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Ахмет Байтурсынов
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Yesenberlin Iliyas «La Horde d’Or» 

20.10.2014 2858

Yesenberlin Iliyas «La Horde d’Or» 

Язык оригинала: Ilyas Yessenberlin La Horde d’Or

Автор оригинала: Ilyas Yessenberlin La Horde d’Or

Автор перевода: not specified

Дата: 20.10.2014


LIVRE PREMIER

Aydahar sixcéphale

Avant-propos

Chers amis! Vous tenez à la main la trilogie historique célèbre par Ilyas Yessenberlin «La Horde d’Or» qui raconte la période des temps fort anciens, et pourtant, ayant une importance cruciale pour le développement de l’ethnogenèse du peuple kazakh et pour la formation de son état futur.
Bien que l’invasion mongole ait eu un impact négatif sur le développement social de la population du Kazakhstan, les différents processus du regress aient apparu, la culture urbaine ait été au point mort, pourtant dans la période de la Horde d’Or pour la première fois les processus d’intégration ont été possibles, une large interaction mutuelle et une large influence mutuelle des milieux de culture de la steppe eurasienne ont eu lieu. La population du Kazakhstan a reçu une excellente occasion de communiquer avec l’Orient musulman, avec l’Europe, la Chine, afin de stimuler les relations commerciales internationales.
Pendant la période de la Horde d’Or une grande importance avait l’introduction par les Mongols des idées de l’autorité centrale, il est devenu possible pour la première fois d’unir les tribus disparates,la législation de steppe a été approuvée.
Ilyas Yessenberlin pour la première fois dans la littérature kazakhe a réussi à systématiser certains documents historiques d’une période difficile de l’ascension et la chute de la Horde d’Or. Il a reflété avec une échelle épique un réel dynamisme des événements historiques et a créé des images uniques de gens de la Grande Steppe de cette époque-là.
Chers amis! Nous vous encourageons à lire cet excellent livre, révélant les pages inconnues de notre histoire.
Le fonds publics I. Yessenberlin 
LE PREMIER CHAPITRE 
Batu Khan leva la tête et regarda le ciel. Étonnamment propre , légèrement délavé par le soleil de midi , il était sans bornes et sans fond comme la mer, où il avait vu dans sa lointaine jeunesse. Alors, ses tumens  sans peur <le Tumen est une armée de dix mille personnes.> arrêtèrent leurs chevaux près de la ville de Triguéstoume ...
C’était depuis longtemps. Tant longtemps que cela semblait un rêve lointain, à demi oublié. La vie est éphémère. Le temps passa comme une flèche tirée d’un arc serré mongol .
Batu Khan cligna ses yeux bridés. Dans le ciel bleu sans bords près du soleil comme un point noir minuscule une aigle planait en recherchant sa proie. Ses yeux lui pleuraient à cause de la tension et Khan baissa son visage. Non. Il n’eût jamais pu aimer la mer tant comme il aimait la steppe. Infinie et belle, elle était à ses pieds, et un grand silence était au-dessus d’elle. La steppe respirait le vent doux rempli de fraîcheur des sources et d’odeur âpre d’absinthe. Au pied de la butte, le plus jeune fils de Batu Khan, âgé de cinq ans – Barack tantôt apparaissant tantôt disparaissant dans les stipas hauts, chassait les sauterelles. Vêtu du caftan  rouge de velours de Boukhara et du même bonnet rouge – le borik bordé de peau de loutre, de loin il était comme une goutte de sang vive. Batu Khan soupira doucement. La steppe épuisée par la chaleur de midi était couché sous la coupe bleue du ciel. « Qu’est-ce que l’aigle voit de sa hauteur – pensait-il. Quelle proie  cherche-t-il ? »  Batu Khan se tourna pesamment de tout son corps dans le côté de la rivière. Là, sur la rive de la grande Itil <Itil est Volga.> , il y avait son pari . Saraï-Batu était une belle ville < Saraï-Batu est la première capitale de la Horde d’Or  sur la rive gauche d’Itil , à 140 kilomètres environ au nord de Khoja-darkhan (Astrakhan). A présent près de ces lieux le village Sélitryanyi se trouve. > .
Les toits du palais dorés brillaient sous le soleil solennellement ayant un air de fête. Saraï ressemblait à la ville d’orussoutes Kharmankibé < Kharmankibé est le nom mongol de la ville de Kiev.>,  seulement elle était un peu moindre. Les meilleurs maîtres emmenés de la terre d’orussoutes l’avaient construite, et les Romains ont construit le palais du Khan. Le grand  Batu Khan avait  bâti sa capitale de marbre blanc apporté des terres conquises, de chêne solide , comme une pierre, et de pin sonore bronze flottés de la haute d’Itil.
La ville érigée par la force de fouet et d’or grandissait à vue d'œil. Elle était bonheur et orgueil de Batu. Le fils de la tribu nomade qui était habitué pas à construire, mais à détruire, il éprouvait un sentiment inexplicable excitant en voyant ce que les mains habiles des maîtres faisanent. Et ce même sentiment le forçait à être généreux, à faire tout pour que sa ville soit devenue plus belle chaque jour.  Si ce n’était pas grand Batu Khan qui avait ordonné de couvrir d’or pur les toits recourbés d'une manière bizarre des temples des chamanes mongols? Qu’est-ce qu’il y avait qu’il pouvait épargner pour sa capitale ? L’or des peuples conquis ? Le sang des esclaves ? Sa main donnait tout largement.
Mais chaque année quand les premières veines d’argent  des ruisseaux   apparaissaient sur les pentes abruptes des crêtes de steppe et les tiges vertes pointues comme les piques poussaient à feutre marron de l’herbe de l’année dernière, Batu Khan quittait son palais. Dans la steppe infinie grandissait une autre ville - la ville de tentes blanches. Et jusqu’à la fin de l’automne, jusqu’au moment où les oies sauvages dans les cours d'eau d’Itil commençaient à casser par leurs becs rouges et avaler des glaçons sonores des premières bandes de glace, il ne passait aucune  nuit dans les murs du palais.
On nommait ce quartier temporaire du Grand Khan la Horde Blanche. Et à partir de ce moment-là toutes les terres de la steppe de Kipchak au nord, à l’ouest et au sud, jusqu’au territoire où le cheval mongol aurait pu faire un sabot, avaient été appelés comme khanat de la Horde d’Or.
En l’année de la souris (1240), en l’année où Batu conquit et détruisit Kharmankibé, il commença à construire sa capitale – la ville de Saraï ...
C’était dix-sept ans plus tôt ... Et ce jour-là, en regardant son quartier, Batu Khan soudain pour la première fois ne sentit pas son agitation habituelle. Ternes, sans joie ses yeux regardaient le monde. Grand Batu Khan, dont le nom inspirait la terreur pour les tribus et les peuples, et faisait trembler la moitié du monde était malade. Dès l’instant où il s’était assis sur le cheval pour la première fois, Batu ne savait pas de toute maladie. Les blessures reçues dans les campagnes, se cicatrisaient rapidement comme chez le loup de steppe. Et cette année-là, en année du serpent quand il avait cinquante-six ans, les grandes forces du Ciel se détourna de lui . En Croatie Batu avait été grièvement blessé, et les héritiers louchaient déjà l’un sur l’autre, prêts à s'accrocher dans une bataille pour le droit de devenir khan de la Horde d’Or .
Mais il vainquit la mort. Il lui semblait ainsi, jusqu’à ce qu’il ait senti qu’il ne pouvait pas tromper le destin. Une maladie mystérieuse se logea dans le corps de Batu Khan . Personne ne pouvait appeler son nom. Les guérisseurs les plus célèbres dans la steppe – bakhsi – reculèrent en impuissance devant la maladie, les tabibs et les médecins invités de la Chine, l’Irak , l’Iran et de Rouma étaient impuissants.
Encore en année précédente, plein de force et de santé, Batu arrêta et abattit à terre facilement un jeune taureau, et maintenant son corps se desséchait, les muscles devenaient flasques et il n’y avait aucun pouvoir ancien dans ses mains. Qui, en regardant Batu Khan terrible, aurait pu peu avant dire que le temps sera venu et il sera assis seul sur la butte – voûté et vieilli, comme un sabou – un sac en cuir, dans lequel tout le koumys avait été fini ? Qui parmi les grands hommes avaient connu une telle maladie terrible et incompréhensible ?
Batu Khan se concumait lentement, et en même temps que son corps s’usait, tout le monde lui semblait plus sombre. Tout ce qui était intéressant pour les autres, tout ce qui leur apportait la joie, était devenu indifférent et inutile pour lui. L’âme n’aspirait plus rien : ni victoire, ni sang des ennemis, ni campagnes lointaines.
De grosses gouttes de sueur étaient sur le front pâle du khan. Il souleva à peine sa main et l’essuya à sa paume . Et tout à coup il se souvint des temps lointains, c’était trente ans plus tôt, quand son père célèbre Joutchi Khan, maître de Dechte-i-Kiptchak, Khorasan et Ibir-Sibir  <Ibir-Sibir – Siberie.> avait quitté ce monde . Alors ... alors le cœur avait battu fortement et le sang chaud et rapide avait coulé dans ses veines. La vie avait été une grande fête, et les horizons au-dessus des terres  qu’il avait voulu jeter sous les sabots de son cheval montaient et se mettaient à l’infini.
Mourant le père laissa à Batu seulement l’ulus de Dechte-i-Kiptchak. Deux ans plus tard, il avait été porté sur un tapis blanc et il devint khan de la Horde.
Trente ans se seraient écoulés depuis ce temps-là. Les années passées semblaient à Batu Khan courtes comme les jours. Alors, chaque victoire lui remplissait de liesse, et chaque pays conquis lui semblait une haute montagne qu’il réussit à grimper. Il voulait et faisait tout pour être comme son grand-père Gengis Khan.
Batu Khan essaya de réveiller un ancien rage et ne pouvait pas – son âme était silencieuse. Soudain, il pensa amèrement que la moitié du monde qui lui appartenait ce jour-là, ne valait pas une pièce de monnaie en cuivre du derviche pauvre, s’il était impossible de payer la mort ou au moins retarder son temps. La peur de bête devant l’inévitable saisit Khan, et il ferma les yeux.
Quelque part dans le ciel, l’aigle fort et libre continuait de planer et petit Barack encore insouciant et heureux chassait les sauterelles. Et puis Batu Khan se domina. Est-ce qu’il pouvait étant grand et intrépide craindre ce que le ciel est prédéterminait ? Il regarda là où son fils jouait. Un léger sourire toucha les lèvres exsangues du khan, et une étincelle de lumière alluma dans les yeux gris sombres. Barak était la dernière joie de Batu Khan. Le seigneur de la Horde Blanche avait quatre fils : Sartak, Toktou Khan Ayukhan et Oulakchi. Trois étaient devenus guerriers, et seulement Oulakchi ne participa pas encoure aux campagnes et ne dirigea aucun ulus, mais il participa déjà à des courses de chevaux et regarda les filles esclaves.
La mère du fils aîné - Sartak - était fille d’un bey noble d’Oirot. Ses autres femmes appartenaient à des familles différentes, principalement à la communauté de Kiptchak, et confessaient l’Islam .
Il aimait épouser les femmes des tribus et des peuples conquis. Le khan croyait que le  renouvellement du lit faisait le sang jouer et rendait la jeunesse. Et quand il était âgé de cinquante ans, et quand il commença de moins en moins à franchir le seuil des tentes, où ses femmes habitaient, un miracle se produisit. Pendant sa dernière campagne, dans une vallée de montagne, il rencontra une jeune fille de la tribu de croates. Mince, elle sortit du fourré contre toute attente, avec un panier plein de champignons. La jeune fille était si près du khan que dans ses yeux profondes comme les lacs et élargis à cause de la peur il vit lui-même exactement comme dans le miroir.
Auparavant Batu avait vu des filles de cette tribu, mais comme toutes les autres, elles n’avaient rien éveillé en lui sauf  le désir de les posséder.  Mais il y avait quelque chose en elle qu’à ce moment khan ne pouvait pas trouver une explication .
Il ordonna de la saisir et de la ramener au quartier. Après ses hommes trouvèrent les parents de la jeune fille et le khan permit de leur garder la vie, en le considérant comme pour le prix pour leur fille .
Quelque chose étrange se passait avec le seigneur de la Horde d’Or. Batu Khan qui n’avait jamais aimé personne, soudain sentit que quelque chose se passait avec lui. Le sentiment inconnu l’entraînait puissamment à la jeune fille, entraînait malgré le fait qu’elle lui répondait par la haine. La jeune fille tenta de s’échapper, elle prit du poison, mais les domestiques, les femmes adjointes à elle spécialement - sakhas - ne lui laissèrent pas mourir. Batu Khan la prit par force.
Neuf mois et neuf jours plus tard la nouvelle épouse donna naissance à Barak pour le khan. Et à partir de ce moment, elle voulut vivre . Elle ne recherchait plus la mort. Mais le destin décida autrement. Une des jeunes femmes qui n’avait jamais connu la joie de la maternité , corrompit la sage-femme, et elle fit ainsi que l’accouchée mourut.
La douleur de Batu Khan était trop grande. De rage, il ordonna de couper les coupables et jeter leurs corps dans la steppe. Mais Batu n’aurait pas été le petit-fils de Gengis Khan, s’il s’était permis de se détendre. Il savait que dans le monde sublunaire il n’y avait rien plus mauvais que le destin. Il ressemblait aux cumulus toujours gonflés, et on ne savait jamais - si le soleil t’aura éclairé ou l’ombre t’aura couvert. L’avenir de Barak était confus et vague. Personne n’aurait pu dire dont la haine et dont la grâce lui aura échu. La vie dans la steppe était pleine de surprises - de jalousie, de perfidie, la trahison. Le poison et le couteau décidaient là beaucoup.
Pour le jeune khan on adjoignit les gardes du corps les plus fidèles et les plus dévoués. Le garçon grandissait fort et sain . Il vint le temps quand il dit ses premiers mots, et à partir de ce moment-là, Batu commença à le visiter de plus en plus. Le khan prenait le garçon sur ses genoux, et son visage, sévère, brûlé par le soleil et fouetté par les vents des longues campagnes, éclaircissait. Et cela, aussi, était inconnu pour lui. Toujours indifférent aux enfants, toujours suspect et cruel, occupé aux guerres et aux querelles, Batu se transfigurait quand il voyait Barak. Les années passèrent, et le garçon devint de plus en plus ressemblant à sa mère. Et en colère, il était le même comme elle – têtu, furieux. Batu serrait son fils contre sa poitrine et, selon une coutume mongole, le caressant, flairait son front. L’odeur forte d’enfant émouvait le khan inhabituellement. Et de plus en plus une idée encore vague commença à apparaître que Barak aurait pu devenir l’héritier, le seigneur de la Horde d’Or qu’il avait créée. Batu ne pouvait pas expliquer où cette confiance venait, mais il y avait quelque chose à ce jeune khan qui faisait y penser. Cette idée renforça particulièrement quand Batu Khan comprit que ses jours étaient comptés. Mais il savait que son rêve n’aura pas pu se réaliser. Barak était trop petit et vulnérable pour survivre dans ce monde cruel et perfide où à la poursuite du pouvoir le frère n’aura pas hésité à verser le sang du frère.
Le khan pensait que pouvait-être son fils aurait dû appelé Kipchak ou Oroussoute - au nom des peuples que Batiy conquit . La coutume mongole antique commanda de donner au nouveau-né un nom de l’ennemi. C’était un bon signe, parce que le garçon aux années, que le sort lui lâcha, reçut les années vécues par l’ennemi, et sa vie devenait longue. S’il aurait pu vivre encoure un peu pour donner à son fils la possibilité de se renforcer, d’ouvrir ses ailes, de tremper sa volonté et de lui apprendre à être féroce envers des ennemis. Si ...
De nouveau Batu Khan leva son visage à ciel. L’aigle planait toujours dans le bleu du ciel serein, mais alors, il était plus près du sol, et on pouvait voir ses ailes énormes comme des mains puissantes avec les doigts écartés. Et tout à coup une pensée terrible frappa le khan. Il se rendit compte que l’oiseau sanguinaire cherchait dans les stipas denses. Les yeux de Batu Khan se jetèrent au pied de la butte, où, insouciant et heureux, son fils jouait. Avec un cri sauvage et rauque, il sauta sur ses pieds , mais l’aigle le devança. Ayant replié ses ailes, l’oiseau se jeta vers le sol par pierre, là où le caftan rouge de Barak scintillait.
- Ici ! Ici ! .. – grogna Batu Khan. Haletant, trébuchant sur les pierres, il s’enfuit à Barak, les bras écartés.
L’oiseau noir s’arracha pesamment de la terre, serrant dans ses griffes la boulette vivante rouge, et le cri strident du fils, plein de douleur, de désespoir et de terreur frappa les oreilles de Batu Khan . Il ne pouvait plus courir. Les yeux fous il regardait comment l’aigle s'éloignaiet plus en plus haut dans le ciel et comment le corps de son fils ressemblant à une petite goutte de sang à vue de la terre se battait dans les griffes de fer. 
Batu Khan, Batu fer qui de naissance n’avait pas connu de pitié pour tous les êtres vivants sur la terre, pleurait doucement. Lui, habitué à envoyer à la mort des milliers de personnes,  à prendre le plaisir si la terre devenait rouge de sang , il comprit que la mort était une torture,  la mort était la douleur incomparable à rien. Le feu de l’incendie, les cris des perdants meurant sous les épées mongoles, qui ne connaissaient aucune grâce, les peintures, voyant lesquelles les cheveux se seraient dressés sur la tête lui avaient toujours apporté la joie. En ce moment-là, ils semblaient reflasher devant les yeux de son esprit, et un frisson horrible fit tout son corps trembler. Etait-il possible que la mort de son fils était son sort, sa fatalité, d’où il ne pouvait pas s’en aller, et qui aura ratrappé tout de même sans considérer si tu étais un guerrier ordinaire ou le seigneur de la Horde d’Or ? Un mouvement de la main de Batu suffit et les villes tombèrent en ruines et les pays se conquirent. Ce jour-là il n’y avait pas à la main d’arc simple et une seule flèche pour sauver son fils. Pour la première fois de sa vie le rude Batu Khan sentait l’amour et la tendresse envers l’être vivant , mais le destin le rattrapa sous la forme d’un aigle noir et prit la joie. Le sort était implacable, et il n’y avait aucune puissance  qui aurait pu l’arrêter.
Batu s’imaginait comment  les griffes courbées de l’aigle déchiquetaient le corps de son fils, et il grinça les dents de rage impuissante. Qu’est-ce qu’il aura pu faire, khan grand et puissant, contre le destin ?
Tout à coup l’image d’ancienneté de vingt ans surgit devant ses yeux. Ses tumens, composé de kechikten <Kechikten – soldats de la garde (mongol).>, avaient assiégé une petite forteresse d’une petite tribu de montagne. Les hommes étaient morts dans un combat inégal, et les femmes avaient défendu la forteresse. Elles étaient morts  à cause de blessures, de faim et de soif, mais elle n’avaient pas ouvert la porte. Dans les montagnes l'automne vint, et il était temps de se retirer les tumens à la steppe, mais la forteresse restait imprenable. Et puis Batu Khan était allé sur le truc. Il ordonna de dire à ses défenseuses : «  Rendez-vous. Nous allons vous tuer, mais sans toucher vos enfants ». 
« Elles, les défenseuses de la forteresse, étaient seulement une centaine, - blessées, demi-mortes , elles étaient invincibles parce que l'amour aux enfants leur donnait les forces. Pour leurs enfants elle crurent le khan. Mais Batu ne tint pas sa parole. A vue d'œil des mères ses soldats sabrèrent leurs enfants par les sabres courbes mongoles. Le coeur de Batu ne tressaillit pas pour ce moment-là. Il regardait calmement comment le sang coulait , en écoutant les cris terribles, et la lueur de l'incendie jouait dans ses prunelles. Cette cruauté frappa même les mongols. Les guerriers chuchotèrent : « Gengis Khan est toujours vivant. Son esprit a émigré à Batu ».
Oui, Batu Khan avait toujours été cruel et impitoyable. Alors, une centaine de femmes avaient été impuissantes devant Batu  qui avait été le sort, ce jour-là lui, seigneur invincible, était impuissant devant le destin sous la forme d'un aigle .
Le khan croyait que la vie était une lutte, donc, il était juste que celui qui était fort vainquait. La veille, il était lui-même un tel homme, mais ce jour-là la force était pour l'aigle noir. Cela avait été ainsi, cela aura toujours été ainsi. Batu ne s’était imaginé une autre vie, et c’était pourquoi l'une des premières idées était soif de vengeance. A partir du moment où il avait vu le soleil et la steppe, le khan savait que l'ennemi ne pouvait pas être épargné. Parfois, il lui semblait qu’il avait eu tout cela avec le lait maternel, et c’était pourquoi Batu avait été toujours et partout impitoyable à ceux qui avaient entravé sa route ou avaient cherché à empiéter sur son honneur. Seulement le sang pouvait expier le sang. Il n’avait pas su d'autres solutions. Seulement quand Batu tuait en propres mains l’aigle noir et buvait son sang chaud, seulement alors Barak aura été vengé. Le khan était fils de la steppe et il connaissait les habitudes des aigles. L’oiseau maudit sera revenu tôt ou tard à la place où il avait trouvé sa proie.
Batu Khan ne  dit à personne à propos de la mort terrible de Barak. Le peuple, qui était habitué à sa grandeur et qui croyait que même le ciel aidait au khan, ne devait pas savoir qu’au petit-fils de Gengis Khan la même chose pourrait arriver qu’à  un commun des mortels. Et les ennemis se seront réjouis et auront répandu partout les nouvelles de son chagrin.
Dans le quartier personne n'osa demander où le garçon avait disparu. Une centaine des gardes du corps personnels du khan, qui avait tout vu de loin, la même nuit-là avait été empoisonné  par une infusion magique. Batu agissait selon le précepte laissé par Gengis Khan : « Une âme vivante ne devrait pas connaître le secret du khan ». 
Comme auparavant, il s’occupait des tâches quotidiennes de la Horde : accueillait des ambassadeurs et donnait des ordres, la mort proche ne l'effrayait pas . Bien que toute personne qui avait des yeux, ait vu comment  le corps de Batu Khan devenait de plus en plus frêle. Sans cligner, ses yeux qui étaient ressemblants aux yeux bridés de son grand-père, toujours féroces, étaient devenus troubles et ternes.
Juste après midi, après avoir terminé toutes les affaires, Batu mettait son caftan rouge et un chapeau garni de loutre – les mêmes que Barak s’était habillé – et il partait dans la steppe vers le monticule secret. Les gardes du corps le suivaient à une distance respectueuse, ayant peur de déranger le khan. Consumé par maladie, petit et faible, il allait lentement dans la steppe, et là , où personne ne pouvait voir son visage, les pensées lourdes et sombres lui revenaient à nouveau. De jour en jour, sa peur de la mort devenait moindre, et chaque moment vécu devenait de plus en plus cher pour lui. Un mois plus tôt, un médecin tibétain, envoyé par le grand khan Mangou Karakoruma pour traiter Batu, dit : « Khan vénéré de la Horde d'Or,  dans le monde sublunaire il n'existe pas de médicament qui permettrait de guérir votre maladie. La personne quitte ce monde, quand de vingt parties d'eau qui est dans son corps, reste une seule. Il est impossible d’y faire quelque chose.  Le sang s'épaissit, et aucune joie de la paix ne fait plus la courrir dans ses veines. Combien avez-vous à vivre – je ne sais pas. Tout est dans les mains du ciel ».
Ils étaient assis seuls dans la tente, et Batu Khan, les yeux fermés à paupières lourdes, écoutait les mots calmes du médecin. Et il n’y avait rien sauf  l’amertume  dans son âme à ce moment-là. Il n’en parla à personne, mais il se rappelait cette conversation toujours.
Le cheval connaissait bien le chemin habituel. Il levait Batu Khan facilement au sommet de la butte. Le khan laissait aller son cheval, et celui partait dans la steppe, la où à la distance d’un vol de la flèche les gardes du corps se cachaient dans les herbes hautes. Seulement Batu savait pourquoi il y venait chaque jour. Le khan attendait l’aigle. Pour cela il mettait son caftan rouge, pour cela il cachait son épée tranchante sous le pan. Batu croyait que l'oiseau aura fait une erreur et aura pris son corps consumé de maladie pour le corps d’un enfant.
Ayant examiné attentivement le ciel, le khan s'asseyait sur une pierre et commençait à attendre patiemment. La maladie lui vola de la force, mais son esprit était encore vif. La mort proche dérangeait Batu Khan . Il ne rêvait pas de la guérison miraculeuse, mais il pensait de l'avenir de la Horde d'Or qu’il avait créée. Il devait laisser les préceptes à observer aux descendants, - et chacun leur aurait aidé à ne pas jeter la charpente du Grand khanat. Il devait leur apprendre, malgré tout, à être destin, à être épée punissante des peuples conquis.
Descendants ... Un homme venait à la vie et sortait de la vie. Les descendants avaient leur propre destin , leur chemin, et pouvait-être il ne fallait pas s'inquiéter d’eux ? Le grand-père Gengis Khan lui avait dit une fois : « Toute ma vie j'ai rêvé seulement de deux choses. La première est se développer infiniment ma gloire , et la deuxième est pour que ma gloire ne quitte pas mes descendants, et ils gouverneraient toujours d'autres peuples ».
Batu Khan se rappela soudain son grand-père parler avec un de ses commandants militaires Borakul.
- Qu’est-ce qui est cher pour toi dans ce monde ? – demanda Gengis Khan.
- La vie, – dit Borakul. 
- Et comment peux-tu le prouver ?
- Grâce au plus grand des grands au grand Gengis Khan, je suis devenu aujourd'hui l'un de neuf piliers principaux soutenant le cercle supérieur du noyau de la Grande Horde, - remarqua Borakul. - De l'épaoule du Grand Khan j’ai mis le manteau d'hermine, cousu de fil d'or, j’ai marié trente filles, une était plus belle que l’autre, j’ai obtenu le contrôle de l’ulus et d'innombrables troupeaux de bovins...  Mais j'ai vieilli. Je suis maintenant plus près de la tombe que de la place d'honneur. Et si le Tout-Puissant me demanderait : « Es-tu d'accord, après avoir  renoncé  à ta gloire, au bonheur atteint, de revenir aux temps de ta jeunesse , quand il a été juste un berger ? - Je serais d'accord sans hésitation.
- Tu dis juste, - dit Gengis Khan. – Il n'y a rien dans le monde plus cher que la vie ...
- Et peux-tu le faire ? - Borakul lui demanda alors.
Gengis Khan réfléchit pour un long moment, puis il dit :
- Non. Je ne pourrais pas. Il est facile pour toi de quitter la gloire, le bonheur, l'honneur, parce que tu n'as pas d'enfants. Quant à moi, j'ai quatre fils, ils tous sont tsars, chaque petit-fils est khan, et arrières-petits-fils ont commencé déjà à seller des chevaux... Grâce à eux ma gloire devient ailée. Si le Tout-Puissant me redonnerait ma jeunesse, qui sait si je serais capable de leur redonner tout ce que chacun d’eux possède ? Je vivais, battais, versais le sang des insoumis non seulement pour moi-même. Non. Je ne pourrai jamais me décider à tout recommencer. Que les jours de mes descendants soient longs et heureux. Seulement alors je vais renaître plusieurs fois - dans chaque leur victoire, dans chaque leur pas de fait. Les enfants sont une extension de ma vie. Si leur gloire devient éternelle, alors je ne vais jamais mourir. Est-ce que c’est le plus grand désir pour un homme, n'est-ce pas ?
Le grand et sage Gengis Khan avait parlé ainsi à Borakul...
Une langueur lourde envahit tout le corps de Batu Khan, le sommet le gagnait. Il haussa les épaoules et semblait dormir. Mais il semblait seulement. Pas pour cela Batu vint au monticule...
Parmi dix-sept fils de Jotchi Batu Khan était le plus puissant. Selon la position et la gloire le frère le plus aîné Ordou et le plus jeune Berkése tenaient derrière Batu Khan. Les autres dirigeaient des aimaks ordinaires - districts.
Encore au temps où Batu avait soulevé sur les terres de Dechte-i-Kipchak le drapeau de la Horde d'Or, il avait aidé son frère aîné à tourner l’ulus  ordinaire Ibir –Sibir en khanat. Il avait pris le nom de la Horde Bleue. Les autres fils de Jotchi avaient également dirigé les peuples conquis, avaient possédé d'innombrables troupeaux de bétail, mais aucun parmi eux n’avait pas atteint le grade de khan. Selon la puissance et la gloire parmi tous les petits-fils de Gengis Khan le khan de la Chine du Nord – Koubilay et le khan du Caucase, de l'Azerbaïdjan, de la Ruma, de  l'Iran et du Bagdad – Koulagou avaient pu été comparés avec Batu Khan. Mais aucun d'entre eux ne conquit tant de peuples, un tel territoire que Batu Khan. Leurs biens, contre les biens de la Horde d'Or, étaient comme la peau de brebis contre la peau de taureau. Dans Karakoroum lointain, remplaçant un après l'autre après Gengis Khan, le Khanat Mongol avait été dirigé par Ouguedey et Gouyuk, et tout peu avant, sur le feutre blanc on souleva Mengou. Batu Khan était indifférent à sa patrie ancestrale. Il créa la Horde d'Or lui-même et toutes ses pensées étaient là.
Quelle était la cause de la chance de Batu Khan ? Les gens s'expliquaient cela par le fait que, depuis la jeunesse Batu observait pieusement les précepte des ancêtres. Et si les autres descendants du Grand Khan préféraient souvent diriger des incursions et des campagnes du quartier, Batu était toujours devant ses tumens. Gouvernant la Horde d'Or, il ne porta jamais de vêtements faits de soie, il ne se para pas d'or - il vivait si simplement comme son grand-père. En été il portait chekmen de poil de chameau, sur sa tête il y avait borik de Kipchak bordé d'écureuil, son corps était défendu par le protège-poitrine de poil de poulain. A l' arrivée de l'hiver Batu portait un manteau de fourrure sombre brun ou un manteau de loup et un chapeau - tymak fait de fourrure épaisse.
Et le fait que soudainement le khan commença à porter de beaux vêtements, étonna tout le monde. Les vizirs, les noyons, les Nouker s croyaient que c’était à cause de la maladie. Tout le monde savait que Batu Khan avait un peu à vivre, mais personne n'osait en parler, personne n'osait demander ce qui allait arriver à chacun d'eux. Mais Batu Khan , tôt ou tard, avait à le dire. Il se rappelait cela, et c’était pourquoi une fois allant au monticule , il prit avec lui son fils cadet - Oulakchi qui était né de la femme de famille tayjigoute. Oulakchi, malgré sa jeunesse, était de haute taille, au le nez busqué, aux pommettes saillantes, et ressemblait plus à un iranien qu’à un mongol.
Bien sûr, à ces jours difficiles pour lui Batu aurait du parler avec son fils aîné, car c'était lui qui en vertu des lois de Gengis Khan, devait hériter de la puissance de la Horde d'Or - il était support de Batu Khan. Mais Sartak était absent dans le quartier. A cause de sa maladie le khan l’envoya à sa place au grand kurultay à Karakoroum .
Oulakchi comme le fils cadet, selon la coutume, avait à devenir le garde du foyer dans la maison de Batu. Gengis Khan ordonna ainsi. Mais cette procédure n’était pas toujours suivie. Ses descendants héritèrent de son grand-père les habitudes de loup, et c’était-pourquoi souvent celui qui était plus fort vainquait, mais pas celui qui avait le droit. L’héritier légitime était parfois devenu la proie de quelqu’un rusé, habile et fort.
Batu Khan savait bien tout cela, mais jusqu'à sept ans il avait été élevé dans la Horde Mongole de son grand-père, donc, il agissait ainsi comme Gengis Khan lui avait ordonné. Une lutte difficile pour le pouvoir attendait Sartak, et Batu l’envoya à Karakorum non sans intention, en espérant qu'il y aura appris beaucoup de ce qui aura été utile plus tard quand il devenait khan de la Horde d'Or.
Oulakchi n’était pas Sartak, et pourtant ce jour-là il était le plus proche du khan. Qui savait si les jours de Batu auront duré vers le moment où son fils aîné revenait ? Seulement le Ciel le savait.
Ils montèrent au monticule, et Batu, clignant ses yeux bridés, regarda longtemps la steppe en rêverie, puis il dit :
- Dès le moment où l'héritier du khan commence lui-même à s'asseoir sur le cheval, il n’est plus considéré comme un enfant. Tu es devenu adulte , et c’est pourquoi j’ai besoin de parler avec toi, - Batu fit une pause. Si Oulakchi aura pu le comprendre, s’il aura pu alors raconter aux frères ce qu'il allait entendre maintenant ? - Je suis vieux et malade. Il est temps de jeter un coup d'œil rétrospectif et de comprendre ce que j’ai pu faire et ce que je n’ai pas. Et si tout s'est passé ainsi qu’on a été prévu, ou rien n'a réussi. Tu es futur gardien du foyer. Viens, assieds-toi à côté de moi.
Oulakchi s'assit sur une dalle de pierre aux pieds de son père.
- L’aigle chasse toujours ce qu'il a vu en enfance. Donc, la même chose s’est passé avec moi. J'ai vécu avec mon grand-père Gengis Khan sept ans. Une fois, il m'a mis sur le pommeau de sa selle et amené à la place de la bataille. Toute la steppe que l'œil pouvait voir , était couvert de cadavres d' ennemis qui sont tombés sous les coups des massues et des épées des soldats mongols . Gengis Khan n'a rien dit. Il m'a seulement regardé et il a vu que mes yeux brillaient. Et je voulais devenir aussi audacieux et impitoyable que nos bagatours, et apprendre comme eux à tuer des ennemis. Le grand-père m'a parfois donné des conseils. Trois d’eux sont devenus l’étoile brillante qui illuminait mon chemin dans l'obscurité de la nuit, qu'on appelle la vie. Au cours des campagnes sanglantes dévastatrices les conseils de Gengis Khan réchauffait mon cœur, donnait de confiance et de force.
Une fois il m'a dit : « Si un tigre se met à la tête d’une meute de chiens, un jour les chiens se transformeront en une meute tigres. Mais si un chien se met à la tête des tigres,  après un peu de temps les tigres se transformeront en une meute de chiens ».
Longtemps je n’ai pas attaché d’importance à ces paroles du grand-père, jusqu’à ce que la grande steppe Dechte-i-Kiptchak soit tombée sous les sabots des chevaux mongols. Nous avons conquis son peuple, mais soudain j'ai remarqué que chaque année mes guerriers épousaient de plus en plus souvent des femmes locaux et imitaient les coutumes de Kiptchak .
Voilà quand j’ai compris les paroles de Gengis Khan, et j’ai voulu devenir un tigre pour ne pas me transformer en un chien. Nous avions peu de Mongols, et pour garder le peuple en obéissance, j'ai commencé à m’approcher les meilleurs hommes de Kipchak. Certes, ils avaient du courage, mais pour gagner, ils ont dû devenir aussi cruel que mes mongols.
Ce n'est pas en vain que les gens disent que toutes les maladies sont contagieuses à l'exception des os brisés. J'ai pu faire ce que je voulais. Maintenant kiptchaks nous aidaient à diriger leur peuple. La peur a transformé les guerriers de Kipchak en braves et ceux qui n’ont pas voulu suivre notre chemin, étaient détruits par nous. J'ai eu une grande armée, organisée à l'image des troupes de Gengis Khan, et avec elle j'ai pu aller à boulgares, karlouks, gouzs, alans et à d'autres peuples ...
- Mais le chien transformé en un tigre à l'aide d'un fouet, pourrait cacher une rancune. Qu’est-ce que peut l’empêcher de se sentir un tigre et montrer les crocs ?.. Oulakchi dit pensivement.
Batu sourit faiblement. Il aimait que son fils réfléchissait ce qu’il avait entendu. Qui savait, pouvait-être, Oulakchi aura pu de la chance et un jour il aura devenu bon khan.
- Tu as raison. Cela peut arriver... Mais pour que tout reste comme tu veux, il y a un autre moyen. Rappele-toi les paroles que Gengis Khan avait prononcé à Djalmé-Noyon qui lui avait été dévoué dès sa jeunesse :
- A ma naissance et tu es né,
A ma virilité et tu es devenu robuste.
Noble, dans le berceau de chien,
Heureux, excellent mon Djalmé !

Outre ces mots, il a donné à son noyon le droit de faire neuf infractions et de ne pas être puni pour eux.
Et qu'est-ce que mon grand-père a dit à Torgan Chire, l’homme qui l'a sauvé des ennemis dans sa jeunesse ? Il a dit : « Que la terre de merkits le long de la rivière Selenga devienne ton territoire de campement. Désormais , elle appartiendra à tes descendants , et aux descendants de tes descendants ». Genghis Khan savait non seulement conquérir, mais trouver un chemin dans le cœur des gens fidèles. Il était généreux envers eux pour une bonne parole et il n’était pas avare les enrichissant.
J'ai fait la même chose. Les meilleurs guerriers ont reçu de moi les plus grandes pièces de soie, et j’ai versé plus d'or dans leurs mains. Le clan ou la tribu, qui s’etaientt distingués devant la Horde, obtenaient les meilleurs pâturages pour leurs troupeaux et les meilleurs endroits nomades. – Batu Khan resta pensif. – L’homme est impuissant non seulement à la violence. Il léchera tes talons si tu réussis à tenir son bien-être dans tes mains ...
Batu Khan se tut, reprit haleine, essuya la sueur de son front. Il lui était difficile de parler...  
- Une autre fois , mon grand-père m'a dit : « Les simples gens respectent et louangent celui qu'ils craignent. Si tu veux que ton nom soit connu partout dans le monde, n'épargne personne : détruis, coupe. Plus de personnes meurent à cause de ta volonté, plus grande ta gloire devient ».
 Oulakchi baissa la tête. Batu sourit malicieusement :
- Pourquoi caches-tu tes yeux ? Ou tu t’es rappelé ce que Bukenji-kazi avait répondu à cette sagesse du grand-père ?
Le garçon hocha la tête .
Dans la Horde d'Or tout savait cette histoire. L’an où les tumens des mongols vinrent pour la première fois au Khorassan, kazi <Kazi est ecclésiastique des muslims, juge. > Bakhiddin Bukenji était tombé prisonnier. Gengis Khan, étonné par l’étendue de ses connaissances, lui avait donné la vie et il l’avait laissé à côté de lui. Il aimait écouter des histoires de Kazi concernant des us et des coutumes de différents pays. Une fois l’homme qui avait bouleversé l’Univers, dit à ses amis : « J'ai coupé beaucoup de peuples, et c’est pourquoi je me suis rendu célèbre dans tout le monde. Ma gloire s'accroîtra encore plus si je ne laisse personne vivant ».
Ayant entendu ces mots, Kazi demanda : « Grand Khan, si vous me donnez la vie, j’oserai vous objecter».  
Gengis Khan était de bonne humeur , et il avait promis de ne pas exécuter Bukenji.
« Grand Khan! - dit Kazi. - Si vous et votre armée détruisent tous les peuples, alors qui va glorifier votre nom ? «
Gengis Khan fixa les yeux froids sur Bukenji et tout à coup se mit à rire : « Pour le moment j'ai gagné seulement la moitié du monde, et il y a encore ceux qui vont me glorifier».
- Mon grand-père était sage - dit Batu. - Il savait toujours bien ce qu’il disait. J'ai ajouté nouvelles terres aux terres conquises par lui, mais moi, je n’ai pas pu détruire tous les peuples. Assez de longues campagnes et de batailles sanglantes vous vont incomber.
- Mon père, mais tu n’as pas fait toujours et tout comme Gengis Khan avait commandé.
- Oui. –dit Batu. - Pas tout. Je n'ai donné mes épouses à aucun mon ami. En cela Batu Khan n’a pas pu devenir comme son célèbre grand-père...
A son époque le khan qui avait tourneboulé l'univers conquit deux clans - merkit et nayman. Les chefs de ces clans furent décapités. Seulement kérei évitèrent de triste sort. Leur maître Jakha-Gambou donna à Gengis Khan la main de sa belle fille Ibakhan-Beguim. Les troupeaux de chevaux, caravanes avec des chères soies, des vaisselles d’or et d'argent et deux esclaves arrivèrent avec elle dans un quartier de Gengis Khan. On aurait pu penser que la paix durable et longue fut conclue. Mais Jakha-Gambou n’avait besoin qu’une pause, un peu de temps passa, quand il partit en campagne  contre les mongols. Jourchatay, fidèle noyon à Gengis Khan, le leurra dans un piège et coupa la tête au traître. Il aida également à détruire les kérei et à la bataille avec eux il sauva la vie de grand Gengis Khan, ayant couvert son corps.
Gengis Khan fut satisfait de l’action de Jourchatay et lui donna sa femme Ibakhan- Beguim. Cependant il dit: «Si un ennemi attaque, rencontre-le creusant un fossé. Si tu as un ami près de toi, ne lui épargne pas de morceau de viande de ton corps».
Le père et le fils y pensaient à ce moment-là.
Oulakchi secoua obstinément la tête.
- Notre grand ancêtre a donné les femmes non seulement à ceux qui lui avaient sauvé la vie. Mais Kaktay Noyon n’a pas fait ce que Jourchatay a fait?
- Oui. Et cela arrivait. Ton ancêtre était un maître de l'univers , et par conséquent, toute faute le décorait. Je sais à propos de ce cas ... Il était comme ça. Au cours de la lutte contre les clans kérey et tayjigoute Kaktay Noyon s’est rangé du parti de Gengis Khan. Il n’avait plus aucun mérite. Même dans la bataille avec Wang Khan, quand mon grand-père lui a demandé un conseil, il n’a rien dit, en caressant la crinière de son cheval. C’étaient toutes les avantages de cette personne.
Mais bientôt Genghis Khan a fait un rêve horrible, comme si un énorme serpent tacheté a enroulé son corps. Le serpent a dit à la voix humaine: «Si tu ne donnes pas ta femme je vais t’avaler».
Gengis Khan croyait les chamans et les guérisseurs et il savait interpréter les rêves. Dans la matinée il a vu que Abiké-beguim qui était belle comme un cygne, était couchée à côté de lui. Peu avant il l’a faite sa femme. Le khan l’a réveillée. «Depuis le temps que je t’ ai épousée, mon âme était en paix et en joie. Mais tu ne dois pas t’offenser. J'ai vu un mauvais rêve et je suis obligé à te donner à quelqu'un».
Abiké-beguim savait que le khan ne répètait rien deux fois. Attristée, elle a dit: « Que ce soit ainsi  que tu veux. Que la joie de jours que nous avons passé ensemble reste avec nous. Seulement permets-moi de prendre la coupe en or de laquelle je bois du koumys, et la servante qui s’appelle Konatay et qui m’était fidéle».

Genghis Khan était d’accord et a appelé la garde.
« Qui monte la garde aujourd'hui ? » - Il a demandé .
« Moi » - Kaktay Noyon a répondu.
« Ma femme Abiké-beguim, je te donne ».
 Ces mots ont fait Noyon trembler.
« Ne crains pas, - Gengis Khan dit impérieusement. – Je ne dis qu’une seule fois, et toujours la vérité. 
Obéissant au regard impérieux du khan, Abiké-Beguim a jeté ses tresses sur sa poitrine. C’était une telle coutumeainsi des mongols, quand une femme se mariait, elle partageait ses cheveux en deux parties égales. Cela signifiait que désormais la moitié de sa vie appartenait au mari. Si une femme faisait ainsi que Abiké-Beguim venait de faire, elle se séparait à jamais de son bien-aimé. 
Notre ancêtre intrépide avait peur de mauvais rêves ... Etrange ... Sans hésiter il a conquis la moitié du monde.
Batu Khan secoua tristement la tête :
- Comment peu tu comprends encore, mon fils. Si un homme poursuit son grand but, il ne pense pas à la mort dans sa jeunesse. Quand son rêve se réalise enfin, et l’homme est sur ses vieux jours, chaque jour restant pour cette personne devient précieux. Les gens apprécient seulement ce qui leur manque.
Oulakchi réalisa soudain que son père puissant etcourageux avait peur de la mort. Beaucoup de peur. Il perdit sa présence d'esprit pour répondre, et le silence accablant et lourd s’établit au-dessus du kourgane.
C’était Batu Khan qui rompit le silence.
- Nous avons appris de mon grand-père à conquérir des pays , et vous devez apprendre de nous à dominer, commander. – dit-il. – Seulement dans ce cas, les descendants de Gengis Khan seront en mesure de tenir la bride haute aux nations plurilingues et forceront le monde entier à tomber à genoux.
- Donc, est-ce que personne n’a appris notre grand-père ? – demanda Oulakchi. – Alors, nous suivons le chemin qu’il seul avait frayé ?
- Oui. C’était lui, qui a frayé ce chemin. – Batu dit fermement. – Il avait voulu détruire et raser des villes, fouler les semences et les jardins pour transformer toutes les terres en un pâturage immense pour les chevaux mongols. C'était son grand rêve. Pour ce rêve Gengis Khan n'a épargné personne inondant le monde avec du sang . Il méprisait ceux qui vivaient dans les villes. C’étaient seulement les mongols qui étaient gens véritables. Tout le monde doit leur appartenir, et ils doivent obéir à une seule personne. Pour ce but, Gengis Khan avait uni toutes les tribus mongoles à sa main de fer et il était impitoyable à tous ceux qui se trouvaient sur son chemin. Il nous a légué la même chose. Tu demandes si quelqu'un a appris mon grand-père ? Oui. Il n'avait pas honte de le faire si l'expérience des autres pouvait aider à atteindre son objectif.
- Qui était pour lui un enseignant digne ?
- Les sages chinois lui ont dit comment Iskander Zoulkarnayn avait fait ses guerres <Iskander Zoulkarnayn est Aleksandr Makédonskiy> , qui, comme Gengis Khan avait conquis la moitié du monde. Dans l'armée d’Iskander l’akhourouk comme chez nous était absent <Akhourouk est une caravane familiale spéciale suivant l’armée> , mais pour montrer que les terres conquises lui appartenaient, il laissait dans chaque nouveaux pays ses soldats qui ont atteint quarante ans. Les guerriers fondaient leurs familles, bâtissaient leurs maisons et établissaient les règles prescrites par Iskander. Notre grand-père s’est approprié cette expérience. Après avoir conquis les villes, il a aussi laissé ses soldats là-bas, mais, contrairement à Iskander, avec leurs femmes et leurs enfants, qui ont suivi le train de l'armée. Installés dans les nouvelles terres, ils ont dicté les lois mongoles aux peuples conquis et ont transformé le territoire gagné par Gengis Khan en les terres des mongols. Et encore ... Comme les seigneurs romains, il a créé un conseil suprême de la Horde et l'a appelé « Neuf Orliks » <Neuf Orliks - neuf sommités>. Si Gengis Khan lui-même était le pilier d'or soutenant la tente de la Horde, les Orliks étaient neuf piliers d'argent sur lesquelles reposaient la voûte de la tente. Le Conseil se compose des hommes les plus dignes des hommes dignes. Leur sagesse et leur vaillance étaient connues par tous. Outre le jour spécial quand le conseil se réunissait, chacun des neuf Orliks avait son jour et son heure pour une conversation avec le maître de l'univers. Gengis Khan n'a personne introduit de ses relatives dans le conseil. Il croyait que le représentant des parents ne pouvait pas être plus intelligent que lui. Notre grand-père ne rivalisait jamais avec ceux qui se trouvaient dessous de lui selon la gloire et la fortune. Si une telle personne le gênait, il confiait à quelqu'un des noyons de tuer un insoumis, mais plus souvent il essayait de le faire un ami. « Si tu ne commets pas la violence contre l’homme moins noble que toi, il cherche à être ami avec toi, mais pas à être mal avec toi », - dit Gengis Khan ...
Batu tressaillit. Ses yeux perçants discerna dans le brouillard  adrent de la steppe un point minuscule. Il ne pouvait pas se tromper. C’était l’aigle qui rentrait au kourgane que Batu avait attendu tant de jours. Le cœur de Batu Khan défaillit, puis il battit fort et vite. L' heure de revanche approchait ...- 
Oulakchi, - il dit doucement, - qu’est-ce qu’on parle de Barak dans la Horde ?
Le fils regarda son père expectant, mais le visage de Batu Khan avait aucun signe de colère.
- Les gens disent que l’aigle a chipé Barak ... – Oulakchi tardait un peu. – Les gens disent que le monde entier n’a pas pu gérer Batu Khan, et seulement un oiseau a osé lui apporter la douleur ...
Batu pâlit. Le coeur lui suggérait que dans la Horde on savait quand même la vérité sur la mort de son fils, mais il ne voulait pas le croire. Il s’en suivait qu’en vain il avait ordonné de tuer cent soldats qui avaient vu comment l’aigle avait chipé Barak, il s’en suivait qu’on disait juste que la vérité était un poignard et  il était impossible de le cacher dans un sac. Soudain une idée s'éveilla que la mort de son fils était pouvait-être le châtiment pour le sang versé innocemment. Cette idée éclata et s'éteignit immédiatement comme une étincelle, envolée dans l'obscurité de la nuit.
- Donc ... - Batu Khan dit, se tournant légèrement sur le côté d’Oulakchi .
- Les gens disent que la mort de Barak est  la vengeance du Ciel pour le fait que Batu Khan a décidé de violer la loi de son grand-père.
Batu se tut pour longtemps.
- Oui , c’est ça... – enfin il dit.
Les yeux d’Oulakchi brillèrent.
Il semblait que le khan ne le remarqua pas.
- Ce n’est pas ma faute que je voulais vivre jusqu’au moment où Barak aura grandi et m’aura remplacé , mais à bon droit le khan de la Horde d'Or doit être Sartak ... J'ai pensé qu’il était indifféremment qui des fils prendra  mon trône, pourvu que la gloire de la Horde augmente et le monde sublunaire tremble encore dans la crainte devant l’épée mongole ... Et voilà, je ne me suis pas trompé ... Ma faute dans une autre chose ...
- Quelle chose ? - Oulakchi demanda avec impatience.
Batu Khan fit mine de ne pas prêter attention à l’âpreté de son fils. Il n’avait pas assez de temps pour s’offenser et enseigner. « L'avenir lui appartenait, - pensait le khan et il devait raconter à son fils dont il aura eu besoin demain. Il ne devait pas pas répéter les fautes de ceux qui avaient leur heure de partir ».
- Ma faute dans une autre chose ... Nous, les descendants de Gengis Khan, doivent réfléchir constamment comment grandir et devenir fort le grand Khanat Mongol créé par notre grand-père. Et si nous voulons que l’arouakh – l'esprit des mongols et l'esprit de Gengis Khan – soit toujours avec nous, nous ne devons pas mettre sur le trône de khan le fils, né de la fille du pays conquis.  – Batu Khan se tut. – Le khan , nourri par le lait de la femme du pays vaincu, pourra un jour se tenir sur le côté du peuple, conquis par son père. Et si le Ciel veut un jour détruire la Horde, sa mort commencera par cette chose-là ... Je le sais, je le vois ... Ma faute devant l'esprit du grand Gengis Khan que j’ai violé son précepte et se laissant influencer par l’amour paternel pour Barak , j’ai voulu confier le destin de la Horde d'Or au fils qui est né de la fille de l'ennemi. Mais maintenant, une force formidable, appelée la justice sous la forme d'un aigle noir a corrigé ma faute ...
Oulakchi baissa la tête obstinément .
- Si le Grand Khan croit que la mort de Barak a été juste, et pourquoi ... - il s'arrêta, craignant la colère de son père , mais il surmonta tout de même sa peur et reprit : - Pourquoi alors , ayant mis tes vêtements voyants, vous essayez d'attirer l'attention d’ l’oiseau sanguinaire ?
- Qui a dit que je suis le défenseur de la justice ? - La peau sur le visage ridé de Batu se tendit, un sourire toucha ses lèvres pâles . - Si tu veux dicter ta volonté au monde, tu n’as pas à penser à la justice. C’est indigne d'un descendant de Gengis Khan. Si tu veux régner, tu dois te rappeler que dans le monde il ya une seule force réelle, et tu dois la garder en soi et tu ne dois pas lui donner mourir comme un feu qui réchauffe ta maison. Le nom de cette force est la vengeance. Un homme qui ne connaît pas la vengeance, il est comme l’argile qui est facile à pétrir. Tu ne dois rien laisser sans vengence. Et ce n’est pas important qui est ton ennemi : si c’est un homme, un bête , un oiseau ... La capacité de venger est un signe de majesté et de force ...
Oulakchi poussa un soupir de soulagement :
- Pardonne-moi, mon père, si j’ai élevé la voix ...
- Maintenant cela m’est égal comment tu vas me parler ... Je t’ai pris sur ce kourgane aujourd'hui pour une autre chose.
Oulakchi fut tout oreille.
- Bientôt je vais mourir, - Batu dit impitoyablement. - Du jour où je ne suis plus, c’est ton frère Sartak qui va ceindre la couronne de la Horde d'Or, et toi, tu dois devenir maître de la maison de khan et garder le foyer de la Horde. Sartak est loin maintenant, et je tiens à te parler ...
Le fils pâlit, regarda de côté. 
- Ne dis pas ça, grand khan ...
- Ne te tourmente pas en vain ... - Batu Khan dit d'un air fatigué. - Chacun a son propre destin, et le bonheur est plus cher et plus proche que le père. Et pour toi aussi ... Je veux te donner trois ordres, parce que qui sait, peut-être un jour tu vas aussi devenir maître de la Horde d'Or ...
Le sang afflua au visage d’Oulakshi.
- Je t’écoute, grand khan ...
- Je crois tu sais ce qu’une fois le bel esprit, appelé Mangoutaou a dit à Gengis Khan ?
Oulakchi secoua la tête négativement.
- Donc, écoute-moi. Dans les temps anciens deux dragons ont vécu dans le monde. L'un d'eux avait mille têtes et une queue , et l’autre avait une tête et mille queues. Un jour, une tempête terrible a éclaté et l'hiver est arrivé prématurément à la steppe. Le dragon à mille têtes a voulu grimper dans un abri, mais ses têtes sont entrées en discussion à propos de ce qu’il fallait faire. Elles n'ont pas pu se mettre d’accord, et le dragon est mort. L’autre, qui avait une tête, a caché de l’intempérie à temps, et il s’est sauvé  parce que mille queues ont obéi à la volonté d’une tête. Les simples gens sont comme mille queues. Et s’ils ont une tête, le khan, personne ne les écrasera et ils obtiendront tout ce qu'ils voudront. Mais les descendants de Gengis Khan ressemblent au dragon à mille têtes. S’ils ne pouvons pas être unis et cherchent des querelles, ils trouveront vite la mort des mains de leurs ennemis . Mon premier ordre pour toi est : « Garde l'unité de toutes les familles mongoles et de tous les descendants du grand Gengis Khan. Seulement alors vous serez toujours fort ».
Soudainement Oulakchi tendit rapidement les bras vers la proue qui se trouvait près d’eux. L’aigle noir baissait progressivement au-dessus du kourgane.
- Ne touche pas ... - dit  Batu Khan. – Qu’il reste pour le moment ... Eh bien, s’il est arrivé, il sait pourquoi ...
Comme si l’aigle entendait des mots du khan et commença à prendre de l'altitude.
- Écoute mon deuxième ordre, - Batu dit, suivant des yeux l'oiseau. – C’est mon père Joutchi qui a conquis Dechte-i-Kiptchak à la demande de Gengis Khan. Mon grand-père lui a donné ces terres et a permis de régler leur sort. Les peuples de Dechte-i-Kiptchak ont un proverbe : « Ce n’est pas un homme intelligent qui a procuré du bétail, celui qui l'a élevé est un homme intelligent ».  C’est Genghis Khan qui a  créé le Grand Khanat ayant réuni cent clans mongols et ayant conquis quarante peuples. Ce sont nous, ses petits-enfants et arrières petits-enfants, les descendants des quatre fils djikhanguirs célèbres : Djoutchi, Djagatai, Ouguedei et Touli – ont  repoussé les limites du grand khanat Karakoroum et ont multiplié la gloire. Mes parents Mengou, Gouyouk, Ordou, Aryk-Bougui, Algouy, Kaydou ont fait beaucoup de bonnes actions. Moi, j'ai traversé la frontière de Dechte-i-Kiptchak , j’ai étendu mon pouvoir aux terres d’oroussoutes, j’ai conquis le Caucase du Nord et j’ai atteint la capitale des Magyars.
Oulakchi écoutait l’histoire de son père aux yeux brillants.
- Si Ouguédeï n'était pas mort, vous seriez allés encore plus loin - à la terre des allemands , francs.- dit-il vivement. Quel dommage que vous avez du tourner votre cheval ...
Batu Khan rit doucement. De nouveau la peau flasque sur le visage se tendit, les pommettes ressortirent nettement.
- Donc, toi aussi, tu vois là la cause de mon retour ? Si tout est lié à la mort du grand khan Ouguédeï, pourquoi Koulagou, qui à ce moment-là a atteint Bagdad, n’a pas tourné ses tumens ? A la tête d'une petite armée , il est allé à Karakoroum et il a laissé les forces principales  en place , les ayant confié à Kite-Bougui-noyon. Moi aussi, je pourrais le faire. -  Batu fit une pause. Les souvenirs du lointain passé l’envahirent. – Non. Je n’ai pas pu le faire. - dit-il pensivement. La mort du grand Ouguédeï n'était qu'un prétexte. Les amis et les ennemis à ce jour ne savent pas la raison réelle. Et la raison était tout à fait dans l’autre.
Oulakchi tendit tout l’esprit. Le père allait lui ouvrir le secret, que personne ne connaissait.
- Alors, quelle était la raison ?
Batu Khan semblait ne pas entendre sa question. Il continua à penser et à se rappeler ce qu’il connaissait seul.
- Beaucoup de gens croient que j’ai passé l’Itil pour conquérir les terres des Magyars. Non, ce n’était pas la limite de mes rêves. Avant je voulais battre les magyars et transformer leurs vastes steppes en territoire pour le reste de mes tumens, puis je voulais attaquer les Allemands , les Francs et les autres peuples vivant plus loin à l'ouest. Mes rêves étaient gras et mes désirs étaient forts. J’ai déplacé mes tumens par l'ancien chemin des conquérants nomades qui avait encore été frayé par le meneur  des khounnou Etil <Etil est Attila, meneur des Huns> . Je savais que les terres que je devais passer, étaient habitées par de nombreux peuples, et c’est pourquoi pour ne pas attraper coup de poignard perfide, j'ai envoyé en Pologne l’armée dirigée par le petit-fils du Siban Baydar-sultan, en Tchèquie – le petit-fils du grand khan Ouguédeï Kaydou-sultan agé de dix-huit ans, en Bulgarie – le petit-fils de mon père Djoutchi Nogaï pas moins grand. J'ai donné un tumen à chacun. Et cette fois, j'ai fait la même chose que j’avais fait quand j’avais marché aux oroussoutes - j’avais envoyé devant des troupes mes ambassadeurs qui avaient du dire aux gens de ces terres : « Soumettez-vous au grand Batu Khan de votre propre volonté ». Je savais que personne n’aura mis volontairement son cou sous l'épée mongole, mais ce n’était pas la chose principale pour moi. Est-ce que tu te rappelles ce qu’une fois notre grand-père avait dit à Chigui Khoutoutch Noyon : « Sois l'œil qui verra tout le monde. Sois l'oreille qui pourra entendre tout le monde ». C’était pour ça j’avais besoin des ambassadeurs . Et ils ont fait ce que j’ai attendu. Bientôt, j’ai appris tout ce que je voulais savoir. Encore en année de poulet (1237) le khan desKiptchaks Kotyan qui s’était évadé de moi avec quarante mille tentes , avait demandé l'asile au Béla quatrième, roi des Magyars. Ensemble, ils auront pu devenir une force redoutable. Mais l'esprit de Gengis Khan n'a pas laissé les Mongols. Les ambassadeurs m'ont dit que la noblesse des Magyars craignant le renforcement du roi, l’avait brouillé avec  Kotyan. Le sort a sévi contre les fugitifs - en une nuit plus de la moitié des soldats des kiptchaks avaient été abattus, Khan Kotyan avait été tué et les survivants, pillant et brûlant les villages de paix sur le chemin, étaient allés aux montagnes des Balkans. Bela quatrième s’était trouvé un mauvais guerrier. Il ne voyait pas plus loin qu’un simple coq voyait. Il lui semblait qu'il n'y avait pas d’une telle force dans le monde entier qui aurait osé empiéter sur ses terres, et c’est pourquoi il avait refusé une alliance avec les oroussoutes. Quand mon armée de cent cinquante soldats sous la direction de Soubédey, Mengou, Gouyuk , Ordou , Kadana , Baydar , Bori , Pechek, Nogaï , Bourounday et Kaydou est allé dans les terres Kharmankibé, prince de Tchernigov Mikhail a envoyé les gens au roi des Magyars - il lui a demandé de marier sa fille à son fils Rostislav. S’ils s’apparentaient, ils auraient pu  s’affirmer ensemble contre nous. Mais Bela quatrième n'a pas consenti à cette union. Il a agi de même envers le Prince Galitsky. Le roi des Magyars croyait apparemment que la tête de sa fille était de l'or,  et le derrière était de l'argent. – Batu Khan sourit sournoisement. – Mais j'ai vu la volonté du Ciel en tout cela. Qu’est-ce que pourrait être plus favorable que le manque d'unité entre les Magyars et les oroussoutes ? Les ennemis puissants pourraient être les Allemands , mais comme j'étais au courant des espions-marchands, ils ne croyaient pas que le sabot de cheval mongol un jour aura posé le pied sur leurs terres. Ils pensaient que nous n'étions pas musulmans, et c’est-pourquoi ils espéraient même employer les Arabes contre nous. A cette époque, les Allemands se préparaient à la campagne aux principautés de nord des oroussoutes - à Novgorod et à Pskov. Ainsi ma campagne aux Magyars a commencé. Nous avons tenu les préceptes de Gengis Khan, nous n’avons pas connu de peur, nous n’avons pas connu de pitié. Les familiers du roi ne pouvaient pas devenir son pilier, et c’est pourquoi combien de troupes il avait organisées, mes tumens vaillants les mettaient en fuite et le sol rougissait de sang. J’ai tourné la ville après la ville en ruines, la fumée noire des incendies couvraient le soleil. Encore avant le début de la mi-été, nous avons capturé Estergom, la capitale des Magyars. Dix mille soldats et trente béliers ont écrasé ses murs. Et plus courageusement les soldats des Magyars se battaient, plus furieuse notre attaque était, les sang coulait à flots des murs de la ville. A ce temps, les tumens mongols sous la direction de Baydar, Nogaï et Kaydou ont inondé du sang la Pologne. Le fils moyen d’Ouguédeï Kadan avait du succès. Il a conquis les États du Sud l’un après l’autre. Les forteresses de Slovaquie tremblaient et tombaient en ruines sous les coups des béliers. Baydar et Kaydou, après avoir conquis la Pologne, ivres de la chance et du sang, ont déplacé leurs tumens aux terres des Tchèques de l'Est. Voici la fortune a détourné son visage – on a du prendre d'assaut chaque monastère, chaque église. Les guerriers mongols pour savoir combien d'ennemis ont été tombés , coupaient l' oreille droite de chaque victime. Ils sont allés de l'avant , et il y en avait  moins. Après avoir l’appris, j'ai commandé à Baydar et à Kaydou de s'arrêter. Sans entrer dans la bataille avec l’armée à quarante mille soldats du roi des Tchèques Votslav, ils sont revenus sous mon drapeau. Il était à ce moment, un messager a apporté les nouvelles noires de la mort du Khan Ouguédei sous Karakoroum. Tous les représentants de Gengis Khan ont du arriver au grand Kouroultay pour élire son successeur digne. C’était alors j'ai commandé à mes tumens de revenir vers l’Itil .
- Si vous confiiez alors votre armée à quelqu’un des vos noyons vaillants... - murmura Oulakchi .
Batu Khan était silencieux pour longtemps en regardant l'aigle planer dans le ciel haut. Ses pensées étaient loin. Il semblait revivre sa jeunesse, l’ivresse des batailles, et les villes en flammes de feu se levèrent devant ses yeux.
- Je n’ai pas pu le faire, - dit Khan fermement .
- Mais pourquoi ?..
- Les terres et les pays conquis par nous étaient innombrables, mais la voix de la raison m'a forcé à être prudent. J'ai vu que ces terres nous appartenaient jusqu’à ce que nous ayons retourné nos cheveux. Nous avons conquis ces pays, mais nous ne les avons pas soumis. Les rois et les tsars, échappés à la mort dans les batailles, nous ont juré de la fidélité, mais le peuple ne leur a pas obéi, et c’est pourquoi u'ils ne pouvaient pas parler en son nom. Se mettant en campagne, je pensais que les vallées des rivières des Magyars seront devenues des pâturages pour les chevaux mongols. Ici, nous prenons une pause pour recueillir les forces et entrer de nouveau en campagnes, à l'ouest . Mais rien n’en est arrivé. Dans les terres conquises il n'y avait pas de paix . Nous n’avons eu aucun jour sans attaques à mes soldats des troupes réfugiés dans les bois. Le sang continuait à verser, et mes tumens s'amincissaient. Et il y avait une autre raison qu’il ne faut pas oublier ...
Batu Khan ferma les yeux avec sa main, comme s’il faisait revivre les temps et les événements oubliés depuis longtemps. Oulakchi retenait à peine son impatience, en attendant quand son père allait commencer à parler de nouveau.
- La raison était la terre des oroussoutes... Avant d'aller à eux, j’ai fait ainsi que mon grand-père avait fait – j’ai envoyé là mes marchands et mes espions. Bientôt, j’ai appris tout ce que je voulais savoir : quelle était l’armée des oroussoutes, comment leurs princes gouvernaient et quelle ce peuple avait été auparavant.
Les oroussoutes avaient vécu en principautés séparées, mais ils étaient un peuple uni, et personne n’avait jamais pu les conquérir. Parfois, dans des combats avec d'autres pays ils avaient essuyé une défaite, mais ils n'avaient jamais perdu leur liberté.
Je savais que ce ne serait pas facile de les soumettre. Et je ne me suis pas trompé. J’ai eu besoin de trois ans pour le faire. Et juste un an pour jeter les autres terres sous les sabots des chevaux mongols.
- Et pourtant vous les avez conquis ! - dit Oulakchi vivement.
- Oui . Ils n’ont pas pu résister à mes tumens courageux parce que chaque prince se croyait plus fort et plus intelligent que l'autre. Je ne vais pas parler des petites principautés, mais si Vladimiro-Souzdalskoye et Galitsko-Volynskoye étaient unies, qui sait ce qui aurait mis fin à notre campagne ... Mais nous sommes les descendants du grand Gengis Khan, et le dieu mongol de la guerre Soulde est avec nous...  Après avoir mis à feu les villes de la principauté Galitsko-Volynskoye, nous sommes entrés dans les terres des Polonais, des Magyars et des peuples ougriens. Je t’ai déjà dit ce qui s'est passé ensuite. Bien sûr, nous pourrions encore tenir longtemps en leur possession , mais je me rappelait toujours des oroussoutes laissés derrière. Celui qui a essuyé la défaite, rêve à la vengeance, et je l'attendais, j’attendais un coup de poignard, parce que j’ai vu comment les oroussoutes savaient se battre. Il était facile de gouverner à Dechte-i-Kiptchak et à Khorezm, parce que les gens d’ici étaient comme nous des nomades. Ici, dans les terres des Magyars, des Polonais et des Bulgares, tout se passait autrement. En voyant tout cela, j'ai réalisé que si je tardais, les peuples des pays conquis allaient à s'unir et nos tumens n’auront pas pu les surmonter. Dans mon dos il y avait la Horde d'Or, et je ne pouvais pas risquer de sa force, sa puissance et sa gloire. Comme pour confirmer mes craintes une révolte commença en Bulgarie et en Moldavie contre Nogaï. Quand Ouguédeï a été mort, j'ai commandé à mon armée de revenir à Dechte-i-Kipchak.
- Il s'avère que l'épée mongole qui a plongé dans la peur tout l’Orient, n’a pas effrayé les autres peuples ? - demanda Oulakchi .
Batu Khan regarda son fils avec étonnement :
- Qui t’a dit que tout l’Est avait peur de nous ? Oui , le guerrier mongol inspirait la terreur aux peuples conquis à cause de sa brutalité, mais après un certain laps de temps apparaissaient ceux qui préféraient la mort à l'esclavage. Les régents, les princes, la noblesse des nations conquises nous ont obéi. Ils ont essayé d’obliger leur peuple à faire la même chose, mais tu sais  des histoires des vieux guerriers comment les gens ordinaires défendaient leurs villes et villages. Il était ainsi partout : à Khorezm et en Rus’, à Dechte-i-Kiptchak et Caucase. – Batu regarda dans les yeux d’Oulakchi. – Est-ce que tu as peut-être entendu parler du batyr de Kipchak Bochpan ? Sa colère ne connaissait pas de limites. Avec ses jigits qui nous haïssaient, il a attaqué les troupes mongoles et a volé notre bétail. Il a semé un grand trouble dans la Horde. Puis j'ai commandé à Mengou de prendre autant de troupes qu’il avait besoin et de m’apporter Bochpan, mort ou vivant. Mengou a équipé deux cent voiliers. Il a passé l’Itil de l’embouchure aux sources, et enfin ses soldats ont saisi le batyr rebelle. « Penche la tête ! Mets-toi à genoux ! » - commanda Mengou. « Je ne suis pas un chameau de tomber à genoux, et ma tête ne penche pas en face de l'ennemi, » - dit Bochpan. L’un des noyons, furieux d’une telle audace, a déchiré le batyr en deux. Tous ses dzhigits ont été égorgés comme des moutons. Bochpan a été tué, mais je sais qu’une étincelle de rébellion couve toujours dans le cœur de beaucoup de gens. Et maintenant de nouveau à propos des oroussoutes. S'ils parviennent à s'unir, s’ils se tiennent dans une rangée, puis tu verras ce qu'ils peuvent ! Aujourd'hui, leur force est divisée, mais la peur a disparu. Je me souviens d’Evpatiy Kolovrat de Ryazan’ brûlé par nous. Je l'ai vu mort ... A son temps, il avait rassemblé autour de lui mille sept cents guerriers. Ils étaient venus de différentes principautés avec soif inextinguible de vengeance et ils ressemblaient aux léopards - audacieux et rapides. Des milliers de mes soldats étaient restés dans les forêts enneigées des oroussoutes. Les Mongols ont plié une légende d’Evpatiy Kolovrat et de ses gens. On y disait que les oroussoutes avaient des ailes, et que chaque guerrier pouvait lutter contre une centaine de guerriers. Donc, c'était comme ça.. Ne crois pas que après avoir conquis le pays, tu va vaincre son peuple. Sois vigilant. Tout à fait récemment, le prince de Tchernigov Andrey, ne souhaitant pas donner les chevaux pour nos troupes, il les a dépassés dans une autre place. Sa culpabilité n'a pas été prouvée, mais moi, pour qu’aucun d’entre princes n’ait pas osé le faire, j’ai ordonné à le faire mourir sous les coups des bâtons. Donc, le prince de Galice Daniil Romanovitch... Pour ce que les boyards ont décidé d’aider les Mongols il a volé leurs patrimoines, a pris les terres et puis il les a attachés aux queues des chevaux non dressés... Les terres conquises bouillaient comme l'eau dans le chaudron ... La rébellion à Tver, le mécontentement parmi les Bulgares, errant le long des berges de l’Itil sous la direction de Boyan et Jekou ... Dix mille soldats mongols avaient donné leurs vies, conduisant à l'obéissance de Boukhara rebelle. Tu ne te rappelles pas – tu n’avais pas encore été dans ce monde ... Mais une chose s'est passé et mes soldats ont été forcés de battre en retraite, étant incapables de maîtriser les Lezghins et les tcherkes de Caucase... Dans un temps difficile vous restez, mes enfants, pour gouverner la Horde d'Or. La Horde est forte, grande mais il n’est pas calm dans ses possessions. On a besoin d'un esprit vif, une main de fer... Maintenant dis-moi : si pourrais-je faire autrement, étant entouré par des ennemis ? Seulement moi et mes noyons les plus fidèles rendaient compte que nous ne pouvions pas détenir les terres conquises. L'ennemi était partout. Même les femmes devenaient des guerriers et sont allées à la mort sans crainte. On pourrait penser que les Magyars ont été écrasés, leurs villes ont été brûlées, leurs champs ont été piétinés, mais ceux qui ont réussi à échapper à l'épée mongole - des soldats, des artisans , des cultivateurs, semblaient perdre l'esprit et cesser de chérir la vie. Ils arrivaient des fourrés comme des fantômes, exerçaient leur vengeance et disparaissaient sans laisser de traces. L’équipe qui était commandée par une  jeune fille appelée Lanka, nous a apporté un grand maleur. Les Mongols l’appelaient la belle Kouralay. C’était sous la ville de Tchernkhaze. J’ai confié mon meilleur noyon Soubédey-bakhadour de lutter contre cette équipe. Tu connaissais  Soubédey, il était rusé et intelligent comme un renard, et courageux et sanguinaire comme un tigre. Ses tumens ont cerné les soldats de Lanka et elle pour ne pas tomber dans nos mains, s’est jetée sur les lances mongoles. Soubédey-bakhadour  m'a apporté sa tête. Lanka, même morte, était vraiment belle. Alors j'ai pensé qu'une telle femme puisse donner naissance à un héros qui n’aurait pas connu de peur, mais la guerre est la guerre, et l'ennemi est l'ennemi ... Les hommes fidèles m’ont dénoncé qu’après avoir apprécié la puissance de la Horde d'Or, les Etats soumis et ceux qui n'ont pas encore été atteints par l’épée mongol, ont commencé à négocier une alliance pour combattre contre nous. Comprends-tu maintenant pourquoi j’avais tourné les tumens en utilisant la mort d’Ouguédeï ?
- Oui, - dit Oulakchi. - Mais vous avez oublié de dire votre deuxième ordre ...
- Non, - objecta Batu Khan. Celui, à qui le trône de la Horde d'Or appartenait, doit se rappeler tout jusqu’à sa dernière heure.
Oulakchi remarqua que le père regardait attentivement l’aigle planant et dans ses yeux, qui étaient déjà couverts de brouillard terne de la mort, les étincelles d’admiration par le vol majestueux de l’oiseau éclataient.
- Maintenant - dit Batu - maintenant, je vais te dire mon second ordre. Rappelles-toi que j'ai déjà parlé du proverbe de Kipchak :  « Ce n’est pas un homme intelligent qui a procuré du bétail, celui qui l'a élevé est un homme intelligent ».  Donc, un homme intelligent n'est pas celui qui a attaqué l'ennemi et l'a vaincu, mais celui qui a obtenu son obéissance et a mis habilement la bride de humilité. Mon deuxième ordre : « L' ennemi vaincu doit devenir ton peuple. Sache  le faire sien à la fin ».
Tout à coup l’audace se réveilla dans Oulakchi, et il voulut demander à son père pourquoi il n'avait pas fait ce qu'il parlait alors, mais il devina que le khan ne dit pas encore tout. Batu comprit ce que son fils pensait :
- Tu veux me demander pourquoi je n'ai pas fait cela ? Je devais le faire et je l’ai fait comment je pouvais. Tant de peuples et des terres ont été conquis. Aurait-il mon père Djoutchi fait ça avec quatre mille guerriers mongols que Gengis Khan lui avait donné ? Dans mes campagnes les guerriers du Karakoroum avaient participé, mais seulement avec eux, je n'aurais jamais créé la Horde d'Or. Toute ma vie, j'ai cherché à transformer la force des peuples capturés en ma force. J’ai réussi à le faire à Maverannakhr  < Maverannakhr  est le territoire  pris entre deux fleuves Amou-Daria et le Syr Darya> et à Khorasan, à Khorezm et à Dechte-i-Kiptchak. Les hommes de nombreux autres peuples qui étaient moins nombreux sont également devenus mes guerriers. Aujourd'hui , toute la Horde d'Or tenait à eux. Je leur ai donné mes noyons, et ils sont devenus comme les Mongols.
- Peut-être c’est nous qui devenons ressemblants à eux ? En effet, nous sommes si loin des terres ancestrales ...
- Peut-être ... – consentit pensivement Batu Khan.- La profondeur enlisait ... beaucoup d'entre eux ... Mais ce sont nous, les Mongols qui restens les maîtres de la Horde d'Or, et notre main tenait toujours fermement les rênes. Pendant que ce sera ainsi, nous les forcerons à suivre partout où nous voulons par de bonnes actions ou par la peur. Pour gagner il est nécessaire  d’avoir la force et les armes, pour gouver – la ruse et l’habileté. Donc, non sans raison les kiptchaks confirment : « Si tu dis doucement, tu pourras même inciter le serpent de son trou. Si tu dis brutalement,  même le musulmane renoncera à sa foi ». Sache aplanir la contrainte par la douceur, alors le pays conquis sera soumis, comme une femme prise de force devient ton épouse. Mon troisième ordre découle de celui deuxième.
Oulakchi baissa la tête.
- Je t’écoute, mon grand khan ...
- Avant d’entrer en campagne contre les oroussoutes,  les Mongols sont entrés en guerre contre Ibir-Sibir, Chine du Nord, Asie centrale, steppes de Kipchak et Caucase. Depuis sa création, le monde n'a pas connu une telle cruauté, que le grand Gengis Khan avait montré aux peuples qu’il avait rencontrés à son chemin. Ses soldats n’avaient plaint personne. Tous avaient été considérés comme ennemis : les femmes, les personnes âgées et les enfants. Aucune créature vivante ne connaissait pas la miséricorde. Mon grand-père était cruel. Mais si tout se passait autrement, je ne sais pas, s’il aurait pu unir d'innombrables tribus mongoles dispersés dans les vastes étendues des steppes et des montagnes , éradiquer l'hostilité séculaire entre eux et les transformer en un peuple,tout-puissant et libre. Les descendants n'oublieront jamais ce que Gengis Khan avait fait. Et nous, ses petits-enfants, voulions être ressemblants à notre grand-père en tout, nous avons détruit, avons brûlé et avons tué. Le louveteau ne peut pas sans faire, ce qu'il avait appris dans sa meute.
Batu Khan se tut, ferma les yeux avec lassitude. Il lui était difficile de parler. La poitrine creusée par la maladie tressaillait convulsivement à cause de sa respiration fréquente, instable. Enfin, il vint à boût de sa faiblesse, et dit :
- Avant de te donner l’ordre suivant,  je parle longtemps. Je commence de loin, parce que je veux que tu comprennes les origines de mon expérience. Les sages paroles s'enfoncent dans le cœur quand ils sont illustrés par exemples. Alors, écoute plus loin. En année du Lapin (1219) les noyons courageux de Gengis Khan Djébé et Soubédey, après avoir noyé l’Azerbaïdjan et la Géorgie dans le sang, illuminé le ciel de ces pays de feu des incendies, étaient sortis à travers des gorges de montagne dans les steppes, situées au pied du Caucase. Voilà les tribus des Alains et des Kiptchaks avaient bloqué le chemin des tumens mongols.  Djébé et Soubédey étaient allés sur un truc. Ils avaient envoyé des ambassadeurs aux Kipchaks, et avaient ordonné de leur dire : « Nous sommes avec vous les frères de sang. Les Mongols et vous, nous sommes les nomades. Renoncez aux Alains, et nous ne vous toucheront pas ». Les Kiptchaks avaient obéi et étaient partis, trahissant les Alains. Nos tumens avaient rasé jusqu'au sol l'armée et les terres des Alains, et ayant rattrapé les Kiptchaks , ils avaient organisé un massacre. Le chemin aux steppes libre de Dechte-i-Kipchak avait été ouvert. Concernat ces terres mon père Djoutchi avait dit : « Ici l’air respire le parfum, l'eau est douce comme le miel et les herbes juteuses cachent le cheval avec sa tête ». Poursuivant les groupes dispersés des Kipchaks, les Mongols s’étaient rencontrés pour la première fois sur les frontières sud de la steppe avec les oroussoutes. Ces jours-là les Oroussoutes et les Kiptchaks étaient en alliance forte. Les habitants de steppe prenaient pas une fois pour ses femmes les filles des oroussoutes et les princes prenaient les filles des Kipchaks. Le Khan Kotyan, tremblant de peur, avait envoyé à son gendre, le prince de Galice Mstislav Udaloy un homme fidèle avec les mots : « Aujourd'hui, les Mongols ont pris nos steppes de nous, et demain ils prendront vos villes ». Mstislav Kotyan avait demandé de l'aide. Les princes des oroussoutes s’étaient réunis en conseil de guerre à Kharmankibe. Ils ne nous connaissaient pas, ils ne connaissaient pas notre force. Les princes avaient entendu la demande de Kotyan et avaient décidé de se mettre à la rencontre avec nous. Mais avant ils ont recueilli son armée, Soubédey ruse avait déjà connu les plans des oroussoutes. Et alors il avait décidé de faire la même chose qu’il avait fait à la veille de la première bataille. Il avait envoyé un ambassadeur aux princes : « Nous allons nous battre pas avec vous, mais avec les Kipchaks. Ils ont lancé plusieurs raids sur vos terres. Ils sont nos et vos ennemis. Ne nous empêchez pas d’exercer la vengeance sur les Kiptchaks ». Mais les princes des oroussoutes n’étaient pas tombés pour cette astuce. Leurs gardes près de l'île Kortouk <Ile Kortouk est Khortytsa> avaient traversé le Dniepr et s’étaient joints aux Kiptchaks . La première bataille semblait être un échec pour les Mongols. Soubédey et Djébé et s’étaient retirés. Les Oroussoutes et les Kiptchaks s’étaient jetés à la poursuite, la cavalerie mongole, qui n’avait jamais su de fatigue, leur avaient échappé facilement. Le huitième jour, Soubédey et Djébé avaient arrêté leurs tumens près de la rivière Kalka. C'était là la bataille avait eu lieu, qui était entré dans la légende. Les guerriers du grand Gengis Khan avaient gagné parce qu'ils ne savaient où se retirer, en arrière il y avait des terres dévastées avec les peuples hostiles. En outre, nous avons eu beaucoup et nous étions unis. Mais dans l’armée des oroussoutes les querelles entre les princes ne cessaient pas et le massacre brutal, que les Mongols leur avaient fait, était encore mémorable aux soldats des Kiptchaks. Le Khan Kotyan avait fui avec les restes des troupes dans le pays des Magyars . Des drougines des oroussoutes seulement un de dix soldats était revenu à sa principauté. Seulement la ville de Kharmankibé avait perdu dans cette bataille dix mille hommes. Enivrés par la victoire Djébé et Soubédey avaient fait marcher leurs tumens contre les Bulgares d’Itil. Mais ils n’avaient pas pris une lutte ouverte , ayant préféré les raids et les embuscades. Fatiguée de batailles sans fin, l’armée mongole avait été forcée de se retirer pour revenir encore une fois sur les rives de l’Itil. La ruse d’un homme intelligent suppose ne pas aller sur des charbons ardents rouges, mais poser le pied sur eux juste au moment où la chaleur est tombée. Encore avant Djoutchi avait maîtrisé une partie des terres de Maverannakhr et de l'Est de la  steppe des Kiptchaks. Maintenant, toute la Dechte-i-Kiptchak appartenait aux Mongols. Le drapeau blanc à neuf queues de Gengis Khan avait été fermement établi sur ses frontières occidentales. Djoutchi Khan était sage. Il avait voulu faire toutes ces terres les siennes. Djoutchi avait mis son quartier au bord de la rivière Sarykenguir et avait cessé de détruire inutilement les Kiptchaks. Et si l’autre fils de Gengis Khan, Djagataï coupait impitoyablement les peuples conquis, Djoutchi était comme une sangsue - sans causer de la douleur, il avait bu le sang des soumis. Les Kiptchaks, qui avaient vu comment Jagatay avait détruit Otrar, Boukhara , Samarkande, qui avaient vu les rivières de sang qu'il avait versé, s’étaient inclinés devant son seigneur, le croyant sage et juste. Trompé par la ruse les gens avaient perdu la force de résister. Il était comme un gros poisson étourdi qui s’était frappé sa tête aux pierres. Les Kipchaks s’habituaient plus aux Mongols. Lorsque Gengis Khan avait appris à ce que Djoutchi faisait, il n’avait pas compris son fils. Son truc semblait à Seigneur une faiblesse. Habitué à régner par le feu et l'épée, il avait trouvé des actions de Djoutchi comme la dérogation de son précepte. La rumeur disait que Gengis Khan avait ordonné de tuer son fils. Je ne sais toujours pas si c'est vrai. Mais cela pouvait être vrai . Pour la majesté, qu’il avait établie dans l'état mongol, Gengis Khan ne connaissait de pitié à personne. Djoutchi était mort, mais il était impossible de changer ce qu'il avait fait. Il nous avait laissé le peuple, qui avait été récemment notre ennemi, et maintenant qui a adopté beaucoup de choses de nous, des Mongols. Après la mort de mon père, l’homme qui faisait trembler tout l’univers avait partagé en deux parties les terres appartenant à Djoutchi. Il m'avait donné la moitié de Khorezm et toute la Dechte-i-Kiptchak, et un énorme pays Ibir-Sibir , couvert de forêts dense , avec de nombreuses rivières et lacs, avait devenu appartenir à mon frère aîné Ord . Avec mon aide, dans dix ans, mon frère avait déclaré la ville de Changui-tara comme un quartier et avait organisé la Horde bleue, et moi, j'ai soulevé le drapeau blanc invincible...
Le jour mourait. Le soleil était au bord de la terre, et la brume bleue couvrait les lointains de la steppe. La surface de grand Itil jouait d’or et de sang et les toits d'or de la capitale de la Horde - Sarai brillaient chaudement sous le soleil couchant.
- Notre Horde blanche s’est transformé en celle d’or ... - rompit le silence Oulakchi.
Batu Khan hocha la tête.
- Oui. Les Oroussoutes l’appelaient la Horde d'Or. Seulement les peuples de l’Est les Kiptchaks et les Bulgares la croyaient encore blanche. Moi, j’aime bien le deuxième nom ... Quand je l'entends, il me semble qu’un reflet de souldé  <Souldé - drapeau (Mong.)> blanc à neuf queues sacré du grand Gengis Khan tombait sur mon Etat. Et c'est très bien ... Et là où il y a de l'or, il ya toujours la trahison et la perfidie. Il était toujours ainsi. J’ai parfois peur d'appeler mon Horde d’or, parce qu’il me semble voir que ce mot apporte le mal et la haine ... et la mort...
Oulakchi savait que les noyons mongols et des soldats simples croyaient en mauvais esprits, croyaient aux présages et prémonitions, mais il lui semblait que cela ne pouvait pas se rapporter à son père, au grand Batu Khan , sur le visage duquel personne n'avait jamais vu de doute et de peur. Il s'avérait qu'il croyait aussi ...
- En année du cheval (1235), - commença à parler de nouveau le khan, - les Mongols avaient soumis tout le Caucase, avaient détruit les Bulgares d’Itil, avaient fait soumettre les terres des Bachkirs, des Mordovan et avaient pris les basses du Dniepr et de l’Itil. A la grande kouroultay on avait décidé de faire marcher les tumens mongols plus loin à l'ouest, dans les terres des oroussoutes. J'ai été nommé lachkarkachi < Lachkarkachi est le meneur de la campagne.>. Par décision du Kouroultay chaque branche de la famille de Gengis Khan devait donner à participer à la campagne par un fils et deux soldats de chacun de dix qu’il y avait en sous-ordre. Cent quarante mille soldats s’étaient rassemblés sous mon drapeau. Des descendants de Gengis Khan Ordou, Gouyouk, Bori, Baydar, Kadan et Kaydou s’étaient joints à moi avec leurs tumens. Exactement un an plus tard, nous s’étions mis en campagne, et encore un an plus tard nous étions entrés dans les terres des Oroussoutes...
Batu Khan resta pensif. Les visions de son passé passaient devant lui. Il oublia pour un moment que son fils se trouvait à côté de lui en attendant la suite.
- C’étaient mes jours heureux, - dit-il soudain d'une voix enrouée. - La terre où nous avions marché, devenait salée de larmes des vaincus, et le vent sentait le sang. Au début de la campagne, j'ai divisé mon armée. Une de ses branches ayant traversé l’Itil est entrée à Souzdal, la deuxième a coulé vers Riazan’, et la troisième avait à capturer la Principauté Voronejskoye.
Pendant trois ans, nous avons pris les terres méridionales et orientales des oroussoutes. Leurs villes les plus grandes Kharmankibe, Riazan’, Voronej , Vladimir , Souzdal, Tchernigov étaient en ruines... Seulement Novgorod et Pskov sont restées insoumises. Les forêts et les marécages ont bloqué notre chemin et n'ont pas donné la possibilité d’apporter là-bas nos béliers. Je n'ai pas abandonné l'annexion de ces terres, mais d'abord j’ai décidé de donner un repos à mes tumens parce que nous n’avons pas remporté la victoire facilement. Certaines forteresses restaient insoumises. Smolensk  nous a pas soumis non plus. Et nous avons agi ainsi que Gengis Khan nous avait appris dans de tels cas. Nous avons fait le tour du côté de la ville, en comprenant que le temps sera venu et la ville, entourée de tous les côtés, sera devenue la nôtre quand même. Dans mon armée il y avait un vieux esclave des romey. Après, on m'a dit qu'il avait pris secrètement des notes sur la campagne. Alors, écoute ce que ce romey avait écrit : « Comment le coeur des soldats mongols avaient commis tant de meurtres pourrait le supporter ? Le chemin de l’armée était couvert de cadavres.  Les Mongols avaient brûlé des temples et avaient détruit tous les êtres vivants... » 
Batu Khan rit doucement. Son visage devint ridé, les yeux cachèrent sous ses paupières lourdes :
- Comment pourrait-il le cœur des guerriers mongols supporter ?.. Et pourquoi il n'a pas du supporter si nous avions faim de sang et nous savions pourquoi nous allaient aux terres  étrangères ? Le chemin menant à la victoire que brutal il soit, est toujours le bon chemin. Pourquoi avons-nous besoin des temples étrangers ? Nous avons nos propres dieux, et ils nous aident à gagner. Pourquoi avons-nous besoin des villes étrangères, où il n'y a pas d'espace, et les hauts murs ne peuvent pas sauver leurs habitants des hommes audacieux et forts ? Le Grand Gengis Khan avait enseigné que tous les peuples devaient vivre comme les Mongols vivent, parce qu'il n’y avait pas de meilleurs us et coutumes que les nos. Les êtres humains, comme les animaux , doivent connaître la liberté et vivre que le Ciel et la terre leur disent, et obéir à une seule personne qui est appelée à être leur maître ... Oui. Notre grand-père nous a ainsi appris... Et voilà quand nous avons terminé notre campagne, et avant de retourner à notre patrie, nous se sont réunis pour une grande fête, la haine a commencé entre moi et Gouyuk. Son père, Ouguédei, était grand khan, mais il était arrogant et envieux. Les exploits et la gloire l’évitaient toujours, car il n’avait ni esprit ni courage. A la fête moi comme le meneur de toute l’armée devait le premier soulever une coupe de vin. Et après, Gouyouk et Bori, tourmentés par la jalousie , disaient : « Comment Batu peut prononcer la parole et boire du vin le premier ? Il est temps de le faire tomber avec ses femmes barbues sur le sol et les fouler aux pieds ? Qu’ils comprennent le topo ! » Argoussoun, fils d’Elotchidey-noyon qui avait bien mérité de Gengis Khan, a embrassé la cause de ces deux. Tu vois, mon fils, quels ce sont les descendants du grand Gengis Khan ? Nous allions ensemble à l'ennemi, mais quand le temps vient de diviser la gloire et la fortune, chacun ne pense qu'à soi-même et prêt à tout pour ça. J’ai agi avec sagesse et je ne leur a fait aucun mal. Après leurs pères, Ouguédeï et Djagataï ont fermement puni Gouyuk et Bori. Argoussoun a obtenu le sien aussi. Mais ... Que yeux soient toujours vigilants ... C’est pour l'avenir je te l'ai dit, et maintenant il est assez de parler, parce que certains d'entre eux ont déjà quitté ce monde. Tout bon et mauvais est allé avec eux ...
Cette fois-là, Batu Khan se tut pour longtemps, et Oulakchi n’osa pas rompre le silence. Il vit le visage de son père aiguisé encore plus que d'habitude, et ses yeux suivaient attentivement l'aigle planant dans le ciel du soir.
Le Khan terrible se rappela soudain le vieux navigateur, capturé en Crimée, et son histoire des pays lointains. Le vieil homme dit que si quelqu'un  à bord d'un vaisseau devait mourir, les requins cannibales le sentaient et ils ne se tranquillisaient pas jusqu’à ce qu’ils aient pris leur victime. Soudain l’idée vint que l’aigle noir n’était arrivé tant de jours parce qu'il savait que le temps de Batu n’expira pas encore. Mais aujourd'hui ... Est-ce qu'il ne partait pas jusqu’à la nuit et n’essayait pas de l'attaquer parce que son heure suprême vint malgré tout ? Peut-être cet oiseau sinistre qui lui avait volé son fils, se sentait l'approche de la mort ...
Le coeur tressaillit douloureusement. Non! Il ne devait pas en être ainsi ! Seulement le corbeau mangeait de charogne, mais c’etait un aigle ... Il prenait sa proie vivante ... Seulement il aurait été assez de force quand cela arrivait ...
Batu Khan respira profondement et regarda autour de lui. C’était une belle terre de soir, et le lointain couvert de brume bleuâtre semblait mystérieux et l’invitait.
Le khan pensait qu’il remarqua rarement la beauté de la terre. Toujours et partout, il fut saisi de rêve de la victoire sur ses ennemis et de la conquête du monde. Il eut peur que la main de quelqu'un ne se tendît pas à son trône ...
Enfin Oulakchi ne supporta pas le silence :
- Mon père, vous avez multiplié la gloire de Gengis Khan. Vous avez fait tant de bon ...
Batu Khan tressaillit et regarda son fils :
- Tu dis que bon ? Mais est-ce que j’ai bien fait en tuant des gens, brûlant les villes.. ? Moi, qui a fait tant de terres et de peuples se cabrer par ma brutalité... – Le khan se tut. Et soudain dans ses yeux ternes, comme l’eau d’automne les reflets des flammes s'élancèrent. – Tu as raison , - dit durement Batu. – Tout ce que j’ai fait est une bonne action. Le ciel  le désire. Le khanat créé par notre grand-père le désire. Mes actions l’ont rendu célèbre et les Mongols dans l'univers entier. Et si c'est ainsi - c'est bon ... J’ai à te dire tout un peu. Mon discours touche à sa fin, ainsi que ma vie ... Bientôt, ton frère Sartak va prendre le trône de la Horde d'Or ... De ma volonté, il est devenu anda <Anda est jumelé> avec le prince de Novgorod Aleksandre Nevskiy. Maintenant il est le prince le plus puissant des oroussoutes. Il est audacieux, courageux et il sait voir ce qui est disponible pour les autres. Le Ciel a de la bienveillance pour lui, et les autres l’écoutent. Tu peux demander pourquoi je les ai fait les jumelés ? Je vais te dire. Après la campagne contre les oroussoutes moi et Gouyouk, nous sommes devenus ennemis, et quand il est monté sur le trône de son père à Karakoroum, il a voulu me tuer. Sous son bras il y avait plus de cent mille guerriers mongols courageux . Alors j'ai réalisé que, me trouvant entre deux feux, je ne devais pas irriter les princes des oroussoutes par moi-même. Conquis par la force, ils attendaient simplement le moment pour attaquer la Horde d'Or. Pendant que Djébé et Soubédey sont allés aux oroussoutes, Aleksandr Nevskiy se trouvait dans la même position. D'une part nos tumens menacaient à Novgorod et à Pskov, de l'autre il y avait les croisés de l'Ordre de Livonie. Les Allemands ont conquis les peuples habitant dans les forêts de la mer Baltique, et ils voulaient faire la même chose avec les oroussoutes. Mais il s’est trouvé que Aleksandre les a battu sur la rivière Neva, et nos tumens ont battu les membres de la milice germano-polonaise et les chevaliers allemands qui avaient été engagé par le prince polonais près de la ville de Legnitsa . Un an plus tard , les Allemands ont marché de nouveau à Novgorod et à Pskov, et de nouveau dans la bataille près du lac Tchoudskoye, la victoire était sur le côté d'Aleksandre. Le battu ne cesse pas de battre. Les croisés étaient aux frontières des oroussoutes, et les princes de Novgorod ont dû demander de l'aide. De deux maux il faut choisir le moindre. Au cours de ces années, nous avons cessé de nous mettre en campagne contre les principautés des oroussoutes et  nous les avons imposé par tribut , les Allemands menaçaient de faire les oroussoutes des esclaves. Le père d’Aleksandre Nevskiy prince Yaroslav est allé pour négocier à Karakoroum au Khan Gouyouk espèrant obtenir de l'aide. J'ai déjà dit que Gouyouk ne diffère pas de prévoyance. Par dénonciation de'un des boyards de la suite du prince Tourakin-khatun - la veuve d’Ouguédeï a ordonné d’ empoisonner Yaroslav. C'était alors que ses deux fils - Aleksandre Nevskiy et Andrey Yaroslavovich sont venus à la Horde. Cette union m’étais avantageuse. Sartak est devenu anda d’Aleksandre.
- Sartak a adopté la religion chrétienne... - dit avec désapprobation Oulakchi.
- Qu'est-ce que c’est la foi ? C’est une arme qui permet de gérer et de mettre un frein aux gens. Si tu vois que la foi t’aide à garder et à augmenter la puissance du khanat, prends celle qui est nécessaire. Notre grand-père était sage. Il a dit : « Qui est plus grand - Allah ou Dieu des chrétiens, je ne sais pas ? Mais s’ils sont vraiment grands, que tous les deux m’aident » .  Je ne suis pas contre que Sartak est devenu chrétien, et Berké a adopté l'Islam. Qu'il en soit ainsi. J'ai peur de l'autre. Ces fois sont trop éloignées l’une de l’autre et si les fils deviennent les disciples trop zélés et oublient leur principale raison pour laquelle ils les ont adoptées, une querelle peut commencer entre eux. Cela va affaiblir la Horde ...
- Père, est-ce que cela pourra arriver ? - demanda anxieusement Oulakchi .
- Oui. Mais il ne devra pas ainsi. La religion est obligée à être près du trône comme un vizir. C’est Sartak qui va gouverner la Horde. Il sera ainsi, si le Ciel garde la vie de Mengou, qui a été élévé pas sans notre aide sur un feutre blanc à Karakoroum. Mais une chose est d’s'asseoir sur le trône , et l'autre est de gouverner. Notre grand-père Gengis Khan , sur le point de conquérir le monde, pensait à trois choses. Premièrement, les mains fortes seules et uniques peuvent unir des centaines de tribus mongoles, mais les pays auxquels il va diriger ses tumens ne s'entendront jamais. Deuxièmement, il n’y a pas de guerriers plus forts et plus courageux dans tout le monde que les Mongols, et aucun peuple ne pourra leur résister. Et troisièmement, il n’y a pas dans tout l'univers de régent plus sage que lui, et tous les autres ne sont que la poussière à ses pieds. Je ne sais pas combien Gengis Khan croyait lui-même en ce qu'il a dit. Il était souvent rusé, comme un loup de steppe, et il prononçait les paroles pour que les autres lui aient cru. Mais jusqu'à présent, ni amis ni ennemis ne comprennent bien comment le peuple peu nombreux – les Mongols – avaient réussi à conquérir toute l'Asie, la Chine et des centaines d'autres peuples. Certains expliquent cela par la capacité de mener les guerres ainsi que personne n’avait jamais fait, les autres expliquent par la discipline de fer mis en place dans l'armée de Gengis Khan. Peut-être cela est correct. Auraient les Mongols pu vaincre les oroussoutes et goudjiyan courageux qui étaient supérieurs en nombre ? J'ai réfléchi beaucoup à ce sujet, et tout de même la cause principale de notre succès est en ce que les pays auxquels l'épée du grand Gengis Khan indiquait, n'étaient pas prêts pour la guerre contre nous. Nous étions jeunes, et le Ciel nous a envoyé un homme qui a réussi à rassembler toutes les tribus mongoles dans un poing. Il a déterminé le but et a tourné la cruauté en l’avantage principal d'un guerrier. Et les États, à qui Gengis Khan a tourné son attention, avaient été formés il ya longtemps et ils avaient beaucoup de gens qui voulaient le pouvoir, mais ne savaient pas gérer. Leurs querelles semait la discorde et les conflits. Et il se trouve que le nouvel Etat rappelle toujours un jeune tigre : il aime à intimider, mais celui vieux ressemble à un lion caduc et il n’est préoccupé que par une chose :comment sauver sa propre peau.
- Père, est-ce que vous n’exagérez pas le courage des oroussoutes et de goudjiayn.. ?
- Non, - dit fermement Batu Khan. – La vie m'a appris à respecter l'ennemi, s’il a vraiment du courage. Je ne l'ai jamais dit à haute voix, mais je me rappelle cela toujours. Si ton ennemi est peureux, est-ce que le prix de ta victoire est tant haut et est-ce que ta gloire va augmenter, si tu supprimes des lièvres courants ? Nous, les Mongols, étaient toujours les plus brutales dans les pays dont les gens préfèraient la mort à l'esclavage. Pour notre majesté et notre sécurité future, nous ne pouvions pas les épargner. Tu dois, mon fils, connaître le passé et la vérité concernant toutes nos conquêtes. Plus haut est l'arbre, plus profondes sont ses racines. Vous devez prendre soin de la majesté future de la Horde d'Or, et pour cela vous avez besoin de comprendre l'essence du passé. Celui, qui lève son fouet sur lui, va attraper un coup de bâton de l'avenir . Rappelle-toi ça. Pour gagner, on peut tout faire. Il est temps de te donner le troisième ordre. Ecoute-le, et retiens : « Avant de te mettre en campagne, apprends tout concernant la force et la puissance de l'ennemi, dont sur la tête tu vas tirer ton épée. Et si tu comprends que le moment où tu peux le vaincre,  trompe, deviens amis avec ce peuple, mais n'oublie pas qu'il est ton ennemi ».
- Alors ... - Oulakchi regarda son père en désarroi. - Alors, pour cette raison avez-vous fait le prince Aleksandre Nevskiy le jumelé de Saptak ?
Les yeux de Batu Khan rétrécirent :
- Oui. Nous n'avons encore touché ni Novgorod , ni Pskov ... Le temps n'est pas encore venu ... Je sais que le prince Aleksandre est notre ennemi. Mais tous les moyens sont bons quand tu as besoin d’atteindre ton objectif. Ne laisse pas tes ennemis unir, sois vigilant. Quand j'ai appris que Sartak a décidé de devenir jumelé d'Aleksandre, je ne m'y suis opposé pas. Le prince Aleksandre Nevskiy est fort ... Maintenant, il est étroitement lié à la Horde, et les autres princes vont le traiter qui avec suspicion, qui avec envie. L'unité ne leur viendra pas pendant longtemps.
- Mais le prince Aleksandre n’est pas stupide ...
Les yeux de Batu rétrécirent. Les étincelles méchantes et froides brillèrent dans ses yeux : 
- Ai-je dit l’autre ? Le grand besoin l’a poussé à cet acte. Le prince veut être sûr que le sabre courbe mongol ne va pas tomber sur les terres de Novgorod et de Pskov, au moins jusqu’à ce qu’il sente qu’il n’y a aucun danger des chevaliers allemands. Sartak peut-être ne comprend pas tout, mais Aleksandre regarde plus loin. Nous avons peur l’un de l'autre, et c’est pourquoi  l'amitié entre la Horde et le prince est comme un loup et le lynx, qui sauvent de l’incendie. Le danger passe, et personne ne sait qui le premier va saisir la gorge de l'autre ... L’amitié  véritable entre le vainqueur et le perdant ne peut pas être. Les oroussoutes cherchent notre protection simplement parce qu'ils n'ont plus d'autre choix. Cependant, il y a parmi les princes et ceux qui, pour leur propre profit sont prêts à faire quoi que ce soit ... Je les ai toujours méprisé, mais dans l'intérêt de la Horde je ne les ai jamais poussé ... Qu’ils sèment la discorde, qu’ils versent du sang , et qui d'eux va gagner, ce n'est pas grave. Je te répète encore une fois, sois vigilant quand tu regardes dans la direction des terres des oroussoutes, et rappelle-toi que ton cheval de bataille doit toujours être sellé. Les gens qui y habitent ne seront jamais amis de ceux qui les ont amenés le feu et l'épée.
Batu Khan se tut, passa les mains jointes sur son visage.
- Je t’ai donné trois conseils. Le premièr provient de notre grand ancêtre Gengis Khan. Le deuxième, c’était  ton grand-père Djoutchi qui s’y est guidé. Le troisième m’appartient. Chacun de nous faisait ce que le temps lui ordonnait et la gloire des Mongols ne s’est pas ternie, mais elle a atteint le ciel. Donc, nous avons bien fait. Si mes ordres deviennent les règles pour vous, la tente de la Horde d'Or se tiendra toujours.
Batu Khan, plein d’espérance, regarda son fils et ne vit pas ses yeux .
- Va, - dit-il calmement après un certain temps. - Va. Je t’ai dit tout ce que je pourrais dire ...
***
Comment pouvait-il Batu savoir que rien n’était éternel sous le ciel éternel ? Il vécut ainsi que son grand-père Gengis Khan vécut, et il ne savait penser que de la même façon. L'ombre de l’ancêtre lui couvrit le lointain, et c’était pourquoi il était comme un cavalier allant dans la steppe, au crépuscule de la journée finissante quand on pouvait reconnaître et voir seulement ce qui était près de toi .
Batu croyait que la steppe sera restée éternelle, et les perdants serons restés soumis éternellement. Même devenu khan, il détestait et méprisait tout ce qu’un simple nomade détestait et méprisait, et il ne pouvait donc pas voir ce que l'avenir préparait à la Horde d'Or. Sachant qu'il allait bientôt quitter cette vie, il croyait qu’il léguait la sagesse aux descendants, mais de fait il leur laissa seulement la ruse d’un bandit de steppe. Batu croyait que tout aura été ainsi toujours : d’autres peuples auront  labouré, auront semé et cultivé le pain, auront tissé la soie, auront extrait du fer et d'or, auront construit des villes, et ses descendants auront été appelés à venir pour recueillir une moisson abondante par cimeterre. Méprisant les peuples conquis, le mongol ne voulait pas savoir à ce qu'il pensait. Mais qui aura pu apprendre à Batu et lui ouvrir un grand mystère de l’homme qui à la sueur de son front  procurait son pain ? Comment pouvait-il savoir que se penchant sur la charrue et pétrissant dans les mains  un épi de blé chaud, les gens pensent non seulement sur le pain, mais aussi comment ils vont vivre plus loin ? En construisant des villes, cloué sur place, l’homme crée son propre avenir , en pensant à l'avenir de ses enfants , et donc, à son peuple. Et le temps viendra où le cheval du nomade s'arrête devant un obstacle incroyable, dont le nom est la création et son maître ne pourra ni comprendre, ni interpréter, et jetant un regard rétrospectif avec embarras, il verra derrière lui la steppe vide comme il y a mille ans, brune du vent et du soleil avec yourtes vétustes rares, que les  ancêtres tous ensemble n’ont pas pu remplir de richesse, comme un abîme sans fond, parce que tout ce qu'ils avaient apporté là était étranger et sentait le sang. Fier de son œuvre de la Horde d'Or , Batu ne pouvait pas même penser que sa mort avait été établie dans sa naissance.
Le soleil toucha le bord de la terre. Il était temps à Batu Khan pour revenir à la Horde, et à l' aigle noir de voler au nid pour la nuit. Mais les deux attendaient quelque chose. Éclairé par le soleil couchant, tout en vêtements rouges , le khan semblait trempé de sang. Il était assis sur le sommet de la butte, se courbant, ayant tiré la tête dans les épaoules, et il semblait somnoler. L’aigle planait majestueusement dans le ciel et à chaque cercle il descendait plus en plus bas vers le sol.
Batu ne vit pas le vol de l'oiseau, mais son corps en prévision du prochain combat tremblait et se recroquevilla en boule. Il était prêt pour son dernier combat, mais tout à coup un sentiment ressemblant à la peur, l’empara. Le khan ne le connut jamais. Lui, qui plusieurs fois avait dirigé ses tumens aux ennemis, qui plusieurs fois avait éprouvé le frisson de mort imminente, il en avait la chair de poule. Et seulement un désir irrésistible de vengeance aida le khan à se maîtriser. Il mentalement remercia le ciel pour ce qu’il n'avait pas à mourir dans son lit, mais avec son épée dans sa main, comme il convenait à un guerrier mongol.
Soudain, une ombre noire déployée rasa la terre, et un coup de vent rigide frappa le visage du Khan. Batu leva la tête. La blancheur de mort inonda son visage cendré, pâle.  Il vit le ventre bariolé de l’aigle, et ses pattes pincées avec des griffes tirant sur l’acier ... et sur l'une d'eux il vit un plaque sur un cordon de soie. Batu Khan ne pouvait pas se tromper. C'était son aigle, qu'il avait apprivoisé jadis et deux ans plus tôt il chassa avec lui pour les loups.
Le khan suivait aux yeux fous l’oiseau noir prenant de l'altitude pour un nouveau bond, et la steppe infinie couverte de première neige et les montagnes lointaines avec crevasses sombres des gorges se levèrent en pensée devant les yeux. Le cheval courait rapidement, le vent glacial frappait dans le visage, et ce même aigle fut assis sur l’arc de la selle aux yeux fermés par la cloche de cuir.
Batu Khan se rappela comment les rabatteurs soulevèrent un gros bête gris, et il enleva la cloche de la tête de l’oiseau favori de chasse, le jeta dans le ciel bleu comme la soie. Un des noukers accompagnant le khan quelque part derrière, battit quelques fois un tambour en cuir - daouylpaz.
Après le vent souffla dans le visage et il éprouva la joie enivrante comme le vin à cause de la course effrénée.
L’aigle prit un loup, mais quand Batu Khan, ayant quitté son cheval courut vers le bête tombé pour plonger un poignard dans son cœur, il fut trop tard. L’oiseau déchira déja la poitrine du loup et arracha son cœur.
Batu était furieux. Il était défendu à l’aigle de devancer son maître. En rage le khan leva son fouet...
Pour toute la vie il se souvint les yeux froids fixes de l’oiseau, ses ailes noires énormes, ouvertes sur la neige blanche et la poitrine déchirée du bête fumant au froid. L’aigle émit un cri strident et s’envola dans le ciel. Il ne revint jamais à son maître.
« Il n’y a pas d'ennemi plus pire que l’un ami qui t’a détesté », - murmura Batu Khan. Il eut encore du temps de penser qu'il n’aura pas pu dire à son fils ce que ce moment lui avait appris.  « Sois ami à ami, sois ennemi à ennemi, n’offense pas l’ami, ne sois ami à l’ennemi »... L’aigle, les ailes repliées, se jeta en bas comme une pierre.
Batu Khan réussit à battre de son épée... L’aigle avec l'aile coupée tomba sur la terre. Le khan fit un pas vers lui et il vit les yeux impitoyables, injectés de sang de l’oiseau et une fureur indomptable dans ces yeux ...
Batu leva son épée pour poignarder la poitrine de son ami qui était devenu un ennemi pour éprouver la joie de la vengeance accomplie pour la dernière fois, mais son corps fut devenu indocile et le ciel versé du sang du coucher du soleil le couvrit. La force inconnue jeta impitoyablement le grand Batu Khan sur la terre...
Le lendemain matin, à l'aube, sans avoir repris connaissance, fut mort horrible Batu Khan. Les larmes de tristesse et de chagrin embrouillaient les yeux des noyons braves et des simples soldats.
Les descendants de Gengis Khan, quelle que ait été leur foi, ils observaient pieusement les coutumes mongoles. N’importe où le khan fut mort, il devait être enterré dans la terre de ses ancêtres. Mais le chemin de Saray à  Karakoroum était trop long, c’était pourquoi sans oser violer la coutume, il décidèrent d’agir ainsi : on fit deux cercueils noirs, et on mit les vêtements et les armes du Khan dans un cercueil, et deux cent soldats, habillés tout en noir, aux chevaux noirs allèrent aux steppes mongoles, remportant l'esprit du grand vainqueur des peuple à la patrie des ancêtres. Dans l’autre cercueil orné d'or, on mit le corps de Batu Khan, les armes coûteuses, les coupes d'or, dont il avait bu du vin et du koumys.
Pour que l' éclat de l'or n’ait personne séduit, et les ennemis n’aient pas pu y insulter, la nuit profonde les gens les plus proches emportèrent le cercueil avec le corps de Batu au bord haut de l’Itil, couvert de forêt épaisse. Là, il fut enterré. Et de nouveau, respectant la coutume des Mongols on ne mit pas de monument  funéraire sur la tombe de Batu Khan. On planta  de jeunes arbres dans le sol meuble. Pendant quelques années l’équipe de toulenguites d’élite garda le bois défend détruisant toute vie qui tentait d’y approcher ou d’y survoler. Ce fut ainsi jusqu'à ce que des arbres aient poussé sur la tombe de Batu Khan et personne ne pouvait savoir où se trouvait le Grand Khan de la Horde d'Or.
***
Les tristes nouvelles de la mort de son père rattrapa Sartak en chemin. Comme un chrétien , il ordonna à un soldat oroussoute de l’équipe de dire jour et nuit des prières pour le mort, mais il ne retourna pas son cheval.
Le Grand Khan de la steppe mongole Mengou, heureux que Sartak, malgré la mort de son père, arriva à Karakoroum pour participer au kouroultay, l’a approuvé comme le khan de la Horde d'Or.
LE DEUSIEME CHAPITRE 
I
Sartak passa l’hiver de lièvre (1255) , l’année qui lui apporta le titre de Khan de la Horde d'Or, dans le palais de Gulistan de la ville de Sarai Batu. Il était calme dans les terre dépendantes, et à partir de l'automne, le nouveau khan , ayant remis tous les soins,  s’occupa des affaires religieuses et du renforcement des liens avec les principautés des oroussoutes.
Depuis que Sartak devint jumelé avec le prince de Novgorod Aleksandre Nevskiy et adopta le christianisme, beaucoup de choses changèrent en lui. Venant à Novgorod, il visitait les églises et les cathédrales, il étudiait soigneusement la façon dont les oroussoutes vivaient.
La foi chrétienne plut au jeune khan par ses rites somptueux et sa solennité. Les Kipchaks, le peuple qui lui était soumis et le principal pilier de la Horde d'Or, confessaient l’islam, mais cela ne troublait pas Sartak. Il croyait que le temps sera venu et il aura été possible de tourner les nomades en christianisme . Selon son ordre, le maître captif allemand Gosset bâtit une église dans le bas Itil, près de la petite ville de Soumerkente. Contrairement aux attentes du khan les Kipchaks l’accueillirent  indifféremment et ne se dépêchaient pas d’accomplir le rite du baptême. Seulement une partie de la noblesse et certains membres de la famille du khan prirent l’exemple sur Sartak.
Le jeune khan était perplexe avec cette question, mais cela ne le bouleversa pas beaucoup. Il croyait que toute chose avait son temps. Sartak ne contraignit personne. Il aimait l’orthodoxie, mais il n’était pas possible de l'appeler un chrétien. Ayant grandi comme tous les Mongols, en selle , il croyait en chamans et en guérisseurs. Sartak ne pouvait pas prendre immédiatement par son âme beaucoup de conditions et obligations insupportables pour lui que la foi lui imposait. Donc, étant chrétien, il avait six femmes à trente ans. Deux d'entre elles étaient des familles mongoles, trois étaient des Kipchaks, et une était des Alains. Toutes les femmes donnèrent naissance à ses enfants, mais aucun enfant  survécut. L’année où Sartak adopta le christianisme le fils aîné d’Oulakchi, âgé de sept ans, tomba de son cheval et s’écrasa. Les autres enfants ayant atteint l'âge d’un an ou deux ans, moururent d'une maladie inconnue.
Les Kipchaks chuchotaient, qu’il semblait que la malédiction était sur leur khan. Et comment aurait-il pu être autrement, lorsque deux ses femmes étaient bouddhistes, trois ses femmes étaient musulmanes, et lui, il était un chrétien. Comment pouvaient les enfants vivre si leurs parents adorent les dieux différents ? Comme on savait depuis longtemps si deux  chameaux commençaient à frotter, la mouche aura péri entre eux, et si les dieux entraient en discussion de l'âme d’un bébé, l'un des enfants aura obligatoirement mort de la malédiction d’un d’eux.
Ces rumeurs atteignirent Sartak , et il décida de prendre la septième femme, cette fois-là elle était chrétienne. C'est là où, pour la première fois, il se heurta aux particularités de la nouvelle foi.
Une fois, quand le khan visita Novgorod, une jeune fille de seize ans Natacha de la famille noble des oroussoutes tomba sous ses yeux. Le coeur de Sartak tressaillit. Au visage blanc, mince, ayant une longue tresse châtaine, un regard lucide de ses doux yeux bleus, elle charma immédiatement le coeur du khan. Ses parents donnèrent leur consentement, mais sans beaucoup de joie. Et qui pouvait refuser au fils du grand Batu Khan ?
Et voilà l'église intervint. Selon la tradition chrétienne, Sartak et Natacha devaient se marier. Le métropolite de Novgorod Daniil dit : « Fils du grand Batu Khan, nous aimons ton désir. Le soutien de la Horde d'Or , tu nous es cher, mais la foi pour le chrétien est la plus chère.  Selon nos lois, croyant en Jésus-Christ ne peut avoir qu'une seule femme. Et si tu aimes la jeune fille Natalia et tu veux la prendre pour épouse, laisse tes femmes précédentes. C'est alors seulement je peux vous marier ». 
Sartak pria le métropolite rétif, menaça, mais il était catégorique. Le khan jeta sur les épaoules de Daniil le manteau cher de zibeline, lui donna le cheval sous la selle d'argent, il le combla de pièces d'or.
Le métropolite prit les cadeaux, en disant : « Que tout ce que tu as donné soit ton don à l'église sainte, mais le Dieu me maudira, si je te marié jusqu'à ce que tu ne laisses pas tes femmes précédentes ». 
Le jeune Khan n’eut pas de courage de faire ce que le métropolite avait dit. Bien que Sartak ait été tout-puissant, mais ne voulant pas détruire l'unité de la Horde, craignant la vengeance des  parents de ses épouses, il décida d’attendre le bon moment.
Il semblait que la prudence prévalut, mais la passion que la fille des oroussoutes réveilla  brûlait le coeur.
Ne sachant pas que faire, une fois il s’adressa à romey Koyak, qui était engagé de diverses tâches dans le quartier.
- Dis-moi - demanda Sartak, - Est-il possible que les saints qui ont créé la foi chrétienne, aient passé toute leur vie avec une femme ?
Koyak devina facilement pourquoi le khan s’adressa à lui. Ayant éteint rapidement son sourire malicieux apparu sur les lèvres, il dit gravement :
- Oui. Les saints observaient strictement la loi. En outre, tous les adeptes de la foi chrétienne n’étaient pas autorisés à prendre une nouvelle épouse, si la première est encore en vie ou s'il n’est pas divorcé avec elle. Mais ceux qui avaient le pouvoir royal sur les gens donné par la volonté de Dieu... Est-ce que le khan n’a pas entendu parler du conflit qui a eu lieu entre Imam Nouriddin Khorézmi et les prêtres orthodoxes ?
Sartak regarda romey avec interrogation.
- Ce débat a eu lieu dans le palais du khan Gouyuk tandis qu’il a décidé de se prononcer contre ton père le grand Batu Khan.
- Je t’entends, romey.
Koyak ferma les yeux, comme s'il se souvenait .
- C’était ainsi... Tous savent que Gouyuk, comme vous, a adopté à son temps la foi chrétienne. Mais il était fougueux et ne pouvait pas souffrir ceux qui professaient l'Islam, et c’est pourquoi il poursuivait gravement les infidèles. Et le conflit dont je parle, a été organisée afin de déshonorer les musulmans. Je ne vais pas parler du tout , il s'agissait d'une compétition de la sagesse , l'esprit , la connaissance. Le conflit était long et compliqué, comme la trace d'un renard. Donc ... Les chrétiens ont demandé à l’imam : « Quel genre d'homme était le prophète Mohammed ? Parlez-nous de lui ». Nouriddin Khorézmi a répondu : « Mohammed est le dernier prophète envoyé par Allah sur la terre, il est leader des saints. Le prophète Isa a dit : « Le Très Haut, ne ménage pas de bien pour le prophète qui viendra après moi... » Ensuite, les chrétiens ont demandé :« Seulement celui qui a âme immaculée et ne prête pas d’attention sur les femmes, peut être considéré comme un saint... Mais le prophète Mohammed avait neuf épouses ... Comment peut-on le canoniser ? » L’imam n'a pas perdu contenance : « le Prophète David avait quatre vingt dix neuf femmes, Salomon avait trois cent femmes et encore mille concubines. Que dites-vous à propos de ça ? ». Les chrétiens ont objecté : « David et Salomon ne sont pas prophètes,  ils sont tsars ». Le conflit traînait en longueur et ne pouvait pas voir la fin, comme un chemin de steppe en une longue journée d'été. Et alors les prêtres orthodoxes sont allé sur le truc. Ils ont demandé le khan Gouyuk d’ordonner aux musulmans de réciter une prière, namaz en conformité avec tous les canons.
Imam Nouriddin Khorezmi avec l'un des ishans présent à la discussion a commencé à lire namaz. Les chrétiens l’empêchaient par tous les moyens : le pinçaient, battaient sur la tête quand ils se penchaient sur le tapis de prière. Mais ceux qui faisaient le namaz, étaient forts dans leur foi, et les paroles du Prophète Mohammed concernant ce que rien ne devrait les empêcher de terminer le commencé, sinon ils peuvent aller en enfer, ont fini la prière par la dernière surate. C’était comme ça... Le matin suivant le khan Gouyuk avec son armée à cent mille a marché aux steppes de Kipchak contre son père ... Trois jours plus tard, une maladie inconnue l’a frappé et a provoqué des vomissements de sang, il est mort. Les Musulmans ont alors dit : «  Le khan Gouyuk a permis de se moquer de notre foi. Le prophète Mahomet l'a puni... » Bien sûr, pas à cause du conflit le khan est mort ...
Sartak ne fit pas attention aux derniers mots. Le romey rusé lui suggéra une bonne idée. En effet, si David avait quatre vingt dix neuf femmes, et Salomon avait trois cent femmes et mille concubines, pourquoi lui, le maître de la Horde d'Or , ne pouvait pas prendre une autre femme ? Le métropolite Daniil devrait prêter l’oreille à ce qu'il entendit du romey et le marier avec la jeune fille des oroussoutes. Et s’il n'était pas d'accord cette fois-là...
Les yeux de Sartak brillèrent méchantement, la main tendit au poignard.
- Va,- dit Koyak, - que sotnik Syrmak soit prêt au chemin ...
Mais Syrmak entra lui-même. C’était un guerrier sombre, aux larges épaoules et à la large poitrine. Son borik décoré par la peau du renard de steppe, nommé korsak, son caftan court gris de laine de chameau, garni de fourrure de loutre sur le col, ses bottes confortables avec des bas de feutre disaient sans parole qu'il appartenait à l'une des clans des Kipchaks.
Un homme maigre de race jaune  était avec Syrmak. Au même temps que selon le vêtement du sotnik on pouvait déterminer avec précision qu'il était Kipchak, on pouvait comprendre selon le vêtement de l’étranger qu’il était du Bas Itil.
Sartak était si préoccupé de ses pensées qu’il ne fit pas attention à l'étranger.
- Selle les chevaux, - ordonna-t-il. Allons à Novgorod. Pour prendre la jeune fille des oroussoutes Natalia.
Le sotnik attendit.
- Oh, mon seigneur ...
Seulement à ce moment le khan vit un étranger :
- Je t’écoute...
Le sotnik empoigna l’étranger par le col, et celui-là, il tomba à genoux devant Sartak. Tout son aspect exprimait sa crainte et son obéissance.
- Qui est-ce ?
- C’est l’homme qui s'est échappé de BerkéKhan.
Quittant la vie grand Batu, selon la coutume, légué par Gengis Khan, donna en gestion beaucoup de terres  à ses parents qui étaient allés avec lui aux campagnes. Ils géraient eux-mêmes leurs ulus, mais dans le même temps ils étaient subordonnés au Khan de la Horde d'Or. Par tradition , on les appelait les propriétaires des ulus, mais quand Koulagou conquit l'Iran et l'Irak, on commença les appeler les émirs. Seules les tribus turques continuaient les nommer comme khans.
Un tel khan était Berké, frère cadet de Batu. Le quartier se trouvait sur une élévation d’Aktubé , sur la rive de l’Itil, près de la ville de Sarykum < Sarykum est un village, qui était près de la ville actuelle de Volgograd. Maintenant, ce lieu est appelé vestiges de ville Tsarev > .
Les hivers rigoureux firent Berkéconstruire un petit palais. La noblesse suivit aussi à son exemple, des maisons de bois, de brique et de pierre apparurent. Sur l’Aktubé une cité se batît, qui devint connu comme le quartier principal de la Horde d'Or, Saraї.
Berké avait une armée forte, et après Batu Khan, il était toujours considéré comme la première personne dans la Horde.
- Pourquoi as-tu fui ? - demanda Sartak , et ses sourcils se réunirent sévèrement sur la racine de nez. Qui es-tu et comment t’appelles-tu ? - Je suis Sara-Bougui, - dit le guerrier précipitamment. – Je suis du clan mongol bargoute. Mon père Yessou-Bougui était le chef des gardes du corps de Soubédey-bakhadour intrépide. J'ai servi comme soulguichi <Soulguichi est servant préparant de l’eau et une serviette pour le khan avant de lui faire le namaz.> à l’époque du Khan Berké ...
- Nous n'avons pas besoin d'un esclave .. - interrompit Sartak impatiemment. - Dis, pourquoi as-tu fui ?
Le guerrier baissa la tête.
- Berké Khan , fils de grand Djoutchi et mon seigneur ... Je suis son esclave. Et je suis obligé à lui obéir ... Mais il est musulman, et moi, je suis chrétien ... Il est clair que la foi l’a influencé ainsi que de chaque jour il devient plus sanguinaire et plus cruel. Sur ses lèvres il y a toujours le nom d'Allah , et sur ses mains il y a du sang. Je n’ai pas pu le supporter ... surtout le dernier qu'il a fait ...
- Qu’est-ce qu’il a fait ?
- Il y a une semaine, citant la volonté du prophète Mahomet, il a pris pour sa quatrième épouse une jeune fille des oroussoutes de Novgorod ...
Le  coeur de Sartak se serra d’un pressentiment mauvais.
- Comment s’appelle-t-elle cette jeune fille ? – demanda-t-il à haute voix.
Le guerrier fronça les sourcils.
- Na-ta-li-a ... - dit-il, prononçant difficilement un mot étranger pour lui.
Le khan pâlit, et le guerrier sans faire attention à l’état de Sartak, continua :
- On l’a amenée au palais, Berké a ordonné de la fouetter par des barres et il l’a forcée à adopter l'islam. La jeune fille a tellement crié, a tellement pleuré ... Je n’ai pas pu supporter la violence que les musulmans font et je me suis enfui chez vous ...
- Emmenez-le ! – cria Sartak au sotnik. – Que je ne le voie plus !..
A partir de ce jour-là Sartak qui avait Berké en grippe et avant,  le détesta. Il commença à chercher des moyens de vengeance au frère perfide et à langue douce de son père.
Dans les septième-huitième siècles dans le sud de Maverannakhr et à Dechte-i-Kiptchak les foyers de l'Islam commencèrent à émerger. Dans telles villes d'Asie centrale que Samarkand et Boukhara , la population professait des religions différentes, et c’était pourqoui l'Islam ne se heurta pas à une résistance sérieuse. L’islam devint insensiblement la foi dominante et la persécution brutale commença contre tous les infidèles.
Au XIII-ième siècle, lorsque les Mongols arrivèrent aux terres de Khorezm et Dechte-i-Kiptchak, l’Islam y fut déjà solidement établie. De petites communautés chrétiennes continuaient à exister, mais leurs jours étaient comptés. 
Cependant, les Mongols, en suivant l’exemple de Gengis Khan, traitaient également aux représentants des différentes confessions. À la demande de l’homme qui avait fait l'univers trembler serviteurs de tous les cultes étaient exemptés de taxes.
Parmi les Mongols eux-mêmes, avant que le monde entendit le nom de Gengis Khan terrible, le christianisme s’était répandu assez largement. Les familles mongoles entières le professaient. Beaucoup de descendants de Gengis Khan prirent ses épouses de ces familles, et leurs enfants étaient élevés par les lois du christianisme . C'était pourquoi il s’avéra que les chrétiens de Khorezm et Dechte-i-Kiptchak reçurent le support des Mongols.
Pendant le règne du Khan Gouyuk de Karakorum, né d'une femme de la famille des kéreys, qui s'imprégna des préceptes chrétiens avec le lait de sa mère, le soutien habituel se transforma en une persécution féroce et implacable des musulmans. Gouyuk ne gouverna que deux ans, mais ce fut suffisant pour établir une alliance solide des chrétiens de l’Asie centrale, l'Arménie et la Géorgie .
Mengou, qui occupa le trône du khan après lui, ne donna de préférence à aucune religion. Sous lui les musulmans et les bouddhistes se sentirent en sécurité. Mengou ne prêta aucune attention au fait que le fils de Batu Khan Sartak était chrétien. Il accepta sans hésitation que Sartak monta sur le trône de la Horde d'Or .
Aveuglé par la haine à Berké, le jeune khan décida à entrer en lutte contre lui.  A Samarkande il y avait beaucoup de chrétiens, et il savait que ses coreligionnaires l’auront appuyé. Il y envoya ses hommes de préparer la campagne commune contre les musulmans. Ses plans étaient grands – Sartak rêvait de tourner Samarkand un jour en son quartier principal de christianisme.
Toutefois, les musulmans ne croisèrent pas les bras. Leurs rangs grandissaient malgré que lentement. Sur les terres de Khorezm et de Transoxiane une lutte religieuse prenait la force , élargissait.
Mais non seulement les terres du sud attirèrent l'attention du jeune Khan . De plus en plus, ses pensées revenaient aux principautés des oroussoutes. De plus en plus, il pensait sur les terres situées à l'ouest et au nord de la Horde ...
L’invasion des Mongols en Rus’ fut plus terrible que la peste. Les gens moururent tant qu’il fut impossible de compter, les villes se trouvèrent en ruines, se couvrant d’arroche et d’absinthe des champs labourés, le gémissement des gens menants en esclavage était au-dessus de la terre.
Les principautés russes ne faisaient pas partie de la Horde d'Or. Les Mongols frappaient d’un tribut lourd , et c'était l'équivalent d'une mort lente et douloureuse, parce qu'il n'y avait rien à payer, les champs devinrent stériles, les Mongols volèrent le bétail, les hommes,  soutiens de famille, furent tués aux combats.
Mais le pillage et la violence des mongols provoquaient non seulement la tristesse et le désespoir. La haine mûrissait, la rébellion grandissait. En Rus’ on comprenait qu’il n’y avait qu’un seul moyen de garder la vie et la foi, était de se battre. La Horde d’Or ne prenait pas seulement de tribut, il n’avait aucune année sans les raids des troupes à certaines villes et principautés. 
A peine ils s’installaient en place, les artisans et les gens labourables prenaient la force, que de nouveau, les isbas brûlaient, le sang versait et le gémissement était au dessus de la terre martyre. Il y avait un seul chemin de vaincre ou de mourir .
Non seulement les Mongols convoitaient la terre russe. Les Allemands et les Suédois attendaient leur heure, un bon moment. La chose tentante pour eux étaient les terres de Pskov et de Novgorod, car les routes commerciales reliant l'Europe du Nord et les pays de l'Est se trouvaient là.
Le bague autour les principautés russes qui ne s’étaient pas soumis à la Horde, se serrait de plus en plus étroitement. Il était inutile de demander l'aide de voisins : saccagés par les Mongols, ils se trouvaient dans une situation désespérée .
En ce temps, le khan Sartak s'assit sur le trône de la Horde d'Or. Profitant de cela, le prince Aleksandre Nevskiy équipa l’ambassade à son jumelé. Boyar Danil se rendit à la Horde d'Or. La tâche des ambassadeurs n'était pas facile, ils devaient obtenir de Sartak l'assurance que la Horde n’aura pas lancé ses tumens contre les villes du nord de la Rus’. Cela leur aura permis sans regarder le voisin redoutable, de concentrer toutes leurs forces pour combattre contre les Allemands. Et encore le prince Aleksandre ordonna de parvenir à la libération au moins temporaire de Novgorod et de Pskov du tribut que ces villes payaient à la Horde .
Au plein de l'hiver l ambassade de Novgorod avec des cadeaux riches se rendirent à la Horde d'Or. Après plusieurs jours de tempêtes de neige ils s'enfoncèrent à mi-corps dans la neige de la forêt. Les dépressions comblées de congères, se tournèrent en plaines. Un dégel court succéda le froid à pierre fendre. La neige durcie gela ainsi que ni homme ni bête ne pouvait le détruire. Les sentiers, frayés par les messagers entre les villes russes et la Horde, se couvrirent de glace .
Les ambassadeurs regardaient inquiètement et maussadement la terre enveloppé par un linceul de neige. Leur tâche n’était pas facile s’ils auront pu obtenir le consentement du Khan pour ce que le prince Aleksandre avait médité ? Auront-ils pu rentrer chez eux ? Et puis après que le Khan était jumelé du prince ? Bien des fois les ambassadeurs russes se perdirent sur le chemin, comme si la terre s’ouvrait au-dessous d’eux. Les Tatars étaient perfides, et personne ne savait ce qu'ils avaient à l'esprit.
La Horde accueillit les ambassadeurs avec les honneurs. Dans la steppe, loin de la ville, les toulenguites des gardes du corps du Khan entourèrent les oroussoutes. Féroces, aux chapeaux de fourrure de renard, abaissés sur leurs yeux, ils fouettaient quiconque qui osait s'approcher de la caravane des ambassadeurs.
Khan Sartak lui-même quitta le palais Goulistan pour accueillir le boyard noble. Sur sa tête il y avait un tymak de fourrure duveteuse de loutre, une pelisse de castor coûteuse était jeté sur ses épaoules. Le khan accueillit les invités sans armes, montrant ainsi beaucoup de respect et de confiance. Seulement sur sa large ceinture d'or un petit poignard pendait à manche en ivoire dans la gaine d'or. Le Khan ne le laissait jamais .
Parmi les arrivés Sartak reconnut immédiatement un parent du prince. Danil était de haute taille, de constitution robuste, ayant un regard attentif de ses yeux bleus.
Sans hâte, le khan commença à descendre les marches du palais à la rencontre des coureurs. En le voyant, les ambassadeurs mirent rapidement pied à terre. Les guerriers-toulenguites agiles prirent les rênes silencieusement et emmenèrent les chevaux au piquet. Etant approchés vers le khan, les ambassadeurs des oroussoutes, comme la coutume l’exigeait, firent un profond salut.
Sartak salua Danil selon la coutume mongole, se serrant la poitrine de l’invité.
- Bienvenu, boyar, – dit le Khan .
- Merci pour cette bonne parole, Grand Khan de la Horde d'Or. – s'inclina Danil. - Nous sommes venus de loin pour vous dire un mot de ton jumelé, du prince de Novgorod Aleksandre Yaroslavitch.
Sartak sourit .
- Je pense que le mot du prince n'est pas tant court pour l’écouter en plein vent. Allons, sois mon hôte...
Le khan prit le bras de Danil et entra dans le palais accompagné par les ambassadeurs et les gardes du corps.
Pour un moment Sartak devint inquiet. Il se sentait les yeux de quelqu'un, pleins de haine  regardaient sa nuque. Le Khan se retourna brusquement. Et il se rencontra immédiatement avec ces yeux. Dans la suite du jeune boyar il y avait un homme que le Khan connaissiat bien et depuis longtemps. Il était impossible de le confondre avec quelqu'un d'autre. Le temps semblait épargner cet homme, grand , endurant, son visage à rides profondes, il resta dans la mémoire du premier coup d'œil. Sartak ne pouvait pas se tromper. C’était Sviatoslav. Et involontairement le Khan se rappela soudain de l’ancien couvert par une brume de temps. Cela avait commencé juste là ayant réuni ces deux hommes de nombreuses années plus tard. Ces événements ne semblaient pas avoir de rapport avec Sviatoslav, et pourtant...
Cette année-là où les hordes de Gengis Khan avaient envahi la terre de Khorezm en fleure, Kadyrkhan Oulanchik, cousin du khoresmshakh Mohammed était naib, le gouverneur de la ville d’Otrar. Otrar était une forteresse redoutable bien fortifiée. Vingt mille soldats étaient subordonnés à naib.
Et, comme d'habitude Gengis Khan avait fait avant de faire ses tumens marcher contre un puissant ennemi, il y avait envoyé une caravane commerciale. Plus de quatre cent soldats en civil avaient accompagné les marchands-espions musulmans.
Les rumeurs aux bazars d’Otrar étaient l’un pire que l’autre. Les marchands de passage leur faisaient peur par les Mongols inconnus, on disait que ceux ne connaissaient la pitié à personne et qu’ils marchaient déjà aux terres de Khorezm à verser leur sang. «  Il n'y a pas de force qui pourrait leur résister », - chuchotaient les guerriers et les marchands.
Kadyrkhan -naib avait rendu compte vite que la caravane arrivée dans la ville n’était pas tout à fait ordinaire. Sur son ordre, pendant la nuit les soldats avaient massacré tous les espions.  Un seul avait réussi à s'échapper.
Après avoir appris ce qui s'était passé, Gengis Khan était furieux et envoya un messager à khoresmshakh Mohammed exigeant « envoyer Naib Kadyrkhan, pieds et mains enchaînés, au quartier ».
Mohammed n’avait pas pu livrer son relative. A Khorezm, ébranlée par des conflits sans fin, la noblesse n’avait pas compris son action, et Kadyrkhan lui-même, ayant sous son commandement une armée forte, il ne serait pas rendu facilement. Ce n’était pas bonne règle pour le maître de punir son soumis pour la fidélité .
Khorezmchakh ordonna de tuer les ambassadeurs mongols. En réponse, Gengis Khan lança ses tumens. Il commanda à ses fils Djagataï et Ouguédeï de détruire la ville d’Otrar, à son fils aîné Djoutchi de saisir les villes situées dans le bas Seykhoune .
À l'automne de la même année, les Mongols arrêtèrent près des murs d’Otrar. Naïb Kadyrkhan savait que ni lui, ni les habitants de la ville n’auront pas été ménagés, et c’était pourquoi il prit la décision de se battre jusqu'au bout.
La ville assiégée se tint pendant six mois, et qui savait ce qui serait arrivé s'il n'y avait pas de trahison. Une nuit les nomades sous commandement de Karach-batyr envoyés par khorezmchakh comme l'aide de la ville à la veille du siège, pressentant la mort, ouvrirent les portes de forteresse et partirent pour la steppe .
Les mongols réussirent à saisir cette trahison. Or, dans la ville, dans  les rues étroites et dans les places du marché, des batailles sanglantes commencèrent. Les habitants se battaient désespérément. Chaque maison, chaque cour se tournit en forteresse.
Les forces étaient inégales. Les défenseurs de la ville se réduissaient de plus en plus, mais les soldats mongols semblaient être sans nombre. Obéissant à la discipline de fer, ils allaient de l'avant obstinément, ivres de sang, aux yeux brillants dans l’attente d'une riche prise.
Ceux qui pouvaient porter les armes, se cachèrent dans le palais de Naїb Kadyrkhan. Incendie de tous les côtés la ville flambait. Les bouffées de fumée noire offusquaient le soleil , se tordaient de la chaleur insupportable, les feuilles tombaient des arbres et des araks séchaient.
Quand les flèches prirent fin et les épées s'émoussèrent, les derniers défenseurs d’Otrar continuèrent à se battre sur le toit du palais. Les femmes serviteuses apportaient des briques crues lourds et les soldats les jetaient sur la tête des ennemis.
Enfin, les mongols réussirent à attraper Kadyrkhan qui était épuisé, mourant de ses blessures. Lui blessé, il fut traîné à Gouyuk, fils aîné d’Ouguédeї.
- Tu es un vrai guerrier, - dit-il. – Les Mongols savent apprécier le courage. Avant ta mort, tu peux demander ce que tu veux.
- J'ai un désir, - répondit Naїb - Je veux mourir sans voir vos groins.
Gouyouk tira son épée et coupa la tête à Kadyrkhan.
A la volonté impérieuse des fils de Genghis Khan les guerriers mongols obtinrent le droit de piller la ville capturée pendant dix jours. Tout ce qui était impossible d’apporter fut brûlé. Les livres inestimables de la bibliothèque d’Otrar célèbre dans tout l'Est flambaient dans d'énormes feux, la sagesse des siècles périssait , tournant en cendre. Le vent et l'eau finirent la destruction, et la ville au temps jadis belle, riche et puissante, fut rasée.
Après avoir pris Otrar l’armée mongole se divisa. Comme deux ailes noires s’étendirent au-dessus de Khorezm. L'une d’elles couvrit de l'ombre terrible Samarkand et Boukhara, l’autre  - ville était au-dessus de Syganak,ville des Kipchaks.
Les tumens mongols portaient la mort à tous les êtres vivants, tournant les oasis récemment florissantes en désert. Les palais et les temples décorés des dessins bizarres tombèrent en ruine, les eaux propres et lumineuses, qui avaient jadis apaisé la soif de milliers de personnes regorgeaient de cadavres. La steppe sauvage ne savait pas de pitie et était sourde aux cris des mourants .
Sept jours et nuits la ville-forteresse de Syganak résistait à la poussée des ennemis. Furieux par la résistance opiniâtre les Mongols massacrèrent tous ses habitants.
Oui, ce fut ainsi... Le père et les vieux soldats en parlèrent qui avaient eu la chance de participer à ces campagnes et de parvenir à leur vieillesse.
Sartak regarda de nouveau Sviatoslav. Le visage du guerrier était impassible, seulement ses yeux étaient attentifs et froids, regardaient méchamment sous ses épais sourcils.
Qui aurait pu imaginer que là sur les ruines de Khorezm, l’étoile de l’homme appelé Kara- Bougui monta, et puis, dans les terres des oroussoutes, elle se coucha après la rencontre avec Sviatoslav. En vérité, tout pouvait être dans ce monde sublunaire et tout pouvait arriver.
Il fut là, à Khorezm, l’étoile de Kara- Bougui ... Alors il n’était âgé que de dix-huit ans. De taille moyenne, solidement bâti, il se distingua immédiatement parmi les autres soldats. Et il se ditingua pas par sa force fabuleuse et son courage mais par sa férocité et sa cruauté. Il viola les filles à vue d’oeil de leurs parents, et si quelqu'un essaya d'intervenir ou d’interférer, il se jetait au rebelle à la fureur de chacal. Kara-Bougui lui cassait les vertèbres cervicales particulièrement, par un moyen connu seulement par les Mongols et plaçant les mains sous le sang jaillissant de la gorge de la victime, il le buvait.
Il se trouva avec le temps dans l'armée de Batu Khan, et il alla avec lui contre les  principautés des oroussoutes, participa à la bataille avec les Allemands. Même les guerriers mongols parlaient de sa cruauté à voix basse. Batu Khan remarqua Kara-Bougui et le fit sotnik.
Sartak aimait le dévouement sans réserve du guerrier de la Horde d'Or. Kara Bougui devint l'ombre du jeune Khan, sa main droite. Et quand Khan fut baptisé, il avec son maître adopta le christianisme. La nouvelle foi, cependant, ne changea pas Kara-Bougui. Il était toujours cruel et sanguinaire.
Mais une action de Kara-Bougui fit même les noyons mongols et les guerriers chevronnés tressaillir.
Il arriva au printemps, lorsque les bovins des troupeaux mongols innombrables apprirent déjà le goût de l'herbe jeune, et au-dessus des lacs et canaux de rivières les oies et cygnes volés des pays chauds trompetèrent les trompettes d’or et d'argent. Les oroussoutes qui avaient survécu l'hiver affamé, commencèrent à semer. Un petit détachement de guerriers mongols retournait à la Horde après la collecte des impôts de printemps dans les villages des oroussoutes.
Kara Bougui allait devant le détachement sur l'étalon noir. Il était vêtu d' une armure de fer noir et d’un casque. Kara Bougui qui s’attrista depuis années ressemblait de loin à une masse sombre . Derrière le détachement les chariots lourds à deux roues chargés des choses qu’on avait pu obtenir ou prendre dans les villages des oroussoutes se traînaient lentement. Il s'agissait principalement des fourrures. Des peaux de loups, lièvres, renards, castors et écureuils étaient soigneusement liées en balles, cachées des intempéries.
Le chemin était connu, personne était à craindre, et les guerriers se détendirent et ôtèrent leurs tymaks de renard lourds, en mettants les têtes au chaud soleil de printemps .
Lorsque le détachement contourna le lac, un peu à l’écart, sur le bord de la forêt, un petit village s’ouvrit. On pouvait voir que sur les champs noirs, en chemises de lin des hommes et des femmes d’oroussoutes allaient derrière des araires. L'image était familière et connue.
Soudain Kara Bougui freina. Une petite troupe d’enfants, garçons et filles agés de neuf-sept ans, sautèrent des maquis denses de roseaux autour du lac. Ils étaient vêtus ainsi que les adultes, en longues chemises blanches. Un brouhaha joyeux rompit le silence. Les enfants portaient quelque chose dans les bas, apparemment des œufs d'oiseaux, trouvés près du lac .
Mais l'un d'eux remarqua l’armée mongole et un cri désespéré et strident frappa les oreilles. Abandonnant leur proie , les enfants coururent au village. Une petite fille mince aux longues jambes, aux cheveux d'or courait devant.
Kara Bougui regarda fixement les enfants, puis une étincelle d'intérêt alluma dans ses yeux. Il frappa le cheval avec ses talons, et couchant sur le pommeau de la selle, il courut après eux.
La petite fille courut à l'arraché. Parfois, elle se retournait et Kara Bougui ne vit dans ses grands yeux bleus que l'horreur . Il montrait ses dents avec fureur, en essayant de l'attraper par les cheveux, mais elle s’esquivait, et la chasse recommençait.
Enfin, les forces quittèrent la fuyarde. Elle tomba une fois, deux fois. Et quand Kara Bougui la rattrapa tout de même, mit pied à terre et tourna sur le dos, le corps de la petite fille tremblait de crampes, elle rejeta sa tête en arrière et tout à coup elle devint molle, s'étendit.
Quand les hommes qui travaillaient dans le champ entendirent des cris des enfants, ils réalisèrent qu’un malheur arriva près du lac. Ayant pris ce qu’ils trouvèrent sous la main, les gens se précipitèrent pour aider les enfants. C’était Sviatoslav, père de la petite fille qui courut premier. Comme si le coeur-devin lui donna de la force. Mais il était trop tard . Il ne voyait que le dos de Kara Bougui et le reconnut tout de même. On connaissait cet homme noir terrible très bien dans les villages environnants des oroussoutes.
On n’avait rien à dire. Dans le silence sombre les gens étaient debout au-dessus de l’enfant mort. Le crime demandait la vengeance. Mais autant se cogner la tête contre un mur. Les mains lourds serraient en poings, et ses yeux brillaient de haine.
Sviatoslav, ayant quitté sa chemise, en enveloppa le corps de sa fille, et leva ses mains. Après, il jeta un regard absent aux réunis :
- Allez ... travaillez ... Je vais à Batu Khan, lui-même.
Personne ne lui barra  le chemin, n’osa pas tenir. Et on ne lui dit rien. Tous avaient une idée, un désir, mais un bon moment n’arriva pas encore où cela pouvait réaliser .
Kara Bougui ne savait pas lorsque il avait fait son travail néfaste , que trois jours plus tôt, le grand Batu Khan et son entourage étaient arrivés vers l'un des lacs prochains de chasser les oiseaux migrateurs.
Le guerrier marcha toute la journée au quartier du Khan. Le grand soleil, comme s’il connaissait sa douleur , s'arrêta au bord du terrain et inonda les forêts et les vallées de lumière rouge alarmante. Et les tentes du Khan quand Sviatoslav les vit enfin étaient à cause de cette lumière comme éclaboussées de sang.
Le guerrier arrêta seulement pour un moment. « Au lieu de mourir tous les jours, – pensa-t-il amèrement, il sera mieux que cela se passe tout d’un coup ». Sviatoslav mit la main sur le couteau caché dans les plis de son pantalon, le déplaça plus près de la hanche, pour qu’au cas échéant il ait pu le prendre facilement, et fit un pas en avant .
Les noukers du Khan, ayant entouré Sviatoslav par un anneau dense, l’amenèrent à Batu.
Le Khan, qui venait de rentrer de la chasse, se tenait à sa tente .
Sans crainte Sviatoslav s’approcha de lui, tenant le corps de l’enfant sur ses mains allongées. En regardant le visage du Khan les yeux secs, pleins de désespoir et de chagrin, il raconta ce qui s'était passé. Le visage de Batu Khan se pétrifia, et la main trouva le poignard. Il ordonna à ses toulenguites par geste de trouver et amener Kara Bougui .
Les noukers mirent rapidement devant la tente le trône de campagne du Khan. En attendant Kara Bougui, Batu envoya pour le lama tibétain Sakia, guérisseur d’Ouguédeї, grand khan de Karakorum, qui était en visite à la Horde d'Or. Et quand un grand vieil homme s'approcha de lui et lui demanda :
- Apprends et dis-nous pourquoi cette petite fille que l’oroussoute a apporté est morte.
Exprimant l’obéissance le lama s’inclina profondement.
Poussant des pointes des lances quatre toulenguites amenèrent Kara Bougui à la tente du Khan. Le guerrier mongol regarda en dessous. Son visage sombre devint tout noir et seulement les dents blanches étaient méchantes et rapaces.
- Liez ses mains, - ordonna Batu .
Les noukers firent Kara Bougui tomber sur la terre, mirent ses mains derrière son dos, sanglèrent durement ses poignets.
Le Lama Sakia et Sviatoslav sortirent de la tente. Le peuple se réunit autour du trône du khan, et tous en retenant leur haleine regardaient tantôt Batu , tantôt le visage renversé de la petite fille que l’oroussoute tenait dans l'attente de la suite des événements. 
- Alors, pourquoi la petite fille est morte ? – demanda le khan fronçant les sourcils sévèrement.
- Son cœur s’est brisé, oh Grand Khan.
Batu dirigea son regard Kara Bougui qui était à genoux. Il s’avéra que le Khan offensa son guerrier en vain. Valait-il le déshonorer et le punir pour la mort d’une petite fille des oroussoutes, celui qui était l'un des plus fidèles ?
Batu se retourna vers le lama :
- Alors l’oroussoute a menti, affirmant que sa fille a essuyé une avanie ?
Les yeux fixes du khan se rétrécirent, et son regard devint ressemblant à celui de serpent. Les gens étaient glâcés, baissèrent les têtes, et seulement Sviatoslav regardait toujours Batu hardiment et courageusement.
- Non. Il dit la vérité, - chuta le Lama en silence. – La violence est fait à un cadavre ...
Un soupir calme passa la foule comme un coup de vent. Selon les coutumes mongoles, ce que Kara-Bougui commit, considéré comme le plus grand crime.
Même Batu Khan lui-même, qui ne connut pas la miséricorde pour quiconque, qui organisa les festins sur les corps des ennemis morts et qui écouta avec indifférence comment leurs os crackaient et brisaient sous des planches lourdes, pâlit.
Son regard d’arrêta à Kara-Bougui :
- Est-il vrai ce que dit le grand guérisseur Sakia ?
- Oui, - prononça Kara-Bougui  d’une voix enrouée. La grimace de peur décomposa son visage. - Mais je n’ai pas torturé l’âme de l’enfant, oh Grand Khan ! Mais le corps mort ne sent rien ...
Sartak se rappela comment le sentiment de dégoût inonda alors tout son être. Il se rappela comment son père se tourna vers son frère Mengou et demanda :
- Quel genre de punition pour cette personne juges-tu opportun ?
Mengou, connu pour sa cruauté, hésita, puis dit :
- C'est un crime, qui jette une ombre sur le guerrier mongol. Mais Kara-Bougui a beaucoup fait pour gagner les oroussoutes , et donc, la peine peut être adoucie. Cent coups de pied de vigne ...
Batu Khan regarda son frère cadet Berké :
- Que dis-tu ?
- Selon la foi musulmane, un tel homme après sa mort doit brûler éternellement dans le feu, parce qu'il avait fait violence au cadavre de l'enfant. Un tel crime ne peut pas être pardonné. Attribuez-lui mille coups.
Batu entoura d’un regard les visages des réunis. Les noyons et les soldats, debout autour de son trône , étaient habitués à la mort humaine, le sang ne leur faisait pas de peur et leurs coeurs ne savaient pas de compassion pour la souffrance des autres. Mais l’action de Kara- Bougui était au-delà de ce qui était permis. Et chacun, n’importe de quelle foi il était, quel dieu il adorait, comprenait que c’était un crime. Donc, les visages de gens étaient sombres.
- Que voudrais-tu ? – demanda tout à coup Batu à Sviatoslav.
- Donne-le-moi – dit l’oroussoute regardant encore le visage du Khan.
Batu resta pensif. Mengou avait raison. A cause de la mort de l’enfant du peuple conquis valait-il  prendre la vie du guerrier, qui toute sa vie servit fidèlement et loyalement à la Horde ? .. Oui, il était coupable d'un acte terrible. Pouvait être il fallait faire ainsi que Berké dit, - attribuer mille coups, et qu’il ait espéré le bonheur ? Si le Ciel le gardait, Kara Bougui aura survécu. Mais si la foule aura jugé une telle décision juste ? Selon les visages on pouvait comprendre que les guerriers étaient en attente de la peine de mort. Le peuple était naïf et stupide. On pouvait détruire des millions d'innocents, mais si on faisait la justice une fois, et tout aura été oublié, pardonné. Il aura été appelé Saїn Khan, juste khan. Pouvait-être l’opinion de peuple à cent mille  coûtait la vie d’un sotnik ?
Batu se redressa, leva la tête et regarda Sviatoslav :
- Soit, oroussoute.
La foule s’agita.
- Gloire ! Batu Khan est juste Khan !
- Saїn Khan ! – criaient les gens.
Kara Bougui se jeta , en essayant de ramper à genoux à Batu Khan, mais les lances acérées des toulenguites butaient contre sa poitrine. Ecumant de rage et de peur, il se tordait au pied du trône, en criant des paroles de supplication, mais à cause du rugissement de la foule, répétant l'éloge de la sagesse du Khan, ses cris n’étaient pas entendus.
Sviatoslav mit le corps de la petite fille à terre et s’approcha du mongol. Les gardes s'écartèrent devant lui, laissant passer. L’oroussoute saisit les cheveux de Kara-Bougui, une lame fine de couteau brilla dans sa main. La tête noire énorme du mongol se roula à terre...
Sviatoslav cacha le couteau, souleva le corps de sa fille, et sans regarder personne, s’éloigna. La foule des guerriers s'écarta respectueusement.
Batu Khan se tourna vers son vizir en chef Saouk, fils du frère cadet de son père.
- Arrête-le ! – commanda-t-il impérieusement. – Donne-lui un cheval et la rançon pour sa fille.
Tulen-Bagadur, gendre de Batu , l'un des chefs militaires les plus audacieux de la Horde d'Or, satisfait de la décision du Khan, baissa la tête en approbation et dit doucement :
- Saїn Khan ! Juste khan ...
Ses paroles furent entendues, et la foule des guerrier crièrent encore :
- Batu Khan - Saїn Khan !.. 
Ferme dans ses décisions, ne conaissant pas de pitié et de compassion Batu pouvait faire semblant d'être un homme juste pour maintenir le respect dans l'armée. Il ne voulait pas perdre Kara-Bougui audacieux, mais que put-il faire, apparemment, c’était la volonté du ciel.
- Sartak se souvenait bien de ce cas. Et à ce moment, en regardant Sviatoslav, il pensait que le temps n'avait aucun pouvoir sur cette personne. Quinze ans s’écoulèrent, et il était toujours fort et puissant, seulement il avait les cheveux et la barbe grisonnants. Donc, Sviatoslav était à ce moment dans la drougine du prince Aleksandre, car il venait d'arriver avec l'ambassade. Plus d’oroussoutes se réunissaient sous le drapeua de Novgorod invaincu.
En pensant à Sviatoslav, Sartak ne savait pas que, dans la foule , accueillant l'ambassade russe, il y avait une autre personne, qui se rappelait aussi bien que lui ces événements lointains près du lac. C’était le frère cadet de Kara Bougui noir. Il remplissait à la cour Sartak les fonctions de bakaoul, ordonnateur des aliments et des boissons. Il se souvenait de tout et reconnut aussi Sviatoslav, mais aucun muscle ne frémit sur son visage bronzé aux pommettes saillantes, seulement dans ses yeux les feux de loup mauvaix éclatèrent pour un instant et s'éteignirent immédiatement.
Quand ils entrèrent dans le palais, Sartak dit:
- Messieurs les Ambassadeurs, nous ne parlerons pas de l’affaire aujourd'hui. Vous êtes hôtes du khan de la grande Horde d'Or ...
Les oroussoutes s'inclinèrent, exprimant le consentement avec la volonté du Khan.
Sartak tourna la tête vers l’homme au visage sombre et sévère :
- Je crois que mon vizir en chef n’est pas contre ?
L'homme hocha la tête. C'était le fameux Sauk, qui avait rempli les fonctions de vizir encore à l’époque de Batu Khan. Il avait plus de soixante ans, et son visage, jadis lisse et rond, était creusé de rides. Il était le plus vieux des descendants du grand Gengis Khan, et c’était pourquoi il avait une influence particulière sur les affaires de la Horde d'Or. Au cours d'une campagne des Mongols contre les terres des oroussoutes, Kulkan, père de Saouk avait dirigé l’armée séparée . Ses tumens s’étaient emparé la ville de Kolomna , mais au cours de la bataille, il avait péri de la flèche d’un oroussoute.
Selon la coutume des Genghisides si pendant le siège de la ville un de leur famille périssait, une terrible vengeance aura eu lieu. Et là, ils n’avaient pas reculé de leurs règles. Tous les habitants de Kolomna, des nourrissons aux personnes âgées, avaient été coupés .
Le désir de continuer à venger pour son père guidait les actions de Saouk toute la vie. Et depuis qu'il était devenu vizir en chef de Batu Khan, Saouk n'arrêtait pas de dire à propos de la nécessité de parler aux oroussoutes seulement par la langue de sabre courbe mongol. « Les bakhadurs jusqu'à ce qu'ils se querellent, ne pourront pas unir. L’Etat pillé par toi ne sera jamais ton ami. On  recherche l’amitié jusqu'à ce qu’on sent la force. Si tu ne veux pas qu’on te soit hostile, augmente encore plus ton pouvoir, soit cruel et impitoyable, » - ne cessait pas de répéter Sauk.
On abattit pour les hôtes des oroussoutes une jeune jument, apporta du vin et des sacs en cuir, nommés sabys, pleins de koumys moussant frais. Le taichi de Kiptchak,  le narrateur connu Sulungut, jouant de la dombra, raconta à l'auditoire l'histoire du grand Gengis Khan.
Il chantait à voix gutturale, rauque sur Torgan Chiré, qui sauva le jeune Gengis Khan quand les gens du clan des tayjigoutes voulurent le tuer. Et comment le simple mongol Témoudjin devint le grand Gengis Khan, et lui donna les terres des Merkits s’étendant des steppes mongoles à la rivière Selenga et lui donna le titre de darkhan, permettant de  porter la cotte de mailles <Les guerriers de  Gengis Khan ne portaient ni cottes de mailles, ni cuirasses.> et les plumes d’aigle sur sa coiffure <Les plumes d’aigle sur la coiffure étaient considérées comme un signe de pouvoir> .
La générosité de l’homme qui fit trembler l'univers était grande, et ainsi il donna à Torgan Chiré neuf pardons pour ses infractions futures.
Le narrateur frappait les cordes de dombra, et ses yeux brillaient d'inspiration et de foi. Pour les ambassadeurs des oroussoutes il racontait la vie de Gengis Khan, grand -père de Sartak, il racontait comment l’homme qui fit trembler l'univers savait payer pour le bon par le bon.
Le narrateur parlait de l'obéissance et de dévouement de toutes les tribus et les peuples envers le grand Gengis Khan, racontant le serment que les noyons Altaï, Koutchir et Sétchey-béki donnèrent quand il monta sur le trône d'or :
- Si nous marchons contre l'ennemi, nous amènerons 
Pour toi dans le palais les jeunes filles les plus belles 
Et nous amènerons ses épouses charmantes,
Ses argamaks sélectionnés à mince cou,
Les plus rapides dans la steppe.
Si nous allons à la chasse, alors, ayant fait le tour du monde,
Nous procurerons pour toi et attacherons à la selle
Les animaux les plus brillants, des zibelines à peaux noires.
Si nous violons notre serment,
Laisse-nous, tes esclaves ingrats,
Près du foyer éteint,
Sépare-nous de nos femmes et enfants.
Ayant fini chanter le conteur promena son regard plein de triomphe et de la dignité autour tous. Par son aspect, s'il donnait les conseils aux ambassadeurs des oroussoutes d’être honnêtes et fidèles avec Sartak Khan, descendant du grand Gengis, ainsi que les gens fidèles qui avaient vécus plusieurs décennies plus tôt. 
Toutes les personnes rassemblées le comprirent.
Et si Saouk approuva mentalement les mots prononcés par le narrateur, mais Sviatoslav s'assombrit encore plus. Il trouvait cet accueil saumâtre, même l'air du quartier du khan lui semblait insupportable. Cachant à peine la haine Sviatoslav regardait les gens vêtus des fourrures de peaux de loup et de castor, des malakhai de renard, aux visages luisants de gras. Les Mongols se comportaient  arrogantement et orgueilleusement, vêtus de fourrure coûteux, accrochés des armes, décorés de l'or . Tout cela fut pris de ceux qui avaient faim à ce moment dans des  isbas sans cheminée, gémissaient sous le joug intolérable sur la terre russe ravagée.
Sviatoslav ne pouvait pas manger et il n’enivrait pas de vin et koumys.
Non seulement Sartak mais et Saouk aux yeux perçants remarquèrent son état. « Comment je déteste les oroussoutes, ainsi ils nous détestent, - pensa-t-il tout à coup avec une anxiété inexpliquée. – Le moment arrivera apparemment où nos routes se croisent ... »
La fête à l’occasion de l'arrivée des oroussoutes touchait à sa fin. Et Sulungut, narrateur de Kipchak, prit de nouveau sa dombra pour chanter ce que Gengis Khan répondit au serment noyons fidèles :
- Ne m’apportez pas la proie que vous avez pris de l'ennemi,
Prenez-la pour vous-même.
Ne me donnez pas de zibélines et de loups 
Que vous avez pris en chasse, laissez pour vous.

La minuit tomba. Torgoouts, gardes qui avaient travaillé l'après-midi, cédèrent la place aux koptégouls, guerriers qui gardaient la paix de la famille de Khan dans la nuit. Et avant les premiers rayons du soleil rien vivant n'osait approcher du palais. L’épée et la flèche de kechiktène de garde aurait privé la vie de toute personne qui ait osé désobéir à la volonté du chef de la Horde d'Or.
Quarante ans passèrent après la mort de Gengis Khan, et les descendants suivaient encore pieusement ses instructions. Pour la protection du palais et le maintien de l'ordre dans la Horde , un tumen spécial des kechiktènes de garde fut organisé. Genghis Khan avait enseigné : « Auparavant huit cent koptégouls et sept cent torgoouts nous avaient été subordonnés. Nous avons ordonné de former un tumen de  kechiktènes.  Le fils du noyon et du chef de millier, le fils du sotnik et du chef d’équipe, un simple guerrier du peuple peut devenir garde. Pour cela, il doit connaître l’affaire militaire et être à bon visage. Le fils du chef du millier doit amener dix camarades et son frère cadet, le fils du sotnik doit  amener cinq camarades et son frère, le fils du chef d’équipe ou de l’homme simple doit  amener trois camarades et le frère. Chacun qui veut devenir kechiktène doit obtenir à son service ancien un cheval et des armes. Personne ne doit empêcher aux soldats de se joindre aux kechiktènes ».
Chacun qui devint garde de Gengis Khan s’engagea beaucoup, mais il reçut d’énormes préférences. L’homme qui avait fit trembler l’univers avait enseigné :
« Personne n'a le droit de s'asseoir au-dessus du kechiktène. Personne n'a le droit, le passant outre de ne pas appeler son nom. Personne n’a le droit d’entrer dans la maison ou la tente, que le kechiktène garde sans sa permission. Passant outre le  kechiktène il est interdit de lui parler de quoi que ce soit. Il est interdit de demander au garde à propos du nombre de personnes dans le lieu où il prend son service. La personne qui se promène sans permission du kechiktène, peut être arrêté et même tué en cas de la désobéissance. Les noyons simples et tysyatchniks sont obligés à se trouver à une distance respectueuse du garde ordinaire. »
Le soutien de la Horde de Gengis Khan fut toujours l’armée, et les kechiktènes furent les meilleurs, les plus fidèles. Ils avaient servi au Khan par matraque fiable dans la lutte contre les ennemis internes et externes.
« Mes descendants qui vont occuper le trône après moi, et les descendants de leurs descendants , s'ils veulent d'ériger à ma gloire un monument d'or, qu’ils gardent les  kechiktènes  comme leurs propres yeux, car ils m’avaient toujours gardé plus que leur propre vie, » déclara-t-il Gengis Khan.
Lorsque Batu devint khan de la Horde d'Or, il fit ainsi que son grand-père avait ordonné. Les gardes fidèles entourèrent son trône. Seulement ils s’appelèrent pas kechiktènes mais toulenguites.
Les ambassadeurs des oroussoutes, fatigués de son long voyage et de la fête organisée en leur honneur par Sartak, furenet menés à leurs chambres. Près de la porte de la chambre où Danil devait dormir, un toulenguite se tenait avec une épée nue. Le boyard se déshabilla et était sur le point d' aller au lit, préparé sur une énorme peau de tigre, que la porte s'ouvrit et romey Koyak, conseiller de Sartak, entra avec une torche à sa main. Des reflets de flamme s’agitèrent dans les tapis, dont tous les murs de la salle étaient couverts, et leurs dessins bizarres jouèrent de lumière mystérieuse tantôt en imprégnant des couleurs et tantôt en pâlissant. 
Le romey s'inclina sans rien dire.
Danil regarda l'homme, en attendant ce que Koyak allait dire. 
- Maintenant, à la demande du Grand Khan on vous mènera une jeune fille .
Le boyard leva la tête avec étonnement.
- Jeune fille ?
- Selon l'ancienne tradition mongole, si un hôte honoré est arrivé, nous le faisons ainsi toujours...
- Mais la foi chrétienne l’interdit. Est-ce que le Grand Khan Sartak n’est pas un chrétien ?
Un sourire à peine perceptible toucha les lèvres minces du romey, mais il cacha immédiatement son visage dans l'ombre.
- Non, - dit-il. – le khan est mongol ...
Comment le boyar avait-il pu savoir que Sartak après avoir dopter la foi chrétienne, respectait toujours les coutumes mongoles ? Tout fut mélangé dans le nouveau Khan de la Horde d'Or. Il combinait et une profonde dévotion aux préceptes païens de Gengis Khan, et une bonne connaissance des règles et des dogmes du christianisme. Il ne se guida pas toujours dans ses affaires sur ces règles...
Danil voulait demander au Koyak plus à propos du Khan, mais le romey disparut déjà, et la porte frappa doucement ferment derrière lui.
Bientôt un toulengite d’énorme taille poussa dans la chambre une jeune fille de douze ou treize ans, douce comme la soie et belle comme une fleur.
Selon la procédure établie encore par Gengis Khan, les gardes du palais faisaient non seulement le service militaire. Les toulengites étaient obligé à organiser diverses fêtes dans la Horde et même à fournir des vivres du quartier du khan. Le destin des hommes et des femmes attachés au palais, à l'exception des parents du khan étaient dans leurs mains. C’était pourquoi, après avoir reçu un ordre de Sartak, le capitaine de garde ordonna à sa discrétion de la seule fille de la veuve, qui travaillait à la cuisine du Khan.
Ayant poussé la jeune fille, le toulenguite, serrant sa main contre sa poitrine, s'inclina au boyar et disparut derrière la porte.
La jeune fille était incroyablement belle. Elle était mince comme un brin d'herbe au printemps, au visage pâle, aux yeux énormes, comme chez un chameau, aux tresses noires comme la nuit. Les yeux pleins de larmes, regardaient le boyar avec crainte.
Danil s'approcha d’elle doucement et posa sa main sur le dos. Le corps mince de la fille tremblait. Elle enfouit son visage avec ses mains et se mit à pleurer bruyamment .
Poussant doucement la fille, le boyar l’approcha vers la porte.
- N’aie pas peur. Je ne vais pas te faire de mal, - dit-il trouvant avec peine des mots de Kipchak.
Mais la fille dut ne pas l'entendre. Elle continuait à sangloter .
Danil ouvrit la porte et dit au toulenguite :
- Qu’elle aille chez elle. Je n'ai pas besoin de femme.
Et le lendemain le Khan Sartak ne négocia pas. Il voulait montrer aux ambassadeurs des oroussoutes son amblier rapide, la meute de chiens courants et se vanter de ses bons tireurs. Alors il organisa la chasse.
On réveilla les oroussoutes à l'aube. L’hiver de cette année-là fut rude, neigeux, et il semblait que des meutes de loups de toute la steppe de Kipchak vinrent aux troupeaux du Khan.
Les guerriers engagés de protéger les troupeaux ne pouvaient rien faire avec les carnassiers. La neige tomba sous les sabots des chevaux, et les loups avaient le temps d’échapper à la chasse. Seuls les chiens rapides et légers et les tireurs habiles pouvaient aider à venir à bout des bandits gris.
Les chasseurs fatigués retournèrent tard dans la soirée dans la Horde. La bonne chance les accompagnait, la chasse était grande. Convenu avec le khan que les négociations aurons eu lieu le matin, les ambassadeurs des oroussoutes s’allèrent aux chambres réservées pour eux.
Danil se mit à peine au lit que le toulenguite d’hier amena de nouveau la jeune fille dans sa chambre avec ses yeux de chameau.
Elle ne pleurait pas, comme d'hier , seulement regardait en arrière la porte avec anxiété et crainte. Le boyard saisit que la fille voulait dire quelque chose. Il l’appela par geste.
Surmontant sa peur de l’oroussoute la fille s’approcha de lui  sur la pointe des pieds, se pencha vers son visage et murmura très ardemment :
- Ne bois pas rachiya, le vin qui te sera servi demain.
Danil ne saisit que « rachiya – vin ». Il savait que le vin, que des khans mongols buvaient généralement s’appelait ainsi. Le coeur soudainement poussa, la fille l'avertit. Le boyard fut glacé de mauvaise appréhension.
- Qu’est-ce que tu as dit ? Répète ...
La fille s’étonna que l’oroussoute ne comprenait pas sa langue . Ses yeux étaient sombres de désespoir, mais tout à coup une étincelle brilla, et elle murmura à nouveau, accompagnant les paroles avec des gestes :
- Demain, on te offrira du vin, rachiya, la fille montra du doigt la poitrine du boyar. - Et toi, ne le bois pas.  - Elle secoua la tête et montra comment repousser la coupe des mains. -  Si tu le bois ... -  La fille leva les mains jointes devant sa bouche comme si elle voulait boire le boisson. – Tu mourras ! Tu périras... - la fille imita un homme mourant.
Danil entendit .
- Vin rachiya ... – répéta-t-il, en regardant le visage inquiet de la jeune fille.
- Oui ! Oui !
Le boyard sourit chaleureusement .
- Merci ... - et il caressa sa tête. - Maintenant, tu peux partir ... - Danil montra la porte.
La fille se précipita vers la sortie rapidement et légèrement.
Dans le destin des gens et même des nations entières le vin jouait toujours un rôle important. L'histoire connaissait de nombreux exemples où l'Etat à cause du fait que ses sujets furent trop friands de vin, fut réduit en poussière et disparut à jamais de la surface de la terre. Les pays puissants , conquérant les terres des voisins plus faibles, portèrent le vin en dehors de la violence perpétrée par les armes et de la cruauté habituelle. Les envahisseurs qui faillirent obtenir leur résultat par l'arme soumirent les gens par la religion, les coutumes et encore par le vin. Le vin fut une catastrophe terrible pour les peuples qui n’avaient pas encore développé leur Etat. Gengis Khan le comprenait très bien. Il savait que pour vaincre l'ennemi, il ne suffit pas à avoir une discipline de fer. En outre, il fallait avoir une autre force qui aurait réchauffé, obscurci l’esprit et les sens des guerriers de son Horde multinationale. Par conséquent, l’homme, qui fit trembler tout l’univers, autorisa à voler, violer des femmes et boire. Il aimait aussi le vin et, en le prenant, il manquait souvent de mesure. Une fois, quand une orgie de plusieurs jours dans le quartier faillit finir par la mort du Khan , son conseiller Chigui Khoutougue dit amèrement :
- Oh, grand khan, je n’ai pas su avant, qu'il y a une force dans le monde qui est au dessus de toi...
Gengis Khan, offensé par les mots du conseiller, ôta son borik , le mit sur le trône et s'inclina profondément devant lui.
- Au-dessus de moi seulement mon chapeau, - dit-il fièrement .
- Non, - dit Chigui Khoutougue, - le vin est au-dessus de toi.
Pouvait-être cette conversation, et pouvait-être, les événements suivants changèrent soudainement le mode de vie de Gengis Khan. Il s'abstint de vin et il punissait sévèrement ceux qui avaient agi différemment.
Après la victoire d’Ouguédeï et de Djagataï sur le khorezmchah Muhammed leur armée faillit périr. Ayant capturé la capitale de Khorezm et après avoir trouvé les celliers à vin du palais, les guerriers mongols s’adonnèrent à l'ivresse. Les fils de Gengis Khan, leurs noyons, des simples soldats burent une semaine, deux semaines, buvaient jusqu'à la perte de conscience. Les habitants survivants de Khorezm massacrèrent des mongoles abrutis de vin par des centaines entières.
Ayant appris cela, Gengis Khan se mit en colère. Il envoya son détachement spécial à Khorezm, qui fit exploser les celliers à vin du chah à l'aide de poudre chinois composé de soufre pulvérisé et de coton <la poudre chinoise>.
L'armée mongole fut ainsi sauvée.
Les historiens disaient que Gengis Khan se fâcha contre ses fils pour ce qu'ils s'étaient arrogés tout le butin. Mais il semblait que ce n’était pas tout. L’homme qui fit trembler tout l’univers eut peur que ses enfants, s’étant adonnés à l’ivresse, ne purent pas rattraper et détruire complètement l'armée écrasée du khorezmchah. C’était après cet événement, il ordonna d’écrire ses mots :
« Un homme ivre est sourd et aveugle, il n' a aucun esprit et aucune compréhension. Sa connaissance et son talent ne vaut rien. Il n'arrivera à rien mais à la honte. Le régent, enclin à l'ivrognerie, n’est pas capable de grandes choses. Le chef des troupes, obscurci par le vin, ne peut pas mener ses guerriers. Le noyon ivre ne comprendra pas où il a envoyé une flèche et s’il a atteint son but.
S’il est impossible de ne pas boire, on peut s’amadouer au maximum trois fois par mois. Il est bien de boire une fois. Il est encore mieux de ne pas boire du tout. Mais il est difficile de rencontrer des non-buveurs... »
Les descendants de l’homme qui fit trembler tout l’univers tâchèrent suivant leurs forces d’exécuter son ordre, mais ils n’interdirent pas de boire aux peuples conquis et aux Etats dépendants. Inversement, pour affaiblir leur esprit et leurs sens, ils encouragèrent la consommation du vin.
A l’époque du khan Gouyuk un tel épisode eut lieu. Le khan demanda à l'Iiam Nuriddin de Khorezmi :
- Le vin aide un fatigué à détendre, réduit le chagrin d’un malheureux, remonte le courage. Il est fait de grains purs de millet et de blé, de raisins sucrés. Et si le Prophète Mohammed aime vraiment les gens et pense pour qu'ils soient heureux, alors pourquoi interdit-il à ses disciples de boire ?
Et Nuriddin Khorezmi répondit :
- Il était une fois un des disciples du Prophète Sahib, fatigué du long voyage, a décidé de rester au repos chez une femme seule. La jeune veuve ne l’a pas laissé entrer dans sa maison. Elle a dit : « Si tu veux passer la nuit chez moi, tu dois accomplir une de trois conditions. Ou couche avec moi, ou tue mon fils de cinq ans, ou bois une coupe de vin ».
L’adepte du prophète pensait : « Si je couche avec la femme, je vais tomber dans un péché, si je tue un enfant innocent, je vais commettre un crime. Je vais prendre une coupe de vin, et je recevrai du plaisir de vie et de la joie ».
Il promit à la femme de remplir sa dernière condition. La femme le laissa entrer dans la maison. Mais quand le disciple du Prophète prit du vin et devint ivre, il grimpa dans le lit de la femme et tua son enfant. Qu’est-ce que un ivrogne n’aura pas fait ?
Depuis lors, Mohammed, aimant les gens, interdit aux musulmans de boire du vin.
C'est ainsi que ça fut.
***
Le lendemain matin, la Horde entama des négociations avec les ambassadeurs des oroussoutes. Compte tenu de la situation difficile de la Principauté de Novgorod, Khan Sartak convint de ne pas lever choulen pendant deux ans des oroussoutes <Le choulen est  un tribut de cheptel.>, yaman <Yaman est un tribut de l'eau, qui était levé  conformément au nombre de personnes et de cheptel.>, et oundan < Oundan est un tribut pour entretenir des cochers >, et aussi un tribut de la récolte, nommé avariz. Les autres princes qui supportaient Aleksandre Nevskiy furent aussi libérés de taxes.
Sartak ne dit rien de précis concernant le fait si la Horde d'Or allait aider au prince si les Allemands allaient à Novgorod.
Il y avait des raisons. Les doyens de la famille Gengis Khan observaient avec désapprobation ses relations avec les oroussoutes. Il dut se garder de Nogaï, et Saouk, et Bakhadur, et Mengou et Temir. Ceux-là croyaient que la Horde ne devaient pas aider à ceux qui, hier, avaient été ses ennemis.
Il ne fallut pas se dépêcher avec la décision finale concernant l'aide aux oroussoutes. Si les chevaliers allemands entraient à Novgorod, alors il aura été plus facile de convaincre les récalcitrants de s'unir avec les princes des oroussoutes. Après avoir conquis les habitants de Novgorod , les Allemands auront pu se retrouver face à face avec la Horde d'Or , et cet ennemi fut fort et ses intérêts, sans aucun doute , se seront heurtés aux intérêts des Mongols. Le khan Sartak décida de garder cet argument pour l'avenir , dans le cas de la lutte contre ses adversaires.
Il dut penser à l'avenir de la Horde. Le khanat semblait encore solide et robuste, mais le Caucase et l'Azerbaïdjan s’en allèrent, et ce fut Koulagou, un autre descendant de Gengis Khan qui gouvernait ces terres. Sartak savait qu'il yavait beaucoup de gens qui voulaient s'emparer de la Crimée et de Khorasan. Qu’est-ce qui allait arriver cinq, dix , vingt ans plus tard ? La Horde d'Or ne devait pas abandonner l'alliance avec les principautés des oroussoutes de Nord. Il pouvait arriver que la Horde aura eu  besoin de leur aide pour la lutte contre les ennemis internes.
Pendant les pourparlers avec les oroussoutes Sartak remarqua que non seulement Saouk et Bakhadur furent contre son alliance avec Novgorod. Sviatoslav le trouvait saumâtre aussi, mais le vieux guerrier fit tout pour ne pas se trahir. Il fut facile à le comprendre. Aurait-il pu un homme qui avait vu cette terrible dévastation que les Mongols avaient apportée à sa terre, rechercher une alliance avec eux ? Seulement un grand besoin poussa les oroussoutes à ce pas - des chevaliers allemands se trouvaient aux frontières et il fallait choisir entre deux maux.
Khan Sartak savait des personnes fidèles que Sviatoslav était très respecté par les gens simples à Novgorod et qu’il avait une influence sur le prince Aleksandr.
Cela inquiéta Sartak.


Le grand Gengis Khan enseigna : « Si tu as un soupçon que demain ton ennemi deviendra ton ami, et ton ami deviendra ton ennemi, alors abandonne les deux pendant que ton ami est ton ami, et ton ennemi est ton ennemi. »
C’était une bonne idée. Mais le grand-père fut un seul souverain de toutes les terres occupées, et il n'eut pas à avoir peur de leurs proches qui étaient prêts à tout moment à couper la gorge ou verser de poison dans une tasse.
Après avoir fini les négociations on organisa la fête en l'honneur des ambassadeurs partants. On mit dans les salles des palais des tables rondes basses, les ayant garni de tout dont la Horde pouvait se vanter. Sur des plats en bois des tas de viande fumaient, koumys et le vin mongol, nommé torossun moussaient dans des seaux, on servit dans des coupes d'argent du vin et rachiya.
Saouk, conseiller en chef du khan, fut assis dans la place d'honneur à la droite du khan et à sa gauche il y avait boyar Danil.
Par tradition établie encore par Genghis Khan le bakaoul du palais s’approcha vers  Sartak et tenta un morceau de viande du plat servi pour lui, puis il prit une gorgée de vin de son verre. Le khan devait s'assurer que sa nourriture et ses boissons ne furent pas empoisonnées.
Sartak souleva le premier la coupe d'or et la vida. Son entourage fit la même chose. Seulement les ambassadeurs des oroussoutes sans goûter leur vin, les mirent  sur la table.
Le khan s’étonna. Encore hier les oroussoutes avaient pris du vin avec plaisir, avait bu beaucoup sans s'enivrer, mais aujourd'hui ... Il se méfiaient de quelque chose ? Ou pouvait-être il ne buvaient pas parce le bakaoul essaya seulement le vin dans sa coupe ? Mais il s’était passé ainsi les anciens jours ... Donc, il yavait une raison. C’était mauvais que les hôtes ne faisaient pas confiance au maître.
- Qu'est-il arrivé ? - demanda Sartak se renfrognant. – Pourquoi les hôtes n’ont pas voulu  déguster notre vin ?
Le khan regarda le boyar Daniel. Celui-là n'eut pas le temps de répondre. Sviatoslav leva lentement sa coupe et la mit en face de Saouk soigneusement pour ne pas renverser le vin.
Le vizir, qui selon la coutume des soldats mongols préférait boire torosun au bouzou, réalisa ce que le guerrier des oroussoutes voulait. Il prit lentement la coupe.
Une pensée traversa l’esprit de Sartak que l’oroussoute calcula bien. Si le vin était empoisonné, cela aurait pu être fait par Saouk. Le vizir ne cacha pas son hostilité envers les habitants de Novgorod.
Mais Saouk leva la coupe sans broncher visage.
- Depuis ma jeunesse, je suis habitué à boire la boisson mongole nommée  torossun mais je n'ai jamais eu de goût  au vin de Kipchak, - dit-il. – Mais si notre hôte veut... – le vizir porta la coupe à sa bouche. 
Soudainement le khan tendit la main rapidement.
- Attendez ... Nous savons que vous ne buvez pas la rachiya... – Les yeux de Sartak s’agitèrent regardant les personnes rassemblées. Non, apparemment, Saouk est coupable de rien, s’il a pris la coupe si hardiment... Je pourrais ordre d’emporter du tout le vin de la table, mais si le vin n'est pas même empoisonné, ça donnera une raison aux habitants de Novgorod de penser qu'ils ne se sont pas trompés dans ses soupçons et le vin avait du poison. Et le principal soupçon de la perfidie tombera sur le Khan.
Si Sartak vit en ce moment le visage de son bakaoul, il aurait tout compris. Plus blanc que la neige il se figea derrière lui .
Les yeux du Khan s'arrêtèrent sur le tulengite, qui était à la garde à l'entrée. Il fit un signe avec sa main .
- Viens ici. Bois. – Sartak montra par les yeux à la coupe.
Le guerrier timide, heureux de prendre la miséricorde des mains du khan, prit soigneusement la coupe avec les deux mains et colla contre elle.
Personne dans la Horde n’osait pas déranger l'ordre du Khan, mais tout à coup le tulengite s'arrêta à boire. Son visage devint confus .
- Grand Khan, - dit-il. – Laissez-moi ne boire plus, parce que je suis musulman et ... – le tulengite ne finit pas la phrase. Une grimace de la douleur déjeta son visage, la coupe tomba des mains tremblantes, et lui, se jetant roule maladroitement sur son côté, tomba sur la terre.
Le silence sonnant suspendit dans l’appartement du khan. Des centaines d'yeux regardaient Sartak , en attendant ce qu’il aura fait et ce qu’il aura dit. Les narines du Khan frémissaient, les yeux se rétrécirent, pour cacher le tremblement la main atteint pour la dague.
Sartak ne dit aucun mot. Il se leva brusquement de table et sortit de la salle. Le Khan comprit maintenant que quelqu'un voulait le brouiller avec les habitants de Novgorod. Apparemment, non seulement lui, se souvenait comment de nombreuses années plus tôt Turokine Khatune, mère de Khan Gouyuk, avait empoisonné le prince Yaroslav, père Aleksandr à Karakorum. – Ce fut alors et Aleksandr, et son frère Andrey se détournèrent de Guyuk et vinrent à Batu Khan .
Quelqu'un se souvenait de tout cela et voulait répéter ce qui avait été. Mais qui ?
Par ordre du Khan tous les gardes du palais furent vérifiés, tous ceux qui en quelque sorte pourraient avoir accès aux bouteilles de vin. Les recherches furent inutiles. Craignant pour leurs vies, la jeune fille Koundouzeet sa mère gardaient silence, qui avaient vu comment le bakaoul du palais avait versé du jus de fleur vénéneuse nommée kutchelyaba dans le vin.
Deux questions tourmentaient Sartak, qui avait empoisonné le vin et qui en avait prévenu les oroussoutes ? Il s'avèrait qu'il n'y avait pas d'unité dans la Horde , et même dans le palais il y avait ceux qui pouvaient à tout moment lui souhaiter la mort. Etait-il possible que Saouk fut mêlé dans cet incident ?  Il n'aimait pas les oroussoutes, mais il était douteux qu’il me voulait de mal ? Si il savait que le vin était empoisonné, Saouk n’aurait pas osé le boire. Le vizir était rusé comme un renard, et donc il aurait trouvé un truc, inventé une raison pour refuser de la coupe fatale ... »
Le jeune tulengite qui avait goûté ce vin, passa jour et nuit inconscient. Le guérisseur du palais, qui versa dans sa bouche des tisanes et du lait, déclara : « C’est son bonheur qu'il a bu si peu. Sa fin était proche. » Donc, quelque part, il y avait un ennemi vicieux et insidieux. Et là, dans la Horde, un homme se cacha et attendait son heure, quand à bon moment il allait accomplir. Celui qui fut assis sur le trône de la Horde d'Or, avait toujours des ennemis. La Horde était forte et riche, ce fut un morceau savoureux pour les envieux.
Sartak pensa longtemps et décida que le seul qui aurait pu espérer prendre sa place était BerkéKhan. Pouvait-être le fil du complot menait vers lui. Mais dans la Horde il n’y avait pas de ses gens sauf le bakaoul qui, une fois s’était fui de lui, mais il détestait Berké, et pendant des années qu'il avait vécu à la cour, il eut beaucoup d’occasions d'empoisonner le khan.
Il fut étrange que Berké avait également maintenu depuis longtemps de bonnes relations avec le prince Aleksandr. La querelle de la Horde avec les oroussoutes lui était avantageux.
***
Avec l'arrivée du printemps Khan Sartak et sa suite quittèrent la ville de Saray et migrèrent vers le djaylaou. Et quand la terre sécha et la rivière retourna dans ses rives, Sartak alla à Karakorum pour saluer le Grand Khan Mengou et pour lui demander un conseil à propos des affaires de la Horde d'Or.
Comme il fut établi depuis les temps anciens, en passant par les ulus où les descendants du grand Gengis Khan gouvernaient, il visitait leurs quartiers. Il ne voulait pas voir seulement Berké. Dans l’âme du Khan la haine remplaça son aversion envers le frère de son père, et les soupçons se transformèrent en l’assurance.
Ayant appris que Sartak passa ses possessions, étant enragé Berkéavec une centaine de ses noukers rattrapa la caravane du khan de la Horde d'Or près du passage de Yaik.
- Je suis le plus agé de la Horde parmi les descendants de Jotchi ! – dit-il, cachant à peine son rage. - Pourquoi tu me dégrades devant les autres , pourquoi n’es pas tu venu chez moi pour demander des conseils sur ce que tu vas parler au Grand Khan Mengou à Karakorum ?
Sartak regarda fixement Berké.
- Vraiment, vous êtes le plus âgé parmi les descendants de Jotchi ... Mais vous êtes muslmanin , et je suis chrétien ... Ce serait un grand péché de regarder en face d’un tel musulman comme vous ...
- Ah voilà ! - Berkétressaillit de la haine. - Alors, adieu !
Il leva son index vers le ciel, sur lequel un anneau avec un gros diamant brilla. Le bakaoul de Sartak de peur ferma les yeux avec sa main.
- Adieu ! - répéta Berkéavec menace et monta sur son 
amblier, qui fut amené par son nouker.
Sartak ne répondit rien. Il suivit Berkédu regard jusqu'à ce que son détachement  n'ait pas disparu dans la brume tremblante de steppe.
Le même jour, la caravane du Khan et une mille de tulengites courageux traversèrent Yaik et Sartak tourna son cheval aux steppe d’Irtychsk.
Deux jours plus tard , ils atteignirent les rives d’Irguiz et décidèrent d'arrêter pour la journée de repos. Sartak fit mal, la diarrhée sanglante commença. Le khan regretta qu'il n’avait pas pris son médecin. A chaque heure qui passait , il se sentait plus en plus mal. Deux jours plus tard, sans avoir repris connaissance, le khan de la Horde d'Or, chrétien Sartak mourut.
BerkéKhan, revint après sa rencontre avec Sartak dans son quartier plus méchant que l'hiver de six mois. Descendu du cheval et ayant jeté la bride au nouker, il entra dans sa tente, déboutonna sa ceinture décorée d'or et de pierres précieuses, et la jeta autour de son cou comme un signe de tristesse et se lamenta :
- Oh ! Allah ! Si la foi du prophète Mahomet est vrai, alors laisse à ta colère et ta vengeance tomber sur la tête de Sartak infidèle, qui la tache ! ..
Le khan cria ses malédictions haut et fort, de sorte que les gens qui étaient proches du quartier puissent l'entendre .
Allah ne semblait pas presser de réaliser son souhait. Une journée passa, la deuxième, la troisième ... Et voilà à l'aube un messager passa à cheval à travers le quartier tenant un drapeau noir. Il cria :
- Gens ! Sartak, khan de la Horde d'Or est décédé ! Malheur à nous ! ...
Les musulmans qui entendirent les lamentations de Berkése dirent entre eux :
- Notre chakh est un vrai disciple de la foi. Allah l’a entendu et a puni Sartak. Le châtiment est arrivé !
Berkéfut désormais fermement convaincu qu'il fut son temps de s'asseoir sur le trône de la Horde d'Or, mais le Grand Khan de Karakorum Mengou le tourna de nouveau et nomma le khan  le plus jeune fils de Batu Khan - Oulakchi .
À peine six mois plus tard, pendant un des régals le jeune Khan mourut après avoir bu du vin empoisonné.
CHAPITRE TROIS
L’ancien bakaoul de Khan Sartak Sary Bougui se trouvait sur une rive escarpée de Itil. Au fond, la rivière majestueuse et calme , roulait, tortillait ses vagues en faisceaux serrés. Sous le ciel bleu où les yeux pouvaient voir, la steppe en couleurs vives se trouvait. A cause du vent frais d’hautes herbes penchaient à la terre. Les hirondelles, rapides comme les éclairs noires, tantôt s’envolaient dans le ciel bleu sans fond, tantôt, tombaient vers l'eau. Sary Bougui regardait fixement de grandes vagues d'Itil. Son âme se réjouit, mais en regardant la figure immobile du mongol, personne n'aurait deviné quelle tempête de sentiments bouillonnait en lui.
Une semaine plus tôt, les gens les plus remarquables et les plus respectés soulevèrent Berkésur le tapis blanc - il devint khan de la Horde d'Or. Le rêve de toute sa vie réalisa. 
Le nouveau Khan immédiatement envoya son homme à Sary-Bougui. Le tulengite qui vint chez le bakaoul murmura respectueusement :
« Le Grand Khan a dit qu'une fois son frère Batu dans le feu de la colère avait ordonné d’exécuter le bakhadur Kara-Bougui, un soldat brave et fidèle de la Horde d'Or. Il est temps de calmer son esprit , et que pour cela notre grâce tourne au frère cadet du défunt, au seul frère de Sary-Bougui. Je pense, les yeux du tulengiea brûlaient d'envie, le khan va te nommer le chef d’un aïmag ou le chefs du millier. »
Les lèvres minces de Sary-Bougui s'étendirent dans un sourire de ses souvenirs, les yeux bridés se transformèrent en minuscules fentes, il montra ses dents comme un carnassier, et se mit en rire doucement d'une voix enrouée.
...Batu donna Kara-Bougui à l’orussute pour le déchirer ... Non, Sary-Bougui n’oublia rien – il n’était pas une vieille femme sénile. Ce fut Berké, qui avait proposé de punir son frère par mille coups, et il avait déclaré que pour son action Kara-Bougui cmme musulman, allait brûler en enfer pour toujours. Et mille coups – ce ne fut pas l'enfer ? Non, ce ne fut pas du tout pitié que Berkémontrait... Et comment, avec quel mépris Sartak regarda son frère? Fut-il possible d'oublier tout ?
Plus de dix ans il dut attendre son heure, et le moment de vengeance vint ... Non, pas pour les mérites de Kara-Bougui le khan l'appela. Les actions d’éclat de son frère lors de la prise d’Otrar et de Kharmankibé furent depuis longtemps oubliées... Les descendants de Gengis Khan ne rappelaient fermement que le mauvais. Le passé ne les obligeait pas à être bons ... Tous les mots sur les exploits de Kara- Bougui furent pour le tulengite pour qu’il ait éclaté la gloire de la bonté du Khan parmi les gens. Pour les mérites d'aujourd'hui BerkéKhan devait récompenser, son fidèle esclave. Ayant reçu la Horde d'Or, dont les terres il était impossible de contourner en six mois, le Khan, ne l’aurait-il pas nommé le chef de l’ulus égal au passage de six jours ? Il l’aura fait. Parce que Sary-Bougui savait un grand secret du Khan ...
Le visage de l'ancien bakaoul pâlit soudainement, son sourire disparut de ses lèvres , et son âme se remplit de crainte. Sary-Bougui entendit que la terre tremblait, que un bruit sinistre éclatait dans la steppe. Il tourna brusquement la tête. Le bruit s'élargissait, grandissait et les oreilles du mongol qui s’habituèrent déjà, saisirent  bruit de sabots. Les yeux de Sary-Bougui se grandirent en horreur. Du méandre de la rivière d’Itil un troupeau innombrable de chevaux se précipita droit sur lui.
L’ancien bakaoul se précipita vers les plaines, où les chevaux entravés pâturaient et il y avait sa yourte . Il y avait sa femme et ses deux jeunes fils. Mais la route fut coupée. Et de ce côté-là, en soulevant la poussière vers le ciel, en secouant l'air par hennissement inquiétant, une avalanche vivante descendait. Sary-Bougui remarqua que devant le troupeau l'étalon noir truite de Berké galopait, qui n'avait jamais connu ni rênes, ni lasso chevelu et qui venait facilement à bout un loup ...
Se sauvant déjà seul, Sary-Bougui courut de nouveau vers le ravin, mais les chevaux qui galopaient follement furent proches et il n'y avait aucune possibilité de se sauver. Le mongol tomba à genoux et ferma son visage aux mains ...
L’étalon à large poitrine, à longue crinière  de Berké le frappa avec ses sabots de fer. Le corps de Sary-Bougui roula sous les pieds du troupeau ...
A l’endroit où, jusqu'à récemment, le mongol fut debout, deux troupeaux de chevaux semi-sauvages appartenants à Berké Khan se rencontrèrent comme deux rivières. Ils furent innombrables. Culbutant par poitrine, mordrant l’un l'autre les chevaux hennissaient furieusement. Les juments ronflaient, les voix plaintives des poulains perdus sonnaient au-dessus de la steppe.
Ensuite, les deux troupeaux se calmèrent et coulèrent lentement comme un flot ininterrompu vers l'ouest. Leur mouvement fut long. Juste avant le coucher du soleil on rencontra des bergers. Ils descendirent, se serrèrent la main, s’embrassèrent.
La terre où les troupeaux galopèrent , se tourna en la poussière, et rien ne rappelait que jusqu'à récemment, il y avait eu là une yourte et les gens avaient vecu.
Seulement le principal berger de khan Salimguirey remarqua ce que les autres ne fit pas attention . Au moment où les chevaux, comme une avalanche vivante avaient échappé du méandre de la rivière d’Itil, il lui sembla qu’un minuscule silhouette d'un homme passa rapidement au ravin haut de la rivière.
Il ne le dit à personne, mais le matin il alla au ravin. Les yeux d'aigle pointus de Salimguérey n'avaient pas trompé. A l'endroit où, hier, il avait imaginé un homme, sur la terre brisée en poussière le berger vit un petit poignard. Sautant de son cheval, il le ramassa. Les sabots des chevaux sauvages n’avaient pu rien faire avec l’acier damassé beau et avec une poignée parsemée de petits diamants.
Salimguérey commença soudainement à comprendre pourquoi BerkéKhan avait ordonné de chasser ses troupeaux innombrables le long de la rive d’Itil.
Admirant le jeu des pierres brillantes qui ornaient la poignée du poignard, pensait-il tristement : « Khan Berké devait avoir peur de toi, s’il avait décidé de fouler ton propriétaire aux pieds de ses troupeaux. Le Khan était rusé, cruel, s’il avait conçu une telle mort pour un homme désagréable. Non sans raison, certains disaient que le Khan était toujours plus intelligent que quarante sages ».
Quelques jours plus tard, Salimguérey donna le poignard à Berké Khan. «  La chose est cher, digne seulement des khans, - dit-il. – Je  l'ai trouvé sur les rives d’Itil, où les troupeaux ont passé ... "
La Khan ayant plissé les yeux bridés, regarda le berger. Il reconnut son poignard, que de nombreuses années plus tôt il avait mis dans les mains de Sary-Bougui et avait expliqué pourquoi il en aurait avoir besoin. Donc, le bakaoul n’était plus. Le mystère de Berké alla avec lui. Pour toujours. Pour tout le monde. Allah était grand ! Toute sa volonté !
Le Khan remercia le berger pour un cadeau coûteux , et ensuite il appela le vizir et lui dit de nommer Salimguérey sotnik.
***
Ayant devenu khan de la Horde d'Or , Berké n’alla pas à la ville de Saraï, au palais de Batu Khan . Son quartier se trouvait encore sur le terrain de l’aymak qui lui appartenait , dans la petite ville de Aktubé, qui était à neuf farsakhs <farsakh est une mesure de longueur égale à six kilometers.> de Sarykum. Mais, imitant le fondateur de la Horde d'Or, le Khan ordonna d'appeler aussi son quartier Saraï, bien que la capitale officielle de la Horde soit restée Saraï - Batu . Un de ses premiers actes après son avènement, fut son ordre d'ériger une mosquée avec ses minarets dorés .
Comme Batu , Berké n’était pas de constitution solide - il était de taille moyenne, maigre et mobile.
Comme la plupart des descendants de Gengis Khan, il hérita de son grand-père  la colère, la jalousie, la cruauté et le courage dans ses décisions . Et tout comme son grand ancêtre, il savait cacher ses sentiments et intentions . Contrairement à son frère Batu , Berké ne vengea jamais ouvertement, préférant gérer les affaires par procuration, en restant dans l'ombre .
A son instigation, Mengou dans l'année où il était devenu chef du grande khanat mongol àe Karakorum, avait ordonné de couper en une nuit soixante-quinze personnes de la noblesse mongole avec le fils aîné de Djagataï - Bory. Personne ne savait quel rôle Berké y avait joué, craignant l'influence croissante des descendants d’Ouguédeï et de Djagataï.
Berké croyait qu’il ne fut pas encore le temps d’agir ouvertement. Et pourquoi ? Non sans raison  on disait que si Allah voulait l'entendre, il aura entendre même un murmure.
Les intensions perfides de Berké étaient pour longtemps. Il attendait juste une occasion de détruire tous les descendants d’Ouguédeï et de Djagataï et de couper pour toujours ces deux grandes branches de l’arbre de la famille de Gengis Khan.
Mais Batu Khan avait confus à la fois tous les projets. Se mettant en campagne aux terres des oroussoutes et d'autres terres situées à l'ouest, il avait pris avec lui un jeune Algouy, né de Baydar, fils moyen de Djagataï et Kaydou de dix-huit ans, né de Khachi, fils d’Ouguédeï.
Berké haïssait et craignait surtout le brave et audacieux Algouy dont il devinait son principal rival dans l’avenir. Il aspirait à sa mort, mais la peur de devenir ennemi de Batu Khan l’obligeait de reporter l'exécution du plan .
Berké fut toujours respecté par le Grand Khan Mengou. Un jour à sa demande le khan avait même ordonné de commencer le kurultay par les prières musulmanes. Ce fut un signe de grande confiance par rapport au parent, parce que Mengou n'avait respecté aucune foi, adorant seulement ce que son ancêtre Gengis Khan avait adoré.
La prudence de Berké, sa ruse lui permettaient d'être toujours l'un des premiers parmi les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers. Il se montra bien lors de la prise de Khorezm, de la conquête des steppes de Kipchak, et des campagnes aux oroussoutes. Il ne se jeta jamais dans la bataille à la tête de ses tumens , mais il ne resta pas derrière. Personne n'avait vu la peur sur son visage . Cependant , il n'était pas connu pour ses exploits parmi les Mongols que Nogaï mais il guidait toujours raisonnablement ses armées.
Et maintenant , quand Berké franchit le cap de la cinquantaine, il prit finalement le trône de la Horde d'Or . Le projet de toute sa vie réalisa. Il semblait que tout avait été vérifié de nombreuses fois, mais ... D’où il fallait commencer ? Il était connu depuis longtemps qu’une chose était de s'asseoir sur le trône, et l'autre était de gouverner.
S'asseoir sur le trône de la Horde d'Or était la même chose que s'asseoir sur le dos d'un dragon. Si tu se trouves un peu maladroit, imprudent - et il allait te jeter sur le sol et la gueule allait immédiatement avaler celui qui avait récemment été son maître.
De la même racine Batu et Berké étaient nés, mais néanmoins, ils ne se ressemblaient pas. Si le premier était semblable à un aigle, le second était plus comme un faucon. Et leurs vols différaient, et chacun ne pouvait prendre que sa proie. Batu savait conquérir d'autres peuples, Berké rêvait seulement de les garder en l'obéissance. Il semblait sentir que s’il ouvrait ses mains pour attraper quelque chose à ajouter aux possessions de la Horde d'Or, que tout ce qu’il tenait  toujours fermement, allait tomber et commencer à s'effondrer.
Extérieurement, il semblait que tout restait exactement le même que sous Batu Khan, - les terres de la Horde étaient en paix , et les peuples étaient soumis. Mais il semblait seulement. Tantôt dans un endroit, tantôt dans l’autre des hommes qui étaient contre l'ordre établi par les khans mongols apparaissaient. Et la chose étrange était qu’ils n'étaient pas les seuls, leurs troupes augmentèrent en nombre immédiatement, prenant la force et la puissance. Il s'avéra que l'obéissance du peuple était trompeuse. Berké comprenait bien que terribles pour la Horde telles déclarations étaient. Des gens se souvenaient mieux quelque chose vu une fois que quelque chose entendu cent fois, et c’était pourquoi il était délibérément cruel avec les rebelles et aucun d'eux ne pouvait compter sur la grâce et la miséricorde du Khan.
Au-dessus de la Horde d'Or, forte et puissante, comme si l’angoisse éternelle et l’attente du malheur proche ou des orages répandaient. Peu de gens auraient pu alors le sentir, mais tout le monde pouvait voir que de chaque année le nomade devenait plus pauvre qui cessa d’aller en campagnes pour combler des girouettes des biens étrangers ; tout le monde pouvait voir qu’après les terribles dévastations les villes des oroussoutes se relevaient et devenaient peuplées. Ni tribut des terres conquises, ni taxes de passage à travers de la  Horde des caravanes de marchands ne pouvaient renforcer l’Etat créé par Batu parce que tout allait juste à la trésorerie du Khan et il dépensait tout pour que son armée soit restée forte. Même l'Islam avec tous ses dogmes et enseignements de l'obéissance servile à leurs supérieurs ne pouvait rallier les gens pauvres qui ne s’habitua qu’à prendre sans donner rien à d'autres.
Et pas de la noblesse , mais volontairement Berké se restreignait seulement au tribut des terres des oroussoutes. Pour lui, un nomade, le peuple dont on avait tout pris,  ne mourut pas, ne devint pas vagabond mais  avec ténacité sans précédent continuait à construire des villes et à cultiver la terre, semblait incompréhensible et mystérieux. La terre des oroussoutes semblait mystérieuse et sombre, dont les limites étaient perdues quelque part dans l'extrême nord, au-delà des forêts noires et des marécages infranchissables, où les chevaux mongols s’envasaient. L’instinct du nomade incitait Berkéà être à l'écart de quelque chose incompréhensible, il suffisait à faire raids pour que l'ennemi n’ait jamais devenu fort, et à quereller les princes entre eux, et tout était à la volonté du Très-Haut.
Après la mort de Batu Khan, ayant senti la faiblesse de ses successeurs, les têtes se bougèrent et tirèrent de côté les héritiers d’Ouguédeï et Djagataï Khorezm, Khorasan . Et l'Azerbaïdjan empauma imperceptiblement Koulaga.
BerkéKhan avait peur, quand il pensait que de misérables haillons de l’ancienne grandeur de la Horde d'Or puissante pouvaient rester. Il était possible de s’asseoir sur le dragon à condition qu’il ait lancé sur chaque tête une nouvelle bride au lieu de celle putréfiée, et qu’il ait pris les rênes à mains de fer. Et les mains de ceux qui tendraient leurs bras vers les terres de la Horde devaient être coupées. Ce n’était pas facile de le faire, mais il n'y avait pas d'autre issue. Il n’avait pas mené la lutte pour le trône pendant quelques années, pour qu’après l’avoir obtenu, soit devenu khan sans puissance.
Berké pensait ainsi, debout sur une colline et observant la nouvelle mosquée se bâtir qui aura dû conquérir par sa splendeur et la beauté les musulmans et les hôtes de sa nouvelle capitale.
Ce fut le célèbre maître romey Kolomon,  qui la construisait. Auparavant, quand les troupes vaillantes de Koulagou avaient pénétré dans les terres des Arméniens, il avait été fait prisonnier. Berké l’obtint à son parent. Même alors, il avait rêvé de construire la mosquée incroyable , mais Kolomon n’avait pas obéi à l'ordre. «Je suis chrétien, - dit-il ,- et je ne peux pas construire une maison pour un dieu étranger ». 
Le maîtret était têtu, il essaya de s'échapper plusieurs fois et, donc, Berké ordonna de l’enchaîner de chaînes. Seulement maintenant , quand il devint khan de la Horde d'Or, Berké rappela et dit de lui amener Kolomon .
- Si tu bâtis une mosquée, à qui  il n’y aura pas d'égal dans le monde musulman, je vais te donner la liberté, - dit le Khan au maître.
- Est-ce que le khan dit la vérité? - demanda Kolomon .
- Oui. Le khan ne répète pas deux fois et ne reprend pas ses mots.
Le romey, ennuyé de la liberté, y réfléchit.
- Eh bien, - dit-il enfin. - J'aime ma foi, mais j’aime plus la liberté ...
Berké se souvint de cette conversation avoir vu maintenant Kolomon. Le romey, nu jusqu'à la ceinture , musclé , bronzé , avançant sa barbe rouge , considérait le dessin sur le tableau noir. Autour lui, des esclaves grouillaient comme des fourmis traînant briques et planches.
Kolomon se tourna légèrement, et le khan vit les chaînes sur les pieds et les mains du maître. Les lèvres de Berké toucha un sourire diabolique. Eh bien, il dut le faire, sinon le giaour fichu avait pu tenter à nouveau de s'échapper. Il était âgé de seulement quarante ans, il était encore plein d'énergie, et personne ne savait ce qu’il avait en tête. 
Berké se tenait immobile, en regardant ce qui se passait en bas. Son visage était inexpressif . Sa suite se tenait derrière lui ainsi immobile et silencieuse, n'osant pas déranger la méditation du Khan.
Le nouveau khan avait quelque chose à penser. Il savait que la construction de la mosquée ne lui aura pas gardé la Horde d'Or, mais il croyait toujours qu’il faisait la bonne chose. La mosquée était un symbole de puissance, et les gens l’aimaient.
Berké était un homme cachottier. Même les gens les plus proches ne savaient rien de ses plans et ses pensées. Mais ce qu’il conçut était terrible, et donc le Khan ne pouvait faire confiance à personne de son secret.
La Horde d'Or était un géant. Elle s’occupait la troisième partie de tout le royaume, créé par Gengis Khan, mais comme apparavant, à son époque, elle dépendait de Karakorum et elle était obligée de coordonner chaque son action avec le Khan assis là.
A son époque l’homme qui avait fait trembler tout l’univers avait bien organisé la structure interne de l'Empire mongol. Il l’avait divisée en ulus et avait donné chacun d’eux en gestion de l'un de ses quatre fils. Ensuite, chaque ulus s’était divisé en aïmaks, que  les fils de ses fils avaient possédés. Par le stricte précepte du grand kagan, les aïmaks avaient du se soumettre aux ulus, et tous ensemble avaient été subordonnés au grand khan à Karakorum .
Genghis Khan terrible avait quitté sa vie depuis longtemps mais ses descendants observaient fermement l’ordre établi par lui. Les ulus annuellement envoyaient à Karakorum tout le tribut qu'ils levaient des peuples conquis, tout ce qu’ils réussaient à prendre dans les campagnes. Seul le Grand Khan de Karakorum avait le droit de partager la proie et de décider ce que chacun méritait. Ayant obtenu le consentement du kouroultay il aurait pu même prendre tout et donner à quelqu'un seul pour préparer une nouvelle campagne.
Celui qui était élevé sur un tapis blanc à Karakorum était grand et puissant.
Le troisième fils de Gengis Ouguédei ayant devenu khan n’avait pas pu faire ce que son père avait fait. Mais il avait réussi à garder le royaume mongol et ayant envoyé les braves petits – Batu, Guyuk , Bori, Koubylay , Koulagou, Baydar , Mengou Kaïdou et Nogaï – aux campagnes il avait écarté les bornes.
Mais lorsque Guyuk s’était assis sur le trône de Karakorum comme si le bonheur avait tourné le dos aux Mongols. Au lieu des célèbres batailles dans les terres étrangères des conflits internes, la haine et la tromperie étaient venus.
A ce moment le Grand Khan mongol se considérait Mengou, mais il n’eut pas de volonté de fer de son ancêtre. Donc, ses deux frères, deux louveteaux du jeune fils de Gengis Khan - Touli, Kubylay et Koulagou montraient déjà des dents. Le premièr avait conquis la Chine du Nord, le deuxième avait conquis l’Iran , et aujourd'hui ou demain Koulagou aura été Ilkhan de tout l’Iran, et le temps sera venu quand Kubyltay se sera déclaré empereur de la Chine ...
L'heure où le grand royaume de Gengis sera tombé en décadance était proche. Et c’était le moment où la Horde d'Or allait devenir indépendante, n’était-ce pas ? Jusqu'à quand les biens provenant de ses terres auront nourri Karakorum ? Si on continuait à le faire, si la Horde aurait pu toujours rester forte et puissante ?
Le serpent , qui ne se développait pas, n’aura pas devenu dragon ; le trône dont le pied n'était pas assuré d’or, aura titubé tôt ou tard et n’importe qui aura pu l’obtenir. 
Berké Khan pensait de l'indépendance de la Horde dépendante de lui à ce moment-là, et c'était sa pensée la plus secrète et la la plus brûlante. Il n'osa à personne en parler parce qu’il savait le caractère rigide de Mengou.
Il avait à attendre jusqu'à ce que l'un des descendants de Gengis Khan se soit risqué à cette entreprise le premièr, et alors ...
Les pupilles des yeux bridés de Berké soudainement s’élargirent, s’obscurcirent, et le visage jaune aux pommettes saillantes fut injecté de sang. Il se tourna vers la suite :
- Apportez ici l’esclave Kolomon.
Un des Nouker s se précipita en toute hâte en bas de la colline.
Le romey, pressé par le Nouker , commença à escalader lentement la colline. La lenteur du maître fit le khan furieux, mais il était calme en apparence.
Kolomon se tenait de façon indépendante. Resté à vingt pas du Khan , il s'arrêta soudain  et leva son visage .
- Berké Khan, - dit-il - mes chaînes sont trop lourdes pour moi d'être agile et rapide. J’ai besoin de beaucoup de temps pour me rapprocher de l'endroit où tu es et pour tomber à tes pieds. Considère que je l'ai déjà fait. Je t'écoute ...
Le romey insoumis n’appela jamais le Khan « grand ». Pour cela, il avait été battu plusieurs fois des fouets, jeté dans une fosse profonde - zindan, mais rien n’avait pas pu briser le maître.
Berké gardait silence, regardant Kolomon des yeux sombres de fureur. Romey dit :
- Le suicide aux chrétiens est considéré comme un grave péché. Si ton épée me frappe, je me trouverai une personne heureuse, parce que la mort est la meilleure façon de cesser d'être esclave ...
Le khan ne répondit pas à ses paroles et ne prit pas un pari audacieux. Il demanda :
- Je t’ai dit de faire le fondement de la mosquée en pierre - pourquoi m'as-tu désobéi et tu le fais en brique ? La mosquée pourrait s'effondrer ...
Dans les yeux bleus de romey on pouvait voir un petit rire.
- Tout est dans la puissance d'Allah. Pourquoi va-t-il détruire ce qui est érigé en son honneur ? ..
Soudainement Berké dit à voix basse, et c'était un signe que le rage l’étouffait.
- La mosquée construite par le Khan de la Horde d'Or, doit être éternellement ...
Kolomon secoua la tête, faisant semblant de ne pas remarquer la colère de Berké.
- Les églises et les mosquées n’existent pas pour longuetemps car elles sont érigées sur l’ordre des régents, mais parce que les gens compétents les construisent. Les briques cuites mises sur la solution de gantch sont plus dures que les pierres sont...
- Donc, est-ce que tu ne veux pas remplir mon ordre ?.. – demanda le khan doucement.
- Même un sot exécute l’ordre intelligent, mais les mots d'un sot déroutent le plus intelligent - dit le maître lançant un défi.
- Donc, tu es plus intelligent que moi ?
Si Kolomon était debout à proximité, il y aurait laissé sa tête pour son insolence. Les Nouker s, conseillers, noyons reculèrent en crainte du khan. Ils connaissaient son maître, ils savaient que pris de fureur calme, il pouvait frapper de l'épée quiconque qui s'approchait.
Le Khan se calma aussi vite et brusquement qu’il se mit en colère .
Kolomon sourit .
- Pourquoi ris-tu, romay ? - demanda Berké.
- Ayant entendu vos malédictions, je me suis souvenu de la parabole, qu’on raconte à mon pays ...
- Eh bien, dis -le-nous - permit gracieusement le Khan .
Le romey cligna ses yeux bleus :
- Une fois un bouc ayant grimpé un haut ravin, et s’est mit à gronder le loup. Il n'y avait pas de telles mots, qu'il ne lui a pas dit. Mais le temps a passé, et le bouc s’est calmé. Puis le loup a dit: «Tu es un tel bouc courageux, car je ne peux pas te prendre, mais tout peut toujours changer ... »
Berké étouffa à peine sa fureur éclatée en lui de nouveau.
- Viens près du romey - dit-il durement à un de ses Nouker s, - et coupe-lui la tête ...
Soudain le Khan vit le visage blanchi du maître et la peur éclata dans ses yeux.
Berké rit :
- Es-tu prêt à mourir, romey ?
- Je suis prêt pour cela, Khan, depuis le jour que j’ai été fait prisonnier. La mort est la délivrance des tortures, que j’ai dû souffrir... Mais qui va terminer ta mosquée ?
Berké pensait. Saouk se pencha vers lui :
- Oh, grand khan, garde la vie au gyaour impertinent. La mosquée le mérite. Sa grandeur portera ton nom aux descendants ...
Le khan leva la main, arrêtant le Nouker  qui leva déjà son sabre sur la tête de Kolomon.
- Pour la première fois j’ai vu la peur dans tes yeux, romey. Et c'est bien ... Je te donne la vie. Donnez-lui cent fouets.
Berké  se retourna et s'éloigna. Il ne vit pas comment le visage du maître s'illumina et un soupir de soulagement échappa de sa poitrine. Le khan marchait et pensait que le romey semblait perdre son esprit . Car la mort serait vraiment pour lui la délivrance de l'esclavage . Il est chrétien, donc pourquoi ses derniers mots étaient sur la mosquée ? J'en ai besoin pour renforcer l'esprit des musulmans, pour glorifier mon nom. Le romey sait bien que je ne vais pas pardonner à son audace et aussitôt que la mosquée est terminée, la mort l’attend toujours. Le khan ne comprit pas le maître . Comment lui, élevé dans la steppe sauvage où l'air même était rempli d’odeur de sang et de soif de destruction, pouvait-il savoir qu’il y avait dans le monde les gens dont l'âme pouvait s'épanouir une fleur miraculeuse, même si le corps gémissait de douleur. Il ne connaissait pas l'état d’enchantement , lorsque la personne avait une grande cible et il obtenait la possibilité de créer, d’ériger...
S'inclinant profondément au Khan Salimguirey s’approcha précipitamment.
- Oh, grand khan, - lui dit-il, sans regarder les yeux de Berké, Barakchi-khatounee et dix Nouker s femmes passèrent Kumbel.
Le khan leva la tête. Il était encore sous l'emprise des pensées du romey. Bien que Berké comprit facilement où Barakchi-khatounee s’était dirigée, il demanda avec espoir : 
- Peut-être elle s’est mise en promenade ?
Salimguirey s'inclina encore plus bas.
- Mes gens avaient pensé la même chose jusqu’à ce que son détachement ait commencé à  descendre du col. Les femmes sont armées et probablement elles vont à l'Iran pour voir khan Koulaga.
Barakchi-khatounee était veuve de Batu, mère des derniers khans de la Horde d'Or,  Sartak et Oulakchi, elle était tatare de la famille des alchines et confessait le christianisme. Calme, presque invisible pour les autres , mais il y avait une rivalité féroce entre elle et Berké. La foi les partagea, mais encore plus la lutte pour le pouvoir .
Après la mort de Sartak à la volonté du Grand Khan mongol à Karakorum Oulakshi était devenu khan de la Horde d'Or. Il n'avait eu pas encore dix-sept ans, et donc, prenant en compte l'esprit lumineux et la capacité de regarder l'avenir,  Barakchi-khatounee avait été nommée régente.
Mais lorsque le jeune khan décéda subitement et Berké réussit finalement à être élevé sur un tapis blanc, Barakchi-khatounee réalisa que ses affaires furent mauvaises. Sachant très bien la nature de Berké, la khancha attendait de mourir à tout moment, comprenant qu'elle n’aura pas eu de grâce. Les Mongols ne pardonnaient pas des offenses, ne toléraient pas des rivaux. Pas une seule fois il regretta qu’elle n’avait pas convaincu Batu Khan de tuer Berké en son temps. Le désir de venger pour ses fils, de reprendre le pouvoir de la Horde d'Or requéraient ses actions.
Barakchi-khatounee envoya à l'Iran, à Koulagou Khan, un homme fidèle. Celui, mû par la haine envers Berké et le considérant comme un rival et un ennemi, décida de prendre la vieille khatun sous sa protection.
Et maintenant Barakchi-khatounee fuit. Berké n’aurait pas été lui-même s’il n'avais pas prévu un tel résultat, et donc il avait prise la khancha en filature. Le message de Salimguirey ne fut pas inattendu pour lui.
- Eh bien ... – dit le Khan, et la peau de son visage se tendit. – Elle a décidé de demander l'aide au coreligionnaire Koulagou ... - Il se tourna brusquement vers Salimguirey : - Prends ta sotnia et rattrape-la. Je veux voir sa tête ...
Saouk frissonna.
- Elle est veuve de Sain-Khan, de Batu juste ... C'est ta parente. Comment peux-tu la tuer ? Laisse-lui aller ... Quel mal une femme peut-elle te causer? ..
Berké ne daigna pas le vieux conseiller même d’un regard:
- Si je la regrette aujourd'hui, demain elle va réunir avec Koulagou et ils ne vont pas me regretter. Galopez et faites ce que j’ai dis .. !
Saouk ne dit mot. Il savait trop bien le khan, se souvenait de sa ruse, lorsque ayant soufflé par Berké, Mengou avait coupé à Karakoroum près d'une centaine de descendants d’Ouguédei et Djagatai. Le nouveau Khan de la Horde d'Or avait son coeur de pierre, et Barakchi-khatounee ne signifiait rien pour lui.
Berké soudainement brisa le silence douloureux :
- Que les gens me connaissent non seulement comme un bon khan qui bâtit des mosquées...  Qu’ils savent que je suis sévère et que pour la justice j’ai ordonné de couper la tête de femme de mon frère, de grand Batu ... Nous devons nous rappeler le précepte de Gengis Khan : « Les gens respectent leur régent seulement quand ils ont peur de lui ... »
La nuit suivante, un mongol à la face large, sans sourcils, s’étant penché bas devant le khan, lui donna un mouchoir de soie dans lequel la tête de Barakchi-khatounee était enveloppée...
Berké, ayant regardé le visage de la morte, égrenant lentement son chapelet, comme un vrai musulman , lit une prière et dit d’enterrer la tête avec tous les honneurs, qui devaient être quand quelqu’un  des parents du khan était mort. La vengeance atteignit encore un ennemi...
Il était temps de penser à autre chose, d'autres soucis envahirent le Khan. Il fallait renforcer la Horde d'Or ébranlée, pour la faire puissante et formidable, telle qu'elle avait été à l’époque de grand Batu . Berké enviait la gloire de son frère, enviait et essayait de comprendre comment il avait réussi à faire tout ce qu'il avait eu en tête.
En conquérant Maverannakhr, Gengis Khan n’avait rencontré aucune résistance sérieuse. Samarkand et Boukhara étaient tombés un après l'autre, plusieurs forteresses avaient ouvert leurs portes , même sans essayer de lutter contre les mongols. Otrar et Syganak avaient donné des soucis, mais seulement la ville de Khodjent, comme un guerrier vaillant, s’était dressée pour la défense contre la horde sauvage .
Lorsque les tumens des mongols avaient atteint la haute de la rivière Seykhun et avaient assiégé Khodjent, l’émir de la ville Temir Melik n’avait pas ouvert les portes de forteresse. Il était un homme de constitution herculéenne, à beau visage sombre, audace et brave. Dans la forteresse il y avait peu de guerriers, la cavalerie de nomades, envoyée par le khorezmchah trahit, encore le matin elle quitta la ville, mais l'émir croyait en courage et en dévouement de ses gens. Il était constamment avec ses soldats sur les murs de la ville, en tirant à l'arc et jetant des pierres sur les assaillants .
Après certaines tentatives de prendre de la ville, les Mongols arrêtèrent l'assaut en attendant l'approche des forces fraîches. C’était de Temir Melik  l'historien iranien Djouveini écrit les années plus tard : « Temir Melik était un vrai héro. Et si le bogatyr Rustem, héro du poème « Chakhnamé », avait vécu à cette époque, il lui aurait convenu d'être palefrenier ».
Les forces des mongoles et des défenseurs de la ville étaient inégales. Et quand l'heure fatale arriva, Temir Melik avec les soldats survécus se réfugièrent dans la citadelle de pierre - Khazaré. Le palais se trouvait sur une petite île au milieu de Seykhun. Les flèches et les pierres des ennemies de catapultes chinoises n’atteignaient pas cette place.
Etant en colère à cause de leur échec et de la persévérance des habitants de Khodjent, les mongols amenèrent cinquante mille prisonniers d’Otrar, Boukhara , Samarkand et leur dirent de construire un pont à l'île.
Les pierres pour le pont rapporté on prit dans trois farsakhs de la rivière. La file sans fin de gens en loques épuisés, affamés allaient jour et nuit de la montagne à la rive.
Mais Temir Malik ne permit pas aux mongols de finir le plan. Chaque nuit, douze bateaux transportaient ses guerriers au passage, et ils détruisaient ce qu’on avait déjà construit. Les flèches incendiaires des mongols ne pouvaient rien faire avec des bateaux couverts de feutres et d’argile humide.
A l'île la famine commença, et, alors, Temir Malik mit ses soldats dans des bateaux et décida de descendre le Seykhun .
C'était un voyage épouvantable. De chaque côté de la rivière, ils furent persécutés par des détachements montés mongoles en couvrant des bateaux par la grêle de flèches dans les endroits où le lit de la rivière devenait étroit.
Les soldats de Temir Melik restaient de moins en moins, mais près de la forteresse Djent les attendait une nouvelle épreuve. Sur ordre de Djoutchi les mongols gonflèrent les peaux de bœuf, ayant affermi par des troncs d'arbres et endiguèrent le Seykhun par un pont fort flottant.
Descendus sur le rivage, Temir Melik avec un petit détachement alla dans le désert de Kyzyl Koum. Mais la poursuite continua. Les ennemis rattrapèrent le batyr blessé, perdant son sang. Ils étaient trois, il était seul. Allongé sous un buisson de saxaoul, n’ayant plus de forces de se déplacer, Temir Malik appela les mongols :
- Vous êtes trois, et j'ai trois flèches ! Si vous voulez vivre - revenez en arrière !
Frappés par son courage, pensant qu'il était déjà condamné à mort, les guerriers s'entretinrent et s’en allèrent.
Mais Temir Melik ne périt pas. Il réussit à atteindre Khorezm. Sur l’ordre de Mohamed , il se mit à la tête des troupes de défense d’Ourguentch. Et on y racontait des  légendes sur son courage.
Quand il devint clair que Khorezm fut voué, Temir Melik Shah avec le fils du chah, Djalal ad-din courageux, accompagné de trois cents guerriers alla à Khorasan.
Ce fut ainsi dans ces années lointaines. Djoutchi présenta Khodjent, ruiné, inondé de sang des perdants au fils de Berkéde quinze ans. Avec son frère Berkéjar, il avait été élevé par une des épouses de Djoutchi - Khanikey-beguime-bekrinki, qui adopta l’islamisme. Là, entourés constamment par les oulémas savants, ils étaient devenus adeptes zélés de l'islam .
Le temps passa. Berkéjar était devenu régent de Souzak et Berké, d’après le conseil de son père, avait quitté Khodjent à sa belle-mère Khanikey-béguime, et était allé avec lui aux steppes de Kiptchak.
Et voilà, quand Berké était devenu Grand Khan de la Horde d'Or, ses pensées revenaient de plus en plus à Khodjent, Boukhara et Samarkand.
Berké, rêvant de faire la Horde d'Or forte et grande à nouveau, d'unir tous les peuples et les pays sous la bannière de l'islam , avait eu ses propres plans. Il croyait que seulement l'Islam l'aura aidé à régler des comptes avec ses ennemis, tels que Koulagou.
Il ne pouvait pas ajourner son projet. Mais d’où commencer ? L’armée principale de la Horde fut composée de kiptchaks, de tatars, de bulgares, de guz, d’alains et d'autres tribus nomades conquis par les mongols. Il avait été difficile de classer ces peuples nomades comme vrais musulmans . Ils n'avaient eu ni mosquées, ni médersas. Parmi eux il y avait peu de gens qui voulaient cinq fois par jour lire namaz comme l'islam l’exigeait. Il fut difficile, presque impossible, de faire de ces personnes les défenseurs de la foi.
Non. Il fallait commencer des villes de Maverannakhr. Là, la plupart des habitants furent vrais musulmans. Là, on construisait des mosquées et des médersas, et les oulémas, les imams les murides tenaient le peuple en laisse. 
Berké voulait glorifier son nom et montrer au monde que parmi les descendants de Gengis Khan , lui seul fut espoir et soutien de l’Islam. Le Khan avait espéré gagner le clergé, l’appeler à Dechte-i-Kiptchak, pour qu’on ait servi dans les mosquées construites dans les villes de la Horde d'Or et ait enseigné les lois de l'Islam aux nomades.
Pour cacher pendant certain temps ses intentions véritables, Berké Khan avait annoncé qu'il allait à Boukhara pour faire connaissance des grands théologiens de cette ville et pour leur donner son patronage de khan .
Il y avait encore une autre raison pour le voyage, mais le Khan gardait le silence pour ce moment-là.
Après la conquête de Maverannakhr Gengis Khan avait divisé entre ses fils et ses petits-fils les artisans capturés. Djoutchi avait aussi reçu sa part.
À Boukhara, il y avait eu environ cinq mille orfèvres, forgerons, constructeurs de maisons et de mosquées, qui appartenaient à la Horde . Il y avait eu tels gens à Khodjent et Bénakent. Tout ce qu'ils avaient fait, tout salaire pour leur travail avait dû entrer au trésor de la Horde. Mais au cours des dernières années, le flux de l'or était devenu faible, et Berké soupçonna que les descendants  de Djagataï et Ouguédeï intervinrent en cachant une partie du profit qui avait dû légitimement lui appartenir. Il était impossible de pardonner une telle chose.
Le printemps suivant, accompagné par de troupes de dix mille hommes Berké Khan était arrivé à Boukhara .
Ressemblant en apparence à un persan, Moussabek dargouchi de la ville avait rencontré le khan avec les honneurs convenables au khan à la porte ouest. Syrnays et karnays mugeaient. Les chevaux de Kiptchak qui ne furent pas habitués à ces sons, ronflèrent, se cabrèrent. 
Après les mots de bienvenue être prononcés, Moussabek s'inclina bas de nouveau à Berké :
- Grand Khan , permettez-moi de mener vous et vos guerriers vaillants au quartier que nous avons organisé hors des murs de la ville ...
Berké fronça les sourcils :
- Est-ce qu’il n’y a pas de place pour nous dans les palais de la ville ?
Dargouchi hésita :
- Il y a des palais dans la ville, mais Grand Khan ...
- Dis ! - ordonna Berké impérieusement.
Moussabek leva la tête et regarda le visage du Khan ses yeux perçants sombres .
- La ville est agitée ... Ayant appris de votre arrivée, à partir d'hier les habitants ont bouillonné, comme l'eau dans un chaudron. Particulièrement les artisans qui appartiennent à la Horde d'Or.
- Pourquoi sont-ils malheureux ?
- Les gens disent que tout gagné va à la Horde d'Or ... Ils n’ont rien pour nourrir leurs femmes et leurs enfants ... Ils disent: « Que le khan nous plaigne ou commande de nous couper ».
Berké crispa son visage de rage .
- Vous vous êtes envuyé de boucherie !.. - murmura-t-il méchantement. - Ils veulent me faire peur. Et tu me conseilles de rester hors de la ville ? ..
- Pourquoi exciter les chiens ?..
- Non! - dit Berké. - Je ne vais pas tourner mon cheval ! Je vais leur apprendre à respecter leur maître ! - Et, se tournant vers Salimguirey il ordonna : - Mène la caravane !
La colère barbota, se battit dans le gorge du Khan.
La caravane alla lentement à la porte de la ville. Les guerriers en cottes de mailles étincelantes, aux chevaux rouges entourèrent le Khan et prirent de longues lances à la main.
Le crépuscule épais enveloppa la ville. La fraîcheur humide venait des aryks murmurants et les rossignols chantaient dans les jardins sombres. De grandes étoiles velues s'enflammèrent sur le velour du ciel noir.
Dargouchi Moussabek et sotnik Salimguirey allèrent en avant de la procession. 
Le silence terrible et inhabituel entoura les coureurs. Berké se sentit gêné. Lui, il fut stepniak qui détestait toujours la presse des villes et il ne les connaissait que dans les moments de combats acharnés, frissonna . Pouvait-être il aurait dû obéir au dargouchi et retarder l'entrée dans la ville jusqu'à demain ?
La rue menant à la place de la ville, fit soudainement un tour, et Berké, surpris, tressaillit même et arrêta son cheval. La rue était pleine de gens. Les gens se tenaient en silence , et des milliers de torches fumées flambaient au-dessus de leurs têtes. Les reflets de flamme s'élancèrent sur les visages, le vêtement, et donc, il semblait que la foule se balançait lourdement. Cette image était insolite et terrible pour le Khan .
Les gardes du corps se refermèrent autour de Berké, tirèrent des gaines leurs sabres et les élevèrent au-dessus de leurs têtes. Les reflets écarlates de flamme jouèrent sur les pales.
La foule gardait silence, il était impossible de se retirer. Seulement le caractère aurait pu sauver la Horde d'Or à ce moment-là, parce que dans les rues étroites de la ville, ils n’auraient pas pu se tourner pour se battre. Ils n’avaient qu’à aller à l'inconnu, et s’étant dominé Berké tira la bride et envoya son cheval en avance.
La foule s'écarta silencieusement, laissant passer le khan. Les chevaux s'ébrouèrent anxieusement, louchant leurs grands yeux humides sur les gens, les lueurs sanglantes de milliers de feux jouaient dans leurs prunelles.
Ce ne fut pas l'anxiété mais la peur saisit tout l'être entier de Berké. Il se rendit compte que si l'un de la foule avait jeté un cri, et un fleuve vivant aurait écraser lui-même et ses Nouker s avec des sabres tirés. La lutte ne se sera faite pas. Tout aura fini en un instant .
Mais les gens étaient silencieux. La caravane vint à la place principale, et, quand il semblait que tout resta derrière, un autre fleuve de feu se précipita de la rue de côté et bloqua le chemin.
Salimguirey et Moussabek arrêtèrent leurs chevaux , en regardant le Khan avec anxiété.
Soudain , un homme grand et mince, vêtu de blanc et à un turban bleu sur sa tête s’avança de la foule.
Berké, essoufflé de la peur et du rage, poussa sur lui son cheval.
- Qu'est-ce que tu veux ? Qui ose barrer le chemin au khan de la Horde d'Or ? – demanda-t-il avec menace.
- Grand Khan ! – L’homme à vêtements blancs regarda son visage sans crainte. - Les gens ont trois demandes pour toi ...
- Dis ...
- Les khans ne sont pas dieux pour garder un homme en esclavage toute la vie. Même le meurtrier est condamné pour un certain terme ou on lui retire la tête ... Tout doit avoir ses limites... De nombreux artisans capturés par les mongols et qui avaient été donnés à la maison de Djoutchids ont déjà vieilli et ne peuvent pas faire ce qu’il avaient fait avant. Tout d'abord, donne-leur la liberté. Ils sont nés libres, alors, qu’ils ne meurent pas esclaves.
Berké se maîtrisa. La demande fut insignifiante. En effet, à quoi les vieux servaient-ils ...
- Bien, - dit-il. - Je leur donnerai la liberté ...
- La deuxième demande du peuple ... – l’homme s'arrêta un instant. – Ici il ya près de cinq mille forgerons, ciseleurs, peaussiers appartenant à la Horde d'Or. Beaucoup d'entre eux étaient jeunes, lorsque ton grand-père Gengis Khan les avait fait esclaves. Ils ont longtemps eu des familles, mais car tes gens prennent tous leurs revenus , ils vivent dans la misère éternelle – ils ne mangent pas à leur faim et ils ne peuvent pas acheter des vêtements. Grand Khan, le peuple demande que tu ordonnes de ne prendre qu’un tiers de leurs revenus ...
Les yeux de Berké se rétrécirent.
- Et que les artisans appartenant à d'autres khans demandent-ils ?
- La même chose ...
Berké regarda la foule. Beaucoup de citoyens étaient armés de bâtons.
- Est-ce qu’ils demandent ainsi, avec des bâtons à mains ?
L'homme à turban bleu ne déropa pas son regard :
- Quand il s'agit de la vie, on peut prendre en mains pas seulement bâtons ...
Le khan regarda encore la foule. Les reflets des flammes jouaient sur les visages bronzes et sévères des gens, dans leurs yeux. « Ces gens peuvent tout faire », - pensa Berké, et de nouveau la peur saisit son cœur.
Berké avait vu beaucoup de révoltes contre la Horde d'Or dans sa vie, il avait participé à sa répression , mais pour la première fois il se trouva en face à face avec la haine du peuple. Il avait le désir de refuser la prière, mais il ne se sentait pas encore si fort sur le trône de la Horde d'Or pour agir audacieusement. Il avait besoin de gagner le temps pour revenir à soi, et puis ...
- La troisième demande du peuple ... Que les enfants de tes esclaves ainsi que les enfants des libres musulmans aient le droit d'assister à la medersa et d’apprendre à lire.
Berké attendait tout sauf cela. Les mongols n’avaient pas d écriture. Mais quand le grand Genghis Khan avait établi son état invincible, il avait ordonné d’écrire les mots mongols par lettres d’alphabet ouïgoure. Donc, « Livre d'or » s’était écrit ainsi, où il s’agissait de l'histoire de la vie et des exploits de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers, qui était destiné à ses descendants. Seulement les chingizids et la noblesse de famille mongole avaient pu apprendre à écrire. Et ici, à Boukhara, la foule folle, la populace voulait égaler l'os blanc .
- Ça n'arrivera jamais! - dit le khan brusquement. 
Il lui semblait que la foule avança sur lui. Les chevaux hennissaient anxieusement.
- Nous penserons... - dit Berké soudainement. – Demain, tu dois venir au palais, et nous allons te dicter notre décision, - dit-t-il à l’homme à turban bleu et frappa le cheval au fouet.
Le cheval se cabra  et obéissant à la volonté du cavalier il se lança sur la foule ...
***
Le lendemain matin, l'homme à turban bleu se rendit au palais. Les gens l'arrêtaient dans les rues, persuadant de ne pas y aller seul, de ne pas croire au loup de steppe. En réponse, il  dit:
- Tout peut arriver . Tout est dans les mains d'Allah ... Mais si je vais seul ou nous dix allons, ça ne changera rien si le khan veut faire une méchante affaire. Il a dix mille guerriers , et rien ne le fera changer sa décision. A quoi bon des sacrifices inutiles ? Je dois faire mon devoir, et je vais l’accomplir...
L'homme à turban bleu savait bien la vie. Il était difficile d’entraîner le peuple opprimé, malheureux. Il ressemblait à un grand océan, mais pour faire le balancer, le vent était nécessaire. L’arrivée du khan de la Horde d'Or sembla secouer le peuple. Mais le khan, voire haineux, avait promis d’exécuter les demandes, et la croyance en son infaillibilité calma le peuple et il semblait que leur souffrance morale s'apaisa.
Et pourtant, pour la première fois les gens de Boukhara montrèrent la désobéissance . Tout le monde vit la peur dans les yeux de Berké hier et savait que le Khan aura gardé pour toujours dans sa mémoire cette nuit, les visages sévères des gens et le reflet terrible des flammes dans leurs yeux.
Les chevaux mongols piétinèrent ces terres quarante ans et le peuple baissa la tête devant  le fouet du conquérant. Les événements de la nuit montrèrent : les gens se seront réclamés de leurs droits savant ce qu'ils voulaient malgré que pour ce moment-là timidement mais déjà fermement. La puissance de la Horde d'Or était grande, mais elle-même n’aura pas pu vaincre le peuple lié par une idée. On n’avait besoin que de temps. 
L’homme à turban bleu allait sans crainte au palais, où le Khan s'était arrêté. Il savait que après hier il n’aura pu ni se cacher ni fuir de la ville. Toute la nuit, autour de sa maison les gens du dargouchi, poursuivaient chaque son pas. Mais ce qui devait arriver, sera arrivé de toute façon ...
On attendait l’homme à turban bleu dans le palais. Les toulenguites le fouillèrent sans rien dire et le ménèrent dans la salle où Berké se trouvait.
Le khan regarda la personne qui entra depuis longtemps et attentivement. Soudain, il demanda :
- Es-tu chrétien ?
L'homme nota que Berké avait un autre air qu’il avait eu hier. Dans ses yeux il n’y avait pas de crainte, son visage était impérieux, sévère, sa voix était assurée. Pourquoi s’étonner ? Aujourd'hui , la puissance était de son côté. Les guerriers qui étaient arrivés avec les khan de la Horde d'or entourèrent le palais, les troupes de cavalerie de Mussabek all aient dans les rues et faisaient entrer les gens dans les cours.
- Non. Je suis homme.
- Peut-être es-tu musulman ?
- Non.
- Bien. Puisque tu n’es ni chrétien, ni musulman, alors sois homme, - dit Berké  avec un sourire moqueur, égrenant lentement son chapelet de perles. Ses impressions d’hier, apparemment ne s’effacèrent de la mémoire et brûlait, exigeait une issue. - Tu as dit hier : « Les khans ne sont pas dieux ... » Si tu as parlé du Dieu, alors tu crois en lui ?
- Oui, je le fais ... - dit l'homme à turban bleu. - Le nom de mon dieu est la vérité.
Le visage de Berké trembla d’un rire silencieux.
- Peux-tu me dire où ton dieu est ?
- La crème est dissous dans le lait ... La même chose est la vérité. Elle est partout : dans le ciel, sur la terre, en moi et en lui ... - l'homme indiqua sur le toulenguite debout derrière le khan.
- Est-ce qu’il y a la vérité en moi ? Que penses-tu ? – le khan regarda avec moquerie l'homme à turban bleu.
- Je ne sais pas ...
- Mais je le sais ... Ma vérité est en mon pouvoir, en ma foi ... Et le monde n’a pas d'autre dieu qu'Allah et son messager est prophète Mohammed. Je suis disciple du prophète et défenseur de son affaire ...
L'homme à turban rit doucement. Sous sa belle moustache noire les dents blanches, lisses comme les perles brillèrent humidement.
- Si le Grand Khan dit la vérité, - dit-il, - il devrait choisir Jésus ou Moïse. Ils sont plus forts que Mohammed .
Les perles sur le chapelet de Berké scintillèrent plus rapidement.
- Qui te l’a dit, giaour ? Il n'y a pas de saint plus fort que Mohammed. Il est messager de Dieu sur la terre. Moïse est aussi un prophète, il est frère cadet de Mohammed. Lorsque Moïse marchait, le fond de la mer se découvrait. Jésus pouvait ressusciter les morts, et sur la place où Mohammed priait Allah , les montagnes transformaient en pierres et les pierres transformaient en poussière. Cela se passait parce que Allah voulait voir le visage de son fils saint. Il est le prophète le plus puissant. Personne n'ose être plus fort que lui ...
L'homme secoua la tête :
- Tout peut arriver dans ce monde ... Si Jésus était fort, il n'aurait pas été crucifié .
- Tu portes un turban, - dit le Khan d'un air significatif ,- mais probablement tu n'as pas lu le Coran et tu n’as pas parlé avec des oulémas scientifiques. Je sais que Jésus est aussi Fils de Dieu, et je sais que ce n’était pas lui mais une autre personne qui avait été clouée sur la croix.
- Vraiment? - L'homme sourit faiblement.
Berké ne remarqua pas la moquerie. Il aimait à enseigner, aimait à montrer son dévouement à l'islam et ses connaissances.
- Écoute-moi, giaour, - dit le Khan. - Pour les miracles que Jésus a fait, les infidèles l’ont vassimilé au dieu . Les partisans de Moïse - djouites, brûlant d'envie, le chassaient. Un jour, en se cachant de ses ennemis, Jésus se cacha dans une maison. Sentant l'approche des djouites, le saint s'est envolé dans le ciel. Les ennemis ont réussi à prendre un homme ressemblant à lui. On a lapidé cet homme et l’a crucifié.
L’homme à turban, cachant son sourire dans les yeux, dit:
- Il s'avère que Jésus a permis de dévorer une personne innocente de rien au lieu de lui ... Bien sûr, si tu est semblable à dieu, tu peux faire tout ce que tu se proposes... Probablement c’est pourquoi Jésus buvait du vin ?
- Non. Il a bu du vin par accident, - dit Berké avec dignité, content par l’impression qu’il produit à son interlocuteur. Ses mains égrenaient lentement son chapelet. - Sur la route à Jérusalem, saint Jésus a eu soif. Il est allé dans la vigne, et a commencé à y chercher de l'eau. Enfin, il a vu une cruche de terre. Dans la cruche il y avait un liquide semblable à l'eau, et Jésus se mit à boire. Le liquide était un peu amer et acide au goût. Alors Jésus a demandé à la cruche, pourquoi cela était . Et la cruche a répondu que quelqu'un lui a volé une aiguille et l’a vendu pour une pièce de cuivre. Cette pièce de monnaie s’est trouvé dans les mains du propriétaire de la vigne, et il l’a donné à un marchand achatant la cruche. A cause de cela l’eau dans la cruche a un goût amer. Voilà, tu vois, giaour, un petit péché lié à le vol de l’aiguille, a changé l'eau en vin insidieux. Prophète Mohammed était plus sage que Jésus, parce qu'il nous a laissé les préceptes : de ne pas faire du mal à l'autre, de ne pas boire de vin, et les riche doivent toujours avoir de la compassion aux pauvres et les aider. C'est ce que dit la cinquième surate du Saint Coran ...
L’homme à turban pencha bas la tête.
- Maintenant je comprends, oh grand khan, pourquoi hier vous avez accepté les demandes du peuple. Vous suivez en tout à Prophète Mohammed ...
Le chapelet dans les mains du Khan s’arrêtèrent. Il semblait être retourné à la terre. Dans ses yeux bridés étroits une flamme de rage flamba.
- Non! – cria-t-il. - Hier je n'ai rien promis à personne !
- Mais les gens ont entendu vos mots, Grand Khan ...
- Quels gens ? La foule ! Ils ne sont pas gens, mais mes esclaves ! Tu sais, giaour, le Coran dit que la promesse arrachée par contrainte ou par menace, n'a pas de pouvoir !
Le visage de l'homme à turban pâlit comme une endive. Il dit calmement et tranquillement :
- Alors, hier vous avez eu peur ? Donc, il y a la force qui peut faire trembler même le Khan de la Horde d'Or...
Berké rit vicieusement :
- On tremblera de mon nom .. aux siècles des siècles..!
Le Khan attrapa une cloche d'argent et la secoua rapidement. La porte s'ouvrit, Salimguirey, garde du corps de Berké, chef de la sotnya de toulenguites parut sur le seuil.
Le Khan montra le côté de l’homme à turban .
- Je le condamne à mort pour ce qu'il a organisé la révolte à Boukhara sacré et a appelé la populace à me désobéir ! Que le sang de ce giaour ne profane pas les murs du palais ! Fais-le sortir de la ville et coupe-lui la tête ! Que son corps devienne la nourriture pour les chacals !
Berké dévisagea l'homme à turban bleu, mais son visage était calme.
Le khan se rappela soudain que, pendant la conversation, il tira à plusieurs fois la tchaktcha faite habilement de la corne de cerf .
- Pour que je n’oublie pas la conversation avec cet homme, apporte-moi sa tchaktcha ...
Salimguirey s'inclina, tira son épée de son fourreau et, pressant par elle l’homme à turban, il  le conduisit à la sortie .
Berké ferma les yeux et resta immobile pendant une longue période. Le calme lui revenait lentement – les doigts cessèrent de trembler et la  colère se calma.
Le khan tapa des mains. Le vizir apparut sur le seuil :
- Que les musulmans qui sont venus de Samarkand entrent...
Reculant le vizir disparut derrière la porte. Après un certain temps, les hommes à turbans blancs entrèrent dans la salle. S'inclinant , ils s’approchèrent vers l'estrade sur laquelle le Khan était assis, et tombèrent sur le sol, cachant ses pieds à l'orientale. L'un d'eux , un obèse à visage rouge, à belle voix de velours commença à lire la prière. Quand il avait fini, tout le monde passa  les mains jointes sur leurs visages. Et Berké comme un musulman pieux, répéta ce geste.
- Amen !
Après un certain temps, celui, qui avait lu la prière, dit d'une voix triste :
- Khan honorable de la Horde d'Or, depuis l'an dernier vous avez perdu deux vos personnes proches: Sartak Khan et Oulakchi Khan. Que ce soit la terre qu'ils reposent en paix ... Nos condoléances ...
- Je vous remercie, hommes honorables. Tout est fait selon la volonté de Allah Tout-Puissant ... Devons-nous murmurer contre l'adversité ? - Il garda un instant le silence. - Vous êtes venu chez moi pour affaire ?
Le saksaoul, homme noir qui ressemblait à l’arbre noueux grandi dans le désert prit la parole.
- Oh, grand BerkéKhan, - dit-il à voix basse, grinçante. Nous sommes venus chez vous aux cœurs pleins de tristesse. Vos adhérents musulmans souffrent de la violence terrible des infidèles à Samarkand. Quelleshumiliations sont tombées à notre sort ! .. Récemment, ils ont mis à feu un jeune homme qui a pris notre foi. Le dargouchi de la ville soutient les chrétiens et il nous a privé de tous les droits. Nous vous connaissons comme un khan juste et un vrai  musulman, et nous sommes venus chez vous pour demander la protection ... Sauvez-nous des infidèles.
Berkéfronça les sourcils.
- Avez-vous assez de force pour résister aux incroyants ? Ou les musulmans à Samarkand ont-ils oublié comment défendre leur foi ?
- Nous sommes beaucoup ... - attrapa le sens caché dans le discours du Khan l’habitant de Samarkand. Mais qu’est-ce que la Horde d'Or dit à cela? Jusqu'à présent, personne ne nous a jamais dit des mots d'encouragement et personne n’a jamais essayé de nous aider ...
Il dit la vérité, et  Berkéle savait.
Le christianisme se confirma à Samarkand longtemps avant du moment où les Mongols étaient venus là. Les descendants des samanides et karakhanides le protégèrent. En outre, la chute de Khorezm, où les musulmans avaient toujours trouvé un soutien, mena au fait que l'Islam commença à perdre ses adhérents. Les Mongols qui étaient arrivés ne donèrent la préférence à aucune religion.
Tout cela était dans l'intérêt des chrétiens et leur communauté se renforça. Le fort aimait à se rappeler les insultes et à venger à l'ennemi vaincu. Ayant obtenu le soutien des descendants de Gengis Khan, dont un grand nombre avaient à leur temps adopté christianisme, l’église avait organisé la persécution des musulmans.
Voyant que le Khan était silencieux, l’habitant de Samarkand se remit à parler :
- Un jeune homme a abandonné sa foi chrétienne et est venu à la mosquée ... Avec son consentement, il a été circoncis, et il a juré sur le Coran d’être fidèle de prophète Mohammed ... Les chrétiens se sont plaints au dargouchi de la ville que nous l’avons fait par la force. Le dargouchi  a ordonné au garçon de retourner à sa foi ancienne, mais il a refusé car Allah a illuminé son âme par la lumière de la vérité ... Alors les chrétiens l’ont pris et brûlé sur le bûcher ...
Le khan grimaça . Il n'était pas intéressé par ces détails .
- Quel mot attendez-vous ? – demanda-t-il avec impatience. - Quelle aide ?
- Beaucoup de chrétiens ... - dit l’habitant de Samarkand évasivement.
Berké resta pensif.
- Au nom d'Allah, tout sera pardonné ... Mes guerriers aux vêtements des gens ordinaires seront avec vous...
- Donc, Allah t’aidera, oh Grand  Khan ... Il est mieux de le faire dimanche, quand les infidèles se réunissent dans leurs églises ...
- Amen ! – dit le Khan .
Les habitants de Samarkand répétèrent après lui comme un écho:
- Amen! ..
Le même jour, Berké accueillit dans le palais les gens nobles de la ville, les oulémas scientifiques, les murides et kari des mosquées de Boukhara. Leur ayant donné les cadeaux somptueux apportés de la Horde d'Or le Khan considéra le jour complet et se retira.
***
A l'heure où la nuit tomba sur la terre, Salimguirey, accompagné de  plusieurs toulenguites, conduit l' homme à turban bleu au delà de la ville pour faire ce que le Khan avait ordonné.
Les rues étroites et sombres semblaient énigmatiques et mystérieuses. Les nomades qui ne furent pas habitués à l’étroit, avaient peur. Mais Salimguirey marchait avec confiance, comme s’il trouvait par instinct le chemin dans le labyrinthe de rues et d'impasses, semblables à des terriers de renard. Bientôt, les soldats furent près des portes de la ville .
Salimguirey s’arrêta, resta un instant pensif, puis se tourna vers les toulenguites :
- Donc. Plus loin vous n’allez pas avec moi. Je vais seul en finir avec le giaour. Revenez.
De la haute muraille de la ville le croissant ressemblant à la faucille se montra, des maisons en terre battue, couvertes de sa lumière mystérieuse brumeuse,  devinrent comme des pierres tombales. Dans les rues étroites l’obscurité devint encore plus épaisse.
Les toulenguites charmés de la lumière de lune fantomatique étaient indécis. Ils avaient peur de retourner seuls, et ils avaient plus de peur d’aller au-delà des portes de la ville, où dans la brousse, sur les pentes des ravins perdus des chacals pleuraient, aboyaient d’une voix enrouée.
- Nous sommes d'accord de revenir ... Mais comment pouvons-nous trouver le chemin .. - dit l'un des toulenguites.
Salimguirey rit d'une manière encourageante :
- Regardez bien ... Là-bas vous pouvez voir le minaret de la mosquée. Si vous prenez cette rue, vous irez directement vers lui. Nos soldats se trouvent là. Ils vous indiqueront le chemin au palais .
Les gardes connaissaient de vue le garde du corps du Khan lui ouvrirent la porte étroite et laissèrent aller de la ville .
Lorsque Salimguirey et l'homme à turban bleu s’éloignèrent assez loin des murs de la ville et personne ne pouvait les entendre, ils s’arrêtèrent comme s’ils étaient convenus. 
- Pourquoi était-il nécessaire d'aller tant loin, Salimguirey ? - dit amèrement l’homme à turban bleu. - N'est-il pas plus facile de me tuer quelque part dans une ruelle sombre?
- Tu es Tamdam, un scientifique célèbre. Et le Khan le sait. Si nous te tuons quelque part dans la ville, demain tout le peuple va en parler. Le khan veut que personne ne sache où et comment tu es mort.
- Le khan est sage ... - sourit tristement Tamdam. – Qui pourrait savoir que un jour deux louveteaux se sont rencontrés, deux étudiants de Mohammed Tarabi < Mohammed Tarabi est chef de la rébellion à Samarkand dans l'année du chien, c'est à dire en 1238. Lors de la répression de la rébellion les Mongols ont perdu dix mille guerriers . > ? Et l’un coupa la gorge à l’autre...
Salimguirey ne répondit rien. Les amis se tenaient longtemps en silence, en regardant le clair tremblant de lune couler, diffluer au-dessus des champs cultivés, des ravins profonds.
- Où as-tu été tout ce temps ? - demanda Salimguirey.
- D’abord, je me suis enfuit à Bagdad, mais les Mongols y sont aussi venu. La soif de vengeance ne me permettait pas de vivre en paix, et je suis revenu ici à Boukhara ...
- Tu n’as pas perdu du temps en vain ... Les gens disent que tu as compris la sagesse de beaucoup de livres, que tu sais le Coran par cœur et que toutes les lois de  la charia te sont connues...
- C'est ça ...
- Moi, j'ai couru dans la steppe de Kipchak. Qui pourrait me reconnaître là ? Peut-être les oiseaux migrateurs. J’ai été berger et j’ai gardé des chevaux depuis de nombreuses années . Aujourd'hui, je suis yuzbachi d’une centaine de toulenguites de la garde du Khan ...
- Tu as obtenu beaucoup ... - dit Tamdam avec moqueur.  - Combien de sang des frères as-tu versé pour mériter cet honneur ?
Salimguirey pencha la tête :
- Pourquoi le dis-tu ? Mes mains sont propres . Le temps de les ensanglanter n’est pas encore arrivé. Et tu sais à qui ce sera le sang.
Les amis se tinrent en silence depuis longtemps. Soudain Salimguirey tendit la main à Tamdam :
- Je ne vais pas plus loin. Prends-le, cela pourra te servir. Ton chemin est difficile et loin. - Sous le clair de lune l’or brilla dûment.
Tamdam hésita, puis il prit les pièces :
- Merci ...
- Attends, - dit Salimguirey et approcha son visage au visage de l’ami, en essayant de voir ses yeux. - Ne crois pas que je suis devenu un loup ... Je me souviens combien de sang des ouïghours et des kipchaks les khans ont versé... Comment peut-on oublier notre maître, et ce qu’il nous a légué ? .. Eh bien, adieu !
- Attends ... - Tamdam posa sa main sur l’épaoule de Salimguirey. - Voici ma tchaktcha. Emporte-la au Khan, parce qu'il ne croira pas en ma mort. Un vieillard prisonnier de Kipchak à Bagdad me l’avait fait depuis longtemps. Il ya longtemps ... Il a eu la nostalgie ...
Les amis s’embrassèrent, et bientôt la figure de Tamdam habillé tout en blanc, fondit au clair de lune fantomatique .
***
Les nouvelles mauvaises avaient les ailes d'oiseaux. Le fait que les musulmans avaient massacré à Samarkand tous les chrétiens, devint vite connu dans les villes. Les gens disait des divers. Les partisans les plus véhéments de l'islam se réjouirent ; ceux à qui la foi en Allah ne surpassa pas l’esprit, pleuraient la mort des perdus, parce que les chrétiens et les musulmans étaient des gens du même sang. Calife Mysyra, ayant vu dans Berké un vrai disciple de Prophète Mohammed, lui envoya son ambassadeur avec des cadeaux coûteux.
Berké Khan se cacha. Il ne loua pas à haute voix les musulmans de Samarkand, mais il ne dit pas de paroles de condamnation. Le khan attendait comment les événements se seront développé plus loin.
Après avoir passé encore une semaine à Boukhara , il décida de revenir à la Horde d'Or . Le voyage ne lui apporta pas de satisfaction. Son cœur était troublé. Tout ce qu'il avait appris là, ne le faisait pas heureux. Le grand empire de Gengis Khan chancela. La méchanceté et la rivalité guidaient les actes et actions des descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers. A Maverannakhr, Khorasan et Turkestan oriental les partisans de la séparation de l’ulus de Djagataï de Karakorum prenait de force. Et cela signifiait qu’un certain temps après, ils seront partis en campagne contre les descendants à Toula.
Après que Mengou était devenu Grand Khan des Mongols à Karakorum , l'hostilité entre les Chingizeds augmenta. Elle était la plus aiguë entre les enfants et les petits-enfants de Djagataï et Ouguédeï. D’après le testement de Gengis Khan, si quelqu’un de ses rejetons commetaient un crime ou une affaire injuste, tous les Chingizids devaient le juger. Cependant le testament de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers fut oublié. Celui sur lequel côté avait le pouvoir jugeait. Donc, les descendants d’Ouguédei tuèrent Altan Beguime, jeune fille de Gengis Khan, et ils ramassèrent sur un tapis blanc Guyuk au lieu de Chiramoune qui avait du devenir Grand Khan des Mongols à Karakorum après la mort de son père. Lorsque, après sa mort, Batu Khan avait aidé à Mengou à devenir Grand Khan des mongols, le fils de Djagataï Yessou Monké lui s’opposa. Cependant le petit-fils de Djagataï – Kara-Koulagou, né de son fils Moutiguen, prit le parti de Mengou. Les petits-enfants d’Ouguédeï nés des fils Kadan et Kutan avaient soutenu le nouveau khan.
Dans l'année du cochon ( 1252), lorsque les descendants de Gengis Khan s’étaient réunis pour la cour de noyons, Mengou avait fait sévèrement la justice de ses ennemis. Il n'avait épargné que Chiramoune, mais il ne lui avait pas cru à la fin. Trois ans plus tard , selon son ordre on avait noyé Chiramoune dans la rivière. Mengou exécuta sans procès la mère de Chiramoune Barakchi Khatune et la veuve  de Khan Gouyuk - Oguil-Gaymache. Il avait donné l’ulus qui avait appartenu à Djagataï à Kara-Koulagou, et celui pour se débarrasser de la femme de Yessou Monké qui avait régné l’ulus avant, avait dit à de la piétiner par le troupeau de chevaux.
Immédiatement après la mort du grand Gengis Khan un massacre parmi ses descendants avait commencé. Les Khans et les dirigeants avaient rapidement changé l’un l'autre. Le poignard et le poison étaient devenus l'arme principale dans la lutte pour le pouvoir. Mais la famille de Genghis Khan était abondante , et, donc, l’hostilité ne finissait pas pendant les décennies – il y avait toujours quelqu'un pour l’empoisonner et le couper.
Il fut pire pour les peuples conquis. Ce furent eux que les chingizids avaient envoyés l’un contre l'autre en essayant de s'établir dans un ou l’autre ulus.
BerkéKhan retourna à peine à la Horde qu’un cavalier noir lui apporta les nouvelles de Karakoroum que le Grand Khan mongol Mangu dans l’année de brebis ( 1259 ) ferma les yeux pour toujours. Quarante mille personnes assistèrent à ses funérailles, deux mille yourtes blanches augmentèrent dans la steppe mongole. Les funérailles furent commises selon toutes les règles léguées par Gengis Khan. Mengou fut enterré secrètement ayant tué tous ceux qui participèrent à l'enterrement. Des troupeaux de milliers de chevaux coururent sur le tombeau pour cacher pour toujours l'endroit où le Khan fut enterré.
Si la mort d’Ouguédeï fut le début de la haine entre les Chingizeds, le départ de la vie de Mengou servit comme un signal de la séparation de l'empire créé par Gengis Khan.
Dans l'année du singe (1260) un évènement sans précédent se passa. Pour la première fois deux grands Khans vinrent. Ils furent fils de Touli : Koubylay fut en Chine et Arik-Bougui fut à Karakorum.
Il était étroitement dans un pot pour deux têtes de mouton. La haine brutale commença entre les nouveaux khans. Au kouroultay, où ils avaient été choisis, Koulagou et Berké, deux représentants les plus influents de la famille de Gengis Khan avaient été absents. Cela eut ses raisons .
Koulagou, fils moyen de Tuli, réalisant la volonté de Mengou, avait conquis au fil de ces ans, l'Iran et l'Irak, et Mengou l’avait nommé ilkhan des toutes les terres conquises. Koulagou fut chrétien, et donc il dut appuyer Arik-Bougui, mais les circonstances furent telles que Karakorum ne put pas compter sur son aide. Les mamluks de Beybars infligèrent une défaite à son armée et commençèrent une campagne contre la Syrie. A cette époque, le roi de Géorgie David Large souleva une insurrection contre l’ilkhan .
Koulagou punit cruellement les géorgiens .
Mais il n'y avait pas de paix dans ses terres. Il aura du réfléchir et chercher un allié fidèle sur qui il aurait pu compter aux moments difficiles. Les Géorgiens ne firent pas la peur à l’ilkhan. Les mamluks de l'Egypte prenaient de la force. Leur chef Beybars combattit avec succès contre les Croisés et il ne voulait pas donner la Syrie, que Koulagou aspirait à asservir.
L’ilkhan regardait l’ulus de Djagaty de plus en plus souvent avec espoir. La Horde d'Or, à son tour, ayant peur de renforcement de Koulagou, aspirait à renforcer ses liens avec Beybars. Berké ne voulait pas perdre l'Azerbaïdjan, mais il hésitait encore à s'opposer ouvertement à Koulagou. Le dernier savait sans doute aussi ce qu’il faisait, parce qu’il n'avais pas eu peur d'empoisonner plusieurs parents de Berké en Irak.
L’idée de recouvrer l’ancienne force et la majesté de la Horde d'Or envahit Berké. Et, en attendant une occasion de faire justice de ses ennemis extérieurs, il décida de s’occuper de ses affaires intérieures.
La capitale de la Horde d'Or, selon les projets de Berké, aurait dû ébranler les amis et les ennemis par sa beauté, montrant la puissance et la richesse .
Berké fut mécontent de la façon dont le romey travaillait. La construction avait commencé depuis longtemps, immédiatement, dès que le Khan était devenu le seul maître de la Horde, mais la mosquée fut à moitié prêt. Il semblait que Kolomon travaillait lentement exprès. Il fallait le punir, mais quand Berké examina ce qui avait été déjà fait, il était heureux. La mosquée frappait  par sa beauté. Le maître utilisait habilement du marbre, des pierres de verre bleues des montagnes arméniennes, la peinture bleue azur de Samarkand, la sculpture sur bois de gantch blanc. Les murs de la mosquée rappelait par le jeu de ses motifs et ses couleurs le tapis de Farsi.
Le khan attendait avec impatience l' achèvement de la construction de la mosquée. Elle l’aura aider à unir tous les musulmans et aura confirmer sa renommée du défenseur de l'Islam. Berké voyait déjà mentalement les minarets d'or brûler dans le soleil, inspirant les gens à la foi en la grandeur de la Horde, qui possédait la moitié du monde.
Comment faire romey indocile se hâter ? Pouvait-être son mal du pays se calma, et le plus probable, il devinait que, après l'achèvement des travaux, Berké ne l’aura pas libérer, il ne lui aura pas donné la liberté.
Kolomon ne se hâtait pas vraiment pas de finir la construction, bienque cela ait été étrange. Quel maître ne rêvait pas de voir son rêve se réaliser ? Kolomon ne faisait pas exception. Mais il y avait des raisons qui l'obligeaient à faire autrement. Comment le khan de la Horde d'Or aurait-il pu connaître des pensées du romey simple, de l’esclave, du captif ...
En quittant le palais, Berké dirigea le cheval vers un petit lac de steppe, entouré par un mur vert de roseaux. Ses cygnes y habitaient.
Chaque matin le Khan venait ici pour admirer les beaux oiseaux. Versant facilement le sang et de l'homme et de la bête, Berké idolâtrait ses cygnes. La contemplation des cygnes l’inspirait de la confiance et de la tranquillité d'esprit .
Les cygnes étaient apprivoisés. Avec l'arrivée du temps froid, ils habitaient dans une place chaude spéciale, et quand le printemps arrivait, on les libérait dans ce lac. Personne n'osait tirer ou effrayer les oiseaux. Les gens spécialement adjoints le veillaient. Le châtiment  sévère attendait des désobéissants .
Un jour de la saison avancée un garçon de service au lac rentra chez lui. Qui avait su que la nuit, il aura neigé et gelé ?
Les cygnes ne pouvaient pas voler. Et quand le matin, comme d'habitude, le Khan vint au lac, il vit les oiseaux demi - morts congelés dans la glace. La fureur de Berké ne connaissait pas de limites. D’après son ordre, deux Nouker s se mirent à nu et brisant la glace par leurs corps, sortirent les cygnes sur la rive. Les ayant enveloppés dans un tissu les Nouker s apportèrent les oiseaux dans le siège du khan. Les oiseaux revécurent de chaleur, et le Khan les nourrit de ses propres mains. Cette même nuit, le garçon mis aux cygnes était mort sous les coups.
Dans la Horde on savait que Berké aimait les oiseaux, mais personne ne pouvait supposer que le Khan idolâtrait les cygnes. Son âme leur appartenait.
Berké avait onze ans quand son grand-père Gengis Khan avait conquis l'une des villes chinoises , et il avait donné à son petit-fils ces cygnes domestiques. Les oiseaux avaient été presque les oiselets. Gengis Khan avait dit à Berké: « Les cygnes sont oiseaux sacrés. Qu’ils soient toujours avec toi. Ne permets à personne de les offenser ... ».
Dans les paroles du grand-père il y avait un mystère, et Berké conquis par lui, effectuait pieusement son précepte. Quand il se mettait aux campagnes, on obligeait l’homme le plus fiable à veiller sur les cygnes. Le Khan, qui ne paya jamais à personne pour le service, faisait des cadeaux généreux à l’homme gardeur ...
Depuis longtemps Gengis Khan était mort, père Djoutchi avait quitté ce monde depuis longtemps. Oui, et lui-même, il vécut déjà soixante ans, mais le temps comme si n'avait pas de pouvoir sur les oiseaux, ils étaient toujours beaux, leurs cris ressemblants aux trompettes d'argent se répandaient toujours au-dessus du lac. Et de chaque année, le khan s’attachait de plus en plus fortement aux cygnes. Il s’étonnait d’un tel long âge des oiseaux.
Une fois le Khan appela un kousbégui,  oiseleur connu dans la Horde, et lui demanda :
- Dis-moi, combien d’an vivent les cygnes?
- Cent soixante - cent quatre vingts, - répondit le vieil homme.
- Un aigle royal ?
- Il a une courte âge comme un homme, de soixante-dix à quatre-vingts ans.
Berké regarda le kousbégui avec suspicion:
- Pourquoi l’aigle royal fort vit moins que les cygnes faibles vivent ?
Le vieil homme eut un petit rire :
- L’aigle royal est cruel et sanguinaire. Son sacrifice est faible. Et les cygnes se nourrissent des pétales de fleurs, des herbes et des racines blanches qu’ils prennent du fond des étangs propres ...
Le Khan n’aima pas la réponse de kousbégui :
- Peut-être tu vas nous dire pourquoi les cygnes meurent ?
Le vieil homme regarda Berké aux yeux fanés des années de la vie .
- D’une flèche de l’homme, des dents de la bête, ou d’un oiseau de proie ou de la douleur...
- Que douleur peuvent les oiseaux avoir ?
Le kousbégui secoua la tête :
- Est-ce que grand khan ne sait pas que le cygne ne peut pas vivre sans sa paire ? Les gens ont même composé une chanson à ce sujet. Ecoute, oh, Grand Khan ...
Le vieil homme se mit à chanter à voix rauque, cassée :
- Le cygne peut vivre dans le lac longtemps,
S’il habite avec sa paire en joie.
Il va vieillir et mourir misérable,
S’il perd plus tôt son ami.
Presque cinquante ans passèrent dès le moment où le grand-père avait donné à Berké ces oiseaux. Au cours des dernières années , il semblait qu'il  comprit enfin le secret, que  Gengis Khan ne lui avait pas ouvert. Les cygnes ne furent pas seulement un cadeau. Deux oiseaux blancs étaient devenus destin de Berké. Et pendant qu'ils étataient vivants, le Khan n'eut rien à craindre.
Quoi qu'il serait arrivé, tout se sera passé, toute adversité aura contourné. Et plus Berké y pensait, plus il croyait en le lien miraculeux entre sa vie et la vie des oiseaux.
Admirant les cygnes le Khan oubliait des batailles, des ennemis, de vengeance ... Qui savait, pouvait-être, ils lui rappelaient son enfance loin, quand son âme avait été légère et propre, et son esprit n’avait pas été ivre du sang versé. Ou pouvait-être la jeunesse éternelle des oiseaux lui donnait de la consolation, trompait sa retraite proche, promettant une longue vie et l'accomplissement de tous les désirs, quels inaccessibles qu'ils pouvaient sembler. Qui savait ?..
Lentement,  ayant abaissé les rênes de son cheval, Berké allait au lac ce jour-là. Derrière lui, marchant sur ses pas, les Nouker s fidèles le suivaient. Soudain le Khan vit un cavalier. Il regarda et ne pouvait pas en croire ses yeux. Une jeune fille à borik, un chapeau de satin, bordé de la zibeline, et à un pourpoint de velours rouge allait à la rencontre sur son bon amblier.
La jeune fille ne connaissait pas le Khan. Elle sembla se hâter et elle ne regarda pas même les coureurs passants. Le Khan put voir son jeune visage propre, ses yeux grands et sombres, comme chez un chameau. Les lèvres rouges de la fille souriaient, elle pensait probablement de quelque chose très bon .
Les femmes émouvaient Berké déjà rarement, mais la beauté de la jeune coureuse fit le coeur du Khan battre chaudement et fortement.
-  A qui sa fille ? - demanda le Khan sans savoir contre qui il fut en colère.
Un des Nouker s, s’approchant vers Berké, dit respectueusement :
- Elle est fille de la femme qui avait sert à la cuisine dans le palais de Sartak Khan. Elle s’appelle Koundouze.
- La fille de la domestique ? – Le khan fronça les sourcils encore plus. - Donc, qui lui a donné son amblier et ces vêtements?
- Il s'est passé récemment, oh, Grand Khan. Nogaï Khan l’a fait. La mère de Koundouze est une parente lointaine de l'une de ses épouses.
Berké sourit méchamment. Les parents éloignés des femmes du khan commencèrent à se comporter comme s'ils descendaient de sang bleu.
- Comment la mère d'une jeune fille lui permet de se promener où elle veut? Elle n'est pas mariée ?
- Non, oh, Grand Khan. Mais elle est fiancée.
- Qui sera son mari ?
- Elle est fiancée de Danil, boyar de grand prince Aleksandr Nevskiy.
Le khan fronça les sourcils et regarda le visage du Nouker :
- Tu ne confonds rien ?
- Non. – Le nouker se pencha en selle, baissa sa voix : - J'ai servi dans le palais de la Sartak Khan. Dans l’année où il a été soulevé sur un tapis blanc, Danil est venu à la Horde...
- Je le sais ... – Berké dit avec impatience .
- D’après l’ordre du khan j’ai emmené cette jeune la nuit au jeune boyard. Alors elle avait treize ans. Je crois que Danil est tombé amoureux d’elle... Quand il partait, il a demandé à Sartak Khan de lui donner Koundouze pour sa femme ...
Comment pouvait-il savoir le nouker que tout cela s’était passé différemment. Danil avait décidé de rendre le bien à la fille parce qu'elle lui avait sauvé la vie. Sans révéler la raison véritable à Sartak Khan, Danil lui avait demandé d’envoyer  Koundouze à visiter Novgorod quand elle avait grandi. Le khan, pensant que le Boyard était tombé amoureux de la jeune fille, convint. Et donc après le départ de Danil,  Sartak avait  refusé à tous qui avaient recherché Koundouze en mariage.
La puissance de la Horde après la mort de Batu Khan se balança, et chacun des descendants de Djoutchi, en prévoyant dès guerres intestines, avait essayé d'obtenir le soutien d'un allié puissant. Un tel allié fut Novgorod.
A cause de cela Nogaï se rappela des parents lointains de sa femme avec la mère de la jeune fille, c’était pourquoi il lui avait envoyé des cadeaux. Koundouze aurait pu devenir femme de boyard de Novgorod et être utile.
En écoutant le Nouker , Berké pensait du sien. Pour réaliser ses projets, il aurait pu aussi avoir besoin de l’alliance avec Novgorod. Donc, il ne valait pas à cause d’une fille de Kiptchak, même très belle, gâter les relations avec le prince Aleksandr.
- Voilà pourquoi elle se comporte ainsi ... –dit Berké avec un sourire. - Mais si elle se porte comme une renard rouge, un gerfaut habile se trouvera pour elle. – Le khan se tourna vers le nouker. - Regarde, pour que les corbeaux envieux ne la picorent pas. Il faut la garder comme la propre prunelle. La Horde doit tenir sa parole, même si elle l’a donné au prince des oroussoutes...
- S’il n’est pas trop tard ... - dit le nouker timidement .
Le Khan releva brusquement la tête :
- Donc ...
- On dit que chaque matin elle va à romey Kolomon qui construit la mosquée ...
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas ...
Berké ne demanda plus rien. Si lui, le grand khan, aurait pu poser des questions à un simple nouker ? Dans le palais il y avait des gens qui ce jour-là allaient lui raconter tout concernant Koundouze et Kolomon, ils allaient parler de ce qui avait eu lieu et même de ce qui aura eu lieu. Pour un instant le visage heureux de la fille se leva devant ses yeux.
Cette fois-là, Berké arriva à la mosquée en cours de construction du côté de l’Itil. Des centaines d'esclaves grouillaient à terre, pétrissaient de l'argile, taillaient des pierres. Le Khan arrêta son cheval, effrayé par ce qu'il avait vu. Le mur de la mosquée brillait de couleurs de l'arc-en-ciel. Les dessins de couleur entrelaçaient dans un ornement merveilleux, clouaient le regard. Quelque chose merveilleusement lumineux, quelque chose de fête était dans l’oeuvre de Kolomon. Le Khan essaya douloureusement de se rappeler où il avait vu le pareil , mail il ne put pas. Puis il se rappela soudain le pré de printemps sur les rives de la Kéroulène bleue, sur la terre de ses ancêtres, où il avait vécu dans son enfance lointane. Alors ainsi, la terre avait brillé de l’arc-en-ciel de couleurs, et là cet arc-en-ciel fut créé par l'homme. Et c'était incroyable ...
« Oh, grand Allah, donne de la force au maître pour finir ce miracle au terme fixé. – pensa Berké. -  Dans tout l'univers il n’y aura pas de mosquée, égale à la beauté de celle-ci ! »
- Berké Khan ! Aimiez-vous la peinture murale ?
Le Khan tressaillit et se tourna vers la voix. Le romey Kolomon était tout près et le regardait. Ses cheveux et sa barbe avaient tellement grandi qu’ils couvraient presque le visage du maître . Il était mince, sombre à cause du soleil constant, et seuls les yeux bleus, clairs et propres, émettaient de la lumière lumineuse effrayante.
Berké ne put pas cacher ses sentiments et dit ainsi :
- J’aime bien ...
- Si vous l'aimez, alors, c’est bien ...
Le Khan saisit une moquerie en voix du romey.
Berké, malheureux du fait qu’il ne put pas cacher ses sentiments, fronça les sourcils et demanda sèchement :
- Quand vas-tu finir le travail ?
- En automne ... – dit Kolomon calmement.
- Eh bien ...
Berké toucha les rênes du cheval, mais après avoir passé quelques pas, il ne put pas résister à prendre à nouveau un coup d'œil à la mosquée.
Ce qu'il vit fit le Khan perdre le don de la parole. Il ne remarqua qu’une  pâleur mortelle inondait lentement le visage de Kolomon.
Berké descendit avec hâte de cheval, fit quelques pas vers la mosquée, puis il renvoya à sa place précédente. Et, comme s’il ne croyait pas ses yeux, il passa sa main sur le visage. Non. Les yeux ne le trompaient pas. La vision ne disparut pas.
Sur le mur à travers l’arabesque il vit la figure d'une jeune fille à amblier. Le Khan n’aurait pas pu se tromper. C'était Koundouze. Il regarda son visage au même sourire, le même bonheur il y avait dans ses yeux, même des vêtements et le cheval étaient les mêmes qu’il avait vu ce jour-là, quand il avait rencontré la jeune fille sur le chemin vers le lac .
Encore et encore, Berké revenait à la place enchantée. L'image de Koundouze tantôt disparaissait, tantôt apparaissait. Sinon qu'il y avait une jeune fille à amblier, et voilà il y avait seulement un éclat brillant de couleurs .
Les lèvres du Khan tremblèrent sans bruit. Il avait beaucoup entendu parler de miracles. Il connaissait la magnifique mosquée iranienne avec sept dômes. Là, si on était exactement sous la coupole centrale et si on prononçait un mot, l’echo l’aura répété dans les toutes coupoles, mais si on quittait cette place, et un silence mortel aura été votre réponse, même si tu commençais à crier.
Il y avait beaucoup de mystères et de miracles, mais il n’entendit encore jamais à propos de celui qu’il avait vu ce jour-là. 
Le maître espérait que son secret ne sera pas révélé si tôt. Sinon, il n'aurait pas osé une telle insolence. Apparemment , la providence elle-même voulut que le Khan y soit arrivé ce jour-là. Un tremblement secret embrassa Berké. « Pour tout la volonté d'Allah ... » - pensa-t-il superstitieusement.
Kolomon fut immobile, et seulement ses yeux aux prunelles énormes sombres observaient attentivement chaque mouvement du Khan. Berké, sans un mot, se dirigea lentement vers le cheval et monta lourdement en selle ...
***
Il n’y avait pas dans le monde le sentiment plus fort que l'amour. Pour elle un poltron pouvait devenir héros, et un homme qui ne savait pas de lettres, pouvait composer une belle poésie.
Kolomon avait vu Koundouze pour la première fois quand le soleil du printemps avait fait fondre la terre et les cieux, et les herbes odorantes de Dechte-i-Kiptchak avaient déjà grandi à genoux et le vent avait emporté de la steppe un arôme capiteux, excitant .
Deux toulengites faisaient Kolomon courir dans les rues de Saray. Le maître, comme d'habitude, passa toute la journée à la construction de la mosquée et ce moment-là il revenait à sa prison.
Le romey fut fatigué et malgré des cris des toulengites il marchait lentement. La beauté de la nuit de printemps lui était indifférente comme les étoiles joyeuses et clignotantes dans le ciel sombre humide, et la lueur fantomatique de la lune, jetant des ombres profondes sur les rues étroites poussiéreuses. Kolomon était tout pris de ses pensées. Il pinçait lentement tout ce qui avait été fait pendant la journée, en pensant de la mosquée en cours de construction. Les chaînes sur les pieds du maître tintaient doucement et tristement.
Le romey ne remarqua pas d’où deux femmes vinrent tout à coup. Ils allaient à sa rencontre, et occupé de ses pensées il glissa indifféremment ses yeux sur leurs visages. Le son mélodieux de pièces d'argent tissés en tresses de la jeune fille s’ajouta soudainement au cliquetis de ses chaînes.
- Bonjour , agay.
Kolomon leva sa tête avec étonnement. La voix était profonde, tendre. Le romey regarda les passants. Le clair de lune était lumineux et propre, et il vit facilement les visages des femmes. L’un visage n’était pas déjà jeune, aux traces de son ancienne beauté, et l’autre auquel  la voix appartenait sans faute était jeune et beau. Les yeux du maître ne pouvaient pas se tromper.
La jeune fille était de grande taille, mince, aux grands yeux. Des fils de pièces d'argent étaient tissés en deux tresses lourdes, longues, presque à terre, mises derrière le dos qui sonnaient mélodieusement à chaque pas.
- Bonjour ... - dit romey distraitement.
Les femmes passèrent, mais lui, il les suivait du regard jusqu'à ce que l'un des toulengites ne l’ait pas fouetté :
- Allons, allons ...
Kolomon avança, mais le visage de la jeune fille inondé de lumière de lune scintillante se leva devant ses yeux, son bonnet - borik avec le sultan de plumes d'oiseaux, ses lourdes tresses ... Le romey semblait qu’il avait vu dans le regard de cette jeune fille un ravissement...
Dès cette nuit-là  Kolomon perdit sa paix, son intérêt pour le travail, les ornements qui étaient nés dans sa tête pendant des nuits blanches étaient fanés et lui semblaient une imitation bon marché. Il pouvait  regarder longtemps ce qui avait été fait, et le feu de l’insatisfaction brûlait son âme. La peinture semblait au maître devenir terne, et il lui semblait que la vie avait quitté son oeuvre. Il fut ainsi depuis longtemps, la construction de la mosquée s’arrêtait, et un désespoir saisit Kolomon. 
L'été touchait à sa fin. Les vents froids volaient sur les rives de l’Itil des forêts sombres de la terre des oroussoutes. L'eau dans la rivière devint épaisse et des tourbillons sous les ravins ne furent plus vus dans le fond. Kolomon maître était triste et sombre comme l'automne proche. 
Un jour, comme d'habitude, avec les premiers rayons du soleil le romey vint à la mosquée. Ce qu'il vit lui semblait un rêve. La jeune fille qu’il avait rencontrée la nuit étonnante de printemps lunaire était à cheval gris foncé, en selle, garnie d'argent. 
Kolomon la dévisageait. S’étant appuyée par la poignée de la kamtcha de spirée rouge sur le pommeau de la selle, elle jeta sa tête à borik de zibeline et elle regardait  attentivent les motifs sur le mur de la mosquée. Elle fut tellement impressionnée qu'elle n’entendit même pas le cliquetis des chaînes sur leur pieds du romey. Il fut frappé par sa beauté et s'arrêta, hésitant à faire un pas pour ne pas perturber, ne pas l'effrayer. 
Tout à coup, une illumination rapide comme le vol d’un martinet, passa dans le cerveau de Kolomon. A ce moment, il savait ce qui lui manquait et ce qu'il fallait faire. Le cœur se serra des pensées insolentes, mais il n’avait pas de force de l'éteindre, l’oublier. Le maître savait ce qu'il voulait, il savait comment il aurait pu finir pour lui, un prisonnier de Berké Khan puissant, et pourtant ... 
- Bonjour, sœur ... - dit-il calmement. 
- Bonjour ... 
Koundouze tressaillit et se retourna. La peinture de l’embarras inonda son visage. Elle reconnut Kolomon. 
- Qui a fait ce miracle? – demanda-t-elle. 
- Moi... 
Kolomon regardait attentivement le visage de Koundouze, comme s'il essayait de la garder dans sa mémoire pour toujours. 
- Quand allez-vous terminer toute la mosquée ? 
Soudain le romey se mit à rire, et les dents lisses blanches brillèrent sur le visage mangé de barbe épaisse. 
- Quand tu ordonnes ... 
Koundouze regarda étrangement le maître. 
- Cela n’arrive pas, - tout à coup, elle secoua la tête décidément et brusquement, et les pièces tissées en tresses noires comme la nuit, sonnèrent justement comme des cloches d'argent. - Fais-le aujourd'hui, en ce moment ! .. 
- Tu as raison. Il ne se fait pas ... - dit Kolomon tristement, et immédiatement les feux fous, insolents éclatèrent dans ses yeux. – Mais si tu veux vraiment pour que je finisse rapidement ce travail, viens ici tous les jours à la même heure. 
Koundouze  haussa indépendamment les épaoules : 
- Pourquoi? 
- Je ne peux pas le dire encore... Mais est-ce que tu veux voir plus vite la mosquée construite ?  
Le visage de Koundouze était calme et il semblait soudain à Kolomon qu’elle allait fouetter l’amblier avec la kamtcha et s’éloigna au galop de la  rive de l’Itil et elle aura disparu de sa vie pour toujours. 
- Viens ! – demanda le romey passionnément. - Cela est très nécessaire ! Viens, quand tout Saray était encore endormi et quand des esclaves se mettent à leur travail de forçat ! .. 
Les mots du maître avaient une énigme, mais ils avaient encore quelque chose qui fit la jeune fille le croire. Elle vit les chaînes grosses, lourdes sur ses pieds, et elle vit ses yeux brûlants bleus comme le ciel de printemps, et dit: 
- Bon. Je vais faire votre demande ... 
*** 
Dès ce jour-là le maître romey sembla se laver dans l'eau de vie. L'inspiration le frappa et  une joie profonde et calme brillait dans ses yeux. Koundouze venait tous les jours. 
Le coeur transcendait l'ordre, et de chaque rencontre la jeune fille attirait de plus en plus vers Kolomon. Elle ne savait pas encore ce qu'était l'amour, et donc, elle ne résista pas au sentement qui était né en elle. 
Mais une fois Koundouze  rendit compte qu’elle aimait, et elle eut peur. Il lui sembla que le cheval la portait le long du bord de l'abîme, mais elle n’avait pas de force de s'asseoir sur la selle, de se maintenir. 
Kolomon était un homme merveilleux, un grand maître, mais il avait le dieu différent, une autre foi. Si on l’aura donnée pour lui ? Et pourtant, il était esclave, selon les lois de la Horde, il n’était pas homme. La vie d’un esclave était moins chère que celle de bovins. Aucun musulman ne lui disait de mots d'encouragement, la mère n’aura pas été d'accord. Que aurait pu être pire que de rompre les lois des ancêtres ? 
Koundouze  avait peur de penser à tout cela et chassait les pensées du romey, mais elles venaient sans invitation et la hantaient, empêchant de vivre comme avant, sans soucis. 
La jeune fille commença soudainement à soupçonner que ses rencontres fréquentes avec Kolomon étaient dangereuses pour eux deux. Si quelqu'un découvrait leurs sentiments, un malheur aurait pu arriver. 
Mais le cœur ne voulait pas connaître les coutumes des ancêtres, et il l’appelait jour et nuit sur la rive de l’Itil. Koundouze ne pouvait pas vivre même un jour sans voir les motifs merveilleux créés par les mains de son bien-amé. 
L’amour et la beauté gagnaient toujours l’esprit. Elle se jurait de ne plus aller chez le maître, mais l'aube prenait feu à peine, Koundouze  sellait son cheval avec hâte. Elle avait peur d'admettre qu'elle ne pouvait pas déjà imaginer la vie sans Kolomon, ce bon homme fort, brusque en ses mouvements. 
Ce fut ainsi ce jour-là où elle vint comme d'habitude tôt à la mosquée. Le soleil ne se leva pas encore, et il n’y avait personne sur la rive à l'exception des esclaves et les toulenguites de garde. 
Koundouze  sauta facilement de la selle, lia son amblier à un arbre mince et sourit joyeusement à Kolomon. 
Le maître prit doucement sa main et l’amena vers la mosquée. La peinture murale d’un des murs fut déjà presque finie et les échafaudages furent déjà enlevés. Koundouze vit que le romey était  très excité de quelque chose. Il lâcha sa main, et passa rapidement près du mur, puis il s'éloigna à une distance de sorte qu’il pouvait embrasser tout à un coup d'œil. 
- Viens ici! – appela-t-il Koundouze . 
Koundouze  vint docilement et se tint à côté de lui. 
Les premiers rayons de soleil frappèrent le mur, et les peintures de beauté fabuleuse y jouèrent. Elle avait déjà vu ce tableau dizaines de fois et elle se tourna perplexe vers Kolomon, ne réalisant pas ce qu'il voulait d'elle et pourquoi il l’avait amenée là. 
- Voilà !.. – murmura le romey avec impatience. - Regarde! Un miracle! .. 
Koundouze  regardait. Et tout à coup, comme si le soleil déplaça ses rayons, les couleurs se fanèrent, et à travers les motifs mystérieux d'ornement, elle vit quelque chose qui lui donna le vertige, et elle poussa un cri d'étonnement de sa poitrine. 
Koundouze vit elle-même à amblier. Le tableau prit tout le mur énorme, et elle ne pouvait pas se tromper. D'abord, elle se vit de loin : le visage heureux, la tête fièrement haut à fagots de tresses lourds et l’amblier comme s’il était animé, semblait prêt à sortir du tableau sur la terre. 
Koundouze  s'avança involontairement pour toucher le vu des mains, mais le tableau merveilleux disparut immédiatement, et il n'y avait rien sur le mur, à l'exception des couleurs brillantes lumineuses. Confuse, elle recula et revit immédiatement le tableau. 
La jeune fille tourna son visage à Kolomon. Dans ses yeux il y avait l’admiration et la prière. 
- Qu'est-ce que c'est? – demanda-t-elle à peine audible. 
Le romey mit sa main sur son épaoule : 
- Sois calme, ma fille! Chut! Tiens-toi dans ses mains. Personne sauf toi ne devrait même deviner ça ... – la parole de Kolomon pressée et confuse. - Je rêvais de faire un tel miracle toute ma vie ... Je le gardais pour l'avenir ... Mais tu es venue ... Maintenant, comprends-tu pourquoi je t’ai demandé de venir ici tous les matins ? On peut voir ce tableau seulement d’ici, et seulement quand le soleil se lève ... Si le soleil change sa position dans le ciel, personne, même d’ici, ne pourra pas voir ce que tu as vu! .. Seul le grand et le bon soleil donnant aux gens de la chaleur et de la lumière, ouvre par ses rayons les peintures invisibles en faisant les apparaître au monde. 
Koundouze  ne pouvait toujours pas s'en remettre: 
- Comment as-tu réussi à le faire ? 
- Il n'y a pas de limite pour l'esprit humain. J’ai fait tout un peu, j’ai ouvert l'un des mystères du savant qui avait vécu dans l’époque d’Iskander Bicorne ... Soudain Kolomon arrêta de parler. L'un des toulenguites gardant les esclaves s’approcha directement vers eux. - Je vais te parler de tout plus tard. – Le romey regarda en face de la jeune fille aux yeux perçants : 
- Koundouze ! Je veux te voir! Aujourd'hui, dès que les premières étoiles s'allument, viens au lac! J'ai quelques pièces d'or, et je vais acheter cette nuit au garde ! .. Je vais t’attendre!.. 
- Bon. J’y vais. - dit la jeune fille doucement mais fermement. 
Revenu au palais, Berké ordonna de ne laisser personne entrer et il resta seul pendant longtemps. Les réflexions sur ce qu'il avait vu ne lui donnait aucune paix. Le choc passa, et il pouvait tout penser sans hâte. 
Il devait faire quelque chose. Mais quoi? Le romey perfide, sachant que la religion musulmane interdisait de représenter les personnes, animaux et oiseaux, mais le trompa. 
Si quelqu'un devinait sur ce qu'il avait vu ce jour-là, les musulmans se seront détournés du Khan, qui avait permis au gyaour de commettre un tel sacrilège. 
La mosquée était magnifique. Berké ne vit jamais tels motifs et couleurs, bien qu’il ait vu les terres de divers peuples pendant sa longue vie. Soudain une idée glissa : pouvait-être personne n’aura jamais su que l’image humaine  se cachait sous l’ornement, pouvait-être il n’aurait pas dû détruire ce que le maître romey avait créé ? Ou il fallait ordonner de construire quelque chose sur l’endroit d’où le mystère ouvrait ? 
Mais tout de suite la suspicion remplaça ses doutes. Et si ce n’était pas le seul secret du maître? Qui savait ce que giaour pouvait avoir en tête ? 
Le sang quitta le visage du Khan quand il y pensa. Non! Il y avait une seule sortie de détruire toute la peinture que le romey avait fait sur ce mur, et de le forcer à obéir à la volonté du khan. 
Devant ses yeux tout à coup l’image de la beauté à l’amblier se déclara clairement et nettement. Il était difficile de lever la main sur une telle chose. Mais pourquoi, pourquoi le maître s’était décidé sur cette action folle ? Le toulenguite fit allusion au Khan ce jour-là de quelque chose, mais il ne montra que la tête du serpent, cachant son corps dans l'eau. Alors, de quoi s’agissait-il ? 
Berké pensait du romey ayant devant ses yeux l’image de la jeune fille. Depuis longtemps l’excitation n’avait pas embrassé son cœur et le désir d'avoir un jeune corps ne s’était pas reveillé. Il aurait pu ordonner aux Nouker s  de la trouver et de l’amener immédiatement au palais, mais quelque chose retenait le Khan ... 
Alors, comment agir avec le maître? L’esclava osa aimer une jeune fille libre, jeune, belle, comme l'étoile du matin Cholpane ... 
Le khan prit une cloche d'argent et la secoua. 
Le sotnik Salimguirey entra avec hâte dans la salle. 
- Amenez ici le maître romey. 
- J'entends et j'obéis, mon Grand Khan. 
Après un certain temps, les soldats avec des épées tirées traînèrent  Kolomon au palais et et le poussèrent dans la chambre du Khan. 
- Laissez-nous deux ! - ordonna Berké. 
Les soldats se retirèrent. Le khan regarda le maître longtemps et attentivement, comme s’il essayait de lire ses pensées. Le  visage du romey était pâle et immobile. De grosses gouttes de sueur brillaient sur son front haut. 
Un sourire méchant toucha les lèvres de Berké. 
- Parle-moi – ordonna-t-il. 
- De quoi, Berké Khan? 
- D’abord, lorsque tu vas terminer la construction de la mosquée? 
- J’ai déjà dit ... en automne. 
- Bon. Maintenant dis-moi pourquoi tu as peint cette fille sur le mur ? 
Kolomon leva brusquement la tête. 
- Je l'aime! 
- Eh bien, est-ce qu’elle t’aime? 
- Et elle m’aime ... 
Le visage du khan trembla, mais il comprima sa colère et restant calme il dit à voix basse: 
- Sais-tu qu’elle est fiancée? 
- Je le sais. Mais si cela importe quand les gens s'aiment ? 
L’insolence du romey, ses réponses tenaces et audacieuses mettaient Berké en fureur : 
- Vous avez la foi différente. La jeune fille est musulmane ... 
Le maître ne cacha pas les yeux: 
- La plus grande religion que les gens de toute la terre adorent, est l'amour ... 
Le visage du Khan pâlit et devint pointu. Il sentit le rage sauvage familier le saisir, se lever à sa gorge. Il suffisait de se détendre, et ce setiment allait l'accabler, fermer les yeux de la voile de brouillard sanglant, et puis ... 
- Tu sais ... que notre religion interdit ... de dessiner les gens ... - Berké poussa à peine des mots de la gorge rétractée. 
- Je l'aime ... Et je n'avais pas d'autre façon de l'exprimer. Elle ne comprenait pas mes mots et elle en avait peur, parce que les mots peuvent mentir. 
- Donc ... 
- Quoi d'autre? Quand elle a vu son image, elle lui a raconté tout. Koundouze est bien conscient de ce que cela signifie pour moi. Et si je n’ai pas peur, ça signifie que mes mots ne sont pas faux. J'ai fait d’après votre religion, un péché terrible. La jeune fille a appris que je l'aime plus que ma vie. Et elle était d’accord ... 
Dans les coins de la bouche du Khan il y avait l'écume et ses yeux étroits se transformèrent en minuscules fentes. 
- D’accord ? 
- Oui. Elle a accepté d'être la mienne pour toujours, - Kolomon tomba soudainement à genoux. – Oh, Grand Khan, je n'ai jamais demandé rien à personne dans ma vie... Pour mon bien-aimée je me suis mis à genoux ... Je prie une seule chose ... Je ne veux pas de liberté ... Que je reste esclave pour toujours, je vais créer pour vous un millier de belles mosquées, laissez Koundouze être ma femme ... 
La main de Berké glissa vers la dague qui était à côté. 
- Et est-ce que la jeune fille a accepté de devenir la femme de l’esclave ? 
- Oui, Grand Khan, elle vous le demande aussi ... 
- Donc, tu vas finir la mosquée que tu as promis ? 
- Je tiendrai ma parole, Grand Khan. 
Le visage de Berké s'éclaira. Il sonna la cloche d'argent, et tout de suite Salimguirey apparut dans la porte. 
- Nous avons convenu avec le maître Kolomon ... – Les lèvres du Khan s’étirèrent soudainement dans un sourire, mais ses yeux ne riaient pas - ils étaient encore froids et méchants. - J'ai décidé l’unir avec la jeune fille, dont il parle, bien sûr, s'il tient sa parole et finit la construction de la mosquée en automne. N’est-ce pas, maître romey ? 
- Oui - Kolomon se pencha tout son corps en avant. 
- Maintenant, écoutez ma commande, - le sang quitta le visage de Berké soudain à nouveau ,- pour le dessin qu'il a fait sur le mur de la mosquée, de le punir par une centaine de coups. Pour le désir d’épouser une femme musulmane de le châtrer. Il faut faire tout cela en présence de la fille et de tous les esclaves. Ensuite, conformément à l'accord, de l’unir avec la jeune fille. 
Kolomon chancela. Il connaissait les coutumes du monde terrible dans lequel il vivait, le khan de la Horde d'Or ne changeait jamais ses décisions. 
- Ordonne mieux de me sabrer à cette place ! Pourquoi me vivre .. – grailla le romey.
- Non, - dit impérieusement Berké. - J'ai encore besoin de ta vie. Tu dois terminer la mosquée ... 
Ce fut une nuit terrible. Khan Berké ordonna de rassembler prèsque dix mille esclaves sur le maydankhanou, la place principale de la ville. Les toulenguites de cheval aux épées tirées dans leurs mains entourèrent les esclaves en anneau serré. Kolomon, dans les chaînes, était sur une plate-forme de haut, entouré par des gardes et était visible à tous. Dans les coins de l’ echafaud les feux pourpres énormes en hauteur de l'homme brillaient et leurs flammes par reflets inquiétants jouaient dans les prunelles dilatées des esclaves et sur les lames étroites des sabres des toulenguites. 
La nuit comme si déplaça vers la place principale de la ville et le ciel noir et lourd, descendit à la terre elle-même et était prêt à tomber sur les têtes des gens rassemblés là. 
Deux gardes amenèrent Koundouze  et la traînèrent dans l’ echafaud. Un murmure doux, comme un gémissement déferla sur la place. Elle était belle. Le visage était pâle, les yeux fermés ressemblaient à une vague de cheveux noirs balayés sur ses épaoules ... 
- Écoutez! Ecoute! Tout le monde doit le savoir! – cria le héraut du khan, un mongol énorme comme s’il était coulé de bronze. - A la demande du khan de la Horde d'Or, Berké honoré, l’esclave romey pour qu’il avait baisé le mur de la mosquée, la demeure d'Allah, sera puni d'une centaine de coups. 
Le bourreau, un homme mince de grande taille à un malakhay de renard porté en bataille, leva la main. 
Les toulenguites gardant Kolomon entassèrent le maître sur l’échafaud ... 
- Un, deux, trois ... 
Au-dessus de la place, au-dessus des têtes des gens figés en silence, la vigne sifflait à fendant l'air. Le silence n'était troublé que par la voix ferme et impassible de l’héraut comptant des coups: 
- Quatre, cinq, six ... 
Les flammes pourpres des feux vacillaient au-dessus de l’échafaud, arrachant de l’obscurité les visages sévères des esclaves, les sourcils avec colère résumées. Dans la lueur alarmante tortillante le sang de l’esclave Kolomon semblait noir. 
- Cinquante ... soixante et un ... – compta l’héraut. 
Soudain, un cri strident de femme monta au-dessus de la place. C'était la voix de Koundouze : 
- Gens! Chers ! Sauvez-le ! Après tout, c’est le grand maître Kolomon! 
La foule chancela vers l'échaufaud, mais ensuite reflua et se figea à nouveau dans un silence lourd. 
- Quatre-vingt-dix, quatre vingt onze ... – les mots impassibles tombaient sur les têtes des esclaves. 
Les toulengites, ayant pris le romey par les bras, le mirent sur l’échafaud. La peau sur le dos du maître pendait en lambeaux. Il saignait. 
- Écoutez, écoutez! - s'écria l’heraut de nouveau. - A la demande du grand khan de la Horde d'Or Berké pour que ce romey infidèle voulait épouser une femme musulmane, la femme de Kiptchak, qui s’appelle Koundouze, il faut le châtrer ! Que la décision sage du Khan se réalise ! 
Un mollah à turban blanc monta à l’échafaud. Dans ses mains un couteau brilla. 
- Détachez les vêtements de l’esclave, mettez-le sur son dos et tenez-le fermement, - ordonna-t-il aux toulengites. 
Koundouze  chancela, laissa tomber sa tête sur sa poitrine. 
- Relevez la tête de cette salope! – cria le bourreau aux toulenguites tenants la jeune fille. -Faites-la voir comment son futur mari sera un eunuque! 
Et soudain, la voix forte et impérieuse tomba dans le silence oppressant : 
- Gens! Est-il possible de tolérer une telle violence? Ou avez-vous oublié que vous êtes gens? 
Toutes les têtes se tournèrent vers la voix. Un grand homme, vêtu tout en noir, debout à quelque distance de l’échafaud. Son visage était fermé jusqu’aux yeux avec un mouchoir. Et personne ne pouvait en ce moment même penser que c’était Salimguirey, sontik du garde du corps de Berké Khan. 
La foule s’agita, rugit anxieusement : 
- Libérer le romey ! 
- Mieux mourir que vivre ainsi ! 
Donc, dans l'année de la poule (1261) dans la capitale de la Horde d'Or à Saraï Berké le soulèvement des esclaves commença. Le sang versa et les maisons flambaient trois jours. Berké Khan, se cachant dans son palais, appela en aide de la steppe les tumens de lachkarkachi Nogaï. 
Les esclaves résistaient obstinément. Ils savaient que la grâce ne sera fait à personne, et c’était pourquoi chacun d'entre eux valait à la bataille dix soldats. Chaque maison, chaque duval pisé se transforma en une petite forteresse. Affolés en sa majorité, sans arme les gens furieux se jetaient sur les coureurs des toits des maisons. 
Pressés par les soldats de Nogaï, les esclaves se réfugient dans la mosquée inachevée sur les rives de l’Itil. Il n’y avait déjà pas de flèches, et ils démolaient les murs pour repousser de pierres et de briques. 
La troisième nuit, sachant qu'ils ne pouvaient  pas faire face à l'armée du khan, les esclaves par détachements entiers perçaient dans la steppe, allaient à la nage à travers l’Itil. 
La revanche du Khan fut terrible. Berké ordonna de mettre tous ceux qui avaient survécu, hors la ville, et les soldats sabraient des captifs et les piétinaient par des chevaux ...
Le Khan triompha la victoire, mais la peur quis'installa dans son cœur, ne passait pas. Premièrement la populace leva la tête pas quelque part à Samarkand lointain ou à Boukhara, mais ici, au cœur de la Horde d'Or, qui restait ferme dés  le moment où grand Batu Khan l’avait créée. Les choses étranges se passaient, et Berké ne savait pas qu'il aurait dû faire plus loin.
Lorsque le massacre des esclaves fut fait, le Khan envoya les noukers sur le lac pour apprendre si ses cygnes étaient intactes, et il ordonna de trouver le maître romey et la jeune fille Koundouze.
Les cygnes ne souffrirent pas au cours des troubles, mais il n’y avait ni romey ni jeune fille ni parmi les vivants ni parmi les morts.
... Se cachant dans la journée, Kolomon et Koundouze avec un petit groupe d'esclaves en fuite marchaient pendant la nuit du côté de la rivière Tan <Tan est la rivière Don.>.

CHAPITRE QUATRE
IV
Nogaï,  fils unique de Tatar, né du fils cadet de Djoutchi-Bouala, au temps où Batu Khan entra en campagne en Europe, eut vingt ans.  Il était brave et chaud. Ni son grand-père Boual, son père Tatar ne se glorifièrent dans les campagnes, n’obtinrent pas le titre de Khan. Selon les règles déterminées par Gengis Khan, ils prenaient part à toutes les affaires de la Horde, mais après les campagnes ils revenaient dans leurs ulus pour s’abandonner aux délices de la vie paisible.
L’ulus dernier de Tatar après son retour de l'Europe de l'Est devint la terre de Crimée. Il installa son quartier dans la ville de Kafa.
Sous la direction de Nogaï pendant les campagnes contre les oroussoutes et les ougres il y avait des tumens constitués des mongols khadarkints et des cavaliers de Mangit.
Ceux et d'autres furent célèbres comme grands guerriers, grands archers. Les Khadarkints différaient aussi par le respect strict des engagements de Gengis Khan et suivaient pieusement  la discipline de fer déterminé par lui. Non sans raison le chef de leur famille Mounir Kouran fut en son temps émir et commandait les troupes de droite de Gengis Khan.
Les tumens de Nogaï ne savaient pas de défaite. Pour cette raison, Batu Khan le fit son naib <Naib est le gouverneur général.> en Bulgarie et Moldavie qu’il avait conquises. Mais après que l'armée principale des Mongols retourna sur la rive de l’Itil, Nogaï, restant seulement avec deux tumens, ne put pas tenir longtemps dans la soumission les peuples conquis. Les circonstances étaient telles qu'il dut deux ans plus tard mettre son armée appauvrie en ulus de son père en Crimée. Tatar fut déjà mort, et l’ulus appartenait de plein droit à Nogaï.
Mais le grand Batu Khan juga différemment. Il commanda à Nogaï d’arriver à Saray et il le fit lachkarkachi de toute l’armée d’or.
Nogaï obéit à l'ordre, mais la prudence naturelle, la capacité à anticiper l’avenir le forcèrent à quitter la plupart de ses soldats khadarkints fidèles dans l’ulus de son père. Il leur donna tout ce qu'ils avaient attrapé dans les campagnes, et outre cela il attribua chacun de son trésor.
Nogaï sentit la faveur de son action de nombreuses années plus tard, quand il décida d’entrer en lutte contre le Khan de la Horde d'Or - Toktay. Les soldats mongols n'oublièrent pas sa gentillesse. Tous comme l'un, ils vinrent sous sa bannière et devinrent son soutien sûr et solide. Même alors les khadarkintsy et les mangoutes habitant la Crimée, furent appelés nogaïsy. Et non pas celui qui était assis sur le trône de la Horde d'Or, ils magnifient Khan et son maître Nogaï.
Après la mort de Batu les khans changeaient dans la Horde, mais Nogaï était toujours lachkarkachi de toute l’armée, parce qu'il n'avait pas son pareil dans le courage et la sagacité. Les simples soldats l'appréciaient pour sa générosité et sa justice et ils étaient prêts à le suivre au bout du monde.
La force était toujours sur le côté de celui qui avait dans les mains l'armée nombreuse et fidèle. Berke ne ressemblait pas au grand Batu Khan. Celui réussit à créer la Horde d'Or puissante. Mais Berke essayait au moins de la garder en sécurité, de ne pas donner à autres descendants de Gengis Khan de tirer les terre conquises par son frère. La vanité énorme, les intentions secrètes ambitieuses, firent le penser sur la haine prochaine avec ilkhan Koulagou, avec des descendants de Djagataï, avec Koubylay et Arik-Bougui.
Ne réalisant pas qu'il ne pouvait pas faire ce que Batu Khan avait accompli, Berke songeait à un pays immense qui serait composé de nouveau comme à l’époque de Genghis Khan le Grand de toutes les terres qui avait appartenues à son grand-père autocratique. Et ce n’était pas Karakorum qui aurait dû gouverner de tout cet empire mais la Horde d'Or.
Réfléchissant seul pendant longtemps ses idées, Berké commença soudainement à craindre Nogaï. Qu'est-ce que le fait que ni son grand-père, ni son père ne furent pas Khans ? le Khanat était l’apanate des fils aînés de Djoutchi. C’était la loi des Genghisides. Mais à ce temps-là qui suivait la procédure déterminée par l’homme qui avait fait trembler tout l’univers? Chacun qui avait de la force dictait ses lois. Koubylaï était un exemple. Est-ce que ce fut lui qui en s'appuyant sur son armée, le premier des nombreux descendants de Gengis Khan avait séparé de Karakorum et avait osé créer son khanat ? A l’époque du grand-père la mort violente l’attendait pour cet acte, et à ce temps-là ? Il n’y avait personne à punir les apostats.
Qui pouvait se porter garant pour le fait que Nogaï, se considérant un descendant de Gengis Khan, digne de devenir maître de la Horde d'Or, n’empiétait une fois sur le trône ? C’était lui qui avait l’armée dans ses mains, et elle lui était fidèle.
Non. Il fallait se débarrasser de Nogaï. Et plus tôt cela se faisait mieux cela serait. Berké comprenait qu'il était également difficile et dangereux ce moment-là de prendre son poste de lachkarkachi ou de le empoisonner. Nogaï était trop influent et c’était pourquoi il avait donc peur de s'aventurer sur l'hostilité ouverte avec lui.
Et quoi, si l’envoyer en campagne contre le khanat de Koulagou pour faire revenir Azerbaïdjan et Chirvan à la Horde? La guerre était la guerre. Et tout pouvait arriver. Si Nogaï gagnait, la Horde d'Or sera devenue plus forte, et alors il n’était pas trop tard pour réfléchir à la façon de se débarrasser de ses rivaux. Si Nogaï faisait fiasco, il y aura eu un prétexte pour le priver du titre lachkarkachi.
Berke aspirait à la victoire sur Koulagou fort et cruel et en même temps il haïssait Nogaï.
Pour que les yeux n’aient pas pu diffamer l’un l’autre, Dieu créa le nez entre eux. Entre frères Koubylaï et Arik-Bougui Allah oublia de mettre une barrière, et ainsi au fil du temps entre les fils de Tulé il y avait un énorme trou. Son nom était l'envie. D'autres descendants de Gengis Khan, également rêvant de pouvoir et de gloire, du trône de leur grand-père, au motif que Koubylaï avait violé premier la loi des ancêtres et qu’il s’était nommé khan sans décision du kurultay, approfondissaient avec diligence ce trou, en le transformant en abîme.
Tous se mélangea sous le ciel éternel. Les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers, ayant oublié leur seul sang qui coulait dans leurs veines, devinrent ennemis.
Kadan, fils d’Ouguédeï, Togouchar, fils de Témougé-otchigan, frère cadet de Gengis Khan  se rangèrent du côté de Koubylaï. Sous leur main il y avait une  brave armée, aguerrie dans de nombreuses batailles, habituée à l'obéissance, dont sous les coups la Chine du Nord était tombé jadis.
***
Mais Arik-Bougui avait des alliés sûrs et sévères, rejetons de Baydar célèbre, fils de Djagataï, Algouï. Il avait participé à la capture de  Kharmankibé et à la conquête des terres polonaises. Sur le côté d’Arik-Bougui il y avait le petit-fils d’Ougédey - Kaïdou. Il était un guerrier courageux, un membre de nombreuses campagnes. A cette époque, il possédait de l’aymak Mekrinskiy au Tian Chan de l’Est.
Les forces semblaient être égales. Mais cela semblait tellement.
Arik-Bougui, assis sur le trône à Karakorum, était bien conscient que la Horde d'Or, qui lui subordonnait nominalement n’était pas un allié sûr. Berké Khan rêvait depuis longtemps de séparer et il n’attendait que les circonstances favorables pour lui.
Les troupes de Koubylaï, fils aîné de Toulé et d’Arik-Bougui, fils le plus cadet se rencontrèrent sur les rives de la rivière Onguine. Le ciel se détourna son visage de l’un le plus jeune des frères, ses tumens furent brisés, et Arik-Bougui fuit à  Ienisseï aux tribus kirghizes.
Ayant capturé Karakorum et ayant laissé là une petite armée, Koubylaï inspiré par la victoire retourna en Chine dans son principal quartier à la ville de Chandou. Bientôt un homme d’Arik-Bougui vint là pour confesser. Koubylaï sachant le tempérament chaud du frère, sa propension à écouter les murmures et les potins pardonna Arik-Bougui.
Mais les autres descendants de Gengis Khan, détestant Koubylaï chanceux, qui dans la lutte contre lui avaient fait Arik-Bougui leur bannière, rassemblèrent une armée et ayant attaqué Karakorum, le capturèrent.
Arik-Bougui, ayant oublié qu’il avait récemment demandé la miséricorde, lança ses tumens au sud aux possessions de son frère aîné, en espérant gagner cette fois-là. La cavalerie célèbre de Koubylay, composée de guerriers d'élite kechikténé, les arrêta au bord du désert de Gobi et mit en déroute l'armée d’Arik-Bougui.
Koubylay aurait pu se débarrasser pour toujours du Grand Khan Mongol à Karakorum, mais il n'avait pas permis à sa cavalerie de poursuivre les tumens en fuite de son frère, parce qu'il ne voulait pas que le sang des Mongols ait arrosé la terre où grand Genghis Khan avait jadis soulevé son drapeau et où la puissance des Mongols était née. Au lieu de cela Koubylay interdit d'envoyer de la nourriture à Karakorum. Et là où jusqu'à récemment, on avait piétoné le pain et le beurre, la famine arriva.
A la veille de ces événements dans le quartier d’Arik-Bougui Erguéné-Beguime, veuve de Kara-Koulagou, dirigeante de l'ancien ulus de Djagataï était arrivé. Pas pour des raisons de curiosité elle avait fait ce voyage long et ardu de Karakorum. Erguéné-Beguime cherchait une alliance avec Arik-Bougui. Elle savait que le feu de la guerre intestine aura devenu plus fort d’année en année et il n'y aura aucun descendant de Genghis Khan, qu'il n’aura pas été touché. Elle voulait garder son ulus à n'importe quel prix. Mais deux adversaires sanguinairs Berké et Koulagou jetaient déjà leurs regards sur lui s'attendant pour eux à une bonne heure. Elle avais besoin d'un allié sûr, mais dans les terres voisines il y avait des ennemis ou ceux qui ainsi qu’elle pâmés d'effroi, attendaient une décision sur leur sort de son voisin plus puissant.
Essayant d'obtenir l'appui de Karakorum, Erguéné-Béguime avait promis à Arik-Bougui que si Berké et Koulagou décidaient de lancer leurs tumens pour aider Koubylay, elle aura envoyé son fils Algouï avec l'armée au Turkestan oriental, et le dernier leur aura barré la route.
Mais Koulagou semblait ne pas s'impliquer dans la lutte entre les deux frères. Sachant que, tôt ou tard, il aura dû le faire il renforçait rapidement son ilkhanat. L'expérience montrait que, très bientôt son ennemi principal sera devenu la Horde d'Or, et c’était pourquoi il cherchait tous les moyens pour brouiller Berké et Algouï.
Mais tandis que la veuve de Kara-Koulagou avait négocié à Karakorum, Algouï sans attendre d'autres événements se dérouler, lança ses tumens à Kachgarie, où il y avait beaucoup d’hommes sûrs et fidèles et il y avait renforcé son armée et il s’était nommé Khan du Turkestan oriental.
Le nouveau Khan agissait rapidement et énergiquement. D’après son ordre son cousin Nikpey-Oglan avec son détachement de cinq mille soldats avait fait irruption dans la terre prise entre deux fleuves Seykhoune et Djeykhoune. Les grandes villes de Maverannakhr - Boukhara et Samarkand s’étaient rendues presque sans combat.
Algouï qui détestait Berké depuis longtemps, d’après les conseils de Koulagou avait ordonné de couper tous ceux qui avaient rapport à la Horde d'Or. Ceux qui avaient réussi à s'échapper, abandonnant leurs biens et leur bétail, avaient fui en crainte de Maverannakhr. Cela avait forcé Berké à chercher un allié avec Arik-Bougui.
L'alliance entre Berke et Arik-Bougui semblait éphémère et fragile à tous qui avaient les yeux. De grands espaces les séparaient, et il était facile de deviner que la Horde d'Or n'attendait que l'occasion de se séparer définitivement de Karakorum.
Algouï en sentant une force derrière lui avait osé aller plus loin et déclarer par ses actions qu'il n’allait plus soutenir Karakorum. Après avoir conquis le Maverannakhr, le nouveau Khan avait ordonné d’exécuter les émirs des villes conquises, il avait volé le trésor des collecteurs d'impôts, qui était généralement envoyé à Arik-Bougui. Sans avoir peur de la vengeance pour ce qu'il avait fait, Algouï, s’étant assuré de la parole de Koulagou que le dernier n’aura pas interférer, avait lancé ses tumens à Khorezm et en Afghanistan.
Tous ces événements se passèrent si rapidement que la Horde d'Or n'eut pas le temps de récupérer, elle se perdit des actions écrasantes et audacieuses d’Algouï qui avait récemment été imperceptible parmi Genghisides.
Berké Khan fut furieux. Il comprenait que ce n'était pas la fin de la Horde d'Or, mais le dénouement était quelque part dans le coin. L'heure était proche où l’énorme peau de taureau qu’il s’imaginait les terres de la Horde, déchirée et massacrée sur les bords par les autres Chingized aurait pu se transformer en peau de mouton. Si la totalité de ses possessions n’était limitée que par la steppe Dachte-i-Kiptchak, le coucher de soleil aura été inévitable. La steppe était infinie, mais ses terres ne donnaient naissance qu’aux herbes, et on aura pris nulle part du pain, de l'or, de la soie. Et si la richesse sortait il n’y aura pas eu de force. 
Il avait  besoin de nouveaux alliés, et ils ne pouvaient être que les oroussoutes. Ils étaient soumis, mais qui aurait pu savoir ce que le peuple établi à demeure de forêt, qui n’était pas toujours clair jusqu'à la fin pour un nomade, pensait?
Le knan sentait la vieillesse s’approcher inexorablement, ses désirs et ses possibilités ne correspondaient pas les uns les autres de plus en plus. Il n'y avait pas de temps à concevoir quelque chose pour l’avenir lointain. Et il n’avait personne à laisser la Horde d'Or dont il avait aspiré au pouvoir de nombreuses années. Berké n'avait pas d'enfants.
Quelques jours plus tard Berké Khan recueillit le conseil de khan. Aux frontières de la Horde il devenait de plus en plus inquiètement et les nouvelles alarmantes que les coureurs apportaient contredisaient parfois les uns aux autres et donc elles faisaient encore plus peur.
Berké imitait son grand-père à tout et il faisait habituellement des conseils seulement pour annoncer la décision qu’il avait pris à l'avance. Batu suivait toujours la même règle.
Le conseil de Khan se réunit dans le nouveau palais.
Sur l’estrade couverte par le tapis persan rouge, Berké fut assis sur le trône d'or. Ses vêtements étaient en soie chinoise jaune avec des motifs d'or brodés, en soulignant encore plus le visage jaune du Khan. Il ressemblait à Bouddha, coulé en or pur et posé à la place d'honneur dans la pagode.
Dans la salle il y avait un silence respectueux. Les chingizids furent assis près du trône, c’étaient Barkhoudour, fils de Cheibani, lachkarkachi Nogaï, Saouk, fils de Koulka, Jongatbay, petit-fils de Khassara, frère cadet de Gengis Khan. Plus loin il y avait les noyons, émirs et les autres nobles que le Khan avait daignés inviter au Conseil.
Berké entoura d’un regard long et attentive les hommes réunis.
- Par la volonté d'Allah, moi, maître de la Horde d'Or, Berké Khan, ouvre le conseil. Amen. - Il passa les paumes serrées sur son visage.
Les participants attendaient. Le Khan dit:
- Aujourd'hui, la Horde d'Or a de nombreuses questions importantes et urgentes. Dans le sud Koulagou Khan a empoisonné les descendants de Djoutchi – oglans Berkenjar et Bolgoutaï et lui, ayant égorgé leurs gens, il a pris tout l'Iran et l'Azerbaïdjan.
Il n’est pas mieux dans l'Est. Depuis qu’Arik-Bougui et Koubylaï ont commencé une guerre, les circonstances nous ne favorisent pas en Transoxiane, à Khorasan et à Khorezm. Algouï, rejeton de Baydar célèbre, qui n'avait pas montré auparavant un manque de respect pour la Horde, a chassé Erguéné-khatune de l’ulus de Djagataï et il s’est nommé Khan. Il a pris le Maverannakhr et Khorasan, et maintenant ses tumens sont prêt à jeter aux pieds d’Algouï le Khorezm. Il a osé couper nos naïbs et des collecteurs d'impôts à Boukhara et Samarkand. – Berké prit pause et regarda autour aux prunelles piquantes de dessous ses paupières enflées. - Que dites-vous, les meilleurs des meilleurs, les intrépides des  intrépides, si la Horde d'Or puissante doit tolérer ces offenses ou s'il faut tirer les épée contre les infidèles ? Ou peut-être quelqu’un d'entre vous va indiquer un autre moyen de punir les ennemis?
Personne ne put répondre au Khan. la porte s’ouvrit et Salimguirey entra dans la chambre. Perturber le conseil était considéré comme un crime terrible. Seulement le chef de la garde du corps pouvait se décider à cela si le Khan était menacé d’un danger ou si le messager aporta des nouvelles particulièrement importantes.
Tout le monde attendait la parole du sotnik.
- Dis, - les sourcils de Berke se rencontrèrent dans la racine du nez, et ses yeux  regardèrent attentivement le visage de Salimguirey.
Il s'inclina.
- Mauvaises nouvelles, Grand Khan ...
- Je t’ordonne de parler ! - Répéta Berké. – Voici il y a ceux qui peuvent tout savoir.
- Grand Khan mongol à Karakorum Arik-Bougui a envoyé aux terres des oroussoutes son détachement sous le commandement de Chelkéné-baskak sans rien dire au notre quartier. Les guerriers ont commencé à exiger aux oroussoutes le tribut qu'ils envoient généralement à la Horde. Les oroussoutes ont montré leur indocilité et ont entourée le détachement de Chelkéné-baskak. Le messager a dit que le détachement est menacé de destruction.
- Alors, est le vieux loup Chelkéné toujours vivant ? - Barkhoudour demanda avec émotion.
- Il s'avère que oui, - dit Salimguirey, - s’il suce l’énergie des oroussoutes. 
Barkhoudour voulait remettre le sotnik à sa place. Si c’est son affaire d'intervenir quand un Chingizid dit mais soudainement Berké souleva impérieusement sa main.
- Pas de taxes pour Karakorum - dit le Khan durement. – Que le messager dit aux oroussoutes qu'ils peuvent complètement couper le détachement. Je ne veux vivre vivant que Chelkéné-baskak. Observe-le, sotnik, toi-même. Chelkéné-baskak a fait beaucoup pour la grandeur du trône, et je veux qu'il revienne dans les steppes mongoles vivant.
Les membres du Conseil étaient silencieux. L’ordre de Berké signifiait la rupture complète avec Karakorum. Tout le monde attendait cela depuis longtemps - la querelle était imminente, mais pourtant ce qui arriva semblaient inattendu à plusieurs personnes.
Barkhoudour, en utilisant le droit de le plus aîné des descendants de Djoutchi, déclara :
- Grand Khan, en prenant cette décision, vous violez le précepte principal de Gengis Khan ...
- Je le sais et je m’en souviens, - dit Berké sèchement.
- Est-il nécessaire de le faire?
- Oui. Il est nécessaire pour le bien-être de la Horde d'Or.
Le regard de Berké tomba sur Uolkétay-noyon de vingt ans. Il était petit-fils de l'émir Djalairov de l’atabek Kadan, qui à son temps-là avait élevé Ouguédeï, fils de Gengis Khan. Son père Aljétay avait servi fidèlement à Ouguédeï et il avait reçu le titre de l'émir pour son honnêteté et sa franchise. Dans cette année où kouroultay avait soulevé sur le tapis blanc comme le grand Khan mongol à Karakorum Mengou brave, fils de Touli, Aljétay sans avoir peur de vengeance avait dit aux Genghisides : « Chacun de vous a donné à son temps le serment de nommer le Khan, selon les préceptes du grand Gengis Khan, toute créature vivante de la famille d’Ouguédeï. Il est connu que même une vache n'oserait pas manger de l'herbe où cette créature pose son pied, et le chien n'oserait pas renifler sa trace. Mais vous avez violé le serment aujourd'hui ».
Koubylay lui répondit : « Oui, nous avons pris un serment ... Mais c’étaient les descendants d’Ouguédeï qui ont violé premiers les lois archaïques de grand-père. Gengis Khan disait : « Si l'un de mes descendants commet un crime ou cesse de respecter la loi, donc, seulement mes descendants réunis ensemble peuvent juger une telle personne. Mais la famille d’Ouguédeï sans demander à personne, a tué le petit-fils de Djagataï – Altalou-oglan. Si ce ne t’est pas assez  , alors je vais te dire encore ... N'est-il pas Ouguédeï, mourant, a demandé de faire Charamoune, son fils le plus jeune, son successeur ? Mais et ice ses descendants ont violé la loi ayant soulevé Gouyuk Khan sur le tapis blanc. »
Il était vrai, et Aljétaï dut se taire.
Ce fut ainsi alors. Et en regardant maintenant Oulkétay, Berké pensait que les Chingizids ne suivaient plus les procédures prescrites par leur grand-père, et, si nécessaire, ils les interprétaient ainsi qu’etait bénéfique pour eux. Eh bien, son ulus, son khanat, ses intérêts étaient proches.
Berké n’éprouva pas de remords s’étant décidé de rompre avec Karakorum. Inversement, ayant pris et annoncé cette décision, il se sentait soulagé. Il n’y avait plus de torture secrète, d’incertitude. Désormais la Horde d'Or aura pris toutes les décisions par elle-même, sans regarder en arrière, et sans demander la permission du Grand Khan mongol. Et il ne fallait plus envoyer au quartier central une part de proie et de tribut recueillis des peuples soumis.
Berké, confiant en la justesse de sa décision, demanda aux membres du Conseil:
- Dites-moi, qui est maintenant Grand Khan des Mongols, Koubylaï ou Arik-Bougui ? Ils ne peuvent pas eux-mêmes répondre à cette question. Alors, peut-être nous devons envoyer le tribut à tous les deux ? Non. Désormais la Horde d'Or  ne partagera sa proie à personne. Nous devons soulever l’épée contre Koulagou et Algouï et, donc, nous avons nous-mêmes besoin du bétail et du pain que nous recevons des terres conquises pour nourrir nos soldats. Nous avons besoin de l'or et de l'argent pour équiper nos tumens et pour récompenser les soldats braves et vaillants.
La plupart de membres du conseil acquiescèrent, parlèrent, approuvant la sagesse du Khan. Seulement Barkhoudour et Saouk ne dirent pas un mot. Ils étaient les plus vieux là et ils rappelaient encore bien la luminosité et la gloire de l’empire créé par l’homme qui avait fait trembler tout l'univers, ils se rappelaient l’époque où il y avait la paix entre les Chingizeds et ils avaient été unis par un seu but. De vieux guerriers comprenaient que à ce temps-là, quand la Horde d'Or se sépara du grand khanat mongol à Karakorum, la charpente de l’Etat mongol chancela et le drapeua blanc à neuf queues de Gengis Khan n’aura jamais fait une armée forte et unie. Le pressentiment du malheur proche se sentait dans l'air. La Horde d'Or, le principal soutien de Karakorum, se détourna d’elle au temps le plus difficile. Mais apparemment, il était destiné, parce que tout ce qui se passe sur la terre, c'est la volonté d'Allah.
Le Conseil dura ce jour-là pendant longtemps. On décida d'envoyer vingt mille guerriers contre Koulagou sous le commandement de Nogaï, et c’aura été Berké qui allait lancer l’armée de dix mille contre Algouï. Les messagers galopèrent dans les villages et les campements de Dechte-i-Kiptchak pour déclarer aux gens la décision du khan et pour appeler aux campagnes des kiptchaks, mangoutes, boulgares et djiguites d’autres tribus conquises par la Horde d'Or.
Le soir même, un Nouker  accourut dans le palais et se prosterna à Berké, cria :
- Oh, Grand Khan ! Je vous apporte de mauvaises nouvelles! ..
- Quand irra quelqu'un ici avec de bonnes nouvelles? – jeta le Khan en colère, et son visage devint pâle mate, un mauvais préssentiment serra son coeur. Dis. Qu'est-il arrivé?
- Un de vos cygnes est tué !
Berké superstitieux frémit et recula comme d’un coup.
- Rechercher ! Rechercher le coupable! Je vais lui donner la mort la plus terrible, qui n'existe que sur la terre!
Mais la recherche fut en vain.
Avec la mort du cygne l’angoisse vague et oppressante s’installa dans l’âme de Berké. Elle ressemblait à une prémonition empêchant de vivre, penser et agir. C'était un signe du destin, mais quel signe, qu’est-ce qu’il voulait dire ? Et c’était pouvait-être le ciel lui-même disait au Khan que l’un des cygnes sacrés fut tué, par conséquent, l'une des campagnes conçues par Berké aura été infructueuse? Donc, il devait chercher l’issue. 
Et le Khan le trouva. Il engagea au lieu de lui à commander les troupes contre Algouï le  jeune noyon Uolkétaï.
Barkhadour sage essaya doucement d'avertir le Khan:
- Uolkétaï est trop jeune. Il a seulement vingt ans ... Est-il de taille à faire cela ?
Berké dit:
- Et quel age avions-nous  quand nos pères avaient donné sous nos commandement des tumens ? Uolkétaï est jeune, mais il a beaucoup de force et un fort désir de se distinguer dans la bataille. Je crois en lui ...
La préparation pour les campagnes se faisait dans la Horde selon l’ordre établi depuis des temps immémoriaux, c’était pourquoi chacun savait que faire et exécutait le devoir avec zèle et sans retard.
Tous les matins Berké venait encore au lac de jonc et écoutait pendant longtemps les cris mornes du cygne solitaire.
Le sentiment de catastrophe imminente ne passa pas. Les gens suivaient attentivement chaque pas de leur Khan et ne le comprenaient pas. Comme tous les Chingizids, il n’éprouva de la compassion à person, mais pourquoi le Khan s’inquiétait tellement pour le cygne et s’ennuyait de lui ? Etait-il possible que les ans amollirent le coeur de Berke ?
Non. Le coeur du Khan restait encore tel qu’il avait été, et personne ne savait que Berké avait soif de la violence le plus parmi les tous Genghisides. Il n'avait tout simplement pas de capacités militaires, que son frère Batu possédait, sinon il aurait déjà tourné la terre en un désert et aurait fait des fleuve de sang couler sur elle.
Une semaine après que Nogaï et Oulkétaï s’étaient mis avec leurs tumens en campagnes, le Nouker  rouge qui substituait sotnik Salimguirey pendant la période de son voyage à la terre des oroussoutes, apporta au Khan de mauvaises nouvelles.
- Grand Khan! – dit-il. – Le messager de Maverannakhr a dit que dès que Algouï et Koulagou ont appris sur la campagne lancée contre eux, ils ont orndonné de chasser tous  les artisans appartenant à la Horde d'Or hors les murs de la ville de Boukhara, et ils les ont découpés avec leurs femmes et leurs enfants.
Les nouvelles étaient vraiment mauvaises, mais les yeux de Berké brillèrent vindicativement. Il se rappela son voyage à Boukhara, se souvint de la nuit, la lumière agitée et anxieuse des flambeaux au-dessus des têtes des milliers de gens qui avaient osé lui présenter leurs revendications, lui qui était le Grand Khan de la Horde d'Or. Il se rappela la peur qui l’avait saisi alors dans les rues étroites comme des gorges d'argile ... Le châtiment rattrapa les rebelles. Il était dommage que ce ne fut pas lui qui avait fait ce massacre.
En voyant que le Khan gardait silence le Nouker  rouge pensa qu’il ne réalisa pas l'importance de tout ce qui s'était passé, et dit:
- Ils doivent l’avoir fait pour que la Horde d'Or n’ait personne pour prendre les impôts?
- Oui, c’est ça, - convint Berké indifféremment. – C’est égal, les artisans ont été soumis à Algouï. La Horde n’a pas vu de profit d’eux pendant derniers temps... Bientôt, nous aurons beaucoup de nouveaux esclaves. Très bientôt ...
A ce moment-là Salimguirey s’en allait plus en plus loin des frontières de la Horde d’Or, crevant des chevaux. Il accomplit l'ordre du Khan et il ne donna pas aux oroussoutes de tuer Chelkéné-baskak. Mais il le sauva pas pour permettre de vivre sur la terre. Déjà pas jeune, mais encore fort et large d'épaoules, avec des sourcils épais sombres le baskak, comme avant, restait la tempête des peuples conquis. Même parmi les Mongols, il se distinguait de sa cruauté. Où il y avait les collecteurs d'impôts de Chelkéné, des isbas flambaient, les femmes et les enfants criaient, tous les vivants et tous les insoumis se transformaient en cendres. Salimguirey croyait qu'un tel homme ne devait pas vivre. Mais il devait gagner du temps.
Quand on passa finalement les terre des oroussoutes, où ils pouvaient rencontrer des détachements des Mongols lancer, Salimguirey envoya l’un de ses soldats à Saraï, pour qu’il ait dit à Berké à propos du devoir fait.
Cette même nuit, le sontik  emmena Chelkéné dans les fourrés et le coupa par son épée. A l'aube le détachement de Salimguirey composé de personnes fidèles, tourna leurs chevaux vers les montagnes du Caucase. Le sotnik savait que Berké, trompé par ses nouvelles de son retour, n’aura pas sitôt deviner ce qui s'était passé, et jusqu’à ce qu’il ait envoyé la chasse, le détachement avait le temps de s'en aller.
Salmiguirey ne se décida pas à fuir immédiatement. Mais les circonstances étaient telles qu’il était dangeureux de rester dans la Horde. Les gens du Khan chassaient l'homme en noir, qui avait soulevé des esclaves à la révolte. Personne ne devinait que c’avait été Salimguirey mais le noeud devenait  plus serré de chaque jour, et lui, le sotnik de la garde du corps du Khan, le voyait mieux que d'autres.
Des rumeurs étaient entendu de Samarkand qu’une communauté avait apparu qui opposait les mollahs, ichans et les khans trompant et volant les gens, et l’homme appelé Tamdam dirigeait par les malheureux. Salimguirey comprenait qui c’était.
 Le sotnik regrettait une chose qu’il ne réalisa pas son vieux projet, qu’il ne tua pas Khan Berké. Mais apparemment, toute la volonté d'Allah.
Salimguirey ne savait pas encore que Berké ne l'attendait pas non seulement parce qu'il devait apporter Chelkéné-baskak. Le cercle se ferma. Les gens du khan indiquèrent déjà au sotnik du Khan et trouvèrent ceux qui auraient pu confirmer sa participation à la rébellion des esclaves et à la fuite de Kolomon et Koundouze.
Dans les terres situées à l'est de la Horde d'Or, le feu faisait rage.
Ayant essuyé une défaite de Koubylay et se rendant compte qu'il n’aura jamais pu battre son frère, le Grand Khan mongol à Karakorum Arik-Bougui lança ses tumens contre l’autre désobéissant - Algouï. Kara-Bougui-noyon et le fils de feu Khan Mengou Assoutay commandaient l’armée.
Algouï, ayant été averti par les espions, attaqua soudainement Kara-Bougui au lac Soum. Dans la bataille le noyon était mort et son armée se dispersa à travers la steppe.
Algouï, content de la victoire facile, oubliant la prudence, ordonna d’installer ses tentes de campagne pour un long séjour sur les rives de la rivière trouble et rapide l’Ili.
Algouï fut sévèrement puni pour son insouciance. La deuxième aile de l’armée de Karakorum dirigée par Assoutaï, ayant fait une marche de nuit rapide, comme un ruisseau de montagne tomba sur le camp d’Algouï. Le khan réussit à peine à s'échapper. Il s'enfuit avec un petit détachement à Turkestan oriental.
Inspiré par le premier succès dans la longue lutte avec ses adversaires, Arik-Bougui lui-même, avec sa nouvelle armée, arriva en automne avancé dans la combe de l'Ili pour y hiverner et compléter la déroute d’Algouï et pour faire les possessions perdues à la soumission de Karakorum.
Arik-Bougui était chaud, et à cause de cela ses décisions ne furent pas toujours bien méditées. Là, sur la rive de l’Ili capricieuse, il commença à juger ceux qui avaient été épargnés de l'armée de Kara-Bougui. Sans pitié, il arracha la vie à de nombreux noyons, les ayant accusés de tous les échecs.
En voyant une telle cruauté du Grand Khan mongol, les émirs des tribus nomades, qui l'avaient rejoint au début de la campagne, avec le début de l'hiver, sous divers prétextes, commençèrent à le quitter.
L’hiver cette année-là fut sévère. La neige profonde cacha le désert de l’Ili, et même des chevaux mongols, habitués à trouver leur nourriture dans toutes les conditions, commençèrent à à maigrir. Des froids amers et des vents d’ouragan succédèrent le dégel. La position dans l'armée d’Arik-Bougui devenait de plus en plus difficile de chaque jour. On enleva à la population locale tout ce qui aurait pu être utile pour les mongols, mais cela ne sauva non plus. Vers le printemps dans son armée il n’y avait presque pas de chevaux. Un mongol sans cheval n’était pas déjà guerrier, mais il était une proie facile de tous ceux qui souhaitent la prendre.
Dès le moment où le grand Gengis Khan avait réuni tous les mongols sous son drapeau blanc à neuf queues, l'armée mongole ne se tourna jamais dans une telle situation désespérée et pitoyable. Arik-Bougui fut forcé de demander grâce à Koubylay et il se rendit à discrétion.
Koubylay manifesta de la miséricorde au frère pour la deuxième fois. Il donna la vie à Arik-Bougui et à Assoutaï, fils du feu grand khan mongol Mengou, et il ordonna d’égorger tous  les noyons restants, qui avaient commandé l'armée.
Algouï, qui avait fui au Turkestan oriental, réunit une nouvelle armée, maria Erguéné-khatune, veuve de Kara Koulagou qu’il avait chassée lui-même de l’ulus de Djagataï, exprima la démission à Koubylay Khan et reconnut ainsi son pouvoir.
Quand le bonheur et la chance sourissaient au nouveau maître de l’ulus de Djagataï, l’armée d’Oulkétaï, ayant hiverné dans les steppes de Dechte-i-Kiptchak, se mit en campagne de la Basse Itil vers les villes de Syganak, Otrar et Souzak.
A sa rencontre, sentant le soutien fort de son maître Koubylaï, Algouï lança ses tumens...
***
Les nouvelles noires atteignirent les oreilles de Berké Khan le matin quand il baigna, termina la lecture de la prière. Blessé, noir de lassitude, le messager lui dit que l'armée de la Horde d'Or, après trois jours de bataille fut brisée, et que Uolkétaï courageux fut mort sur le champ de bataille. En représailles à l'audace Algouï brûla et détruit la ville d’Otrar qui avait appartenue à la Horde d’Or.
La défaite d’Uolkétaï était un coup dur pour les intentions ambitieuses de Berké. Tout ne commença pas ainsi qu’il avait prévu. Il avait besoin au moins d’une petite victoire pour inspirer les soldats afin de les préparer pour les batailles difficiles.
Et pouvait-être le voulut le ciel lui-même? Ce n'était pas simplement son cygne aimé fut perdu. Etait-il un signe venu d'en haut?
Berké savait que après les premières nouvelles noires, d'autres arrivaient comme des chameaux de la caravane. Il ne se trompa pas.
Bientôt, il fut devenu connu que Algouï captura Semiretchié, le Turkestan oriental, la Transoxiane, la moitié de Khorezm et l'Afghanistan nord.
Après la reddition volontaire par Arik-Bougui et Assoutaï et, après avoir reconnu leur dépendance à Koubylay toutes les terres de l'empire de Gengis Khan, sauf la Horde d'Or et l’ilkhanat de Koulagou lui appartinrent. A partir de ce moment-là, Koubylaï devint le vrai grand khan des Mongols.
De lourdes pensées tenaient Berké en souci. Le nombre d'ennemis devint moindre, mais ceux qui étaient restés, gagnèrent beaucoup de force et de puissance. Dans l'Est il y avait Koubylaï. Dans le sud il y avait Koulagou. Ils avaient beaucoup d'ennemis extérieurs, mais la Horde d'Or pour chacun était la proie désirée. Cependant, elle n’était plus telle qu’elle avait été à l’époque de Batu, elle n’avait plus d’une telle grandeur – les voisins eurent le temps de profiter des biens, ils détachèrent les terres les plus riches et les plus peuplées, et pourtant ... Berké était sûr qu’il aura pu encore rassembler une armée forte. La bouche, qui était habituée à faire bonne chère et la main qui était habituée prendre généreusement, n’auront pas accepté la perte.
Berké avait peur d’une autre chose. Il entendut des rumeurs que Koubylaï allait se déclarer empereur de la Chine. Qui lui aura empêché après cela, à lui, Grand Khan des Mongols en Chine, à déclarer qu'il était devenu désormais comme Genghis Khan lui-même et par conséquent, toutes les terres où un cheval mongol posa son sabot auront été sous son contrôle? Que faire si cela était vraiment arrivé ?
Et Koulagou était un loup fort et rusé. Il sévit impitoyablement et décidément contre les Géorgiens rebelles. Et s’il prenait le dessus des mamelouks de l’Egypte, qui se soumettaient à Beybars, donc, le monde entier aura été divisé entre Koubylaï et Koulagou. Et alors le tour la Horde d'Or sera venu.
Seulement maintenant, lorsque les nuages  se condensèrent au-dessus de la Horde, Berké réalisa pour la première fois comment difficile d’être khan. Vaniteux, rêvant seulement de la gloire, il pensait en peur ce que les générations futures auront dit, s’il tombait le drapeau de la Horde d'Or, ce que les Chingizids, descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers, auront dit.
Celui qui choisit un gourdin ne suivant pas ses forces, aura laissé la tomber obligatoirement sur sa tête. Est-ce que cela lui sera arrivé ? Est-ce qu’il était monté en vain  sur le trône d'or?
Ayant devenu sophistiquée au fil des ans l'esprit cherchait issue, essayait d'ouvrir au moins un trou, mais c'était en vain.
Dernièrement, Berké commença à arriver plus souvent que d'habitude au lac en défans. Ici, rien ne le détournait de pensées, personne n'osait troubler sa paix et sa solitude. Le khan n'aimait pas les gens et donc il ne chercha jamais l'amitié et ne consulta personne. Il savait que dans la steppe il ne fallait faire confiance à personne jusqu'à la fin. Si tu atteignis la richesse et la gloire - sois prudent, car il n’y avait autour que des envieux et ennemis, faire semblant d'être amis.
Un jour étant venu, comme d'habitude, vers le lac, le Khan fut surpris. Sur le miroir des eaux pas un cygne nageait mais trois., Berké ne pouvait pas comprendre d'où ils étaient venus. Etait-il possible que c’aient été les poussins de cygne de l’année précédente, qui ne laissèrent pas dans le malheur l’oiseau solitaire ? Et si c’était ça, alors était-il possible que parmi les Genghisides, parents par le sang, on ait trouvé de tels gens auraient pu le soutenir pendant cette période difficile ? Non, il devait chercher un allié sûr. Bienque les fils de Khan Tuli aient été trois, mais il y avait beaucoup de descendants de Gengis Khan, et il y avait ceux qui auront eu peu de goût des affaires des frères de la même façon que cela s’était passé avec Berké.
Il se souvint immédiatement du petit-fils d’Ouguédeï - Kaïdou. Qu'importait qu'il n'était pas de la famille de Djoutchi ? Avec Batu Khan, quand il avait été encore jeune, il était allé en campagnes contre les oroussoutes. Il avait été guerrier courageux et intelligent. Au cours des dernières années, il avait possédé des terres situées entre la Chine et l’Ouygourstan. Kaïdou avait essayé de ne pas interférer dans les troubles civils des Genghisides, mais il avait suivi attentivement tous les événements, car à côté de son ulus il y avait l’ulus de Djagataï et le renforcement d’Algouï lui avait menacé aussi des ennuis. Le soutien de l’armée de Kaïdou furent békrines et ouysynys, doulatys, albanys, sybanys, familles de Kiptchak nomades sur les terres soumises à lui.  Les soldats de étaient bekriny Kaïdou et errant sur son sujet atterrit Kipchak accouchement - Uisyn, Dulatov Albans, Syban.
C’était douteux que Kaïdou aura voulu se soumettre à Algouï, mais cela aura dû inévitablement arriver, si le dernier sentait qu'il n'avait pas d’adversaires dignes.
Il devait envoyer immédiatement à Kaïdou une personne fiable et essayer de le gagner à sa cause.
Berké croyait toujours aux présages. Et ces trois cygnes ... Pouvait-être que le destin lui-même suggérait une issue ? Il avait besoin d'une alliance forte. Lui-même, Kaïdou... Et qui le troisième?
Berké avait pensé de la troisième personne depuis longtemps, encore avant ayant obtenu le trône de la Horde d'Or. En rêvant de devenir le drapeau de l’islam, il suivait attentivement ce qui se passait en Egypte. Les mameluks auraient pu être son soutien. Ils étaient musulmans et se trouvaient en rivalité constante avec Koulagou qui soutenaient les chrétiens.
S’il était possible de renforcer l'alliance avec Baybars, ni Koulagou ni Algouï n’auront pu résister à la Horde d'Or et aux mameluks.
Le jour où Berké vit trois cygnes sur le lac, devint joyeux pour lui. Il revint à peine au palais que les ambassadeurs arrivèrent de Kaïdou. La fille de dix-huit ans du gouverneur de l’ulus fut à la tête. Des légendes marchaient à propos de son audace et ses prouesses militaires. Depuis qu'elle avait appris à s'asseoir sur le cheval et à manier l’arc, Koutloune-Chaga s'accompagnait constamment son père dans toutes les campagnes. Elle était belle, et les Mongols lui avaient donné le nom Angriam – Clair comme la lune.
Koutloune-Chaga n'était pas marié, et les commères affirmaient que Kaïdou l’aimait non seulement comme une fille.
Après la fête, quand le Khan et Koutloune-Chaga furent seuls, elle parla de l'objet de sa visite. Kaïdou demanda de l'aide pour lutter contre Algouï.
Le matin Berké appela jaourynchy <Jaournchy est prévisionniste prévoyant le sort sur le l'omoplate de mouton.>  et demanda de dire fortunes concernant Kaïdou. Le dernier dit que la campagne de Kaïdou contre Algouï aura été heureux.
Une semaine plus tard Koutloune-Chaga quitta le quartier de Berké, ayant obtenu le droit d’organiser le tumen de soldats sur les terres de la Horde d'Or, en bordure de l’ulus de Djagataï. Ayguirime se mit à l’ulus de son père en tête de l’armée et de la caravane chargée des cadeaux coûteux.
La semaine ne passa pas dès le moment où Koutloune-Chaga s’en alla, et les ambassadeurs de l'Egypte arrivèrent chez Berké.
Dans les négociations, on convinrent que Baybars non seulement aura lancé contre Koulagou mais aura encore déclaré le djihad,  la guerre sainte du monde musulman contre les infidèles. Le drapeau blanc de cette guerre sur les terres de Dechte-i-Kiptchak sera devenu Berke Khan, défenseur ardent de l'islam.
Tout allait parfaitement. Berké avait de nouveau de certitude de ses forces, et la position de la Horde d'Or ne lui semblait plus si grave et désespérée. Il fut temps de réfléchir sur les ennemis non seulement externes mais aussi internes. Le Khan ordonna de faire une proclamation que si quelqu'un lui apportait la tête de Salimguirey, Kolomona et Koundouze, il aura été richement récompensé.
Pendant ce temps, les fugitifs allèrent de plus en plus loin des possessions de la Horde d'Or. Leur détachement grandissait de chaque jour - les esclaves fugitifs de différentes nationalités y entraient.
Des possessions d’Algouï de tristes nouvelles venaient. Le nouveau Khan, ayant appris de l’ambassade des mamelouks à la Horde d'Or, faisait justice des musulmans sévèremet. Depuis longtemps personne des Genghisides ne fit un tel massacre – on égorgea non seulement des hommes adultes, mais aussi des femmes et des enfants.
A cette époque, Erguéné-khatune, femme d’Algouï mourut, et il dit que les musulmans furent coupables de sa mort.
Les nouvelles furent tristes, mais elles causaient de la joie à Berké. Plus Algouï faisait du mal, plus les musulmans cherchaient à se protéger à la Horde d'Or, voyant en Khan leur seul espoir et soutien.
Mais Algouï croyait en sa puissance en vain. Même le vent fort changeait de direction, si son chemin était bloqué par une tempête. Cette tempête devint Kaïdou, attendant tranquillement son heure dans les montagnes de Tarbagatay. Il comprenait que, pour ne pas perdre l’ulus qui lui appartenait, il fallait agir.
Kaïdou était un guerrier courageux et clairvoyant. Les campagnes conjointes avec Batu ne passèrent pour rien, il avait appris et adopté beaucoup du Grand Khan. En outre, le long service à Karakorum sous Mengou Khan lui avait appris à comprendre les événements, à résoudre des intrigues des Genghisides. Kaïdou était bien conscient que après un peu de temps s’il ne faisait rien les mains avides d’Algouï ou de Koubylaï nécessairement se seront tendues à son ulus.
Sur les terres appartenant  à Ka dou dans les années antérieures, de nombreux soldats et noyons s’étaient installés, se souvenant de l'époque d'or de Gengis Khan, des campagnes glorieuses de son fils Ouguédeï, le gouvernement raisonnable de Mengou Khan, lorsque les Mongols avaient été encore unis et les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers n'osaient pas entrer en lutte fratricide. Il leur fut pénible à regarder, comment la puissance du grand Khanat Mongoo déclinait, et les familles mongoles unies jadis par la discipline de fer,prenaient le parti de l'un ou de l'autre des Chingizids.
Et quand Ka dou préparant à combattre contre Algouï leur demanda de l’aide, tous qui pouvaient encore tenir des armes, se rassemblèrent sous son drapeau, et ceux qui ne pouvaient pas le faire envoyèrent leurs enfants et petits-enfants. Békriny, ouygourys, kiptchaki entrèrent dans l'armée. Pendant une courte période, il rassembla les forces suffisantes à résister et Algouï et Koubylaï. L’armée, qui avait beaucoup de vieux guerriers, respectait pieusement les préceptes de Gengis Khan et était prêt à aller jusqu'au bout avec leur chef.
Et Kaïdou savait intelligemment et raisonnablement commander les tumens. Lui, de taille moyenne, large d’épaoules, aux pommettes saillantes, était encore fort malgré son âge, il semblait avoir pris rien de sa mère, ayant gardé l'apparence d'un mongol typique. Kaïdou n’avait pas de barbe et de moustache. Sur son menton solide bronze il n’y avait que neuf poils, et il aimait les caresser toujours.
Son père Kachi mourut de vin étant devenu ivrogne. Kaïdou, lui-même ne buvait pas même le koumyss. C’était rare dans la famille d’Ouguédeï, où tous, fils et petits-fils, buvaient. Son caractère ressemblait à celui de Gengis Khan. Il avait toujours la tête claire, et Kaïdou pesait toute entreprise longtemps et froidement, sans se fier aux impulsions spirituelles.
Tout comme son grand-père, il divisa l'armée en camps et il mit ses fils à la tête de chacun. Kaïdou ne faisait pas confiance aux étrangers. Le camp bloquant le chemin à Koubylaï, fut sous commandement de son deuxième fils Orousse, le troisième fils Baykagar se trouvait à la frontière avec la Horde d'Or, le quatrième fils Sarban devait faire face à Koulagou. Kaïdou lui-même, avec son premier-né et sa fille cadette Koutloune-Chaga se mit à préparer à rencontrer l'armée d’Algouï.
De bonnes nouvelles, comme le vent, dispersaient des nuages sombres des horizons méridionales et orientales de la Horde d'Or. Berke Khan, remerciant à Allah pour sa miséricorde envers lui, fit apporter un grand sacrifice – on égorgea de nombreux bestiaux différents et on organisa un toy inouï pour le quartier de la Horde. <Toy est fête, festin>.
La vie était comme le ciel. Il était bleu et clair, mais tout à coup les nuages couvraientet et cachaient le soleil des yeux, et immédiatement le vent devenait froid, et sur l'horizon des foudres clapotaient et des tonnerres sourds volaient.
La joie finit à peine faire bruit dans la Horde concernant la victoire de Kaïdou et le succès de Nogaï, qu’un cavalier sur cheval couvert d'écume apporta des nouvelles de menaces  que les villes des oroussoutes de Rostov, Yaroslavl, Souzdal et Uostyug Velikiy se révoltèrent. Leurs habitants ne voulaient donner tribut ni à Karakorum ni à la Horde d'Or, ni à Kubylaï Khan de Khanbalyk <Khanbalyk est la ville de Pékin. En mongol, la ville de Khoïuv> veux.
Le messager dit: « L’incendie peut se propager à travers toutes les terres des oroussoutes ».
Il était possible qu’il ait eu raison. Pas pour la première fois Berké rencontra l’ indocilité des oroussoutes et il tâchait toujours de casser leur volonté pour longtemps. Mais un tel cas n’arriva jamais, quatre villes se soulevèrent tout d'un coup. Un grand feu aura vraiment pu commencer, et il aura été difficile de venir à bout de l’incendie.
Qui dans la Horde détestait les oroussoutes cordialement ? Qui fallait-il envoyer à leurs terres avec l’épée mongole punissante ? Berkenjar? Mais il était malade, et cette affaire était au-dessus de ses forces. Et pouvait-être, il fallait le faire, comme Batu l'avait fait - brouiller les princes? Combien de fois des princes fiers tombèrent facilement dans la chausse-trape.
Sous tous les Khans la Horde d'or craignait le plus la réunion des oroussoutes. De chaque année, des gens rêvant de rassembler les terres disparates et se débarrasser du joug détesté apparissaient de plus en plus. Les gens simples refusaient d'obéir aux princes qu'ils étaient prêts à servir à la Horde.
La vie des oroussoutes fut insupportable. Après les raids dévastateurs des baskaks venaient. On nommait à ce poste dans la Horde, les guerriers impitoyables et les plus brutales. Outre l'impôt de capitation les principautés dépendantes devaient donner un dixième de la récolte et la moitié de fourrures produites. Si quelqu'un ne pouvait pas donner le désiré, le collecteur du tribut donnait lui-même au trésor de la Horde ce qui devait être donné pour que l'année suivante le débiteur lui aura retourné avec intérêt. Si le débiteur ne payait pas au terme fixé non plus, l'esclavage l’attendait. Parfois, la perception des impôts se faisait par des hommes de confiance de la population locale. Les oroussoutes appelaient ces hommes bessermens, les Kipchaks leur donnèrent le surnom de kyrmany <Kyrmany est le nom pas tout à fait clair. Il peut se produire du mot de Kipchak « kyrou » - couper (signifiant la cruauté des collecteurs), ou parce que la dîme a été prise directement sur l’aire (« kyrman » est l’aire).>.
Pendant le règne du Grand Khan mongol Mengou pour simplifier la procédure de lever une dîme sur les terres des oroussoutes, l’homme nommé Pyssyk Berké fut envoyé. Ruse et méchant, il avait servi jadis au Chinois Eluï-Tchutsaï, conseiller en chef d’Ouguédeï.
Pyssyk Berké décida de faire le recensement de la population et de tous les bovins de toutes les principautés des oroussoutes. Il exigea la même chose de la ville libre de Novgorod. Les habitants de Novgorod, déchargés de taxes pendant le règne de Khan Sartak, se révoltèrent. Mais les circonstances ne leur favorisaient pas. Sur les frontières il y avait encore des chevaliers allemands, et il fut dangeureux de se quereller avec Karakorum et la Horde d'Or. Sous la pression des boyards Novgorod décida d'organiser le recensement.
Les villes des oroussoutes bouillonnaient de mécontentement. Baskak Kitak, ayant fait son quartier à Yaroslavl, avec l'aide de l’ancien moine Izosim qui avait accepté l'islam, resserrait plus fortement le noeud de taxes sur la gorge des oroussoutes. Les chaînes d'esclaves allaient aux marchés d'esclaves de Boukhara, Samarkand et Istambul.
Et voilà, les villes se révoltèrent. Berké pensa longtemps à propos de la personne qu’il pouvait envoyer pour les maîtriser. Le choix tomba sur Saouk. Le khan était au courant de sa haine envers les oroussoutes et donc il était sûr que le vieux conseiller aura tout fait comme il fallait.
***
A l'aube le détachement de cinq mille s’approcha vers les murs de Rostov Velikiy. C’était sur la première ville son chemin où il fallait montrer aux oroussoutes la force de menaces de l’épée mongole.
Ayant ordonné d’installer des tentes de campagnes, Saouk fit un petit somme, et quand il sortit de sa tente blanche, le soleil jouait déjà sur les dômes de l'église de la ville.
En ce moment-là, Saouk ne ressemblait pas du tout à un homme de soixante-dix ans. Ces mouvement devinrent rapides, il regardait ses yeux clairs et jeunes. En fin, le jour arriva où il pouvait venger les oroussoutes en entier.
- Appeler ici Kablan-noyon! - commanda Saouk.
Le nouker agile, poussant son sabre en gaine, courut à exécuter l’ordre.
Saouk regarda pensivement la ville située devant lui. Il dut trop longtemps attendre ce jour. Encore hier il n’y avait dans la Horde un homme plus calme et discret que lui. Beaucoup de gens pensait que Saouk avait obtenu le titre de conseiller de khan tout à fait par accident. Donnant des conseils au Khan, il n’haussa jamais la voix, et si Berké n'était pas d'accord ou exprimait son mécontentement, il se taisait en un instant. Les gens pensaient parfois qu’il était égal à Saouk quelle décision le Khan prenait, mais il n’était pas du tout ainsi.
Tout simplement il avait appris à cacher très bien ses pensées, mais dans son cœur toute sa vie une petite étincelle d'espoir couvait sans s'éteindre.
Saouk appartenait aux descendants de Gengis Khan, et qui parmi eux ne rêvait pas du pouvoir, ne rêvait pas de gouverner les peuples, de conquérir de nouvelles terres et de se prélasser constamment dans le succès et la gloire ?
Saouk avait déjà réalisé à dix-sept ans que son objectif fut presque inaccessible. Son père, Koulkane, était mort pendant la prise de la ville des oroussoutes Kolomny. Sa mère, Koulane-khatoune, était l’épouse la plus jeune de Gengis Khan. Elle ne se souvenait ni de sa famille, ni de sa tribu. Il était clair que aucun Genghiside né  des femmes aînées, ne lui aura pas cédé le chemin; d'ailleurs, il n’y avait pas dans la Horde de parents de la famille de sa mère, à qui il aurait pu s'appuyer dans la lutte future pour le trône. Si le père ait été vivant ...
Saouk rendit compte très vite qu'il n'avait pas de capacités spéciales qui lui auraient permettre de se démarquer parmi les autres Genghisides. Mais le rêve secret ne le quittait pas et brûlait son cœur. Et de nouveau, il pensait à son père, et il croyait que si des oroussoutes n’avaient pas pris sa vie, tout se sera passé autrement. Son père fut un guerrier sans peur. A tels moments, Saouk détestait farouchement les oroussoutes et il les considérait seulement coupables à l’effondrement de ses plans et espoirs.
Au fil des ans, un nouveau sentiment apparut dans son ame, c’était le désir de venger pour son père et lui-même. Pour cela, il utilisait toutes les occasions de participer à des campagnes sur les terres des oroussoutes. Mais où prendre la capacité du commandant, si elle fut absente de la naissance ? Saouk fut à la tête des troupes trois fois mais l’étoile de chance ne s’enflamma jamais au-dessus de sa tête. Seulement son cheval rapide le sauva trois fois de la corde de la mort.
Batu et autres Chingizids voyant l’incapacité de Saouk aux guerres et invasions, compte tenu de son isolement et sa taciturnité, avaient décidé de le laisser dans la Horde en qualité de conseiller.
Ce fut une autre défaite, l'effondrement des derniers espoirs d’avoir de pouvoir et de gloire. La colère, le désespoir avaient frappé Saouk. Tout en lui bouillonait, il voyait moqueries  dans chaque mot et chaque action des autres Genghisides, mais capable de se contrôler, il semblait'être heureux de sa nouvelle nomination. Il ne pouvait pas cacher sa haine seulement envers les oroussoutes, et c’était pourquoi à chaque occasion il conseillait aux khans de les détruire.
Et maintenant, en regardant la ville rebelle des oroussoutes, soudain Saouk se rappela nettement la visite à la Horde des ambassadeurs de Novgorod, chez Sartak Khan. Les giaours maudits avaient tué le père, et l’avaient aussi persécuté. Ce fut alors qu'il avait failli goûter la coupe de vin empoisonné proposée par Sviatoslav à barbe rousse. Si Saouk savait que le vin avaot été empoisonné, il ne l'aurait jamais touché. Mais l’oroussoute était coupable de tout, ses yeux. Combien d’haine il y avait dans ses yeux quand le vieux guerrier regardait les mongols! Dans son acte il y avait un défi et ayant brillé de haine de réponse, Saouk avait surmonté sa peur, qui ne le quitta jamais, et avait pris la coupe.
A ce moment-là les choses étaient différentes. La peur était absente. Derrière lui, il y avait cinq mille guerriers courageux aux yeux brûlants de la bataille proche et de la proie prochaine qui étaient prêts à obéir à tout son geste,à chaque mot. Malgré sur ses vieux jours, mais le temps où il pouvait faire un repas funéraire sanglante pour le père qui était mort dans les terres des oroussoutes, arriva. Il aura écrasé les villes insoumises, il les aura transformé en cendres, et elles n’auront plus jamais été capable de renaître des cendres, pour contrecarrer la Horde d'Or.
Soudain Saouk pensa que c’aurait été bien si un jour l’oroussoute Sviatoslav à barbe rousse tombait dans ses mains. Il aurait fait le dire pourquoi le dernier détestait tellement les mongols. Il lui aurait rappelé la coupe de vin empoisonné ...
Essoufflé d'avoir couru, grondant par un sabre, Kablan-noyon,  gros et gras, s'approcha de la tente.
Saouk dit:
- Nous ayant envoyé en campagne, grand Berké Khan nous a dit avant de détruire la ville, de demander aux oroussoutes ce qu'ils veulent. Prends une centaine de soldats et mets-toi à eux. Si tu penses que leurs désirs ne coïncident pas avec les nôtres, appelle les oroussoutes pour qu’ils viennent hors les murs pour se battre avec nous. S’ils ne sont pas d'accord, menace que nous allons brûler la ville et les mettre à mort terrible.
- J'entends et j'obéis ...
Kablan-noyon se précipita à ses soldats.
Il revint déjà dans l'après-midi.
- J'ai fait ce que vous avez ordonné ...
- Dis. Je t'écoute.
- Demain en ce temps les oroussoutes sortiront de la ville.
Pour un instant, Saouk prit peur. Quelque part dans son cœur il voulait et il avait peur de cette bataille, parce que les leçons amères apprises dans sa jeunesse étaient encore vivants dans la mémoire.
- Est-ce qu’ils n'étaient pas prêts à nous montrer leur obéissance ?
- Non. – Kablan-noyon inclina la tête grosse et lourde. - Je n’ai pas pu apprendre où le prince se trouve. Les gens proches à lui ont été capturés et jetés dans la fosse. La foule se révoltait. Les commandants de tout sont le pope appelé Rostislav et son vieux conseiller Sviatoslav de Novgorod. Ils disent qu'ils sont frères. Les rebelles ont enchaîné Kitak et ils ont exécuté Izossim qui avait accepté notre foi. Les citadins disent : « Si vous voulez Kitak, prenez-le, mais nous n’allons plus vous donner de taxes et impôts ».
- Qu’ont-ils dit encore?
- Ils ont exigé pour que nous n’envoient plus jamais nos bessermens.
- Et qu'est-ce que tu leur as dit ?
- Je lui ai répondu que cela n'arrivera pas. J’ai dit de libérer Kitak et d’arrêter leur révolte... S'ils ne le font pas, alors nous allons les mettre à mort.
- Qu'est-ce qu'ils t’ont répondu ?
- Au lieu de vivre de cette façon, il sera mieux de mourir. – Kablan-noyon se tut un instant. - Je pense qu'ils ne reculeront devant rien ...
- Beaucoup d'ennemis?
- Non. Seulement les citoyens et ceux qui sont venus des villages voisins. Ils sont armés de n’importe quoi ...
- Que proposes-tu ? Comment devons-nous agir ?
- Pourquoi ajourner ce que nous pouvons faire maintenant ? Nous devons prendre la ville d’assaut. Sinon, qui sait, peut-être une aide leur va d'autres villes ? Les oroussoutes d’aujourd'hui ne sont pas ceux d’hier. Je l'ai vu. Celui qui s’est déshabillé n’aura pas peur et entrera dans l'eau. Les oroussoutes n’ont aucune peur, et c’est pourquoi nous ne devons donc pas tergiverser.
- Soit, - approuva Saouk d'un air important. – Tu as deviné mes pensées.
Des cris gutturaux des Mongols se répandaient sur le camp. Les gens couraient, s’agitaient. Des chevaux hennissaient anxieusement et d'une voix perçante.
- Allez! - commanda Saouk. – Que  Dieu l'esprit nous aide, l’arouakh de grand Gengis Khan!
L’assaut fut violent et court. Lorsque la lune rouge flamboyante se leva au-dessus des  forêts noires des oroussoutes, la ville flambait comme un immense bûcher. Mais pendant la nuit, éclairée par la flamme rouge, jusqu'à l'aube le fer sonnait sur le fer, des flèches glapissaient finement,  des chevaux hennissaient et des voix furieuses des combattants furent emportés à des étoiles lointaines.
Les habitants de la ville, voyant qu'ils ne pouvaient pas résister aux Mongols, tuèrent Kitak et les autres otages. Ils se battaient jusqu'au bout, sans craindre pour leur vie, parce qu'ils savaient que la mort était désormais la seule occasion pour eux de cesser d'être des esclaves.
A l'aube, les mongols chassèrent à la place principale de la ville tous ceux qu’ils avaient pu saisir. Tout autour au lieu des izbas des tas de rondins noirs fumaient  et la fumée puante de l’incendie se levait à ciel blanchâtre du matin.
Des gens blessés, ensanglantés se tenaient blottis l’un près de l'autre, et Saouk ne vit rien sur leurs visages que la fatigue sauvage, inhumaine.
Il était assis sur le cheval et en essayant de voir au moins une manifestation de la peur des oroussoutes, mais il était absent, et cela mettait le mongol en fureur.
Le regard de Saouk s’arrêta sur les visages de deux grands vieillards à barbes rousses. Leurs têtes grises découvertes, leurs statures trapues, solides, les poses dans lesquelles ils se trouvaient, disaient qu’ils n’étaient pas des citadins ordinaires.
Saouk regarda attentivement. Un des vieillards lui semblait familier, et ayant la bride de son cheval, il s'approcha de lui. Il leva le menton du prisonnier avec le bout de sa kamtcha.
Non, Saouk ne pouvait pas se tromper. C’était Sviatoslav, dont il s’était souvenu la veille de la bataille. Un sourire toucha ses lèvres pâles séniles :
- Vois-tu, oroussoute, nous nous sommes rencontrés de nouveau ...
Tout en ecchymoses, le visage enflé du vieux guerrier ne trembla pas du tout.
- Je vois. Par conséquent, c’est le sort ...
Saouk ne supporta pas le regard détestant, dur de Sviatoslav et détourna les yeux.
- Maintenant, tu vas regarder l’affaire faite par tes mains. Tu as irrité les oroussoutes. Ils vont payer pour cela par leur vie. Il sera ainsi toujours avec tous ceux qui osent parler contre les mongols.
Sviatoslav ne dit rien. Saouk tourna fortement son cheval et revint à la place précédentre pour venger.
Des soldats vaillants traînaient de la foule des prisonniers, le premier qui venait à la main. Le supplice était fixé par Saouk lui-même.
- Tuez,- jeta-t-il.
Le bourreau, assis sur de cheval, pas déjà jeune, mais de stature sévère, tira de la gaine son sabre, s’étant soulevé sur ses étriers, il disséquait avec retards le prisonnier de l'épaoule à la taille.
Kablan-noyon après chaque coup habile plissa les yeux et claquait sa langue, exprimant ainsi son approbation.
Parfois, pour un changement, Saouk commandait :
- Tuer en mongol.
Dans ce cas, les autres guerriers faisaient le rôle des bourreaux. Ils saisissaient un condamné, le jetaient à plat sur le sol et lui pliaient les talons à la nuque. Un cri bref, un craquement de la colonne vertébrale brisée - et on traînait le corps sans vie sur le côté.
- Tuer ...
- Tuer en mongol ...
Les commandes courtes, calmes de Saouk tombaient sur les personnes condamnées.
Saouk était en liesse. Voilà, c’était la vengeance digne pour son père, pour sa propre vie malheureuse. Oroussoutes damnés ! Auparavant, il n’avait que regardé comment les khans mongols faire exécution, aujourd'hui il la faisait lui-même. Qu’ils tremblent ! Que ceux qu’il laissait exprès en vie, aient parler aux autres de sa vengeance et qu’ils aient dit aux descendants le nom « Saouk ». Les oroussoutes devaient se soumettre, devaient se rappeler pour toujours que le ciel lui-même leur avait préparé le sort d’être esclaves, que pour toute désobéissance, ils auront payé la vie. La puissance des Mongols était grande et leurs cœurs étaient de pierre, ils ne savaient aucune compassion, aucune pitié.
Le tas de cadavres devenait de plus en plus haut. Au-dessus de la place il y avait l’odeur fétide de l’incendie et l'odeur du sang humain chaud.
Quand il fut le tour des vieux frères, Kablan-noyon, se penchant à Saouk, dit :
- Ce sont instigateurs de la révolte. Rostislav et Sviatoslav ...
- Je le sais. – tarda à répondre Saouk .- Combien de nos soldats ont été tués au cours de la prise de la ville?
- Deux mille ...
Saouk fit la grimace :
- Lequel de ces vieux est cadet ?
- Rostislav ... Il a soixante-sept années ...
- Mettez-les côte à côte.
Les guerriers exécutèrent l'ordre de Saouk. Le dernier scruta du regard les visages des frères.
- Aimes-tu beaucoup ton frère cadet? – demanda-t-il soudain à Sviatoslav.
- Oui ...
- Eh bien ...
Saouk pensa. Il se rappela un incident qui avait eu lieu douze ans plus tôt à Bichbalyk.
Baourtchin,  émir d’Ouïghour, chrétien par la foi, obéissant aux ordres de l'une des épouses d’Ouguédeï - Ogoul-Gaïmych, avait dû organiser dans les terres habitées par les ouïghours, un grand massacre des musulmans. Le chef des disciples du prophète Mahomet Seyfoutdin l’avait appris. Mais que pouvait-il faire? Seul un miracle aurait pu sauver les musulmans. Et par la volonté d'Allah le miracle était arrivé.
Baourtchin avait décidé d'aller à Karakorum pour entendre encore une fois la confirmation de la commande d’Ogoul-Gaymysh elle-même, mais à ce moment-là on avait nommé le grand khan Mengou. Seyfoutdin sachant la tolérance religieuse du nouveau souverain mongol, avait dépassé l’émir et avait obtenu à force des prières le Khan d'intercéder pour les musulmans.
Baourtchin était arrivé à peine à Karakorum, comme il avait été capturé et jeté dans un cachot. L’émir n’avait pas reconnu depuis longtemps son projet jusqu’à ce que Ogoul-Gaymysh ait avoué elle-même. Son destin avait été décidé.
Le khan Mengou avait condamné lui-même à mort Baourtchinu. Il avait ordonné de l’exécuter à Bichbalyk, qu'il avait récemment gouverné, à la vue de tous les peuples.
Oh-oh-oh! Saouk ne pouvait pas jusqu’à présent oublier ce qu'il avait vu. Seulement le mongol, guerrier courageux et impitoyable, pouvait arriver à cela.
Baourtchin, beau, mince, au teint sombre, avait été emmené sur le lieu d'exécution enchaîné. Le héraut cria aux gens la volonté du Khan Mengou:
- Exécuter l’émir d’Ouïghour Baourtchin pour l’intention criminelle d’égorger à Bichbalyk les  musulmans fidèles corps et âme au grands Khan Mengou. – C’est l’homme le plus proche à lui doit le faire l’égorgeant par le couteau. La personne qui a fait l’exécution prendra sa place.
Deux guerriers mirent Baourtchin sur l'échafaud où l'exécution devait avoir lieu. Et tout de suite, un jeune guerrier à moustache noire, au visage ressemblant à l’émir, sortit de la foule. Ce fut Ourkenjem, son frère cadet germain. Le héraut, qui avait crié la parole du Khan, lui avait donné le couteau. Les bourreaux avaient fait Baourtchin tomber sur l’échafaud, lui avaient attaché les mains et les pieds.
Ourkenjem comme pour égorger un mouton, s’était mis sur un genou à côté de son frère en regardant en attente le héraut. Le dernier hocha la tête. Lentement, tranquillement se penchant vers le visage de Baourtchin, Ourkenjem avait flanquer un coup de couteau sur la gorge. Puis il s’était levé, tout éclaboussé de sang, il regardait aux yeux écarquillés sans voir de nouveau le héraut. Le dernier ayant pris des mains des serviteurs un caftan rouge, symbolisant le pouvoir de l'émir, l’avait jeté sur les épaoules du tueur, et avait mis sur sa tête un borik garni de fourrure de martre.
Les gens habitués à la brutalité des mongols avaient vu le pareil pour première fois. La foule était silencieuse, choquée, et seulement quelques voix timides, incertaines avaient essayé de crier: « Que ta gloire grandisse, émir ! »
Le nouvel émir avait fait aux bourreaux le signe pour emporter le corps de son frère, et s’étant assis sur son amblier noir dont le harnachement fut entièrement décoré avec de l'argent, alla à la tête de ses noukers à la ville.
Oui, il était impossible d’oublier le pareil. Saouk semblait à ces moments-là éprouver de nouveau ce qu'il avait vu.
- Nous se connaissons. - dit-il à Sviatoslav. - Rappelles-toi comment nous nous sommes assis à le même dastarkhan quand Khan Sartak était encore en vie ? En mémoire de cela, je veux te donner la vie. Mais ton tort est dur, et je ne peux pas sans te punir. - Saouk tarda, regarda le visage de Sviatoslav .- Tu dois serrer le cou à tes mains ton frère cadet. Il sera en tous cas tué. Si tu fais ce que je t’ai dit, ma parole est forte, tu resteras en vie ...
Le vieux soldat baissa la tête et resta silencieux pour une longue période. Une larme trouble glissa sur son visage halé, taillé par ses ans.
- Soit, - dit-il calmement. – Ordonne à tes soldats de délier mes mains.
L’âme de Saouk exultait. Les oroussoutes n’avaient jamais vu le pareil. Qu’ils se soient  souvenus de cette journée pour toujours. Si cela aurait pu arriver autrement ? Qui pouvait se décider à donner sa vie pour la vie de l’autre personne qui était condamné en tous cas ? La peur pour soi-même plus chère que le sang proche. Même les Chingizids, gens  marqués par le doigt de Dieu lui-même, suivaient cette loi.
Saouk inventa la vengeance terrible pour Sviatoslav. Les gens ne lui auront jamais pardonné  le meurtre de son frère, et tous les ans que le Ciel lui donna, lui, un  guerrier fort jadis, aura vagué comme un proscrit parmi son peuple.
Pire que la mort ne pouvait être que la honte. Elle ne pouvait pas être lavé de rien : ni par actions, ni par mots. Donc, que Sviatoslav vive après avoir exécuter la condition, mais désormais le jour clair soit sa nuit sombre et chaque bruissement  le chasse comme une bête sauvage dans les profondeurs de la forêt, loin des gens, des routes et des sentiers. Un homme mort-vivant aura commencé à vaguer sur la terre des oroussoutes, jetant la peur dans ceux qui osaient juste penser à l’indocilité.
Les yeux de Saouk regardaient par le feu vindicatif.
- Laissez ses mains libre ! – dit-il aux noukers.
Les derniers exécutèrent son ordre à la hâte.
Tout de même, sans lever la tête, le vieux guerrier se tenait devant Saouk, frottant lentement ses mains qui étaient devenus bleus du lasso à cheveu.
- Eh bien ! – dit-il avec impatience.
Sviatoslav releva brusquement sa tête. Pour un instant, les yeux de deux vieillards – un oroussoute et un mongol – se rencontrèrent. Et soudain Sviatoslav se jeta en avant. Le caftan rouge de Saouk tombant de son cheval flasha dans l'air comme l'aile d'un oiseau.
Tout se passa si vite que personne ne put ni se mettre en mouvement, ni tirer son épée. Quand ils se jetèrent et déchirèrent enfin l’oroussoute de Saouk, tout fut fini. L’ épouvantable se passa. Le mongol était immobile sur la terre humide, tourmentée avec les sabots des chevaux à sa pomme d'Adam écrasé, froissé.
- Otez-vous du chemin ! – cria Kablan-noyon, poussant par la poitrine de son énorme étalon à Sviatoslav.
Fermant de peur les visages par les mains les noukers se rejetèrent en arrière. Le sabre mongol hurla furieusement, flasha aigrement dans les rayons du soleil du matin ...
***
Le Grand Khan de la Horde d'Or, Berke exultait. Les tumens de Nogaï, surmontant facilement la résistance de l'ennemi, mettaient plus en avant en de l'Azerbaïdjan. A quelques semaines Kablan-noyon vint à bout des oroussoutes– il brûla les villes récalcitrantes et versa leurs terres avec du sang. De la haute Ili Koutloune-Chaga désirée vint au quartier.
Qui aurait été heureux, sinon le Khan, quand de braves guerriers louaient son nom avec de nouvelles victoires?
Le khan ne devait pas connaître une mauvaise humeur, parce que toutes les joies lui appartenaient seulement par la volonté du ciel. Que le sang  ait coulé, que les esclaves aient pleuré sur des cendres ! Alors quoi? Le coeur du vrai mongol devait se réjouir à la vue du sang et des larmes!
Et des pertes n’étaient pas du tout importantes. Ce ne fut pas important que un grand nombre de ceux qui avaient remporté la victoire pour lui furent tués ! Pourquoi penser que quelque part dans le monde il y avait des gens qui pleuraient sur des morts ? Au lieu d’eux,  d'autres soldats, jeunes et forts, seront venus pour servir loyalement et fidèlement au Khan, et auront obéi à tout son ordre et son désir.
« Les morts seront oubliés, mais la victoire restera pendant des siècles » - ainsi disait le grand Genghis Khan, qui ne connaissait pas de peur et de doute. S’il avait été autrement, les Mongols ne seraient jamais devenu le peuple le plus puissant.
Berke avait soif de nouvelles victoires, et donc l’arrivée de Koutloune-Chagui lui plaisait, et le chagrinait. Le sentiment envers la jeune femme qui s’était allumé de force renouvelée luttait constamment avec le désir de l’envoyer immédiatement à l’ulus de son père avec une nouvelle armée pour l’aider dans la lutte contre Algouï.
Mais la prudence cette fois-là comme si laissa Koutloune-Chagou. Au moment où elle arriva à la Haute Ili avec l'armée, que Berké Khan lui avait donné, il était trop tard. Beaucoup de choses changèrent là pendant qu'elle se livrait à des plaisirs amoureux.
Algouï, prétentieux et chaud , qui s’était fait battre par Kaïdou,  ne pouvait pas l'accepter. Il rassembla une nouvelle armée et la lança sous le commandement de l'émir de Boukhara et de Samarkand Moussabek contre son ennemi.
Et encore une fois, la bataille eut lieu sur les rives de la rivière jaune Ili. Les rivaux se rencontrèrent sur la plaine légèrement vallonnée, rouge du soleil furieux. Le terrain comme si favorisait à la cavalerie de Kiptchak de Kaïdou, mais étant devenue diluée dans les combats récents, la dernière n’avait plus de l’ancien force sévère, et Koutloune-Chagou ne revenait pas toujours de Berke Khan avec l’aide.
Il fut trop tard de se retirer. Et espérant la volonté d'Allah, Kaïdou lança ses tumens à la rencontre de l’armée d’Algouï ...
La bataille fut courte mais chaude. Kaïdou eut à se sauver à toutes jambes avec l'armée restée. 
Et ici, dans le différend des descendants de Gengis Khan le cas intervint. L'un des jours les plus chauds Algouï mourut subitement d'une crise cardiaque.
La lutte féroce pour le pouvoir sur l’ulus de Djagataï éclata de plus. Les récents vainqueur n’avaient pas du temps à ce temps-là pour Kaïdou. Ayant rassemblé une armée et étant venu impitoyablement à bout des parents,  Moubarekchakh, fils de feu Erguéné- khatune se déclara le nouveau khan.
Et à ce temps, ayant obtenu l’aide longtemps attendue de Berké, Kaïdou renforca son armée et se mit à conquérir définitivement Semiretchyé.
La caravane de vie sans connaître des arrêts marchait en avant. Et de nouvelles voies, de nouvelles orientations étaient choisies par  le caravanebachy incompréhensible et mystérieux nommé le Sort.
Dans l'année du cochon, l’année des querelles et de la haine entre les descendants des fils de Gengis Khan, Essen-Tubé, né de Moutiguen, fils de Djagataï fut tué. Ses enfants - Barak, Maumoune, Bassar – furent élevés tout ce temps-là en Chine, chez Kubylaï-khan. Barak était le plus intelligent et audacieux parmi eux.
Le Grand Khan Kubylaï, étant malheureux que Moubarekchakh s’était emparé du trône d’Algouï  arbitrairement, sans son consentement,  ordonna à Barak d'aller à l’ulus de Djagataï et le gérer en ensemble avec le khan faux. Quand le messager de Kubylaï arriva au siège de Moubarekchakh et vit que le nouveau Khan y s’était fermement établi et aucune conversation concernant le gouvernement commun ne fut possible, il fit sagement, il cacha la vraie raison de son arrivée sans laisser ses sentiments, il demanda humblement à Moubarekchakh l’ancien aymak de son père, situé sur la rive de Seykhoune en gouvernement.
Le nouveau maître de l’ulus de Djagataï accéda gracieusement à la demande du parent. Barak étant arrivé à l’aymak, comme Kaïdou sage, se mit à rassembler autour de lui les gens fidèles, parents et proches.
Imperceptiblement, peu à peu il accumulait des forces, rangea les noyons influents à son parti. Et quand Moubarekchakh, agité par les actions de Barak partit en campagne contre lui, le dernier rencontra le Khan près de Khodjente et prit le dessus dans la lutte acharnée. Moubarekchakh fut capturé. Ayant été khan moins d'un an, il perdit le pouvoir et fut contraint de céder le trône à Barak.
Toutes les richesses, tout le pouvoir dans le quartier appartenaient à Barak. Comme les autres Chingizids, il n'allait les partager avec personne. Et donc il regardait sans peur et sans respect voulu son récent patron.
Koubylaï, observant attentivement tout ce que Barak faisait, décida de remettre à sa place le parent qui avait passé toutes les bornes et de lui rappeler à qui il était obligé à sa volée soudaine et rapide.
Le grand khan de Chine du Nord, qui comprenait également les parties de la Mongolie, pour réaliser son rêve le plus cher il lui était nécessaire de garder en soumission les terres appartenantes à l’ulus de Djagataï. Koubylaï espérait avec le temps répéter Genghis Khan le grand et recueillir toutes les terres conquises par les mongols, sous la seule main forte et puissante. C'était pourquoi il avait envoyé contre Barak un détachement de six mille de guerriers mongols sélectionnés.
Toutefois, le nouveau Khan n'avait pas peur du menace et lança à la rencontre avec l’armée de trente mille. Le détachement envoyé par Koubylaï ne prit pas l'appel et se retira dans leurs possessions. Koubylaï décida d’ajourner la vengeance. Les événements en Chine le firent se distraire pour une période des événements qui se passaient sur les frontières occidentales. Et Barak, heureux de son succès, détruit la ville de Khotan et tourna ses tumens à Maverannakhr.
Il voyait sa vie sereine, constituée seulement de succès et de joie. La Horde d'Or était la voisine la plus grande et la plus forte des plus proches voisins mais Berké Khan semblait se trouver tranquillement dans ses possessions et n'allait pas menacer à l’ulus de Djagataï. Ni Koubylai, ni Kulagou, occupés de leurs tâches, ne cherchaient pas à intervenir dans les affaires de Barak. Mais le calme était seulement externe.
Pendant que dans l’ulus il y avait une lutte pour le pouvoir, Kaïdou maîtrisa tout Sémiretchié, et atteint les rives de la rivière Talas,  tout contre les terres soumises à Barak. C’était déjà une menace. Enflammé par les victoires faciles, le nouveau Khan lança à la rencontre des tumens de Kaïdou.
Au milieu du mois de jeltoksan <Jeltoksan est le mois de décembre.> leurs armées se rencontrèrent sur les rives de la Talas. Kaïdou lui-même était malade, et la bataille fut commandée par un de ses fils. Le succès tourna son visage de lui. Ayant perdu un grand nombre de soldats, il dut battre en retraite. Mais Barak fut aussi incapable de continuer la poursuite de l'ennemi rompu. Soudain des vents violents glacées souflèrent, le froid survint, et ses tumens habitués aux hivers chauds et apaisants de Transoxiane et de Khorezm, furent forcés de quitter le Sémiretchié.
Barak s’en allait à son ulus en pleine confiance qu'il aura rencontré de nouveau Kaïdou en été et sera venu à bout du voisin dangereux. Mais ses plans manquèrent. La Horde d'Or, s’agitant que Barak devevait de chaque jour de plus en plus puissant, envoya armée à cinquante mille pour aider Kaïdou. Habitués aux conditions difficiles, sur les chevaux résistants, des alains et des kipchaks composant les principales forces de l’armée se mirent en campagnes sur les terres de l’ulus de Djagataï.  Berkenjar, le chef militaire expérimenté, frère du Khan de la Horde d'Or les commandait.
Nogaï termina presque la conquête de l'Azerbaïdjan. Les villes des oroussoutes couvertes de la neige, se cachaient dans leurs forêts et semblaient avoir refusé définitivement leurs pensées de montrer l’indocilité à la Horde. Mais pourtant, Berké ne put pas goûter la joie enivrante de la victoire.
Au moment où ses tumens se préparaient à la bataille avec Barak, l’épouse  moyenne du Khan mourut et il prit la jeune épouse Akjamal, une beauté aux yeux grands et beaux, comme au chameau. Elle était la fille de bay de la famille arguyn qui possédait d'innombrables troupeaux de chevaux, traînant dans les steppes de Kiptchak. Berké vivait dans l'attente de bonnes nouvelles.
Mais le malheur tournait déjà au-dessus de sa tête, et le khan de la Horde d'Or ne savait pas qu'il était très proche.
***
Kolomonu n’avait que dix ans quand il avait entendu parler des Mongols. Il vivait alors dans le pays des Arméniens, où son père, un célèbre maître romey, construisait l'un des monastères.
Les rumeurs effrayantes égaraient dans les villes et les villages. Aux marchés les gens aux yeux exorbités ouvrant la bouche d'étonnement écoutaient des contes des cavaliers sauvages galopant à chevaux à courtes crinières du côté où le soleil se levait.
Les rumeurs furent rapides et vagues comme si elles furent apportées par le vent. Les gens en furent étonnés mais  personne ne croyait que des guerriers terribles seront venus un jour à leurs terres, disséquées par des gorges profondes et des vallées.
Le père de Kolomon construisait encore le monastère, et le garçon  était près de lui toute la journée. Il était fasciné d’un jeu génial de couleurs que son père peignait des murs, et il pouvait regarder depuis longtemps des maçons travailler intelligemment et habilement. Le père enseignait le fils l’harmonie des lignes et ouvrait au garçon tout ce qu'il voulait savoir.
Mais un jour des mongols mystérieux apparurent dans les contreforts du Caucase. Et les rumeurs ne furent plus des rumeurs, mais elle devinrent une vérité terrible.
Les tumens mongols guidés par Soubédeï et Djébé-noyon passèrent le Khorezm et vinrent au nord de l'Iran. L’un après l'autre, les villes Khar, Koum, Zendjan, Kazvin  brûlaient. Effrayés par la cruauté des conquérants, les habitants de Khamadan avaient payé un énorme tribut aux Mongols.
Ayant hiverné près de la ville de Rey, où il y avait assez de nourriture pour la cavalerie, les mongols empiétèrent à l'arrivée du printemps en Azerbaïdjan. Ici, ils rencontrèrent peu de résistance et tournèrent leurs chevaux en Géorgie. Les géorgiens et les arméniens mirent en place contre les nouveaux arrivants leur armée combinée de vingt mille. Le roi de Géorgie Lacha et l’atâbeg Ivane le commandaient.
La bataille féroce eut lieu près de la ville d'Ani. Et là les Mongols recoururent à leur moyen insidieux préféré. Djébé avec le détachement de cinq mille se cacha en embuscade, et Soubédeï prit l’attaque principale. L’issue de la bataille semblait être résolue - les mongols fuirent. Et c'était seulement quand les ordres militaires de géorgiens et arméniens furent violés, les coureurs de Soubédeï se tournèrent de nouveau vers eux, et le détachement de Djébé frappa en arrière.
Après avoir subi de lourdes pertes, Lacha et Ivané furent forcés de battre en retraite. Mais ni Géorgiens ni Arméniens ne furent brisés.
Le dieu de guerre Souldé ne se détourna pas encore des mongols, mais le malheur errait quelque part pas loin. Et alors Soubédeï sage, comme s’il le pressentait, ordonna de tourner au nord ses troupes chargées de proie riche.
Ayant détruit Chémakhou, les tumens mongols s’arrêtèrent dans la ville de Derbent. La forteresse imprenable construite sur la montagne leur barrait le chemin dans les steppes de Kiptchak. Derbent qui avait été érigée dans le cinquième siècle, pendant le règne de Sasanides, appartenait à ce temps-là aux Chirvan-chakhs. La forteresse fut bien fortifiée, et non sans raison elle s’appelait la «porte de fer».  Personne ne pouvait la passer ni au sud ni au nord.
Les mongols pressés de l’arrière par les détachements des géorgiens et arméniens, furent piégés.
Et puis ils envoyèrent leur ambassadeur aux dirigeants de Derbent. Soubéde  et Djébé demandaient à propos de l'amitié et de la paix, et proposaient un payement riche pour le droit de passer par la porte de fer.
Les habitants de Derbent hésitèrent. Dix personnes les plus notables se rendirent aux mongols d'entamer des négociations. Par ordre de Soubédeï ils furent capturés, et l'un d'eux fut sabré devant les autres.
On ordonna aux survivants de montrer une solution de contournement. Sinon, la mort leur attendait tous.
Sur les pentes de la montagne, sur des chemins à peine perceptibles, en évitant une défaite complète, les tumens mongols sortirent aux terres du Caucase du Nord. Le chemin des troupes de Soubédeï et Djébé fut long et sanglant, avant qu’ils revinrent à leurs steppes mongoles indigènes, sur les rives de l'Onon et Kerulen ...
L’invasion ne toucha pas Kolomon jeune. Leur famille se cacha derrière des murs épais de la ville d’Ani, que les mongols ne réussirent pas à prendre. Mais il peu d'années plus tard, et de nouveau, il devint témoin des événements terribles, le sang coulait de nouveau et le soleil devenait noir de la fumée des incendies.
A cette époque-là Kolomon eut dix-huit ans. Cette fois-là, le maleur ne l’épargna pas. Les habitans de Khorezm saisirent son père et le fit esclave, sa mère mourut.
Kolomon resta seul, mais il connaissait déjà les secrets de maîtrise et savait construire. Ainsi que son père, il construirait des monastères et des églises.
Il fut agité sur les frontières des terres des géorgiens et des arméniens. Des repos courts alternaient des luttes chaudes, et le rapprochement d’une grosse tempête se sentait de plus en plus fortement. Les gens vivaient en peur constante, l'ombre du malheur proche ouvrit déjà ses ailes noires sur les montagnes du Caucase.
Bientôt, après le retour de Soubédeï et de Djébé des steppes de Kiptchak Genghis Khan le Grand âgé de soixante-douze ans mourut. Sentant que ses jours furent comptés, un an avant sa mort l’homme qui avait fait trembler tout l'univers exprima sa volonté de faire son héritier son troisième fils Uoguédeï.
Dans l'année du cheval (1235) le nouveau khan mongol réunit tous les descendants de Gengis Khan au grand kouroultay.
On décida de poursuivre l’affaire de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers et de lancer des tumens mongols intrépides sur les terres des oroussoutes et en Europe de l'Est. Les forces principales furent sous le commandement de Batu Khan. L’autre branche de l'armée mongole fut dirigé par Jourmagoun et devait de nouveau conquérir le Caucase.
Par la décision du kouroultay Batu fut confirmé en position de lachkarkachi, chef de toute l'armée. Jourmagoun devint lachkarkachi-tama. Il devait après la campagne rester pour toujours dans les terres conquises. Donc, les guerriers qui allaient avec lui prirent leurs familles avec eux. Un énorme convoi de charrettes et de chameaux chargés marchait derrière l’armée de Joumagoun. 
Sous son commandement il y avait quarante mille cavaliers - quatre tumens. Altynaï-Begime, épouse cadette de Gengis Khan se mit en campagne avec Joumagoun. 
Grand Khan Ouguédeï avertit lachkarkachi-tama: « Tu nous envoie toujours l’or propre jaune, soie, brodée de motifs d'or, perles de lune et coraux rouges, des chevaux aux longs cous, nars bruns, chameaux à laine épaisse de khatchidetsk et ânes à charger et ânes capables de porter bagage léger ».
En année suivante, en année du singe, Jourmagoun accompagné par une grande caravane, avec les femmes et les enfants, atteignit le Caucase. 
Près d’Atrpatakan il écrasa l'armée de Djalal ad-din. Le chef des habitants de Khoresm fut tué. 
Jourmagoun eut besoin de six longues années pour conquérir enfin le Caucase. Les Géorgiens, les Arméniens, les Azéris, les Alains, les Ossètes, les Tcherkesses résistauebt farouchement à la nouvelle invasion. Chaque ville devint  forteresse et ne soumit pendant une longue période aux Mongols. 
Après une de ces batailles la vie de Kolomon changea radicalement. Il eut vingt-trois ans, quand le lasso à cheveu l’arracha de la selle. 
Selon la loi, établi encore par Genghis Khan, tous les prisonniers furent partagés entre ses descendants. Mengou-Temir eut Kolomon , et son chemin traversa la Horde d'Or. Le Caucase du Nord, selon la volonté de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers, appartenait désormais à la Horde d'Or. 
Les mongols tournèrent leurs chevaux en Asie Mineure. Dans l'une des batailles Jourmagoun fut blessé, perdit son audience et mourut peu de temps plus tard. Le nouveau lachkarkachi-tama à la demande de Karakorum devint Baïjou. Il ne cédait pas en sa fermeté et et sa brutalité à son prédécesseur. Les tumens soumis à sa volonté se mirent en campagne sur les seldjouks du  Sultanat Roum. 
Emir Keï Khosrov II, avec le roi des Arméniens de Kilikie réunit une énorme armée de deux cent mille mercenaires composée de grecs, arabes, francs, arméniens et kurdes. Les opposants se rencontrèrent entre les villes de Karin et Erznka. Trente mille cavaliers mongols semblaient faire une chose incroyable : l’armée de l'émir fut cassé et le Sultanat de Roum cessa d'exister. Son capital la ville florissante de Kséria, située sur l'ancienne route des caravanes, fut pillée et détruite. 
Le tsar de Kilikie Guétoum I, qui avait vu ses propres yeux, en souhaitant de sauver son peuple, se rendit volontairement aux mongols, donna une forte rançon et promit à Baïjou au premier appel de l’aider avec l’armée. 
Dans l'année du cochon (1256), Koulagou, le troisième fils de Tuli, devint dirigeant du Caucase et de l'Iran, du troisième plus grand ulus du royaume de Chingiz. 
Bientôt les tristes nouvelles vinrent : dans les steppes mongoles lointaines Mengou Khan mourut. Les préceptes que Gengis Khan avait donné, disaientà Koulagou d’aller immédiatement à Karakorum pour assister aux funérailles. Il le fit exactement. Il mit Kit-Bougui-noyon à la tête de ses troupes en son absence. 
Mamelouk Koutouz, qui dirigeait l'armée égyptienne, considéra ce moment-là  favorable pour lui et écrasa l'armée de Kit-Bougui dans le territoire de la ville d’Ain Joumite. 
Il ne réussit pas à goûter jusqu’au bout la joie de sa victoire. Après son retour en Egypte, il fut poignardé par Beybars, son ancien esclave de Kiptchak, qui s’était déclaré sultan. 
Le Khan de la Horde d'Or Berké cherchait l’amitié avec le nouveau sultan. Beybars était musulman, sévait contre des infidèles, et en plus, et c'était la chose principale il fut ennemi de Koulagou. 
Le gouvernement de Koulagou fut cruel. Il mena des guerres sans fin et toute leur gravité reposa sur les épaoules des peuples conquis. Le tribut excessif, la participation dans ses campagnes suscitaient un mécontentement constant et fréquentes manifestations contre les mongols. Il devait constamment envoyer ses troupes contre des rebelles. Sur les frontières du nouvel ulus il fut agité : Beybars attendait un bon moment pour attaquer. 
Il fut à ce moment-là Berké, annonçant à tous que selon le testament de Gengis Khan, le Caucase devait appartenir à la Horde d'Or, ordonna à Nogaï d’entrer avec l’armée de  vingt mille dans les terres  de l'Azerbaïdjan. 
Koubylaï, khan de la Chine du Nord, sachant que son frère était en difficulté, envoya pour aider Koulagou trente mille soldats. 
D’où Kolomon, Koundouze et Salimguirey pouvaient-ils savoir tout cela ? Leurs chevaux les portaient vers l'Azerbaïdjan, et ils étaient fermement convaincus qu’ils s’en allaient de la Horde d’Or odieuse de plus en plus loin. Il semblait que bientôt les terres auront commencé où où Berke Khan n’aura pas pu les trouver. Comment pouvaient-ils savoir ... 
*** 
Koulagou Ilkhan, qui possédait le Caucase, l'Iran, l'Irak et la Syrie avait vu beaucoup de belles villes, mais il ne voulut jamais s'installer au moins dans l'une d'eux. Il était un Mongol partout. En hiver, il migrait avec tous à la steppe la plus proche, en été, il montait dans des vallées en fleur de montagne et en choisissant  un endroit aimé sur la rive d’une rivière, il ordonnait d’installer des tentes de son principal quartier. 
Parmi tous les descendants de Gengis Khan, il seul suivait strictement tous les préceptes de son grand-père. Et aucun des descendants de Koulagou, possédant l’Iran, n’osa briser les coutumes mongoles. Même seulement les femmes aînées des dirigeants avaient le droit de porter le nom « khatoune » , et les enfants nés d’elles héritaient le pouvoir. A partir de Genghis Khan toute sa descendance prenait les premières épouses des familles des tatars, konourats, naimans, kereys et oirats. Les enfants nés de ces mariages différaient de la vivacité d'esprit, de courage. De la femme de Gengis Khan de la famille des konourats Djoutchi, Djagataï, Ouguédeï, Touli étaient nés. Le sang de ces familles coulait aussi dans les veines de Ordou, Batu Khan, Mengou, Koulagou, Koubylaï, Arik-Bougui, Mengou-Temir. 
La sœur de Bouk-Témir, noyon de Naiman – Erguéné-khatoune était la fille bien-aimée de Djagataï. Après la mort de son mari Kara-Koulagou elle gouverna l’ulus depuis longtemps. 
*** 
Au début de l'été, de l’année de la souris (1264) Koulagou ordonna de mettre les tentes de la Horde près de la ville de Tebriz, où il y avait beaucoup de  ressorts propres et froids. 
Le temps difficile vint pour l’ilkhan. Des deux côtés, comme deux mains fortes, Beybars et Berke Khan tendaient à sa gorge. Les deux vivaient du même rêve, de finir le plus possible avec Koulagou. Il fut aussi agité dans les terres serviles. Le mécontentement du peuple s’étendait, et la lueur de rébellions s’agitait de plus en plus souvent sur les murs de la yourte du Khan. 
Koulagou n’eut pas froid aux yeux. Il combattait pour le pouvoir toute sa vie. Il apprit que rien et personne n’aura pu sérieusement secouer le khanat jusqu'à ce qu’il ait eu un bâton solide dans les mains, c’était-à-dire, l’armée solide et dévouée. Il devait seulement savoir le diriger. Les événements récents montrèrent que l’ilhan n'oublia pas comment il fallut l’utiliser. 
L’ilkhan se sentait mal à son aise. La maladie s’installa dans son corps plus d'un an plus tôt, mais il essayait de ne pas lui succomber et de ne pas aller au lit, de ne pas se retirer.  
Au début du printemps Koulagou visita l'armée, qui se préparait à rencontrer Nogaï qui s’approchait du Caucase du Nord. Il y avait là surtout les soldats, que Koubylaï lui avait envoyés. Il donna son armée sous la direction du frère cadet Togouz-Khatune. Ils résistaient à Beybars. 
Le lachkarkachi des troupes de la Horde d'Or Nogaï vint sur les terres de l'Azerbaïdjan pas par le chemin qu’une fois Soubédeï et Djébé étaient venu. Nogaï mena ses tumens rapides à Derbent passant la côte du nord de la mer Khozarskoye. 
Koulagou n’attendait pas que le  lachkarkachi de la Horde d'Or s’y décida. Mais une fois les Portes de Fer faillirent devenu place de mort de l'armée mongole, pressée par le roi géorgien. 
Mais Nogaï fit la même chose. Pendant les froids d’hiver il fit passer ses guerriers la rivière en glace Derbent à travers la gorge de Chirvan et écrasa les premiers détachements, pas encore très importants de l’ilkhan. 
Les actions de Nogaï alertèrent Koulagou – seulement un guerrier expérimenté et audacieux pouvait le faire, et donc il lança à sa rencontre une grande armée. 
Mais Nogaï ayant maîtrisé Derbent, ne fut pressé de se mêler au combat. Il était difficile de deviner ce qui le retenait. L’ilhan décida que le lachkarkachi attendait des renforts de la Horde d'Or, et commit une nouvelle erreur. Il envoya à l'aide de son fils une partie de guerriers - les Géorgiens et les Arméniens qui furent habitués de combattre dans les montagnes et savaient le faire. Et alors Nogaï comme s'il s'attendait à ce moment, lança ses tumens à la rencontre de l’armée de Koulagou. Ses soldats pendant un long séjour à Derbent furent enseignés de se combattre à pied et d’attaquer les remparts de la ville, c’était pourquoi  Nogaï cassa facilement la résistance des petites forteresses de rencontre. 
Il fut dur à l’ilkhan d’avouer qu’il eut tort, en supposant que Nogaï n’ait pas osé sans des troupes supplémentaires aller en avant. Il se dirigea avec hâte vers l'ennemi, mais il fut trop tard. Les tumens rapides du lachkarkachi atteignirent déjà les plaines de piémont de Chirvan, et cela signifiait que la cavalerie de Nogaï prit de nouveau le dessus de l’armée de Koulagou, composée principalement de soldats à pied. 
Malgré sa vaste expérience, Koulagou perdit la première bataille, et seulement les troupes qui vinrent opportun pour l’aider le sauvèrent de la destruction totale. 
Etant fatigué et en colère l’ilkhan retourna à son siège. Pour la première fois, il subit une telle défaite, et pour la première fois les pensées amères vinrent qu'il n’avait pas d’armée ainsi forte qu’elle avait été. Auparavant, elle s’était composée de peuples nomades: mongols, kiptchaks, turkmènes-seldjouks et d'autres tribus des rives de Djeykhoun. Il avait pu compter sur eux. Mais les peuples conquis n’auront jamais pu devenir une base sûre du pouvoir.  
Koulagou sentit l'anxiété le saisir pour la journée de demain. Il triait mentalement tous les noyons. Parmi eux, il ne trouva personne qui fut égal selon le talent à Soubédeï ou Djébé, qui lui avaient enseigné jadis de conquérir des terres et des peuples. 
Il y avait Saridja, Buralgui, Zagan ... Mais les  noyons qui avaient été chez Gengis Khan ou Ouguédeï les avaient dépassé de loin. Les derniers pouvaient détruire les montagnes et transformer les pierres en poussière. Jourmagoun mourut, et Bayjou ne fut plus. 
Noyon Bayjou ... Sa propre langue l’avait tué. Une fois il avait conduit ses tumens sur Bagdad, puis il avait fait trembler tout l'Iran. Il l'avait fait par les mains des Géorgiens et des Arméniens, mais il voulait lui prendre toute la gloire, tout le succès. 
Cela blessa l'honneur de Koulagou et de tous les Genghisides. 
L’ilhan avait essayé de mettre le Noyon à sa place, mais tout fut en vain. Et puis les mots de Bayjou étaient venus à Koulagou concernant ce que s'il voulait, toute l'armée l’aura suivi, et il ne sera rien resté de la Horde de l’ilkhan. La patience était venue à sa fin. Koulagou avait ordonné de tuer le Noyon. 
Seulement maintenant soudain une idée attardée s’insinua que Bayjou avait pu dire rien. Pouvait-être des jaloux l’avaient calomnié ? Mais il n'y avait pas le temps de réfléchir, parce que les soldats aimaient vraiment Bayjou, il était lachkarkachi-tama et il savait pas sa générosité gagner les cœurs de ses noyons subordonnés. Le châtiment eut lieu.
Il avait beaucoup de besoin de Bayjou à ce moment-là, pendant cette période dure lorsque Nogaï pouvait apparaître un jour près des murs de Chemakhi, et cela aurait signifié que la plupart du Caucase aurait été désormais dans ses mains, et personne n’aurait pu prévoir s’il aurait été possible de le rendre. 
Les troupes de quarante mille soldats qui étaient jadis venus des rives de Kerulen amincirent dans les campagnes et batailles. Beaucoup de mongols se marièrent des femmes de la région et commencèrent à vivre selons les traditions locales. 
Khan Koubylaï donna trois tumens en aide, mais combien parmi eux y avait-il de vrais mongols ? Oui, et ceux qui étaient venus, il avait dû partager, ayant envoyer certains contre Nogaï, et certains contre Beybars. 
La maladie se faisait  sentir plus en plus , et Koulagou pensait déjà qui aurait pu le remplacer à la tête des troupes pour résister à Nogaï. 
Il passait en revue ses noyons pendant de longues nuits blanches en pesant et comparant les mérites de chacun d’eux. Le chef devait être expérimenté, ruse, capable d'agir rapidement et avec assurance, malgré les circonstances. Comment il avait besoin de Bayjou à ce moment-là... 
Kulagou se rappela soudain de son fils, tyomnik Adak. Mais il mit en doute : il pouvait être brûlé par la soif de vengeance pour son père exécuté, il pouvait attendre un bon moment où il aura pu rendre avec usure  à l’ilkhan? Et immédiatement Koulagou se calma parce qu’il  savait qu’un avancement rapide éteindait toute incendie dans l’âme de l’homme, qui rêvait de la gloire et l'honneur. Les descendants de Gengis Khan savaient trouver les places les plus vulnérables des gens, ils savaient transformer des ennemis d'hier en des amis les plus fidèles et les plus sûrs. 
Togouze-khatune, la femme la plus aimée de Koulagou, entra dans la tente. L’ilkhan admirait involontairement sa démarche légère, son visage basané frais. Quand son père Toulli avait pris Togouze-khatune comme la femme cadette, il n’avait que treize ans. Depuis lors, trente ans passèrent, mais Togouze-khatune ne perdit pas sa beauté et de charme. 
S’étant approchée de l’Ilkhan, elle s'agenouilla à ses pieds et regarda avec anxiété son visage: 
- Grand Khan, vous vous sentez mal? 
Koulagou passa fatiguement la main sur son visage. Récemment, la maladie lui rappelait d’elle-même vraiment de plus en plus souvent. Tous les matins, la tête lui tournait et la faiblesse méchante embrassait tout son corps. Il regarda gentiment  Togouze-khatune et sourit sans joie: 
- Je crois que les forces ne me reviendront déjà jamais ... 
Togouze-khatune, regardait l’ilkhan avec anxiété sans détacher les yeux.
- Si je pouvais prendre ta maladie, je n’hésiterais pas, je le ferais ... 
Koulagou croyait à cette femme. Elle ne lui mentit jamais. Ils divisèrent toujours en deux toutes les difficultés et les épreuves.
- Tu ne dois pas avoir du mal ... - dit calmement l’ilkhan. Dis mieux ce qu’on entend de  nouveau dans la Horde? 
- Le temps est toujours gracieux pour nous, - dit Togouze-Khatoune. - Tout reste le même. Le détachement de tes guerriers arrêta des kiptchaks dans les montagnes, qui avaient fui de la Horde d'Or. Ils disent que parmi eux il y a romey, célèbre maître. Il sait construire des palais et des temples. Et sa femme ... 
- Qui le dit ? Lui-même ? 
- Non.Il y a les gens qui le connaissent. 
- Pourquoi se sont-ils enfuis du Khan Berké ? 
- Il est facile à comprendre le romey - il s’ennuie de sa terre natale, ainsi que la femme. L’amour peut mener au bout du monde. Demande-toi-même aux kiptchaks ... 
- Bien. Je vais à eux. 
Togouze-Khatoune sourit sournoisement. 
- Le Grand Khan devient vieux ... Il n'a rien demandé de la femme ... 
- Ces temps sont finis. - en fronçant les sourcils, dit Koulagou. 
L’Ilhan était toujours réservé et brève en conversation, mais aujourd'hui, en regardant son visage, Togouze-khatoune vit ses yeux profondément enfoncés, ses joues creuses et elle se rendit compte que Koulagou était vraiment très malade et qu’il était douteux que les plaisirs de la terre l'intéressaient. Elle plaignit son maître de tout cœur. 
Koulagou jeta sur ses épaoules son caftan et sortit de la tente. 
Les prisonniers se tenaient dans un groupe compact, et lorsque l’Ilkhan posa le pied sur le tapis aux couleurs éclatantes étendu  près de l'entrée les noukers qui les gardaient, fit les  prisonniers tomber à genoux par coups avec leurs fourreaux de sabre. Bien que Koulagou n’ait rien demandé à Togouze-khatoune de la femme, il la vit la première comme un cygne blanc dans la volée d'oies grises. L’Ilkhan regarda indifféremment tous les visages et il prêta immédiatement attention au romey. Le romey avait les épaoules larges musculaires, le visage mince, bienqu’il ait été vêtu, comme tous les prisonniers, dans les vêtements de Kiptchak. 
Tout à coup Koulagou sentit un accès de rage. Toute sa vie, il détestait les gens qui fuiaient de leurs khans. Il ne pouvait jamais croire à telles personne en rien. Ils trahirent son ancien maître, donc, ils auront renoncé avec la même facilité de leur nouveau maître. Les fugitifs, selon Ilhan, ne devaient pas marcher sur la terre. Et il n’était pas important ce qui les avait fait quitter son Khan: le destin lourd, la nostalgie de sa terre natale ou quelque chose d’autre. 
Koulagou détestait Berké, mais pourtant le dernier était Khan. Et qu’est-ce qui aurait pu plus terrible et indigne que la trahison de son maître ? Qui pouvait être sûr que demain le fugitif n’aura pas gardé une rancune à celui qui lui avait donné refuge et protection, et qu’il n’aura pas enfoncé le poignard dans sa poitrine? Les prisonniers étaient obligés de mourir. Tous sans exception. Gengis Khan légua ainsi. 
Plus fortement la maladie tourmentait Koulagou, plus sombre et intolérant envers les autres il devenait. Maintenant, il ordonnait de tuer plus souvent que d'habitude. Il semblait que tuant les autres, l’Ilkhan s'étendait ses propres jours. Aucun Chingizid connaissant de sa mort imminente, ne voulait faire du bien à personne qui restait encore sur la terre ou demander pardon à Dieu, en qui il croyait en sa vie. Et la même chose se passa avec l’Ilkhan. En tuant les autres, il semblait aspirer à payer son indépendance à sa propre mort qui se trouvait au chevet. 
Koulagou regarda de nouveau la femme. Ses tresses noires, étonnamment longues tombèrent sur la terre piétinée et ressemblaient à rubans de soie brillants. L’ilkhan ne vit jamais de telles tresses, même aux femmes de Perse, célèbres par leur beauté. 
Pour la première fois depuis plusieurs jours de sa maladie soudainement une pensée voluptueuse vint : « Si je roulerai ces tresses sur la main !.. » 
Surpris, Koulagou cligna même les yeux. Quelque chose remua dans son âme, et sans donner aucun ordre comment agir avec les détenus plus loin, il se retourna et se dirigea vers les tentes, où il décidait en général des affaires de sa Horde soumise. 
Le nouker, qui se trouvait à l'entrée, ouvrit devant l’Ilkhan la porte sculptée,  décorée avec  ivoire. Koulagou passa rapidement trois tentes unies et se mit sur l'estrade de moquette. 
Mais en regardant son vizir El-Eltébir, il commanda : 
- Appelez ici Adak-noyon. 
Nouker , debout au passage de la troisième tente à la deuxième tente, cria: 
- Laisser entrer Adak-noyon! 
Les voix des Gardes transmettaient l’ordre de l’Ilkhan : 
- Que Adak-noyon entre ... 
Adak était un vrai mongol, de petite taille, aux épaoules presque carrées, ayant une barbe rare, qui ne commença qu’à pousser sur son visage immobile plat. Dans l'armée de Koulagou il dirigeait la mille. 
L’appel à l’ilkhan lui fit peur. 
Trois ans passèrent quand Koulagou avait ordonné d’exécuter son père - Bayjou. Cependant, le jeune Noyon ne se sentait pas du tout coupable. Il servait honnêtement et fidèlement, comme le mongol devait le faire, comme son père l’avait enseigné. Et, tout récemment, dans l'une des batailles quand les guerriers avaient hésité et furent prêts à prendre la fuite, il avait réussi à les inspirer, à leur redonner l'espoir de gagner. Après ce cas, l’Ilhan, qui l’avait tout vu de ses propres yeux, avait présenté au noyon un poignard à manche d'or. 
Pourtant, il était difficile de deviner ce qu'il pensait Koulagou. En effet, récemment, il avait été dans l'amitié avec son père, mais cela ne lui avait pas empêché d'ordonner de l’exécuter. L’âme de l’Ilkhan était comme un trou de renard. Il y avait beaucoup de circonvolutions, et personne ne pouvait dire où sa pensée allait tourner. 
S’étant approché rapidement de l'estrade sur laquelle Koulagou était assis, Adak tomba à un genou, mettant sa main sur sa poitrine et baissa la tête: 
- Grand Khan, je suis arrivé sur votre ordre... 
Koulagou fut silencieux, examinant le jeune noyon. La tête du dernier était toujours baissée, et son cou court bronzé s’ouvrirait, comme s’il le tendit délibérément pour qu’il ait été commodément de frapper par le sabre.  
En position d’attente le vizir El-Eltebir et le scribe avec un gros livre ouvert dans ses mains, se figèrent de chaque côté de Koulagou. 
En fin l’Ilkhan brisa le silence: 
- Adak-noyon, as-tu une dent contre nous? 
- Non, Grand Khan ... 
Koulagou secoua pensivement la tête: 
- Il doit en être ainsi. Sur cette terre il y a toujours beaucoup de gens qui ne savent pas porter leur tête sur leurs épaoules. Qui a besoin de tels hommes ? L'un d'eux était ton père - Bayjou ... 
Adak était silencieux, sans comprendre où l’Ilkhan voulait dire. Mais le dernier soupira et continua : 
- Tu ne sembles pas le même que ton père. Dans la bataille dernière tu as montré ton courage et que tu nous appartiens corps et âme. Pour une telle dévotion ... 
Soudainement Koulagou se tut. Ses pieds commencèrent à briller de feu, comme s'il les mirent dans un réchaud, sur la braise. C’était un accès régulier de maladie. Elle venait toujours ainsi. L’ilkhan savait que vers midi la chaleur sera monté des pieds, pour couvrir tout le corps, l'esprit et la conscience seront devenus dérangés. Il se contrôlait avec difficulté. Le temps pour les affaires était encore, et c’était pourquoi Koulagou continué son discours : 
- Pour un tel dévouement j'ai décidé de te nommer chef du tumen. A partir de maintenant, tu es responsable de dix mille guerriers courageux. -  L’ilkhan tourna la tête tour à tour vers le vizir et le scribe. - J'ordonne de l’écrire. 
Les yeux d’Adak-noyon brillèrent. Il tira son épée de son fourreau et sans se lever des genoux il embrassa la lame: 
- Par quels mots puis-je vous remercier, oh grand khan! Je vous jure que je vais vous servir toujours avec honnêteté et dévouement ! .. 
Koulagou regarda attentivement le jeune noyon. Non, il ne se trompa pas. Le dernier allait servir vraiment fidèlement. Qu'est-ce que cela signifiait pour un vrai mongol la mort de son père, si on te donnait sous commandement un tumen? Après tout, la vie sera devenue tout à fait différente qu'auparavant. C’était l’honneur et la gloire, c'était un sentiment doux de pouvoir sur les gens, qu’il était impossible de comparer à rien. 
Les joues d’Adak-noyon s'empourpraient de bonheur. 
Koulagou leva la main. 
- Eh bien, - dit-il. - Maintenant, l'émir Adak-noyon, écoute notre deuxième ordre. Tu prendras le tumen de guerriers de mongols et de kipchaks, et iras à la rencontre de Nogaï. Ayant rassamblé toutes nos troupes, tu vas l’attendre près de Chemakhi et tu dois faire le fuir du champ de bataille. 
Adak regarda hardiment en face l’Ilkhan : 
- Je vais exécuter votre ordre, mais j'ai une demande. 
- Dis. 
- Permettez-moi de prendre au lieu des guerriers de Kiptchak les guerriers locaux. 
L’Ilkhan fronça les sourcils :
- Pourquoi? 
- Les kipchaks sont musulmans. Je les ai vus lors de la prise de Bagdad et dans des batailles avec Beybars. Ils perdent courage et se battrent sans diligence nécessaire. Presque toute l’armée de Nogaï se compose de musulmans ... 
- Je te comprends, - dit Koulagou. – Faisons comme tu veux. Maintenant, va. Que le dieu de la guerre Souldé ne te quitte jamais. 
Adak accompagné par les noukers sortirent de la tente, et Koulagou resta encore depuis longtemps en méditation, écoutant comment la chaleur montait lentement et inexorablement sur les jambes des pieds brûlants de plus en plus haut. 
Le temps était compté. Et il avait tout peu de temps jusqu’au moment où la chaleur aura saisi tout son corps et l'esprit aura commencé à se troubler. L’ilkhan regarda El-Eltebir. 
- Amenez les fugitifs ici. 
*** 
La tente était spacieuse et les captifs, poussiéreux, dans des vêtements en lambeaux, leurs mains liées par lassos de crin, furent mis près de l’entrée. De tous côtés, ils étaient entourés par les noukers silencieux et sévères avec des épées nues. 
Seulement Koundouze avait les mains libres. Elle entra dans la tente, en tenant dans les mains ses tresses fabuleuses. Et l’Ilkhan lui-même, et les noyons réunis ici ne pouvaient détacher ses yeux de la jeune fille. 
Au cours des pérégrinations Koundouze devint mince, son visage devint sombre, mais même cela ne pouvait pas cacher sa beauté naturelle incroyable. 
Togouze-khatune sortit légèrement de l’entrée de côté, fermée par un rideau de soie et s'effaça. Ses yeux attentifs étudiaient le visage de Koulagou et alors, le visage de la jeune femme. Pour un instant, une étincelle de jalousie brilla dans ses yeux, mais tout de suite elle  s'éteignit. Un doux sourire toucha ses lèvres belles et pleines. à cette fugitive, avant de la prise votre décision de son sort. Si vous êtes d’accord, je vais prendre la fille chez moi ... 
Koulagou sourit. Togouze-khatoune médita quelque chose, et il n’avait aucune raison de lui refuser. 
- Que ce soit comme tu le souhaites ... 
- Allons, - dit Togouze-khatoune à Koundouze et prit sa main. 
La jeune fille ne bougea pas, en regardant Kolomon dans le désespoir. 
Le dernier hocha légèrement la tête. 
- Suis-moi - impérieusement ordonna Togouze-Khatoune, et une impatience fut entendue dans sa voix. 
- Va, - murmura Salimguirey. – Ce qui doit se passer se passera ... 
Dès le début, quand leur vie libre fut finie et ils se heurtèrent contre l’embuscade et se trouvèrent dans les mains des mongols, les fugitifs convinrent à obéir à tout à Salimguirey. 
Tenant ses tresses lourdes par les mains, Koundouze suivit consciencieusement Togouze-khatoune. 
Dans la tente il y avait un silence effrayant, et la lumière passant à travers le trou dans le toit en forme de dôme, devint soudain lourd et terne. 
L’ilkhan regarda Salimguirey, en devinant en lui le chef. 
- Parle-moi. Qui es-tu? D’où es-tu ? 
Salimguirey baissa respectueusement la tête. 
- J’ai été sotnik de la Horde d'Or, - dit-il calmement. - Je suis de la famille de kéreys. Après avoir appris que le chef de notre famille Saidja vous sert, oh, grand khan, je voulais devenir son guerrier. 
Koulagou comme s’il approuvait l’entendu, hocha la tête. 
- Et cet homme, - Salimguirey hocha la tête à Kolomon, est romey. Il est un maître inégalé, constructeur. Lorsque Jourmagoun-noyon a capturé la ville de Gyandjou, il a été captivé, puis il a été donné à Mengou-Temir et on l’a envoyé comme esclave dans les terres de de la Horde d'Or. Quel esclave ne rêve pas de devenir libre? Il s'est enfuit Les gens disent que l'église, qu'il a construit à Ganja, n’est pas toujours finie ... 
L’ilkhan ragaillardit : 
- C'est vrai. J'ai vu cette église. 
Dans les yeux de Koulagou soudain une petite flamme flasha. Il se rappela qu’il avait récemment pensé réunir les chrétiens autour de lui et les faire son pilier du trône. 
L’ilkhan plissa les yeux et scruta Kolomon : 
- Pourrais-tu la finir? 
- Oui, Grand Khan. 
- Je te donne la vie. Pour cela tu rempliras ta promesse. 
Après une petite pause, comme s’il oublia du romey, Koulagou fronça les sourcils de nouveau et demanda: 
- Pourquoi les autres ont-ils fui? 
- Ils sont habitants des montagne et en leur temps ils ont aussi été captivés, - dit Salimguirey. 
L’ilkhan scruta les visages des prisonniers. Et, bien qu'ils aient été tous habillés en vêtements de kiptchaks, il reconnut facilement parmi eux les géorgiens et les arméniens. 
- Mais je vois ici et kipchaks ... 
- Il y a cinq guerriers de la Horde d'Or avec nous. Ils n’ont plus voulu servir à Berké Khan. 
Koulagou fit une grimace de dégoût. 
- Donc, il leur est devenu difficile? Et en s’échappant à l’ilkhan Koulagou ils ont cru qu'ils vont grandir ici le ventre et rester sur les tapis moelleux avec des femmes aux corps blanc? 
Salimguirey n’eut pas du temps ne de répondre ni de répliquer. Koulagou leva brusquement la tête. 
- Que tous entendent  ma décision. Toi, - il regarda Salimguirey, - tu s’es précipité chez Saidja pour devenir son guerrier. Que ton désir s'accomplisse. - Koulagou dirigea son regard à Kolomon.  – Tu vas terminer la construction de l'église. A Gyandja il y a beaucoup de chrétiens. Que ce soit notre cadeau pour eux. Tu prendras les géorgiens et arméniens avec toi. Tu dois leur apprendre à traiter avec de l'argile et de la pierre. 
L’ikhan se tut, écoutant comment la chaleur montait de plus en plus haut sur son corps. Elle atteignit déjà ses lombes, et il devait bientôt commencer à brûler dans l'estomac. 
- Tuer Kipchaks ! – dit-il fortement. - Que ce soit un exemple pour tous. Ceux qui ont été ingrats envers son khan, ils trahiront tôt ou tard celui qui les a abrités. 
- Grand Khan! - cria Salimguirey. - Ils sont bons guerriers. Envoyez-les avec moi, et ils seront les premiers dans la bataille, et ils glorifieront votre nom. 
- Ne les tuez pas! - ajouta Kolomon. – Envoyez-les avec moi pour construire l’église! 
Soit un sourire, soit une grimace de douleur crispa le visage de Koulagou. La chaleur qui inondait son corps malade engendré en lui un sentiment de rage. Lui, ilkhan, à qui des centaines de milliers de personnes étaient soumises, devait mourir, et pourquoi ces cinq kiptchaks devaient rester sur la terre ? Qu’ils soient morts plus tôt! Si Koulagou pouvait ajourner  sa propre mort au coût de la vie des autres, il aura détruit tous les habitants de la terre sans hésitation. 
Et soudain, une voix insinuante douce romput  le silence : 
- Est-ce que l’ilkhan dit jamais deux fois? 
C’était le vizir El-Eltebir qui laissa tomber ces mots. Et il devint évident que le sort des kipchaks fut résolu. 
Mais Koulagou demanda tout à coup: 
- Qui est cette fille qui était avec vous? 
Kolomon s'avança, et dans les mains des gardes des lames flashèrent immédiatement. Le romey se retira involontairement. 
- Elle est de la famille de kiptchaks. Ma femme. 
- Bien. – l’ilkhan réfléchissait intensément sur quelque chose. 
La jeune fille restera dans le quartier. Tu ne la verras qu’après avoir terminé de construire l’église. 
- Mais pourquoi, grand Khan? 
- Tu as réussi à fuir de Berké. Qu'est-ce qui peut t’empêcher de fuir de moi, si elle est près de toi? 
Kolomon baissa la tête. Les khans de disaient pas deux fois ... 
*** 
Dans la tente de Togouze-khatoune, les esclaves et servantes entourèrent Koundouze. La khancha ordonna de lui apporter la nourriture, mais la jeune fille ne toucha rien.  
Togouze-khatoune l’examinait très attentivement. 
- Tu as quitté tes steppes indigènes et as fui à l'étranger avec le maître romey ... Pourquoi? – demanda-t-elle. 
Koundouze leva les yeux. Ses yeux étaient en larmes – comme si des glaçons claires fondaient. 
- Il m'aime! Et je l'aime! 
Togouze-khatoune sourit sciemment: 
- Comment peut-il ne pas aimer ... La jeune fille qui a tels cheveux sera aimée par tout homme. Tous sont sensibles à quelque chose extraordinaire ... je le sais ... 
Soudain la khancha tendit la main et l’esclave, ayant deviné son désir, mit un couteau dans la paume de Togouze-Khatoune. 
Une lame large flasha deux fois, etles tresses lourdes et noires tombèrent au sol, couvert d’un tapis aux couleurs éclatantes comme une prairie au printemps. 
Koundouze, les esclaves, les serviteuses choquées gardaient le silence. 
Marchant doucement, la vieille esclave s’approcha et souleva les tresses et les porta hors de la tente. Ses mains ridées caressaient les cheveux de soie, comme s'ils étaient vivants. 
- Pourquoi? – s’étouffant des larmes, demanda doucement Koundouze. - Pourquoi l’avez-vous fait? 
Sur les lèvres de Togouze-khatoune un sourire méchant se figea. 
*** 
Quand Gengis Khan avait été vivant,  toute son armée avait été divisée en deux ailes, droite et gauche. Les guerriers habitants les terres de l'Ouest se trouvaient dans l’aile droite, la gauche aile composait des soldats des aïmaks de l’Est. 
L'armée de la Horde d'Or fut organisée selon cette règle. Les Genghisids avec leurs soldats sur la rive droite de l’Itil étaient dans l'aile droite, et toute la terre gauche et les terres jusqu'à Maverannahr étaient l’aile gauche. La tête de la première aile avait été Nogaï, le frère cadet de Berké – Berkenjar et le fils de Touki iné friendlish deuxième tête frère cadet Berke - Berkenzhar et fils Tuki - Mengou-Temir commandaient la deuxième aile. 
Dans la conquête de nouveaux territoires seulement l’aile à laquelle ils étaient plus proches participait en général, et seulement dans de très grandes campagnes les deux ailes se battaient ensemble. Après la mort de Batu Khan la Horde ne se décida jamais à une grande campagne à l'ouest, et donc quand il on décida de faire revenir le Caucase, l'aile droite sous le commandement de Nogaï, alla contre Koulagou. 
Il n’y avait pas à cette époque dans la Horde d'Or de noyon plus intelligent que Nogaï. Selon les lois établies par Gengis Khan, il n'avait pas le droit d'hériter de la puissance de l'Khan, mais son influence parmi les Genghisides était grande. 
Après la mort des fils de Batu, lorsqu'on décidait qui devait désormais devenir maître de la Horde d'Or, Nogaï prit le côté de Berké, et cela détermina l'issue du litige. 
Le noyon savait que Berké n'avait pas beaucoup des qualités qui étaient nécessaires au Khan, mais d'autres prétendants avaient encore moins de mérite. Et cela détermina son choix. 
Immédiatement, dès que, contre la volonté de Karakorum, Berké devint Khan, la conversation eut lieu que ni Nogaï, ni le nouveau khan ne pouvait pas oublier.  
Les deux pensaient à l'avenir de la Horde d'Or, mais leurs pensées étaient différentes.
Ils s’étaient assis seuls dans la tente, prenant du lait de jument et parlaient. 
- Que penses-tu faire avec des oroussoutes ? - demanda Nogaï. – Est-ce que nous allons toujours monter leur princes l’un contre l’autre et prendre aux des peaux de renard et de lapin? Ou as-tu d'autres pensées? 
Berké se tut, admirant la façon dont des grains de poussière d'or jouaient dans les rayons du soleil tombant dans le trou du toit de la yourte. 
- Regarde, - dit le noyon avec une menace perceptible à peine dans sa voix, - les oroussoutes ne sont pas les peuples nomades comme les kipchaks. Et les coutumes, et la façon de leur vie – tout diffère. Les oroussoutes sont populeux, ils sont habitués à habiter dans la  même place, et ils sera difficile de les retenir longtemps en obéissance. S’ils ont une personne   qui puisse unir les principautés, leur première proie sera la Horde d'Or. 
- As-tu quelque chose à dire? 
- Tu es Khan, et je voudrais entendre ta parole ... 
- Je n’y ai pas pensé. Dis premier ... 
- Bien. – Nogaï cligna les yeux, en réfléchissant. - Comme Koubylay, qui est entré en Chine, tu dois entrer dans les terres des oroussoutes et les gouverner. 
- Veux-tu que j'aille vers eux et que je perde la Horde d'Or? - demanda Berké soupçonneusement. – Veux-tu qu’il m’arrive la même chose qui s’est passé avec Koubylay ? Aujourd’hui il possède la Chine, mais il n’a plus le Grand Khanat Mongol ... Et d'ailleurs, ayant appris nos intentions, les oroussoutes ne le voudront pas. 
- La Horde n'a jamais eu peur d'envoyer leurs guerriers au combat ... - dit Nogaï vivement. – On peut agir en effet autrement. Il est nécessaire de diviser les terres des oroussoutes en aïmags, et les noyons mongols vont les gouverner. Que nos guerriers et leurs familles errent avec des oroussoutes sur leurs terres. 
- Il est difficile de le faire ... Il est facile à détruire de petits détachements... 
- Oui, il y aura du sang. Mais les mongols savent conquérir et dominer. Tu vas envoyer de nouveaux guerriers. Le drapeau blanc à neuf queues de notre grand ancêtre Gengis Khan a apporté aux mongols la gloire et le bonheur, - dit Nogaï durement. - Et c’était pouquoi chacun d’eux va se trouver heureux s’il mou meurt sous ce drapeau. 
Berké contenait à peine sa rage : 
- C’est tu penses ainsi ! Mais tu as oublié ce que à son temps Argousoune-khouourtchi n’a pas eu peur de dire crûment à Gengis Khan. 
Qui parmi les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers ne savait pas à propos de ce cas? Nogaï le savait aussi. 
Pendant une des campagnes à l’Est Gengis Khan ayant conquis les terres coréennes et ayant pris pour ses plaisirs la fille du gouverneur conquis, la jeune fille de la beauté étonnante, il avais oublié du tout les campements mongols. Et alors le chanteur Argousun arriva chez lui au galop des steppes natales. 
- Est-ce que tout est bien avec mes femmes, mes fils, et tout mon peuple? - demanda Gengis Khan au messager. 
Et Argousun-khouourtchi lui chanta la réponse : - Tes femmes et tes fils sont en bonne santé! Mais tu ne sais pas comment tout ton peuple vit ! Tes femmes et tes fils sont en bonne santé ! Mais tu ne sais pas à quoi ton peuple pense ! Il mange de la peau et de l'écorce par sa bouche affamée ! Mais tu ne sais pas si ton peuple est vivant ! Il buvait de l'eau et de la neige, comme il arrive, par sa bouche ayant soif ! Tu ne connais pas les coutumes et la vie de tes mongols ! 
Berké comprit selon les yeux de Nogaï que le dernier se souvint des mots d’Argousun et il dit avec un plaisir particulier et avec méchanceté : 
- Ce que le grand ancêtre nous a donné, à ses descendants, - il n’a pas donné à tous les mongols. Tu ne connais pas du tout la vie, et tu ne peux pas savoir si les mongols voudraient mourir à nouveau. 
Les paroles du Khan furent une grande offense, et le visage de Nogaï devint blanc. 
- Regarde, Khan! - sans se retenir, dit noyon avec colère. - Si tu ne le fais pas, demain il peut être trop tard. Ils arriveront ici pour nous gouverner. 
Berké croyait et ne croyait pas à Nogaï. Et à cause de cela l'irritation s’accumulait contre lui et il pensait que Nogaï le disait que parce que tous les mongols rêvaient de batailles. 
- Il est impossible de faire ce que tu proposes. 
- Et, à ton avis, que faut-il faire? 
- Je ne suis pas plus intelligent que Batu, - dit Berké évasivement, - je vais suivre le chemin qu'il a ouvert. Si j’allais même aux terres des oroussoutes, cela aurait à peine renforcé la Horde ... 
Nogaï regarda le khan avec méfiance. Il n'était pas habitué à voir Berké déprimé ou indécis. 
- Je ne te comprends pas, khan ... 
Dans les yeux de Berké des feux méchants s’allumèrent et ses pupilles devinrent élargies et sombres: 
- Regarde autour de toi ! Tu ne vois pas que le sabre mongol ne brille plus si éblouissantement que c'était à l’époque de Batu! Beaucoup de choses ont changé dès le moment, où il est sorti de la vie. Les peuples asservis ont encore peur de notre armée forte, mais ils n’ont pas déja peur de nous, de mongols. A l’époque de Gengis Khan et de Batu, le mongol avait été terrifiant et incompréhensible, mais maintenant les oroussoutes, et d'autres peuples nous connaissent en tout : comment nous vivons et comment nous savons se battre. Et quand l'ennemi est clair, il ne peut pas déjà effrayer et supprimer la volonté. On a peur jusqu’à ce qu’il est plus fort. C’est pourquoi les villes des oroussoutes : Rostov, Souzdal, Tver, Yaroslavl et Ustiug se sont révoltées ? Depuis quand Ouguédeï et Djagataï ont-ils effacés Boukhara, mais la populace d’ici n’a pas eu peur de relever la tête récemment. Si tu le voyais si proche que je l'ai vu ... La nuit ... Des visages sévères, des yeux indociles et la lumière sanglante des flambeaux... - Berké  s'arrêta, comme s’il revivait ce qu’il racontait. – Et la révolte des géorgiens contre Koulagou sous la direction des princes David le Grand et celui le Petit à Tbkhis? .. Et les événements récents dans notre quartier ? J'ordonne d’égorger des infidèles sans pitié comme des moutons ! .. 
- Tu as fait correctement, -  dit Nogaï. - Le meilleur ennemi est l'ennemi mort. 
- C’est aussi mon avis. Mais alors, pourquoi une agitation suivait après l’autre?  Pourquoi sont-elles de plus en plus nombreuses? Est-ce que tu as entendu parler de mon ancien sotnik Salimguirey... Il semblerait que l'horreur doit le dominer, parce qu'il a vu de ses propres yeux, comme j’ai ordonné de détruire dix mille esclaves rebelles. Cependant, les gens fidèles me disent que Salimguirey rassemble autour de lui les ennemis de la Horde ... 
- Ordonne de le capturer ! .. Et que tous voient sa tête  rouler sous les pieds de ton cheval! Seulement la peur peut tenir les gens en obéissance. 
- Je vais le faire ... –dit Berké pensivement. – Mais comment puis-je arrêter le temps par peur ? 
Nogaï voulait comprendre ce que le Khan disait. Il regarda son visage, mais le visage de Berké était impénétrable. 
- Est-ce que tu ne penses pas trop, au lieu de t'occuper de la majesté de la Horde d'Or? – dit-il avec impatience. 
Berké  secoua la tête: 
- Toutes nos pensées sont du Dieu ... Le temps ... Il me semble parfois comme la mer en courroux infinie. Mais la mer peut briser la roche la plus forte et faire baisser le bord le plus haut... Je ne peux pas comprendre beaucoup de choses... et je peux expliquer encore moins ... Les tumens ntrépides de Genghis Khan avaient conquis d'innombrables peuples par leur sabre courbe mongol, par leur flèche aiguë, par leur soïl lourd et par leur fouet piquant. Nous prenons des vaincus tout ce que nous avons besoin, et nous le gouvernons sans descendre de la selle ... Mais au lieu de s'affaiblir et mourir, ils travaillent encore et construire ce que nous détruisons, ils font paître du bétail et labourent la terre, ils extraient de fer et forgent des épées. Dis-moi, mon noyon vaillant, les peuples conquis ne sont pas devenus plus faibles qu'ils avaient été à l'époque de notre jeunesse avec toi lorsque nous les avaient piétinés sous le commandement de  Batu par sabots de nos chevaux? N’est-ce pas? De plus en plus, la populace révolte et si la rébellion n’est pas une démonstration de force? Parfois, je pense que le temps viendra où oroussoutes, et bulgares, et habitants de Maverannakhr refuseront de nous donner ce que nous nous sommes habitués à prendre. Est-ce que la Horde d'Or pourra les briser alors, est-ce qu’elle aura toujours une telle force qu’elle a aujourd'hui ? 
- Tu as été levé sur le tapis blanc pour que tu prennes soin de la puissance de la Horde, - dit Nogaï avec irritation. Il trouvait les arguments du Khan saumâtres. – L’injustice et la violence vivent toujours à côté de l’homme. Elles sont éternelles. Sois sage, sois rusé, et elles ne laisseront pas tomber à la tente de la Horde d'Or. 
- Même l’épée de damas s'émousse si on bat constamment la pierre avec elle... 
Nogaï contenait à peine sa fureur. Il se permit déjà trop en conversation avec le khan. Un autre aurait payé la tête de l'audace, mais permettait toujours à Nogaï plus qu’à d'autres, et leur conversation eut lieu en privé.  Nogaï avait des raisons pour son rage. Pour la première fois il vit soudain que dans le Khan comme si deux personnes complètement différentes se trouvaient. L’un gouvernait par la Horde comme les mongols s’étaient habitués à gouverner: il était impitoyable, sanguinaire, personne n'osait compter sur sa miséricorde; l’autre, tout à coup ouvert à Nogaï, était indécis, effrayé et il disait les paroles indignes à un Chingizid. 
- Est-il possible de gouverner  la Grande Horde, ne croyant pas en son pouvoir ! - cria Nogaï en colère. – Si j’était khan .. Je montrerais au monde entier dont quoi la Horde d'Or a besoin pour qu’elle existe toujours! 
Berké rit doucement. Ses yeux redevinrent attentifs et froids, et son visage se durcit. Non, pas en vain, il n'avait pas confiance ces derniers temps à Nogaï. « Si j'étais khan ... » C’était trop pour les rêves d’un noyon ? Malgré qu’il le dit dans la chaleur de la dispute, mais pourtant ... Il savait que non seulement ce noyon pensait ainsi. Tous les Chingizids rêvaient d’avoir du pouvoir ... 
Berké soupçonnait Nogaï des complots secrets, mais ni lui ni noyon ne savaient pas encore à ce temps-là, ne pouvaient même pas imaginer que des années se seront passés et la lutte entre les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l'univers pour le droit de devenir khan aura arraché  nombreuses vies, aura inondé de sang les steppes de Dechte-i-Kiptchak et elle aura été l'une des nombreuses raisons pour lesquelles la tente de la Horde d'Or sera tombée pour toujours, enterrant sous ses décombres tous ce qui avaient cru en sa fermeté et son éternité.  
- Tu as dit, Nogaï, que si tu étais Khan  ... - prononça Berké lentement et fermement. - Et à mon époque elle existera. Il n'ya pas d’une telle force qui ferait me détourner de la voie de mon grand-père Gengis Khan. Je vais verser tant de sang qu'il faut pour que le nom du mongol jète encore la terreur aux peuples asservis. 
Ce jour-là Berké et Nogaï se séparèrent mécontents l’un de l'autre. 
Le khan garda rancune au noyon et Nogaï comprit que Berké était l’un des khans, qui se contentaient de ce qu’ils n’auraient  jamais osé  un acte audacieux. Selon l’avis du noyon, il fallait chercher parmi Genghisides l’homme  qui aura été digne d'être khan de la Horde d'Or. 
Nogaï rencontra avec joie sa nomination de chef des troupes contre Koulagou. Il était temps de montrer aux voisins que la Horde d'Or était toujours forte et capable de défendre les terres  qui lui appartenaient. En outre, une idée mûrissait implicitement de rassembler autour de lui les Genghisides sur lesquels il aurait pu s'appuyer, s’il avait du venir à bout de Berké. Nogaï lui-même ne pouvait pas prétendre au khanat. Mais pourquoi n’était-il pas possible de faire khan celui qui t’aura obéi en tout et qui aura demandé toujours tes conseils? Il plaçait ses espérances surtout en Toudaï-Mengou et Touli Bouka, petit-fils et arrière petit-fils de Batu Khan. Chaud, parfois négligent, Toudaï-Mengou adorait Nogaï et c’était pourquoi il se laissa si facilement influencer par lui. Touli Bouka, plus réservé et plus intelligent, obéissait aussi au noyon en tout... 
*** 
Le jour où le destin des fugitifs fut décidé, l’ilkhan Koulagou tomba malade. Comme d'habitude, lorsque il succombait à la crise, l'esprit fut troublé, et il se trouvait dans sa tente. Sauf les guérisseurs et noukers, gardant la vie de l’ilkhan, personne n'osait entrer ou même s’approcher de lui. 
Toute la vie dans la Horde pour la période jusqu'au moment où les forces revenaient à Koulagou, fut subordonné à El-Eltebir. Exécutant l’ordre de l’ilkhan, il ordonna immédiatement d’envoyer Kolomon avec ses camarades accompagnés par la garde à Gyandj. Les kiptchaks, qui avaient été condamnés à mort, avaient été liés pieds et mains et jetés dans la yourte noire. Ils devaient attendre la guérison de l’ilkhan. En les condamnant à mort, il ne dit pas comment ils devaient être tués. Les mongols accordaient de la grande importance à la façon dont les gens devaient être exécutés, et c’était l’ilkhan qui pouvait le dire.  
Salimguirey éveilla l'intérêt du vizir. El-Eltebir sentit qu’il n’était pas un simple homme – il y avait quelque chose en lui, qui alarmait et en même temps attirait, donc, pensant comment agir avec lui, il ordonna à Salimguirey de rester dans la Horde. 
Salimguirey savait que Koundouze se trouvait dans l’aoul de la khancha, et il savait qu'il n’aura pas pu y pénétrer. L’aoul de quelques dizaines de yourtes étaient à côté du siège sur la rive d'un petit lac bleu, et selon l'ordre existant, il était gardé soigneusement par les noukers personnels de l’ilkhan. Toute personne qui avait tenté de s'approcher de lui, attendant une mort certaine. Et dans l’aoul des eunuques méchants aux visages ridés  couraient par-ci, par-là.  
Mais Salimguirey n'avait pas besoin de la femme de l’Ilkhan mais seulement d’une simple esclave des kiptchaks, Koundouze. Il décida donc de tenter sa chance – il s’approcha du lac et se cacha dans les roseaux dans l'espoir pour la bonne chance. Il vit que les esclaves allaient ici assez souvent pour prendre de l'eau. 
Le temps traînait péniblement. Le soleil roula déjà sur la seconde moitié du ciel, et cessa d'être chaud, et personne n’allait au lac. 
Ayant perdu tout espoir, Salimguirey décida de sortir de sa cachette et de revenir à la Horde. Il aurait été possible qu’on le cherchait et sa longue absence pouvait éveiller des soupçons. 
A ce moment-là, il vit  une vieille femme avec un pichet dévaler le sentier. Tâchant de ne pas effrayer, Salimguirey l’appela doucement : 
- Apa ... Mère ... N’aie pas peur de moi ... Écoute quelques mots ... 
L’esclave s’arrêta de surprise. Son visage était effrayé et confus. 
- Mère, aide-moi à voir ma petite soeur, pour lui dire adieu! Aujourd'hui Togouze-Khatoune prit une nouvelle esclave. Tu l'as vue ! La jeune fille de kiptchak aux longues tresses !.. – dit Salimguirey avec émotion et d'une manière incohérente. 
Les lèvres de la femme tressaillirent : 
- Je le sais, mais je ne sais pas comment je peux t’aider ... 
- Amène-la ici .. Je vais lui dire seulement quelques mots..! 
L’esclave secoua la tête: 
- Est-ce que tu ne sais pas ce qui m’attend si je le fais ? 
- Je sais, mère ... Mais je t’en prie! As-tu jamais eu des frères et soeurs? Est-ce que tu n’as pas connu  beaucoup de chagrin, pour ne pas comprendre la douleur de l'autre? Il peut arriver que je ne la verrai jamais ... 
La femme était silencieux pendant longtemps, son visage était triste. Mais tout de même, la peur, l’habitude d’être soumise l'empêchaient d'être résolue. 
Enfin, elle dit en hésitant: 
- Je vais essayer ... Tout est dans les mains d'Allah ... 
Ayant pris de l’eau, la femme marcha lentement vers l’aoul. 
La vieille esclave surmonta sa peur et amena Koundouze. 
La jeune fille courut vers les roseaux où Salimguirey se cacha, mais il l'arrêta avec une voix autoritaire: 
- Va vers l'eau. Fais semblant de rincer sa cruche, et ne regardes pas dans ma direction ... 
Koundouze obéit.
- Maintenant, écoute. L’ilkhan a fait une condition de ne pas te rendre à Kolomon avant qu’il ne finisse pas la construction de l’église à Ganja. Kolomon a promis de tout faire vite. Je vais essayer de libérer les kiptchaks qui ont été condamnés à mort, et nous allons à la montagne. Apparemment qu’il est prédestiné ainsi par le sort qu’il n’y a pas de place pour nous sur la terre pour la vie humaine. Il est mal partout - et dans la Horde d'Or, et dans l’ilkhanat de Koulagou... - dit Salimguirey amèrement. – Il est la même chose que de battre l’hibou avec la pierre que de battre la pierre avec l’hibou. L’hibou va mourir. Donc, nous ne pourrons pas sauver nos vies si nous nous soumettons. Comme Tarabi ou Bochman, je vais rassembler les gens libres autour de moi, et je vais venger les khans. 
- Et moi? - demanda Koundouze avec douleur. - Pourquoi tu me restes ici seule ? 
- Jusqu’à ce que Kolomon ne se libère pas, tu dois rester dans la Horde. Peut-être l’ilkhan va tenir sa parole, et vous pourrez vivre comme les gens ... Mon chemin est inconnu et plein de dangers. Qui sait ce qui pourrait arriver? Reste ici. Nous n’allons pas te quitter. Si tout se passe comme je le pense, nous n'irons pas loin. J’ai ici quelque chose à faire ... 
En effet, Salimguirey avait ici une affaire. Dans la tente du Khan quand Koulagou les interrogeait, il vit un homme. Cet homme sembla à Salimguirey très familier. Quelque chose de reculé mais non oublié revint à l’esprit comme si un éclair de chaleur de la foudre lointaine éclaira un morceau de sa vie. 
Alors, Salimguirey eut treize ans ... Une des troupes de Gengis Khan chassa sa famille. Se sauvant des mongols, sa famille s’en alla dans les montagnes du Turkestan oriental, mais et là il n'y avait pas de salut des nuages noirs. Des mongols enlevèrent des bovins, yourtes, et égorgèrent beaucoup d’hommes. Le triste sort attendait aussi Salimguirey, mais il réussit à s'échapper. 
Il se souvint comment court d'haleine il courait vers la forêt salutaire sur la pente de la montagne, entendant derrière lui un bruit de cheval lourd. Horrifié, Salimguirey regarda et vit un grand cavalier noir avec un cimeterre soulevé au-dessus de la tête. C’était le chef du détachement mongol Taïbouly qui le poursuivait. 
Seulement la forêt dense le protégea de la mort certaine ... Mais même le temps et les tâches lourdes qui incombèrent à Salimguirey, ne purent pas effacer le visage du mongol.
Dans la tente de Koulagou il reconnut Taïbouly, et la voix du sang exigea la vengeance. 
Partout où Salimguirey avait été, dans tous les combats, où il avait participé, ses yeux avaient toujours cherché l'ennemi. Et maintenant, il semblait que le but était proche. 
Ayant chassé les souvenirs envahis mal à propos, Salimguirey venait de remarquer que Koundouze n’eut plus de ses belles tresses. 
- Pourquoi as-tu coupé tes cheveux? 
- Ce n'est pas moi ... C’est elle ... - de grosses larmes coulaient des yeux de la jeune fille. 
- Qui? 
- Togouze-khatoune ... Elle a dit que les filles avec de cheveux longs plaisent  aux hommes ... 
Salimguirey maudit. 
- Le temps viendra, et je vais jeter cette traînée en travers de la selle! – dit-il avec colère. - Ne t’inquiètes pas. La tête est intacte, et les cheveux vont encore pousser. 
Essuyant les larmes sur le visage, Koundouze essaya de sourire: 
- Vraiment? 
- Bien sûr. A votre toï avec Kolomon tu aura de nouveau de beaux cheveux. 
- Quand sera ce toï ? 
- Il sera. Et les cheveux pousseront vite et Kolomon va bientôt finir l’église... 
- Que le Dieu entende vos mots ... 
- Adieu, Koundouze ... 
*** 
Dans le sud, le jour mourait vite. Le soleil toucha à peine le bord de la terre, l'obscurité tomba sur le monde et les étoiles grandes comme des pommes scintillèrent dans la profondeur insondable du ciel. 
Salimguirey fut couché depuis longtemps dans les buissons de tchiy, écoutant la vie se calmer dans la Horde. Près des yourtes les feux s'éteignaient l'un après l’autre, sur lesquels on préparait le dîner, les aboiements des chiens s’entendaient, et de temps en temps des cris gutturaux des soldats qui gardaient les bancs de chevaux venaient des steppes. Le vent chaud soufflait en rafales. Les sommets de tchiy chuchotaient sèchement et mystérieusement.
Salimguirey était patient. La yourte noire, où les kiptchaks prisonniers se trouvaient, était au bord de la Horde, et même dans l'obscurité, éclairée par la lumière liquide des étoiles, il pourrait voir son dôme. La terre torturée par les sabots des chevaux pendant la journée, s’endormait. Quand il devint très calme, Salimguirey commença à ramper d'un buisson à l’autre. Collant l’oreille à la terre, il entendait le guerrier gardant les prisonniers faire le tour de la yourte. 
« Qui est cet homme? - pensa Salimguirey ? - Peut-être, c’est le fils unique de sa mère ? Mais c'est la loi de la guerre. Si je ne le tue pas, cinq mes amis mourront. Ce soldat, obéissant à l’ordre de son ilkhan, prend tous les étrangers pour ennemis. Mais pour moi, il est ennemi, et c'est parce qu'il ne s’est pas habitué à penser mais à obéir ».
Le chemin à l’ilkhanat de Koulagou était long. Salimguirey eut temps de penser à propos de beaucoup de choses se chaufant aux feux cachés faits quelque part au fond d'un ravin profond. Est-ce qu’il a fait bien ayant soulevé des esclaves à Saraï-Berké ? Est-ce que la mort de dix mille esclaves n’est pas un prix trop grand pour salut de Kolomon ? 
Salimguirey comprit soudain que cela ne concernait pas du tout Kolomon. Le cas avec le romey fut justement un prétexte. Quand Makhmoud Tarabi appela les gens à Boukhara avec lui, c’était la foi en ce que les gens brisés par les conquérants étrangers devaient se rappeler qu’ils n’étaient pas esclaves, qu’il y avait sur la terre une telle chose que la liberté. Un homme qui l’oublia devenait esclave, un homme, qui s’en souvenait, restait un homme même dans l'esclavage. 
Devant les yeux de Salimguirey soudain cette nuit terrible à Saraï-Berke se leva. Il vit un vieux esclave, dont on venait de faire tomber les fers. Il était sur la crête d'une clôture d'argile – d’un douval, levant haut les mains, et son visage ridé, éclairée par la lumière vacillante des torches, était beau. L'homme cria : 
- Gens! Voyez-vous, que je suis libre ! Il est mieux d’être homme pendant une nuit, que de vivre dans les chaînes cent ans ! 
Salimguirey voyait souvent en rêve cette nuit. Il voyait les rues jonchées des corps des morts, il entendait des cris de l'agonie et le tintement des sabres. 
Et alors il vit le visage heureux de l'esclave inconnu ... 
Le bruit lointain de cheval agita Salimguirey. La yourte noire était déjà tout près, et il se serra contre la terre, ayant peur de bouger. 
Le cavalier arrivé appela la sentinelle: 
- Hé, tu ne t’es pas endormi ici? 
- Non. 
- Regarde. Ne t’avises pas de t'endormir. Si quelque chose arrive aux prisonniers, ta tête roulera sur la terre... 
- Je le sais ... – le guerrier poussa un soupir dur. - Qu'est-ce qui se passera avec eux ? Leurs pieds et poings liés ... 
- La nuit est sombre... - dit le cavalier. - Dès que la lune se lève, je vais t’envoyer un remplaçant. 
- Qui sont ces gens? - demanda le guerrier. 
- Ils sont kiptchaks. Ils ont trahi leur khan, et notre ilkhan est du même sang avec lui ... Les descendants du grand Gengis Khan ne pardonnent pas la trahison, même quand ils se détestent l’un l’autre. 
- Oui, leur tort est terrible. Ils n’ont pas de pardon... 
- Sois sur tes gardes. Dans la Horde il y a beaucoup de kiptchaks, et qui sait s'il y en a parmi eux des proches des prisonniers. Tout peut arriver. 
Le cavalier tourna son cheval et partit lentement. Le bruit de sabots se calma bientôt. 
Salimguirey tira lentement son couteau et déchirant en silence son corps de la terre, se précipita vers la yourte. 
Quelques minutes plus tard, six personnes comme des ombres dans la lumière des étoiles, fondirent dans l'obscurité. Le vent soufflait toujours en rafales, et les tiges minces de tchiy se caressaient l’un l’autre, leur bruissement couvrait les pas prudentes des fugitifs. 
*** 
Quelques jours passèrent, et parmi les peuples habitant l’ilkhanat de Koulagou le bruit courut que dans les montagnes des gens libres apparurent qui attaquaient des troupes mongoles. Ils ne touchaient pas et n’offensaient pas les gens simples, mais ils ne faisaient pas de grâce aux collecteurs d'impôts de khan. 
Quand les nouvelles atteignirent les oreilles de Koundouze, la joie de la jeune fille ne connaissait pas de limites. Alors, Salimguirey était vivant et réussit à faire ce qu’il conçut, et cela promettait  une délivrance prompte du sort de l’esclave. 
Seulement ilkhan Koulagou ne fut pas touché par le message concernant les gens libres. Comment lui, grand et puissant, pouvait-il avoir peur d’une bande errante ? Il ordonna tout simplement à son vizir d’envoyer un détachement pour capturer les rebelles et tout de suite il l’oublia. 
La Horde vivait par sa vie habituelle. Une personne inconsciente aurait semblé que de nombreuses yourtes dispersées dans la steppe, avaient été installées n'importe comment et n’importe où. Mais celui qui suivait les ordres du grand Gengis Khan, savait que lorsque la Horde changeait lieu, quittant le morceau de la steppe piétiné en poussière noire, elle mettait sa nouvelle ville de feutre dans un ordre spécifique. 
Des chaîne de lourds chariots à deux roues craquaient, des caravanes infinies de chameaux criards et méchants allaient avec fardeaux encombrants. Entre les bosses tendues et élastiques des femmes et des enfants furent assis. 
Après un peu de temps, et ce mouvement apparemment aléatoire et de l'agitation se transformaient soudainement en première ligne de yourtes. Elles étaient blanches et les plus grandes, destinées à l’ilkhan : yourte-palais, yourte pour accueil des ambassadeurs, yourtes où les vizirs habitaient dans la journée. Derrière la ligne de khan il y avait la ligne où les vizirs habitaient, puis il y avait la ligne pour les femmes du khan. Plus loin les habitation de noukers, noyons, guerriers se trouvaient. La Horde construisait sa ville en dix lignes. 
Et si le Khan était chrétien, on trouvait un lieu  pour la yourte-église et pour les yourtes, où les prêtres habitaient. Si le seigneur de la Horde professait islam, les yourtes-mosquées étaient érigées ... 
Koulagou dérogea à une règle de steppe - il sépara ses femmes de la Horde et leur permit d’installer leur propre aoul séparé. 
Il fut ainsi cette année-là. Les femmes de l’ilkhan choisirent un endroit près du principal quartier dans la partie large du vallon verdoyant, près du lac. 
La plus grande et la plus belle yourte était la yourte de la femme en chef Togouze-khatoune. Elle était comme une montagne blanche, et un ornement merveilleux de velours rouge la décorait. A un jet de pierre d’elle la yourte de la seconde épouse décorée d’ornament de velours bleu se trouvait, encore plus loin il y avait la yourte de la troisième épouse en ornements verts  ... 
Contrairement aux aouls de kiptchaks où les yourtes étaient placées où les propriétaires voulaient, les mongols les installaient en ligne de l'ouest à l'est. 
Dans l’aoul des femmes on ne rencontrait pas souvent un homme. Seulement de temps en temps un eunuque parcourait d’une yourte à l’autre, en donnant des ordres à voix de fausset à une des esclaves. Même le soir quand l’ilkhan y arrivait accompagné de sa garde, tout dans l’aoul était en plien ordre. Tandis que Koulagou s’adonnait aux plaisirs avec l'une des épouses, les noukers étaient supervisés par les eunuques, et ils n’avaient pas le droit de quitter d’une semelle la place qui était réservée pour eux. Seulement un fou aurait osé pénétrer dans l’aoul de femmes. 
Rien ne troublait sa paix dans ces jours-là. Comme toujours avant le coucher du soleil, soulevant un nuage de poussière d'or des rayons du soir, un grand troupeau de chevaux courait vers le lac pour boire de l'eau. Dans le silence du soir on pouvait entendre les animaux boire de l’eau goulûment en reniflant, un étalon hennir furieusement en mettant de l’ordre dans le troupeau. 
Koundouze écoutait ces sons avec émotions, et la nostalgie de Kolomon, de la liberté qu’elle avait subitement perdu serrait le cœur. L’automne approchait. Et bien qu’il ait été grand temps pour la fraîcheur, mais les journées furent toujours chaudes, et le vent soufflant de la steppe apportait de la chaleur et des odeurs d'herbes non foulées. 
Koundouze se sentait mal. Emaciée, calme,  indifférente à tout ce qui se passait autour, elle gardait le lit dans la yourte pour les esclaves. La somnolence visqueuse obscurcissait son esprit. Si elle avait connu ce qui se passait à ce moment-là dans la yourte de Togouze-khatune, elle aurait trouvé la force de se lever et de voler là comme un oiseau. 
A ce moment-là Togouze-khatune était assise, entourée par d'autres femmes de l’ilkhan. L’eau noire de la terre brûlait vivement dans les flambeaux, et l’eunuque enflé de gras aux yeux mi-clos et se balançant par son corps, racontait d'une voix mince l’ancienne légende « Sal-Sal »: 
- Et puis un monstre à éléphant arriva, 
Et ses pieds traînaient sur la terre... 
Soudain la porte s'ouvrit doucement, et les guerriers avec des épées tirées firent irruption dans la yourte. 
Quelqu’une des femmes cria faiblement. 
- Tais-toi! Que chacun reste en place - ordonna impérieusement le guerrier à moustache noire. 
Togouze-khatoune tomba sur le tapis face contre terre, serrant un oreiller de satin contre la poitrine. Le guerrier s'avança vers elle. 
- Où est la fille de kiptchak, que tu as coupé les tresses? 
La khancha soit par crainte soit par entêtement se tut. 
- Je te demande pour la dernière fois! 
Une flèche siffla finement derrière le mur de feutre de la yourte, l’ayant éventré elle tomba aux pieds du guerrier. Des cris, des sonneries de sabres furent entendus dans la rue. 
Il se pencha et tira fortement Togouze-khatoune par la main: 
- Lève-toi. Tu vas avec nous. 
La khancha se tenait devant lui, pâle, à moitié habillée. 
- Habille-toi! – cria le guerrier, écoutant avec impatience les sons extérieurs. 
Togouze-khatoune rit soudain. Elle comprit que la garde trouva les étrangers et elle aura été bientôt mise en liberté. 
- Et j’ai pensé que vous avez dit de me mettre à nu... 
- Le temps viendra, et peut-être tu vas entendre ces mots. Maintenant, allont ... – Le guerrier la saisit brusquement par l'épaoule et mit à la gorge la lame de couteau. Eh, donc! 
Togouze-khatoune se rendit compte que le désespoir pouvait pousser le guerrier à tout, et l'aide était encore loin. 
- Je vais te donner la fille de kiptchak, - dit-elle d'une voix rauque, en regardant la lame tranchante. 
- Trop tard. Tu vas avec nous ... 
Togouze-khatoune se soumit soudainement. Son désir de survivre à tout prix la posséda. 
Deux guerriers prirent les bras de la khancha et la traînèrent vers la porte. 
L’homme à moustache noire se tourna vers les autres femmes : 
- Votre tour viendra la prochaine fois ... Nous nous en allons maintenant, mais si quelqu'une d'entre vous crie, elle ne verra jamais le soleil! 
Poussant des cris perçants, l’eunuque se roula dans la peur par terre comme un morceau de pâte. 
Les guerriers disparurent. Le bruit fort de sabots s'évanouit dans la steppe, et seuls des cris gutturaux et des sonneries de fer venaient par écho de l'obscurité de la nuit quand le poursuivant et le poursuivi s’attaquèrent dans un court combat. 
Les guerrier de Salimguirey s’en allaient dans les montagnes, dans les gorges sombres, où ils auraient pu échapper à ses poursuivants. Il firent une affaire audacieuse sans précédent. 
Salimguirey médita beaucoup comment aider Koundouze. La décision vint soudainement. 
Les chevaux de Khan, qui furent chassés habituellement au lac pour boire de l'eau, dans la journée pâturaient  dans les contreforts, et les guerriers de Salimguirey, ayant saisi le bon moment, lièrent des bergers, mirent leur vêtements, ils eux-mêmes chassèrent les chevaux à l’ abreuvoir de soir. 
Lorsque les animaux étanchèrent leur soif, il ne fut pas difficile de les envoyer pas par le chemin habituel, mais de les tourner à l’aoul d’épouses du khan. La garde allarmée se précipita à la rencontre pour que dans l’obscurité arrivée le troupeau semi-sauvage n’ait pas piétiné les yourtes et leurs habitants. Et Salimguirey saisit cette occasion. 
Le salut de Koundouze échoua. Ses soldats furent découverts, et ils durent quitter rapidement. Voilà donc, ne voyant pas d'autre issue, Salimguirey décida de prendre en otage l’épouse favorie de l’ilkhan Togouze-khatoune. 
Cela ne se passa jamais dans la Horde. Le détachement qui galopa dans l’aoul de femme ne pouvait rien faire. La nuit cacha les guerriers audacieux de Salimguirey, et le vent prit la poussière soulevée par les sabots de leurs chevaux. Le khan furieux ordonnait de couper les têtes coupables et innocents. 
Une semaine plus tard, un guerrier mongol blessé arriva en galop dans la Horde. Les gardes l’amenèrent immédiatement à Koulagou. Se traînant aux pieds de l’ilkhan, mendiant de lui laisser la vie, le guerrier dit que dans les montagnes une bande avait attaqué son détachement. Ils lui avaient seulement accordé grâce,  ayant ordonné de dire à l’ilkhan qu'ils auront rendre Togouze-khatoune en échange de la jeune fille de kiptchak appelée Koundouze. 
La colère étouffait Koulagou, mais il n'y avait pas d'autre choix. Il s’humilia. Togouze-khatoune lui manquait beaucoup, et l’ilkhan ne pouvait pas se permettre aux peuples soumises de parler de son impuissance et de sa faiblesse. Le temps sera venu, et il allait sévèrement punir ceux qui avaient osé humilier sa dignité. Maintenant, il devait consentir à la demande des bandits. 
Par ordre de l’ilkhan quatre noukers apportèrent Koundouze sur le lieu désigné. 
*** 
Avant de libérer Togouze-khatoune Salimguirey dit: 
- Tu es libre, car tu n’as pas des torts envers nous, mais dis à l’ilkhan que le temps viendra où il devra répondre. Le sang versé peut être racheté seulement par le sang ... 
La khancha se tenait devant lui, belle, un peu ronde. Le sourire toucha ses lèvres pulpeuses rouges. 
- Je vais le dire à l’ilkhan ... Mais est-ce que tu ne me lâches pas trop tôt ? 
Salimguirey se détourna avec mépris. 
- Tu as hâte en vain. Tes guerriers peuvent s’offenser. Ils vont s'ennuyer ... 
Salimguirey regarda les soldats debout autour lui. L'un d'eux rougit soudain, baissa les yeux, l'autre poussa sa moustache noire et montra ses grand dents dans un sourire. 
- Va-t’en! 
- Eh bien ... Ta volonté ... Voici tu es ilkhan ... 
Togouze-khatoune s’approcha du cheval et s’envola dans la selle facilement, presque sans toucher l'étrier. 
Les chevaux de deux femmes se réunirent sur le sentier, et se regardèrent dans les yeux l’une de l'autre. Togouze-khatoune le fit audacieusement et gaiement, Koundouze  eut l’air fatigué et triste. 
Salimguirey prit lui-même les rênes du cheval de Koundouze  et l’aida de descendre de la selle. 
La jeune fille enfouit son visage dans sa poitrine, et ses épaoules tremblèrent. 
- Ne pleure pas, - dit le guerrier doucement. – Il ne faut pas pleurer. Ça va... Nous allons bientôt dans les steppes de Kiptchak. 
Koundouze s’écarta de Salimguirey et regarda ses yeux dans la peur et l'espoir: 
- Et comment Kolomon? 
- Ne pleure pas, jeune fille ... - répéta Salimguirey. - Tout sera bien... 
*** 
Comment Koundouze  pouvait-elle savoir ce que Salimguirey savait. L’amour et l’affaire auxquelles l’homme se donne entièrement, l'aident à trouver des ailes. Et ces ailes servent sûrement à l'homme malgré des malheurs qui auront pu lui arriver.  
De longues années d'esclavage ne brisèrent pas Kolomon. Auparavant son affaire l’aidait à vivre, mais maintenant, quand l'amour arriva, le monde était plein de couleurs étonnantes, et il lui semblait que le temps était infini, qu’il pouvait tout recommencer. 
Les mots de Koulagou concernant Koundouze flanquèrent comme un couteau sur le coeur chaud vivant: « Tu ne la verras qu’après que tu as terminé de construire l’église." 
Qu’est-ce que l'esclave d'hier aurait pu faire, si l’ilkhan le voulut ? La désobéissance signifiait la mort. Mais maintenant Kolomon avait l’amour et il valait la peine de vivre pour elle.  Il eut à travailler, croire et attendre. 
Et n’importe de quoi Kolomon fut occupé, n’importe quelle affaire  il faisait dès le moment où les noukers de khan l’avaient apporté à Gyandj, Koundouze se tenait devant ses yeux instamment. Il vit son visage dans les dernières brouillards de la nuit, glissant des gorges de la montagne, elle lui venait dans les rêves. 
Le romey travaillait avec abnégation, tout instant perdu en vain, lui semblait une éternité. Seulement l’achèvement rapide aurait pu approcher de lui la rencontre la plus chère. 
Le coeur sensible mettait Kolomon en garde: « Ne crois pas à l’ilkhan »,  - mais l’espoir vacillait par une étincelle faible, par le fil conducteur. 
Il aimait construire des églises. Contrairement à la mosquée musulmane, où il était autorisé de décorer les murs seulement par ornement, dans l'église il était autorisé de faire beaucoup. 
Kolomon aimait toujours dessiner des visages humains. Même les visages des saints, nés de son pinceau, rappelaient parfois étonnamment les gens réels, qu’il avait rencontrés une fois sur la route de la vie et il les avait gardés dans sa mémoire. 
Et de nouveau, comme à Saraï-Berké, l’idée de dessiner Koundouze saisit Kolomon. Le romey n'était pas fou mais il ne put pas s'acquitter de la tentation qui s’empara de lui tout à coup. 
Il savait qu'il aura commis un sacrilège, s'il plaçait sous les voûtes de l’église chrétienne, une jeune fille musulmane. La peine aura été féroce. L’ilkhan sera venu obligatoirement pour voir l'église, et il se souvenait sans faute Koundouze, et alors ... 
Kolomon commença déjà à faire l’autel. Il écrivait des saints rapidement et habituellement, et le seul endroit où la Mère de Dieu devait être représenté, fut encore vide. 
L’esprit avertissait le romey lui représentant des images de la terrible punition, mais sa main, serrant le pinceau, tendait vers le mur préparé, obéissant seulement au cœur. 
Chaque jour approchait le temps de la fin des travaux et l'heure où il devait prendre sa décision finale. Et une fois son cœur étouffa l'esprit. Le pinceau toucha le mur empâté ...
L’ilkhan lui-même arriva à la consécration de l'église. Il fut sombre et distrait - sa maladie se faisait sentir plus en plus, et Koulagou comprenait que la fin approchait. Ayant examiné rapidement ce que le romey avait fait, il ordonn a de le récompencer d’une poignée de pièces d'or. 
Déjà assis à cheval, se préparant à toucher la bride, tout à coup, comme s'il se souvint de quelque chose, il se tourna vers Kolomon : 
- Veux-tu me demander quelque choce, romey ? Je m’en souviens et je tiendrai ma parole ... – Koulagou eut un sourire forcé. - Ta femme est sain et sauf, mais tu ne peux pas toujours la voir. Bientôt mes tumens vaillants vont entrer dans la Mecque. Après que tu construis dans ce nid de l’Islam une église chrétienne, rien ne t’empêchera plus d'être uni avec ta bien-aimée. 
L’ilkhan se retourna et lança son cheval. Kolomon se précipita de lui avec cris, mais les noukers accompagnant Koulagou, jetèrent le romey dans la poussière de la route. 
La foi par laquelle tout ce temps Kolomon avait vécu s’effondra, et le désespoir la remplaça. Il n’eut pas de désir de vivre. Ce que l’ilkhan dit, ne laissait aucun espoir. Et seulement les amis avec lesquels il s’était échappé de la Horde d'Or, ne lui permirent pas de mourir dans ces jours-là. 
Kolomon ne savait pas que faire, comment agir. 
Mais moins d'une semaine après le départ de Koulagou les tumens rapides de Nogaï, comme un ouragan, portèrent un coup aux murs de Gyandj, et les ayant écrasés, ils firent irruption dans la ville. La bataille fut sanglante, mais courte. Les citoyens se battaient désespérément, mais il y avait beaucoup d'ennemis. Le torrent de cavaliers en vêtements couverts de poussière grise de steppe se versait dans les rues de la ville, tuant, pillant, violant. 
Kolomon avec des esclaves et citoyens trouvèrent refuge dans l’église qu’il venait de finir. 
Momifié, aux yeux profondément enfoncés, le romey combattit farouchement. Le désespoir guidait ses actions. Décochant une flèche suivante aux ennemis qui entourèrent l'église, Kolomon ne pensait pas qu’il défendait la demeure du dieu qu’il adorait toute sa vie. Maintenant le romey défendait lui-même et Koundouze, qui, comme dans les jours de bonheur qui était tombé en partage, était avec lui. Fidèlement, purement et clairement, elle le regardait de l'autel. 
La flèche avec le plumage noir entra dans la poitrine de Kolomon. Il ne sentait aucune douleur, seulement la voûte grondante du temple tournoyait soudainement au-dessus de lui, et étant couché sur les tuiles de pierre du plancher, il vit les yeux sévères du Dieu, les anges légers aux ailes blanches s'élancèrent comme des hirondelles effarées sous le dôme bleu. 
Soudain, Koundouze se sépara de la paroi, et s’approcha de Kolomon, s'agenouilla et ferma ses yeux avec ses paumes. 
Et des béliers mongols frappaient rythmiquement  et grondantement contre la porte ferrée de l'église. Des chevaux hennissaient aiguëment et terriblement... 
Berkenjar qui arriva avec une armée de cinquante de la Horde d'Or à aider Kaïdou, tomba gravement malade. 
Les lois de Gengis Khan prévoyaient le pareil. Afin de ne pas perdre un temps précieux, les représentants des tumens s’étant réunis, devaient se confier à la volonté du destin et tirer au sort. Celui qui était le plus heureux, sera devenu lachkarkachi de l’armée entière. 
Mais cette fois-là, ils se passèrent sans tirer au sort. Mengou-Témir, errant dans la basse Seykhoune, ayant entendu parler de la maladie de Berkenjar, arriva avec le détachement de mille cavaliers à la disposition de l’armée et prit les troupes des mains du frère malade du Khan de la Horde d'Or. 
La bataille eut lieu près de la ville de Sairam, et Barak, écrasé par les forces conjointes de Mengou-Temir et Kaïdou, s'enfuit en profondeur dans la Transoxiane. 
Mais les gagnants ne le poursuivirent pas. Ayant atteint Otrar, ils s’arrêtèrent et décidèrent de laisser leur armée se reposer. 
S’étant installé Khodjente, Barak se mit à recueillir frénétiquement une nouvelle armée. Il avait besoin des armes, mais il n’en avait pas du tout. Et alors, sur les conseils du clergé musulman, ayant menacé des massacres, Barak exigea des artisans de Boukhara et Samarkand, de faire pour tout dont il avait besoin. 
Fatigués d’exactions et de pillage, sans voir d'autre issue, les artisans consentirent. 
Des forges se mirent à travailler dans les rues et dans les cours. Jour et nuit, ils ne cessaient pas de travailler,  les marteaux sonnaient sur des enclumes, le fer rouge sifflait, soulevant des nuages de vapeur sur les pots avec de l'eau, se transformant en acier. 
Et de nouveau, comme les années précédentes, soudainement le nom de Tamdam apparut sur les lèvres des citoyens. Il devint agité à Boukhara et Samarkand. Le murmure était parfois plus terrible qu’un cri. 
*** 
Kaïdou, arrêtant ses tumens près d’Otrar, gagnait obstinément du temps, il ne se hâtait pas d’entrer dans les terres de Maverannakhr. Les noyons le pressaient, en disant que à ce moment-là quand Barak avait perdu son armée, c’était une occasion de venir au bout de lui. 
Kaïdou resta silencieux. Lorsque Mengou-Temir se mit à lui répéter la même chose, il dit: 
- C’est le maître de la Horde d'Or Berké Khan va dire ce que nous devons faire plus loin. 
Kaïdou comme si devina les pensées de Berké. Lui, il voulait annexer le Maverannakh, mais il en avait peur. 
Jusqu'à présent, les guerres qu'il avait menées, aucun Chingizid ne pouvait pas condamner. Berké exécutait la volonté de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers  - il regagnait les terres qui appartenait à l’ulus de Djoutchi selon son testament. S’il prenait le Maverannakhr, cela aura signifié qu’il mit la main sur l’ulus de Djagataï. Cela menaçait au Khan de nombreux maux. 
Le Caucase du Nord, Chirvan, les terres jusqu'à Otrar furent retournés par lui et appartenaient de nouveau à la Horde d'Or. 
Berké comprenait qu'il n’aurait jamais fait ce que Batu khan avait réussi à faire. Mais il fut difficile de garder la puissance de la Horde d'Or. Et il réussit à le faire. De nouveau, les terres appartenantes à la Horde, devinrent immenses, et le coeur du khan avait raison de battre avec joie. 
Il fut calme même dans les villes des oroussoutes. Ils ne pouvaient pas encore se remettre de la violence mongole. Eh bien, si les oroussoutes osaient encore lever la tête, les chevaux dans la Horde étaient toujours rapides, et ses guerriers n’oublièrent pas de savoir bien manier du sabre et de l'arc tendu. 
Le khan aimait le silence, mais quelque part au fond de son âme une angoisse permanente inexpliquée vivait. Il était tourmenté par l’acte mystère de Batu Khan. Il cherchait sans trouver  de réponse pourquoi ce guerrier sage et expérimenté ne s’était décidé pas de rester toujours dans les terres de Kharmankibe. Là il y avait des herbes hautes et de l'eau propre, et tout aurait été assez pour les chevaux mongols et les guerriers courageux. Mais Batu Khan n’avait pas coincé dans ces terres son drapeau blanc à  neuf queues de Chigiz Khan, mais il s’est retourné dans les steppes de Kiptchak. Pourquoi? 
Les tumens mongols avaient vaincu, et il n'y avait aucune force capable à cette époque-là de s'opposer à eux. Et si Batu avait eu peur pour l'avenir de la Horde, s'il avait vu quelque chose que personne n’avait pu voir ? 
Quand Berké y pensait, il se sentait mal à l'aise. Il voyait un mystère incendiaire dans l'acte de Batu Khan. 
Nogaï disait que nous aurons du entrer dans les terres des oroussoutes pour les faire les nôtres, et transformer les oroussoutes en mongols. Il était facile de le dire. Mais est-ce que Nogaï était plus intelligent que Batu ? Non. Berké était sûr qu'il était plus intelligent que Nogaï seulement parce qu'il suivait en tout le chemin déterminé par Batu Khan, et il ne changea jamais la direction. 
Batu avait enseigné à régner sur les oroussoutes de l'extérieur, et à régner impitoyablement. Il devait agir ainsi.  
Les fidèles arrivant à la Horde avec des caravanes de marchands, disaient que les chevaliers allemands se mirent de nouveau en campagne contre Novgorod et Pskov pour maîtriser les terres des oroussoutes de l'Ouest et du Nord. Etait-il possible que les princes n’en connaissaient rien ? Et s’ils le connaissaient pourquoi ils gardaient le silence? Etaient-ils si sûrs d’eux et si n'avaient-ils pas peur de leurs anciens ennemis? 
Ce silence semblait au khan suspecte. Eh bien, si les oroussoutes demandaient de l’aide, alors ce qu’il aurait dû faire dans ce cas? 
Voici Berké ne douta de rien. Il aurait dû aider aux princes parce que aucun chasseur ne donnait à l’autre un renard rouge, qui aura renoncé volontairement à son affluent? ..
Nogaï regarda l’espion en dessous d'un air sombre. Vêtu en lambeaux d’un derviche, au visage barbouillé de cendre, mince et noir, il se tenait en face de lui, salua respectueusement et dit: 
- Les fugitifs se cachent dans les montagnes. Chacun d'eux est bon tireur, et tous sont courageux comme les onces. Ils ne touchent pas les pauvres et ils ne traquent que les collecteurs d'impôts ... je connais pas leur nombre, mais en jugeant par les traces laissées par les sabots des chevaux, il y a beaucoup de fugitifs. 
- Va. Je vais ordonner de te récompenser, - dit Nogaï. 
Lorsque l’espion s’en alla, il resta assis seul pendant longtemps en pensant comment agir.  
Nogaï qui avait vaincu Koulagou rusé et audacieux, n’avait pas peur des bandits. Pourtant, il était nécessaire de prendre des mesures. Ce n’était pas pour la première fois dans sa longue vie du guerrier, qu’il rencontra le pareil. Rien ne pouvait ébranler l'ordre établi par les mongols sur les terres conquises, mais quand des infidèles apparaissaient, ils ressemblaient à une écharde dans la main qui tenait le sabre. Il était nécessaire de se débarrasser d’eux pour ne pas se sentir irritation et démangeaison constantes. 
Des campagnes précédentes Nogaï savait que la punition pour telles personnes devait être terrible pour installer la terreur dans les âmes de ceux qui l’auront vue. Donc, il décida d'envoyer cinq guerriers à la capture des infidèles. 
Nogaï ne savait pas que Salimguirey s’arrêta pour peu de temps dans les terres conquises. Les fugitifs se dirigèrent vers les steppes de Kiptchak. 
Le brave guerrier réalisa son projet. L'homme qu’il avait vu dans la tente de Koulagou, avait vraiment été Taybouly. Ce fut lui, qui avait égorgé la famille de Salimguirey. Le dernier cherchait cette rencontre avec le noyon odieux et enfin il le rattrapa sur la rive de la rivière, où le noyon installait ses yourtes, avec l'intention de s’amuser à chasser.  
Ayant pris avec lui seulement quarante soldats les plus courageux et dévoués, pendant la nuit Salimguirey attaqua le camp de Taybouly. 
La bataille était courte. Les guerriers du noyon qui n’attendaient pas des attaques militaires sautaient à demi vêtus des yourtes, et là des sabres et flèches les rencontraient. 
Salimguirey vit ce qui il avait cherché. Taybouly, baigné dans la pénombre de la lune, se tenait près de sa yourte, et criait quelque chose, en agitant son sabre. 
Salimguirey s’en prit au noyon au galop et frappa à tour de bras la tête avec le chokpar – un bâton court avec un épaississement au bout. 
Il n’entendit pas le bruit du coup, mais s’étant retourné et il vit le grand corps de Taybouly abaisser doucement sur la terre. 
La vengeance s’accomplit, et Salimguirey cria à ses guerriers de se retirer. Il n'y avait rien à faire. 
Avant que les soldats du noyon avaient trouvé et sellé leurs chevaux, les cavaliers de Salimguirey furent déjà loin. 
Quelques jours plus tard le détachement franchit les crêtes de montagne et entra dans les possessions de la Horde d'Or, où il y avait les tumens de Nogaï. 
Ainsi que la rivière recueillait les ruisseaux, le détachement de Salimguirey devenait de chaque jour de plus en plus nombreux se compétant des ossètes et des circassiens des montagnes. 
Les guerriers qui avaient perdu leur patrie, les gens à qui la mort ou l'esclavage attendaient partout, lors de la rencontre avec les troupes mongoles combattaient désespérément. Les fugitifs se transformèrent en une force féroce, et là où ils apparaissaient, les habitants locaux partageaient avec eux du pain et de la viande, leur montrant les sentiers cachés. 
Koundouze, ayant appris de la mort de Kolomon resta dans le détachement. Il était difficile de trouver en elle l’ancienne jeune fille douce et tremblante. Habillée de vêtements d’homme, elle savait rester en selle pas pire qu’un guerrier, elle savait tirer à l'arc et participait à toutes les batailles contre les mongols. 
Koundouze  n'avait plus l'homme qu'elle aimait, et c’était pourquoi sa maison paternelle devint pour elle le détachement de Salimguirey. 
De chaque jour, son cœur se pétrifiait, et elle respirait la vengeance. Dans tous les malheurs qui tombèrent pour sa part, et qui prirent son bien-aimé, Koundouze accusait Berké Khan. 
Elle était franche seulement avec Salimguirey, seulement celui qui avait vu son bonheur court, pouvait comprendre Koundouze. Et Salimgirey la consolait autant qu'il pouvait. 
Il ne savait pas que le maleur était déjà sur leur piste. Les guerriers envoyés par Nogaï cherchaient obstinément les fugitifs et il était impossible d’éviter la rencontre avec eux. Selon le courage et la compétence les adversaires furent égals, mais les poursuivants furent en nombre et la force brisait la force. 
Plusieurs fois le détachement réussit à sortir de l'anneau. Mais à chaque fois de moins en moins de soldats restaient à Salimguirey. Personne d'entre eux n’espérait pour la miséricorde, et donc ils préférèrent mourir plutôt que se donner dans les mains des poursuivants. 
Une fois, quand il semblait que tout était finalement derrière, le détachement fut pris dans une embuscade. Salimguirey et Koundouze se défendaient coude à coude des ennemis pressants, mais tout à coup le cheval de la jeune fille se cabra. La dernière chose que Salimguirey put voir fut une flèche qui sortait de la gorge du cheval et des serpents noirs d’arcanes de crin, qui entrapèrent Koundouze. Il ne put pas se frayer à l’aide. 
Les mongols furent très étonnés, quand il s’avéra que le guerrier qu’ils avaient pris était une femme. 
Touday-Mengou, chef du détachement, en regardant le visage de Koundouze, frappé par sa beauté, et fit claquer sa langue et répéta : 
- Et une telle belle pourrait mourir! Pai-Pai! La jeune fille est batir! Je vais la prendre pour ma cinquième épouse. Qu’elle donne naissance à mes fils, aux guerriers intrépides ... 
Mais ayant appris de la prisonnière étonnante Nogaï la prit de Touday-Mengou. 
- Je vais l’envoyer à Berké Khan, - dit-il. - Tout ce qui a un prix appartient à notre maître. Une telle beauté coûte mille pièces d'or. 
- Donne-moi la jeune fille, - pria Touday-Mengou, - je vais moi-même payer à quelqu'un cette mille! 
Mais Nogaï fut catégorique. 
Berké reconnut Koundouze. Et de nouveau, comme quand il l’avait vue pour la première fois à l'aube, à un beau amblier le désir s’éveilla dans son âme. 
En regardant la jeune fille aux yeux cochon, le Khan dit: 
- Allah est grand! Où que tu sois, où que tu tentes de te cacher, il me t’a rendue. Ainsi, il sera pour toujours et à jamais ... 
Koundouze était silencieuse. Si Berké savait combien de haine s’accumula dans l’âme de la jeune fille, il aurait ordonné tout de suite de l’exécuter. 
Le khan envoya d’appeler sa jeune femme Akjamal, fille du bay de la famille d’arguyn, et lui ordonna: 
- Prends la prisonnière chez toi, et qu’elle soit la sœur pour toi. Au cours de ses pérégrinations elle est devenue rude. Enseigne-lui ce qu’une femme doit savoir ... 
« Le temps viendra, - Berke pensa, - et je vais la faire ma femme. C’est importe qu’elle ne le voudra pas ! Genghis Khan le Grand a enseigné : «  Si ton ennemi a perdu ses forces, ne le tue pas, mais il est mieux de le déshonorer ». Toute femme se soumettra à celui à qui la Horde d'Or obéissait. Qu’elle jette sa gourme, s'habitue à l'idée qu'elle n'a pas d'autre issue. Pourtant la même chose a été avec Akjamal. Et maintenant, elle est obéissante... » En pensent sur Akjamal une douce langueur saisit le cœur du khan. 
La jeune femme était bonne. Son visage était rose et son corps était blanc et souple, comme un roseau. Elle ne voulait pas non plus devenir sa femme. 
Elle était la plus cadette dans la famille du bay d’arguyn, du propriétaire  d'innombrables troupeaux de chevaux. Akjamal avait été gaie et gâtée ... Mais le temps était venu ... 
Le sort de la jeune fille ressemblait à celui du poulain. Quand le poulain devenait strigunok, on lui mettait un licou. Quand la petite fille grandissait en âge, elle devait mettre un kimechek, une coiffe blanche. Et depuis ce temps comme si le vent emportait toutes les fredaines, toute la légèreté. 
A seize ans, Akjamal en fut réduite à mettre son kimechek et à devenir la femme de Berké Khan. 
A quoi cela servait-il qu’elle avait résisté et avait pleuré. Son père, craignant la colère de Berké, avait lié sa fille avec un lasso et avait envoyé Akjamal à celui qui l’avait souhaitée.  
Berké se souvenait bien comment il avait vu Akjamal pour la première fois. Il avait alors rendu visite à son frère Ordou, le maître de la Horde bleue. En revenant de la chasse, ils s’étaient arrêtés dans un aoul riche des arguyns pour étancher leur soif – pour prendre du koumyss. Là, la jeune fille était tombée sous ses yeux.  
- Donne-moi cette fille, - demanda Berké au frère. 
Ordou dit au bay: 
- As-tu entendu la demande du khan de la Horde d'Or? Fais ce qu'il veut. Et si tu ne donnes pas ta fille ... 
Il pouvait sans dire le dernier. Qui aurait osé contredire la volonté et le désir de deux Khans? 
Donc Akjamal était devenue la quatrième épouse de Berké. 
Le temps passait, et elle ne pouvait pas tomber en amour avec le Khan. Son corps lui appartenait, mais l'âme restait indocile et libre. 
Berké le sentait, et parfois l’irritation le saisissait, mais il ne pouvait pas ne pas admirer la beauté triste d’Akjamal. 
Confiant Koundouze à sa jeune femme, Berké ne comptait que Akjamal sera devenue plus gaie.Le khan conçut une autre chose. 
Il se souvenait comment une fois, quand il l’avait apportée les autres femmes, qui avaient vécu avant en amitié et en paix, avaient soudainement commencé à se quereller entre elles et étaient devenues jalouses de lui envers Akjamal. Maintenant Berké voulait que la jalousie ait enflammé dans Akjamal envers sa rivale. Car Akjamal était une femme et son cœur ne pouvait pas rester indifférent et calme, si une autre femme prenait sa place. Et si elle devenait jalouse – elle n’aura pas compris qu’elle aura cherché à l’amour et à la disposition du Khan. 
Les jours passèrent, mais les espoirs de Berké ne se réalisèrent pas. Le jeune vizir, chaque matin rapportant au Khan ce qui se passait dans ses yourtes de femme, lui racontait que Akjamal et Koundouze ne se querellaient pas du tout, mais, au contraire, elles devinrent amies. 
Le khan savait que son vizir ne trichait pas, et en même temps il ne voulait pas y croire. Il était impossible qu’une belle femme n’était pas jalouse de l’autre. Probablement, Akjamal faisait semblante d’être indifférente concernant le fait si Koundouze serait une fois devenue femme du Khan ou non. 
Un jour, comme d'habitude, le khan accompagné par ses noukers, arriva vers le lac de roseaux. L'été cette année-là fut pluvieux, mais l'automne calme et chaleureux vint, tout en robes colorées. Les forêts lointaines brillaient d’or et de pourpre, et même la steppe ne semblait plus si sèche et brune, et elle ressemblait à un tapis coloré doux. Des fils d'araignée minces d'argent brillaient doucement dans la lumière dorée du matin. 
Sur la surface du lac il y avait le cygne solitaire. Parfois, il tendait son beau cou mince au ciel sans fond fané pendant l'été et son cri chagrin volait sur l'eau, sur les roseaux bruissant mystérieusement. 
Les oiseaux s’envolèrent aux pays chauds qui apparissaient en été sur le lac à côté du cygne solitaire. Ils étaient sauvages et libres et ils avaient des ailes fortes. 
Berké n’avait plus peur de la solitude de son oiseau sacré. Les affaires dans la Horde étaient en ordre, et ce qu’il avait en tête se passa. Tous les Chingizids qui le regardaient avidement et envieusement comprirent que la Horde d'Or était toujours forte et était capable dee de punir toute personne qui osait lever son épée. 
Il était étrange, mais le cri  triste du cygne réveillait dans l’âme de Berké pas une tristesse mais un sentiment calme de satisfaction et de joie. 
Le khan prêta l’oreille. Quelque part derrière les roseaux, des voix basse lui vinrent. 
Berké se leva sur ses étriers, en essayant de voir qui était derrière le mur des roseaux minces. C’étaient Akjamal et Koundouze. 
Les femmes allaient directement vers lui, et à distance, derrière elle, à une distance respectueuse ses servantes allaient. Les noukers de la garde des femmes de khan fermaient la marche. 
Akjamal baissa la tête mais le khan voyait bien le visage de Koundouze. La rougeur facile couvrait ses joues, elle parlait avec animation de quelque chose à sa compagne. Il admirait involontairement la stature svelte de la jeune femme. 
« Pourquoi est-elle heureuse ? » - pensa Berké soudain avec irritation. - Je lui dirai qu'il est temps de devenir ma femme, et je verrai sa réaction sur son visage." 
Le khan toucha à peine la bride de son cheval et bloqua le chemin aux femmes. Elles tressaillirent de surprise et s’arrêtèrent. 
Berké se mit à rire légèrement et avec méchanceté. Sans détacher les yeux tenaces et froids du visage de Koundouze, il  dit: 
- Je veux que demain tu deviennes ma femme. 
Dans les yeux grands et beaux de Koundouze des feux flashèrent ni de la joie, ni de l'orgueil. Elle baissa la tête. 
- J'obéis ta volonté, oh, Grand Khan ... 
Berké enveloppa d’un regard encore une fois sa stature mince et svelte. Koundouze était désirée par lui.  
- Revenez aux yourtes,  dit Khan d'un air important. - Et que ceux qui en sont chargés, fassent toutes les préparations ... 
Le coeur de Berké tremblait de joie et de fierté. La fille de Kiptchak insoumise lui appartenait, corps et âme. 
*** 
Le petit mufti sec Charafoutdin, à un énorme turban blanc, fut assis dans la place d'honneur aux pieds de Berké. 
- Il est temps de demander le consentement de la jeune mariée, – dit-il obséquieusement. 
Deux guerriers de Kiptchak se courbèrent bas et coururent à Koundouze . 
Elle fut assise dans la moitié droite de la yourte, entourée des jeunes femmes, et un mouchoir blanc de soie brodée de perles fut jeté sur sa tête. 
Les guerriers prononcèrent de voix chantante les mots déterminés par la cérémonie : Nous témoignons, nous témoignons. Nous le valons. A l'aube de l'avenir le khan attend le désiré... 
Un des soldats tint à Koundouze une coupe d’argent, et quand elle la prit, les soldats demandèrent de nouveau à l'unisson: 
- Koundouze à visage de lune, es-tu d’accord de devenir épouse du maître de la Horde d'Or Berké Khan? 
Koundouze toucha à lèvres la coupe et fit un signe de tête affirmatif. 
Berké sans détacher son regard brûlant, mordant, suivait la femme. Il aimait de plus en plus son obéissance. 
Les guerriers reculèrent et prirent la place où ils devaient se trouver. 
Le mufti Charafoutdin bruissa lentement les pages du Coran; ayant trouvé le dix-septième soura approprié à cet événement, il le lit lentement, avec hurlements. Puis il ferma le Coran, regarda tout le monde et les mains jointes, il passa sur son visage ridé jaune. 
Et tous ceux qui prirent part à l'événement solennel, répétèrent le geste du mufti. 
L’heure vint d’avoir le toy de fête. Tard dans la nuit, les feux brûlaient, on cuisait des tas de moutons odorant dans les chaudières et le koumys blanc, d’odeur des herbes d’automne, moussaient dans les coupes. 
Seulement Akjamal fut absente au toy. Et Berké, examinant les invités, pensa avec plaisir vindicatif qu'il avait eu raison quand il avait décidé que son cœur allait souffrir et se déchirer de la jalousie envers sa rivale. 
Après minuit, les femmes et les noukers accompagnèrent le Khan vers la yourte, qui dès ce moment-là fut installée pour Koundouze dans la même ligne avec les autres yourtes des épouses de Berké. La yourte blanche comme la neige fut décorée avec de soies chinoises colorées et lumineuses comme une prairie au printemps, et avec des tapis iraniens. 
Le khan entra dans la maison de sa nouvelle épouse. Koundouze  se leva pour rencontrer Berké et le salua s'inclinant bas. 
On entendait comment derrière la porte de la yourte deux noukers prirent le poste avec des épées tirées, pour jusqu'à l'aube défendre la vie du Grand Khan de la Horde d'Or et de sa nouvelle épouse, la belle de Kiptchak. 
Koundouze  enleva respectueusement des épaoules de Berké son tchapan de brocart, son borik, bordé de fourrure de zibeline noire, et les accrocha à l'entrée. Silencieusement, sans un mot, exprimant son obéissance par toute sa manière, elle retira les bottes du khan de ses pieds.
Le dernier observait la femme étant heureux et en même temps avec méfiance. 
Marchant doucement, Koundouze fit le lit de duvet blanc comme la neige sur la place d’honneur, prit la ceinture des mains de Berké, et éteignit le feu dans le lampions . 
- J'ai tout fait, oh, grand khan. Couchez-vous. 
La voix de Koundouze  tremblait et se brisait. 
L'anxiété inexpliquée, la peur saisirent tout à coup le Khan. Il entendit les battants de la porte s'ouvrir, il voulait crier pour appeler la garde, mais les mains de quelqu'un l'attrapèrent par derrière et la main lourde rugueuse le bâillonna. 
Dans la pénombre venant à travers le trou dans le dôme de la yourte, il vit la lueur d’un poignard mis à sa gorge. Eperdu de peur, Berké tira fortement, mais il fit le tomber sur le tapis. 
La lutte était dans le silence. On pouvait entendre seulement les gens respirer avec effort. Et bientôt, Berké ne pouvait pas bouger sous le poids des corps entassés sur lui. On lui poussa un bâillon dans la bouche et on le lia fermement avec un mouchoir. 
- Commencez, - dit tranquillement une voix féminine.- L’aube va bientôt ... 
Berké reconnut avec horreur la voix d’Akjamal. 
Le khan sentit les mains de quelqu'un habilement délier les cordons de son pantalon, et la voix moqueuse murmura: 
- Dans ce cas il ne faut pas se presser. Mais si je coupe soudain trop... 
Berké se sentit la douleur terrible. Il tira de toutes ses forces, mais les gens invisibles dans l'obscurité le tenaient fortement. Les yeux fous du khan ne voyaient que le visage pâle du clair de lune de l'homme qui se pencha sur lui. 
Enfin l’homme demanda d’un murmure rauque: 
- Donnez le feutrage brûlé. Il faut le saupoudrer pour arrêter le saignement. 
Il se leva. 
- C’est tout. J'ai la main légère. Il va rapidement guérir. Sur la place d’honneur on peut s'asseoir et avec un ... Et lancez le deuxième aux chiens. 
- Eh bien, si les chiens veulent le manger... - quelqu'un rit, invisible dans l'obscurité, tendant à l’homme un morceau de tissu blanc. 
- Maintenant liez-le, - ordonna Akjamal. 
Berké vit soudainement le visage féminin penché sur lui, et il reconnut à peine Koundouze . 
- Maintenant on va sortir le bâillon de ta bouche. Mais si tu oses crier, nous te tuerons. Le juste châtiment s’est accompli. N'as-tu pas dit à ton temps de castrer un jeune homme qui aimait Akjamal, n’as-tu pas voulu faire la même chose avec le romey Kolomon ? Nous ne t’avons pas tué, pour que tu puisses mieux comprendre ce qui est la douleur. Écoute-moi attentivement... Nous ne dirons à personne ce que nous t’avions fait, une moquerie s’entendit dans la voix de Koundouze.  - Quand les gens apprennent que sur le trône de la Horde d'Or pas un étalon mais un hongre est assis, ils peuvent se détourner de toi ... 
Quelqu'un dénoua le mouchoir et tira le bâillon de la bouche du Khan. Le poil doux du tapis étouffait les pas, et Berké, dont le corps se tordait de douleur, ne réalisa pas tout de suite qu'il était seul dans la tente. 
Quand il le comprit finalement, il s'écria d'une voix aiguë et effrayante. 
Sa réponse fut le silence. 
*** 
Les guerriers de Salimguirey, ayant accompli leur terrible vengeance, fouettant vivement leurs chevaux, s'en allèrent plus loin du quartier. Koundouze  et Akjamal étaient avec eux. Koundouze aurait pu sortir de la Horde plus tôt, mais le cœur chaud demandait la vengeance, et elle avait surmonté son désir d'aller immédiatement au détachement de Salimguirey qui se cachait dans les forêts, sur les rives de l'Itil. 
Pour la plupart des guerriers de la Horde Berké était gouverneur qui avait pris le pouvoir du Dieu, et on considérait l’atteinte à sa vie comme un crime terrible. Mais il était possible de le venger. 
Koundouze  et Akjamal firent rapidement des amies et elle apprit des servantes esclaves de son chagrin. Et un jour, quand elle avait raconté de la façon dont Berké avait agi avec le jeune homme qui était venu après elle à la Horde, un plan de vengeance naquit. 
Il n’y avait pas une telle personne dans le monde qui ne devienne pas aveugle de l'éclat de l'or. On disait que le saint pouvait se détourner de son juste chemin, s’il le voyait. 
Akjamal réussit à soudoyer les soldats qui étaient chargé de défendre la yourte de Koundouze  pendant leur nuit de noces. Le reste fut une question des gens de Salimguirey. 
Et maintenant, ils revenaient dans le détachement. Les guerriers qui détournèrent le visage de Berké Khan, allèrent avec eux. Il y avait ceux qui ayant caché l'or qu’ils avaient reçu de  Akjamal, ayant sellé les chevaux préparés par avance, ce soir-là ils s’en allaient de plus en plus loin du quartier de la Horde d'Or dans la direction du Khorassan, Kharmankibe, Irbit, dans l'espoir de trouver leur liberté et la vie paisible. 
La vie des guerriers mongols dans les ulus était lourde, et pouvait-être à cause de cela aux terres conquises par Gengis Khan, il y avait toujours beaucoup de changements, de troubles et de trahisons. Des khans, noyons et seigneurs étaient avares de bonnes affaires. 
Dans les campagnes et raids incessants la mort guettait instamment des soldats. Devant des flèches et des lances d’ennemies les attendaient, derrière si les guerriers se retiraient, la punition des mains des gardes du corps personnels du noyon. Toute la proie qu’ils prenaient dans les campagnes, tôt ou tard était passée dans leurs mains. Même si tu montras  le courage et l'intrépidité dans la bataille, pas toujours l'arme et le cheval de l'ennemi tué par toi t’auront appartenus. Seulement le khan ou le noyon pouvaient le résoudre. 
Le sort des familles des guerriers qui restaient dans leurs ulus paternels était aussi lourde. Le bétail et la richesse étaient dans les mains des forts. Comment un chameau, une jument et une douzaine de moutons pourraient-ils nourrir la famille, éreintée par les exactions en faveur du Khan? 
Combien de fois était-il arrivé quand, de retour de la campagne, le guerrier mongol ne trouvait pas sa famille. Pour non-paiement de taxes les gens du khan les avaient vendus en esclavage ou avaient pris leurs enfants. Le guerrier mongol portait l'esclavage à d'autres peuples mais il était lui-même un esclave. 
Par conséquent, parfois incapables de supporter les difficultés de la vie, beaucoup de guerriers trompaient leurs khans, les trahissaient pour de l'or ou s'évadaient juste, puis ils se rassemblaient en bandes et pillaient tous, innocents et coupables. 
Contrairement à ces gangs itinérants, ce furent les vengeurs qui entraient dans le détachement de Salimguirey, ceux qui comprenaient très bien d’où leurs problèmes venaient. Il y avait là des gens qui haïssaient les khans et rêvaient d'une vie libre. 
Presque une mille de guerrier il y avait dans le détachement, mais qu’est-ce qu’il aurait pu faire avec la Horde d'Or - un petit nuage sur le grand firmament? Le temps où les nuages auraient couvert le ciel et les flèches enflammées de la foudre se seront enfoncées dans la terre  était loin d'être un moment où les nuages fermé le ciel et la terre, trempée dans du sang et des larmes, était encore loin. Mais Salimguirey continuait à se battre ...



LE CINQUIEME CHAPITRE

V

C'était déjà l'usage depuis lors quand les gens des steppes commencèrent à se rappeler: toutes les querelles et les dissensions entre des clans et des tribus se passèrent à cause des pâturages. Là, où les troupeaux se sentirent libres, le patron nomade se sentit heureux.
Et Genghis Khan, ayant avancé ses tumens des steppes de Mongolie, rêvait de transformer le monde entier en un immense pâturage.  Pour ça il détruisait des villes et exterminait des peuples qui savaient comment labourer la terre, la décorer des jardins et cultiver le pain.
Ayant conquis de nouveaux espaces, il les divisait en aïmags et ulus et les distribuait à ses enfants, petits-enfants et aux noyons dévoués.
De ce fait des querelles et des disputes surgirent chaque fois.  Cependant devant Gengis Khan personne n’osa exprimer son mécontentement ou élever la voix.  Tout est changé depuis le souverain redoutable quitta la vie.  Selon ses préceptes distribuer les uluses et les aïmags ne put que Khan et dorénavant ce qui quelqu'un obtiendra de genghisides dépendait de celui qui sera sur le trône de la Mongolie.  Voilà pourquoi la lutte entre les nombreux groupes des genghisides pour "leur khan" est devenu féroce et brutale.
Chacun obtint une grande autorité avec un aimag et un ulus.  Tous les êtres vivants ont été obligés de lui, et les villes et villages obéir à rendre hommage.Tout ce qui était vivant fut obligé à lui obéir et des villes et des villages à payer le tribut.
Obtenir un aimag au contrôle put n’importe quel noyon qui montra du courage pendant les batailles et qui fut remarqué par le khan. Mais l’ulus ne put appartenir qu’à une personne de la famille de Gengis Khan et pas d'importance à quelle branche de la famille il appartint. 
On commenca à faire la même chose à Karakorum après la mort de Gengis Khan quand il fut nécessaire de choisir un nouveau khan. Comme les enfants du défunt, chacun de sa famille eut le même droit au trône.  Mais le plus fort gagna, celui qui eut plus de partisans parmi les émirs et noyons, qui eut plus de soldats.
La concurrence constante empêcha une branche de genghisides de devenir plus fort et, en même temps, fit le nouveau khan écouter les opinions de son entourage, le fit dépendant des émirs et des noyons, de ceux qui dirigeaient les ulus. Il paraissait que dans l'état qui fut créé par le Сonquérant de l'univers, tous les chingizids eurent les mêmes droits et se soucient ensemble de son bien-être.  Mais il seulement seulement comme ça. 
La même chose commenca à se produire et dans les ulus. D'année en année ils sentirent de moins en moins leur dépendance de Karakoram et firent plus rarement un retour sur le grand khan mongol, résolvant leurs propres affaires.  La Horde d'Or ne fit pas l’exception.
Et si l'un des fils de khan mort était sur le point d'obtenir le trône, ses frères et même les enfants de frères entrèrent en lutte.
Après la mort de Batu Khan et de ses fils Sartak et Ulakshi, la mère de dernier, Barakchi-khatoune décida de faire le khan son petit-fils Tuda Mangu, né du fils de Batu-Toucan.
Mais les noyons – les propriétaires des aimaks appartenant à la Horde d'Or, et les marchands musulmans qui à cette époque eurent une grande influence dans l'état, pensèrent autrement.  Ils soutinrent son frère Batu Khan-Berke.
La lutte fut courte mais féroce.  Barakchi-khatoune s’adressa à Koulagou, mais il était loin, et même le mot du grand khan mongol Mangu ne fut pas entendu parler dans la Horde d'Or par ceux qui ne voulurent pas en entendre parler. 
La progéniture de Djoutchi, réunie au kurultay, éleva sur un tapis blanc Berke.
Le nouveau khan agit comme tous les chingizids. Les têtes des adversaires récents roulèrent, y compris Barakchi-khatoune et beaucoup de ceux qui l'avaient aidé.
Berke se rappela bien ces jours.  Il alla à son but depuis longtemps - patient et méchant comme un loup de steppe, caché en attendant la proie convoitée.
Et il eut beau à envier son frère mais agit en même façon que Batu à l'époque. Comme un vrai nomade, il ne voulut faire son quartier aucune des villes anciennes situées sur les terres de la Horde d'Or, parce qu'il y avait une forte influence des émirs et des dargushis supportant les traditions non-musulmanes. Il ne voulut pas vivre même dans Saray-Batu où tout rappellait le frère chanceux.Berke Khan déplaça le principal quartier dans aimag qu'il possèdait, sur l'Itil inférieure.
Ici, au carrefour des routes caravanières conduisant aux terres d'orusuts, au Caucase et en Iran, en Europe occidentale et au Karakorum, il décida de construire sa propre ville - Saraï-Berke.
Les terres fertiles se trouvaient autour. Les hautes herbes s'élevèrent ici chaque printemps et les lacs clairs en colliers de roseau reflétèrent le ciel bleu. Les gens et les troupeaux de bestiaux de khan innombrables se sentirent au large ici.
Le gouvernement de Berke Khan s'arrangea avec succès. Sartak Ulakshi moururent de la mort rapide lui ayant cédé le pas. Combien de terres rendit à la Horde d'Or ayant consolidé sa force et sa puissance. Des ateliers karhans fut construis dans les nouvelles et les vieilles villes où les artisans apprêtèrent de beaux tissus, des tapis chers, de la poterie et forgèrent des armes. Toujours plus de marchands vinrent dans la Horde d'Or. Et maintenant ce qui s'est passé...
A l'idée de cette terrible nuit-là le khan grinça des dents de rage.
Berke aimait les rives de l'Itil puissante. Même à l'époque où son aimag se trouva encore dans les steppes du Caucase du Nord il y migra pour l'été. Et maintenant voilà Berke attendit à peine le printemps.
Une inquiétude étrange s'installa au fond de l'âme de khan. Il ne put pas rester longtemps dans un même endroit et la steppe éclatante lui sembla terne et gris, comme si des nuages bas étaient constamment suspendue au-dessus d'elle et des pluies masquant l'horizon étaient sans fin.
Sa caravane, composée de deux cents chameaux-nars turkmène et de nombreux chariots grinçants lourds, erra sans but dans le désert en changeant constamment la place.
Les nouvelles alarmantes parvinrent des terres d'orusuts - une atmosphère agitée fut à Novgorod et à Pskov. L'Ordre de Livonie se remua de nouveau en se préparant à l'invasion aux tributaires de la Horde d'Or.
Berke comprit l'importance de ce qui se passait mais l'indifférence qui régnait sur lui l'empêchait d'agir.
Une seule fois la lumière de la vie éclata dans ses yeux sombres quand il apprit d'une personne fiable l'existence du détachement de Salimgirey.
Un espion - un couman âgé avec un visage grêlé par les marques de la variole, essayant de ne pas regarder dans les yeux de khan, parla doucement:
- Il y a un mille soldats dans un détachement. Le chef d'entre eux, oh grand khan, est votre centurion ancien Salimgirey. Je l'ai reconnu. Tes femmes Akzhamal et Koundouz, oh grand khan, sont parmi les fuyards...
- Vas... - ordonna Berke. Son cœur battait rageusement dans sa poitrine et il ne réussit pas à le calmer.
Maintenant khan sut qui le força et c'était déjà la moitié de l'ouvrage. Que le détachement d'un millier de guerriers signifia-t-il pour la Horde? Rien qu'à vouloir et le vent disperserait la poussière des récalcitrants à travers la steppe.
Berke était prêt à donner l'ordre pour le tumen de partir à la recherche du détachement, mais la peur que les fuyards avant de mourir révéleraient au peuple ce que personne ne sut encore le retint.
Et Akzhamal et Koundouz, et tous qui furent impliqué dans les événements de cette nuit-là tinrent fermement leur parole et jusqu'à présent personne ne sut que le khan était châtré. Si ce n'avait pas été comme ça, les bruits auraient tout de même atteint les oreilles de Berke et les rumeurs publiques auraient répandu cette nouvelle comme le vent dans tous les ulus appartenant aux genghisides.
С'est donc qu'il ne fallait pas se hâter. Tous qui savent de l'émasculation doivent mourir rapidement sans avoir le tempts à ouvrir la bouche. Un vrai Mongol sait être patient et attendre son heure.
La proximité du détachement de Salimgirey pourrait causer du remuement parmi les esclaves, et donc la première chose que le khan ordonna de faire était de renforcer leur garde.
Il y avait beaucoup de gens dépendants dans la Horde d'Or. Les Mongols, saisissant de nouvelles terres, non seulement vendirent les prisonniers à l'étranger, mais gardèrent plusieurs à l'intérieur de la Horde. Les esclaves étaient nécessaires pour construire, faire paître le bétail et effectuer les diverses tâches ménagères.
En temps de Batu Khan et dans les premières années du gouvernement de Berke les esclaves fut généralement tenu ensemble dans les forteresses pisées spéciales - hizars.La garde spéciale les mena aux travail le matin et à la nuit tombée les enferma dans leurs demeures.
Mais après la rébellion quand, afin d'établir le calme ancien dans la Horde, on dut tuer dix mille esclaves, Berke changea l'ordre existant.
Le khan commença à craindre des esclaves mis ensemble. C'est pourquoi il ordonna de diviser tous ceux qui survécurent les troubles entre les noyons et ses gens proches et les hizars détruire. Maintenant les esclaves vécurent chez leur possesseur. Ils y dormaient, apprêtaient les peaux, foulaient les chaussures, roulaient les feutres pour les yourtes.
La nouvelle de l'apparition du détachement de Salimgirey près du quartier de la Horde parvint même aux esclaves. Beaucoup se souvinrent de la dernière rébellion et furent prêts à se joindre au détachement, essayer de se tirer en liberté.
Berke sut tout cela de ses gens. L'instinct lui disait que tôt ou tard Salimgirey essayerait de libérer les esclaves pour compléter son détachement de nouveaux gens. Il restait à savoir comment il allait le faire.Les esclaves étaient un bon appât. Et si tout se passait comme le khan avait conçu, on pourrait faire disparaître les récalcitrants d'un seul coup. Ce mystère effrayant pour Berke serait pour toujours emporté avec eux dans la tombe. Personne du détachement ne doit survivre. Personne...
Les réflexions de son opprobre survécu ne laissa le khan ni jour ni nuit. Il se réveilla souvent avant l'aube de son cri, tout en sueur gluante, et puis ne pouvait pas longtemps s'endormir, en regardant attentivement dans l'obscurité avec les yeux fixes et fous.
Cette nuit-là, quand les guerriers de Salimgirey, l'ayant déshonoré, disparurent de la yourte, personne n'entendit ses cris, ne vint à son rescousse. Seulement au petit matin Berke réussit à se débarrasser des lassos de crin avec lesquels ses mains et ses pieds étaient liés.
Quand les gens de Berke vinrent, il ordonna sans rien expliquer d'aller chercher le soigneur. Personne de ses familiers n'osa demander le khan où Koundouze, Akzhamal et les guerriers gardant la yourte disparurent.
Le soigneur arabe, ayant examiné Berke et essayant de ne pas rencontrer du regard le khan, dit:
- Ce qui est fait, est fait par un homme habile... Seulement le soigneur ou le mollah sont à la portée de le faire... J'ai peur même de penser...
Berke fit signe d'approcher au soigneur, et quand celui s'approcha du khan, il sauta à son gorge et dit d'un murmure méchant et sifflant :
Ne pense pas! Essaie de ne pas penser! Pas une âme vivante ne doit pas savoir ce qui s'est passé. Si ta langue te trahit, je trouvera pour toi telle mort que même le ciel frémira! M'as-tu compris?
Les lèvres blanchies du soigneur murmurèrent quelque chose.
- Si tu m'aides à devenir de nouveau en bonne santé, alors ma générosité ne connaîtra de limites... - ajouta d'un air insinuant Berke.
Le soigneur ne laissa pas le khan pendant quelques jours, le fit boire ses tisanes des plantes médicinales et des racines, changea des bandages.
Un jour quand Berke alla mieux et il put être assis, le khan convoqua l'arabe chez lui.
- N'as-tu dit à personne de mon malheur? - demanda-t-il.
- Non, le grand khan. Je peux juré sur le Coran...
- Faut pas... - dit Berke. - Je te crois... Et que l'on y dit? - le khan fit un signe de tête vers la porte.
- Personne ne soupçonne même. On croit que vous avez une maladie ordinaire...
- C'est bon, - laissa échapper pensivement Berke. - Eh bien, je t'ai promis de récompenser généreusement... Je tiendrai ma parole...
Le khan avança le bras vers le sac de tapis brodé des dessins vifs et en tira une poignée de pièces d'or.
- Tiens...La main de khan est généreuse...
Berke répandit les pièces à ses pieds.
Les yeux du soigneur s'élargirent et il se pencha rapidement sur l'or plaçant son dos maigre courbé devant le khan.
Un couteau brilla dans la main de Berke, et sa pointe pénétra facilement dans le dos d'Arabe non protégé, sous l'omoplate saillie ressemblant un aile fracturée...
***
Quelques jours plus tard Berke Khan dirigea de nouveau des affaires de la Horde. Tout semblait rester le même et personne ne remarqua aucun changement en lui.
Berke lui-même savait que tout avait complètement changé dans son âme.Il comprit soudain - les plaisirs terrestres n'étaient plus disponibles pour lui. Le cœur ne s'émouvrait plus à la vue d'une belle femme et le sang refroidi ne coulerait plus dans les veines. Le dernier espoir que quelque de ses femmes lui accoucherait tout de même un héritier était mort pour toujours. Le sens de la vie consistait maintenant en une seule chose - rester le khan le plus long possible, régner sur les gens et se délecter du pouvoir. Cette idée fortifia l'âme de Berke Khan et l'aida à rester en apparence le même.
Seulement parfois, contre son gré, la vie ancienne vive envahit le monde inventé à son propos par lui-même, la quiétude laissa le khan et son âme commença à se démener et lui brûler.
Comme auparavant pour que personne ne soupçonne qu'il était un eunuque, Berke fit parfois des visites à ses femmes.
Une fois il passa la nuit chez l'une d'elles. La femme était encore jeune avec le corps fort, autrefois ses caresses plaisaient le khan et éveillèrent en lui le désir.
Mais maintenant même le souvenir de cela provoqua l'irritation et le dégoût.
- Je suis fatigué, - dit Berke. - C'est puorquoi je ne te veux pas.
La femme ne dit rien. La parole du maître était la loi. Elle pensa juste qu'il le lui avait déjà dit et que la prochaine fois, peut-être, lui répéterait la même chose.
Le khan se réveilla avant l'aube. Le lit à côté de lui était vide et sa main à la place d'une ventre tiède toucha le tissu refroidi.
Il se leva sans bruit et, en marchant tranquillement, sortit de la yourte. La pleine lune inondait la steppe de la lumière scintillante magique et on pouvait voir loin tout autour. Les coups de vent doux et chaud volaient de l'Itil.
Soudain Berke entendit un murmure vague pressé et ensuite des gémissements faibles étouffés. Il se jeta précipitamment et sans bruit derrière la yourte et s'arrêta étonné.
Sa femme était couchée entre deux chameaux, à même le terrain. Le khan ne voyait pas le visage de la femme, seulement les hanches blanches baignée de la lumière lunaire qui bougeaient et se balançaient devant ses yeux. S'étant perché comme un jeune chameau, le nouker qui devait protéger la paix du khan, se pencha au-dessus d'elle.
Berke regardait aux yeux fous écarquillés ce qui se passait, puis son regard s'arrêta sur la lance du guerrier appuyée contre la yourte. Il la prit lentement, ayant soulevée haut au-dessus de sa tête, et la lança avec force exactement où il voulait.
C'était impossible de cacher de la vie. Elle se rappela au khan chaque jour et alors il commença à faire les affaires de la Horde avec zèle particulier.
Burke était assis sur le trône à l'extérieur calme mais à l'intérieur la rage se déchaînait, tout près de la folie, et le khan prenait les décisions rapides et sévères. Ces jours-là il y avaient beaucoup de voués à la mort.
Le pouvoir... La renommée... Ils aidaient Berke à se raccrocher à la vie, mais la nuit affreuse se dressa à plusieurs reprises dans la mémoire et le cœur épuisé était avide de la vengeance. Il n'y avait encore dans un monde sublunaire aucun genghiside qui ne penserait pas à la vengeance à son ennemi jusqu'à l'heure de sa mort. Et le khan se mit à rêver de vengeance chaque nuit...
Les Mongols apportèrent les grands changements en Coumanie en démolissant et détruisant le mode de vie habituel mis en place depuis des siècles. Avant leur arrivée ni chemins nomades, ni pâturages d'été, ni lieus d'hivernage ne pouvaient appartenir à la même famille ou l'aoul. Chaque clan errait où il voulait. Personne n'osait barrer le chemin à une caravane. La steppe était grande et infinie. Lors d'apparition des Mongols la steppe devint tout à coup étroite. Les conquérants la divisa en aïmags. Désormais, les clans autrefois libérés devaient obéir à leurs nouveaux souverains comme ils leur appartenaient maintenant corps et âme avec toute la famille et le bétail. Le régent d'aimag établissait les chemins nomades, désignait les districts d'hivernage et de pâturage d'été.Selon son ordre chaque clan était obligé de détacher un certain nombre de guerriers à l'armée du khan.
Les régents se prirent les meilleures terres et les partagèrent entre leurs familiers. Les confins des ulus, d'après les loi mongoles, étaient strictement respectés et si un clan quelconque essaya de maintenir tout comme auparavant, montra la désobéissance, un châtiment sévère l'attendait.
Les années passaient mais au lieu de silence et d'obéissance qui, d'après les souverains mongols, avaient dû se former en Coumanie, la steppe continuait à s'agiter comme alors quand le sabot du cheval mongol posa seulement le pied à terre.
Les gens réduits par les exactions à la pauvreté fuirent de leurs régents dans l'espoir de trouver telle terre où le bancal et le nœud de lasso de crin ne les auraient pas atteint. Mais les Mongols étaient partout et alors les fuyards se mirent à se rassembler dans des détachements comme celui de Salimgirey. Au moins ensemble on pouvait protéger sa vie. La haine contre ceux qui pillaient, violaient, tuaient unissait les gens.
***
Ayant décidé de massacrer le détachement de Salimgirey, Berke revint plus tôt que d'habitude du pâturage d'été dans son quartier principal - Saray.
La nouvelle qui le réjouit et attristé en même temps l'y trouva.
L'ilkhan Koulagou mourut. La Horde d'Or eut un ennemi de moins. C'était un ennemi intelligent et toujours dangereux. On pourrait penser qu'il fallait se réjouir mais l'angoisse sourde et serrant saisit soudainement Berke. Il comprit que tôt ou tard tout tirait à sa fin. Et un moment, quand sa mort réjouirait quelqu'un, viendrait. Mais ils avaient beaucoup en commun avec Koulagou. Chacun d'eux, en passant sur les corps et le sang, ne vivait que pour faire leurs ulus puissants et pour conquérir le plus de peuples possible. La fin fut triste ainsi que celle de tous les êtres vivants sur la terre. La couronne de tout fut la parcelle de steppe, où tes corps et cerveau se transformeraient en poussière et les pensées ambitieux partiraient pour toujours avec toi.
Koulagou laissa au moins sa progéniture sur terre. Et à qui Berke céderait-il son trône? Qui viendrait après lui et dans quelle direction tournerait-il le cheval puissant de la Horde d'Or?
Maintenant la force invincible attirait plus souvent le khan au bord du lac de roseau.
L'été passa déjà dans la seconde moitié et l'herbe trop mûre s'inclina au vent de steppe libre. Et lui, tiède et enivrant, chassait les vagues vertes vers le bout du monde estompé de lilas.
Berke voulut vivre comme jamais auparavant. D'habitude il n'y pensa pas. Il vivait juste et était sûr que les années, lui attribuées par le sort, s'interrompraient pas de si tôt.
Cette année les jeunes cygnes n'arrivèrent pas au vieux oiseau solitaire. Le khan sentit tout à coup que, en fait, lui ausssi était seul sur cette terre. Les autres furent nés pour perpétuer leur espèce et il se fait que lui fut né pour rester quelque temps sur le trône de la Horde et partir dans le néant sans même laisser de trace.
Posséder le trône était le bonheur, alors pourquoi l'âme s'agitait en languissant de ce qui est disponible pour le guerrier le plus habituel, du fils à qui, en partant, on pourrait laisser son parole et ses espoirs?
Berke regardait le lac sans détacher les yeux. Les flots tranquilles déferlaient sur le bord, remuaient les roseaux, faisaient balancer leurs tiges longues et flexibles.
Une oiseau solitaire, en fendant les crêtes des vagues par sa poitrine bombée, nageait directement au khan.
Autant que Berke se rappela, les cygnes ne s'approchèrent jamais de lui. Il attendit avec intérêt ce qui se passerait ensuite.
L'oiseau ne pensa même pas à le crainde. Elle nagea vers le bord et, ayant allongé le cou blanc comme neige, posa sa tête sur le sable mouillé.
Le khan fit un pas vers l'oiseau, tendit la main et s'arrêta surpris. Les yeux du cygne étaient comme chez un être humain et Berke y vit la tristesse et la douleur.
L'oiseau frappa soudain ses ailes sur l'eau et le cri strident enroué s'échappa de son gorge d'argent.
Le khan recula. Le corps immobile du cygne était couchée à ses pieds.
Il cacha son visage dans ses paumes et commença à dire précipitamment une prière, en s'embrouillant et confondant les mots...
Ce jour-là, Berke resta sur le lac plus longtemps que d'habitude. La mort du dernier des oiseaux sacrés, lui offert par Gengis Khan, le bouleversa.
"Est-ce la fin? - pensait-it au désespoir. - Est-ce un signe du Ciel, un avertissement que le fil de la vie se rompra bientôt?"
Puis le désespoir était soudain remplacé par la colère. Le khan ne voulait pas se soumettre au sort. Les jours purent être comptés, mais il reste le khan de la Horde d'Or et s'il n'existait pas une autre joie pour lui, qu'elle serait la plus grande jusqu'à la fin.
Il y eut encore le pouvoir et le droit de diriger des dizaines de milliers de gens, les ennemis non-vengés errèrent toujours quelque part en se réjouissant du soleil et du ciel bleu.
Tout fut dans les mains d'Allah, mais jusqu'à ce qu'il soit vivant, la Horde vivrait de sa parole et s'accomplirait ce que le khan souhaiterait.
La méchanceté et la peur, qui comme un ver piquaient Berke du dedans, desséchaient son corps. La peau jaune se tendit encore plus sur les pommettes pointues et un éclat fiévreux papillotant apparut dans les yeux du khan.
Lorsque son âme aura quitté le corps, personne pourrait ne se souvenir de lui, mais maintenant il eut à régler son compte à Salimgirey, Akzhamal et Koundouze. Il les mettrait à mort épouvantable, ayant ordonné les écorcher vivant.
Une fois Berke ordonna d'appeler sa tente Toudaï-Mengou.
Le noyon de taille moyenne, à large poitrine se tenait respectueusement debout devant le khan. En le regardant, Berke pensa tout à coup qu'il ne ressamblait ni à son grand-père Batu ni à son père Toucan. Le guerrier brave, Toudaï-Mengou pouvait en même temps ne pas savoir conduire sa langue, être irascible et parfois vraiment bavard.
Après les salutations d'usage le khan dit:
- Trop d'esclaves évadés se sont réunis dans les forêts de d'Itil plus haut. Notre centurion ancien Salimgirey est à leur tête. La jeune fille Koundouze que tu as capturé dans les montagnes du Caucase est avec eux...
Toudaï-Mengou eut le sourire aux lèvres:
- Je les connais bien tous les deux. Mais qui peut jurer que Koundouze est une fille...
Berke se renfrogna d'un air mécontent:
- Je ne veux pas t'en parler...
Le noyon, sans remarquer l'irritation du khan, se mit à rire ayant cligné les yeux.
- Bien sûr, elle n'est pas une fille mais elle est de toute façon une vraie péri... Le plaisir pour les yeux... Hélas, pourquoi est-ce que j'ai obéi au noyon Nogaï?...
- Ecoute-moi... - interrompit sévèrement Berke. - Les esclaves deviennent trop dangereux pour la Horde d'Or. Tu prendras une armée et leur tiendras tête. Les espions te montreront la voie dans leur tanière. Tu fairas de telle façon que'aucun des esclaves ne fuira vivant...
- Et quoi faire aveс Koundouze?
- Tue, - dit cruellement le khan. - Ma jeune femme Akzhamal est aussi parmi les récalcitrants. Tue-la aussi.
Toudaï-Mengou fit claquer sa langue affligé:
- Pourquoi tuer deux beautés? Si tu n'as pas besoin d'elles, oh grand khan, donne-les-moi...
- Tue, - répéta Berke. - Si tu as besoin des femmes, tu peux prendre toutes mes femmes...
Toudaï-Mengou secoua la tête.
- Pourquoi est-ce que j'ai besoin des vieilles femmes? Est-ce que je n'ai pas assez de mamies?
Berke ne permettrait à personne d'autre de tenir telles conversations en sa présence. Mais il savait bien le noyon et savait que tous ces paroles étaient creuses. Personne n'exécuterait mieux que Toudaï-Mengou ce que le khan voulait. Venir à bout des esclaves ne serait pas facile. Ils surent ce qui leur arriverait si quelqu'un d'eux tomberait vivant aux mains du noyon.
- Ne se laisse pas entraîner par les beautés, - répéta Berke.
Toudaï-Mengou devint soudainement sérieux:
- Je ne suis pas fou de perdre la tête à cause d'une femme. J'attacherai chacun d'elles à la queue d'un cheval....
Pas fou... Parmi les genghisides on considérait Toudaï-Mengou précisément de cette nature. Personne ne savait faire justice des vaincus si cruellement et avec tant de raffinement que lui, personne ne faisait couler tant de sang que cet homme.
L'armée de Toudaï-Mengou dut s'opposer au détachement de Salimgirey au coucher du soleil le lendemain, mais vers сe soir les gens fidèles avertirent déjà les esclaves de l'attaque imminente.
Salimgirey décida de ne pas éviter la rencontre avec le noyon. Il savait bien comment les Mongols se comportaient depuis le grand Genghis Khan. Si on même essayait d'échapper, de se cacher, Toudaï-Mengou ne rebrousserait pas chemin et suivrait même les traces jusqu'au bout du monde.
La nuit venue renversa tous ce que Berke avait conçu. L'ambassade de Novgorod encadrée par le boyard Danil arriva contre toute attente. Les ambassadeurs vinrent à une affaire urgente et c'est pourquoi le khan les accueillit immédiatement.
Les nuages se réunirent de nouveau au-dessus de Novgorod et de Pskov, les chevaliers allemands se préparaient de nouveau tenter leur chance.
"Si la Horde d'Or se souvient de ses promesses faites par le khan Sartak, - dit Danil, - qu'elle nous aide d'une armée."
Berke était prêt à l'arrivée des Orusuts. Depuis longtemps il pensa beaucoup de ce qu'il entreprendrait si les Allemands avançaient vers Novgorod et Pskov. Leur céder signifiait perdre des terres d'Orusuts payant un tribut abondant. La Horde n'était pas si faible de laisser quelqu'un la déposséder d'une grande morceau de terre.
Le khan convoqua Toudaï-Mengou.
- J'ai changé d'avis, - dit-il. - Une autre personne fera justice des esclaves. Ton chemin va vers les terres d'Orusuts...
Le noyon se réjouit:
- Ordonne, oh grand khan. Que'une autre personne s'occupe des esclaves. Car les beauté fermeraient mes yeux par le brouillard et mon coeur deviendra doux...
Berke continua sans écouter le bavardage de Toudaï-Mengou:
- Tu iras aux terres de Novgorod et de Pskov et aideras les Orusuts à écraser la cavalerie de fer des Allemands...
En voyant que le khan n'était pas disposé aux plaisanterie, le noyon demanda:
- Quand ordonnes-tu de partir?
- À l'aube.
- J'entends et j'obéis.
***
L'étoile du matin Sholpan n'eut pas encore le temps de s'éteindre dans le ciel gris, et l'armée alarmée de Toudaï-Mengou partait déjà vers les terres d'Orusuts.
Salimgirey était perplexe avec le comportement du noyon. Il attendait une attaque et s'apprêtait à la bataille, mais les Mongols s'éloignaient plus loin des bord d'Itil.
En craignant un piège, il envoya un petit détachement encadré par Koundouze après Toudaï-Mengou. Il fallut apprendre les projets du noyon.
A midi, un guerrier arriva au galop dans le camp de Salimgirey. Koundouze communiqua que l'armée de Toudaï-Mengou s'arrêta pour se reposer au bord du lac entouré de la forêt de pins. Les chevaux des ennemis fut abreuvés et menés au pâturage au bord opposé. Cela signifiait que le noyon avait décidé de rester sur le lac jusqu'au lendemain matin.
Salimgirey lui-même ne cherchait pas d'une bataille - les forces étaient trop inégales, mais une idée séduisante d'attaquer l'ennemi la nuit, quand l'armée se reposerait, le tenait en souci. Il ordonna à son détachement de passer par petits groupes dans la forêt, plus près du camp des Mongols.
Les guerriers s'abritèrent dans la forêt épaisse pour que les patrouilles exposées par le noyon ne puissent pas deviner leur présence proche. Les gens examinèrent pour la dernière fois avant la bataille ses armes, sanglèrent leurs chevaux.
Salimgirey s'approcha de la lisière de la forêt pour reconnaître des approches au camp des Mongols.
Le centurion ancien, il comprit immédiatement que la bataille ne serait pas facile - il y avait pas moins de dix mille guerriers sous les ordres de Toudaï-Mengou. Tout un tumen des cavaliers aguerris, expérimentés s'opposeait à son mille qui se composait des esclaves d'hier, ne tenant dernièrement pas de sabre dans leur main.
Mais qu'est-ce que cela fait que l'on peut attaquer brusquement le camp du noyon? La rage et la haine des gens mal armés ne purent pas quand même vaincre telle force. On ne battrait pas les Mongols pendant qu'ils étaient ensemble.
Mais qu'est-ce qui Toudaï-Mengou conçut tout de même? Pourquoi se conduisait-il si étrangement et, au lieu de chercher le détachement, se préparait-il au certain passage lointain vers les terres d'Orusuts?
Cette pensée tenait Salimgirey en souci. Il vit que le tumen partit sans chariots habituels pour la campagne, sans caravane chargée des yourtes démontables et chaque guerrier avait deux chevaux de rechange. Cela se passait dans une armée mongole seulement quand il était nécessaire d'avancer rapidement et... loin.
Salimgirey entendit soudainement au dos un bruissement doux et frissonna et, ayant tressailli, se retourna. Koundouze, s'étant courbée bas, se cachant dans un buisson épais, s'acheminait vers lui.
- Qu'est-ce qui s'est passé? - demanda-il avec inquiétude.
- Notre homme arriva au galop de Saray-Berke. Il dit que le khan a changé son projet. À la demande des Orusuts Toudaï-Mengou va à Novgorod pour les aider à vaincre l'ennemi qui va attaquer leurs terres.
Salimgirey soupira avec soulagement.
- Regarde, - dit-il en montrant le camp mongol. - Nous ne viendrons à leur bout même si nous les attaquons brusquement. Il y a trop d'eux...
Koundouze, ayant cligné les yeux, regardait le bord bas sableux du lac où des centaines des feux fumaient et des gens allaient et venaient.
- C'est dommage, - dit-elle -. S'ils se divisaient au moins en deux camps. J'attacherait Toudaï-Mengou à la queue de son cheval... - Les yeux de Koundouze brillèrent vindicativement. - Combien de chagrin il a porté aux gens... Maintenant, je serai obligée d'attendre une autre occasion...
Ils gardèrent longtemps le silence. Le soleil se couchait derrière les remparts de la forêt et de longues ombres tombèrent des pins de bronze à la terre. La forêt devint calme et sombre. La fumée bleue se levait des feux des Mongols et le vent la chassait au-dessus du lac par les mèches gris vers les principautés des Orusuts.
- Je sais ce qu'il faut faire, - dit soudain Koundouze. - Nous avons pu ne pas avoir de la chance ici, mais nous sommes en vivants et il faut agir. - Elle posa sa main sur l'épaoule de Salimgirey. - Partons d'ici et je te dirai ce que j'ai inventé...
***
A l'aube l'armée de Toudaï-Mengou, n'étant dérangé par personne, partit en campagne. Son mouvement était impétueux comme le vol d'une flèche tiré d'un arc bien tendu. En changeant de chevaux, ne s'arrêtant que pour un court sommeil et pour que les animaux puissent se nourrir, les Mongols allaient le jour et la nuit vers les terres d'Orusuts du nord.
Salimgirey s'occupait de toute autre chose. Cette même nuit, son détachement revint à son ancien station et Koundouze parla de ce qu'elle avait conçu. Le dessein était simple et sûr et Salimgirey, l'ayant approuvé, commença à l'exercer.
Quelques jours plus tard il envoya son guerrier à Berke, ayant ordonné de dire au khan: "Nous avons une grande armée. Si tu ne libères pas tous les esclaves, nous t'attaquerons et détruirons ta ville."
Le moment pour ces réclamations audacieuses fut bien choisi.
Au moment où Nogaï était capitaine de la Horde d'Or l'armée de trente mille soldats était toujours près du quartier. Et Berke, sachant le tempérament perfide et résolu du noyon, craignait constamment qu'un jour il ne concevrait pas de le déposséder son trône. C'est pourquoi après le retour de Nogaï de la campagne sur Koulagou il le débarrassa de sa fonction de capitaine, lui donna un nouveau grand ulus dans les terres d'Ouest de la Horde et l'y envoya.
En disant que le temps de paix vint, Berke ne nomma pas un nouveau chef et ordonna de ne pas tenir une armée permanente près du quartier. Dorénavant la ville était protégée par l'armée composée de guerriers, envoyés tour à tour seulement pour trois mois par des ulus. Elle ne dépassait pas un tumen.
Maintenant, quand les Orusuts eurent besoin d'aide, Toudaï-Mengou conduisit ce tumen-là.
Berke envoya déjà son messager au noyon Tok Bugi avec un ordre de ramener d'urgence une nouvelle armée pour la protection du quartier, mais elle n'y était pas encore et il ne restait pas de guerriers à Saraï Berke sauf noukers personnels. Salimgirey décida d'en profiter par l'avis de Koundouze.
Ayant appris l'exigence de Salimgirey, les esclaves s'agitèrent. Et le khan Berke, se souvenant de leur rébellion précédente, écumant de rage, était obligé à accepter et libérer les esclaves.
Le détachement se compléta de nouveaux guerriers. Salimgirey mena ses hommes en remontant l'Itil et bientôt son trace perdit dans les vastes steppes de Coumanie.
Et puis l'automne gris froid avec des vents perçants piquants. Une fois la neige tomba et ne fondit plus. Le détachement de Salimgirey rencontra un autre même détachement encadré par le preux libre Jagan. On décida de passer l'hiver dans le cours moyen de l'Itil où il y avait de bons pâturages pour les chevaux et on pourrait attendre le printemps en se nourrissant de la chasse.
Au début de l'hiver Salimgirey et Akzhamal devinrent mari et femme...
***
La Coumanie était dans une grande somnolence, couvert d'un linceul blanc et souffé à travers par les vents.
Dans l'entre-temps Barack-Khan reprenait ses forces à Movaraunahr chaud, ne connaissant pas de long hiver.
Les artisans de Khodjent, Boukhara, Samarcande préparaient les armes pour ses troupes. Les gens, effrayés par le renforcement de la Horde d'Or, craignant de nouvelles incursions des nomades barbares, fasaient tout pour que Barack puisse équiper les nouveaux tumens. Leur régent semblait plus miséricordieux que celui étranger.
Barack, en essayant la robustesse d'une armée, envoyait ses troupes vers Otrar mais il n'osait pas d'entrer en grande bataille avec les tumens de Kaïdou.
Il avait tout lieu de le faire. La cavalerie de la Horde d'Or, contenant cinquante mille guerriers, sous le commandement de Mengou Témir se trouvait, s'étant caché comme un grand dragon, au cours moyen de la Seyhun.
Barack cragnait cette armée plus que Kaïdou parce qu'il ne savait pas ce que l'on conçut dans la Horde d'Or.
Tout était variable sous la lune et la prudence ne dérangea encore personne.
Les ambassadeurs vinrent soudain de la part de Kaïdou encadré par le noyon Kiptchak, né de Koudan, le fils d'Ouguédey. Ils dirent:
- Nous sommes tous les descendants de Gengis Khan et il nous est indigne de nous chamailler. Les steppes de Comanie et étendues de Movaraunahr sont suffisants pour tout le monde. Ne déchirons pas ces terres en morceaux.
Barack accepta, en cachant la joie le saisi. Il était décidé de ne pas s'attaquer et pour l'année prochaine rassembler le qurultay de tous les descendants de Gengis Khan et trancher les débats paisiblement.
Berke apprit cette conjuration dans au milieu de l'hiver. L'alliance des descendants de Djaghataï et Ouguédey ne promit rien de bon à la Horde d'Or.
Ayant réuni les noyons dans le palais, le khan disait en colère:
- Que fais Mengou Témir? A quoi bon est-ce que je lui ai donné cinq tumens? Il a dû s'acharner les louveteau Ouguédey et Djaghataï et, les ayant affaibli, vaincre d'un seul coup Movaraunahr. Mais lui, un lâche méprisable, sommeille comme un chat au chaud!
Berke décida d'envoyer d'urgence au quartier de Mengou Témir un détachement qui rappellerait au noyon pourquoi il avait été envoyé aux bords de la Seyhun, et lui transmit les mots courroucés du khan de la Horde d'Or.
L'hiver cette année-là était inhabituel. Les tempêtes de neige violentes, quand la terre fusionnait avec le ciel et les chevaux mongols coutumiers ne pouvaient même pas aller face au vent et tombaient sous sa poussée sur les genoux, ne cessaient presque pas.
Et le printemps arriva, précoce, amical. Le soleil fondit en quelques jours les montagnes de neige, amoncelées en Comanie par les vents du monde entier. La terre, inondé par les eaux printanières, se transforma dans une mer. Les rivières de steppe Iaïk, Irguiz, Turgay débordèrent, sortirent de leurs lits.
Lorsque donc les eaux descendirent des côtés abrupts de la terre et les rivières revinrent presque à leurs lits, de fortes pluies se mirent tout à coup à tomber et tout autour se transforma dans un marécage sans fin dans lequel les chevaux se noyaient.
Les messagers de Berke eurent de la peine à parvenir le quartier de Mengou Témir. Leur déception était grande quand ils apprirent que l'alliance entre les descendants de Djaghataï et Ouguédey devint plus fort et bientôt on ne pourrait pas la rompre. Ils ne savaient pas que tout ce temps Mengou Témir ne restait pas tranquillement dans son quartier par maladresse et n'entreprit aucunes actions. Le noyon en avait ses raisons et il choisit les objectifs lointains.
***
Le khan Berke éprouva de l'inquiétude tout l'hiver, irrité par l'inaction de Mengou Témir.
Il eut de la peine à attendre le moment où la terre sècha un peu et les bords d'Itil devinrent vert tilleul des premiers brins d'herbe soyeux. Jour après jour la steppe, embaumé de l'eau vivant de printemps, s'épanouissait toujours plus. Le ciel au-dessus d'elle était grande et sans fond. Il fit sombre des volées d'oiseaux innombrable sur les lacs et les canaux fluviales et dans les maquis de saoule sur les bords de l'Itil les rossignols, ayant perdu l'esprit de l'amour, chantaient passionnément dans un feuillage frais.
Un de ces jours Berke ordonna de convoquer dans sa tente Toudaï-Mengou, revenu des terres d'Orusuts, et le fils de Mengou Témir - Toktaï. Quand les noyons furent venus, le khan fut involontairement saisi d'admiration devant eux. Tous les deux étaient jeunes, sveltes, rapides dans leurs mouvements. Et ils étaient habillés simplement comme était l'usage chez des guerriers mongols depuis Gengis Khan. Chacun d'eux portait un habit simple serré par une ceinture à laquelle un sabre était suspendu, sur les pieds ils portaient les bottes mongoles doux, sur la tête un borik bordé de fourrure de renard jaune.
Berke savait que ces deux noyon aimait le plus au monde les armes et les chevaux. Leurs fourreaux et poignées des sabres et des poignards décorés de l'or et de l'argent scintillaient des pierres précieuses. Quant aux chevaux, noirs et chauds, ils étaient décorés des selles, brides, étriers et sangles bordés d'argent pur blanc.
Les jeunes noyons aimaient faire du bruit, discuter et parmi genghiside ils étaient considérés comme taquins.
Après les salutations mutuelles le khan proposa à Toudaï-Mengou et Toktaï de s'asseoir.
Les noyons s'installèrent sur le tapis duveteux persan, étendu au pied du trône, ayant ramené les jambes sous soi comme à l'orient et se préparèrent à écouter.
- Combien de guerriers avez-vous maintenant?
- Selon l'ordre, chacun de nous a amené cinq mille, - répondit Toktaï en regardant avec méfiance le visage du khan.
- Bien. Qu'ils soient prêts à partir en campagne à n'importe quel jour et heure. Je les menerai moi-même...
Toudaï-Mengou se pencha en avant de tout son corps:
- Si notre chemin sera-t-il loin?
Berke fronça les sourcils. Il n'aimait pas être interrompu.
- Non. Nous n'aurons besoin que de deux jours pour voir la face de l'ennemi. On communique que le détachement des esclaves évadés se trouve maintenant sur le bord droit de l'Itil, dans la Forêt Noire. Nous l'entourerons et mettrons le feu à la forêt...
Toudaï-Mengou rit joyeusement:
- Donc, nous avons à rôtir vivant et deux beautés!..
Toktaï ne répondit aucunement aux paroles du noyon. Son visage était sérieux:
- A quoi bon brûler la forêt? Les esclaves ne sont plus de deux mille et nos braves guerriers viendront facilement à leur bout.
Berke secoua la tête:
- Nos guerriers sont habitués à combattre à cheval, la forêt n'est pas un endroit où ils pourront montrer leur hardiesse. Parmi les esclaves il y a pourtant beaucoup d'Orusuts, Proto-Bulgares. Ils sont habitués à la forêt, ils savent se battre à pied et au besoin se glisseront devant n'importe quelle barrière. Nous ferons comme j'ai dit. Le feu nous aidera à faire ce que les guerriers ne pourront pas.
- Soit, - acceptèrent les noyons.
- Allez vous préparer à la campagne. Et que les arbas avec trente zahatos, chargées d'un mélange combustible chinois, se rendent aujourd'hui-même vers la Forêt Noire. 
Toudaï-Mengou et Toktaï saluèrent le khan.
***
La Forêt Noire s'étendait comme un large ruban sur le bord haut de l'Itil. Les chênes vigoureux,les beaux pins élancés, les bouleaux blancs y entrelacèrent leurs branches, ayant formé un fourré impénétrable.
Le détachement de Salimgirey, ayant caché dans les profondeurs sombres de la forêt, faisait  des incursions d'ici sur les détachements mongols et les caravanes passant devant et transportant le tribut, levé des terres d'Orusuts et Proto-Bulgares.
Les guerriers percèrent dans le fourré un sentier étroit sur lequel seulement deux cavaliers pouvaient passer et ils arrivaient aux vastes steppes et revenaient dans le camp par le même sentier.
Salimgirey n'irait pas y s'attarder longtemps. Bien que la place soit commode mais facilement vulnérable parce qu'une bande de bois était étroite. Il n'attendait que le moment où la steppe sécherait complètement et les rivières entreraient dans leurs rives.
Un jeune preux, le chef du détachement de Coumans libres Jagan avec qui ils devinrent amis en hiver, appela Salimgirey dans le profondeur de la steppe, sur les bords de Iaïk, plus loin du quartier du Khan. Les familles coumanes, lui proches du sang, y erraient et on pouvait compter qu'ils ne livreraient pas les fuyards.
Salimgirey sut que dorénavant ni lui ni ses hommes n'apprendraient jamais de vie tranquille. Tôt ou tard on rapporterait au khan où ils se cachaient, et le long bras impitoyable de la Horde se tendrait de nouveau vers eux.
Mais toutefois les gens, fatigués des échauffourées constantes et des persécutions, avaient besoin au moins d'un repos court. Il y avait encore une pensée secrète: peut-être on réussirait à compléter le détachement de nouveaux guerriers et le faire une force encore plus redoutable.
Les noyons de Berke savaient prendre bien leur temps.
Menés par des espions, dix mille guerriers mongols arrivèrent près de la Forêt Noire après minuit. Le cercle autour des fuyards se ferma.
Les chinois, savant se servir d'un mélange combustible et prenant leur service chez Berke Khan, déterminèrent la direction du vent et firent rapidement leur œuvre, ayant versé le contenu des zahatos aux bons endroits.
Des milliers de serpents de feu se mirent soudainement à glisser à travers la forêt, éclairèrent le fourré. Les trombes rouges montèrent jusqu'aux cimes des pins frisés.
Les arbres, embaumés des jus de printemps vives, ne voulurent pas mourir mais le feu était plus fort. Le vent tordit, hurla et les flocons de cendres montèrent dans de ciel, comme les corneilles noires effarouchées.Les branches enflammées volaient comme des torches, jetées par la main forte.
Les guerriers patrouillants virent les premiers les reflets de la flamme. Ils se précipitèrent vers le camp. Un vague de feu les suivait, des oiseaux, perdu leurs nids, volaient avec un cri anxieux au-dessus des cimes des arbres.
Un fer à cheval de feu s'approchait du camp. Seulement là, où l'Itil invisible dans l'obscurité s'approchait tout contre, tout était silencieux. La partie des guerriers à l'ordre de Salimgirey, ayant réuni des femmes et des enfants, partit vers la rivière. Pendant que les guerriers restés trouvèrent dans les clairières de forêts des chevaux entravés et les sellèrent, une fumée âcre recouvert déjà le camp. Une seule voie était libre - à l'Itil. La silence de cette côté inquiétait et effrayait mais il n'y avait pas de choix et Salimgirey ordonna de se retirer vers la rivière.Le vent brûlant sechait les visages, la fumée piquait les yeux et les longues flammes léchaient le ciel noir. Les étoiles s'éteignirent.
- Dans l'eau! - Salimgirey criait. - Tous dans l'eau! Ceux qui survivront - rencontrerons sur l'autre bord!
Le bord était abrupt et les chevaux, avec des yeux ardents de reflets de la flamme, avec un hennissement fort tombaient dans l'eau. Les gens les suivaient, en sautant dans l'eau, ayant jeté leurs armes et enlevant leurs vêtements. Seulement Salimgirey et trente guerriers restèrent sur le bord, en couvrant le recul du détachement.
Les gens, s'étant accrochés les uns aux crinières, les autres aux queues des chevaux, combattirent contre le courant. Les ressacs blancs mousseux bouillaient autour des têtes de chevaux surélevé haut, allongé vers le bord opposé. Il faisait clair au-dessus de l'Itil comme en plein jour et seulement le bord loin salutaire était enténébré.
Berke sut venger. Pendant qu'il faisait encore jour à son ordre de un mille de guerriers sous le commandement de Toudaï-Mengou traversèrent l'Itil et se cachèrent en face de la Forêt Noire dans les broussailles hautes de saoule.
"Aucun esclave ne doit s'en aller dans la steppe," - le khan dit brièvement au noyon. Il était sûr que Toudaï-Mengou ferait tout pour que ça y soit.
A peine les pieds des fuyards touchèrent-ils le fond et, ne croyant toujours pas en leur salut, commencèrent-ils à toucher terre que les coups des massues-chokpars lourdes tombèrent sur leurs têtes. En pierçant les corps tombés par des lances, les guerriers mongols faisaient tomber les morts dans l'eau.
***
Berke se tenait sur le bord haut de l'Itil entouré des noukers. Et quand la forêt eut flambé, incendié par ses guerriers, un spectacle saisissant ouvrit aux yeux du khan.
Il vit les gens affolés se démener, les chevaux tomber avec un hennissement strident du escarpement et les eaux d'Itil devenir rouge de sang et de reflets de la flamme.
Le visage du khan était impassible et rose du feu proche. Son âme jubilait.Enfin ce qu'il rêva si longtemps et douloureusement pendant les nuits sans sommeil s'accomplit.
Ses ennemis furent vaincus. Et quelle joie put être davantage que celle quand celui que tu voulais te venger fut écrasé?
Des témoins et des coupables de son infamie mouraient aux yeux de Berke.
S’étant attaché fortement aux cornes de saïga tors, suspendues à la ceinture, le khan regardait l'incendie sans détacher les yeux, en essayant de ne rien manquer et de retenir ce moment pour toujours.
Il se rappela soudain les choses de longue date, oubliées. Berke était alors un peu plus de vingt ans et il était juste debout sur le bord de la grande rivière et regardait les gens se démener dans la fumée et le feu. Alors la forêt ne brûlait pas mais une belle ville d'Orusuts Kharmankibe .
Depuis lors le reflet de la flamme se levait toujours devant les yeux de Berke et réveillait dans son âme un sensation de joie et de grandeur.
Le khan pensa soudainement que peut-être c'était le dernier incendie dans sa vie et le cœur ne cesserait jamais plus de battre de bonheur de la victoire proche.
Son visage impassible frémit. Une boucle d'oreille en or avec un diamant octaédrique chancela dans son oreille gauche en éparpillant des étincelles piquantes, la bouche édentée crispa comme souriant et les épaoules tombantes se courbèrent sous un surtout de brocart - la mort se tenait déjà au dos de Berke. Mais le khan ne se vit pas de loin et ne le sut pas.
Berke ne quitta le haut bord jusqu'à l'aube, jusqu'au moment où des langues de feu cessèrent de danser au-dessus du lieu où la Forêt Noire se trouvait jusqu'à récemment. 
La grande Itil emporta le sang des sables du rivage, les corps des perdus et Berke eut le cœur gros, comme si écrasépar l'aube grise. Si on pouvait arranger de sorte que le feu flambe toujours, le monde entier brûle et les gens crient! Mais ce n'est même pas donné au grand khan - le seigneur de la Horde d'Or.
Les guerriers restés avec Salimgirey pour ne pas être asphyxié par la fumée âcre bandèrent le visage avec des mouchoirs humides et, en conduisant les chevaux par la bride, se mirent à se faufiler le long du bord étroit de la rive, en aspirant à sortir de la forêt dans la steppe. Une ombre noire d'escarpement et des nuages de fumée épaisse cachaient sûrement les fuyards. Et quand ils décidèrent finalement que le danger était passé et grimpèrent l'escarpement sur l'éboulement pierreux Salimgirey tressaillit de surprise - tout droit devant soi il vit à une distance de vol d'une flèche au bord de la forêt une petit détachement de cavaliers. Aux dernières ombres de la nuit Salimgirey reconnut facilement parmi eux Berke Khan. Il n'y avait plus plus d'une douzaine de noukers du garde du corps avec lui.
La décision vint tout d'un coup. Le destin lui-même le réunit au khan sanglant et laisser échapper telle proie était impossible. Salimgirey sut: les noukers gardant le khan étaient des guerriers habiles, mais la prépondérance de gens était à son côté.
- A cheval! - cria-t-il. - Vengeons la mort de nos camarades!
La terre trembla du bruit des sabots et les cris enroués des assaillants se mêlèrent en un seul hurlement furieux.
Salimgirey attendait la résistance mais Berke Khan, ayant crié quelque chose à ses gardes, fouetta son cheval et, s'étant serré contre la crinière, galopa dans la steppe. Comment les persécuteurs pouvaient savoir que le khan décida de ne pas risquer et les attirer là où le regroupement de l'armée mongole après la bataille dans la Forêt Noire était fixé.
Les chevaux des guerriers de Salimgirey n'étaient pas si fatigué comme les chevaux de ceux de la Horde d'Or, ayant parcouru à la veille une longue étape de nuit, et c'est pourquoi ils attrapaient facilement les noukers du khan et les mettaient hors de la selle par des coups des gourdins lourds. Seulement le cheval de Berke Aktanguer célèbre dans toute la steppe coumane emportait rapidement son maître du danger. Salimgirey et le preux bachkir Galimzian poursuivaient obstinément le khan. Le preux eut un cheval merveilleux - on les appelle dans les milieux populaires ushkur. En course courte il pourrait même attraper un oiseau mais un long chemin était au-dessus de ses forces. Par conséquent, ayant forcé son cheval à faire tout dont il était capable, Galimzian presque réussit à rattraper Berke. Ayant lâché la bride, il tira un arc du carquois.
- Ne tire pas! - Salimgirey cria. - Il faut essayer de le prendre vivant.
Le bachkir s'attarda et le temps fut manqué, et son cheval courait de plus en plus lentement. Salimgirey dépassa bientôt le preux. Maintenant lui seul continuait la poursuite. Le désir de prendre à tout prix le khan vif donnait du ressort, et il semblait que le cheval, un beau argamak turkmène, sentait l'impatience et l'entrain du maître. Il volait à travers la steppe presque sans toucher le sol. 
La distance entre le fuyard et le poursuivant raccourcissait lentement mais sûrement. Le vent de la poursuite fit tomber les larmes des yeux. Salimgirey pesa sur les étriers pour jeter un nœud de lasso de crin au cou du khan, mais pendant ce temps-là Berke se retourna et, s'étant replié en selle comme un jeune guerrier, tira de l'arc. La flèche rougie au feu, perçant même la cotte de mailles, pénétra profondement dans la poitrine de Salimgirey et jeta son corps en arrière. Il renversa la tête en arrière, en attrapant le vent froid par sa bouche contractée de douleur, et la dernière chose que ses yeux grands ouverts virent était une raie vermeille de l'aurore, ayant tracé le ciel là d'où le soleil devait se lever.
***
Et assis au grand festin organisé à l'occasion de la victoire, Berke continuait à réfléchir sur le néant de la vie.
Il avait tout: la gloire, l'or, le pouvoir sur les gens, mais ce matin le khan sentit bien vivement que tout cela était trompeur et passager. De ce qu'il fut fier, dans ce qu'il vit la raison d'être sur la terre s'en allaient, s'obscurcissaient et l'âme, fatiguée des années passées à travers, devenait sourd aux joies et chagrins du monde. Il ne restait qu'à vivre par habitude, agir par habitude et faire les choses habituelles.
Est-il possible que ce qui lui s'était passé soit absurde et le monde soit vide et impitoyable?
Le désarroi intérieur, l'ayant saisi la nuit du massacre sur les esclaves rebelles, ne quittait plus Berke. C'était l'année du lapin (1255)...
Les messagers d'Iran apportèrent des nouvelles alarmantes. Koulagou morut mais ses successeurs ne voulait pas accepter leurs pertes dans le Caucase. Alors Berke, ayant convoqué Nogaï chez lui, lui ordonna encore de partir avec les tumens dans la steppe du Mughan pour rappeler l'ennemi à la puissance et la grandeur de la Horde d'Or. Cependant l'ilkhan Abak n'eut pas peur et envoya à la rencontre une grande armée.
La bataille eut lieu sur lу bord de la Koura et cette fois-ci le Ciel n'était pas bienveillant à Nogaï. Il essuya une défaite écrasante, fut blessé à la tête et devint aveugle d'un œil.
Le reste des troupes de la Horde se retira à la hâte dans Chirvan.
La nouvelle de la mort des tumens de Nogaï bouleversa Berke. A la tête de l'armée de trois cent mille guerriers il partit en aide à son noyon. Mais cela non plus ne fit pas l'ilkhan Abak penser à la réconciliation . Comme si la providence le guidait. La bataille n'eut pas lieu pour cette fois. Le grand khan de la Horde d'Or mourut de la cardioclasie en route.
Les guerriers amenèrent le corps de Berke au quartier. Pour la première fois le khan mongol fut enterré autrement que c'était habituel à sa patrie éloignée dans les steppes de Kerulen et d'Onon. Berke, le patron des musulmans qui adopta lui-même la religion du prophète Mohammed, fut enterré à l'ouest de la ville de Saray, en plaine campagne. Les troupeaux innombrables de chevaux ne furent pas poussés sur sa tombe. Selon la loi musulmane on érigea le tombeau de pierre noire et sur la même dalle noire on frappa d'or son nom et le chapitre du Coran déterminé à l'enterrement.
Le régent temporaire de la Horde d'Or devint le jeune frère malade et infirme de Berke -Berkenzhar.
Le grand deuil fut déclaré sur toutes les terres dépendant de la Horde.
Au printemps prochain les descendants de Djoutchi se réunirent au qurultay à Saraï-Berke. Après les longs débats le nouveau khan de la Horde d'Or fut levé sur le feutre blanc Mengou Témir.
Et cette fois-ci la chance passa le noyon Nogaï. Les petits-enfants et les arrière-petit-enfants du grand Gengis Khan, ayant pris puer de sa énergie, son caractère impérieux et rigide, préférèrent pour leur tranquillité Mengou Témir plus doux et accommodant.
Les nouveaux temps s'approchèrent de la Horde d'Or et l'obscurité couvrait son avenir.
Berke Khan ne répéta pas les actes de Batu - il ne soumit pas de nouvelles terres pour la Horde, mais pendant toutes les années de son règne il gardait habilement ce qu'il avait hérité.
Un vrai mongol, il suivait en tout la Grande Yasse de Gengis Khan, et aucun des descendants de Djoutchi n'osa de son du son vivant attenter à son trône d'or.
Comme son grand-père, Berke décida lui-même tous les litiges survenant entre des noyons et des émirs. Personne n'osa le circonvenir et atteindre leurs buts par les gens proches du khan. La mort attendaient ceux qui cherchaient les détours. .
Genghis Khan légua: "Seulement ceux qui se soumettent en tout au khan peuvent être les chefs des tumens, des milliers et des centaines. Au début et à la fin de l'année chacun d'eux est obligé de rapporter toutes leurs actions. Ceux qui oseront agir sans autorisation ou s'abandonner au repos, ou commenceront à dissimuler leurs actions ayant caché comme une pierre dans l'eau ou une flèche tiré dans les roseaux épais, doivent disparaître. Tels chefs ne peuvent pas être à la tête d'une armée".
Berke Khan ne s'écarta pas et de celui de ses préceptes. Et tous lui obéissaient et c'est pour cela que l'armée de la Horde d'Or, ainsi qu'au temps de Batu, se distinguait par une discipline de fer. Même Nogaï, capricieux et fougueux, ne reconnaissant l'autorité de personne, n'osait pas contredire Berke.
Berke parvint sans se distinguer par la vertu militaire à multiplier non seulement la puissance de la Horde d'Or mais aussi ses richesses. Il protégea le commerce, le métier et fit en sorte que personne, vivant sur les terres lui soumises, ne put éviter ou cacher des tributs.
Berke insidieuse, rusé et prévoyant quitta la vie. Et il n'y avait pas tel devin qui oserait prédire l'avenir de la Horde d'Or et l'avenir de son nouveau khan...
***
Le qurultay où Kaïdou et Barack tombèrent d'accord eut lieu en l'an du cochon (1269).
Pour prendre part à cet événement solennel, non seulement les descendants de Djaghataï et Ouguédey, mais le fils de Djoutchi - Berkenzhar qui devait rapporter aux genghisides réunis les paroles du khan de la Horde d'Or Mengou Témir, arrivèrent sur le bord de Talas.
Le festin de fête dura sept jours. Le huitième jour les descendants de Gengis Khan, ayant réuni dans la yourte de Kaïdou, commencèrent à parler à propos de quoi ils s'étaient rassemblés ici.
Et cette fois-ci, comme les années précédentes, lorsque la paix entre eux se fut établi pour quelque temps, les genghiside parlèrent de ce qu'il était temps d'oublier les querelles et régner ensemble sur les terres conquises, en aimant et s'aidant en tout.
«Quand six personnes sont en brouille, chacun d'eux perdra ce qu'il a. Quand ils sont unis - il n'y pas de force capable de les casser", - dit Kaïdou.
Toutes les personnes réunies furent d'accord avec lui.
On ne leva pas le khan sur le feutre blanc à ce qurultay, mais ses décisions ne devinrent pas moins important de ce fait. Personne ne s'opposa à ce que désormais Kaïdou gouvernerait toute l'Asie centrale. Les deux tiers de Movaraunahr furent donnés au souverain du khanat de Djaghataï. Mengou Témir et Kaïdou devaient, d'un commun accord, gouverner ensemble son tiers.
La Horde d'Or recouvra les ville lui appartenant autrefois: Almalyk, Tokmak, Merki, Koulan, Akyrtobe, Taraz, Saoudаkent, Koumkent, Сholak, Kourgan.
Ainsi les terres partagées jadis par Gengis Khan entre ses fils aînés revinrent en possession de leurs descendants.
On décida aussi au qurultay de diviser de nouveau les esclaves-artisans, vivant à Boukhara et Samarcande, et chacun devait poser sur eux ses gens pour percevoir le tribut.
Le qurultay finit inhabituellement paisiblement. Tous les gens y venant se juraient fidélité et décidèrent de devenir anda - frère par mélangeant leur sang. Les descendants de Gengis Khan buvaient du vin de la même coupe et mangeaient de la viande du même plat.
Seulement maintenant beaucoup comprirent la sagesse de Mengou Témir quand il ya deux ans, ayant sous ses ordres la cavalerie coumane de cinq mille hommes, il ne la fit pas avancer à Movaraunahr. Aujourd'hui il acquit tout ce qu'il voulait sans faire couler le sang et sans risquer de perdre au gré du hasard la bienveillance du ciel.
Le khan de la Horde d'Or, n'ayant pas beaucoup de confiance en Kaïdou et Barack, ordonna pour protéger à tout hasard ses intérêts en Boukhara et Samarcande à un de ses tumens de s'installer plus près de ces villes, près de la frontière du khanat de Djaghataï.
Au même qurultay Barack parla prudemment de ce qu'il voudrais joindre à son ulus les terre de Khorassan et Afghanistan; cette demande ne souleva d'objections à la plupart des genghisides - les nouvelles batailles devait commencer loin de leurs biens et c'est donc qu'il n'y avait pas de raisons de l'agitation.
Kaïdou soutint chaleureusement Barack. Il espérait que celui affaiblirait son armée en lutte contre les héritiers de Koulagou qui possédaient ces terres. Un voisin puissant, même s'il fut un frère de sang, fut toujours dangereux.
L'année suivante Barack, encouragé par le soutien, fit marcher ses tumens à Khorassan. Mais les guerriers comans envoyés à son aide par Kaïdou quittèrent son camp à la veille de la bataille.
L'ilhan Abak infligea une défaite à Barack, et celui réussit à peine à s'échapper avec cinq mille guerriers sous la protection des murs de Boukhara.
La retraite de Barack fut tellement désordonnée et hâtive que, en échappant de la poursuite, il tomba de cheval, endommagea sa colonne vertébrale, et ses jambes furent paralysées.
Les descendants de Djaghataï gardant le silence jusqu'à un certain temps, ayant senté que les affaires de Barack allaient mal et qu'il n'eut pas le temps de former une nouvelle armée, se remuèrent. La position de Barack était difficile. En désespoir il s'adressa de nouveau à son frère de sang Kaïdou.
Celui-là exprima la volonté d'aider et lança l'armée de vingt mille guerriers au cours moyen de la Seyhun. Mais son mouvement était peu pressé comme si ses guerriers ne sellèrent pas les chevaux mais les bœufs lents. Kaïdou guettait. Qui vaincrait lui était égal. Une armée fraîche, habitué aux batailles fut sous son commandement.
Une chose incroyable se passa. Barack, incapable de marcher, remporta une victoire avec une armée fraîchement recrutée inexercée.
Maintenant il n'eut pas besoin de Kaïdou, et il lui demanda de retourner ses tumens.
Cependant Kaïdou n'alla pas pour ça et ces pensées n'étaient pas sur le retour. Le temps d'agir vint. Le gain fut proche et quel genghiside le refuserait même si il serait nécessaire perdre une personne proche de sang.
Le prétexte à la colère était facile à trouver.
Kaïdou accusa Barack de ce qu'il empêchait ses gens de percevoir un impôt des artisans de Boukhara lui appartenant selon la décision du qurultay.
Les tumens de Kaïdou entourèrent la même nuit l'armée de Barack fatiguée après la bataille. N'ayant pas passer la nuit, Barack mourut.
Les gens disaient des choses différentes. Les uns - que le cœur de l'émir se déchira n'ayant pas soutenu la trahison, les autres - qu'un homme envoyé par Kaïdou l'empoisonna.
Qui put appeler la vraie raison? Les gens surent une seule chose - les genghiside mouraient toujours rapidement et brusquement. Tous s'habituèrent depuis longtemps à cela...
***
Quoi que les gens disent mais Kaïdou ordonna d'enterrer somptueusement Barack, comme chacun appartenant à la famille du grand Gengis Khan méritait. Puis Kaïdou, après avoir fait ce qui était d'usage des coutumes mongoles, agit à sa manière.
Tous les descendants de Djaghataï qui s'étaient avoués coupables et s'étaient présentés avec les plaintes des oppressions du côté du défunt reçurent une part de ses biens. L'épouse de Mubarak Shah arracha aux yeux de Kaïdou les boucles d'oreille en or des oreilles de femme de Barack mais il ne voulut pas couper court aux insultes à la femme qui partagea récemment un lit avec son frère de sang. Une année seulement passa quand la poitrine de Kaïdou toucha la poitrine de Barack et leur sang se mêla en signe de l'éternité dans une coupe d'or...
Ayant joint l'armée de Baraсk à ses tumens, Kaïdou acquit une grande puissance. N'étant pas encore élu le khan, il devint puissant et terrible. Désormais les terres qu'il possédait s'étendaient du khanat de Chine Kubilai à l'est jusqu'aux frontières avec la Horde d'Or au nord et à l'ouest et jusqu'à l'ilkhanat de Koulagou au sud.
Kaïdou regardait maintenant avec mépris indifférent envers la Horde d'Or qui l'avait aidé plusieurs fois dans les moments difficiles.
Après le repas funèbre de Berke quand le khan Mengou Témir montra sa justice, sa position parmi le soutien principal - Coumans - renforça. Bien que le khan sache que c'était bon marché. Les Comans furent la force principale mais il ne fallut pas oublier que c'était quand même le peuple conquis par les Mongols et il fallait être toujours prêt à tous inattendus. Mengou Témir rappelait bien le conseil de Nogaï qui donnait à l'époque au khan Berke: entrer dans les terres d'Orusuts et transformer les Orusuts en Mongols. Fut-il possible que intelligent Nogaï ne comprît pas que les peuples conquis furent un lac immense et les Mongols - la poignée de sel?Il n'y eut qu'à desserrer le poing - et le sel disparaîtrait sans laisser de trace.
Le khan pensa malicieusement que s'il avait suivi les conseils de Nogaï et s'était établi avec son armée dans les terres d'Orusuts, qui savait s'il ne serait pas un an plus tard baptisé et ne serait pas obligé avec ses guerriers de porter des vêtements d'Orusuts?
Les affaires se passant dans les terres situées à l'ouest de la Horde d'Or inquiétèrent Mengou Témir plus que le renforcement de Kaïdou.  Si là, dans la steppe, les Comans commencèrent à lever la tête et de se rendre compte qu'ils étaient un seul peuple, alors qu'est-ce qui devait se passer dans les terres d'Orusuts où on connaissait et savait plus que faire paître le bétail?
Près de quarante ans passèrent après que la cavalerie mongole passa en coup de vent à travers les terres d'Orusuts, en foulant les champs et livrant aux flammes les villes. Comme par le passé les principautés d'Orusuts ne purent pas s'unir, comme auparavant les princes se querellèrent et le bonheur des Mongols consistèrent en cela. Ces derniers jours on parla de principautés de Tver et de Moscou. Mais ici même on ne chercha pas de réunion et continua à mener les vieux litiges et débats.
A Moscou le fils du prince Alexandre Nevski - Daniel se trouva.  Qui sut ce qu'il projetait? Est-ce que Daniel ne se mettraiet pas de par de son père à réunir autour de lui les Orusuts? D'autres principautés comme cachèrent Moscou, le couvrirent par leurs terres de la Horde d'Or, et Moscou devint de plus en plus fort chaque année; son trésor augmenta parce que beaucoup de voies commerciales passèrent à travers cette ville.
Si Moscou s'unissait avec la principauté de Tver, si les autres ne se serreraient pas, si alors la Horde d'Or ne devrait pas oublier Kaïdou et diriger de nouveau leurs tumens aux Orusuts? Tout cela inquiétait Mengou Témir. Les temps changèrent et la lutte contre eux cette fois-ci put être plus grave que sous Batu Khan .
Mais les gens avide de richesse et de gloire ne étaient pas seulement parmi les genghisides. Les princes orusuts ne se réconciliaient pas comme auparavant, et le feu d'avidité et d'envie s'allumèrent souvent à leurs yeux. Jusqu'à ce que cela ne disparaisse pas dans les terres d'Orusuts, rien ne menaçait la Horde d'Or. Il fallut simplement y avoir ses yeux et ses oreilles et ne manquer pas le moment quand le temps d'intervenir viendrait.
Djoutchi, Batu, Berke... Chaque khan se considérait comme plus intelligent et plus clairvoyant que son prédécesseur. Chacun fut à la recherche de son chemin mais ne put pas se rabattre de l'ornière profonde frayée par la horde de Gengis Khan. Mengou Témir comprit très vite que cette route était juste et pour lui. Régner sur les peuples conquis et leur tenir la bride haute on put seulement de telle façon que le grand ancêtre enseigna. Cela exigea une armée forte et l'or.
Ayant l'intention de conquérir la moitié du monde, Gengis Khan prenait des peuples conquis tout ce qui était nécessaire pour ses tumens. Il prit le fer des Tangoutes du royaume des Xia occidentaux et ordonna d'en faire des sabres pour ses guerriers, il s'appropria la poudre, des béliers et des armes de jet des Chinois. Ainsi son armée devint la plus forte.
La Horde d'Or eut aussi les forces considérable. Mais pour que l'armée obéisse au khan, il dut être riche, généreux et faire des cadeaux à tous ceux qui fit preuve de courage dans la bataille ou en fut digne pour le service fidèle.
Genghis Khan prit tout pendant les batailles, en pillant les villes florissantes, ne savant pas depuis longtemps des incursions ruineuses. Mais même le sage conseiller du khan Ouguédey - Yelü Chucai dit: "Il est impossible de gouverner la terre qu'on a conquis à cheval en restant en selle." Il fut impossible de piller infiniment les gens plusiers fois pillés sans préjudice à la Horde d'Or lui-même.
Mengou Témir estima que le temps de s'occuper des affaires intérieures de la Horde vint.
Il augmenta les impôts perçus des peuples conquis, des artisans et marchands. Désormais chacun paya sa vie, paya au cheptel de bétail et au champ ensemencé, paya un gibier tué et le poisson pêché, un arbre abattu et un fer à cheval forgé.
Mais c'était trop incommode de recevoir les impôts en nature. On eut besoin d'argent. L'argent de tous les pays et terres où le sabot de cheval mongol marcha, circula à la Horde d'Or, mais son prix était différent et les gens le prit parce qu'il fut faire d'or et d'argent.
Mengou Témir sut que seulement cet état-là qui eut sa propre monnaie fut un état. Et donc il décida de poursuivre l'affaire commencée encore par le khan Berke.
Les premières pièces d'or de la Horde furent frappées à Bolghar. Berke professa l'islam et donc ordonna de dépeindre le profil du calife An Nasiritdine Allah, décédé trente-cinq années avant son gouvernement et réussi à l'époque à restaurer la grandeur du califat de Bagdad. En payant des marchands argent à l'effigie de An Nasiritdine, Berke pensait que par cela même il exaltait la foi musulmane.
Tout changea quand en l'an du cheval (1258) Koulagou à la tête de ses tumens s'approcha des murs de Bagdad.
Les machines de siège chinois fit leur œuvre. Les guerriers de Koulagou se dispersèrent comme des fourmis par les rues de la ville à travers les brèches dans le mur. Le massacre et le pillage commencèrent.
Les habitants de Bagdad n'eurent pas l'intention de se rendre. Et puis le calife Musta’sim, hier refusa d'ouvrir les portes de la ville devant les Mongols, demanda le premier la grâce.
- Je te ménagerai si tu parviens à convaincre les habitants de cesser la résistance, - dit l'ilkhan.
Musta’sim obéit. Il s'adressa aux musulmans croyants avec les paroles suivantes:
- Tel est la volonté d'Allah. Cessez la résistance et les Mongols ne vous toucheront pas...
Les habitants de Bagdad crut leur calife. Quand ils eurent été désarmés, les Mongols agirent envers eux comme ils s'habituèrent à agir envers les peuples conquis. A la campagne, dans la steppe ouverte, massacre eut lieu auquel personne ne sut aucune grâce.
La terre n'eut pas encore assez de temps pour absorber le sang des tués, et Koulagou dit à Musta’sim:
- Nous sommes les hôtes de ta famille. Montre donc en quoi tu es riche.
Le calife, tremblant de peur, amena les Mongols à la porte ferrée avec le fer noir. Les guerriers de Koulagou l'enforcèrent et sortirent des dépenses un grand nombre des vêtements brodés d'or, des coffres remplis de dinars, de perles et de pierres précieuses.
Tous le butin les guerriers entassèrent aux pieds de l'ilkhan mais il ne jeta même pas de coup d'œil. Les sourcils de Koulagou furent froncés sévèrement. Il dit à Musta’sim:
- Maintenant montre-nous l'or du califat.
- Je jure...
- Ne jure pas! - cria avec colère Koulagou. - Je demande où se trouve l'or que les califes de Bagdad accumulaient pendant des siècles?
Un des noyons mit une lame du sabre sous la gorge à Musta’sim.
- Eh bien!.. Parle! Sinon mes guerriers le trouveront eux-mêmes. Ils ont le nez tourné à l'or. S'ils le font sans toi, alors tu n'auras rien à payer ta vie.
Le visage du calife était plus blanche que son turban.
- Là-bas... - dit-il, en désignant du doigt tremblant un petit étang bleuissant aux murs du palais.
Les guerriers mongols, ayant pris les zahatos en cuir, entourèrent le howz et se mirent à puiser l'eau. Lorsque le fond couvert de sable blanc se découvrit, les plus impatients se mirent à creuser. Et bientôt aux pieds de Koulagou un mont des lingots d'or surgit, et les guerriers tiraient d'autres du fond de l'étang.
Le visage de l'ilkhan était figé calme, et seulement dans ses yeux bridés étroits le reflet chaud rougeâtre de l'or scintillait.
Après avoir appris la chute du califat de Bagdad, le grand khan mongol Mengou ordonna à Berke de fondre les pièces restées à l'effigie d'An Nasiritdine. Dorénavant la Horde d'Or ne put frapper leur propre monnaie qu'avec son autorisation.
Ayant exprimé en apparence la soumission, Berke ordonna aux musulmans lui fidèles de continuer à battre frapper les monnaie avec le profil du calife An Nasiritdine. Cela fut fait dans un profond secret à Almalyk, Khodjent et Otrar. Mais maintenant ils furent fait de l'argent et du cuivre.
La Horde d'Or se sépara depuis longtemps de Karakorum, et, ayant décidé de commencer à frapper leur propre monnaie, Mengou Témir voulut souligner de nouveau qu'il gouvernait un état indépendant.
Il n'avait plus du Grand Khanat mongol. Son dernier souverain Ariq Boqa mourut. En l'an de mouton (1271) Kubilai se proclama empereur de la Chine, déplaça la capitale à Cambaluc et nomma un nouvel état Yuan.
Koulagou créa son ilkhanat. Kaïdou gouvernait l'Asie centrale. La Horde d'Or appartenait à Mengou Témir.
Le khan de la Horde d'Or décidait longtemps quel devait être son argent, le visage de qui imprimer sur les nouveaux dinars. Peut être de Batu Khan - le créateur de la Horde - ou Berke qui renforça sa puissance?
Non. L'or de la Horde dut consacrer le nom de son régent et c'est porquoi chacun voyait sur les dinars le visage du grand khan Mengou Témir.
***
L'humeur de Mengou Témir était morne. Le premier vizir Kataï sortit de frais de sa yourte, et les paroles qu'il avait dit troublèrent la source claire de la bonhomie du khan.
Le vizir apporta une nouvelles désagréable. Mengou Témir entendit auparavant des rumeurs mais il ne voulait pas y croire. Kataï dit que la jeune femme du khan Ouljataï  le trompait avec Abache - un de ses fils né d'une autre femme - Kubun-khatun.
Pour les khans mongols ce ne fut jamais contre nature si le fils épousait une des anciennes épouses de son père. Il arrivait au père de prendre en mariage après la mort de son fils la belle-fille, mais l'adultère éveilla toujours la désapprobation.
Mengou Témir n'était pas jeune, et quand même ce que le vizir lui avait dit provoqua sa colère.
S'étant habitué à se contrôler, le khan resta en apparence calme, mais ses sourcils furent froncés à la racine du nez et un éclat méchant apparut dans ses yeux.
Il s'imagina à un instant Ouljataï  et son fils Abache. La haine noire éclipsa son esprit. Non, il ne put pas le permettre!
Mengou Témir essaya de chasser la vision, mais elle était devant les yeux: le corps blanc de la belle femme étendu sur le sol, et Abache aux bras courts et à la poitrine large...
Le khan frappa dans ses mains. Un nouker apparut à la baie.
- Que muzalim vienne chez moi.
Le nouker disparut, et tout de suite à sa place le guerrier au teint basané apparut, qui exécutait au quartier les devoirs du muzalim - un homme pour les commissions spéciales du khan.
Les mains de Mengou Témir tremblaient.
- Viens plus près, - dit-il au guerrier.
Celui, en marchant sans bruit sur le tapis moelleux, s'approcha du khan et se pencha au salut, en attendant un ordre.
- Abache-oglan ne doit pas voir l'aube de demain, - dit Mengou Témir doucement mais impérieusement sans détacher son regard du visage de muzalim. - M'as-tu compris?
- J'entends et j'obéis, oh grand khan...
Le visage de guerrier était impassible.
- Va.
Celui recula de Mengou Témir.
Aucun des khans n'expliqua jamais à l'exécuteur de sa volonté les raisons l'incitées à donner tel ou tel ordre. Personne ne dut savoir les pensées secrètes du souverain. Le secret du khan - fut une épée tirée suspendue sur la tête de muzalim. Il n'y a qu'à laisser échapper la parole et cette épée l'atteindrait même s'il essayait de s'abriter aux confins de la terre.
Mengou Témir ne s'intéressa pas comment son ordre serait exécuté. Le muzalim déciderait et ferait tout comme trouverait nécessaire. Mais il accomplirait la volonté du khan quoi qu'il arrive.
La main agile du nouker rejeta le tapis fermant l'entrée et Ouljataï  entra dans la yourte. Mengou Témir tressaillit. Comme si sa jeune femme surprit ses paroles, comme si elle devina ce qui venait de s'y passer. Il était clair dans la yourte de la lumière tombant par l'ouverture supérieure et le khan voyait bien la femme.
Svelte, aux traits fins, avec de hauts seins, elle se tenait devant Mengou Témir et souriait.
La fille de l'emir d'Oïrats Buka Témir né la fille cadette de Gengis Khan - Tchitchigan, elle conduisit toujours comme elle voulait, et se permit beaucoup de ce que les autres femmes du khan n'osèrent pas se passer.
Elle donna à Mengou Témir deux fils et deux filles et le khan aimait bien Ouljataï .
Et même maintenant, en la regardant, Mengou Témir senta son cœur battre fortement. Une pensée méchante traversa son esprit: «Que Abache meure. A part lui il y eut encore neuf fils et il y aurait toujours à qui laisser le trône.
Le visage d'Ouljataï  devint soudainement fâché et capricieux:
- Oh grand khan, est-ce que tu penses que tu est devenu vieux et je peux changer l'or au cuivre?
- De quoi parles-tu? - demanda Mengou Témir d'une voix enrouée.
- Je parle de ton vizir Kataï. Cet homme ne marche pas comme tous les gens depuis longtemps, et rampe en se tortillant comme un ver...
- Qu'est-ce qu'il t'a fait?
- Il veut semer l'hostilité entre nous... Son âme est pleine des desseins noirs...
Le khan sourit avec méfiance. Comment put-il savoir ce que Ouljataï  savait?
Le vizir, en gardant l'amour-propre du khan, dit seulement que la femme le trompa, mais il ne dit pas qu'à l'aube de ce jour-là il surpeit Ouljataï  et Abache quand ils faisaient l'amour.
Mengou Témir ne sut pas que toute la journée sa femme passa dans l'anxiété. Elle espèra qu'Abache parviendrait à éliminer le vizir avant qu'il rapporte au khan, mais quand elle vit que Kataï sortit de la yourte de Mengou Témir et après lui un guerrier muzalim y entra, l'espoir en issue heureuse ne resta plus.Il fallut agir. C'est pourquoi elle vint au khan.
Les yeux d'Ouljataï  devinrent autoritaires et exigeants.
- Je n'ai voulu te dire rien pour ne pas troubler la source de notre joie... Dis-moi, est-ce que je te trompait jamais sur quelque chose?
Mengou Témir garda le silence en expectant.
Ouljataï  sourit soudain tristement:
- Probablement les Coumans disent juste qu'il n'y a pas d'homme qui ne regarderait pas lascivement une belle femme et ne boirait pas le koumys...
Khan se mit sur ses gardes. Fut-il possible que Kataï appartenait à ceux qui ne pouvaient pas passer devant une belle femme? Il était déjà vieux. En pensa-t-il? Et s'il persuada par haine Ouljataï  et Abachу?
- Depuis que je suis devenue ta femme, je n'osait même pas songer à jeter de l'odieux sur ton nom... Je veux demander une fois de plus, oh grand khan, si je t'ai jamais menti?
Mengou Témir pensa que la femme avait raison. Il ne put lui reprocher rien. Et quand même il ne répondit pas de nouveau à la question d'Ouljataï  et continua à examiner son visage aux yeux étrécis.
- Alors sache. Hier ton vizir, ce ver, m'a dit que de le réchauffer et partager un lit avec lui. Et si je refuse ou te dis de son brigue, alors ... - Ouljataï  sourit soudainement, les lèvres écarlates grosses s'entrouvrirent, les dents de perles blanches brillèrent avec de de l'humidité. - Je n'ai pas craint. Je savais que rien ne pouvait troubler ta confiance en moi. Et je n'ai pas cru les menaces du vizir. Personne n'ose dire du mal de la femme du khan, même si elle est coupable de quelque chose. Le secret du khan et le secret de la khanoum sont sacrés. Ceux qui jettent de l'odieux sur la Horde d'Or, ne sont-ils pas dignes de pitié et d'indulgence?
Ouljataï  se tut pour un instant, puis soudain leva la tête et un jeune sourire heureux éclaira son visage.
- Je t'ai parlé de cela, oh grand khan, pour que tu te convainques encore une fois que je ne te cache rien. Oublions cette conversation... - Elle s'approcha de Mengou Témir et il sentit  le souffle chaud sur son visage et entendit un murmure: - Tu m'as manqué!.. Tu n'es pas venu depuis si longtemps!.. Ne m'oublie pas, mon seigneur!..
Sans attendre une réponse, Ouljataï  se précipita vers la sortie et disparut aussi vite qu'elle avait apparu dans la yourte.
La nuit venue, Mengou Témir alla dans la yourte de la jeune femme.
Elle était chaude, ses mains étaient tendres et le corps semblait flexible et soyeux comme une vague d'Itil.
Le khan pensa qu'il avait langui après sa jeune femme bien-aimée.
Le secret de la khanoum fut le secret du khan. Et le secret du khan fut le secret de la Horde d'Or...
A l'aube, quand Mengou Témir fatigué de l'amour et des caresses s'endormit, le vizir Kataï fut étranglé dans sa yourte au lieu d'Abache.
Depuis ce jour personne des familiers n'eut de mauvaises pensées d'Ouljataï  et les yeux de personne ne virent et les oreilles n'entendirent rien qui serait nécessaire de faire savoir au khan. La paix et l'ordre anciens s'établirent dans le quartier de la Horde d'Or.
Maintenant Ouljataï  ne manqua pas d'occasion de voir une fois de plus Mengou Témir, et le khan, en la suivant furtivement des yeux, son cœur cessant de battre, pensa chaque fois qu'elle était belle, et le désir de la posséder, de sentir son corps s'éveilla en lui, obscurcit sa tête.
Kataï dut ignorer que le charme féminin fut plus fort que toute la sagesse du monde.
Une fois Ouljataï  vint chez le khan quand il était seul. C'était rare, et Mengou Témir comprit que sa jeune femme voulait lui dire quelque chose.
Les mains blanches fines d'Ouljataï  tendirent une tasse de koumys au khan.
- Veux-tu me dire quelque chose? - demanda Mengou Témir. 
- Oui, - la femme sourit. - Les marieurs de l'aoul de père sont arrivés. Ils demandent que notre fille Kourt-Fuji deviendra le plus jeune femme de mon frère Taoutaï.
Mengou Témir cligna les yeux. Taoutaï, le plus aîné parmi des frères d'Ouljataï , devint après la mort de son père Buka Témir l'émir de la famille d'Oïrats.
En caressant la barbe déjà grisonnante, le khan dit:
- C'est bien quand les marieurs viennent. Si la brebis est sans bélier, la vache sans taureau, la jument sans étalon et la chamelle sans chameau, d'où viendrons l'agneau et le veau, le poulain et le chamelon? Si une fille mongole ne se marie pas, d'où viendront de nouveaux guerriers? Les bonnes pensées errent dans la tête de l'émir Taoutaï. Mais seulement il ne deviendra ni bélier, ni taureau, ni étalon, ni chameau. Il est trop vieux pour que le Mongol puisse être né de lui. Et c'est pourquoi je ne lui donnerai pas Kourt-Fuji pour épouse. Elle deviendra l'épouse du sultan Corman Soyurgotmyсhe.
- On dit que le sultan est malade, - répliqua prudemment Ouljataï .
- Qu'il en soit ainsi. Je trouverai un autre mari pour Kourt-Fuji. - Mengou Témir se mit soudain à rire. - Et que penses-tu si je le donne à un prince d'Orusuts quelconque, tandis que je prendrai d'Orusuts des épouses pour mes fils?
Ouljataï  regardait avec surprise Mengou Témir. Il était difficile de comprendre si le khan plaisanta ou exprima par hasard une de ses pensées secrètes.
Mengou Témir ne sut alors pas que le destin disposerait à sa guise de la vie de sa fille. Elle ne deviendrait pas l'épouse du prince d'Orusuts, mais serait donné au sultan Corman Soyurgotmyсhe. Un an plus tard le sultan mourrait et Kourt-Fuji serait mariée Sabylmyсhe, le fils de l'un des frères d'Ouljataï . Trois ans plus tard la mort le rattrapa aussi. Et puis ce qui fut prescrit par le Ciel accomplirait - la fille du khan de la Horde d'Or deviendrait la femme de Taoutaï de soixante ans, aux marieurs de qui Mengou Témir refusa à l'époque.
Kourt-Fuji accoucha des trois garçons au vieillard, les trois Mongols. La rumeur publique se mettrait pour de bon à affirmer que des jeunes guerriers de son aoul aida Taoutaï à devenir père.

CHAPITRE SIX
VI

Le temps et la mort n'épargnèrent pas les soldats ordinaires, mais les descendants de grande Gengis Khan furent aussi dépendant de la fuite du temps, et la mort les prit aussi bien qu'une fois avait pris le Сonquérant de l’univers. L'arbre de la famille de Gengis Khan était puissant et branchu - des centaines de ses descendants gouvernèrent les terres et les peuples conquis.
Dès la grande campagne en l'an de la souris (1240) à l'Europe occidentale, sous le commandement de Batu, Nogaï participa à toutes les guerres, et ses tumens ne surent jamais de défaite.
Il suivait toujours en tout les préceptes de Gengis Khan, et cela l'aidait à tenir comme son grand-père en respect une armée plurilingue et la transformer en une force invincible.
Nogaï garda tout comme il était sous le Сonquérant de l’univers. Le chef d'équipe se soumettait au chef de la sotnia, le centurion - au chef du millier qui, à son tour, au chef du tumen. Les trois noyons furent sur le tumen et le capitaine, le chef principal de l'aile, fut sur eux.
Genghis Khan enseigna: «Si au cours de la bataille au moins un d'une dizaine de guerriers fuit du champ de bataille, tous ceux qui appartiennent à cette dizaine doivent être exécutés les premiers. Si toute la centaine fait preuve de courage et la dizaine lui soumise est convaincre de la lâcheté, il il faut exécuter toute la centaine.
Si un entre dix est entouré d'ennemis, et les autres neuf n'essayeront pas de lui donner la main et ne viendront pas à son aide, ils méritent tous la mort. Si la chose pareille se passe avec la dizaine et les autres quatre-vingt dix guerriers ne feront pas tout pour sauver de mal la dizaine, ils doivent tous être mis à mort".
Ainsi Gengis Khan légua dans son Yasse.
Encore plus grave étaient ses lois à l'égard de ceux à qui il donna des guerriers sous leurs ordres. Si un simple guerrier répondit sur sa tête de sa lâcheté ou de ne pas venir à l'aide de son camarade, ceux qui étaient à la tête des dizaines, des centaines, des milliers durent être exécutés avec leurs familles pour incapacité de donner l'ordre et montrer un exemple.
La mort fut la seule punition où qu'on aille. Les guerriers de Gengis Khan furent nés pour tuer les autres. S'ils ne le firent pas ou firent mal, ils mouraient eux-même.
Après avoir terminé la campagne dans les terres d'Orusuts et en Europe occidentale, de nombreux Mongols s'installèrent dans les basses du Caucase septentrional, de l'Itil et du Tan.
Le chef de l'ulus recruta toujours son armée parmi ceux qui vivaient sur les terres lui soumis. Nogaï eut de la chance - il y eut beaucoup de Mongols dans son ulus. Ils se rappelaient les temps de Gengis Khan et a enseignaient à ses enfants et petits-enfants ce qu'ils s'étaient habitués, que leur semblait naturel et nécessaire.
Au cours de la campagne sur la Crimée le frère germain de l'une des épouses de Nogaï - le fils de l'emir de la famille de Khadarkin Makur Kourana - périt. Nogaï ajouta son armée à la sienne. Les Khadarkins furent les vrais Mongols, se distinguaient par la bravoure et l'habileté d'obéir.
Ayant une armée forte, Nogaï se sentit indépendant et sut le faire savoir aux autres genghisides. Ses trois fils dirigèrent les tumens unis d'une discipline de fer et furent prêts à exécuter n'importe quel ordre de leur père.
Nogaï ne s'intitula jamais le khan, mais toutes les questions concernant la gestion de l'ulus lui appartenant, il décida lui-même, sans demander ni conseils ni assistance dans la Horde d'Or.
Il se conduisit particulièrement indépendant sous Mengou Témir. Le nouveau khan ne montra pas son mécontentement, mais plutôt au contraire, fit mine que rien ne se passait car l'ulus de Nogaï fut encore considéré comme la partie de la Horde d'Or.
Dans l'entre-temps Mengou Témir fut occupé d'une autre chose. A son ordre un nouveau ville Saraïtchik fut construit à une marche d'un jour de l'embouchure de l'Iaïk en amont. Ici, juste au cœur de la Horde, loin des frontières où les guerres civiles éclatèrent constamment, le khan décida de mettre en route le frappage de son argent.
Il y eut encore une raison pourquoi Mengou Témir ne voulut pas se quereller avec Nogaï. Kaïdou prit des forces à Movaraunahr et Khorassan et se permit déjà de prendre la partie d'argent afférent à la Horde d'Or, reçu des artisans lui appartenu - des esclaves.
Si cela arrivait sous Batu ou même Berke Khan, la Horde d'Or, n'ayant pas dévoré telle offense, lancerait ses tumens contre celui qui avait osé agir comme ça. Mais Mengou Témir craignait Kaïdou. La peur d'être défait et de perdre même ce que la Horde eut arrêtait le khan.
Ayant traîtreusement tué Barack, Kaïdou resserra une alliance avec son ennemi ancien - l'ilkhan de l'Iran Abak et créa un nouveau khanat fort sur les terres lui soumises. En désirant de se protéger davantage contre les surprises du sud, il promit de donner pour épouse sa fille célèbre de Koutloun-Chagua au petit-fils d'Abak Ghazan.
Mengou Témir comprenait que s'il lançait ses tumens contre Kaïdou, Abak ne resterait pas à l'écart. L'ilhan en profiterait certainement et frapperait la Horde d'Or dans le dos à travers l'Azerbaïdjan et le Caucase.
Néanmoins, en craignant Kaïdou, Mengou Témir suivit attentivement et avec anxiété Nogaï.
Aucun hiver ne passa pour que Nogaï n'arrange les grandes battues auxquelles toute son armée prit part. Ils durèrent trois ou quatre mois et couvrirent une vaste étendue.
Depuis Gengis Khan telles chasses signifièrent la préparation à la campagne, aux batailles prochaines. Pendant les chasses l'endurance des guerriers fut contrôlé, leur capacité à supporter patiemment des privations: dormir sur le sol pendant la pluie et la neige, se passer longtemps de la nourriture, être vigilant et attentif, obéir en tout à leurs chefs.
Parfois il sembla soudain à Mengou Témir que Nogaï se proposa de se séparer de la Horde d'Or et de se déclarer le khan autonome. Mais Nogaï fut toujours partisan sévère et successif des préceptes de Gengis Khan, et il attenterait à peine à l'unité.
S'il en était ainsi, alors qu'est-ce qui Nogaï voulut? Se traça-t-il un objectif ci-dessus que voulut devenir lui-même khan de la Horde d'Or?
De ces pensées Mengou Témir s'assombrissait et ne savait pas où se mettre longtemps.
Oui, aucun des genghisides ne fuit pas encore du titre de khan et ne renonça pas au trône, s'il apparaissait au moins une possibilité peu considérable. Mais Mengou Témir se trompa en pensant que Nogaï poursuivait le même but.
Nogaï n'était pas seulement un chef de l'armée sage et chanceux, il sut encore regarder loin en avant. Nogaï comprit bien que supprimer Mengou Témir du trône ne serait pas facile. Trop de gens se tenaient à son dos et, sans doute, lui accorderaient leur soutien. Lever la main sur le khan élu par le qurultay signifiait violer le saint des saints de la Yasse de Gengis Khan. Non seulement les ennemis, mais aussi les amis s'insurgeraient contre celui qui oserait concevoir une chose pareille.
Non, ce n'était le titre de khan qui séduisait Nogaï. Il voulut toujours rester fort pour que non seulement l'aile droite l'écoute la parole qu'il avait dit, mais la Horde d'Or aussi. Et qui que soit sur le trône, en prenant une décision, il dut le rappeler et lui demander le premier un conseil ou consentement. Comme croyait Nogaï, il avait droit absolu à cela. Qui plus que lui fit pour l'exaltation de la Horde d'Or, pour l'augmentation de ses richesses? En outre, il fut le plus aîné de la descendance de Djoutchi, et donc chaque son mot est le mot d'or.
Est-ce que quelqu'un des descendants de Gengis Khan put occuper le trône de la Horde sans son consentement et sa bénédiction? D'après Nogaï, une chose pareille ne dut pas se passer.
Mais Nogaï sut que les désirs seuls furent trop peu pour diriger les khans. Seulement une armée forte et le soutien de la plupart des descendants de Djoutchi lui donneraient la possibilité, sans être khan, gouverner la Horde d'Or.
A cet effet il se souciait constamment de l'armée et mettait ceux qui pourraient lui être utiles dans ses intérêts. Nogaï ne fut pas arrêté par le choix des moyens. Les uns il trompa, les secondes flatta, aux troisième fit peur, les quatrième soudoya par sa générosité.
Les descendants de Djoutchi furent souvent les hôtes de son ulus.
En l'an de la vache (1277) Nogaï invita chez lui Toudaï-Mengou avec qui il était allé à la campagne contre l'ilkhan Koulagou aux terres d'Azerbaïdjan.
La voie à son ulus n'était pas proche. Il fallut traverser les grands fleuves Tan et Ouzi avant d'arriver à la vallée fertile de la rivière Kekhreb qui chassait ses eaux à travers les terres des Moldaves, où se trouvait le quartier de Nogaï. Mais fut-il important si la voie était courte ou longue pour le guerrier mongol né en selle?
Cette année-là l'été se présenta brûlant, les pluies presque ne tombèrent pas et c'est pourquoi l'herbe sur les terres à travers lesquels la caravane de Toudaï-Mengou passa, jaunit prématurément.
La vallée du Kekhreb accueillit les visiteurs par la fraîcheur et les prairies vertes. Les basses montagnes, couvertes de forêts, se trouvaient tout autour et les eaux printanières eurent assez de temps pendant le débordement de la Ouzi pour si donner à boire qu'elle n'avait pas peur même du soleil le plus chaud.
Les terres fertiles appartinrent à Nogaï, les terres ne savants pas d'hiver. Seulement en décembre la neige y tomba pour quelque temps et fondit tout d'un coup du souffle des vents chauds. Les gens et le bétail s'y sentirent bien et libre.
Nogaï, ayant reçu l'ulus au gouvernement, ne commença pas à construire des villes comme un vrai nomade. En hiver et en été les Mongols vécurent dans les yourtes, placées dans un ordre strict qui fut déterminé par la coutume de leurs ancêtres.
Deux jours avant que Toudaï-Mengou doive arriver au quartier, Nogaï envoya à la rencontre de cher hôte, le petit-fils de grand Batu Khan, le détachement encadré par sa jeune femme Coumane Guibadat-beguime. Le détachement fut composé des filles et des garçons sur les coursiers aux pieds légers décorés richement.
Toudaï-Mengou frappa Nogaï. Il s'habitua à voir autrement ce guerrier chaud, toujours de bonne humeur, rapide à un bon mot et prêt à soutenir toute plaisanterie.
Maintenant une personne complètement différente fut en face de lui. Peut-être il ne se distinguait pas en apparence de celui comme Nogaï le savait, mais au yeux changeant inquiet de Toudaï-Mengou une lumière maladive terne apparut, ses joues se creusèrent et les mains se remuèrent constamment, comme s'ils cherchait quelque chose.
Nogaï devina - quelque chose se passa avec Toudaï-Mengou, mais il ne demanda pas et ordanna d'accompagner les hôtes aux yourtes posées pour leur repos.
Toudaï-Mengou fit image d'une personne perdue l'esprit. Seulement Kebek-taïchy qui l'accompagnait ouvrit le secret terrible à Nogaï.
La femme moyenne de Toudaï-Mengou était la fille de l'émir Alchyn-Tatar Toure Kutluk, une parente de la femme supérieure de Batu Khan, célèbre Barakсhi-khatun.
Barakсhi-khatun, intelligente et rusée, pour consolider davantage la parenté avec les descendants de Gengis Khan la maria à l'époque avec Toudaï-Mengou de quinze ans.
Pendant de nombreuses années la fille de Toure Kutluk accoucha des enfants morts. Toudaï-Mengou, emporté, fougueux dans ses actions, menaça de l'envoyer à ses parents, et quand il presque décida à accomplir sa menace, elle lui mit au monde un fils qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau.
En désirant que le bonheur ne passerait pas son héritier, Toudaï-Mengou nomma le fils au nom de son grand-père - Batu.
Le garçon agrandissait heureux et en bonne santé. Le ciel le doua du courage et de la résolution. Il vainquit facilement les enfants de son âge au tir à l'arc et aux jeux avec des sabres et il était toujours et partout le premier.
La joie de Toudaï-Mengou fut sans bornes. En rêvant que son fils répéterait un jour ses exploits et les actions de son grand-père, il commença à prendre Batu en toutes les campagnes où qu'il doive se rendre dès l'âge de sept ans. Et cette fois-ci, en allant à l'ulus de Nogaï, il prit son fils avec lui.
Le malheur arriva sitôt après que la caravane Toudaï-Mengou traversa sur les radeaux l'Uzi riche en eau et organisa une journée de repos.
- Père, - dit Batu, - on dit qu'il y a beaucoup de sangliers ici. Je ne les ai jamais vu et je voudrais voir.
- Faut-il le faire à mon fils? - répliqua Toudaï-Mengou. - Tu es trop jeune pour participer à la chasse à cette bête, et le rencontrer sans plus sur le sentier est dangereux. Le sanglier est fort et entre facilement en colère.
- Je veux, je ne crains rien... - dit obstinément Batu en se renfrognant d'un air fâché.
Son atabeg - le précepteur d'Aydju, le grand guerrier bronzé - le fils de l'émir tangoute Lou Chidurgou - intercéda pour le garçon:
- Laisse-lui regarder. Nous serons à côté de lui. Le futur guerrier ne doit pas connaître la peur.
Toudaï-Mengou hésita longtemps. Le pressentiment du malheur le retenait. Il se blâma déjà qu'il avait dit à son fils du danger de la rencontre avec le sanglier. Il fallut inventer une autre raison pour le refus. Maintenant le garçon, habitué à l'idée que les Mongols ne devaient avoir aucune crainte, ne sortirait quand même pas de là.
- Bien, - dit Toudaï-Mengou d'un air mécontent. - Va.- Et en s'adressant à Aydju ajouta: - Veillez sur Batu. Prenez garde que les bêtes que vous chasserez passeront de côté.
L'atabeg se pencha au salut.
Jeune Batu et les guerriers l'accompagnants partirent vers la rivière, où un mur sombre de roseaux épais se leva.
Un peu de temps passa et tout à coup une peur sauvage inexplicable saisit Toudaï-Mengou. Il monta à cheval et le fit galoper dans la direction où son fils était parti.
Le silence surprenant était au-dessus des broussailles de roseau infinies. Les libellules vertes élancé planèrent au-dessus de ses panicules duveteux, et un oiseau chanta doucement . Ni Batu, ni voix des guerriers partis avec lui ne furent entendus.
Toudaï-Mengou se souleva sur les étriers en tentant de deviner par le mouvement de roseaux où furent les gens partis, mais tout à coup un cri strident et désespéré, frappa ses oreilles. Il fouetta de toutes ses forces un cheval...
Ce que Toudaï-Mengou vit, quand le cheval en écartant par le poitrail les roseaux puissants le porta à une petite clairière, glaça le sang.  Batu fut couché éventré sur la terre piétinée, tourmentée par les sabots de sanglier et un énorme sanglier dans une pose menaçante avec la soie cabrée sur la nuque et avec les défenses jaunes pointées sur le garçon se tint debout au-dessus de lui.
Ayant entendu le craquement des roseaux cassants, le sanglier tourna brusquement sur place et, ayant incliné la tête lourde, se jeta sur le cavalier.
Toudaï-Mengou fut plus leste. S'étant penché sur la selle, il ayant péniblement poussé un gémissement, frappa le sanglier du sabre. La tête de la bête roula de côté et la carcasse puissante, en trottinant par les jambes courtes, fit encore quelques pas et tomba lourdement en broussailles.
Etant affolé de rage et de douleur, en se mordant en sang les lèvres, Toudaï-Mengou continua à déchiqueter avec le sabre le géant battu.
Il n'entendit pas les guerriers accourir qui durent protéger Batu, n'entendit pas leurs justifications confuses que le garçon s'enfuit d'eux pour vérifier sa bravoure.
Quand le cœur ne soutint pas et Toudaï-Mengou commença à étouffer, il tourna son visage blanc, contracté de douleur et de désespoir vers les guerriers.
L'atabeg Aydju ayant vu les yeux de son souverain, jeta de côté son sabre et cacha son visage dans ses mains.
Toudaï-Mengou ne questionna sur rien les guerriers. Il les sabra ici même, sur le corps de son fils, et aucun d'eux ne pensa même à se défendre, aucun ne cria et ne demanda grâce.
Et personne de la caravane de Toudaï-Mengou ne considéra leur mort injuste. Mais qu'est-ce que cela fait que le garçon s'infuit d'eux après avoir commencé le jeu, et ils allèrent le chercher de l'autre côté?
Un hasard put être coupable de la mort de Batu - s'il ne s'était pas heurtré contre le sanglier sommeillant, s'il ne l'avait effrayé et la bête n'aurait jamais attaqué le premier. Mais qu'est-ce que cela fait que celui qui devait se noyer courait lui-même vers l'eau? Le guerrier qui gardait le descendant du grand Gengis Khan dut, si nécessaire, lever son sabre même contre le Ciel tout-puissant.
Dès ce jour-là comme si l'esprit de Toudaï-Mengou fut plongé dans un puits profond et sombre. Il ne parla à personne, fut assis seule dans la yourte et ses yeux tantôt furent couvri du voile trouble somnolent, tantôt ils devinrent tout à coup clair et froid.
Le troisième jour jeune Batu fut enterré sur un haut bord de la rivière et la caravane se mit de nouveau en route à l'ulus de Nogaï.
Dans la matinée, le lendemain d'arrivée de Toudaï-Mengou, Nogaï, appris tout sur le malheur lui arrivé, partagea sa douleur, dit des paroles consolantes.
Le noyon fit un signe de tête en réponse mais son âme resta muet et ne se réchauffa pas de ce qu'il entendit. Seulement une semaine plus tard il reprit ses esprits. Mais c'était déjà une autre personne. Toudaï-Mengou précédent - gai et joyeux - mourut et le nouveau - maussade et indifférent au monde et à ses plaisirs - naquit.
Il écouta Nogaï plus que parla, fut d'accord avec bientôt se mit à faire ses préparatifs pour le retour.
Ayant généreusement distribué des cadeaux à Toudaï-Mengou, Nogaï, pour le consoler d'une manière ou d'une autre, proposa: «Prends n'importe quelle fille qui te plaira dans mon ulus ».
Mais Toudaï-Mengou secoua la tête: «Je le ferai la prochaine fois».
Nogaï s'attrista. Les affaires de Toudaï-Mengou allèrent mal. En refusant il agit comme aucun Mongol n'agirait.
***
Peu après du départ de Toudaï-Mengou chez Nogaï le fils du khan - Toktaï arriva au galop de la Horde d'Or avec un ordre.
Le grand khan voulait que Nogaï fût prêt à entrer en campagne à Kaïdou.
Nogaï rencontra honorablement Toktaï, et fit des cadeaux généreux au peuple arrivé avec lui.
Ayant écouté respectueusement le messager, il dit:
- Dis au grand khan que je suis toujours prêt à obéir à sa parole. Mais depuis les temps de Batou le droit d'aller aux campagnes au Khorassan et à la Movaraunahr était laissé aux émirs et noyons d'ulus qui se trouvent les plus proches de ces terres. J'ai les autres projets. Si le grand khan Mengou Témir décidera de partir en campagne avec ses tumens contre Kaïdou, l'ilkhan Abak ne manquera pas d'y intervenir. En effet Kaïdou a promis de marier sa fille Koutloun-Chagua au petit-fils de celui - Gazan. C'est quand la Horde d'Or aura besoin de moi. Dès que l'hiver sera arrivé et rivières auront gelé, mes tumens et moi, par ma route habituelle par Derbent et Chirvan, partirons contre Abak et frappera dans son dos. Si le ciel m'aide et mes guerriers gagnent, ne refroidira-t-il pas la tête chaude de Kaïdou et ne le forcera pas à rechercher la paix avec la Horde?
Les mots du noyon convainquirent Toktaï et il consentit avec sage Nogaï. Le deuxième jour Toktaï alla à la Coumanie pour rapporter tout ce qu'il avait entendu à son père.
- Je ne serai pas la femme de Gazan - dit Koutloun-Chagua. Le sourire toucha ses lèvres et ses yeux regarda son père intrépidement et gaiement.
- Pourquoi as-tu décidé ainsi, mon Anghiar? - demanda distraitement Kaïdou. Il appellait rarement sa fille par le nom qui lui était donné à la naissance, parce qu'il pensait que un autre nom lui convenait plus: Anghiar - un Cadeau du Ciel.
- Gazan est plus jeune que moi. Et je ne veux pas vivre dans un pays étranger. Tu sais que je m'habitue à être libre...
Kaïdou secoua la tête avec la désapprobation.
- Pourquoi dois-je aller à l'Iran, si tu, étant devenu souverain, m'a offri un merveilleux ulus? La rivière Tchu arrose ses terres. Voici le bétail se sent libre, et les Coumans, dépendants de moi, cultivent les jardins et sement le pain.
- J'ai offri un riche ulus... - consentit Kaïdou. - Mais il faut penser à demain. Ton frère Ourous, le tumen de qui se trouve au pied des montagnes de Tarbagataï, au bord du Zaïssan, nous dit que de plus en plus les soldats de Kubilai viennent de la Chine pour prendre le bétail des clans dépendants de nous. Cela est fait non sans raison. Kubilai se prépare à la guerre, et il ne sera pas facile de tenir tête à lui. Je ne viens pas chex toi pour te visiter, mais pour prendre une part des troupes de ton ulus et la donner à Ourous...
- Pourquoi as-tu peur, mon père? - les yeux de Koutloun-Chagua brillèrent. - Si nous avons vaincu peu d'ennemis? Et si quelqu'un ose attaquer ta territoire, nous gagnerons de nouveau!
Qaidou ne répondit rien à sa fille, gardait le silence longtemps, puis il dit:
- L'Iran ne se trouve pas si loin ... Tu sais que la terre où je suis né, se trouve plus loin. Même un faucon rapide aura besoin de beaucoup de jours pour atteindre les rives de bleue Kerulen... Mais je n'ai pas eu de peur d'aller aux pays étrangers et les faire mes propres. En dehors du tout, Gazan est le petit-fils d'ilkhan Abak, et quand celui mourira, le père de Gazan - Arghoun occupera sa place. Quand cela passera - dépende du cas...
- Et qui est mon père? - rit d'un air de défi Koutloun-Chagua. - Ne régit-il toute la Movaraunahr, les terres du Jetyssou, le Khorassan et le Turkestan oriental?
Kaïdou répéta obstinément:
- C'est pourquoi tu dois devenir l'épouse de Gazan.
- C'est pourquoi je ne la deviendrai pas, - objecta Koutloun-Chagua. - Et j'ai voulu te dire...
Kaïdou leva sa tête et regarda fixement sa fille. Elle ne baissa pas ses yeux.
- Je suis enceinte...
Cette nouvelle était un coup pour Kaïdou. La colère s'empara de lui:
- Qui est le père?
- L'émir Abdekoul...
Le khan serra ses dents. Abdekoul - un Ouïghour, arrivé récemment de la Chine du Nord. Il était le fils d'idikout des Ouïghoures, savait lire et écrire, parler avec les étrangers, et c'est pourquoi Kaïdou l'approcha de lui.
C'est comment cet homme rendit au khan! Il y a six mois quand Kaïdou lui-même l'envoya chez Koutloun-Chagua pour recenser la population dans son ulus et régler la perception des tributs.
Kaïdou ne savait pas comment le voyage de ce beau Ouïghour bien fait se tournerait pour lui.
- Les années passent, le père ... - dit tristement Koutloun-Chagua. - Jusqu'à quand je me coucherai dans le lit et ne saurai pas du bonheur de la maternité? Il a passé ainsi... On dit que Gazan a pris la foi musulmane, et selon ses lois j'ai commis un péché: n'ayant pas devenu une femme, j'ai conçu un enfant...
Kaïdou baissa sa tête et après une longue méditation dit:
- Penses-tu que ton acte ornera ma Horde?
- Donne-moi à Abdekoul - dit fermement Koutloun-Chagua. - Et puis personne n'osera dénigrer.
Qaidou savait que s'il même consentait sur ce que sa fille demandait, les potins et la médisance ne pourraient pas être évités. Chacun s'étonnera que fort et puissant Kaïdou maria sa fille unique au fils d'un idikout obscur. Non. Seulement Gazan pouvait être un mari digne pour Koutloun-Chagua. Le clan, duquel il descend, reigne maintenant l'Iran, l'Azerbaïdjan, l'Irak et le Roum. Et peut-être, très bientôt Gazan lui-même deviendra ilkhan.
Koutloun-Chagua nomma Abdekoul l'émir. Qaïdaou peut seulement lever le doigt et il ne resteront pas même des cendres après lui.
Les pensées sombres capturèrent Kaïdou. Il devait répondre à Abak. Comment il peut dire que sa fille a un enfant d'un étranger de la Chine? Dans tels cas les descendants du Genghis Khan ne se tourmentaient pas généralement au sujet des solutions. Koutloun-Chagua devrait mourir. Et on ne marie pas les femmes mortes et il ne faut rien expliquer à Abak. Le nom du khan, son clan ne connaîtra pas de l'honte. La mort aidait toujours les genghisides à résoudre les affaires les plus difficiles. Et maintenant il y avait une issue.
La pensée de la mort possible de sa fille fit Kaïdou à frémir.
Non! Cela ne doit pas se passer. Non sans raison qu'il est considéré comme le plus intelligent et rusé parmi tous les descendants du Djaghataï et Ouguédey. Le temps l'aidera, dictera quoi faire et maintenant...
- Eh bien, - dit Kaïdou. - Je ferai ce que tu veux...
Koutloun-Chagua embrassa son père:
- J'ai su que tu me dirais ces mots.
- Comment pourrais-je faire autrement, mon Anghiar, mon Cadeau du Ciel? - répondit il avec un soupir.
- Ne sois pas triste, mon père - le visage de Koutloun-Chagua brillait de bonheur. - Je t'ai préparé un cadeau merveilleux.
Kaïdou regarda sa fille dans l'expectative.
- Te souviens-tu comme Berke Khan ordonna à tuer dix mille esclaves quand ils avaient exprimé l'insoumission?
- Oui.
- Et sais-tu que le maître-constructeur du Roum était la cause de troubles?
Kaïdou hocha la tête.
- A l'époque la fille de la Coumanie nommée Koundouze s'échappa avec un Romey du Saray Berke.
Kaïdou rida son front.
- Je l'ai entendu aussi. On dit qu'elle était belle?
- Oui. Elle a un beau visage et un beau corps. Mais le plus beau en elle - c'est ses cheveux. Je n'ai jamais vu tels ... Maintenant tu verras toi-même.
Koutloun-Chagua frappa dans ses mains. Une servante entra dans la yourte.
- Amene une femme aux cheveux longs et son fils.
Celle salua et sortit à reculons.
Koutloun-Chagua se tourna vers son père:
- Le temps prend la beauté des femmes et des fleurs. La jeunesse de Koundouze est passé, mais les cheveux restent tels comme jadis. Probablement les hommes l'aimaient toujours grâce à eux. En étant jalouse la Coumane à Kulag, Togouze-khatoune a coupé ses tresses, mais elles ont poussé de nouveau. Probablement la même chose s'est passée avec Berke Khan quand elle est tombée sous ses yeux. Mais il ne pouvait pas jouir de ses charmes. Dans la première nuit les esclaves fugitifs ont volé la Coumane. Te rappeles-tu comme Berke a ordonné de brûler la Forêt Noire au bord d'Itil où le détachement des fugitifs se cachait? Koundouze était là, mais elle a réussi à s'échapper avec son fils.
- Mais comment elle s'est trouvée chez toi?
- Mes guerriers l'ont trouvée dans la caravane qui venait de la Horde d'Or au Almalyk. Demande-lui le reste toi-même. Je le gardait pour toi...
Koutloun-Chagua disait tout bien, mais elle ne savait pas que Akberguen, qui avait sept ans, n'était pas le fils de Koundouze. Le garçon était né par Akzhamal et Salimgirey, mais dans cette terrible nuit de l'incendie au bord d'Itil ils acceptèrent la mort des guerriers de Toudaï-Mengou.
Et Koundouze ne s'acheminait vers Almalyk, mais vers Boukhara. Après la mort de Kolomon le monde semblait de perdre toutes les couleurs. Les femmes qui réussirent à s'échapper avec elle, se dispersèrent bientôt par la grande Coumanie pour chercher leur destin. Koundouze resta vivre dans un petit aoul pauvre au bord du Iaïk. Elle appellait Akberguen son fils, portait les vêtements déchirés, aidait les gens à prendre soin du bétail, trayait des juments. On la considérait folle, ne la chaissaient pas, lui donnaient de la nourriture.
Mais on ne pouvait continuer ainsi longtemps. Celui qui a appris la liberté ne l'échangerait jamais à une telle vie. Dans les longues nuits d'hiver, en se couchant dans la yourte pauvre, son abri, Koundouze se rappelait la vie passée, pensait à l'avenir. Il était nécessaire que Akberguen grandît, devînt plus fort, apprît à se mettre en selle. Et elle ne pouvait aller nulle part dans ce moment.
Il était calme dans la steppe. Seulement parfois les rumeurs arrivaient que quelque part il y avait un détachement de bandits-Barymtatchi. Ils pillèraient tous, volaient le bétail et aux riches et aux pauvres. Koundouze méprisait tels gens.
Elle écoutait avidement les nouvelles qui étaient parfois apportées les derviches qui descendaient dans l'aoul au repos.
Les caravanes passaient des terres lointaines, mais il était calme partout. Seulement les khans se battaient, partageaient, enlevaient des terres l'un à l'autre. Akberguen grandit et aidai Koundouze - il paissait les agneaux au printemps.
Mais une fois elle entendit ce qu'elle avait attendu si longtemps. En murmurant, en craignant des dénonciations, les caravaniers racontèrent qu'il était de nouveau agité à la Boukhara. L'alem Tamdam apparut et appelle les gens à bannir les Mongols.
Koundouze connaissait bien ce nom. Elle se souvenait comme dans les nuits, ayant jeté des brindilles dans le feu, Salimgirey avait parlé d'intrépide Mahmoud Tarabi, son camarade Tamdam qui avait soulèvé les artisans de la Boukhara contre les souverains mongols et les baskaks. Et elle savait comment Salimgirey avait sauvé Tamdam.
Il n'y avait plus de force à rester dans l'aoul. Et Koundouze obtenut d'un karavanbashi, allant à la Boukhara, la promesse de prendre elle avec lui.
Le chemin n'était pas proche. Il commencait à la Coumanie, marchait à travers les montagnes de Mongolie, contournait la mer d'Aral, et conduisait puis à la Boukhara. La caravane ne pouvait pas passer la vallée Tchu.
Plus récemment, ces terres avait appartenues à la Horde d'Or, mais aujourd'hui, Kaïdou les réglait. Il savait que Mengou Témir ne se soumettrait à la perte, et tôt ou tard viendrait ici avec une armée. En craignant des espions, Kaïdou ordonna de vérifier toutes les caravanes de passage.
Le karavanbashi savaient qu'il était agité dans la Boukhara, et il décida de biaiser et dit qu'il allait à Almalyk.
Koutloun-Chagua n'avait jamais vu Koundouze et pourtant elle devint facilement qui elle était. De nouveau, les tresses étaient coupables. Koundouze les coupait constamment, mais les cheveux poussaient rapidement et étaient, comme avant, beaux et touffus. Pour que les cheveux ne la gênassent pas pendant le voyage, elle les enroula autour de sa taille.
Koutloun-Chagua n'était pas seulement un guerrier, mais une femme, et c'est pourquoi ses yeux s'arrêtèrent immédiatement sur Koundouze.
Si une personne a quelque chose de spécial - la vaillance ou la fortune, l'esprit ou les cheveux de la beauté extraordinaire - la rumeur divergeait rapidement à travers les steppes parmi les nomades.
Assise sur son cheval ambleur noir, en examinant ceux qui se pressaient en foule devant elle en attendant la décision de leur sort, Koutloun-Chagua examinait attentivement Koundouze. Le visage de la femme gardait les signes de l'ancienne beauté, mais le plus important - les tresses... C'étaient elles qui suggérèrent à la souveraine d'ulus qui cette femme était...
- Délie les tresses... - dit elle impérieusement.
Koundouze gardait le silence.
Puis Koutloun-Chagua ordonna à un de noukers:
- Fais-le.
Le nouker bas bancal descendit de la selle et courut vers la femme.
Dès qu'il eut avancé ses bras à elle, comme Akberguen, qui était à côté de lui, se précipita vers le Mongol. Celui le rejeta crânement. Le garçon tomba, mais sauta immédiatement à ses pieds. Le nouker lui donna quelques coups du fouet sur la tête et le visage. Le sang submergea les yeux d'Akberguen.
Koundouze se jeta à lui, s'agenouilla, ferma par son corps. Et puis, en regardant des cheveux aux chaussures Koutloun-Chagua, cria:
- Arrête ton chien! Je vais faire ce que tu veux moi-même!
Koundouze délia par saccade les tortillons serrés de ses tresses, et elles, comme deux serpents noirs, tombèrent sur le sol poussiéreux.
- Alors, c'est toi, celle connue Koundouze?
- Oui. Mais duquel sont coupables mon fils et moi? Pourquoi ordonnes-tu de me traiter comme une esclave? C'est parce que j'ai des longues tresses?
Koutloun-Chagua sourit malicieusement. Elle savait tout ce que la rumeur de steppe disait.
- Si tu n'aurait été coupable que de cela... - et s'adressant aux noukers, ordonna: - Prennez la femme avec l'enfant dans la Horde et confiez aux gens fiables...Koutloun-Chagua regarda méchamment les karavanbashis. - Qui es-tu et où va-tu?
- Je suis marchand, - dit celui d'un air patelin. - J'ai la permission de faire le commerce. Votre père Kaïdou le sait...
- Comment peux-tu confirmer tes paroles?
Le karavanbashi se glissa en toute hate dans son sein et en tira un châle de soie. Ses mains tremblaient d'agitation, et il délia à peine un nœud serré, tira une plaque d'argent - païza.
- Le grand khan Ouguédey m'a donné cette païza à l'époque... - en regardant dans les yeux de Koutloun-Chagua, dit il.
Les païzas apparurent sous Genghis Khan. Elles étaient en or, en argent, en cuivre, en fonte, en bois. Et il y avait les images différents sur elles: la tête d'un tigre avec le rictus, un tigre tranquillement assis, un faucon volant... Chaque païza donnait certains privilèges à son propriétaire: ou le libre passage à travers toutes les terres appartenantes aux Mongols, ou le droit de ne pas payer la tribut sur les marchandises vendues, ou le droit de recevoir le premier les chevaux de relais sur des trous par lesquels les messagers accouraient...
Les païzas avaient les significations différentes et chaque Mongol devait les savoir.
- Je sais - dit encore une fois le karavanbashi - ma païza n'est pas en or, mais seulement en argent, et je suis prêt à payer pour les marchandises que je transporte par votre ulus.
L'expression sur le visage de Koutloun-Chagua s'adoucit.
- Eh bien, - ditelle. - Mes noukers inspecteront tes marchandises et prendront ce qu'il fallait prendre... Et puis tu pourras poursuivre ton chemin.
Koutloun-Chagua tourna brusquement son cheval ambleur et se mit en galope au quartier. En soulevant un nuage de poussière, ses noukers la suivaient.
Après un certain temps deux guerriers conduisaient Koundouze et Akberguen par la steppe. Le soleil se couchait sur le bord de la terre, mais ils ne se pressaient pas - le quartier de souveraine de l'ulus était de près, derrière kourganes bas proches.
Koundouze savait les coutumes et les lois de la steppe, et c'est pourquoi il était facile pour elle de prédire son destin. La nouvelle journée et une rencontre avec Koutloun-Chagua ne prédisaient rien de bon. On pouvait espérer en miracle, mais Koundouze ne croyait pas aux miracles depuis longtemps. Il y avait trop de larmes de douleur dans sa vie, et la joie était trop courte: Koutloun-Chagua savait beaucoup de choses et elle ne réussirait pas à la tromper.
Koundouze sentit soudainement qu'elle était fatigué de vivre. Elle était indifférente comment la fille de Kaïdou disposerait de sa vie. Et seulement le fait que Akberguen était à côté de lui, le garçon, qu'elle avait accepté par son coeur et considerait son fils, la forçait à chercher frénétiquement une solution.
C'était inutile de s'humilier, demander grâce. Koundouze savait: le cœur des descendants de Genghis Khan se pétrifiait à la vue de l'humiliation, les yeux avaient soif de voir plus. Et elle décida que s'il n'y avait aucun espoir à aider Akberguen et soi, au moins elle devait mourir avec dignité.
Au matin les noukers sombres silencieux conduisaient Koundouze et Akberguen vers la tente blanche aux douze ailes. Le cœur de Koundouze battait si fort que sa vue se troubla et quand elle était poussée dans l'ombre fraîche de la tente, elle ne pouvait rien voir longtemps.
Enfin, ses yeux commencèrent à voir de nouveau.
Koutloun-Chagua était à moitié couchée sur une place d'honneur - le tor, couvert par le feutre blanc, en s'appuyant sur un grand oreiller de duvet.
- Assieds-toi.
Quelqu'un par derrière tira Koundouze par la main, et elle descendit sur le tapis tressé de canne, étendu à l'entrée.
Le regard indifférent glissa sur la riche décoration de la tente, sur les coffres énormes, peints d'une façon pittoresque aux ornements, qui se trouvaient contre le mur avec des piles de coussins multicolores sur eux. Dans la tente il y avait beaucoup de femmes et de jeunes filles.
Sans détacher ses yeux du visage de Koundouze, Koutloun-Chagua commanda:
- Donnez-leur du koumys. Peut-être après le kouyrdak gras d'hier ils souffrent de la soif, - la raillerie était entendue à la voix de la fille de Kaïdou.
Agée, une femme avec un visage fatigué, ayant secoué le koumys dans une sabe, versa du puisoir en bois deux grand coupes - les tostagans et leur tendit à Koundouze et Akberguen.
- Merçi, apa - dit Koundouze doucement. Elle but une gorgée de la tasse et la mit en face de lui.
- Je vois que tu n'es pas tourmentée par la soif, - se leva brusquement Koutloun-Chagua et s'assit comme un homme, en repliant les jambes sous soi. - Maintenant dis-moi pourquoi t'es-enfuie de Berke Khan et n'as pas voulu devenir son épouse? N'est-ce pas un grand honneur pour n'importe quelle fille?
Koundouze leva sa tête:
- Mon cœur aimait un autre homme. Berke Khan m'a séparé de lui. Est-ce que je pourrais être sa femme après ça?
- Mais il est khan de la Horde d'Or.
- L'amour ne se commande pas, - dit Koundouze obstinément.
- Tel cœur doit être arraché et jeté.
Koundouze sourit. Il faudrait garder le silence, mais la colère bouillonnait dans l'âme, et elle ne pouvait pas la retenir:
- Oui, je n'aimait pas le khan. Mais il y a des femmes qui l'aimaient. Même les chiens ne mangeraient pas leurs cœurs.
Le beau visage de Koutloun-Chagua pâlit, elle dilata ses narines d'une manière rapace.
- Peut-être me diras-tu qui sont ces femmes?
- La fille du grand Kaïdou doit le savoir mieux que moi ...
- Pour ces mots on devrait crever tes yeux!
Koundouze rit doucement:
- Il est mieux d'ordonner de couper mes tresses, comme l'a fait Togouze-khatoune...
Les yeux de Koutloun-Chagua se rétrécirent, et une lumière vengeresse brilla dans eux.
- Non.Je ne vais pas gâcher ta belle chevelure. Demain mon père viendra, et je vais lui offrir. Si je coupe tes tresses...
- Il me prendrait quand même - interromput Koundouze. - Il n'y pas tel Mongol qui refuserait même de la vieille...
- Mords-toi la langue! - cria soudainement Koutloun-Chagua. - Sinon j'ordonnerai à verser ton sang! Si je te rencontre dans le désert!..
- Je suis prête - dit hardiment Koundouze. - Que l'on me donne un cheval et une arme.
Les noukers, les femmes, les jeunes filles - tous ceux qui étaient dans la tente, retinrent leur souffle. Cette femme de la Coumanie se permit une insolence inouïe - elle appela la fille du khan au duel. Quelle réponse donnera la fille courageuse de Kaïdou - elle-même un guerrier qui ne connaît pas de peur?
 
Koutloun-Chagua ferma les yeux, et tout à coup demanda doucement:
- C'est votre enfant?
Le cœur de Koundouze se serra d'un mauvais pressentiment, d'une catastrophe proche.
- Oui.
- Mais tu n'as pas de mari? De qui lui avez-vous accouché?
- J'ai déjà dit ... J'avais la personne que j'aimais ...
Tout à coup Koutloun-Chagua ouvrit rapidement ses yeux, ses joues étaient couvertes de taches rouges, visibles même à travers son hâle bronzé.
- Donc, tu gardes ton fils comme la prunelle de tes yeux... Ou tu tombes maintenant à mes pieds et t'excuseras pour ton insolence, ou je ordonnerai à mes noukers de l'égorger devant tes yeux!
Quelqu'un poussa des oh doucement, et le silence sonnant remplit la tente. Koutloun-Chagua attendait une réponse.
Avec une clarté frappante Koundouze comprit soudain que la fille de Kaïdou réaliserait sa menace. Elle n'avait pas peur de la mort, mais Akberguen devait vivre. Le sort dur lui revint dès le premier jour de la naissance, mais Koundouze avait le cœur d'une femme, et elle voulait et croyait qu'un jour le bonheur viendrait au garçon.
- Tu penses trop longtemps! - chuchota Koutloun-Chagua. Elle avança comme un serpent prêt à une attaque.
Koundouze commença à pleurer doucement, à voix basse. Elle serra le corps de l'enfant contre le sien, et tout à coups elle comprit qu'elle ne pourrait aucunement le protéger, mais par une humiliation.
- Qu'un jour Dieu te fasse pleurer comme je pleure ... - en sanglottant dit Koundouze.
Koutloun-Chagua sauta du tore.
- A mes pieds! A mes pieds! - étouffant de colère, s'écria elle, accourue à Koundouze.
- Embrasse les bottes de grande Koutloun-Chagua ... - murmurait une femme âgée qui les verserait du koumys. - Baise!... Et elle te pardonnera, ton fils survivra! ..
- Non, maman, ne le fais pas! - cria soudainement Akberguen. - C'est mieux que je meure!...
Le murmure, comme un coup de vent, passa parmi ceux qui étaient dans la tente.
Koutloun-Chagua comme reprit connaissance, ses yeux se dessillent de la rage, et elle regarda le garçon avec l'intérêt et étonnement:
- Alors comme tu es ... le louveteau!
***
Kaïdou et Koutloun-Chagua attendirent les noukers amener Koundouze et Akberguen.
- Je te la donne, mon père, - dit Koutloun-Chagua. - Mais je laisserai le gamin pour moi ...
- Tu es sage, ma fille - sourit Kaïdou. - Un bon soldat peut devenir de tel louveteau si on l'habituera à prendre la viande des mains ...
Le rideau, couvrant l'entrée dans la tente, s'écarta et le nouker, couru dans lui, tomba à genoux, rampa jusqu'à la place d'honneur, où le père et la fille s'assirent.
- Malheur!.. Les prisonniers ont disparu! Le nouker qui les gardait, est dans la yourte avec son gorge coupé!
Les yeux de Koutloun-Chagua s'élargirent.
- A la poursuite! Rattrapez les fugitifs! Vivants ou morts, ils doivent être à mes pieds.
Deux jours plus tard, les troupes, envoyées dans la steppe, aux quatre coins du monde, revinrent avec rien.
Koundouze et Akberguen disparurent comme des petites pierres jetées dans un puits noir profond.
***
Dans une année du Mouton (1271), quand Baraсk mourut, les villes de Movaraunahr connaissaient une période difficile. Ravagés par les guerres infinies entre les khans, exténués par les exactions et la peur constante d'être tués, de perdre leurs familles, leurs maisons, les habitants des villes et des villages se plaindre de leur sort.
Quand les artisans de Boukhara et Samarcande reçurent la nouvelle que Barack était mort et maintenant tout son pays avaient passé dans la possession de Kaïdou, en attendant un nouveau massacre, ils commencèrent à fortifier leurs villes et se préparer à résister.
Mais Kaïdou montra une grande pitié. Il ne versa pas le sang de leurs nouveaux sujets, et cela donna l'espoir aux gens. La lueur éclatée de désespoir qui pourrait enflammer la rage humaine, s'éteignit soudain. L'espoir, malgré qu'elle était petite et timide, remplaça la désolation.
C'est à ce point à Boukhara où Tamdam réapparut. Ses disciples et lui, ils disaient aux gens que leurs espoirs étaient vains, qu'il n'y avait pas de bons seigneurs, que tout resterait le même: et les pillages, et les exactions, et le sang.
Le temps passait, et tout était exactement comme l'alem Tamdy avait prévu. De plus en plus de ses partisans apparaissaient à Boukhara, Samarсande, Khodjent et autres villes. Movaraunahr fermentait à nouveau, les rumeurs se répandaient dans les place de marché poussiéreux, en inquiétant les gens.
Koundouze et Akberguen parvinrent avec peine à Boukhara. Longue, remplie de dangers était cette route. Et seulement ici, entre les amis de Tamdam, Koundouze se sentit enfin heureuse.
***
Ayant capturé la vallée de la rivière Tchu, appartenante à la Horde d'Or, Kaïdou attendait commen Mengou-Témir réponderait . Mais le khan gardait le silence et ne faisait pas aucunes tentatives de regagner les terrains perdus.
Encouragé par cela, l'ilkhan Abak fit une tentative pour atteindre le Caucase du Nord et l'enlever à la Horde d'Or. Il y avait quelques petites batailles qui n'apportèrent pas de succès à aucune partie.
Mengou Témir était calme juste à l'extérieur. Nogaï devint encore plus fort durant cette période, et cela inquietait le khan de la Horde d'Or. Sans demander la permission à personne, Nogaï conduisit de plus en plus souvent des entretiens indépendant avec ses États et peuples frontaliers.
Plus que de Kaïdou et d'Abak, Mengou Témir avait peur de l'accroissement de l'influence de Nogaï sur les autres ulus.
Il était aussi agité sur les terres d'orusuts. Il était souvent à y envoyer des troupes pour réprimer les insoumis dans un territoire ou dans un autre.
Les princes continuaient à se quereller et, en voulant humilier l'un l'autre, demandaient de l'aide à la Horde d'Or, des troupes pour régler leur comptes pour les anciennes et les nouvelles offences.
Mengou Témir ne refusait pas à ceux qui demandaient. Et quand le prince de Novgorod Vassili Iaroslavitch se proposa de se rendre en Lituanie, il lui donna deux tumens troupes conduites par les noyons Touraïtemir et Altan.
La situation était difficile non seulement en Lituanie, mais aussi dans les terres d'orusuts que les Mongols traversaient. Les nuages noirs de fumée s'élevèrent de nouveau au-dessus des villes, les cris et les pleurs se faisaient entendre dans les champs foulés.
Dans une année du Serpent (1281) la gorge de Mengou Témir enfla. D'abord, il n'y accorda pas d'importance. Mais bientôt il devint clair que la mort vint pour prendre le khan de la Horde d'Or. Et il se passa ce qui devait se passer. En automne quand le ciel lourd, rassemblant au feutre gri, tomba sur la Coumanie et les pluies fortes interminables commencèrent, il ne fut plus.
Grâce aux efforts de Nogaï on déclara Toudaï-Mengou le nouvel khan de la Horde d'Or. Personne n'osa contredire le vieux Noyon, le seul survivant des petit-fils de Djoutchi, derrière qui une armée forte se trouvait.
A partir de Batu Khan et jusqu'à la mort de Mengou Témir, la Horde d'Or restait inébranlable près de quarante ans, et elle ne frémit jamais des luttes intestines, personne ne voulait ouvertement lever la main contre le khan ou exprimer sa rébellion.
En commandant de lever Mengou Témir sur le feutre blanc, sage Nogaï ne savait que désormais un autre sort fut prédéterminée pour la Horde d'Or. Jusqu'à son dernier jour, jusqu'au quel elle demeurait, le combat entre les descendants du grand Genghis Khan pour son trône d'or ne cesserait pas. Et leur arme principale serait le massacre impitoyable, les meurtres secrets et le poison ...
***
Toudaï-Mengou s'assit sur le trône de la Horde d'Or dans une année du Cheval (1282). La fête de Toï dura sept jours. Le koumys coulait comme une rivière, et tous ceux qui ont participé au Toï, mangait de la viande autant qu'il pouvait manger.
Comme les oiseaux les cris tribaux de Mongols et de Kiptchaks flottaient au-dessus de la steppe, les sabots des chevaux, participants à la baïga, battaient le roulement enragé...
Le huitième jour genghisides, émirs et noyons se rassemblèrent dans la tente pour entendre le premier mot de nouveau khan.
Il était court et inarticulé, et tout le monde peut l'interpréter comme on le voulait.
Fronçant les sourcils, regardant de travers la foule, Toudaï-Mengou dit:
- Vous avez bien fait de me lever sur le feutre blanc. Il y a trop de sangliers, mais maintenant ils ne seront pas épargnés.
Le grand khan n'ouvrit rien d'autre à la réunion, et tous partirent à leur ulus et aïmags, ayant décidé que par le mot "sangliers" Toudaï-Mengou sous-entendit les ennemis de la Horde d'Or, et que son gouvernement serait solide, et celui qui empiéterait sur ses intérêts serait foulé aux pieds.
Six mois plus tard, khan adopta l'Islam et envoya des messagers à tous les coins de la Horde avec l'ordre que les émirs, noyons et les descendants de la Genghis Khan devaient se rassembler dans son quartier.
Seulement Nogaï ne vint pas.
- Si nous allons l'attendre? - demanda quelqu'un parmi les noyons.
Toudaï-Mengou était morne, son visage maigrit, ses yeux étaient fiévreux.
- Est-il encore vivant? - les lèvres de khan étirèrent dans la ressemblance d'un sourire, en découvrant les grandes dents jaunes.
A peine le vieux Nogaï lui aurait pardonné tels mots s'il était arrivé à l'appel de Toudaï-Mengou.
- Écoutez-moi, - ordonna-t-il. - Je vous ai rassemblé pour dire que le temps tant attendu approche. Le printemps suivant, vers le moment où les porcs, vivants dans les roseaux, apporteront la progéniture, chacun de vous devra venir à mon quartier avec cinq millième armée.
- Dis, le grand khan que tu projettes de faire? Contre qui nous aurons à mettre nos épées aux claires?
Toudaï-Mengou regarda le questionneur d'un œil soupçonneux.
- Personne ne le sait que moi, - son visage devint pétrifié, et personne n'osa répéter la question.
On pensait, discutait entre eux ceux qui au printemps auront à exécuter l'ordre de khan. Qu'est ce que Toudaï-Mengou projetta-t-il? Peut-être une campagne aux terres d'orusuts?
N'importe qui pouvait le suposer parce que qch étonnant avait lieu dans les terres d'orusuts.
A la veille de la mort de Mengou Témir, ayant obtenu l'armée de la Horde d'Or, le prince de Pereïaslav Dimitri Alexandrovitch avec sa drougine ruina le prince de Gorodets Andreï Alexandrovitch.
Le prince André, venu chez le nouveau khan, se plaignit à Toudaï-Mengou de son offenseur et, ayant reçu de lui quelques milliers soldats mongols, à son tour brûla les villes et cimetières de prince Dimitri.
La nouvelle, que le khan l'avait insulté, atteignit rapidement Nogaï. Le vieux genghiside ne pouvait pas pardonner telle chose, donc il se rendit immédiatement au quartier de la Horde d'Or.
Nogaï était rusé et ne voulait personne voir que la rage bouillonnait dans son âme. C'est pourquoi, en gardant un air impassible, il demanda Toudaï-Mengou:
- Pourquoi as-tu fixé dans la réunion de troupes au printemps?
- Je vais tuer des sangliers, - étirant son visage dans un sourire et en regardant sans but devant lui, dit le khan. - Ils sont les créatures impures. Le prophète Mohammed a interdit de manger leur viande. Pour les tuer, je suis devenu un musulman ...
Frappé par ce qu'il avait écouté, Nogaï gardait le silence, et Toudaï-Mengou poursuivait en expliquant:
- Je parle des sales créatures qui vivent dans les roseaux d'Itil, de Tan et d'Ouza ... - Il approcha son visage au visage de Nogaï et demanda à l 'air du conspirateur: - Comment penses-tu, si la Horde d'Or aura assez de troupes pour tuer chacun d'eux?
Intrépide Nogaï, qui avait regardé la mort en face plusieurs fois, lentement reculait hors de la tente de Toudaï-Mengou.
- Batu-u-u! Batu-u-u! - gémissa soudainement le khan et son visage se décomposa dans la douleur. - Sacrés sangliers..! Ils ont tué mon fils!.. Oh Batu!..
***
Le grand Khan de la Horde d'Or Toudaï-Mengou perdit sa raison. Cela devint clair pour tous. Et aussitôt la paix entre les descendants du grand Genghis Khan finit.
Nogaï voulut faire le second fils de Mengou Témir - Toktaï devenir le khan, mais les autres genghisides opposèrent au désir du noyon et prit le côté du fils de Toudaï-Mengou - Talabuga.
Sachant que dans la bataille ouverte il serait difficile d'arriver à ses fins, Nogaï prit l'air qu'il s'était soumis à la volonté de la majorité. Il ne se souciait pas qui deviendra khan, mais le nouveau khan devait toujours se rappeler à qui il était obligé de son ascension, et être obéissant. C'est comment Nogaï vit Toktaï.
Non, Nogaï ne se résigna à la défaite. Il juste décida d'attendre une bonne occasion, et les moyens, par lesquels il arriverait à ses fins, n'avaient pas d'importance. S'il avait besoin de sang - elle renverserait.
Devenu khan, Talabuga n'oublia pas que Nogaï était son ennemi. La lutte silencieuse, invisible aux autres commença entre eux. On avait seulement besoin d'une occasion pour que le secret devint évident. Et on la trouva.
A l'époque où il Toudaï-Mengou était sain d'esprit, à la demande de Nogaï il nomma le mongole Ahmet à la poste de baskak de la ville d'orusuts Koursk.
Cet homme était plus épouvantable que le loup. Son cœur ne savaient ni pitié ni compassion. Il rassembla autour de lui des Tats évadés de différentes principautés, des barymtatchi-coumans évadés de la Horde d'Or. Il leur confia de collecter les tributs et taxes. Et ils servirent fidèlement à Ahmed. Ce détachement n'avait pas aucune pitié envers un smerd ordinaire ou un boyard, ou un droujinnik de prince.
Le prince de Koursk Oleg et celui de Lipetsk Sviatoslav s'inclinaient profondément au khan de la Horde d'Or Talabuga et demandaient de les protéger de la violence d'Ahmed.
Dans un autre moment, le khan n'aurait pas écouté les princes et aurait ordonné de les chasser, mais le baskak était un homme de Nogaï, et une occasion apparut de montrer au petit-fils de Djoutchi qui était le véritable maître de la Horde.
Talabuga donna une armée aux princes et les permit de tuer les voleurs réunis autour d'Ahmed.
Les princes pillèrent le baskak deux fois, et le dernier fut forcé de fuir à l'ulus de Nogaï.
Une occasion pour l'hostilité ouverte fut donnée. Nogaï envoya cinq mille soldats sous la direction de ses fils Kete et Jokte sur les princes insoumis.
Ne pas ayant rejoint la bataille, Oleg échappa à la Horde chez Talabuga, et Sviatoslav se réfuga dans les forêts de Voronej.
Les troupes de Nogaï pillèrent la terre de Koursk pendant vingt jours, ils tuèrent beaucoup de gens, et firent prisonnier plusieurs. La lutte pas pour la vie, mais pour la mort commença. Le ciel était favorable à Nogaï. Pendant deux ans, il détruisit tous ses adversaires. Les frères de Toktaï: Alghu, Moulakaï, Togarcha, Kadan, Kudykan expirèrent. Seulement Alghu et le khan Talabuga trouvèrent la mort dans la bataille. Les autres moururent de diverses manières: l'un tomba accidentellement de son cheval pendant la chasse, l'autre, ayant bu du koumys, partit dans un autre monde de la douleur dans l'estomac, qn fut poignardé dans son lit.
Aux acclamations on leva Toktaï comme le khan de la Horde d'Or sur un tapis blanc.
***
Kaïdou voyait que les villes de Movaraunahr, riches et florissantes à l'époque, tombaient en ruines. Les ateliers devenaient vides, les artisans partaient pour parcourir le monde à la recherche d'un endroit où on pouvait se nourrir, les champs couvraient des mauvaises herbes, les aryks tarissaient. La terre devenait déserte.
Kaïdou n'était pas ému par les vies humaines et les destins, mais que moins de rapports rentraient dans son trésor. Les temps de Genghis Khan passèrent et on devait gérer les peuples conquis d'une autre manière. Un pauvre état - un pauvre khan. Qui aurait peur de lui, qui obéirait à sa parole?
Pour améliorer la situation en quelque sorte, après beaucoup d'hésitation et de doute, Kaïdou nomma le fils de Barack, qu'il avait tué, - Tuba à la poste d'émir de Movaraunahr.
Le khan ne se trompa pas. Tubu se trouva un chef d'armée réussi. Et un régent sage. Il renvoya de leur postes les concussionnaires, régla les taxes, encouragea les artisans et les commerçants, interdit de piller les dekhkans.
Moins de dix ans passèrent comme les affaires à Movaraunahr s'arrangèrent, les rapports du khan augmentèrent.
Tubu non seulement engageait des réformes, mais aussi faisait constamment les guerres avec la Chine et la Horde Bleue.
La Horde Bleue passerait pour un état indépendant, mais en fait dépendait de la Horde d'Or. Bayan, dont le père était Tokaï Témir - le second fils de Djoutchi, la gouvernait. Son règne avait été calme jusqu'à ce que le cousin au troisième degré Kouïrtchuk désira devenir khan. A l'aide de Kaïdou et Tubu il battit l'armée de Bayan et le fit de courir aux steppes de de la Coumanie.
Le khan renversé demanda de l'aide à la Horde d'Or. Toktaï était occupé de ses propres affaires, mais quand même lui donna une armée.
Maintenant c'était le tour de Kouïrtchuk de fuir. Il se réfugia dans la Horde de Kaïdou. A la demande de Toktaï de livrer l'imposteur, le khan Kaïdou répondit avec un refus.
Bayan Khan commença à chercher un allié fiable. Dans une année du Cheval, après la mort de Kubilai, il envoya des ambassadeurs chez le nouvel empereur de Chine Témir avec une offe d'amitié. Mais seulement six ans plus tard Témir put lui envoyer une grande armée. Dans une année de la Vache (1301) il y eut une grande bataille dans laquelle Kaïdou fut tué, et Tubu fut gravement blessé.
Les grands changements passèrent dans l'ilkhanat de Kulag. Abak mourut et son petit-fils Ghazan monta sur le trône.
Le quatorzième siècle commencait pour l'empire de Genghis Khan avec inquiétude. Les plus vaillants de ses descendants: Batu, Mengou, Kubilai, Koulagou, Ordu, Kaïdou quittèrent de la vie. L'état, créé par le Conquérant de l'univers, se cassa en quatre énormes mottes: la Horde d'Or, l'empire сhinois, l'ilkhanat de Koulagou et l'Asie centrale. Nogaï, qui avait soixante-huit ans, restait le dernier de ses descendants vivants qui se souvint du grand Genghis Khan.
Toktaï trahit Nogaï. Ayant consolidé dans la Horde d'Or, il refusa d'obéir au genghiside supérieur qui l'avait élevé au trône.
Et alors, pour la première fois dans sa longue vie, Nogaï désira devenir khan. Maintenant qu'il était le seul des descendants directs de Genghis Khan, Nogaï avait ce droit.
Le vieux Chingizid se pressait. Il avait trop peu de temps pour agir comme il avait l'habitude d'agir, - de temporiser et de peu à peu supprimer les ennemis.
Comme si elle la rage, qui s'était accumulé dans lui pendant les décennies, éclata. Nogaï commença à préparer leurs tumens à la guerre déclarée. La première chose qu'il fit - il pilla la Crimée gouvernée à l'époque par le frère de Toktaï - Tok Bugi.
Mais Toktaï aussi comprenait que la bataille serait décisive et le vaincu ne pourrait pas compter sur la grâce.
La première bataille eut lieu dans une année de la Souris (1300) au bord de Tan. Nogaï battit son ennemi, et cela donna des ailes à lui. Il savait - ce n'était pas la victoire définitive, mais le premier pas vers le trône de la Horde d'Or fut fait.
Seulement un an plus tard, à la fin de l'été, quand l'herbe se fana dans les steppes et les oiseaux se prépareraient à s'envoler aux terres où règnait l'été perpétuel, ils se rencontrèrent au bord de Tan.
À l'heure où dans le côté de la terre de leurs ancêtres le soleil rouge sang se leva, les tumens de Nogaï et Toktaï se rencontrèrent dans la bataille décisive. Même le grand Genghis Khan n'avait pas vu tel combat, tant de soldats. Du bord à bord la steppe était couverte de cavaliers. Les chevaux affolés hennissaient, les sabres sonnaient, taillant des étincelles, et les corbeaux, les précurseurs du malheur, aveuglés par la poussière qui montait vers le ciel, tombaeint sur le sol dans les mare de sang. On n'entendait pas de gémissements et de cris de blessés. La bataille dura sept jours .
Selon les chroniques musulmanes, six mille soldats participèrent du côté de Toktaï dans cette bataille. Il y eut trois cent cinquante mille partisans de Nogaï.
Toktaï, retourné à la Horde, comme s'il essayait d'oublier les peintures sanglants de la dernière bataille, fit un grand Toï.
Et tout se passa comme il devait se passer: le cheval le plus rapide vint le premier, le lutteur le plus fort battit tous ses adversaires, et le meilleur tireur coupa par la pointe de flèche le fil à qui la plaque de l'argent était attachée.
Quand il semblait que toutes les compétitions furent terminées, le temps vint pour la plus importante, pour laquel des milliers de personnes avec des yeux ardents de l'excitation rassemblèrent sur les collines environnantes.
Depuis des temps immémoriaux, depuis les temps où les coumans n'avaient pas savé de l'existence des Mongols et n'avaient pas prié Allah, tournant leurs visages vers la pierre sacrée de Kaaba, et chaque clan avait eu ses dieux et ne s'étaient prosterné que devant eux, il y eut la coutume d'organiser des concours entre les plus belles filles de la Coumanie.
Pas chaque beauté pouvait y prendre part. Le conseil des plus vieux de chaque clan choisissait les plus habiles et les plus courageuses. Le jour pour le quel la fête de Toï fut fixé,  des coins les plus reculés de toute la steppe les gens arrivèrent pour voir le spectacle.
Les filles nues entraient l'une après l'autre dans un grand cercle formé par les assemblés. Elles devaient accomplir trois tâches, et pour cela, ils obtenaient le droit de demander l'accomplissement de ses trois souhaits aux gens et au khan. Sur les coutumes de la steppe, malgré la difficulté de ces désirs, le régent était obligé de les réaliser.
Quand tous les préparatifs furent terminés et les gens, rassemblés de toute Coumanie, se pâmaient sur les collines en attendant le spectacle, le khan Toktaï sortit de sa tente et s'assit majestueusement sur le trône de campagne, décoré de l'ivoire, de l'or et d'autres pierres précieuses. Au pied du trône, sur l'estrade, les trois juges principaux s'assirent: le toubè-bey à l'âge de quatrevingt dix ans - le juge principal, le soubè-bey à l'âge de soixante dix ans - le second juge, et le bala-bey à l'âge de quarante ans - le juge subalterne.
Le khan agita sa main, permettant de commencer la competition.
Les filles nues entraient l'une après l'autre dans un grand cercle de la yourte mise spécialement. A longues jambes minces, à peau blanc, à tresses noires lourdes les filles étaient l'une plus belle que une autre. Les réunis, frappés par leur beauté, comme perdirent le don de la parole. Il devint si calme que l'on pouvait entendre une alouette chanter dans le haut ciel.
Toutes les filles étaient vraiment belles, mais parmi les roses il y a toujours celle qu'elle n'a pas ses égals. C'est ce qui se passa ici. Les yeux de gens s'arrêtèrent involontairement à l'une des beautés. Et sans ces longues tresses noires, tombantes presque jusqu'au sol, on pourrait confondre la fille avec une mouette blanche. Elle marchait dans un cercle, et son corps nu semblait irradier la lumière surnaturelle, appelait au plaisir. Et seulement dans les grands yeux sans fond de la fille la tristesse vacillait par lumière silencieuse, et pour la cacher, elle omettait souvent ses longs cils noirs.
Cette fois les juges inventèrent des tâches difficiles. Les filles devaient détacher par les dents le coursier attaché à la pieu, enfoncée dans le sol avec un lasso pilaire mince, toucher à l'arc à la calotte lancée, avec une pierre mise dans elle, en le ciel, et ensuite, autant que possible, ne tenant par la main, se retenir sur le dos du cheval sans une selle qui était trotté à un long lasso dans un cercle par un djiguite.
La fille, qui remplirait toutes les tâches, deviendrait vainqueuse.
Dès le premier instant la jeune fille ressemblante à une mouette gaigna la sympathie de tous les rassemblés. La steppe mugissait de mille voix, ravie de tous ses succès. Le khan lui-même Toktaï ne pouvait pas détacher son regard de la beauté. S'avançant de tout son corps, il la regardait aux yeux brûlants.
Dans ce moment personne ne savait et ne pensait pas qui elle était - cette fille, et comment elle s'appelait. La beauté du corps nu abusa l'esprit des gens. Le gémissemen remplissait la steppe.
La jeune fille ressemblante à une mouette s'appelait Inkar-Aïym, et elle était la fille cadette de Nogaï. Après la victoire de Toktaï elle était faite prisonnier dans la captivité à l'un de clans de coumans et y avait vécu comme une esclave.
Inkar-Aïym était la seule qui avait rempli toutes les trois tâches, et quand l'ordonnateur en chef de la fête l'amena vers le khan, celui demanda avec impatience:
- Dis-moi, la beauté, quels sont tes trois désir que je dois satisfaire?
La jeune fille leva sa tête et regarda Toktaï sans peur. Les gens, qui s'amassèrent autour, se figèrent, attendant ce qu'elle dirait.
- Mon premier désir ... - le sourire narquois toucha les lèvres d'Inkar-Aïym - que le khan Toktaï me prenne pour femme.
Le soupir de surprise passa au-dessus de la steppe.
Le khan se lécha les lèvres desséchées de l'excitation et, en cachant la jubilation qui le saisit, dit;
- Qu'il en soit ainsi. Je ne peux pas contrevenir la tradition sacre des ancêtres. Quel sera ton second souhait?
- Dis-moi, son Altesse khan, si une personne peut se mettre au lit de sa femme si ses mains étaient trempées dans le sang de son père?
- Non, - dit fermement le khan.
- Alors, que le khan - le triomphateur, mon mari - m'offre la vie de mon père ... De Nogaï si, bien sûr, il n'était pas encore atteint par une flèche ennemie.
Les gens gardait le silence, en attendant que le khan dirait. Toktaï jeta un regard circulaire aux rassemblés.
- Qu'il en soit ainsi,- dit-il à haute voix. - Maintenant dis-moi ton troisième souhait.
- Je n'ai plus d'envies! - dit Inkar-Aïym.
Le même jour le khan réalisa le premier désir de la beauté - elle devint sa femme. La deuxième envie d' Inkar-Aïym n'était pas destinée à se réaliser. Le destin de Nogaï prennait son chemin.
Dans quelques années plus tard, après la mort de Toktaï, Inkar-Aïym, selon les coutumes de la steppe, devint la femme de son frère cadet Togyrylchi. Elle accoucha de lui, nourrit au sein le célèbre khan de la Horde d'Or - Ouzbek.
***
La première fois dans sa longue vie le ciel se détourna de Nogaï, et le dieu de la guerre Suldè ne voulut pas l'aider. Il fuit avec dix-sept soldats aux terres des Bachkirs.
Si le bonheur se détourne, il se détourne un grand nombre de fois de suite. Le deuxième jour, quand le détachement de Nogaï traversa Itil, la drougine d'Orusuts, qui avait participé à la bataille du côté de la Horde d'Or et maintenant retournait dans leurs terres, tomba par hasard sur lui .
La bataille était courte. La tête grise de vaillant Nogaï - le dernier Mongol vrai qui était venu dans ces terres à l'ordre de Genghis Khan - roula sous les sabots de chevaux.
Maintenant rien n'empêchait Toktaï de gouverner la Horde d'Or. Et, comme le khan sage et puissant devait faire, il divisa les terres à son gré en ulus et les distribua parmi ceux qui l'avaient aidé à gagner.
Onze ans plus tard, quand dans une année du Cochon (1312) le khan Toktaï quitta la vie, le soleil d'or était au-dessus de la Horde d'Or, lui promettant une longue puissance et gloire. Mais de l'autre côté de l'horizon les nuages noirs se rassemblaient et les flèches inaudibles d'éclairs les percaient, promettant la tempête et l'orage.
 
Ilyas YESSENBERLIN
LES SIX TETES D'AYDAKHAR 

La Horde d’Or
LE DEUXIEME LIVRE 
 
 
 
 
 
LE PREMIER CHAPITRE
 
 
La nuage énorme, comme un dragon noir aux ailes déployées dans la moitié du ciel, levait rapidement au-dessus de l'horizon. Le soleil s'arrêta, terrifié, les oiseaux se turent, les fleurs et les herbes se fanèrent, et le coup de vent fort roula avec le bruissement sinistre à travers la steppe de bord à bord.
Le lac, qui s'était fait paraître à une barre d'argent terne, se fut couvert de petites rides. La nuage-dragon frappa sa poitrine contre le disque d'or du soleil et se retourna, tourbillonna en brouillard bleuâtre enfumé. Dans les ravins profonds de la steppe, en traînant leurs voix, les loups hurlaient avec des sanglots.
De la surface du lac, en bourdonnant, en se balançant, la tornade augmenta vers le ciel, l'eau sombre s'écarta, et Ouzbek Khan vit lui-même et entendit sa voix tout à coup.
En tenant les paumes ouvertes devant le visage, il lisait à voix basse une prière. A côté de lui, à main droite, le nouveau khan de la Horde d'Or, le fils de Toktaï récemment décédé - Ielbasmych s'asseyait sur la place d'honneur - le tore, puis - emir Koutlouk Témir, et un peu au-dessous - le vizir en chef du khan - Kadak.
Le grand malheur conduit Ouzbek et son parent Koutlouk Témir à la Horde du lointain Ourguentch. Dans une année du Cochon (1311) le khan Toktaï, et, selon l'ancienne coutume, ils devaient arriver même à la fin de la terre pour dire un mot de réconfort aux proches du défunt.
Et quand Ouzbek dit le dernier mot de la prière et tout le monde devait dire "Amen", Koutlouk Témir fit soudainement un mouvement brusque. Il y avait un sifflement court aigu, comme si un martinet rapide traversa la demi-obscurité fraîche de la yourte, et la tête du vizir Kadak tomba sur un tapis persan rouge.
Ouzbek la vit très près - les yeux dilatés larmoyants du vizir et les lèvres remuantes séniles, comme s'il essayait de dire quelque chose. La main d'Ouzbek se jeta à la hanche gauche, au bancal de Coumans. Ielbasmych recula de lui, mais il était trop tard. Une lame d'acier mince brilla, et la tête du khan roula sur le tapis.
Ouzbek sauta sur ses pieds et, n'étant pas le maitre de ses nerfs, porta plusieurs coups au corps courbatu sans tête d'Ielbasmych. Il jeta un regard fou circulaire à la yourte. Le blanc feutre de ses murs était taché du sang. Ouzbek regarda Koutlouk Témir. Emir essuya très calmement son sabre avec un bleu mouchoir de soie et le mit dans la gaine.
Il sembla à Ouzbek: les fortes paumes collantes de qn saisirent soudain sa gorge, et il s'élança, en essayant de se débarrasser d'eux. Sa bouche s'ouvrit dans un cri, mais rien s'échappa de sa gorge que l'un râle terrible étranglé.
Le khan se réveilla à cause de ce râle. Ses yeux furetaient partout frénétiquement, en essayant de voir l'ennemi. Son corps tremblait, et sa main cherchait le poignard caché sous le tapis au chevet. Mais il n'y avait personne dans la yourte. Dans les rayons de soleil minces comme des flèches tombants à travers le trou dans le toit de la yourte, les grains dorés de poussière tourbillonneraient, et on pouvait entendre les toulenguites, gardants la paix du grand khan de la Horde d'Or, bouger derrière les murs minces.
Ouzbek essuya la sueur sur son front, lut une prière en murmurant et passes les paumes croisées sur le visage.
Le sommeil maudit. Plus de dix ans se sont écoulés depuis ce jour terrible. Combien de temps fallait-il pour oublier ces anciens événements? Les tempêtes de neige couvraient la Coumanie, le soleil violent y brûlait l'herbe à blanc estoc, et la mémoire conservait tout clairement comme auparavant, comme si le temps n'avait pas de prise sur elle.
Pourquoi alors il déchiqueta du sabre le corps sans tête? Pourtant Ielbasmych était mort. Et ils n'avaient jamais été ennemis. Si ce n'aurait pas été le trône du khan! Si! ..Que pouvaient diviser les cousins qui connaissaient et aimaient l'un l'autre depuis l'enfance? Mais le moment vint et le trône de la Horde d'Or se dressa entre eux. Et ils étaient tous deux les genghisides et ils étaient destinés à passer leur vie dans des guerres et des querelles, la suspicion et l'hostilité.
Pas une seule fois dans tout le temps qui passa depuis qu'il avait perfidement tué Ielbasmych, Ouzbek ne regretta pas de ce qui s'était passé. Il le voulait, et il savait ce qu'il faisait. Il est dérangé par une autre chose. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi il avait peur et pourquoi il avait levé la main au mort khan.
Ouzbek voulait bannir les souvenirs, mais excitée par la récente rêve son cerveau n'obéissait à sa volonté. Comme les vague du stipa dans le vent, le temps coula en arrière, et les choses anciennes se gravées pour toujours dans la mémoire se dressèrent devant ses yeux. C'est dans son enfance quand le ciel, la terre et les gens semblaient grands ...
Un jour au début du printemps les aouls du second fils de Mengou Témir - Toktaï et du fils cadet - Togyrylchi, en choisissant un endroit pour le pâturage d'été, rencontrèrent au bord du majestueux Itil. A l'époque Toktaï n'était pas khan, et personne ne savait qui était destiné pour lui, et c'est pourquoi la paix régnait entre les frères et leurs aouls, et le soleil brillait pour eux de la même manière doucement. Ouzbek et Ielbasmych avaient le même âge - ils avaient tourné six ans. Ils passaient les journées entières ensemble: ils organisaient des courses aux petits étalons, capturaient des oiseaux par les lacs. Ils rêvaient d'être les guerriers, tels hardis et impitoyables comme leur grand ancêtre Genghis Khan avait été, c'est pourquoi ils tuaient tout qui tombait dans leurs lacs. Et chacun tâchait de montrer son intrépidité à un autre. Une fois un moineau commun devint leur proie. Ouzbek courut le premier vers lui et, émettant un cri triomphant, arracha la tête de l'oiseau, puis jeta une petite boule ensanglantée de plumes en haut.
Un miracle se produit - le moineau sans tête agita soudain ses ailes très vite et survola la steppe. Surpris, ils le suivaient du regard jusqu'à ce que le moineau disparut dans les broussailles de tchiï. Ouzbek et Ielbasmych cherchaient longtemps l'oiseau, mais ne ils ne la jamais trouvèrent.
Ce qu'ils virent les choqua. Il y avait quelque chose de mystérieux dans l'incident. Où vint l'oiseau? Pourquoi, s'il devait mourir, il continua à vivre, même quand il était privé de la tête?
A cause de la peur, Ouzbek eut soudainement une idée inexplicable que l'on devait achever l'ennemi et ne pas croire à sa mort aussi longtemps que son corps ne serait pas sabré en morceaux. Probablement, ce souvenir loin et presque oublié, assis quelque part au fond dans le cerveau fit Ouzbek continuer à sabrer Ielbasmych inanimé.
Ouzbek Khan croit au destin et c'est pourquoi il n'était pas tourmenté par le doute. Si le Ciel l'avait dit, le sabre serait tombé de sa main quand il le leva à son cousin, et Ielbasmych aurait continué à gouverner la Horde. Tout est dans les mains d'Allah. C'est il qui définirait les chemins du chacun des vivants sur la terre. Pourquoi troubler sa conscience et chercher des excuses, si tout avait été pré-destiné?
La quiétude vint sur Ouzbek Khan. Le sort! Qui ose lui résister? N'avait pas elle destiné à Quarabaï ce qui lui arriva?
Il y a longtemps que cela passa. Ouzbek devint adolescent, et, comme genghiside devait faire, il participa aux campagnes et batailles. Les tumens intrépides de Nogaï assiégèrent une des forteresses du Caucase. Elle était défendue par les guerriers d'ilkhan Ghazan. La forteresse se trouvait sur une colline escarpée, et les troupes de la Horde d'Or avaient des difficultés. De derrière des hautes murailles les énormes pierres, jetés par les défenseurs avec l'aide de catapultes chinoises, volaient aux attaquants, 
Les guerriers trouvèrent une grotte sur un flanc de la colline, et Ouzbek avec ses toulenguites s'y réfugièrent pour se reposer un peu. La grotte était grande, haute, et un trou dans le toit la faisait ressembler à une yourte. Les toulenguites allumèrent un feu pour faire cuire la viande, Ouzbek s'allongea sur le feutre étalé contre le mur. Ici, sous le sol, les bruits de la bataille vinrent mal. On ne pouvait entendre que la rumer unie des voix de milliers de soldats qui donnaient d'assaut de la forteresse, et parfois la terre frémit quand un gros rocher tomba près de la grotte.
Soudain, quelque chose de rond et noir vola dans le trou dans le toit de la grotte, et se heurta contre le sol et roula à l'extérieur. Ouzbek se leva et vit que cela était une tête humaine. Un des toulenguites sortit de la grotte pour la regarder plus près. Il revint bientôt.
- C'est la tête de Quarabaï à la borbe noire - dit toulenguite. - Probablement, la pierre jetée par la voiture chinoise, cassa son cou, et la tête tomba à nous à travers le trou...
- Je connais Quarabaï - dit Ouzbek -. C'était un guerrier audacieux.Paix à son âme.
Les toulenguites acquiescèrent. Beaucoup d'eux connaissaient le soldat décédé.
La voûte de la caverne tremblait, des cailloux tombèrent sur les assis. Ouzbek se leva pour sortir de la grotte et apprendre ce qui se passait contre les murs de la forteresse. Il ne devait faire qu'un pas quand une grosse pierre tomba à l'entrée de la grotte juste à l'endroit où la tête de Quarabaï malheureux était.
La surprise, la peur se reflétèrent sur les visages des toulenguites. Ils n'avaient jamais vu les choses pareilles. La mort trouva une même personne deux fois. "Seulement le sort pourrait disposer de telle manière"   - avec la peur superstitieuse pensa Ouzbek.N'était-il pas un instrument du destin quand il projeta de tuer Ielbasmych? Et si cela arriva comme il l'avait voulu, peut-être le ciel même le patronnait? Oui, seulement le sort choisit qui doit sièger sur le trône de la Horde d'Or. Tout, tout est prédéterminé!
Les pensées d'Ouzbek Khan retournèrent à l'époque où il avait décidé de tuer son cousin.
Le vizir Kadak fit Ielbasmych devenir khan. Il restait organiser le repas funèbre en mémoire de Toktaï, et on pouvait réunir le qurultay qui confirmerait que tout était fait selon l'Yasse du grand Genghis Khan. Et que signifie le qurultay pour la personne qui est déjà assise sur un trône d'or? Qui osera objecter? Et les amis, et les ennemis jeteront ensemble des boriks dans le ciel et crieront la gloire au nouveau khan, car cnacun qui osera agirautrement, ne survivra pas même jusqu'à la naissance d'un nouveau mois. Les mains du khan sont longues, et il trouvera toujours ceux qui voudront exécuter sa volonté. On étranglera un récalcitrant ou tout simplement un mécontent, ou il tombera de son cheval pendant la chasse, et on le trouvera dans la steppe avec la colonne vertébrale brisée. Les genghisides décident leurs disputes de telle manière.
Et dans ce moment Ouzbek ne montra aucun mécontentement. En cachant profondement son envie envers son cousin, il arrivera avec son fidèle Koutlouk Témir et avec un grand détachement de soldats à la Horde pour exprimer leurs condoléances au nouveau khan. C'était admis dans la steppe, et Ouzbek fit une seule chose d'une autre manière - il ne conduit le détachement à la Horde, mais lui ordonna de se cacher dans les ravins près du quartier. Et quand il passa ceux pour que Ouzbek et Koutlouk Témir étaien venus, quand les têtes d'Ielbasmych et Kadak tombèrent à leurs pieds, c'est quand les soldats fidèles encerclèrent la Horde. Dans trois semaines, tous les émirs, beys et noyons exprimèrent la soumission au nouveau khan, et le montèrent sur le feutre blanc comme la coutume l'ordonnerait .
Et le temps passait comme les eaux du grand Itil, tantôt impétueusement et rapidement, tantôt majestueusement et calme.
Sept ans plus tard, après que Ouzbek s'était assis sur le trône de la Horde d'Or dans une année du Cheval (1318), il fit son premier voyage à l'Iran. Lentement,soigneusement le khan se préparait à lui. Et c'est parce que le mouvement de ses tumens était comme un torrent déchaîné, rapide, rasant tout pendant sa marche. Chaque cavalier avait deux chevaux sur lui. Les soldats, aguerris par des longues chasses et battues ne savaient pas de fatigue. Ils changeraient du cheval, couvraient les grandes distances par jour. Beaucoup d'eux portaient des cottes de mailles et casques de fer, et les chevaux de beys, émirs et noyons étaient décorés avec de l'argent.
 
Et devant сes troupes, sous le drapeau blanc de la Horde d'Or, Ouzbek Khan allait. Il se sentait bien et joyeusement, assis sur un cheval ambleur bai à la crinière fournie. Le sang bouillait dans le jeune corps svelte, et le visage sec au nez busqué était beau et régulier.
Le mouvement des tumens d'Ouzbek était impétueux. Bientôt les étendues jaunes de la Coumanie restaient loin derrière, et, après avoir passé calme et large Tan, ils vinrent à Derbent.
La Porte de Fer s'ouvrirent hospitalièrement devant le khan. La noblesse musulmane locale n'opposait pas aucune résistance au coreligionnaire. On attendait Ouzbek Khan, et c'est parce que l'apparence de l'armée de la Horde d'Or était une surprise totale pour l'émir Taramtaz, nommé par l'ilkhan pour protéger les frontières de l'état.
Les tumens d'Ouzbek se précipitèrent comme un flux fou dans par la Porte de Fer sur la plaine de Chirvan, détruisant les détachements peu nombreux de l'ennemi. Le ciel patronnait au khan dans la première campagne, et la chance ne le laissait pas. Quelques jours plus tard, le drapeau blanc de la Horde était déjà suspendu au bord de Koura, et les guerriers contents du butin riche, mirent leurs tentes de campagne dans la vallée verte et fraîche.
Comme Berké, Ouzbek Khan était un musulman fervent. Ayant apprené qu'il y avait une khanqah - la demeure des derviches de la puissante ordre musulman des soufistes - pas loin de ses tumens, le khan y envoya les gens proches dirigés par le frère de Koutlouk Témir - Saray Koutlouk. Les derviches rencontrèrent les envoyés du khan avec grand honneur. Le cheikh de la khanqah dit une prière à Allah pour la longue vie du soutien de l'Islam au grand Ouzbek Khan et des victoires sur les infidèles à ses troupes vaillantes.
Et c'est seulement après un festin copieux quand les invités prirent la route du retour, comme par hasard, le sheikh se plaignit à Saray Koutlouk sur les offenses faites par les guerriers de la Horde à l'ordre. Ses paroles étaient bienséantes, le visage rayonnait de bonté, mais dans les yeux, cachés profondément sous des sourcils buissonneux, les feus rigides méchants. A voix basse, se penchant au demi-salut, le cheikh dit:
- Les guerriers vaillants du grand Ouzbek Khan ont capturé beaucoup de nos gens, volé trente mille moutons. Il y avait ceux qui, oubliant les commandements du prophète Mohammed, étaient séduits par les biens appartenants à la mosquée et serviteurs d'Allah. Que le grand khan manifeste de la justice et nous aide à récupérer ce que ses guerriers nous ont enlevé . Allah le récompensera et prolongera les jours heureux de son règne .
- Je vais passer vos mots à mon seigneur, oh sage cheikh ... - dit Saray Koutlouk.
Et il les passera à Ouzbek Khan. Le Khan de la Horde d'Or se mit en colère. Il, sachant bien combien de guerres la Horde avait dû mener pour les terres d'Azerbaïdjan, avait besoin d'un soutien fiable ici, et qui le pourrait être, si pas la secte des derviches qui avait tressé les villes et les villages de cette région par sa toile d'araignée? La communauté devint vraiment puissante. Et un Dekhkan ordinaire, et un marchand noble écoutaient les paroles douces insinuantes passantes de la khanqah avec le respect et la peur.
Ouzbek Khan ordonna de rendre le bétail à la communauté et envoya au cheikh le lingot d'argent de la grandeur de la tête d'un cheval comme un signe de reconnaissance et d'expiation de la faute. On trouva les guerriers qui avaient osé entrer dans la mosquée et les maisons des serviteurs d'Allah avec des pensées intéressées. On décapita l'un d'eux et, en passant un lasso de crin à travers des oreilles de le suspendit au cou de l'autre. Les toulenguites de la garde du corps du khan le conduisirent entre les tentes, et chacun de plusieurs milliers de soldats pouvait voir ce qui se passerait à chacun d'eux, s'il ferait la même chose que ces deux avaient fait.
Non content de cela, Ouzbek Khan envoya des messagers avec l'ordre aux chefs du flanc gauche et droit de l'armée. L'ordre déclara: «Celui qui volera ou prendra de force le bétail et les choses appartenantes à la communauté musulmane de derviches sera pincé et remis à la punition aux murides du cheikh. Personne n'osera faire violence aux habitants de la khanqah ou à ceux qui y ont trouvé un refuge. Si celui qui est au courant de l'infraction, commise par l'un des soldats, ne le dénoncerà, mais recela le coupable, il sera également mis à mort comme un complice dans le crime".
L'année du Cheval se trouva dur pour Iran. Les tempêtes terribles se déchaînaient sur lui, les cours d'eau rapide se précipitaient du ciel, et les rivières débordaient, emportant et détruisant des maisons. Les croisés se mirent en campagne. L'emir Chopanbek du clan de souloudzou, en subissant de lourdes pertes des hommes, pouvait à peine contenir leur armée. Il devint agité et sur les autres frontières.
L'ambiance était favorable pour Ouzbek Khan. Mais, inspiré par le succès initial, il perdit la prudence, oublia qu'il avait un ennemi fort et expérimenté devant lui, capable même dans les moments difficiles de rassembler la force et opposer la résistance. Le khan ne réfléchit pas pourquoi courageux Nogaï devait retourner plusieurs fois dans ces terres pour les garder, pour les réserver sur la Horde d'Or.
Négligemment dans le plaisir et les divertissements l'armée du khan passait son temps au bord de Koura, jusqu'à ce qu'elle apprit que le petit-fils de Gazan - Abouseit avec dix tumens se dirigaient vers lui. On était même plus alarmé du message que des troupes ennemies fortes étaient apparues dans l'arrière d'Ouzbek Khan, sur les terres traversées et conquises. En craignant l'encerclement, le khan, sans même essayer de rassembler leurs forces dans un poing, ordonna se retirer.
En lançant le butin, laissant les troupeaux de bestiaux capturés, les tumens d'Ouzbek Khan se hâtaient de se reculer vers Derbent. Et ce départ ressemblait plus à une fuite panique, et n'importe qui avec courage et détermination battait le fugitif.
Ouzbek Khan supportait durement sa défaite inattendue. Noir de colère et de poussière de la steppe, en retournant dans leurs steppes natales de la Coumanie, il murmura: «Mon temps viendra! Je vengerai l'opprobre! Mon heure viendra!"
 
 
***
 
"Le trouble dort; qu'Allah maudisse celui qui le réveillera"- dit dans une des traditions du prophète Mohammed. Le trouble dormait dans la Horde d'Or dans les dernières années du gouvernement de Toktaï Khan, et Ouzbek Khan, qui le remplaça, jusqu'à ses derniers jours ne lui permettait pas de se réveiller. Il surveillait de l'œil de faucon les nombreux genghisides, enleva avec les racines tous les germes d'indocilité au main impitoyable. Ni avant Ouzbek Khan, ni après lui la Horde d'Or ne connaissait telle prospérité et puissance, telle unité. Ses terres étaint immenses. L'Europe du Sud-Est du Dniepr à l'est avec la Crimée et Bolghar, la région moyenne et basse de la Volga, les Monts Oural du Sud, le Caucase du Nord à Derbent, le Khwarezm du Nord, les terres en courant bas de Seyhun et les steppes situées au nord d'elle, et la Mer d'Aral jusqu'aux rivières Ichim et Saryssou, tout cela appartenait à la Horde .
Comme auparavant, depuis la création de la Horde d'Or, les guerres pour les confins, les pâturages et abreuvoirs ne cessaient pas, mais dans la Horde même il était toujours calme et paisible. Les marchands passants par les territoires d'Ouzbek Khan, déclarèrent: "Dans ces terres il est si silencieux que les alouettes font leurs nids sur les dos des moutons".
La Horde d'Or avait une armée forte, et c'est pourquoi ses peuples n'osaient même de résister mentalement à n'importe quel ordre du khan, ils payaient les tributs régulièrement. Sur les chemins sans fin de la Horde il était silencieux - les gangs de Barymtatchi disparurent qui plus récemment avaient pillé des caravanes de marchands et des voyageurs occasionnels. Dans les temps d'Ouzbek Khan le caravane, parti d'Ourguentch, pouvait atteindre la Crimée dans trois mois. Les marchands osaient aller au long voyage sans un garde, et partout, s'ils payèrent un tribut dans le trésor de la Horde, on les donnèrent une couchée et de la nourriture dans les yams.
Mais non seulement la puissance militaire assurait la tranquillité dans la Horde. Dans les villes les métier se développaient, les dekhkans sortaient dans leurs champs sans crainte, et dans ces années personne ne ruinait leurs aryks sur lesquelles l'eau vivifiante coulait. Et ce n'est pas parce que dans les temps d'Ouzbek Khan les tributs d'artisans et de dekhkans baissèrent. Ils étaient encore élevés, encore la plupart de gagné dans les ateliers ou cultivé dans les champs venait au trésor du khan, mais la vie devint complètement différente où les gens ne se sentaient pas qu'un guerrier cupide et impitoyable suspendit son épée au-dessus de leurs têtes. La crainte pour la vie partit, et les gens se sentaient heureux, se satisfaisant de peu.
Mais le commerce donnait la richesse principale à la Horde. La paix vint sur la terre, et les marchands affluèrent aux villes de l'est et l'ouest. La Grande Route de la soie traversa la vaste Coumanie. Elle attirait les marchands de tous les côtés du monde.
Encore dans les temps du khan Toktaï qui avait donné la Crimée sous la direction de son parent émir Ianja, les villes de Soudak et Kafa devinrent grands centres commerciaux. Les marchands génois habiles savaient vivre en paix avec les régents de la Horde d'Or. Les caravanes avec de soies de la Chine venaient à Kafa et Soudak, avec des pierres précieuses, de perle et de corail de l'Inde les marchands d'Orusuts y amenaient des peaux de zibeline, castor, martre et petit-gris, de miel et de cire, les nomades apportaient des peaux et de laine aux quais maritimes de la mer Noire. Tout cela avait de la demande dans les pays méditerranéens. En réponse, ils envoyaient des tissus, de porcelaine, des cuirs traités, de verrerie, des bijoux coûteux en or et en argent.
Il est difficile de surestimer l'importance de la Route de la soie pour la Horde d'Or, et pour les pays qu'il reliait. Pas seulement les biens, pour lesquels les gens avaient payé des espèces sonnantes, y allaient, l'algèbre arabe et les écrits d'Abdimansura al-Farabi - un grand savant qui avait vécu au IX-ième siècle à Otrar et avait écrit "Les commentaires sur la logique d'Aristote", les canons médicals d'Ibn Sīnā de Boukhara, les connaissances acquises par les grands savants et penseurs de l'Orient - Al Biruni, Ar Razi, Ali ibn Abbas, vinrent par elle à l'Ouest. L'Orient apprit les traités philosophiques et scientifiques de Démocrite, Platon, Aristote, Ptolémée, Euclide et Archimède.
Non seulement les marchands allaient par la Grande Route de la soie. Les gens, qui voulaient voir la grandeur et l'immensité du monde avec leurs propres yeux, allaient au long voyage dangereux avec eux. Ils répandaient l'informations véridique des autres pays et peuples, réunissaient les grains de connaissance dispersés dans le monde.
Le Vénitien Marco Polo servit dix-sept ans au khan Kubilai, et grâce à lui la Géorgie, la Chine, Derbent apparurent sur la carte dessinée par M.Sanudo dans une année de Brebis (1247). Selon son information, dans une année de Panthère (1254) l'île Sumatra et Bengale furent déposés sur la carte composée par P. Médicis. Le livre du grand Vénitien, écrit par lui sur son voyage le long de la Route de la soie, dans deux cents ans avait aidé Christophe Colomb dans son voyage qui conduit à la découverte de l'Amérique.
La Grande Route de la soie commença à partir des plaines fertiles de la Chine. Une de ses branches allait le long du bord de la mer de Chine méridionale à Quanzhou, puis par la mer à Saba. De là par la mer d'Andaman et le golfe du Bengale à Malaymur et Quilon, puis la mer d'Arabie à la ville iranienne Hormuz.
Une autre branche, à partir de Cambaluc, à travers les montagnes et les déserts de l'ulus du grand khan mongol et la Coumanie cmenait aux villes côtières de l'Iran. Comme un grand fleuve, qui sortie dans les plaines immenses, divisa en canaux, cette route avait un commencement - la ville Cambaluc et quatre branches. La première conduit d'ulus du grand khan mongol à travers Kaсhgar et Kerman à Hormuz, la deuxième allait à Kaboul, Sultaniya, Tabriz. Mais les deux dernières routes caravanières étaient les plus importantes pour la Horde d'Or. Commençant, comme toutes les autres, de Cambaluc, l'une d'eux, en passant les ville Almalyk, Ourguentch, Saray Berke, termina à Azak Than, une autre par le Khwarezm et le plateau aride d'Oust-Ourt menait aux villes iraniennes se trouvantes au bord de la mer de Khazar.
Avant Ouzbek Khan peu de marchands osèrent se servir de ces sentiers. L'aridité, l'absence de paix dans les terres que l'on devait passer, força les karavanbashis à choisir des autres routes.
Mais plus calme il devint dans la Horde d'Or, plus vifs ces chemins de la Route de la soie devinrent. Il semblait que cette prospérité ne finirait jamais, et les files interminables de chameaux iraient toujours de leur démarche cadencée lente à travers les vastes étendues de l'Asie, et les cris gutturaux des conducteurs, en mélangeant avec la poussière fine de la steppe, deviendraient sourds dans le brouillard branlante ardente.
Mais tout a une fin. Dans une année du Cheval (1354) Turquie ottomane envahit le détroit des Dardanelles et ainsi ferma la seule porte menante à la Méditerranée.
Encore quelques décennies passèrent, et Topal Teymur, ayant écrasé les tumens du khan de la Horde d'Or Tokhtamych coupa la seconde branche de la Route de la soie. Le grand arbre se dessécha. Plus récemment, des caravanes étaits allés et des voix humaines avaient retentit ici, et maintenant il y avait des champs abandonnés, des villages détruits . Le capitale riche et puissant de la Horde d'Or - la ville de Saray Berke mourait dans la cendre. Topal Teymur ne l'épargna pas. 
Les puissance navales de l'époque - l'Espagne et le Portugal - commencèrent à chercher des autres routes à la richesse de l'Inde et de la Chine. Ils les trouvèren, et la gloire ancienne de la Route de la soie fut graduellement oubliée. Seuls les chroniques et les légendes nous apportèrent les histoires de cette époque - surprenantes et contradictoires, pleines de la vérité profonde et la fiction colorée.
Mais avant la mort de la Route de la soie Ouzbek Khan avait deux cents années, et aucun prophète ne pourrait pas prévoir son sort triste. Et tandis que les caravanes interminables allaient sur lui, et les marchands fabuleusement riches enterraient leurs trésors aux ses bords pour cacher leurs revenus véritables des percepteurs de la Horde d'Or.
Les marchands devenaient riches et la Horde s'enrichissait. Les marchands musulmans jouissaient des bonnes faveurs d'Ouzbek Khan. Et il ne s'agitait pas de l'or qui arrivait d'eux au trésor. Une autre chose le faisait encourager les marchands et approcher les plus notables de lui. Ils devinrent les yeux et les oreilles du khan. Qui, sinon les pèlerins éternels, étaient mieux que d'autres au courant de ce qui se passait dans un état, un ulus, une ville particulière? Et les marchands ne ménagaient pas de l'argent et des cadeaux quand il fallait délier la langue de quelqu'un, parce qu'ils savaient: Ouzbek Khan payait généreusement pour toutes les nouvelles importantes.
Dans temps de paix, les marchands musulmans étaient des espions du khan; et quand il avait besoin, ils munissaient leur armée des armes et des chevaux. Ils possédaient le droit de livrer des pierres ouvrables à la construction de palais et de mosquées, de la nourriture et des vêtements pour les esclaves, à leur aide on se procurait des tapis les plus coûteux, des bijoux en or et en argent provenants de différentes parties du monde, du thé indien et de la soie chinoise.
...Ayant jeté le poignard de côté Ouzbek Khan se leva du lit et, en allant tranquillement sur le tapis, se promenait autour de la yourte.
Le sommeil ne s'oubliait pas. Il n'effrayait plus, mais le khan n'était pas dans son assiette. Est-il possible que le monde est vraiment injuste que il n'est pas donné à l'homme de se sentir entièrement heureux?
Le khan réalisa soudainement que ce n'était pas un hasard qu'il s'était souvenu du passé. Tous les douze ans il pensait comme ses tumens galoperaient à nouveau dans les vastes étendues de Chirvan, comme les ennemis fuiraient dans le désarroi et la peur devant la cavalerie de la Coumanie.
Il était le genghiside, et ils ne pardonnaient pas de l'opprobre. Qui pourrait oublier l'humiliation, comme les tumens de Tchopanbek se précipitèrent après son armée reculante dans les terres du Caucase du Nord qui appartenaient à la Horde. L'émir pillait des villages, tuait des gens, volait du bétail, et Ouzbek Khan n'opposant pas aucune résistance,sans un combat fuit profondément dans les steppes de la Coumanie.
Il y avait que la Horde d'Or acquit des forces capables de se venger des offences passées, mais quelque chose empêchait Ouzbek Khan de réaliser son plan de vengeance. Tout d'abord, le trouble apparut au Movaraunahr sous la direction du Couman Akberen et le khan, en sentant qu'elle pourrait se propager à ses terres, ajourna sa campagne. Puis il devint agité dans les principautés d'Orusuts. Et une année après une année passaient comme ça.
Grand Genghis Khan enseignait à ne pas pardonner les offences. Le temps vint de réfléchir sur la façon de réaliser son précepte. Ouzbek Khan était sage. Le temps lui apprit ce que l'on ne pouvait pas se proposer d'avoir le succès, n'ayant rien qu'une armée forte. Il fallait se préparr biern à la campagne, apprendre tout sur l'ennemi et, après avoir attendu une bonne occasion, porter un coup fort et cruel.
Khan jeta un surtout chaud sur les épaoules et se dirigea lentement de la yourte. Le matin commençait. Le soleil se levai sur la chaîne basse de montagnes aux pics blancs. Les ombres profondes tombaient dans leurs rides, et c'est pourquoi les sommets et les crêts de rochers illuminés semblaient plus blancs.
Un petit coup de vent souffla, et les narines du khan palpitèrent, ayant saisi l'odeur des algues humides et du sel - très proche, derrière les collines basses, la mer Noire se trouvait.Une vague du frisson frileux courut par le corps d'Ouzbek Khan et il ferma son surtout sur la poitrine nue.
Il y eut sept jours dès qu'il était arrivé à la Crimée pour regarder la construction de son nouveau palais et la mosquée. Le khan était satisfait de l'endroit choisi, et de la façon de la gestion du travail de deux frères Saouyt et Daouyt - les marchands musulmans à qu'il avait confié cette affaire importante. On choisit un bon endroit. Ouzbeks l'aima. La mer était près - il fallait juste fermer les yeux et prêter l'oreille, et on pouvait entendre son souffle puissant et le clapotis des vagues roulantes sur le galet froufroutant littoral. Dans le sud, la montagne de Karadag s'éleva à la forme d'un bloc bleu foncé, et si l'on regardait vers l'est, on pouvait voir une grande ville commerciale Kafa.
C'était le temps pour le khan de revenir à Saray Berke, mais il tardait à quitter. D'un jour à l'autre la caravane de marchands, transportant de la soie de Cambaluc pour les frères, dut arriver. Ensemble avec les marchandises, déguisé en marchand, son homme de confiance dut aller par delà de la mer. Il dut se rendre à l'Egypte et négocier avec les Mamelouks au nom du khan.
Ouzbek Khan placa ses grandes espérances en son ambassade secrète. L'homme de confiance ne dut pas discuter beaucoup les questions commerciales, mais l'unité des musulmans d'Egypte et de la Horde d'Or. Comme Berke, Ouzbek rêvait de devenir bannière de l'islam dans la Coumanie et les terres dépendantes de lui. Sans le soutien d'un état musulman puissant, qui l'Egypte était à l'époque, il ne serait pas facile de le faire .
L'alliance avec les Mamelouks donnait au khan de l'assurance que si l'Iran oserait avancer ses tumens contre la Horde d'Or, il obtiendrait un coup dans le dos. La Horde d'Or dépendante de lui, unifiée par la religion serait encore plus forte.
Peut-être de tous les khans, qui avaient été avant lui, seulement Ouzbek comprit que la collecte des tributs des marchands, menants leurs caravanes à travers ses terres - n'était pas une affaire entièrement fiable.A tout moment, l'Iran pourrait couper, fermer l'une des branches de la Grande Route de la soie et de priver le trésor de la Horde de la plupart d'or, obtenu par lui. Pour l'éviter, le khan voulut prendre possession des terres et les villes iraniennes côtières. Ensuite, rien ne menacerait le bien-être de la Horde d'Or, et le trône du khan ne chancelerait jamais. Et c'est pourquoi on avait besoin d'une guerre victorieuse avec l'Iran, et qui, mais les Mamelouks, farouchement hostiles aux descendants d'ilkhan Kulag, pourraient devenir des alliés fidèles?
Pour le khan-nomade la rêve de s'emparer toutes les routes maritimes était audacieuse. Mais Ouzbek croyait en la réussite. S'il réussissait à conclure une alliance avec les Mamelouks d'Egypte, il n'y aurait pas de la force capable de s'opposer à cette union. La Horde d'Or et l'Egypte feraient frémir les peuples et les états du monde sublunaire. Ouzbek se rendit compte que les temps, quand tout avait pu être résolu seulement par l'armée et la cruauté, étaient passés. Dans l'Islam, qui se répandait dans ses biens, le khan vit la force énorme capable d'unir et faire les peuples obéir. Et c'est pourquoi il ne suivait pas l'exemple du grand Genghis Khan qui avait traité également toutes les religions. Dans sa jeunesse, après courtes hésitations, il avait accepté l'Islam, et quand ses fils Tanybeg et Djanibek étaient nés, ordonna d'exécuter la cérémonie de la circoncision sur eux. Ouzbek mit ses fils dans une madrasa, où les alem aux barbes grises leur enseignaient la langue arabe et les forçaient de lire le Coran.
Ayant choisi le chemin, Ouzbek Khan força les émirs, les noyons, les beys et même les noukers de suivre son exemple. Celui, qui viola les lois établies par le prophète Mohammed, fut considéré comme perfide et dut mourir. Seulement celui, qui faisait le namaz cinq fois par jour et observait le jeûne, pouvait compter sur la grâce du khan.
Les imams, les muftis, les qaris, les murides, les marchands, en voyant un musulman pieux en Ouzbek Khan, commencèrent à glorifier partout ses actions, l'appeler un successeur digne du prophète Mohammed.
La propagation de l'Islam dans la steppe rapprocha plus les Mongols et les Coumans. Les coutumes et les lois établies, qui la noblesse mongole avait suivi pendant les siècles, s'effondraient. Et parfois, pour garder sa tête sous le khan-musulman, on dut renoncer à des préceptes laissés par le grand Genghis Khan.
Ensemble avec l'Islam une nouvelle culture vint à la Coumanie, une forte influence des Arabes et des Persans commença à se faire sentir.
Dans les vastes steppes, où les Coumans ne connaissait que ce qui restait de leur ancêtres - les Sakas, les Sarmates, où sur les kourganes des idoles de pierre - les obatas montaient la garde, et les gens décoraient leurs vêtements des dessins ressemblants aux frisettes de cornes de moutons de montagne - les argalis, avec le Coran, le chapelet et le turban, les tapis arabes et iraniens multicolores pittoresques, des armes coûteuses apparurent. Avec l'écriture arabe les livres, les légendes et les histoires - "Les Mille et Une Nuits», «Quatre Derviches", "Zarkum", "Sal-sal" entrèrent dans la Coumanie .
Lentement mais sûrement et les rites musulmans, liés au mariage et aux funérailles, au jeûne et à la circoncision des garçons, entrèrent dans la vie de Coumans. Dans les villes de la Horde d'Or on bâtissaient des mosquées avec des coupoles bleues étonnantes et des hauts minarets aux murs ornés d'écriture arabe pittoresque. On ouvrait des madrasas pour les enfants des habitants de la steppe et de la noblesse mongole.
Dans "L'éclaircissement du Coran", écrit par le disciple du prophète Mohammed - le calife Othman, on dit: "N'importe quelle force le régent du peuple ait, mais s'il exécute mal les commandements du Coran, il ne pourra pas forcer son peuple à suivre la voie du prophète Mohammed."
Ouzbek Khan devint le musulman le plus zélé dans la Horde d'Or. Il faisait tout selon les recommandations du prophète. Le khan construit un harem où il y eut quatre ses épouses et les nombreux amanat-koums - les concubines. Cinq fois par jour, selon le commandement de Mohammed, il fit le namaz, et s'il était le temps pour la prière, le khan ordonna même à ses soldats d'arrêter la bataille.
Tout le mois de mars, quand fête de Norouz vint, Ouzbek, comme de juste à un vrai musulman, observait le jeûné. Après avoir mangé à l'aube, il ne prit même une graine de pavot dans la bouche jusqu'à l'heure quand le soleil partit par delà de la terre et la première étoile timide éclata dans le ciel, et un muezzin du haut minaret cria trois fois à la voix traînante et triste: "Allahu Akbar" - "Allah est grand!".
Comment le peuple pourrait ne pas obéir au khan? La parole de qui, si n'est pas la sienne, était la plus juste et la plus précieuse? ..
L'uïe sensible d'Ouzbek Khan attrapa le claquement loin des sabots. Quelqu'un allait le long de la route pierreuse menante à son quartier. Le khan cligna ses yeux bridés et attendit. Bientôt un cavalier vêtu en blanc et avec un turban blanc sur la tête apparaîtra de derrière le tournant. Et tout d'un coup deux grands toulenguites sortirent de l'abri et barrèrent la route.
Ouzbek Khan n'entendit ce qu'il le cavalier disait, mais les toulenguites s'écartèrent pour le laisser passer.
Le khan scruta du regard. Maintenant, il le reconnut. L'imam du quartier du sultan défunt s'approchait de la yourte.
Avant d'atteindre Ouzbek à portée de la lance jetée l'imam mit pied à terre et, en pliant son large dos dans un salut, commenca à s'approcher du khan.
- Je te salue, oh le grand son Altesse khan! - - l'imam mit sa main sur sa poitrine.Ses yeux spirituels regardaient Ouzbek des cheveux aux chaussures, essayant de deviner son humeur.
- Sois un hôte, - en souriant avec réserve, dit le khan. - Il faut croire qu'une affaire importante t'a amené à moi si tu es venu ici à peine le soleil a commencé son voyage à travers le ciel.
- Tu es clairvoyant, oh le grand khan ...
- C'est le temps de faire le premier namaz. Faisons ce que le prophète Mohammed nous enseigne, et après je vais t'écouter.
Les serviteurs apportèrent un tapis de soie au khan, l'imam tira le sien de la sacoche...
 
 
***
 
Ils s'assayaient à deux dans la yourte. Les serviteurs avaient déjà fait le lit, et l'imam lentement, en égrenant le chapelet, racontait au khan le but avec lequel il était venu à lui, le soutien de l'Islam. L'affaire était vraiment importante, parce qu'elle concernaite les genghisides.
Quand le second fils de Tok Bugi - le sultan Jadiguer prit pour jeune femme Ajar, elle avait quinze ans. La femme ne s'éveilla pas encore dans la fille pure et douce. Elle regarda le monde simplement et avec confiance. Mais les sultans prennent les filles pour femmes pas pour admirer leur beauté.
Сorpulent Jadiguer à la large poitrine la jeta sur le tapis dans la première nuit, et écrasait, et cassait son corps fragile jusqu'à l'aube, se livrant à l'amour. La peur sauvage s'établit dans l'âme de la fille après cette nuit. Pendant un mois, elle était couchée avec de la fièvre, elle maigrit, et ses proches se préparaient déjà à sa mort. Mais la jeunesse l'aida à survivre.
Ajar n'eut plus une occasion d'apprendre son mari. Une froide journée d'automne, en chassant le loup, Jadiguer tomba du cheval et se cassa la colonne vertébrale. Résignée, Azhar ne savait pas quoi faire - être heureuse ou être triste.
L'année funébre passa, l'hiver passa, le temps où la terre commençait à donner des jus vivifiants à boire aux herbes de la steppe, et Ajar s'épanouit comme une fleur, qui releva la tête au-dessus des herbes fânées de l'année dernière. Il n'avait pas de la même soumission dans ses yeux, un scintillement doux y apparut, comme la lune y avait regardé. Tout récemment, mince comme un roseau, Ajar prit de l'embonpoint, et il devint clair qu'elle était une femme.
Le frère aîné du défunt Jadiguer - Adilkereï fut le premier qui remarqua sa beauté mature. Il avait environ soixante ans, et il semblait que les sentiments du vieux guerrier se couvrirent des cendres du temps, et son âme s'assimila au feu mourant, mais il se passa ce qui se passa quand un vieil homme oublia des années qui s'étaient écoulés irrévocablement. Comme une douce brise de printemps toucha ses joues creuses et le front aux plusieurs rides. Adilkereï voulut devenir jeune de nouveau.
Et puis il alla à l'imam et exprima son désir d'avoir la femme du frère cadet. Les lois de la charia était sur son côté. Selon le règlement du lévirat le musulman avait le droit de prendre pour femme la veuve de son frère décédé.
Adilkereï était généreux. Avant de commencer une conversation avec l'imam, il lui offrit un manteau de zibeline et une poignée de pièces d'or. L'imam reçut l'offrande avec dignité, mais il parcourut les pages du Coran d'une manière grave.
- Oui, - dit-il enfin . - Selon la charia, tu as le droit d'épouser la bru.Je suis prêt à vous lier ... Mais son accord est nécessaire aussi ... Dans "L'éclaircissement du Coran" par Othman il est dit que la veuve décide elle-même qui à choisir de la famille de son mari... Et si Ajar vous ne désirera aucun des autres frères de son mari, elle sera votre.
- Elle ne doit pas désirer un autre, - dit d'un ton sévère Adilkereï. - Je suis le cadet dans le clan, et c'est pourquoi je décide.
- Les mots justes - consentit l'imam. - Mais le sultan Jadiguer a cinq autres frères ... Ils sont cadets ... Je ne pense pas qu'ils se placeront dans le chemin de votre désir.
Un sourire méchant toucha les lèvres d'Adilkereï:
- Qu'ils osent! ..
- Tout est comme ça ... - remarqua vaguement l'imam. - Ta puissance est connue, ta main est forte ... Et quand même, pour ne pas violer les commandements du prophète, pour faire tout selon ses lois, il est nécessaire de demander à la veuve ...
- Et si elle n'est pas d'accord? - demanda obstinément Adilkereï.
- Et pourquoi elle devra ne pas être d'accord? - répondit l'imam d'une autre question.
Adilkereï pensa, et, en secouant la tête, accepta à contrecœur;
- Que l'on l'appelle...
L'homme, envoyé par l'imam, ne put pas trouver Ajar. Frustré, Adilkereï retourna chez lui. Son cœur saisi par le feu du désir battait fortement et ne voulait accepter aucun délai. Comment il pouvait savoir quels ennuis il avait attiré à sa tête grise, ayant décidé d'avoir Ajar.
Pendant ce temps une jeune femme s'asseyait loin du palais, dans un jardin fleurissant, et le fils cadet de Jadiguer - Erke Koulan était à côté de lui . Le djiguite était beau et bien bâti, et ses yeux brillaient de la lumière heureuse de l'amour et de la jeunesse.
Beaucoup de jours passèrent depuis quand les lèvres d'Ajar et d'Erke Koulan s'étaient rencontrées et l'intimité les avait uni. La nuit sans la lune cacha les amants, et le vent balançait les couronnes des arbres pour que même les oiseaux n'entendraient pas leur murmurer chaleureux et la respiration entrecoupée.
Dans la passion les amants oublièrent tout. Elle - qu'elle embrassait le fils de l'homme qui avait été son mari, il - qu'il caressait la femme de son père. L'amour est tout-puissante, mais elle ne peut pas garder ses secrets, et c'est sa faiblesse et son impuissance.
Ce jour-là quand Adilkereï revint de l'imam, il apprit le mystère d'Ajar et d'Erke Koulan. En tressaillant de la colère, il ordonna à ses noukers de trouver les amoureux. Les noukers savaient exécuter les ordres de leur maître. Bientôt Aоar et Erke Koulan, liées des lassos de crin, furent jetés aux pieds du sultan.
Adilkereï envoya chercher l'imam. Et quand il vint, il dit:
- Ces personnes sont accusées d'adultère!Ils sont pris en flagrant délit! Je veux leur mort parce qu'ils ont violé les lois de la charia! Laisse les exécuter, parce qu'ils ne sont pas dignes de vivre! Je vais ordonner lier les apostats à la queue du cheval! ..
L'imam ferma ses yeux, en cachant la peur et le désarroi. Les perles du chapelet ruisselaient lentement entre ses doigts secs.
Il se pencha au sultan.
- Erke Koulan est genghiside, - dit-il doucement -. Si ma parole sera juste ... et si Ouzbek Khan l'approuvera - l'espoir et le soutien de l'Islam?Le grand khan de la Horde d'Or sera bientôt en Crimée... Je sais que votre cœur est plein de colère, mais si nous l'attendrons? Il faut que le sort du genghiside est décidé par les genghisides...
Adilkereï regarda fixement l'imam. Les deux du dernier étaient impassibles, et n'importe quel forte la soif de vengeance était, le sultan pensa que, peut-être, on devait prêter l'oreille à son avis. Les pensées du khan étaient toujours sombres et obscures pour les autres. N'est-il pas mieux d'attendre jusqu'à ce qu'il les exprimera à haute voix...
En contenant à peine la colère, le sultan ordonna entre les dents serrées:
- Jetez les criminels en zindan, et nous allons décider quoi faire avec eux.
Les noukers silencieux aux traits figés des coups de gaines firent Ajar et Erke Koulan se lever et les traînèrent du palais.
L'imam sage qui avait vu beaucoup dans sa vie, savait que on doit être prudent avec les genghisides. Le sang du païen cruel et perfide Genghis Khan coulait dans leurs veines. Qu'est-ce que le faisait que l'Islam les avait lié sur leurs mains et pieds au lasso solide maintenant? Ajar et Erke Koulan commirent un crime. Selon les lois musulmanes les relations entre un fils et sa belle-mère étaient considérées comme un péché impardonnable et devaient être punies de mort, mais depuis quand cela était devenu commun pour la noblesse mongole? C'est pourquoi il était important de savoir ce qu'il Ouzbek Khan lui-même pensait de l'incident.
L'imam était vieux. Toute sa vie il suivait pieusement les préceptes du prophète Mohammed et ne faisait pas grâce aux renégats. Mais maintenant un certain pressentiment secret le força à être prudent. L'arrivée du puissant Ouzbek Khan en Crimée ne pouvait pas être accidentelle. Le khan parcourut un long chemin non seulement pour voir comment la construction de son nouveau palais marchait. S'il serait opportun d'exécuter le genghiside sous ses yeux? Si l'on essayerait d'éteindre le feu avant qu'il ne puisse roussir les ailes de quelqu'un?
Tourmenté par le doute, l'imam envoya son homme chez Ajar. Il ordonna à dire à la jeune femme, bien sûr, ainsi que les oreilles des autres n'entendraient pas: «Si tu veux survivre, tu dois consentir à se marier à Adilkereï. Je trouvera une façon de couvrir votre péché avec Erke Koulan et saurai convaincre le sultan de passer l'éponge».
Le messager de l'imam apporta une réponse décevante. Ajar dit: «Forte mon amour à Koulan Erke est, et je ne peux pas le quitter, même pour la vie. Nous avons pris le fardeau de malheur sur nos épaoules, et que le destin prescrit pour nous s'accomplisse".
C'est pourquoi l'imam alla au khan quelques jours après l'arrivée de celui en Crimée. C'est pourquoi il était maintenant assis devant Ouzbek Khan.
Après avoir fini son histoire, l'imam regarda le khan. Le visage du dernier était sombre et n'augurait pas de bon. Le vieil homme pensa qu'il avait fait justement, n'ayant pas osé rendre une sentence aux amoureux lui-même. Les khans étaient comme des aigles. Ils voyaient ce qu'il était caché pour les autres au delà du bord de la terre, et c'est pourquoi leur décision était toujours sage.
Ouzbek Khan se leva du tapis et se mit à arpenter la tente. Puis il s'arrêta devant l'imam qui hâta de se pencher devant le khan.
- Tu peux aller, l'imam le plus digne.Tu as fait justement que tu es venu chez nous. Nous vous envoyerons un homme qui dira notre décision et indiquera comment il faudra agir envers les apostats.
Le vieil homme se retira de la tente.
Ouzbek Khan regarda longtemps un point, mais il ne pensait pas de l'histoire de l'Imam. Les pensées du khan étaient loin. Il pourrait immédiatement donner un conseil à l'Imam, mais il le reporta. Bien sûr, et Ajar et Erke Koulan étaient dignes de mort. Il importait peu si le garçon était genghiside. Il, Ozbek Khan, le soutien de l'Islam dans la Horde d'Or, ne devrait pas se montrer indulgent envers personne. Si son fils violerait les commandements du prophète, il l'aurait fait comme les lois de l'Islam exigeaient. Demain Ouzbek donnerait sa décision à l'imam, mais maintenant on laissa les gens attendre sa parole en tremblant. Plus l'attente durerait, plus importants les mots du khan sembleraient aux gens.
Ouzbek frappa dans ses mains. Un toulenguite glissa silencieusement dans la tente et s'arrêta en attendant un ordre.
- Qu'est-ce qui est entendu parler de la route?Est la caravane loin?
- Le messager n'est pas venu, mon seigneur ...
Le khan agita sa main et le toulenguite disparut. Ouzbek se ceignit d'une ceinture avec un sabre et un poignard accolés et sortit de la tente.
Le soleil était haut. La mer invisible d'ici grondait derrière les collines péniblement et sévèrement.
Ouzbek Khan attendait quand ses yeux s'habitueraient à la lumière aveuglante après la pénombre de la tente, et se dirigea lentement vers la mer. À peine il monta une éminence quand il la vit très proche - énorme, sans rives, en écaille d’argent étincelante. La mer roulait les vagues bleues-vertes sur la côte sablonneuse.
Le khan aspira profondement du vent fraîche un peu salé et s'assit sur un bloc gris de calcaire. En clignant les yeux, Ouzbek discerna loin des points blancs - c'étaient les mouettes qui volaient au-dessus de la mer, en s'envolant dans le ciel bleu, puis en tombant à l'eau étincelante dans les étincelles de la lumière. Ouzbek Khan regardait leur vol, et ses pensées retournèrent à dont il avait pensé à l'aube, s'étant réveillé d'un mauvais rêve.
La Horde d'Or. Pour elle - toutes les actions, toutes les affaires, toutes les pensées. Il semblait il n'y avait rien de s'inquiéter de: il, Ouzbek Khan, réalisa ce qu'il n'y avait pas d'état plus fort et plus puissant. Personne n'oserait mettre sabre au clair contre la Horde, en craignant sa terrible colère. Elle serait indestructible éternellement.
Ouzbek Khan sourit tristement. Il n'y avait rien d'éternel sur la terre - il le savait bien. Même le soleil d'or s'élèva à un certain moment et, après avoir passé le chemin du créateur, s'éteignit au-delà du bord de la terre, enfin ayant fini flamber de la lumière rouge sinistre. Et il n'y avait pas du pouvoir qui fit l'astre arrêter briller au zénith au moins pour un moment. La même chose se passa avec les états. Ouzbek Khan se rappela le roi perse Darius, Iskander aux Deux Cornes, son ancêtre Genghis Khan. Ils étaient de grands généraux qui créèrent les grands états. Mais le temps arriva, et ayant atteint son apogée de la gloire, ayant brillé comme une étoile éclatante, l'état de chacun d'eux roula en bas rapidement, se défit en petits éclats, ayant enseveli l'ancienne gloire sous le poids des luttes intestines. Le temps viendrait, et ce sort arriverait à la Horde d'Or.
Ouzbek Khan savait que tout serait ainsi, c'est pourquoi il avait peur de l'avenir. C'est un péché de se plaindre du très Haut, mais il a établi la trop courte vie pour l'homme. Il semblait que c'était hier quand le khan leva son épée contre Ielbasmych et monta sur le trône de la Horde d'Or, mais le but principal était encore loin, comme au premier jour, quand il eut été nommé à la poste du khan. Son état était fort, les soldats fidèles gardaient les frontières, mais il n'y avait pas de satisfaction, parce que le but principal n'avait pas été réalisé. Et même Ouzbek Khan ne pouvait pas dire avec certitude quand il se realiserait.
En se décidant à tuer son cousin, Ouzbek rêvait, quand il deviendrait khan, d'élargir les frontières de la Horde d'Or des steppes de la Coumanie à Bagdad et Сham, de rattacher les villes riches de Movaraunahr . Et la seule chose qu'il eut réussi à faire c'était ne pas laisser unir aux ennemis de la Horde. En Asie Centrale il y avait la dizaine de régents, et elle n'avait pas de la force qu'elle avait représentée sous Kaïdou. En Movaraunahr le khan Kebek était assis, au Khorezm - Koutlouk Témir, Khorasan était gouverné par les descendants de Djaghataï. Et l'Afghanistan, et le Caucase, et l'Iran, l'Irak et la Syrie vivaient leur vie - presque ne se soumettant pas à ceux à qu'ils doivaient se soumettre.
Les yeux d'Ouzbek Khan devinrent clairs et froids. Sans détacher les yeux, il regardait la mer déchaînée. Il pensait que la vie rappelait la mer. Et il y avait beaucoup de mystérieux et incompréhensible, et la vie de chaque personne était comme une vague qui visait la terre où la fin l'attendait. A la place d'une vague une autre vint. Et il serait ainsi à l'infini.
 
 
***
 
La place en face de la nouvelle mosquée était vaste, mais elle ne contenait pas tous les personnes qui désiraient. Les gens étaient serrés, respiraient au cous l'un à l'autre, regardaient à tous les yeux une estrade de bois avec deux cordes de courroie de la potence. Le bourreau à la moustache pendante, aux yeux ternes et au gros visage arpentait lentement l'estrade, touchait les courroies à la forte main chevelue, testait leur résistance .
Le bourreau attendait, le public attendait. Un bourdonnement calme restait au-dessus de la place. Les gens essayaient de parler à mi-voix, mais il y en avait tant beaucoup qu'il semblait les rafales de vent passaients au-dessus de leurs têtes.
Le grand événement avait lieu en Crimée. L'arrêt était prononcé à la plus jeune épouse du feu sultan Jadiguer - Ajar et son fils cadet Erke Koulan. Ces deux osèrent violer les lois de la charia, dépasser les commandements laissés par le prophète Mohammed pour les musulmans pour la vie juste . Tout le monde savait que la mort était destinée aux coupablespour ce péché grave, mais le grand khan de la Horde d'Or Ouzbek dirait le dernier mot. N'était-ce pas un événement pour les musulmans pieux? N'était-ce pas une fête pour les âmes, désireux de la justice?
Contre l'estrade, où la peine devait être exécutée, un autre était construit. Le trône de campagne sur laquelle Ouzbek Khan était assis était y établi, ses conseillers et les guerriers nobles à droit, à gauche, dirigé par l'imam de la Crimée - le clergé musulman: les ichans, les mollahs, les murides.
Les toulenguites conduisirent Ajar et Erke Koulan et les jetèrent à genoux devant l'estrade où le khan s'asseyait. Les mains des jeunes gens étaient tortueuses par les lassos de crins derrière leurs dos.
Ouzbek Khan regardait leurs visages avec la curiosité avide. Et Ajar, et Erke Koulan savaient leur sort, mais étrangement: il ne voyait pas de la peur dans leurs yeux. Même à cette heure avant la mort leurs visages étaient beaux, et ils étaient calmes. Quelle force les soutenait, qui leur permettait de rester fiers à la veille de la mort? Est l'amour vraiment tout-puissante?
De loin la voix douce de l'Imam vint:
- Tout est prêt, le khan vénéré...
En continuant penser au sien, Ouzbek hocha distraitement la tête. Il se rappela soudain les lignes lues dans un vieux livre arabe: «La joie vécue par un homme le rajeunit, et les souffrances moralesvieillissent et réduisent la vie."Il semblait, que la vieillesse ne devrait jamais venir à lui, Ouzbek, parce que de sa jeunesse il ne connaissait que la joie et la satisfaction de tous leurs désirs. Il avait les plus belles jeunes filles et femmes, faisait justice facilement de ceux qu'il haïssait, aimait la chasse avec un faucon sur les renards, fier et heureux, plusieurs fois allait à cheval devant ses tumens vaillants. Dont a besoin un homme pour le bonheur complet, la jeunesse éternelle? Ouzbek avait vingt ans quand il s'assit sur le trône de la Horde d'Or ... Pourquoi vint la vieillesse, et elle vint, si les pensées de la signification de la vie prennait quelqu’un.
Ouzbek Khan sentit soudainement que son âme vieillit, pas le corps. Peut-être les joies, qu'il connut, n'étaient pas réelles? Qu'est-ce qui alors est réelle et vrai, si ce n'est pas la gloire, l'estime, le trône d'or, la possession des femmes, le pouvoir?
Encore une fois loin la voix de l'Imam vint au khan:
- J'ai dit tout ... Ajar Erke Koulan ont commis un crime terrible, et selon les lois établies par le prophète Mohammed, ils seront exécutés.Comme Erke Koulan est genghiside, son sang ne doit pas couler, c'est pourquoi il et Ajar seront pendus. Cet arrêt prononcé selon tous les lois de la religion musulmane, nous vous demandons d'approuver, le takhsir khan vénéré ...
Encore au pouvoir de ses pensées, Ouzbek Khan regarda l'Imam. Les yeux du dernier brillaient fortement, regardaient avec expectation le khan.
"L'arrêt est juste - pensa Ouzbek. - La loi ne doit avoir aucune indulgence envers personne, alors seulement le peuple sera uni, et l'islam - éternel".
Ouzbek leva la main pour dire un mot attendu avec impatience par toute la place, mais à ce moment la voix féroce et rauque du sultan Adilkereï retentit:
- Je ne suis pas d'accord avec l'arrêt ... Ajar est chienne... Mais le droit du lévirat est sur mon côté.Mon frère a payé la rançon pour lui... Laisse pendre Erke Koulan qui a abattu la femme de la voie de la justice, et la femme de son frère, selon la charia, doit appartenir à moi ...
Ouzbek Khan sourit et regarda attentivement Adilkereï.
"La vie est étrange - pensa le khan -. L'homme exige la mort du fils de son frère germain juste pour obtenir son épouse.Qui gère plus le sultan maintenant - la concupiscence ou le désir de vengeance? Peut-être, la laissant vivre, le sultan a prévu torturer et humilier la femme jusqu'à la fin de sa vie? Il arrive de telles choses."
Ouzbek regarda encore une fois Ajar et Erke Koulan. Après avoir entendu l'arrêt, ils restaient calmes. Le khan était curieux comment la jeune femme serait disposée envers que s'il annulait l'exécution et lui offrait la vie, mais à elle seule, sans Erke Koulan.
- As-tu entendu, la femme, que le frère de ton mari a dit? Si tu acceptes de devenir l'épouse du sultan Adilkereï,  seulement Erke Koulan mourra...
La femme secoua la tête:
- Qu'importe que nous n'avons pas été rejoint le mollah?Nous sommes devenus mari et femme depuis longtemps. J'ai juré de ne jamais laisser Erke Koulan.   - le visage d'Ajar frémit.Elle ferma ses yeux. - Nous avons une demande, le grand khan ... Si nous n'étions pas destinés à vivre ensemble sur la terre, après que le verdict sera exécuté, que nous soyons enterrés dans la même tombe...
Un bourdonnement doux passa sur la place. Personne n'attendait telle réponse, telle demande.
- Je suis contre.. - râla Adilkereï encore une fois. - Je dois posséder cette femme!Si elle n'est pas d'accord de bon gré, je l'apprivoiserai par la force comme je le fais avec les juments non dressées!
Quelque chose fit Ouzbek Khan continuer le jeu organisé par lui-même, et il dit:
- Et quoi faire avec le fils de ton frère?Peut-être, on doit aussi lui donner la vie?
- Non! - s'écria le sultan, et le sang sombre afflua à son visage . - Il a violé les lois de la charia.Il doit mourir. Et il doit prendre la mort de mes mains, parce qu'il m'a déshonoré, piétiné l'honneur de son père dans la boue! ..
Ouzbek Khan voulut demander Adilkereï encore une fois s'il serait capable de tuer le fils de son frère de ses mains, mais soudain un terrible souvenir se plaça devant ses yeux, et les mots, prêts à échapper, restèrent en travers de la gorge. Le khan comprit que le sultan ferait dont il parlait. Après tout, il, lui-même put se tuer Ielbasmych - son cousin.
En essayant de cacher sa confusion le khan tourna sa tête à l'Imam, et celui comprit que Ouzbek attendait une réponse.
- La demande du sultan Adilkereï correspond aux lois de la charia...
Les gens sur la place gardaient le silence, en retenant leur souffle. On attendait ce que le khan enfin déciderait.
Ouzbek ferma ses yeux et se répétait mentalement: «Je dois être ferme! Etre ferme jusqu'à la fin!" Mais enfin telle mort conforme aussi aux exigences de la charia, et il ne violera pas les fondements de l'islam, en invoquant la demande du sultan. Les gens doivent voir que la main du Khan est lourde et il ne montre aucune pitié aux apostats de la foi, mais les gens ont plus besoin de voir la sagesse de leur maître. Il n'est pas important comment le délinquant mourira. Mais les années passeront, et la sagesse d'Ouzbek Khan se glorifiera dans les légendes et les contes.
La solution vint de soi-même:
- L'arrêt de la Haute Cour doit être effectué ... C'est tellement ... Mais il est nécessaire de prendre en compte la demande du sultan Adilkereï .- Ouzbek Khan se tut.Son visage était calme et majestueux.   - Que Erke Koulan prenne la mort de ses mains.Trois fois le coupable galopera à cheval devant le sultan, et trois fois celui a le droit de tirer une flèche à lui. Si la flèche d'Adilkereï frappera Erke Koulan, puis, par la loi du lévirat il prendra Ajar. Et la femme n'aura pas à manquer à son jure: ayant vu la mort de son aimé, elle comprendra que c'est la volonté d'Allah. Si les flèches du sultan ne nuiront pas Erke Koulan, alors ... - Ouzbek se tut pour un instant, et les gens dans le silence complet entendirent comment la mer était en furie derrière les collines.
Et tout à coup quelqu'un ne put s'empêcher de crier:
- Qu'est-ce qui se passera dans ce cas?
Le peuple se mit à chahuter, les voix commencèrent à disputer:
- Il ne lui est pas destiné à rester vivant!
- Adilkereï est tireur d'élite.A cent pas il touche dans l'œil du saïga courant!
- Sa première flèche perça le cœur d'Erke Koulan!
Et encore une voix couvra les autres:
- Alors quoi attend Erke Koulan dans ce cas, le grand khan?
La foule se tut et comme avança, s'approcha de l'estrade du khan.
- Alors? - Ouzbek pria de répéter .- Tout est dans les mains d'Allah.S'il veut que les pécheurs restent vivants, personne n'osera nuire celui ce qui Allah protège. Puis Erke Koulan et Ajar deviendront mari et femme.
Une exclamation de surprise passa au-dessus de la place:
- Oh le sage khan!..
- Oh le juste khan!
- Qu'Allah prolonge tes années ..!
Ouzbek se tourna vers Adilkereï:
- Es-tu d'accord, le sultan?
Le visage de celui devint pâle, les pommettes avancèrent et devinrent pointues.
- Oui, ta décision, le khan, est juste et agréable à Allah ...
- Veux-tu, Erke Koulan, dire quelque chose?
Erke Koulan, regarda dans les yeux de l'aimée, puis se tourna son visage vers l'Ouzbek:
- J'ai une demande, oh grand khan!Laisse Ajar être debout dans ma route. En confiant ma vie dans les mains d'Allah, je veux la voir en face de moi.
- Soit comme tu veux... - consentit le khan avec bienveillance.
Sans attendre un ordre, le public bpugea à côté, vidèrent une partie de place. Un des jeunes soldats conduit avec hâte son cheval vers Erke Koulan.
- Prends-le, - dit le djiguite .- Peut-être il te portera de la chance.Mon cheval est rapide comme un oiseau, et qui sait, peut-être il dépassera ton destin. Si tu as la chance - tu pourras considérer ce cheval comme le tien...
Deux toulenguites conduisirent Ajar à la fin de la place, ils laissèrent les mains libres à Erke Koulan. Un des gardes du corps du sultan donna un arc bient tiré mongol à Adilkereï.
Ouzbek Khan leva la main:
- Je n'ai pas tout dit. Le coupable galopera avant le tireur à une distance de cent pas.
Le visage d'Adilkereï se tordit.
- Je vais tuer le chiot même s'il galope à une distance deux fois plus ...
- Commencez ... - dit le khan.
Monté facilement sur un coursier blanc offri, Erke Koulan allait lentement de la place et les gens le regardaient sans rien dire.
S'étant éloigné à une distance considérable, Erke Koulan arrêta le cheval et attendait le signal. L'ordonnateur jeta finalement son borik.
Après un moment, Erke Koulan frappa le cheval aux talons, et celui se détacha rapidement. Le cheval était merveilleux. Il était comme un faucon blanc qui allait au-dessus de la terre à toute vitesse comme une foudre.
En clignant les yeux bridés, en fronçant les sourcils vers la racine du nez, Adilkereï attendait. Et quand le cavalier s'approcha de l'endroit où le sultan était, en sifflant subtilement, une flèche à la pointe octogonale de fer se détacha de la corde.
Un soupir comme un coup de vague à côte, passa au-dessus de la place:
- Il a atteint!
Mais le cavalier continua à galoper et les gens virent alors que la flèche dissocia le pommeau, et le djiguite était sain et sauf.
S'étant approché de son aimée, Erke Koulan se pencha et embrassa Ajar.
Il n'y avait plus de silence sur la place. Les spectateurs tempêtaient. Les cris excités des discussions se répandraient vers le ciel, et les oiseaux volaient en peur autour de la place.
Et encore une fois l'ordonnateur jeta son borik, et à nouveau le cheval rapide s'emporta Erke Koulan à la rencontre de son destin.
La deuxième flèche poussa un cri perçant, et les éclats de bois blancs du troussequin cassé se répandraient dans toutes les directions.
Les gens criaient, n'écoutant pas l'un l'autre. Quelqu'un y voyait la main de la Providence, un autre affirmait qu' Adilkereï le faisait exprès, pour montrer qu'il était tireur d'élite, et Erke Kulan n'évitera pas la troisième flèche.
Le sultan ne disait rien. Son visage pâlit méchamment et couvrit de grosses gouttes de sueur. Pour le troisième coup il choisit une flèche avec plumes de pigeon et, en fronçant les sourcils, attendait.
Le spectacle captura Ouzbek Khan. S'étant attaché aux appuis-coudes du trône aux doigts blanchis, il s'avança de tout son corps, en attendant un dénouement sanglant. Le bruit fou des sabots du cheval tomba sur la place, et à ce moment, un cri désespéré, plein de douleur et de chagrin insupportablefrappa les oreilles du peuple. Personne n'entendit la flèche tirée par la main tressaillie du sultan voler. Le cri comme réveilla les gens, et les larmes de compassion vinrent dans beaucoup d'yeux.
Et soudain, il y eut le silence. Les gens ne croyaient leurs yeux - le cavalier disparut, la jeune femme avec les mains liées disparut aussi. Le cheval blanc courait dans la steppe comme un oiseau blanc. Ayant lancé Ajar à travers de sa selle, Erke Koulan galoperait loin du quartier du khan. Et bientôt la brume ardente frémissante cacha les fugitifs.
Pale, en ne regardant personne, Ouzbek Khan se leva de son trône et, ayant passé les mains sur son visage, dit doucement:
- Allah Akbar!Allah est grand!
- Le cheval!J'ai besoin du cheval plus vite! A la poursuite des fugitifs!- criai avec rage Adilkereï.
- Arrête, le sultan! - ordonna impérieusement Ouzbek .- Est-ce que tu, un fou, discuteras avec la volonté d'Allah?Ceux à qui il est favorable, j'offre la vie...
La place hurlait de plaisir. La nuée de poussière s'éleva dans le ciel du piétinement et des cris, et le ciel devint terne.
Ouzbek Khan ordonna de disperser les gens, et il partit dans sa tente.
A l'aube, le lendemain, la caravane, attendue avec impatience par le khan, arriva dans son quartier.
 
 
***
 
Khwarezm occupait une place importante dans la vie de la Horde d'Or. Particulièrement forte son influence était pendant le règne d'Ouzbek Khan. Comme la terre desséchée par le soleil, la Horde absorbait, s'appropriait le meilleur que ses peuples conquis avaient. Les nouvelles coutumes, inhabitueles pour leurs traditions, entraient chaque année dans les coutumes anciennes de la steppe. Les palais décorés fabuleusement, les mosquées aux dômes bleus s'ouvraient au regard étonné du nomade dans les villes.
Les marchands et artisans de différents états allaient à la Horde, mais, peut-être elle était plus associé à la Crimée et le Khwarezm. En Crimée, les cultures de Roum et de l'Irak, de l'Egypte et du Cham se mélangeaient. Khwarezm fondut les cultures de la Chine et de l'Inde, de l'Iran et de la Movaraunahr comme dans un creuset. D'ailleurs, il était plus proche de la Horde, et donc la communication des nomades avec Khorezm devint plus fréquente et plus étroite.
Cependant, les maîtres, amenés de Roum, Caucase, Egypte et Russie construaient Saray Batou et Saray Berke, mais les Khwarezmians d'Ourguentch guidaient la construction.
Devenu khan Ouzbek fit Saray Berke sa capitale, ayant le nommé Saray ad Djadid (Nouvel Saray). En pastichant les prédécesseurs et en voulant glorifier son nom même plus, Ouzbek Khan ordonna de construire un nouveau palais, les mosquées et les madrasas. Il voulait que sa capitale rappelait Ourguentch. On apportait des peintures et des carreaux inégalés de la beauté pour la garniture des bâtiments de Médine et Khwarezm.
Les rabats, les caravansérails, les khanqahs pour les maîtres et les marchands venants apparurent à Saray Berke. Les archands menaient leurs affaires commerciales, les artisans pouvaient faire ce que chacun d'eux savait et dont il était capable. Et les propres produits, pas les importés, dominaient sur les bazars de la Horde. En tenant compte de goûts des nomades, les artisans manufacturaient pour eux la poterie, les bijoux d'or et d'argent, les miroirs d'étain et les cruches de cuivre.
Mais Ouzbek Khan réunissait dans la Horde non seulement les artisans et les marchands. Les gens instruits de Khwarezm et ceux qui avaient les connaissances et savaient gouverner un état y vinrent aussi. Ouzbek Khan les croyait et les nommait les régents des villes de la Horde d'Or. Ainsi, la ville Azak Thana [1] était régie par l'émir Mohammad Al-Khwarezmi, originaire d'Ourguentch. Les beys, les émirs et les noyons de la Horde d'Or devinrent  les invités fréquents à la madrasa et aux khanqahs chez les musulmans croyants, les ioriginaires de Khwarezm. Dans les conversations avec les gens instruits ils ont apprirent beaucoup de choses qui les étonnaient et faisaient voir le monde différemment. Souvent Ouzbek Khan lui-même était un invité chez les Khwarezmians. Il aimait particulièrement frequenter le cheikh instruit Nomodan.
Le gouverneur général d'Ouzbek Khan à Ourguentch l'émir Koutlouk Témir joua un rôle important en rapprochement de la Horde d'Or et Khwarezm. Résolu et courageux, il non seulement aida Ouzbek à devenir khan à l'époque, mais quand la chamaillerie des autres descendants de Genghis Khan pour le trône commença, il était sévit sans aucune pitié contre douze émirs et les sultans. Koutlouk Témir réchauffait constamment les sentiments religieux d"Ouzbek et en étant illettré lui-même, entretenait jalousement que les livres écrits par les hommes instruits d'Ourguentch ou importés de l'étranger était envoyés dans le quartier du khan. L'émir envoyait tout le meilleur à la Horde d'Or. Ouzbek Khan, méfiant envers les autres, aimait Koutlouk Témir sincèrement et toujours était heureux de le voir.
L'année dernière, l'émir tomba malade et ne pouvait pas, comme d'habitude, aller à la Horde. En plus, Ouzbek entendit des rumeurs qu'il était agité dans les terres de Koutlouk Témir. Le khan n'attacha pas de l'importance aux rumeurs, comme il connaissait l'émir bien et était sûr que si quelque chose arrivait, Koutlouk Témir trouverait un moyen de traiter les récalcitrants et établir la paix et l'ordre dans les terres du Khwarezm. Et quand même l'anxiété inexpliquée ne laissait pas Ouzbek. Le khan n'aimait pas les lettres. Et le karavanbashis, qui devait venir aujourd'hui, était un de ceux auquel Ouzbek faisait confiance . Sa parole avait le prix égal de l'or.
Il y avait une autre raison qui faisait le khan attendre la caravane. Il la cachait profondément dans le cœur, mais contre son gré, la pensée revint à l'esprit, puis il était de mauvaise humeur, l'irritation venait. Il arriva peu de temps après il était devenu khan. Ouzbek partit dans Khwarezm pour quelque temps. Et un jour, au retour de la chasse sur les rives de Jihoun, il arrêta pour la nuit dans l'aoul du clan tama.
Le khan était jeune, ardent et ne voulait pas retenir ses désirs. Dans la nuit, il pénétra dans la yourte de la fille d'aqsaqal de l'aoul, et, en surmontant sa résistance, s'empara de la jeune fille. Le jeune khan restait satisfait de la nuit et, en partant à l'aube, promit d'envoyer des marieurs bientôt et faire la fille sa jeune femme.
Le temps était agité. Le khan n'était pas encore fermement assis sur le trône, et la Horde d'Or tremblait des intrigues et des escarmouches entre les genghisides. Il était à réfléchir plus sur la préservation de la tête et du trône que sur les plaisirs de l'amour. Dans les campagnes et batailles Ouzbek oublia sa promesse.
Seulement elle n'oublia pas. Bientôt il apprit qu'elle était enceinte. Patiemment, en craignant de déranger le khan, elle attendait des marieurs, en croyant qu'il enverrait ses gens pour elle.
Mais comme le temps passait, tout l'aoul apprit que la jeune fille est enceinte. La colère de ses parents ne connaissait pas de bornes - l'infamie était grande. En fureur son père était prêt à tuer sa fille, mais alors, quand la colère s'apaisa, il ordonna d'envoyer sa fille dans l'aoul de sa mère.
La date d'échéance passa, et un garçon naquit. Son corps était fort et sa voix était haute et exigeante. Ayant appris que c'était un enfant du khan, les parents n'osaient pas le tuer. Ils mirent une yourte séparée pour la jeune femme et allumèrent un foyer séparé. La femme était très belle, et malgré le fait qu'elle mit au monde le bébé sans un mari, beaucoup d'autres hommes voulaient l'épouser, mais elle ne voulait voir personne près de lui.
Ouzbek apprit tout cela dans trois ans. Le regret de sa promesse non tenue remua son cœur. Mais le puissant khan ne pouvait pas épouser une femme qui avait un bébé sans mari. Et quoi que Ouzbek savait qui était le père de cet enfant? On ne pouvait pas expliquer le passé aux gens. Le nom du khan devait toujours être pur et les sujets avaient à le prononcer avec un frémissement secret, mais pas avec un sourire malicieux.
Ouzbek raconta tout à Koutlouk Témir et lui ordonna de prendre soin de la femme et de l'enfant. L'émir avait fait que le khan put voir son fils. Le garçon rappelait extrêmement Ouzbek, et celui, attendri, ordonna d'informer sa mère dès que l'enfant grandirait, il serait pris au palais et élevé comme un homme noble et un guerrier brave.
Avec un sourire ironique la femme réagit aux paroles du khan, mais les gens disent que la promesse est la moitié de l'affaire. Il ne restait que espérer et attendre ce que, peut-être, cette fois le khan tiendrait sa parole.
Grâce aux soins de Koutlouk Témir la mère et le fils n'avaient besoin de rien. Le garçon grandissait sain et fort, et le temps vint où les gens commencèrent à appeler l'adolescent le djiguite.
Cet automne, Ouzbek avait l'intention de le prendre dans la Horde, mais une nouvelle triste vint du Khwarezm que le garçon était subitement mort. Koutlouk Témir dit qu'une maladie était coupable de son passage. Et pour la première fois le khan ne crut pas en la véracité des paroles de son émir. Il ne pouvait pas expliquer d'où vint le doute. Il lui semblait qu'un mystère s'était passé.
Ouzbek ne prit jamais le garçon dans ses bras - le fils était trop loin de lui, mais la voix du sang exigea impérieusement d'apprendre la vérité. En effet depuis l'époque où le khan vit que le garçon lui ressemblait, il rêvait que son fils serait comme son père et au reste au fil du temps.
L'obscurité ne le laissait en paix, et Ouzbek envoya secrètement un homme fidèle au marchand Jacup à Khwarezm. Voici était une autre raison qui faisait le khan attendre l'arrivée de la caravane.
 
 
***
 
Passé Kafa, une caravane de trois cents chameaux chargés de la soie chinoise, thé indien, prune séchée de Khorezm et raisins ambrés, se rendit vers Sudak, où les navires marchands, prêts à hisser les voiles et prendre la mer avec les produits importés, l'attendaient.
Ayant ordonné à la caravane de comme prendre la route habituelle, Jacup, accompagné par quatre guerriers, tourna son cheval vers la Vieille Crimée, vers le quartier d'Ouzbek Khan.
Là, on l'attendait et lui réserva un accueil bienveillant.
Ayant fait tout ce qui était nécessaire selon les coutumes de la steppe, ayant goûté de la régalade du khan, Jacup lui même commença à parler de ce qui intéressait Ouzbek.
Non en vain le khan lui faisait confiance. Les yeux perçants intelligents du marchand virent beaucoup de ce qui avait été caché des yeux de ceux qui avaint dû voir, et des oreilles entendirent non seulement ce qui était dit à haute voix.
Il raconta l entement et soigneusement à Ouzbek qu'il était agité au Khwarezm. Dans les bazars les artisans, les dekhkans et les commerçants parlaient plus souvent de Koutlouk Témir sans respect approprié. Et les esclaves, amenés par les gens de l'émir au désespoir, se révoltèrent récemment. Une vraie bataille se passa en Ourguentch, et Koutlouk Témir vint à bout des insurgés avec beaucoup de difficulté . L'alem Akberen dirigeait les esclaves.
Le khan interrompit Jacup avec impatience:
- A-t-il été pris?
- Non.Telles personnes sont insaisissables. Les esclaves l'ont aidé à s'échapper.
Ouzbek fronça les sourcils de dépit.
- Koutlouk Témir est malade... - dit le marchand prudemment. - Sinon la maladie, peut-être les choses s'ést arrangées autrement...
- Je sais qu'il ést malade, - dit le khan brusquement.
- L'émir est malade - dit Jacup hâtivement. - Mais il prépare une armée pour votre campagne à l'Iran ...
- Quand il va partir?
- Koutlouk Témir attend votre parole...
- Bien.Mais il ne participera pas à la campagne lui-même?
- S'il convient au malsain à être à la tête des tumens? - parlait Jacup doucement, en essayant de ne pas fâcher le khan -. Il est agité au Khwarezm.Les gens sont maussades comme la mer avant la tempête. À ce moment, l'émir ne doit pas être loin des terres dépendantes de lui...
Ouzbek gardait le silence longtemps. Son visage devint morose. Enfin il dit:
- Tu dois me dire la vérité de ce qui a été la cause de la mort de mon fils.
Le merchant baissa les yeux.
- Pourquoi gardes-tu le silence?
- Je n'ai rien à dire... Je ne sais rien ... Mais la mort de l'enfant est inhabituelle. Les gens ont écrit une joktaou - une chanson-pleurs. On ne le dit pas sans plus. On ne chante que des gens très respectés ou quand une personne ne meurt pas comme elle est destinée à mourir - d'unemaladie ou une épée...
Le khan s'avança:
- Chante-la pour moi!..
Jacup n'osa regarder dans le visage d'Ouzbek.
- Je ne me rappelle que le début ... - dit il prudemment. - Un de mes toucheurs la connait ...
- Je veux entendre au moins le début - dit le khan avec exigence.
Le ront du marchand était couvert de sueur, et son visage était très pâle.
- Eh bien ... - tarda-t-il à dire. - La chanson commence avec la conversation entre la mère et son fils ...
- Chante! - ordonna Ouzbek sévèrement.
A la voix douce, tressaillante de l'agitation Jacup commença à chanter:
  La mère 
  Dis-moi, mon poulain, que faire? 
  Comment puis-je violer l'ordre du sort? 
  Le Dieu veut prendre mon fils unique 
  Et il veut que tu lui sers seulement. 
  Le fils 
  Le Dieu a-t-il déjà pris beaucoup de gens? 
  Il en ai assez pour le service. 
  Je ne veux pas aller dans un autre monde, 
  Ayant laissé ma famille et mes amis. 
  La mère 
  Ne t'offence pas, mon cher. 
  Parmi les genss le Dieu n'a choisi personne que toi. 
  Il te donnera une beauté du paradis, 
  Quand tu vint chez lui sans péché. 
  Le fils 
  Il est merveille pour la personne sans péché et sur la terre. 
  L'âme ne peut pas jouir de la paix. 
  Et même si la fille du paradis est belle, 
  Elle ne peut pas se rendre égal d'une fille de mon âge. 
  La mère 
  Le très Haut est grand, sage et juste, 
  Il ne ferait pas de mal à mon fils. 
  Va et ne provoque pas sa colère. 
  Il t'ouvrira la porte au paradis. 
  Le fils 
  J'y irai, ma chère mère, 
  Tous mes proches restent ici... 
  Eh bien, pourquoi ai-je besoin du paradis de quelqu'un, 
  Si je sépare avec toi pour toujours ? 
  La mère 
  Mon cher, que dois-je faire, 
  Si mon étoile s'est éteinte sur le ciel? 
  J'irai mieux ensemble avec toi, 
  Pour que tu ne saches pas, mon cher, la solitude! 
  Le fils 
  Ne dis pas ainsi, ma chère mère. 
  Reste ici, et invente quelque chose ... 
  Peut-être le très Haut me montrera de la bonté 
  Et je resterai sur la terre avec toi... 
Jacup se tut, en inclinant humblement la tête devant le khan. On ne pouvait pas être que le marchand rusé ne connaissait pas la chanson-pleurs jusqu'à la fin. La peur devant Ouzbek le faisait faire semblant.
Il semblait que le khan ne remarqua pas que Jacup finit la chanson. Son visage s'assombrit. Maintenant il savait exactement qu'il y avait un mystère dans la mort de son fils. Une chanson étrange, incompréhensible ... Pourquoi le fils doit aller au ciel, et pourquoi il ne veut pas? Quelles le fait à abandonner ce qui est destiné par Allah au musulman croyant? Pourquoi il préfère d'échanger le paradis en vie coupable sur la terre? Ouzbek se demandait et ne trouvait pas de réponse. Cette chanson est composée non sans raison ...
- Qui l'a écrit? - en regardant le marchand avec méfiance, demanda le khan.
- Les gens chantent la chanson ... - dit Jacup évasivement.
- Les gens? - les yeux d'Ouzbek brillaient avec méchanceté .- Est-ce que le peuple digne qui croit en Allah et suit la voie du prophète Mohammed, la chanterait?C'est une chanson de la populace, et elle a un auteur ... Doit avoir ...
Le khan attendait une réponse et regardait fixement le marchand. Le visage de celui se couvrit de la pâleur mortelle.
- Personne ne sait tout entièrement, le grand s'est mis à la tête de la révolte des esclaves à Ourguentch...
Les paumes d'Ouzbek se serrèrent aux poings.
- Prendre! Prendre par tous les moyens! Et couper la tête!..
- Il est digne de mort ... - consentit Jacup. - Celui qui a osé révolter les esclaves...
- Il suffit qu'il a composé telle chanson ... Déjà pour cela il doit devenir la nourriture pour les chacals!..Les gens qui chantent sa chanson, peuvent penser que les paroles du prophète Mohammad sont fausses! Le musulman doit croire qu'après sa mort le paradis ou l'enfer l'attend. Il doit rêve du paradis, et considérer la vie sur la terre comme une seule voie vers lui. C'est l'un des appuis auxlesquels l'Islam tient, et personne n'est pas autorisé à creuser un trou à son pied!
- Vos mots sont sages, le grand khan... - consentit Jacup à la hâte. - Où peut échapper ce misérable de ta vengeance... Koutlouk Témir a des longs bras... - Et pour échapper à la conversation désagréable et dangereuse, le marchand ajouta: - Voudrais-tu regarder les cadeaux que j'ai apportés au quartier?
- Non, - dit Ouzbek sèchement. Ses pensées étaient occupées par les autres choses. - Demain, j'irai à la Horde.Il est temps de se préparer à la guerre avec l'Iran, avec les têtes rouges ...
Ravi que le khan changa le sujet, Jacup dit prudemment:
- Ce serait bien si les villes côtières de l'Iran, deviendraient la propriété de la Horde d'Or.Une fois j'ai entendu le dicton: «Ce que va manger l'autre mieux que Kandybaï le mange." C'est ainsi pour nous, les marchands. Pourquoi donner notre or à l'Iran s'il peut être le tien, le grand khan? Nous ne nous sentirons jamais calmes, en quittant tes biens avec les caravanes. Même les grands frais pour le transport des marchandises ne sauve pas de la violence.
Ouzbek sourit avec réserve. Ses yeux restaient froids.
- Iskander aux Deux Cornes a dit: "Où toute l'armée ne passera pas, mes ânes chargés d'or, se frayeront un passage."
- Il faut payer trop cher...Les marchands musulmans te souhaitent, le grand khan, bonne chance à l'affaire conçue...
- Eh bien, - dit Ouzbek. - Est-ce que ton homme est prêt pour une longue route et est-ce qu'il est fidèle?
- Oui, le taksir...
- Qu'il entre pour parler, et je lui donnerai une lettre aux Mamelouks égyptiens.
Jacup salua bas le khan et sortit à reculons de la tente.
 
 
***
 
Dans une année du Cochon (1335) quand les gelées féroces du janvier prirent les lacs et les rivières, le projet de l'Ouzbek Khan se réalisa: ses tumens vinrent à Derbent.
Chaque guerrier avait deux chevaux et était prêt à une campagne rapide. N'en voulant pas perdre du temps sur la prise de la forteresse, le khan ordonna aux guerriers pour envelopper les sabots de leurs chevaux des morceaux de feutre, et ses tumens arrivèrent à passer à travers la glace d'une rivière gelée.
L'hiver de l'année du Cochon était particulièrement rigoureux. Les détachements d'Iraniens, qui devaient protéger les Portes de Fer, n'opposaient aucune résistance sérieuse aux guerriers de la Coumanie, habitués au grand froid.
Le ciel patronnait Ouzbek. A la veille de sa campagne l'ilkhan de l'Iran Abouseit quitta la vie. Et, comme il était d'habitude depuis l'époque de Genghis Khan,  les rivalités et les luttes intestines commencèrent immédiatement entre les héritiers. Et il aida aussi le khan à réaliser ses projets.
Lentement, sans rencontrer de la résistance sérieuse, Ouzbek conduisait ses tumens profondément dans Chirvan. Il s'arrêta au bord de la rivière Koura. Sur la rive droite de la rivière une armée iranienne, dirigée par le capitaine Arpakaoun, l'attendait.
Le printemps arriva dans ces terres fertiles, et il ne fallait pas réfléchir à la traversée avant que les hautes eaux à Koura ne tombassent pas. Il restait d'attendre patiemment.
Le torrent fou terne avec fracas roulait sur le fond des pierres de la grandeur d'une tête humaine, et les guerriers des deux côtés s'amusaient des menaces les uns envers les autres avec des massues-chokpars, et parfois ils tiraient des flèches seules. Il y avait encore loin avant la bataille principale, et le printemps marchait sur la terre...
La position de l'armée de la Horde d'Or n'était pas très favorable. Ouzbek le comprit vite. La cavalerie de la Coumanie avait besoin d'espace, et ici il n'y en avait pas. Chaque jour de l' attente des Iraniens augmentait les forces - ses renforts arrivaient. De l'arrière, comme les mouches importunes, les troupes iraniennes, en descendant des montagnes, perturbaient.
Ouzbek réfléchissait. Sinon le débordement du printemps de Koura, il aurait maîtrisé l'Arran et, bien sûr, n'aurait pas permis à l'ennemi de rassembler ses forces pour une bataille décisive. Maintenant la situation n'était pas en sa faveur. Mais le destin intervint aux événements. La nouvelle triste de la mort du Koutlouk Témir vint au Khwarezm. Un prétexte pour la retraite était réussi.
Ayant affiché à ses proches que la mort de l'émir le plongea dans le profond chagrin, Ouzbek ordonna à ses tumens de retourner dans la Coumanie. La peur d'être entouré et défait comme pendant la première campagne en Iran, fait le khan se dépêcher. Et il y avait encore une raison pour la retraite - Ouzbek craignait qu'après Koutlouk Témir une personne apparaitrait qui voudrait séparer les terres fertiles de la Horde d'Or. Dans les jours des troubles l'émir apparait qui obtient le pouvoir et l'autorité sur les autres. Et  il peut être difficile de retirer cette personne de la route.
Depuis longtemps la noblesse de Khwarezm regardait la Horde de travers. Seulement cruel et fort Koutlouk Témir eut su gérer les mécontents et leur eut tenu a bride haute de l'obéissance.
Sous la lune rien ne dure éternellement. Qui sait: ayant convoité l'Iran, ne perdra pas la Horde Khwarezm?
Ouzbek comprenait que le bien-être de la Horde d'Or se tenait sur Khwarezm, et donc s'il n'avait qu'à courir travers la steppe après un koulan - n'est-il pas mieux d'avoir un poulain en laisse?..
Au milieu de l'été les tumens d'Ouzbek passèrent librement Derbent et tournèrent dans leurs steppes natales.
 
LE DEUXIEME CHAPITRE
 
 
Pendant toutes les années de son règne Ouzbek observait attentivement et avec anxiété cachée le train des événements dans les terres d'Orusuts. Il n'y avait pas d'unité entre les princes d'Orusuts, mais quelque chose alarmait le khan, le forçait à se méfier.
Dans une année où Ouzbek se fut assis sur le trône, le prince de Tver Alexandre Mikhailovich était le Grand Prince de Vladimir. Il regardait dans la direction de la Horde d'Or aux yeux méchants, et attendaint une occasion de sortir du pouvoir des khans de la Horde d'Or. Dans une année de Panthère (1327), quand Ouzbek se préparait à sa campagne suivante à l'Iran, Tver se révolta. On était obligé d'ajourner la campagne.
A cette époque soucieuse pour la Horde le prince de Moscou Ivan Danilovich, plus tard surnommé Ivan Kalita, prit son parti. Avec les tumens du khan les régiments de Moscou entrèrent en campagne à Tver. Dans une année après la révolte en signe de gratitude Ouzbek conféra le titre de Grand Prince de Vladimir à Ivan et lui confia la perception des tributs de toutes les terres d'Orusuts. Depuis ce temps les relations bonnes à l'extérieur et pacifiques établirent entre la Horde et la Rus'.
Personne, peut-être, ne comprenait mieux que le prince Ivan Danilovich que ce n'létait pas encore le moment de secouer le joug odieux. D'abord, il était nécessaire de faire de la Rus' forte et riche, de collecter toutes les forces sous une main. En profitant de la confiance d'Ouzbek Khan, le prince Ivan commença à renforcer la principauté de Moscou, en forçant les voisins dans la soumission par la gentillesse, mais plus souvent par la force. Sans pitié ou compassion ses gens percevaient des tributs de paysans, car il fallait pateliner le khan de la Horde, et ne pas oublier de son trésor.
Moscou pris de la force, et les autres princes, en voyant son pouvoir, rabaissaient l'orgueil et cherchait de la protection et l'amitié d'un voisin riche.
Peu importe combien lourds les tributs princiers étaient, mais les guerriers de la Horde d'Or allaient plus rarement en campagnes dans les terre russes, les villes ne flambaient pas, le sang ne coulait pas. Une tranquillité relative s'établit en Rus'. Rusé Ivan Kalita tenait la tête bas devant la Horde, mais conduisait fermement sa ligne.
Le silence dans la Rus' permit à Ouzbek d'observer plus fixement les affaires au khanat de Djaghataï . Après la mort de Kaïdou tout ce qu'il avait recueilli pendant les nombreuses années se répandit comme une motte de terre desséchée. La Movaraunahr, le Jetyssou, le Turkestan oriental ... Chaque de ces territoires avait maintenant son régent et ne voulait obéir personne.
Dans une année du Lapin (1303) avec l'aide de Touba le fils aîné de Kaïdou - Chapar devint khan du khanat de Djaghataï. Mais quatre ans plus tard, son fils Kounjek se proclama le khan. Mais son règne n'était pas long non plus. Deux ans plus tard, il mourut si soudainement que la plupart de genghisides. Et l'étoile de Tolui  - le petit-fils de Bori, tué par Mengou Khan, se coucha rapidement. Le fils de Touba - Kebek le tua.
En profitant de la guerre civile, Chapar, détrôné à l'époque, décida de nouveau de devenir khan. Il rassembla une armée et alla à Kebek. La bataille eut lieu au bord de la rivière d'Ilia et finit en défaite totale de Chapar.
Dévastés par les guerres sans fin, la Movaraunahr et le Turkestan oriental tombèrent en décadence. Les gens se plaignaient. Les bandits erraient sur les routes, en pillant les habitants du lieu et en enlevant leurs derniers biens qui n'étaient pas pris par les genghisides qui étaient en mauvais termes l'un avec l'autre.
Et puis Kebek, n'osant pas devenir khan, recueilla les genghisides au qurultay. Les descendants de Djaghataï et Ouguédey se réunirent. On proclama le fils aîné de Touba - Esen Bougi comme le khan. A partir de ce moment les terres appartenantes à Qaidou, passèrent de nouveau dans les mains des descendants de Djaghataï.
Esen Bougi était un homme d'une main ferme. Il réussit à faire les genghisides à se soumettre à lui. Et ce n'était pas le moment pour les querelles. De plus en plus les chinois effectuaient des raids sur les terres orientales du khanat.
Esen Bougi avait besoin des alliés pour la lutte contre le royaume de Yuan, et il envoya son homme à Ouzbek Khan qui se fut assis sur le trône de la Horde d'Or. Cependant Ouzbek ne se dépêchait pas de répondre. Il n'était pas intéressé à une guerre avec les chinois qui étaient loin de ses frontières . Seulement quelques années plus tard il consentit à une campagne conjointe avec Esen Bougi contre l'Iran. Toutefois la campagne s'échoua à cause de la trahison du noyon Iasouar. L'alliance fragile entre la Horde d'Or et le khanat de Djaghataï s'effondra.
Dans une année du Cheval (1318) Esen Bougi quitta la vie. Le second fils de Touba - Kebek occupa sa place. La première chose qu'il fit était le déplacement de son quartier des contreforts du Tian-Chan à la Movaraunahr. Il ordonna de construire la ville de Qarshi et ici il commença à régner les terres dépendantes de lui.
En restant le Mongol sur le mode de vie et la foi, le nouveau khan, néanmoins, ne supprimait pas les musulmans. Les religions ne l'intéressaient pas.
Ouzbek Khan les traitait d'une autre manière. Dans une année de la Poule (1321), il reçut un nouveau nom musulman de Sultan-Mohammed-Ouzbek. Et en voulant le glorifier par les actes agréables à Dieu, il, à la demande du grand cheikh Zengi-at, décida de convenir au Islam les peuples qui ne considéraient pas encore le chemin indiqué par le prophète Mohammed comme le seul vrai. Il y avait encore beaucoup de tels gens dans la Movaraunahr. C'est pourquoi, après avoir recueilli une grande armée, Ouzbek, ayant averti par avance le khan Kebek pourquoi il allait à la Movaraunahr, entra en campagne.
Kebek avait à céder à Ouzbek. Il n'y avait pas assez forces pour résister à la puissante Horde d'Or.
Les iraniens, en rencontrant les guerriers de la Horde d'Or sur le champ de bataille, les appellaient par le nom du khan Ouzbek - les ouzbekians. Peu à peu, et ses guerriers s'habituèrent à ce surnom. Le projet du khan Ouzbek se réalisait facilement - il avait une armée permanente, et donc on commença à appeler les néophytes dans la Movaraunahr les ouzbekians , et plus tard - les Ouzbeks.
Un des frères de Kebek, confessant le bouddhisme, ne lui pardonna pas la concessions facile à UOuzbek et étrangla le khan dans son lit. Elshigitaï occupa la place de Kebek sur le trône. Il était le temps où les liens entre l'Est et l'Ouest se renforcèrent. Depuis longtemps avec les marchands et les missionnaires catholiques allaient sur les routes caravanières de la Route de la soie. Grâce à eux l'information sur les pays de l'Est lointains et mystérieux et leurs régents féroces atteignait l'Europe, intacte par les invasions mongoles.
Pendant le règne de Kebek l'ambassadeur de Venise à Tabriz Marco da Molin dans une lettre au doge indiquait que les routes des caravanes à travers l'Iran, devenaient dangereuses, et tous les musulmans devenaient plus intolérants aux marchands-hétérodoxes. La curie du pape, préoccupée par cette situation, décida d'augmenter son influence dans la Horde d'Or et le khanat de Djaghataï. Pour ce faire, on projetait créer des nouveaux diocèses dans le royaume iranien, l'Hindoustan intérieur, la Movaraunahr, le Khorassan et le Turkestan. Le torrent des missionnaires se précipitèrent à l'Est.
En sachant que le nouveau khan de la Movaraunahr Elshigitaï ne confessait pas la foi musulmane, et était plus enclin aux chrétiens, le pape Jean XXII nomma Tomaso Mangazolo,qui était allé plusieurs fois à l'Est, à la poste d'évêque de Semiskant (Samarkand).
A cette époque, le Jetyssou et le Turkestan oriental, où Dourra Témir reignait, bien qu'il se soumettaient à la Movaraunahr, en fait sortirent hors de son contrôle. Les frontières du khanat de Djaghataï se diminuèrent. Tomaso Mangazolo trouva rapidement son chemin vers le cœur d'Elshigitaï. La communauté chrétienne dans la Movaraunahr recut de nouveau les privilèges et commença à gagner des nouveaux adhérents.
Le cheikh de la Horde d'Or Seid-ata, ayant appris des apostats, exigea que Ouzbek punît Elshigitaï. Cependant Elshigitaï laissa le monde mortel avant que la main punitive du khan de la Horde d'Or l'atteigne.
Le successeur Tarmarchin - le bouddhiste, qui avait récemment étranglé son frère Kebek pour sa souplesse devant le musulman Ouzbek, ayant demandé au très Haut le pardon pour ses péchés, accepta l'Islam. La mosquée lui pardonna l'assassinat de son frère et le nomma d'un nouveau nom - Aladin. Tout revint à sa place.
Aladin était altéré de gloire. Il semblait avoir oublié que son ulus comprend le Jetyssou et le Turkestan oriental, et pendant tous les ans de son règne n'alla jamais dans ces terres. Mais, dans l'espoir de devenir célèbre comme un commandant militaire, il fit un campagne au Hindoustan.
Vaniteux, prêt à tout pour faire parler de lui, Aladin s'écartait plus en plus loin des coutumes des Mongols, des testaments du grand Genghis Khan. Ayant profité du mécontentement du peuple et de la noblesse, le fils de Dourra Témir - Bozan souleva une rébellion contre Aladin. Celui s'enfuit à la ville de Gazan, mais sur la route il fut capturé par l'émir de Balkhin Djanghi qui se hâta à le livrer à Bozan. Le chef des rebelles ne pensait pas longtemps que faire avec le prisonnier. Il coupa sa tête de sa propre main et se proclama le khan du khanat de Djaghataï.
Bosan confessait l'Islam, mais cela ne lui empêcha pas d'en finir brutalement avec tous ses adversaires - les genghisides lui proches par le sang . Le nouveau khan ne règla pas longtemps. Dans une année du Chien (1334), il se noya dans les eaux de l'Ilia et le petit-fils de Touba - Jenkichi s'assit sur le trône. En protegeant sa vie, il décida d'être loin de ses parents et transféra le quartier à Almalyk. Le khan craignait et détestait les musulmans, et c'est pourquoi les portes de son palais à Almalyk s'ouvertirent grandes devant les missionnaires chrétiens. Plusieurs années plus tard, l'évêque de Bisignano Giovanni di Marignolli écrit dans sa chronique: «Alors nous sommes venus au centre de l'empire - Almalyk. Nous avons acheté un terrain, creusé un puits, construit une église. Malgré le fait que l'année avant ces événements l'évêque et six de ses adeptes avaient pris ici la mort de martyr au nom de Jésus-Christ, ouvertement, sans craindre personne, nous avons dit la messe au leur nom".
Les catholiques se sentaient à l'aise sous les auspices de Jenkichi au Almalyk, mais et les cheiks musulmans ne sommeillaient pas. La lutte était féroce et ouverte. Les justices mutuelles, les assasins secrets devinrent une chose habituelle. A Almalyk, sur le chemin à la Chine, l'archevêque Nicholas s'arrêtait. Et les émissaires du pape Francisco Raymondou Ruf et Laurent, ayant guéri Jenkichi de sa maladie, qui l'avait tourmenté longtemps, persuadèrent le khan de baptiser son petit fils, et après la cérémonie lui donnèrent le nom Jean.
Le désaccord religieux était fort à Almalyk, mais il se trouva que la lutte pour le pouvoir était encore plus brutale et sanglante. Les descendants de Djaghataï et Ouguédey comme devinrent fous. Ils tuaient l'un l'autre, menaient les guerres sans fin. La Movaraunahr, le Jetyssou, le Turkestan oriental furent dévastés. Les métiers tombaient en décadence, les champs se couvraient de l'herbe. Les gens ne savaient jamais qui était leur khan et quelle foi on devait confesser, pour ne perdre pas la tête et l'exploitation.
Dans l'une des escarmouches Jenkichi rencontra sa mort, et l'arrière-petit-fils d'Ouguédey - Ali Sultan s'empara du trône du khan, mais bientôt le petit-fils de Kenjek - Mohammed Bolta le tua, et, celui, à son tour, était tué par le fils de Iasouf - Kazan...
Pendant les nombreuses années une lutte acharnée durait entre les genghisides pour le trône d'ulus de Djaghataï. Et personne ne savait que celui, qui plierait impérieusement les têtes des récalcitrants vers la terre par sa main de fer et forcerait en tremblant prononcer son nom - Teymur, était déjà couché dans le berceau.
Dans plusieurs années, avant que Topal Teymur noyasse la terre dans le sang, et maintenant les descendants de Genghis Khanla versaient abondamment, les sultans et les beys guettaient et détruisaient l'un l'autre, et les luttes cruelles se déclenchaient comme les éclairs sous les bannières de diverses religions sur la terre martyre de l'ulus de Djaghataï...
 
 
***
 
Partout où la sabre courbe mongole règlait, les gens murmuraient. Ils mûrissaient leur haine longtemps et semblaient soumis à l'extérieur, mais un moment arriva où le peuple devint comme un tulpar sauvage, non dressé, se cabra brusquement, et sa haine tomba à ceux qui étaient à sa route. Il cessait d'obéir le khan, n'écoutait pas les mots flatteurs des juges - les bis. Les gens demandaient la justice et la vengeance pour l'humiliation subie, pour la crainte perpétuelle de perdre la tête.
Les régents réprimait le peuple rebelle des manières differentes. Si l'armée était de leur côté, un massacre général était organisé; si le khan sentait que sa force ne suffisait pas, il ne lésinait pas des promesses.
Dans une année du Cochon (1335) les esclaves et les artisans se révoltèrent au Khwarezm. Par rapport à la Movaraunahr la vie ici était plus supportable. Koutlouk Témir régnait par la main cruel, mais il ne permettait pas de luttes intestines entre les genghisides. Pourtant, à l'intérieur le khanat bouillonnait de la fureur. Comme partout où les genghisides réignaient, le soleil et la lune ne brillaient que à ceux qui étaient riches et nobles, pour les artisans et les dekhkans ordinaires la vie brûlait faiblement.
Le Khwarezm depuis longtemps était célèbre par la vente des esclaves. Sur les places de marché d'Ourguentch on pouvait acheter des esclaves de tous les pays où le sabot du cheval mongol s'était posé. On vendait ici les Orusuts aux barbes rousses et les Coumans aux barbes noires, les dekhkans de la Movaraunahr aux calottes bariolées, les Alamans turkmènes aux hautes toques fourrées... D'ici, d'Ourguentch, la marchandise vivante était revendue en Chine et en Egypte, en Inde et au Roum.
Dans une année du Cochon particulièrement beacoup d'esclaves apparurent aux bazars de Khwarezm. A cause de la période de troubles les marchands de l'Egypte, de l'Iran et du Roum ne vinrent pas pour la marchandise vivante. Les commerçants de la Chine et de l'Inde ne choisirent que les jeunes hommes et les belles jeunes filles. Les propriétaires ne donnaient à manger à ceux qui n'avaient pas trouvé pas leur acheteur. Les artisans, les dekhkans, les guerriers dans le passé mouraient par les dizaines, les centaines de la faim et des maladies. Le nombre d'esclaves non vendus cette année dans les bazars de Khwarezm atteignit près de dix mille. Certains d'eux étaient tellement épuisés qu'ils ne pouvaient pas se lever de la terre.
A ce moment dans un marché des esclaves d'Ourguentch un homme basané en robe rayée et en turban bleu, ressemblant à un Iranien, apparut. Il était difficile de reconnaître en lui le Couman Akberen. Personne ne savait ni son passé, ni son présent. Il laissa pays quand il était le garçon pendant la période de troubles. La mémoire d'enfant gardait les fumées des incendies, les cadavres dans les rues de la rebelle Boukhara. A ce temps sa mère adoptive Koundouze mourut. Un ami de son père, le chef de l'esclaves Tamdam réussit à s'échapper à la vengeance du Khan et sauver le garçon. Après beaucoup d'errances, ils se trouvèrent à Bagdad.
La vie était dure dans un pays étranger. Tamdam réussit à devenir un professeur à une madrasa musulmane. Ayant fait passer le garçon pour son fils, il lui apprit à lire.
Akberen se trouva d'être un élève dégourdi - le sciences réussissaient facilement à lui. Les années passèrent, et il se leva au rang de l'alem - un savant-théologien. En mourant au grand âge, Tamdam raconta au adolescent les événements très anciens dans les terres de la Horde d'Or et la raison de leur fuite au pays étranger.
- Quand je mourrai, - dit Tamdam, - tu dois retourner à la terre natale.C'ést arrangé et disposé ainsi dans cette vie: l'homme ne peut pas retourner à l'endroit où il a vu la lumière pour la première fois. Tu as étudié diligemment et lu beaucoup de livres sages, et c'est pourquoi ta place n'est pas à Bagdad, mais dans la terre natale de la Coumanie. Promets-moi d'accomplir ma demande.
Akberen tint sa parole. Trois ans après la mort du professeur il se trouva dans les terres de la Horde d'Or.
Le jeune alem allait par les villes du Khwarezm, et son âme remplissait du désarroi, et son visage s'assombrissait. Il voyait autour l'anarchie et l'arbitraire. Comme dans son enfance, les gens étaient pauvres et ne savaient pas de la justice.
Akberen fut particulièrement frappé par le marché des esclaves à Ourguentch. Il vit les esclaves morts sous les murs des douvals en terre battue, il vit que ceux qui étaient encore épargnés par la mort, ne ressemblaient pas les gens, mais leurs ombres. Mais avait-il une possibilité de les aider d'une manière ou d'une autre? Lui-même un mendiant, portant ses biens sur lui, Akberen ne pouvait ni nourrir ces gens, ni leur donner des vêtements au lieu de haillons. Et puis, saisi de l'indignation, il alla au quartier d'été de Koutlouk Témir - le régent du Khwarezm.
L'émir, comme des autres descendants de Gengihs Khan, au début de l'été quittait le palais, et déménageait dans la yourte. On choisissait un bel endroit pour son quartier, aux herbes riches, avec la rivière de montagne pure ou des sources claires. On faisait tout comme il était d'usage depuis les temps anciens chez Mongols.
L'alem sans famille n'aurait jamais réussi à voir Koutlouk Témir s'il n'avait pas dit, comme par hasard, les paroles mystérieuses au chef de la garde: «Je suis de Bagdad... j'ai quelque chose à dire à son Altesse le régent du Khwarezm..."
L'émir était de mauvaise humeur. La nuit dernière il eut des douleurs hépatiques et cela dérangea son sommeil. Même les galettes chaudes de pain tabanans n'aidèrent pas soulager la douleur rasante, que le médecin appliquait au flanc droit gonflé. Au matin l'émir but un coulis d'écorce de chêne, mais le goût amer dans sa bouche seulement s'aggrava.
À l'autre temps Koutlouk Témir n'aurait accueilli personne, mais maintenant, souffrant de la douleur sourde qui s'apaisait et s'aggravait de nouveau, et ayant entendu du chef de la garde que l'inconnu était arrivé du Bagdad, il décida que peut-être la conversation le ferait oublier de la maladie même pour quelque temps.
Le garde jeta le rideau coloré, couvrant l'entrée de la tente, et laissa passer l'alem.
Akberen, ayant franchi le seuil, s'inclina bas. Et quand il leva son visage, il vit deux guerriers se trouvants des deux côtés de lui, avec des sabres dégainés. Puis ses yeux, non encore habitués à la pénombre, virent un poteau en bois épais qui soutenait la voûte de l'énorme yourte. Les serpents d'argent brillants faiblement enroulaient le poteau. Et seulement après cela l'alem considéré scruta l'émir lui-même.
Koutlouk Témir était couché sur la place d'honneur - le tor couvert par un tapis rouge ignéal, s'appuyant sur des coussins blancs comme la neige. Son visage, à la longue moustache pendante, était jaune et hargneux.
Le cœur d'Akberen, malgré qu'il essayait de garder son calme, battit fortement et fréquemment. L'alem s'acquitta de l'excitation et maintenant sans émoi examina la yourte.
Outre l'émir sa jeune femme Sakip-Jamal et un homme inconnu à Akberen, même d'après ce qu'on disait, étaient ici.
Cet homme est musulman. L'alem le détermina immédiatement. Comme il était d'usage de l'étiquette, il était assis un peu plus bas que Koutlouk Témir sur un coussin de satin, et il y avait un extrêmement beau chapelet de grande perle noire dans sa main.
Il y avait une chose sans doute: même si cette personne n'était pas issu d'une famille noble, il était très riche et intelligent. Akberen prit son regard fixe scrutateur sur son visage.
- As-salâm 'aleïkoum ... - dit l'alem.
- 'Aleïkoum as-salâm... - lui rendit son salut l'homme.
L'émir ne dit rien.
Le silence se fit dans la yourte. Et personne ne prédirait pas qu'il présageait - la bienveillance de l'émir ou sa colère.
On n'entendait que comme Sakip-Jamal, assise sur le côté gauche de Koutlouk Témir, remuait doucement le koumys du puisoir d'argent dans un grand bol en bois.
Par le visage et les vêtements Akberen reconnut facilement à elle la Coumane. Une jeune femme était habillée du pourpoint rouge aux paillettes cousues, de la longue robe blanche aux volants doubles en bas. La tête était couverte par la coiffure de femme - saoukele, aussi rouge que le pourpoint, orné de perles et de coraux. Sur ses pieds elle avait les itchigis en cuir rouge à l'ornement bleu. Les mains étaient couvertes des bagues d'or et d'argent aux pierres précieuses qui brillaient faiblement dans la pénombre de la yourte.
Mais Akberen fut particulièrement frappé par le visage de Sakip-Jamal. Il était étonnamment pur, fraîs et, comme il sembla à l'alem, ressemblant à une fleur épanouie de la steppe, s'ouverte à l'instant même.
Ayant réuni sa volonté dans un poing, en se préparant à commencer une conversation avec l'émir, Akberen se sentait les regards courts rapides de la femme sur soi.
- Eh bien, dis-moi qui tu es et d'où tu es venu ?- rompit le silence durant Koutlouk Témir.Ses yeux regardaient froidement le visage de l'alem d'un œil scrutateur, et la main, comme de soi-même, caressait son flanc droit, en essayant de soulager la douleur .- Quelle tempête t'a poussé dans nos pays du Bagdad?
- Je ne suis pas un panicaut, balayé par le vent... - le léger sourire toucha les lèvres d'Akberen .- La steppe de la Coumanie est ma terre natale. Je suis né ici. Dans mon enfance, les marchands m'ont emmené à Bagdad, et seulement maintenant je suis retourné... Mon nom est Akberen.
Sakip-Jamal leva brusquement sa tête et regarda dans le visage du djiguite.
Akberen entendit alors en Irak et en Syrie que l'on appelait l'émir l'appui de la Horde d'Or. Maintenant, en regardant sa taille puissante, le visage jaunisse immobile, l'alem pensa que Koutlouk Témir était également une punition divine pour ses sujets. On n'attendrait de lui ni du bien, ni de la justice. La pensée traveersa que la vie même de sa plus jeune femme n'était pas, probablement, suave, bien que ses doigts étaient couverts des bagues d'or.
Le visage de l'émir se décomposa de douleur, et il commenca à caresser précipitamment le flanc droit par la main tressaillante. Quelque temps plus tard, son visage s'éclaira.
- Donc les Coumans sont tes parents ... Il s'avère que je suis ton nagachi - l'oncle.Le sang des Coumans coule dans moi aussi. Peut-être, ce marchand Jacup est aussi ton parent le plus proche? - Koutlouk Témir designa à un homme inconnu.
Akberen secoua sa tête et dit humblement:
- Je ne peux rien dire à propos du marchand... Mais à propos de vous ... Le Couman ordinaire n'a jamais été un parent des descendants des khans...
- C'est comment tu sais parler.. - l'émir fronça les sourcils. - Le temps viendra, et nous allons voir qui est le parent et qui est un étranger ... Maintenant dis-moi ce qui est la raison de ton arrivée.
Sakip-Jamal tendit à Koutlouk Témir une piala d'argent avec du koumys mousseux. L'émir sirota lentement la boisson.
- Deux affaires m'ont amené chez vous... - Akberen pausa, en ramassant tout son courage. - Si vous permettez, je voudrais ouvrir une madrasa à Ourguentch ou à une autre ville pour enseigner aux enfants de la Coumanie à lire et à écrire, et la Parole du Dieu...
- Poursuis ...
- La deuxième affaire... - la voix d'Akberen résonna sourdement.Il pouvait à peine s'acquitter de l'excitation qui le saisit.   - Hier, j'ai été sur le marché des esclaves à Ourguentch.Mon cœur a rempli de douleur...
- Et qu'est-ce que as-tu vu qui t'a excité tellement,le respectable alem? - la moquerie se faisait entendre à la voix de Koutlouk Témir, mais les yeux devinrent méchants, froids.
Akbaren prit l'air de ne pas remarquer le persiflage aux mots de l'émir.
- Le marché a rassemblé près de dix mille d'esclaves ... Comme depuis les dernières années les marchands de nombreux pays ont peur d'aller au voyage long et dangereux, le prix des esclaves a baissé.Ceux à qui ils appartiennent, ont commencé à dire que les esclaves ne coûtent pas maintenant même ce qu'ils mangent ... On ne les nourrit pas et ne leur donnent pas de vêtements... Allah a déjà pris beaucoup d'eux, les autres vivent dans l'attente de l'heure de mort proche. Mais les esclaves sont aussi les gens...
- Alors que veux-tu de moi? - demanda brusquement Koutlouk Témir. - Peut-être que je commande aux guerriers de tuer tous les esclaves?
- Pourquoi les tuer... - dit tristement Akbaren. - Ils mourront bientôt eux-mêmes... Vous avez le pouvoir de leur offrir la liberté ... Les esclaves d'hier cultiveront la terre et forgeront le fer ... Parmi eux il y a des bons guerriers, et ils pourraient servir à la Horde d'Or ...
- Par la façon dont tu parles des esclaves, il semble que tu viens de leur tribu. Pourquoi alors as-tu mis un turban bleu de l'alem? Peut-être ton place est parmi eux?
La douleur ne quittait pas le corps de Koutlouk Témir, et l'irritation inexplicable et la colère embrouillaient son cerveau.
- Je suis venu chez vous comme chez le maître du peuple de Khwarez...  - à la voix calme et unie dit Akberen.Il déjà comprit qu'il était entré dans la yourte de l'émir en vain, mais il était trop tard de reculer.   - Le prophète Mohammad nous enseigne la compassion à son voisin.Si vous ne pouvez pas donner la liberté aux esclaves, ordonnez à ceux à qui ils appartiennent de montrer de la miséricorde aux misérables et leur donner de la nourriture tous les jours, et au moins n'importe quels vêtements. Sinon...
- Qu'est-ce que as-tu voulu dire? - les yeux de Koutlouk Témir scintillèrent.
- J'ai voulu dire que l'autrement les malheureux mourront...
- Il me seble que tu as voulu dire quelque chose d'autre ... - l'émir menaça à Akberen du doigt. - Mais puisque tu es venu de loin, pour la première fois, je te pardonne tes discours sots.Il serait mieux si nos chemins ne se croisent plus jamais ... Ceux, à qui les esclaves appartiennent, savent mieux comment il faut les traiter...
Akberen comprit qu'il était temps de partir. Ce qu'il espèrait ne se réaliserait jamais. Le loup ne connait la pitié envers la brebis, et sa douleur lui est inaccessible. Il se leva et s'inclina bas.
- Attends. - Koutlouk Témir arrêta l'alem. - Pourquoi pars-tu sans apprendre comment je vais répondre à ta première demande?
Akberen gardait le silence en attendant.
- Alors écoute ma parole.On ne peut pasconfier les enfants à une personne qui pense au bien-être des esclaves. Les enfants de la Coumanie doivent grandir cruels et impitoyables comme les loups. C'est seulement ainsi ils pourront devenir les vrais guerriers qui peuvent soulever haut la gloire de la Horde d'Or. La connaissance fait douces les âmes des gens. Maintenant et toujours le bonheur vient à ceux qui, comme le loup, ne connaît pas de la pitié envers les autres. Ceux qui osent élever la voix pour les esclaves, sont les gens faibles. Et si je te permettrait d'ouvrir une madrasa, alors quoi du bon pourras-tu enseigner les enfants? Est-ce que tout est claire pour toi, l'alem?
Le visage d'Akberen se couvra de la pâleur mortelle. En s'inclinant bas, il sortit de la tourte de l'émir.
En sachant le caractère rigide de Koutlouk Témir ni Sakip-Jamal ni Jacup ne dis même un seul mot.
 
 
***
 
En allant à sa fantaisie, Akberen cheminait par la steppe poussiéreuse. Laissés loin derrière le quartier de l'émir et les noukers silencieux avec les longues lances, gardants sa vie et sa paix. Haut dans le ciel, comme en laissaint tomber des grains d'argent sur la terre sèche, l'alouette chantait. Mais l'alem n'entendait pas des trilles d'oiseau. La colère, le sentiment de l'impuissance l'opprimaient, et le voile sanglant lui obscurcit la vue.
Akberen, en se dirigeant vers Koutlouk Témir, sentait par son cœur qu'il perdait son temps, mais quelque part dans le fond une étincelle faible d'espoir se consumait, et il avait envie de croire au miracle. Les khans ne sont pas les fakirs - ils ne font pas de miracles. N'est-il pas ce qui Tamdam lui enseigna pendant les longues conversations? N'eut-pas le vieil homme sage dit que le bonheur de l'homme n'était que dans ses mains?
Peu à peu, il se calma et comme commença à voir clair - le monde plein de couleurs magnifiques et de sons de paradis s'étendait devant lui. Akberen se rendit compte qu'il n'obtiendrait rien sans une lutte et il n'avait qu'à gagner ou mourir. Il n'y a pas de troisième issue. Mais pour vaincre le fort, il faut rassembler les faibles et les faire invincibles. Combien d'eux errait dans les terres de la Horde d'Or! On doit commencer par les esclaves. Ce n'est pas possible que les artisans d'Ourguentch ne les soutiennent pas. Les gens se plaignent de l'injustice et des exactions de l'émir. Si ces deux forces se réunissent, ils pourront se soulever sans crainte contre Koutlouk Témir , et, peut-être, si Allah l'aide, la victoire sera de leur côté. D'ici, des villes de Khwarezm, le feu gagna la grande steppe de la Coumanie, la Movaraunahr. Si on pouvait allumer ce feu. Peu importe tant forte la Horde d'Or est, mais elle ne sera pas capable de résister à la population, si la colère la saisira. Les gens sont fatigués et souffrirent beaucoup, maintenant ils ressemblent les roseaux secs. On n'a besoin que des étincelles et du vent, et un incendie éclatera.
Akberen se rappela soudain la plus jeune épouse de l'émir Sakip-Jamal. Quelque chose familier lui sembla à cette belle jeune femme. L'alem était fermement sûr qu'il ne l'avait jamais rencontré. Alors qu'est-ce qui lui fait penser à elle, pourquoi, quand il appela son nom, elle leva rapidement sa tête et la confusion se traversa ses yeux ? Peut-être il vit cette femme dans ses rêves, car en réalité, il ne la vit pas. Tamdam l'emmena à Bagdad quand il avait douze ans. Ou peut-être la mémoire oublia la rencontre, mais le cœur s'en souvient? Alors où la rencontra-t-il?
Les yeux de Sakip-Jamal  - grands, purs, doux - se dressèrent devant Akberen. Il était prêt de jurer que ces yeux lui étaient familiers. Ou peut-être il se rappela les yeux de sa mère adoptive Koundouze? Non. Il y avait un mystère.
Akberen croyait qu'il était au milieu de la steppe sans fin, sur laquelle le soleil ne s'était pas encore levé, et la brume laiteuse flottait au-dessus des plaines et les grues criaient anxieusement quelque part.
Sakip-Jamal ... Comment put-il oublier ce nom? Le brouillard commença à s'éclaircir, et Akberen rappela clairement ce qui lui était arrivé il y a vingt ans. Comme le passé s'ouvrit à lui...
La petite fille bronzée aux tresses courtes minces... Akberen la connaissait bien. Alors, après la mort de Koundouze, après la répression de la révolte des esclaves, Tamdam, en se cachant de la vengeance du khan Berke, se proposa d'aller en Irak. Le chemin n'était pas et ils s'arrêtèrent pour la nuit dans un aoul qui se trouvait dans le courant inférieur de la Seyhun.
L'aoul de la Coumanie les rencontra tristement. Le malheur y parvint. Un serpent mordit la fille de sept ans du chef, et les yeux de la fille commençaient à se couvrir par la voile de la mort. Ayant appris du malheur, Tamdam, ayant pris Akberen avec lui, se rendit à la yourte du chef de l'aoul. Il, comme chaque homme qui avait souvent eu à errer à travers le monde, savait beaucoup de choses. Il savait quelles herbes on devait utiliser pour traiter une personne mordue par un serpent sableux gris.
Trois jours Tamdam ne s'éloigna de la fille, et, enfin, le quatrième jour, elle ouvrit ses yeux et de nouveau vit le monde comme qu'il était. Les convulsions ne faisaient pas trembler son corps, et elle voulait vivre.
La caravane ne pouvait pas attendre un homme qui l'avait rejoint accidentellement sur la route. Il se leva et continua son chemin.
Le père de la jeune fille, heureux que le malheur avait passé sa yourte, convainquit Tamdam de rester dans l'aoul encore trois jours, en promettant de donner des chevaux et des conducteurs pour qu'ils rattrapassent la caravane. Tamdam et Akberen restèrent.
Akberen passa trois jours près de petite Sakip-Jamal. Elle ne se levait pas encore de son lit, et il lui racontait des contes et des histoires drôles. Le chef du village promit alors que les enfants auront grandi, il les unir, parce que il vit  la volonté d'Allah dans l'issue heureuse.
Alors Akberen retint le regard de Sakip-Jamal. Il n'oubliait pas qu'il avait une fiancée quelque part, mais les années passées éloignèrent la jeune fille, et les événements de vingt ans d'ancienneté lui semblaient parfois un rêve.
Et aujourd'hui ... Le passé comme retourna et rappela de soi par le regard confus de Sakip-Jamal. Donc, elle se souvient de ce qu'il a été dans l'enfance. Mais que peut-on changer, comment rectifier si sa promise est devenue l'épouse de l'émir Koutlouk Témir, le régent du Khwarezm? Qui refusera au khan, qui barrera sa route et ne réalisera pas sa volonté?
La vague de l'haine au émir envahit Akberen. Il en eut des frissons dans le corps. L'âme exigeait la vengeance.
Le jour dépérissait, le soleil se coucha au delà du bord de la terre quand l'alem s'approcha d'Ourguentch. Cette même nuit, il rencontra les dirigeants des esclaves, et ils parlèrent jusqu'à l'aube...
Et Sakip-Jamal ne pouvait pas fermer les yeux cette nuit. Elle était couchée avec Koutlouk Témir, mais ses pensées étaient loin. Elle se rappelait le passé, et son cœur battait fréquemment. Près de lui Koutlouk Témir ne dormait pas, se tournait et se retournait, soupirait lourdement, parfois gémissait entre ses dents de la douleur.
En connaissant sa méfiance, Sakip-Jamal était couchée tranquillement, en faisant semblant de dormir, mais les épisodes du passé lointain se suivaient l'un après l'autre dans sa tête. Elle se souvenait vaguement de l'enfance, avait presque oublié le visage du garçon qui avait du devenir son mari, parce qu'il n'était pas venu à leur aoul apres cette rencontre. Son père et sa mère lui parlaient de lui, et tout de même elle ne pouvait pas l'imaginer. Sakip Jamal ne souvenait bien que son nom - Akberen.
Si c'était cet Akberen ou le nom avait coïncidé par hasard, la femme ne savait pas. Mais la réncontre émut le passé, la fit à réfléchir. D'ailleurs, tous est dans les mains d'Allah. Même un seul cheveu ne tombera pas de la tête de l'homme sans sa volonté. Donc, il aurait dû se passer ainsi, comme il se passa.
Sakip-Jamal grandit quand le malheur était venu dans leur maison - son père et sa mère étaient morts de choléra qui, comme un vent violent, cette année s'était écroulée sur les villes et les steppes du Khwarezm. Allah l'épargna. Et puis la jeune fille tomba sous les yeux de Koutlouk Témir, passant par leurs pays avec un détachement de la garde, et celui voulut l'épouser.
Qui se serait opposé aux désirs de l'émir? Et si fallait-il? Personne ne demanda pas à Sakip-Jamal de son désir et son accord, et pour le peuple ordinaire ce qui s'était passé, semblait un grand bonheur, échu à l'orpheline.
Mais pour Sakip-Jamal tout, ce qui s'était passé, semblait un mauvais rêve. Elle craignait et détestait Koutlouk Témir - énorme, bouffi de graisse et vieux. Mais la force de l'homme ne quitta pasencore l'émir, et insensiblement pour soi Sakip-Jamal commença à jouir des nuits passées avec lui. Il ne lui semblait plus effrayant parce qu'elle savait quel homme il pouvait être dans les moments de passion.
La femme ne même faisait pas des tentatives de changer quelque chose dans sa vie. Elle était obéissant aux caprices et désirs de son mari.
Koutlouk Témir la distingua des autres femmes et s'attacha à elle par son cœur. Il l'habillait de soie, ornait d'or et passait presque chaque nuit dans sa tente.
Sakip-Jamal ne lui accoucha pas de l'enfant, mais l'émir ne s'attristait pas. Il avait assez d'enfants de ses autres épouses, et Koutlouk Témir même aimait que sa jeune femme ne devenait pas enceinte, en gardant une belle taille et la teinte douce du visage.
Tout avait été bien jusqu'à ce que l'émir fut tombé malade. Il avait dépassé la soixantaine, et le temps, et la maladie le faisait irritable, privèrent des forces. Il se livrait aux plaisirs amoureux avec la même passion et Sakip-Jamal, saine et belle, pleine du désir, avec le corps, assoiffé d'amour et d'affection, sentit la nullité.
Le lit conjugal devint froid. Leurs désirs ne coïncidaient plus, et ils s'eloignèrent même dans les pensées. Koutlouk Témir réfléchissait plus souvent à ce qui régnerait le Khwarezm après sa mort, réfléchissait aux enfants qu'il laisserait dans ce monde féroce, plein de la haine bestiale. Sakip-Jamal comprit aussi que le meilleur de ce qu'elle avait resta derrière. Koutlouk Témir partirait, et personne ne caresserait pas son corps, et elle n'avait même pas de l'enfant pour ce qu'il aurait à supporter la solitude. Sakip-Jamal comprit que son bonheur était illusoire. Ni l'or ni les vêtements coûteux ne lui donneraient pas ce qu'elle aurait eu, si la vie s'était arrangée autrement. Сomme à ses amies de l'aoul natal. Ce n'était pas l'amour entre elle et Koutlouk Témir. La passion voila, ferma de lui la chose principale, pour laquelle il avait à et il fallait vivre.
C'est pourquoi quand elle entendit le nom d'Akberen son cœur commença à battre bruyamment et fort. C'était comme une voix du passé, un rappel qu'il y a une autre vie dans le monde.
Plus tôt, dans sa jeunesse, Koutlouk Témir souffrit souvent des blessures reçues aux combats, et la douleur semblait d'était plus forte que maintenant, mais pourquoi alors voulait-il récupérer plus rapidement et vivre, et maintenant il est indifférent à la vie? Il se détourna de sa femme et pria Allah que celui lui envoyerait le repos et le sommeil profond...
Le matin, restée seule, Sakip-Jamal appela Adilcha dans sa tente. Le jeune homme était le fils illégitime d'Ouzbek Khan, né de la Coumane Boubèche. Par l'ordre du khan Koutlouk Témir prit le fils et la mère à son quartier.
Sakip-Jamal connaissait Boubèche depuis sa jeunesse. Une fois chaque année leurs aouls se rencontraient sur les djaïliaous d'été et c'est pourquoi elle traitait le fils de son amie comme son frère cadet.
- Aïnalaïyn!Mon cher! Tu es devenu adulte et dois savoir garder les secrets. Tu as quinze ans accomplis... - dit Sakip-Jamal.
Le jeune homme regarda avec dévouement dans ses yeux, ne l'interrompait pas, en attendant que sa patronne dirait. Sakip-Jamal tardait à poursuivre son discours. Le doute la saisit soudain: s'il avait à confier son secret à quelqu'un ? Mais il n'y avait pas d'autre choix - la femme savait que personne ne suffira à sa demande mieux qu'Adilсha.
Sakip-Jamal baissa sa voix au chuchotement, mais ils étaient tête-à-tête et personne ne pouvait les entendre:
- As-tu vu hier l'homme au turban bleu dans le quartier?
Adilcha hocha la tête:
- Oui.Je l'ai vu plus tôt sur le bazar à Ourguentch. On dit qu'il est venu chez nous d'une certaine ville lointaine. Il est alem - un savant...
- C'est juste... - hocha la tête la femme. - Demain vous irez avec les noukers à Ourguentch.Essaie de rencontrer cet homme de nouveau ... Je te donnerai une lettre pour lui... Mais retiens: personne ne doit pas savoir de lui... Si quelqu'un apprendra de cette lettre, tu et moi, nous y laisserons nos têtes...
L'asolescent, en essayant de garder un visage sérieux, comme on est obligé d'un guerrier adulte hocha la tête:
- Je ferai tout comme vous avez ordonné ...
Sakip-Jamal poussa un soupir avec soulagement. Que tout soit comme il soit. Elle n'avait pas du choix. Seulement en faisant confiance à quelqu'un, elle pourrait trouver Akberen au va-et-vient tumultueux et bariolé d'Ourguentch.
 
 
***
 
Adilcha se sentait librement et naturellement sur le bazar - il voyait ce qu'il voulait voir, et ses oreilles ne surprenaient que ce qu'il voulait entendre. Resté en arrière des noukers, il se dirigea vers les boutiques d'artisans où il avait déjà rencontré l'alem une fois. Le pressentiment ne le trompa pas. Adilcha bientôt vit ce qu'il cherchait.
L'alem était assis dans la boutique du maître-ciseleur et buvait du thé vert avec le propriétaire. Une piala blanche aux fissures de la vieillesse se plaça habilement dans ses doigts écartés. Les grosses gouttes de sueur brillaient sur son grand front bronzé.
- As-salâm 'aleïkoum! - le salua Adilcha, n'en détachant les yeux émus des yeux de l'alem.
Celui regarda le jeune homme inconnu avec étonnement et était au point de répondre à son salut quand un morceau de papier glissa dans sa paume. Sans rien demander Akberen tourna le dos du flux passant des gens devant la boutique et pacourut la lettre par les yeux:
«Il y avait un garçon appelé Akberen qui depuis l'enfance a été nommé mon mari. Et qui êtes-vous?"
Il n'y avait pas de signature, mais la conjecture brûla l'alem - la lettre vint de Sakip-Jamal, et sulement elle avait pu l'écrire. Le visage d'Akberen pâlit. Il regarda le ciseleur, et celui, ayant probablement deviné dont l'alem avait besoin, lui indiqua de la tête à la petite porte basse au fond de la boutique.
- Attends-moi, un brave adolescent... - dit l'alem. - Je reviendrai à l'instant ... - Akberen disparut derrière la porte.
Sur une table basse dans la petite pièce où il ne pouvait pas contenir plus que deux personnes, il vit l'encre et le qalam - le stylo de roseau. Akberen écrit deux mots sur la lettre apportée par Adilcha: "C'est moi!"
Revenu dans la boutique, l'alem mit imperceptiblement la lettre dans la main du jeune homme.
- Donne-lui à celle qui vous a envoyé... - dit il, sa voix était étranglée de l'émotion. - Si elle voudra donner de ses nouvelles de nouveau, viens ici.Si je ne suis pas ici, cet homme prendra la lettre, - indiqua Akberen au propriétaire de la boutique à la tête rasée, aux yeux bridés. - Tu peut le croire comme moi.
- Eh bien, agaï... - murmura respectueusement Adilcha et, ayant caché la lettre sur sa poitrine, derrière les retroussis de sa rob, plongea dans la foule.
Les noukers rencontrèrent Adilcha d'un air mécontent.
- Où as-tu été, gaillard? - dit d'un ton sévère le guerrier au visage bronzé comme fumé dans la fumée d'incendie.
- Je vous ai perdu, - se justifiait Adilcha d'un air coupable.Son visage était toujours brûlant de l'excitation. - Il y a tellement de gens ici...
- Le azar n'est pas un endroit où on ouvre la bouche... - grommela le nouker. - La fois prochaine nous partirons sans toi ...
Quand Adilcha retourna au quartier, donna la lettre à Sakip-Jamal et elle lut la phrase, que l'alem avait écrit, et les forces quittèrent la jeune femme. Elle s'agenouilla sur le tapis et ferma son visage avec ses mains. Sakip-Jamal ne savait pas si l'on devait s'en réjouir ou pleurer. Elle attendait telle réponse, et encore elle lui sembla inattendue.
- Viens ici... - appela elle Adilcha. Et quand il s'approcha timidement d'elle, elle embrassa l'adolescent et le caressa sur la tête, sur les cheveux raides rebelles, comme un petit garçon.   - Merci, mon cher frère!Tu m's apporté de la joie.
Adilcha baissa ses yeux:
- Je suis prêt à remplir n'importe quel ton ordre...
Dorénavant Sakiv-Jamal commença plus souvent à trouver des raisons pour envoyer l'adolescent à Ourguentch, et pour lui il était plus difficile à expliquer aux noukers pourquoi il restait constamment en arrière d'eux sur le bazar. Le guerrier au visage bronzé  - le chef des noukers était surtout soupçonneux.
- Un jour il t'arrivera un malheur - dit il avec la menace à Adilcha - la colère de l'émir est terrible...
On n'échappa pas de l'œil perçant du nouker que chaque fois, revenu d'Ourguentch, l'adolescent se dépêcha à la tente de la jeune femme de Koutlouk Témir.
Et Sakip-Jamal ne pouvait pas s'arrêter. Le sentiment éclaté à Akberen la saisit profondement, il était plus difficile pour elle d'attendre la lettre suivante de son aimé.
Et personne ne soupçonnait pas que le malheur proche rôdait près. Le nouker au visage bronzé savait déjà qui Adilcha cherchait sur le bazar et ce qu'il le faisait à la demande de la jeune femme de l'émir. Mais pour venir chez Koutlouk Témiravec une dénonciation, il était nécessaire d'apprendre même plus, parce que, l'émir ne croirait aux mots, et puis, au lieu d'une récompense, il pourrait perdre la tête.
Tout a une fin. Le temps vint où les lettres ne pouvaient plus satisfaire les amoureux, et ils , ayant bravé la crainte des sévices, rencontr èrent à la périphérie d'Ourguentch dans une maisonnette crépie d'argile pauvre.
 
 
***
 
Akberen regardait et ne croyait pas ce qu'il voyait. Au travers une très petite fenêtre a lune regardait la chambre et dans sa lumière fantomatique d'argent il voyait un beau corps nu de Sakip-Jamal. La femme était couchée sur le sol, sur un feutre gris simple, et son sei, petit et fort, ressemblait les boutons blancs des roses non s'ouvertes.
L'alem regardait comme les fortes hanches de Sakip-Jamal bougeaient de la passion inassouvie, et pensait qu'au cours de ses plus de trente ans, il n'a pas eu à éprouver tels plaisirs et telle passion. Il connut les femmes. Mais elles étaient seulement les femmes qui se sont rencontrées par hasard sur son chemin. Mais celle l'ensorcela, et parfois il commença à lui sembler qu'il n'existait plus rien d'autre dans le monde que la chaumière du paysan pauvre et le bonheur énorme qui remplissait son âme.
Akberen approcha son visage du sien et vit les yeux énormes sombres qui reflètaient les taches de lumière de la lune. Elle tendit ses bras, et il se sentit comme ils s'enroulèrent autour de son cou. Il devint difficile à respirer, et de nouveau, pour combien de fois, il ne voyait que ses yeux foux de la passion et sentait le corps de Sakip-Jamal battre et tressaillir.
- Comment ai-je pu vivre sans toi?.. - dit après un moment Sakip-Jamal, et sa voix muait, et la respiration s'interrompait.
- Je me suis demandé à ce sujet - après une pause, répondit Akberen. - Demandé et n'ai pas trouvé de répons ... Je ne croyais pas que deux personnes pouvaient faire l'une l'autre si heureuses...
- Si ce bonheur serait éternel!..
- Et qui peut nous aider à le garder?Koutlouk Témir peut au destin, mais ton cœur ne lui appartient pas...
Sakip-Jamal soupira:
- Si tu me prennais avec toi, je jeterais tout, je n'aurais pas peur de la très longue et difficile route...
Akberen passa sa main sur son visage d'un air fatigué.
- Je te crois.Mais tu sais qu'il ne m'est pas facile à le faire. Mon père et ma mère sont perdus de la main du khan. Son épée coupa la vie de ma mère adoptive Koundouze; dans un pays étranger, loin de sa terre natale, Tamdam est mort ... Est-il possible de l'oublier? Des milliers d'hommes pauvres attendent quand je désignerai le chemin qui les aidera à se sentir libres de nouveau. Seulement lorsque mes rêves se seront réalisés, je serai heureux.
Sakip-Jamal se serra à Akberen, et il sentit sa respiration chaude sur sa poitrine et entendit un murmure confus suppliant:
- N'est pas notre bonheur assez pour nous?Enfuyons-nous loin!.. On ne pourra pas nous trouver ni Koutlouk Témir ni personne d'autre!.. J'ai tout prêt pour la longue route! ..
En essayant de ne pas se rencontrer avec les yeux de la femme, Akberen secoua la tête:
- Les esclaves m'attendent... J'ai donné ma parole... Il est trop tard pour renoncer...
Sakip-Jamal s'écarta brusquement d'Akberen et le silence tomba dans la chambre basse. La lune ne regardait plus à travers la fenêtre, et il devint très sombre. Quelque part très proche l'aube se tenait...
Le nouker au visage bronzé, à peine que fût tombé le crépuscule, se cacha sous l'arbre d'ouriouk. D'où, il avait une bonne vue sur le palais de l'émir et les approches vers lui. Personne n'échappera pas de l'œil perçant du Couman, pesonne de ceux qui se dirigeaient vers le palais ou le quittaient. La veille, il ordonna à la garde de ne laisser passer personne dans le palais sous peine de mort.
Il y eut trois jours quand le nouker au visage bronzé d'Ourguentch. Koutlouk Témir lui ordonna d'accompagner sa jeune femme qui voulait visiter le palais dans lequel l'émir et son entourage passaient d'habitude l'hiver.
Sakip-Jamal expliqua son désir à Koutlouk Témir qu'il était nécessaire de vérifier comment les esclaves veillaient aux tapis et aux vêtements d'hiver chauds. Peut-être dans un autre temps l'émir soupçonna quelque chose, mais maintenant il était saisi par l'indifférence à tout dans le monde, et c'est pourquoi il consentit facilement. Comme il était d'usage, l'épouse de l'émir reçut une détachement pour la garde et Koutlouk Témir nomma le nouker au visage bronzé comme le chef. Ayant remplacé la garde du palais, le nouker ordonna à ses guerriers de ne pas laisser passer personne dans le palais sans sa permission.
Le soir vint et il était silencieux autour. Les résidents d'Ourguentch contournaient le palais en louchant avec méfiance la garde se figée près de la porte. Le nouker au visage bronzé n'oublia pas les voyage mystérieux d'Adilcha sur le bazar, et quelque chose lui disait que c'était ces jours quand il apprendrait enfin ici à Ourguentch le secret de la plus jeune épouse de l'émir. Si il y a des relations entre elle et l'homme au turban bleu, il essayera d'entrer dans le palais. En se fondant avec un tronc sombre de l'ouriouk, le nouker attendait patiemment. Il entendait comme par delà des murs du palais les femmes et les jeunes filles, arrivées avec Sakip-Jamal, riaient, comme quelqu'un jouait bruyamment du dotâr. Tout était calme et habituel.
Le nouker se rappelait comme récemment, quand le soleil s'était couché, un jeune djiguite sortit du palais et, ayant passé la place, disparut dans les rues étroites de la ville. Et, en le suivant du regard, le nouker pensa qu'il était l'un de ceux que l'émir avait laissé dans le palais pour été pour garder l'ordre. Il faudrait prévenir les guerriers de ne pas seulement laisser entrer personne dans le palais, mais aussi de ne pas laisser sortir. 
N'ayant remarqué rien de suspect, à minuit le nouker alla vérifier les gardes. Les guerriers, habitués à l'ordre, étaient sur leurs positions. A la porte menante à la chambre de Sakip-Jamal le nouker s'arrêta. Derrière lui il était silencieux.
- La maîtresse dormait? - demanda le nouker au guerrier gardant le reste de l'épouse de l'émir.
Celui haussa les épaoules.
- La khanoum n'est pas encore revenue...
Le nouker tressailla. Il cligna les yeux, la peur se reflètait à eux.
- Où est-elle partie?
- Comment puis-je savoir?Comme les femmes du khan informent un guerrier ordinaire de leurs affaires? Elle s'est habillée d'une robe d'homme et est quittée le palais quand il faisait encore jour.
Leuker accouri au guerrier en fureur:
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit?
Celui recula, en couvrant son visage de la main:
- J'ai pensé, que vous saviez ... Quand la khanoum partirait, vous l'avez suivi du regard... Et j'ai pensé ...
Le nouker frappa le guerrier de la jambe à l'estomac.
- Tu es un chien sale ..!Tu as pensé!.. J'ordonnerai d'écorcher ta peau!.. Tu me réponderas!..
Le guerrier, en se courbant en deux, en se tenant du ventre, gémissait faiblement.
- S'il était quelqu'un avec elle?
- Non... Elle seule...
Le nouker voulait donner l'alarme, mais comprit que rechercher l'épouse de l'émir dans Ourguentch de nuit était comme essayer de trouver un lapin marqué dans la steppe. En outre, si on apprend de l'incident dans le palais, la rumeur atteindra Koutlouk Témir, et l'émir ne lui pardonnera pas la gaffe. Ce serait bien si tout ne finira par qu'il deviendra un guerrier ordinaire de nouveau, mais plus probablement que Koutlouk Témir ordonnera de couper sa tête ou le faire mourir sous les coups des bâtons.
Les pires soupçons du nouker se confirmèrent. Sakip-Jamal, bien sûr, alla chez homme au turban bleu. Mais elle ne pouvait pas partir pour toujours. La maîtresse reviendra certainement au palais. Et alors...
- Écoute-moi attentivement, le chacal puant... - dit le nouker d'une voix enrouée au guerrier gémissant. - Si quelqu'un dans le palais apprendra ce qui s'est passé, je te tuerai moi-même.
- Que ma langue se desséche...
Et le visage sombre du nouker devint noir. En tenant le sabre à son côté, il courut à la porte extérieure du palais.
Sakip-Jamal vint à l'aube. D'une voix chevrotante de la fureur, des événements, en essayant de ne pas regarder son visage, le nouker demanda:
- Où allez-vous, ma maîtresse?..Nous avons cherché dans tout le palais...
Sakip-Jamal leva fièrement sa tête. Son visage était pâle et les ombres bleues se gravaient sous ses yeux.
- Qu'est-ce que ça peut te faire?Comment oses-tu me demander?
Le nouker avait peur. Oui, il devait protéger la femme de l'émir, la surveiller, et tout de même elle était maîtresse. La perfidie des femmes n'a pas des limites, et qui sait comment les choses peuvent tourner. Beaucoup de fois il vit dans sa vie la femme faire son mari à croire que le noir est le blanc, et le blanc est le noir. Que faire s'il lui arrivera la même chose?
- Je n'ai pas voulu vous offenser... Mais l'émir m'a chargé de vous garder, et si quelque chose s'est passé ...
Sakip-Jamal pensa tout à coup de ce qui se passerait si ce basané rapportait à Koutlouk Témir... La terreur passa au givre sur le dos. Elle connaissait l'émir trop bien, son caractère, son tempérament. Il ne se calmera pas jusqu'à ce qu'il aura obtenu la vérité. Pour cela il fera tout.
La décision vint soudainement.
- Je vais dire à l'émir, où j'étais, moi-même, - dit Sakip-Jamal .- Allez et ordonnez de seller les chevaux.Nous irons au quartier.
- J'entends et j'obéis... - pencha le basané sa tête et courut à la hâte aux écuries du palais où les chevaux étaient déjà prêts.
Sakip-Jamal suiva d'un air pensif le nouker du regard. Et dès qu'il eut disparu de ses yeux, tourna résolument et disparut dans les rues étroites et poussiéreuses de la ville.
Toute la journée les guerriers de la garde du palais se jetaient de tous côtés dans les rues d'Ourguentch, faisaient irruption dans les maisons des marchands et des artisans, mais ne pouvaient pas trouver Sakip-Jamal. Personne ne la vit et n'entendit rien.
Le soir, ayant réalisé que les recherches étaient inutiles, le nouker galopa sur le cheval couvert d'écume au quartier de l'émir. En se traînant aux pieds de Koutlouk Témir, il racontait en toute hate et d'une manière incohérente ce qui s'était passé, ce qu'il savait sur les relations de Sakip-Jamal avec l'homme au turban bleu.
L'émir écoutait le nouker sans l'interrompre. La peau jaune sur son visage émacié se tendit, et les yeux immobiles regardaient fixement dans lesquels il était impossible de lire quelque chose. Même quand le nouker finit son histoire, Koutlouk Témir ne bougea pas. Le silence devenait effrayant. Nouker, sans détacher le regard, suivait la main de l'émir. Il lui semblait que celui saisirait son sabre... et le pire se passerait. Mais Koutlouk Témir gardait le silence. Le corps du nouker commença à trembler, les yeux devinrent troubles, la bouche se contracta de la crampe.
L'émir commença à parler tout à coup. Sa voix était douce et calme:
- Alors, tu n'as pas seulement laissé manquer ma femme, mais ne sais pas où il faut la chercher?
Le nouker voulait sauver sa vie à tout prix. En claquant les dents de terreur, il articula avec difficulté:
- Où la maîtresse est, personne ne peut connaître qu'un homme...
Koutlouk Témir s'avança:
- Dis-moi - qui.
- Votre favori Adilcha.
- Comment peut-il le savoir?
- Il a été intermédiaire entre la maîtresse et l'homme au turban bleu...
- Pourquoi s'en es-tu tu?
- Je voulais apprendre à qui cette relation menerait... Je ne voulais pasvenir chez vous avec les mains vides...
Les excroissances se remuaient sur les pommettes de Koutlouk Témir.
- Je ne veux plus te voir... - frappa-t-il dans ses paumes.Deux guerriers entrèrent dans la tente.   - Emmenez-le. Que l'on lui donne cinq cents coups du fouet. C'est ma récompense...
Leuker cria d'une voix aiguë et effrayante.
- Emmenez, - dit l'émir avec dégoût. - Qui ne sait pas mettre un piège y tombe lui-même.
A peine se fut calmés les cris du nouker au visage bronzé, Koutlouk Témir ordonna d'amener Adilcha.
L'adolescent répondait à toutes les questions: "Je ne sais pas". Ni un bon mot ni les menaces ne purent pas le faire parler.
- Eh bien, - dit l'émir de lassitude .- Penses-tu qu'il n'y a pas de force qui délierait ta langue?Maintenant mes noukers enleveront tes vêtements et te descendront dans le puits le plus profond avec l'eau la plus froide. Peut-être cela t'aidera à se rappeler ce que tu as oublié. Je veux savoir un peu: quelles étaient les relations entre Sakip-Jamal et l'homme au turban bleu. Et le plus important - où peut-on les trouver maintenant?
Adilsha pleurait, mais ne disait rien. Et Koutlouk Témir ordonna d'exécuter sa menace.
On ne tenait pas l'adolescent longtemps dans le puits. L'émir n'oubliait pas que Adilcha était le fils d'Ouzbek Khan, mais quand il fut traîné à la surface, il était trop tard. Le jeune homme tomba malade, et quelques jours plus tard, sans reprendre connaissance, sans rien dire, il mourut. Sa mère, Boubèche, perdit son esprit du malheur, et pour qu'elle ne fît aucun mal dans le quartier, on la mit à la chaîne, ayant enchaîné au pal enfoncé dans le sol.
Koutlouk Témir ordonna d'enterrer Adilcha avec les honneurs, comme il était d'habitude de traiter les gens d'un clan noble, s'ils étaient atteignis par la mort. Mais on ne réussit pas à cacher la vérité sur ce qui s'était passé. Sur les bazars d'Ourguentch, dans les grandes et les petites villes du Khwarezm les gens commencions à parler de la cruauté de l'émir. Au-dessus des maisons pisées des artisans et des commerçants, comme un oiseau de nuit, surgie de quelque part, la chanson-pleurs "La mort du faucon" se répandait.
C'était elle que le marchand Jacup commença à raconter au khan Ouzbek en Crimée, mais il s'arrêta à temps, en craignant la colère du khan. Toujours c'est mieux si votre seigneur apprend des mauvaises nouvelles de quelqu'un d'autre. Pourquoi être le premier dans la mauvaise affaire? Le Couman Jacup savait toute chanson à la fin, mais il osa porter seulement le début aux oreilles d'Ouzbek Khan. Et puis la pauvre mère y chantait-pleurait:
  Dis-moi, mon unique, 
  Pourquoi le très Haut nous a-t-il séparé plus tôt? 
  Peut-être il a décidé de te prendre sur le ciel. 
  On dit qu'il est juste outre mesure? 
  Le fils répondait: 
  Pas le dieu du ciel, la mère, nous a séparé. 
  L'émir de la terre a ordonné de me tuer. 
  Le mollah a dit: le paradis est sur le ciel. Alors, pourquoi 
  L'émir ne s'y est-il pas pressé? 
La chanson-pleurs du nom d'Adilcha racontait comment il a était tué et comme il avait voulu vivre, comment il s'était réjoui des joies terrestres et avait aimé le soleil.
Ayant entendu la chanson, Koutlouk Témir se mit en fureur. Il promit une grande récompense à celui qui amenerait l'alem au turban bleu chez lui qui avait composé cette chanson. Mais personne à Ourguentch ne trahit Akberen, n'indiqua où il se cachait.
La révolte des esclaves à Ourguentch était comme un éclair dans un ciel sans nuages. Koutlouk Témir, préoccupé par sa maladie, ne voulait pas croire ses espions que  le mécontentement s'etendait parmi les esclaves, gagnait la force. Pendant de nombreuses années il reignait le Khwarezm, et personne n'osait lever sa tête et regarder hardiment dans ses yeux, personne n'osait dire un mot indésirable à lui. Qu'est-ce que le fait que la populace est mécontente? L'émir n'est pas créé pour eux, mais ils sont créés pour lui. La populace doit obéir, faire ce qu'il son maître souhaite gracieusement lui permettant de vivre sur la terre, respirer l'air, voir le soleil.
Ainsi Koutlouk Témir pensait. C'est pourquoi il fétait ermement sûr qu'il n'avait rien à craindre. Juste un mot et les esclaves seront maîtrisés par jour. Leur sang éteindra tout incendie, n'ayant lui permis pas de flamber. Les habitants du Khwarezm frissonneront de la cruauté et tireront leurs têtes aux épaoules, et leurs yeux se tourneront vers la terre, et tout le monde comprendra que sa vie est comme la poussière sur une route sans fin de la caravane.
Sûr de lui, Koutlouk Témir équipa son armée et l'envoya pour aider Ouzbek Khan qui avait décidé d'aller en campagne contre l'Iran. Il y avait juste assez de guerriers dans la ville pour maintenir l'ordre et protéger le quartier. Les esclaves comme attendaient ce moment.
A l'aube, à peine fut devenu gris le ciel à l'Est gris et ne furent pas apparus même les porteurs d'eau, habitués à se réveiller plus tôt que les autres citoyens, dans les rues d'Ourguentch, comme la porte forte du hizar craqua sous la pression de la foule.
Le torrent furieux chialant de gens se livra passage à travers la brèche sur les rues étroites de la ville. Ceux qui n'avaient pas de patience, montèrent sur les murs pisés du douval, clôturant le hizar, et en tombèrent dans la poussière qui s'était refroidi pendant la nuit.
La garde essayait de faire obstacle sur la route des esclaves, mais des centaines de mains se tendirent vers les soldats assis sur les chevaux, et ceux qui, sans même avoir les sabres au clair, entrecoupés des cris, disparurent dans le torrent humain bouillonnant, comme dans un tourbillon de la rivière débordée.
Épuisés, aux pieds nus, aux chiffons sales, les esclaves ne savaient pas la grâce. Ils attendaient leur temps depuis longtemps. La veille les gens d'Akberen leur apportèrent des limes, les tenailles du forgeron, des couteaux. Libérés des chaînes et des fers, les esclaves se sentirent les gens de nouveau. Le sang commença à couler avec ardeur dans le corps épuisé par la faim et les maladies, et ils voulurent vivre et être libre de nouveau. Que pouvait arrêter, barrer la route à ceux qui après une longue nuit vit une lumière?
La poussière jaune étouffante se leva au-dessus de la ville à cause du piétinement de milliers de pieds. La foule chialante, vociférante, armée des bâtons aux extrémités pointues, des lambeaux de chaînes, se dirigeait vers la place devant le palais d'hiver de l'émir.
Les gens qui, hier avaient rêvé de la mort comme délivrance de la douleur et des souffrances, obtinrent leur liberté de nouveau. Ils ne savaient pas ce qui leur arriverait à l'avenir proche et s'ils réussiraient à voir le lever du soleil, mais la joie remplissait le cœur de chacun, et pour la liberté les esclaves étaient prêts à sacrifier leurs vies. Beaucoup d'entre eux se rappelaient que récemment, avant leur capture, ils avaient été les guerriers et les artisans, et ils avaient eu, comme tout le monde né libre, la famille, les proches les aimés autrefois.
Réveillés par le bruit, les citoyens se dépêchaient sur la place. Personne ne savait ce qui s'était passé. L'aurore rouge sang s'alluma au-dessus d'Ourguentch. La foule sur la place augmentait. De quelque part de la ruelle un groupe de cavaliers apparut, et les gens s'écartaient, faisant le chemin pour eux. L'un d'eux, au turban bleu du savant - de l'alem, ceinturé de la ceinture du guerrier avec un sabre courbe sur le côté, leva sa main.
Les mots se répandirent dans la foule:
- C'est lui!..
- Akberen!..
- Ses amis et lui ont aidé les esclaves!..
- Koutlouk Témir ordonnera d'écorcher sa peau!..
- Personne ne sait qui écorchera la peau de qui!..
-  L'émir n'a pas d'armée!..
Le bruit se calmait. Les regards étaient sur Akberen.
- Les gens! - il regarda autour de la place .- Les amis!Chacun de nous ne vient qu'une seule fois dans la vie! N'est-ce pas Allah, qui avait créé tous les êtres vivants, a séparé l'homme des bovins et lui a donné la raison? Pourquoi le khan et l'émir vous ont tourné au bétail muet? Pourquoi, ayant détruit votre maison, ayant emporté le peu que vous avez eu, ils ont assimilé chacun de vous à une brebis galeuse et vous ont amené sur le bazar pour vendre en esclavage? Vous, plus récemment les gens libres, se tiennent aujourd'hui sur cette place demi-morts de la faim, et les haillons misérables sont sur vos épaoules. Pouvait l'homme supporter le même? Allah vous a-t-il assigné tel destin à chacun de vous?
Le hurlement de la rage déferla sur la place:
- Tu dis bien, l'alem!..
- La vie de l'esclave est insupportable!..
- Dis-nous ce qu'il faut faire, comment il faut agir!..
- Conduis-nous contre Koutlouk Témir!..
Akbar attendit jusqu'à ce que les cris se furent calmés:
- Je suis allé chez l'émir.J'ai demandé de vous sauver de la faim et offrir la liberté. Koutlouk Témir m'a chassé de sa yourte blanche et menacé que si j'osait rompre son repos encore une fois, il ordonnerait de couper ma tête. Nous sommes tous les gens! Nous sommes tous les frères! Mais par la grâce de notre émir chacun demain peut devenir esclave! Peut-on le supporter? Peut-on vivre dans la peur constante? Pour ne rien craindre, pour rappeler à Koutlouk Témir et au khan de la Horde d'Or Ouzbek que nous sommes les gens, nous devons être ensemble comme les doigts sur une main, comme les enfants d'un père et d'une mère. Mais pesonne n'entendra nos voix, s'il n'aura pas de longues lances, de sabres tranchants et d'arcs serrés dans nos mains...
Les yeux d'Akberen brillaient, la respiration difficile soulevait sa poitrine. Et la place s'émut de nouveau:
- Conduis!
- Dis où trouver un sabre!..
- Nous voulons être libres!..
Akberen leva sa main:
- Je vais vous montrer où trouver une arme.Et après cela, nous allons parler avec l'émir... Je suis sûr que maintenant il voudra parler avec nous parce que nous sommes plusieurs... et nous sommes forts!.. Suivez-moi!
Akberen sauta du cheval. Grand, mince, il semblait s'élever au-dessus de la foule, et chacun d'esclaves voyait le turban bleu.
Le torrent puissant humain se précipita dans les rues d'Ourguentch. L'alem allait vite, et bientôt les esclaves couraient après lui, en craignant de tomber derrière, perdre celui qui les avait apporté la délivrance.
Akberen a conduisait les rebelles à l'endroit où les armes et les produits destinés aux tumens de Koutlouk Témir étaient gardés.
Dans la crainte la garde se dispersait, n'en pas même essayant de se mettre en travers du chemin des gens en colère. Et qui pourrait résister à celui devant qui après une longue nuit du désespoir et de la souffrance l'aube encore timide de la liberté s'alluma?
 

***
 
La vie est difficile, mystérieuse, étrange. O Allah, si vous êtes vraiment son créateur, alors pourquoi as-tu tout confondu ainsi? Pourquoi l'amour et la trahison se rencontrent-ils sur un chemin, pourquoi la joie et le malheur ne vont-ils pas l'une sans l'autre? Est-ce que tu as donné tant d'esprit qu'il pourrait dénouer cette pelote lui-même, c'est pourquoi, peut-être, il se démène dans sa courte vie, d'un bord à l'autre, à la recherche de ce qu'il n'a pas perdu, et trouve ce qu'il n'a pas cherché.
S'enfuie du nouker au visage bronzé, Sakip-Jamal revint chez Akberen. Les amis d'alem la cachèrent des poursuivants en lieu sûr. De ce jour-là le grand bonheur et l'anxiété sans fin saisirent la jeune femme. Akberen disparut souvent dans la nuit, allant aux rendez-vous secrets avec les esclaves et les citoyens qui le supportaient. De temps en temps il quitta Ourguentch en quelques jours.
Sakip-Jamal s'inquiètait de lui, craignait le malheur, mais peu à peu la peur céda la place à l'irritation. Pourquoi son aimé devait-il appartenir à quelqu'un d'autre outre elle? Pourquoi le sort des esclaves est-il plus coûteux pour lui que leur propre destin? Le cœur de femme se sentait le malheur proche. Sakip-Jamal ne croyait pas à ce que Akberen voulait faire. Peu à peu elle essayait l'inspirer à lui, débaucher sur cette voie qu'il avait été choisi, étant sûre que seulement ainsi ils seraient heureux. L'esprit féminin est débrouillard. En voulant obtenir le sien, Sakip-Jamal était généreuse de la caresse. Pendant les nuits courtes étouffantes, en se serrant à Akberen, elle lui murmuraait de leur vie future, persuadait avec insistance de s'enfuir du Khwarezm. Sakip-Jamal racontait que dans un endroit retiré voyant, elle avait enterré de l'or qui leur suffirait jusqu'à la fin de la vie, et il leur permettrait de vivre sans infortunes et privations.
Akberen l'écoutait, mais ses pensées étaient loin, et ses yeux voyaient tout à fait différentes choses de celui en comparaison avec celles que Sakip-Jamal voyait. Il essayait de lui expliquer pourquoi il ne pouvait pas aller et quitter l'affaire commencée. Mais Sakip-Jamal, aveuglée par l'anxiété pour elle et pour lui, répétait obstinément la même chose. Le désir toujours les attirait l'un à l'autre, mais quelque part derrière la brume du brouillard de l'amour on pouvait voir une enfourchure qui séparait leurs chemins. Plus brillants des couleurs sont, plus vite ils se fanent. Soudain l'amour de Sakip-Jamal à Akberen naquit, et, comme le buisson de quray, s'étant enflammé brillamment dans le feu de l'amour, il fut brûlé, ayant laissé une poignée de cendres gris claires.
De plus en plus Sakip-Jamal réfléchissait à son sort et son avenir. D'abord elle essayait d'étouffer les pensées sombres, mais elles, lourdes et froides, trouvaient des fissures minuscules, et contre son désir pénétraient dans son âme, enlevaient la paix et la joie.
Une fois elle comprit qu'elle regrettait le passé, ce que elle avait payé pour son amour. La vie d'hier semblait similaire à l'imran - le jardin de paradis. Il y était amusant et facile, la musique retentissait et les vêtements coûteux passaient par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Voici il y a la maisonnette crépie d'argile misérable avec le sol d'argile, couvert de feutre gris, le foyer enfumé...
Sakip-Jamal savait qu'Akberen l'aimait. Et quoi? Elle imagina leur avenir et réalisa avec horreur que la solitude l'attendrait. Si pouvait-il être autrement? Le chemin sur lequel Akberen se mit, tôt ou tard, le conduira au précipice. Et qu'est-ce qui lui viendra? Qui aura besoin d'elle et où trouvera-t-elle un abri?
Tout en Sakip-Jamal résistait à telle fin. Elle voulait de l'amour, du bonheur, et la route sur laquelle il s'était engagée, conduisait aux souffrances et à l'obscurité. La femme cherchait frénétiquement une solution et ne la voyait pas. Et puis, elle, en désespoir, se décida à la dernière conversation avec Akberen.
Elle se passa dans la nuit, devant la révolte des esclaves. Il était calme dans la maisonnette crépie d'argile. La mèche crépitait dans la flambeau, et les ombres inquiétantes profondes se cachèrent aux coins.
Sakip-Jamal savait que le projet d'Akberen se réaliserait à l'aube. Elle tressaillait de tout bruissement.
Elle approcha son visage au visage d'Akberen, ses yeux se remplirent de larmes.
- Si tu m'aimes?
- Oui.
Akberen embrassa Sakip-Jamal par les épaoules et la serra à sa poitrine. Elle sentit le froid du métal et comprit qu'il y avait la cotte de mailles sous ses vêtements.
- Je te conjure par notre amour! - en sanglotant, dit Sakip-Jamal .- La dernière fois que je demande - n'y va pas!Mon cœur me dit que tu mouriras! Je connais bien Koutlouk Témir et ses guerriers...
- Il est trop tard... - Akberen secoua sa tête. - Il n'y pas de retour...
- Pour moi!Pour notre bonheur!.. - la voix de Sakip-Jamal décollait au cri, puis tombait au murmure.
Akberen l'éloigna de lui, se leva à pieds. La chambre était très étroite et basse, il presque toucha le plafond par sa tête. Akberen s'approcha de la flambeau d'argile mur attachée sur la mur et regarda la lumière. La petite flamme, inquietée par son mouvement, il se mit à balancer. Le fil noir mince de la suie flottait dans l'air. Les ombres inquiétantes obscures s'agitaient sur le visage.
- Il y a des milliers de gens... - dit-il sourdement. - Je ne peux pas les trahir... Si peut-on vivre après telle trahison?
Sakip-Jamal voyait que Akberen était fermement sûr de sa décision, et le désespoir la saisit.
- Tu m'as fait misérable!.. - cria-t-elle. - Pour toi j'ai quiitté le palais de l'émir, ai refusé de l'or et de l'argent, de la vie pleine comme une coupe!.. Je t'aime! Mais aujourd'hui tu pars pour mourir. Tu m'enleves la dernière chose...
Akberen baissa sa tête. Le silence vinte dans la chambre.
- Si j'avais eu un palais et l'or, moi aussi je les aurais donné pour ton amour sans hesiter...
- Tu mens!..
- Non... Je dois aller...
Akberen alla au coin lointain de la chambre, leva le bord du feutre et retira une large ceinture de cuir au sabre mongol lui attaché de la cachette. Puis il s'approcha de Sakip-Jamal, se pencha sur elle et lui caressa sur les cheveux:
- Attends-moi ... Je reviendrai...
Elle leva brusquement sa tête, et il vit son visage pâle renversé, les yeux pleins de la haine.
- J'ai su que tu partirais... Qu'Allah te punisse pour ce que tu as fait avec moi...
Restée seule, Sakip-Jamal tombé sur le feutre et lui frappait longuement par ses poings. Ensuite, elle se calma. Elle se rappela soudain Koutlouk Témir, son corps énorme, ses mains grandes et fortes. Elle oubliaque que récemment la vue seule de l'émir et avait évoqué le dégoût en elle. De nouveau la vague chaude de la haine à Akberen envahit Sakip-Jamal, son esprit s'assombrit. Elle s'habilla rapidement et sortit dans la rue.
Où et pourquoi elle allait Sakip-Jamal ne savait pas. Le ciel noir couvert des paillettes d'étoiles se cambra au-dessus d'elle, comme le fond du chaudron énorme. Ses jambes se noyaient jusqu'aux chevilles dans la poussière, et la chaleur douval sèche venait des douvals pisés chauffés par le jour chaud. Elle n'entendit pas la garde l'atteindre. Et seulement quand les cavaliers entourèrent Sakip-Jamal et l'un d'eux se pencha vers son visage, elle réalisa que les guerriers de Koutlouk Témir étaient devant elle.
- Oh-boï.. - dit le guerrier ou avec la surprise, ou avec la joie. - C'est la fugitive, la plus jeune épouse de notre émir...
Il l'empoigna grossièrement, tira du sol et jeta le long de la selle.
- Allons, djiguites! - cria le guerrier .- Un cadeau coûteux nous apportons à l'émir!Notre maître est généreux et n'oubliera pas la récompense promise!..
En soulevant le nuage de la poussière étouffante, les chevaliers galopèrent à travers les rues endormies d'Ourguentch.
Bientôt une brise fraîche souffla dans le visage de Sakip-Jamal, et elle comprit que les rues étroites de la ville étaient laissées derrière. Les guerriers l'emportaient à toute bride au quartier de l'émir.
Koutlouk Témir ne dormait pas quand les guerriers jetèrent Sakip-Jamal à ses pieds. Elle était couchée avec son visage caché dans un tapis duveteux, incapable de bouger de la terreur qui l'avait saisi. Qui mieux que Sakip-Jamal connaissait la humeur de l'émir. Koutlouk Témir ne savait pas de grâce, et il lui semblait que maintenant, en sautant de l'estrade, il retira son épée - et tout serait fini.
Mais l'émir gardait le silence, en regardant la fugitive couchée à ses pieds, les noyons, se trouvants dans la yourte de Koutlouk Témir, gardaient le silence aussi.
- Retournée... - la voix de l'émir était plate, impassible.
Sakip-Jamal tremblait de tout son corps.
- On ne met pas le blâme à la jument égarée si elle trouvera son troupeau.Es-tu en bonne santé?
Le tremblement saisit le corps de la femme plus fortement.
- Lève-toi, viens à moi... - Koutlouk Témir étendit ses mains. - Ne crains pas...
Les personnes présentes dans la yourte étaient étonnés. L'émir recueillait la femme, qui l'avait déshonoré, comme si rien ne s'était passé. Personne ne voulait croire à ses yeux, et refusait de croire ce que ses oreilles entendaient.
- Bien, bien... Lève-toi - des notes d'impatience perçaient dans la voix de Koutlouk Témir.
Sakip-Jamal se leva sur les jambes désobéissantes et se dirigea craintivement vers l'émir... Il l'embrassa avec ses grandes mains, et la serra contre sa poitrine, et selon la coutume de la Coumanie flaira son front.
- Et vous, allez... - ayant levé ses yeux sur la foule des noyons confus Koutlouk Témir dit calmement. - Quand j'aurai besoin de vous, on vous appellera...
Les noyons partaient, en chuchotant, en haussant les épaoules avec étonnement. La fugitive méritait de mourir - c'était de l'usage. Dans le meilleur des cas Koutlouk Témir devait la balafrer par un fouet. Quelque chose d'étrange, mystérieux était en comportement de l'émir.
Quand le dernier des presents dans la tente disparut derrière la porte ciseléée, Koutlouk Témir leva facilement Sakip-Jamal sur ses mains et n'ayant même pas éteint les flambeaux, l'apporta au lit.
Elle ne croyait pas que tout s'était bien passé, ne croyait pas son bonheur. Et seulement quand l'émir commença à faire avec elle les choses qui lui avait été familier à l'époque où il n'avait pas été malade et les forces ne l'avaient pas quitté, Sakip-Jamal décida que le miracle s'était produit. En haletant de bonheur qu'elle était restée vivante, elle répondait aux caresses de Koutlouk Témir, et il lui semblait qu'elle n'avait jamais quitté cette tente, et tout ce qui s'était passé, était un mauvais rêve.
Pourtant, l'émir était faible et malade. Il fut vite fatigué et Sakip-Jamal entendit sa respiration enrouée, entrecoupée.
Ensuite ils étaient couchés en silence longtemps. Et de nouveau la peur commença à saisir Sakip-Jamal. Koutlouk Témir la serra à lui et se mit à caresse ses épaoules, son corps.
- Raconte-moi maintenant où tu as été.Tu m'as manqué...
Ces simples mots, prononcés d'une voix douce, inquiétèrent la femme. Elle crut complètement que l'émir lui avait pardonné. Oh Allah, qui éclipsa son esprit quand elle décida de fuir? De la pensée que désormais tout serait comme avant: et la vie calme, et la joie, et l'éclat de l'or, et puissant Koutlouk Témir près d'elle, les larmes de la pitié envers soi montèrent aux yeux de Sakip-Jamal. En rien cachant, elle parlait à son mari d'Akberen, du projet de la révolte des esclaves.
L'émir écoutait sans l'interrompre, faisait claquer sa langue avec compassion et Sakip-Jamal se pénétra de la confiance envers lui. Comment pouvait-elle savoir que dans le moment où Kutluk Temir l'eut vu à ses pieds, il avait décidé de lui donner la mort. L'émir n'était pas tel homme qui pardonnait même cent fois moins coupables que Sakip-Jamal. Il savait que s'il essayait d'apprendre quelque chose, et elle ne voudrait pas le dire, la Coumane têtue, même sous les coups du fouet, garderait le silence. L'émir la trompé par sa caresse.
 
 
***
 
La trahison de Sakip-Jamal devint un coup de couteau dans le dos des esclaves rebelles. Et quand le matin, ayant dévasté les entrepôts où les produits et les armes étaient stockés, ils vinrent au quartier de l'émir, on les y déjà attendaient.
Le quartier était entouré d'une double rangée de chariots, et derrière eux l'armée, qui étaient restée à Koutlouk Témir, se cachait. Des nuages de flèches rencontrèrent les attaquants. En perdant les tués, ils étaient forcés de battre en retraite.
Et à ce moment sur les routes du Khwarezm, en crevant les chevaux, les messagers de l'émir galopaient aux aïmags avec l'ordre aux noyons d'envoyer de toute urgence les troupes à Ourguentch.
Akberen réalisa que il n'avait pas de sens d'assiéger le quartier. Bientôt l'aide viendrait à Koutlouk Témir, et puis les esclaves seraient condamnés à la mort. Il ordonna aux rebelles de revenir à Ourguentch. Il était nécessaire de donner aux gens la possibilité de se reposer, les diviser en centaines et milliers, pour que le matin ils pussent s'avancer aux villes différentes du Khwarezm et de la Movaraunahr. Akberen savait que partout il y aurait des sympathisants, ceux qui sans hesiter rejoindraient les esclaves insurgés. Les artisans et les dekhkans n'avaient pas la force d'opposer à la puissance des régents cruels. Épuisés par exactions ruineuses, par la lutte sans fin pour le pouvoir entre les genghisides, ils soutiendront les esclaves.
Mais Koutlouk Témir apprit beaucoup de Sakip-Jamal. Si les détachements des insurgés se dispersent par les villes, dans quelque temps ils se transformeront en une force féroce, comme une avalanche prendront la puissance, et alors qui sait comment tout finira pour la Horde d'Or.
L'émir vécut la longue vie, pas une seule fois regarda en face du danger, c'est pourquoi il ne savait perdre sa tête sous aucunes circonstances. Son esprit était cruel et perfide. Koutlouk Témir se rappela les éléphants, qu'il tenait à Ourguentch pour les célébrations et festivités diverses. Six animaux énormes étaient supervisés par les Hindous-conducteurs. L'émir ordonna d'amener de l'urgence le chef des conducteurs au quartier.
Pas encore vieux, le Perse vigoureux, ayant écouté Koutlouk Témir, ne montra aucune surprise. Les yeux noirs ressortis étaient calmes et impénétrables.
- Je ferai ce que tu veux, mon maître.J'aurai besoin que de six seaux d'eau chaude, je préparerai la tisane aux herbes moi-même...
- Je récompenserai largement ton zèle, - dit l'émir.
Le Perse s'inclina bas.
 
 
***
 
Après minuit, le Perse et ses hommes menèrent les éléphants vers le hizar où les esclaves se cachaient. Les guerriers de Koutlouk Témir portaient silencieusement derrière eux de l'eau chaude. Avant de la donner aux animaux, le Perse jeta de la perfusion, connue seulement à lui, de l'outre de cuir dans chaque seau.
Il était silencieux dans le hizar. Les gens fatigués par jour dormaient profondément, et la garde à la porte, armée des longues lances, prêtait l'oreille aux sons dérivés ici de la ville. Dans certain temps, les éléphants commencèrent à s'inquiéter, et puis le Perse, ayant reculé au côté, ordonna aux guerriers de conduire les animaux directement à la porte du hizar.
Comme des fantômes de la nuit, comme les iblis - les créatures de l'enfer, les corps énormes des éléphants surgirent devant les esclaves qui portaeniet la garde. Quelqu'un cria d'une voix aiguë et grêle, poussa une lance dans le côté du monstre qui menaçait. Le chef leva son tronc, baréta bruyamment. La douleur et la rage étaient entendues dans son grondement rauque. Les dizaines de flèches avec le sifflement grêle s'échappèrent de l'obscurité de la nuit et s'enfoncèrent dans les corps des animaux. Les guerriers de Koutlouk Témir le firent.
Les éléphants devinrent fous. En barétant constamment de la douleur, de la tisane que le Perse perfide leur avait donnée, ils se précipitèrent en avant.
La porte du hizar craquèrent et s'écroulèrent. Six géants, en détruisant tout sur leur route, en piétinant les esclaves assis sur le sol, se démenaient à travers l'espace, enclos par un douval haut pisé.
Les cris de terreur, les gémissements des mourants, le craquemen des fractures des os fusion se fondirent avec le mugissement des animaux. L'odeur du sang enivra les éléphants. Ils piétinaient les couchés, ceux qui ayant repris leurs sens, essayaient de s'échapper, les animaux happèrent par les troncs et jetèrent avec force sur le sol.
Quelqu'un devina ouvrir la porte de rechange, et la foule des esclaves se précipita du hizar. Mais et ici la mort les attendait. Les détachements de guerriers de Koutlouk Témir, jusque-là cachés dans les rues étroites d'Ourguentch, les couvraient des nuages de flèches, les abattaient aux sabres courbes. Mais on ne pouvait pas arrêter les gens fous. En s'enfuyant de la mort, ils allaient sans peur sur les sabres tirés, faisaient tomber les guerriers de l'émir de leurs chevaux, quittaient la ville.
L'aube du nouveau jour au-dessus d'Ourguentch était épouvantable. On se souvenait encore des pillages et des meurtres des Mongols ici, mais on n'avait pas vu telle cruauté. Le terrain immense du hizar était couvert de cadavres écrasés, et la poussière jaune fine, mêlée avec le sang, se transforma en boue noire. Parmi les cadavres les éléphants morts avec leurs troncs coupés étaient couchés comme les blocs gris moux, avec les ventres défoncés par les lances, garnis, comme des hérissons, des flèches.
Des dix mille esclaves qui s'étaient réfugiés cette nuit dans le hizar, après le carnage sanglant seulement la moitié resta vivante.
Se réunis en dehors de la ville, en repoussant les troupes de Koutlouk Témir, qui les poursuivaient, les rebelles se dirigeaient vers la Movaraunahr.
 
 
***
 
Après que Koutlouk Témir fut parti et Sakip-Jamal fut restée seule, elle essaya de sortir, mais les noukers à l'entrée bloquèrent sa route par les hampes des lances.
- L'émir n'a pas ordonné à la maîtresse de sortir de la yourte - dit d'un air sombre l'un d'eux.
Sakip-Jamal voulut se mettre en colère, d'insister sur le sien, comme cela avait été dans le passé, mais elle était trop choquée par ce qui s'était passé, et elle ne dit rien. Elle ne pouvait pas croire au miracle. Elle attendait tout de son mari, sauf la bonté étrange, incompréhensible et c'est pouquoi effrayante, qu'il avait montrée à elle.
Elle voulait savoir ce qui s'était passé au quartier quand elle y avait été absente. Peut-être elle pourrait alors comprendre beaucoup et décider comment il faudrait se comporter ensuite.
- Dis ... - s'adressa Sakip-Jamal au nouker, - si Boubèche - la mère de miserable Adilcha - est vivante?
- Quoi peut arriver à cette sorcière? - dit-il avec un sourire forcé méchant .- Apparemment, Allah a eu pitié de lui et lui a rendu son esprit.Cependant, elle est différente maintenant... Comme je sais, elle était longtemps traînée du lasso derrière le cheval, puis on l'a jeté vivante...
- Appelez-la ici, - ordonna impérieusement Sakip-Jamal.
Le nouker se décontenança:
- Je ne sais pas... L'émir n'a pas ordonné...
- Je t'ordonne! - la voix de Sakip-Jamal se mit à résonner de la tension.Elle comprit que la seule façon de faire la garde obéir à ses ordres.   - J'obéis ton maître et ne quitte pas le quartier.Et tu est obligé à m'obéir parce que je suis la femme de l'émir. Ou peut-être il n'est pas ainsi?- la voix de la femme devint lugubrement insinuante.
- Tout est ainsi, ma maîtresse...
Le nouker piétinaint de l'air confus sur place. Parce qu'il ne pouvait pas décider d'obéir aux ordres de la femme fugitive de l'émir ou non, les grosses gouttes de sueur perlèrent sur le front. Enfin, il se décida, et s'étant tourné vers son camarade, dit:
- Vas... amene folle Boubèche...
- Notre maître nous coupa les têtes...
- Fait ce que l'on t'a commandé - cria le nouker en colère.Il, probablement, y pensait lui-même, mais comment pouvait-il refuser à l'épouse de l'émir? Même si elle s'ést enfuie de son mari, mais il n'a pas encore pris sa vie, et qui sait commen tout finira pour eux .- Quel mal peut être de la folle?..
On ne pouvait pas reconnaître Boubèche. Elle s'était transformée de la femme florissante en vieille femme - les cheveux gris s'echappaient de son foulard sur les joues jaunes creuses, les yeux regardaient d'une lueur pâle et de l'air perdu.
Elle reconnut Sakip-Jamal. Les femmes s'embrassèrent.
Assise sur le tapis, se balançant lentement par le corps, Boubèche racontait ce qui lui était arrivé, ce qui était passé avec son fils. Ses yeux brillaient froidement et Sakip-Jamal comprit que sa douleur n'était pas devenue plus petite grâce aux plusieurs jours qui se étaient écoulés après la mort d'Adilcha. Koutlouk Témir aurait dû l'expulser du quartier, car qui sait quelles pensées mûrissent dans l'âme brûlée de la femme folle. Mais, apparemment, l'émir craignait Ouzbek Khan.
Le sommeil ne venait pas. La puisette en argent dans le ciel se retourna autour du Pieu en fer, bientôt l'aube devait venir, et elle ne s'endormit pas.
Sakip-Jamal se mit sur ses gardes. Elle entendit des sons étranges incompréhensibles. Elle ouvrit les battants en bois, dorés de la porte. Le bourdonnement brusque et uni des voix humaines. Le bourdonnement ressemblant au gémissement lourd. Puis elle saisit le bruit de la bataille - la claquement du fer, le sifflet aigu des flèches de signaux.
Le visage de Sakip-Jamal devint pâle. Elle ne savait pas ce qui se passait à Ourguentch, mais il n'était pas difficile à deviner. Akberen vint à la mémoire - pas tel comment elle lui se souvenait avant du départ, mais tel pour lequel elle s'était décidé à s'échapper. Est-il possible que tout ce qui se passe dans la ville,   - sa faute?Voilà pourquoi, en caressant son corps, Koutlouk Témir l'interrogea d'une manière détaillée sur les esclaves et leur chef!
Sakip-Jamal était sûr que Akberen périrait infailliblement, et donc elel serait coupable de sa mort. Mais Allah voit qu'elle ne voulait pas sa mort! Elle ne comprit qu'ils ne pourraient jamais être ensemble, et c'est pouquoi elle le quitta! Elle voulait de pleurer amèrement et hystériquement. Sakip-Jamal ferma son visage par les mains, mais ses yeux et les joues étaient secs. Les larmes séchèrent comme une source dans la steppe brûlée de chaleur. Son corps tresaillait.
- Tu vois le sang... le sang de nouveau!..Il coule comme la rivière!
Sakip-Jamal ôta les mains du visage et regarda autour dans la peur. Il n'y avait personne dans la yourte outre elle et Boubèche. Ainsi la voix appartenait à la femme folle.
- Pourquoi parles-tu dy sang? - demanda en désespoir Sakip-Jamal. - Ne le fais pas..
- Je vois le sang! - la petite main plumer de Boubèche tiraillait une petite pochette en daim suspendue autour de son cou sur une courroie mince. - Et tu le verras bientôt...
 
 
***
 
A l'aube Koutlouk Témir revint dans la tente. Son visage brûlait de l'agitation, les yeux profondement creux étincelaient, la robe de soie était éclaboussé du sang. L'émir semblait avoir oublié qu'il était malade.
Koutlouk Témir jeta ses vêtements ensanglantés, le nouker ôta ses bottes, et l'émir alla à la place d'honneur. S'assit sur les feutres blancs doux.
- Pourquoi gardes-tu le silence, pourquoi ne me rencontres-tu pas comme il est prévu - avec un sourire et une tasse de koumys? - demanda-t-il d'un air insinuant, en regardant Sakip-Jamal.Les yeux froids et attentifs de Koutlouk Témir reflètaient les flammes rougeâtres des flambeaux.
- Qu'est-ce que j'a fait!..Qu'est-ce que j'a fait!..- Sakip-Jamal s'approcha à l'allure mal assurée de son mari, en désespoir tendit ses mains à lui.
Koutlouk Témir la poussa fort du poing dans sa poitrine: 
- Sers du koumys!
Sakip-Jamal éclata en sanglots.
Boubèche avec un salut bas sortit derrière son épaoule et tendit la coupe en argent à l'émir.
- Que fais-tu ici?Qui t'a laissé passer ici? - demanda-t-il férocement.
Boubèche n'avait pas le temps de répondre. Koutlouk Témir arracha la coupe de ses mains et renversa sa tête, but goulûment la boisson.
- Votre femme m'a appelé...
- Va-t'en et ne tombe jamais sous mes yeux!
- J'entends et j'obéis, mon maître...
Quelque chose faisait Boubèche à tarder. Elle piétinait sur place d'une manière peu assurée.
Les yeux de Koutlouk Témir sortirent soudainement des orbites et il il tomba des feutres moux.
Les lèvres de Boubèche chuchotaient quelque chose.
- Quoi, qu'est-ce que tu dis?.. - cria Sakip-Jamal.
- Je lis la prière.Je demande pardon à Allah... - tranquillement, d'une voix menaçante, dit la femme, et se tournée, droite et grave, sortit de la tente.
Sakip-Jamal tout autour d'un air impuissant. Sur une table basse où il y avait le koumgan d'argent au koumys, elle vit cette petite pochette en daim qui était pendue sur la poitrine de Boubèche. Le fil rouge de soie sur son orifice était dénoué...
 
 
***
 
Quelques jours plus tard, ayant appris de la mort de l'émir fidèle, ayant accroché une ceinture autour de son cou comme un signe du deuil, Ouzbek Khan ordonna à ses tumen de tourner les chevaux vers les terres de la Horde d'Or, et de nouveau n'ayant pas vaincu l'Iran, retourna à Saray Berke.
 
 
 
 
LE TROISIEME CHAPITRE 
 
 
Dans une année du Cochon (1335), quand le dernier ilkhan de l'Iran Abouseit fut mort, le descendant direct de brave Koulagou, les grandes discordes et les discordes commencèrent dans l'état. Les émirs et les noyons, comme les chats sauvages de roseau - les manuls, entrèrent dans une lutte féroce pour le trône. Et comme cela se passa plusieurs fois sur les terres des descendants du Сonquérant de l’univers, pas d'eau, mais le sang arrosait le sol, et c'est pourquoi les champs devenaient déserts et au lieu d'épi de blé le chardon épineux et l'absinthe amère poussaient sauvagement et librement.
Les routes caravanières devinrent désertes et moins souvent on entendait la sonnerie des cloches sur la Route de la soie - les marchands n'osaient aller à travers les pays, où il n'y avait pas de paix et un seul maître qui les protégerait des attaques des bandes pillardes. Les gens avaient peur de rencontrer l'un l'autre dans la steppe ou dans les montagnes, et en allant au lit, chaque homme mettait un sabre tiré à la tête. Plus le grain et le bétail On estimait les arcs tendus et les flèches aigues plus que le pain et le bétail.
Le commerce avec les pays occidentaux cessa. Les Génois et les Vénitiens, en voyant que les luttes intestines en Iran traîneraient pour les nombreuses années, commencèrent à chercher des détours.
Maintenant les caravanes n'allaient en Chine et en Inde qu'à travers les terres de la Horde d'Or, du khanat de Djaghataï, les cols du Pamir et de l'Hindou Kouch. Cettte route était difficile. Et il devint agité dans les terres de la Movaraunahr. Aucun des marchands n'était plus sûr que, ayant allé librement à un côté, il ne serait pas volé ou tué sur le chemin du retour.
Seulement la Horde d'Or restait puissante et unie. Mais pouvait-elle avec des fourrures, du miel et de la cire, avec des toiles livrés des terres d'Orusuts et des Bolghars, de l'Ibir-Sibir, compenser aux commerçants des soies vives de la Chine, des marchandises chers de l'Inde?
Les missionnaires chrétiens vinrent à la Coumanie plus rarement, les ambassades papales visitèrent le quartier d'Ouzbek Khan de plus en plus rarement.
Il devint anxieux en Crimée. Les Turcs haussmanniens gaignaient de la force, devenaient impertinents. Après la campagne contre l'Empire byzantin le Bosphore et les Dardanelles se trouvèrent dans leurs mains. Les turcs prenaient le grand tribut des marchands et menaçaient de fermer les détroits pour les navires de commerce des Etats leur indésirables.
Et de nouveau, pour la énième fois, Ouzbek Khan se retournait dans ses pensées à l'Iran. La désolation sur la Route de la soie frappa le trésor de la Horde. La rivière d'or se transforma en un ruisseau minuscule, et le tintement des monnaies devenait tout plus faible, et les yeux du khan se délectaient plus rarement des biens coûteux des pays étrangers. Chaque année, il devenait plus difficile de garder le contact avec les Mamelouks de l'Egypte, et leur aide et soutien étaient bien nécessaires pour Ouzbek Khan.
Il regardait le côté de l'Iran avec l'impatience et l'espoir. Les émirs déchiraient l'ilkhanat, créé par Koulagou, en morceaux, comme des chiens affamés la peau d'un mouton. Ouzbek Khan comprenait: il arrivait un moment où pourrait enfin réaliser son ancien rêve et s'emparer d'Arran et Chirvan.
Il était temps d'intervenir dans la lutte et refaire la route de la soie la route principal du commerce. S'il réussirait à accomplir son projet, on pouvait s'entendre avec les Turcs haussmanniens. Et de nouveau les navires des étrangers se mettront à courir dans les mers, les caravanes interminables s'avanceront à Saray Berke qui est maintenant, sous Ouzbek Khan, appelé Saray ad Djadid (Nouvel Saray).
 
 
***
 
On enterra Koutlouk Témir avec les honneurs. Le peuple de tout Khwarezm se rassembla aux funérailles, en voulant s'assurer de la mort du bourreau détesté. Et soudain, une rumeur, que Sakip-Jamal et Boubèche avaient empoisonné Koutlouk Témir, passa de nulle part.
La rumeur atteignit les enfants de Koutlouk Témir, et selon leur ordre les deux femmes se trouvèrent en zindan. Bientôt ils devaient comparaître devant les bis, et si ceux prouvaient la préméditation de l'empoisonnement de l'émir, la peine horrible attendrait Sakip-Jamal et Boubèche.
Les gens murmuraient, en plaignant les femmes. Ayant appris du murmure, Ouzbek Khan envoya d'urgence à Ourguentch son messager avec l'ordre de libérer Sakip-Jamal et Boubèche. Les imams et les mollahs se mirent à parler haut de la grande justice du khan.
Mais lil ne s'agissait pas de la justice. Même si ces femmes étaient vraiment coupables de la mort de l'émir, comment elles pouvaient être dangereux pour la Horde d'Or, après la mise en liberté? Les gens détestaient Koutlouk Témir, en le considérant le fléau d'Allah, c'est pourquoi ils étaient très heureux de la libération des femmes par le khan de la Horde d'Or lui-même.
Selon les lois de la charia ni Sakip-Jamal ni Boubèche n'avaient le droit de vivre. La femme qui a levé la main sur son mari, ou même a projeté quelque chose de mauvais contre lui, devait être mis à mort. Ainsi le prophète Muhammad légua à ses disciples. Mais qui peut prouver le tort de Sakip-Jamal et Boubèche? Qu'Allah décide si elles sont coupables ou non, et lui, le khan de la Horde d'Or leur offrira la liberté et les gens, ayant cru en sa justice, se mettront à bénir son nom.
 
 
***
 
Celui, à qui Allah a prédestiné un grand chemin, et l'a monté sur le trône pour qu'il commande les gens, doit posseder trois qualités: l'esprit, la volonté et la connaissance. Les deux premières qualités furent offertes à Ouzbek Khan par le dieu, il lui-même acquit la connaissance. Encore dans l'enfance le khan maîtrisa l'écriture arabe, étudia la langue iranienne et la langue turque. Dans sa jeunesse, quand il vivait à Ourguentch et n'était pas khan, il lut beaucoup de livres et apprit tout ce qui était alors connu à l'Est de la structure du Ciel et de la Terre. Les alems, qui avaient visité les nombreux états, lui racontaient leurs organisations, où et comment on régissait le peuple. Parmi les descendants de Genghis Khan, Ouzbek était, peut-être, le plus instruit.
Contrairement aux autres khans, le régent de la Horde d'Or règle prêtait beaucoup d'attention à l'organisation de son état, ordonnait de construire les madrasas et les mosquées, invitait les savants à Saray ad Djadid. Souvent il rassemblait au taganak - le grand conseil de khan - les émirs et les noyons lui subordonnés, surtout quand il fallait décider une question importante pour la Horde.
Il était ainsi cette fois.
 
 
***
 
Cette année Ouzbek alla à la basse Itil pour le pâturage d'été, sans s'éloigner de sa capitale. Son quartier de six yourtes blanches se situa au bord de la rivière. À une distance qui un petit étalon pouvait facilement surmonter et sans reprendre sa haleine, il ordonna de mettre le yourtes de ses femmes, plus loin et ses fils Tanybeg et Djanibek vivaient, et derrière eux les aouls des émirs et des noyons se trouvaient.
Ce printemps la basse Itil avoir l'air insolite. Autant que le regard pouvait saisir, les yourtes se trouvaient et les troupeaux innombrables pâturaient sous le ciel bleu. L'herbe augmenta jusqu'à la selle du cavalier.
La vie au pâturage d'été allait calmement et sur un rythme lent. La soirée quand le soleil touchait les sommets des kourganes lointains, et les vagues d'Itil devenaient roses, on pouvait voir comme le groupe de cavaliers retournait de la steppe avec des oiseaux de chasse ou avec les meutes de lévriers - tazi - aux longues jambes, maigres, aux museaux étroits. Après l'abreuvoir du soir, en happant les parcelles juteuses d'herbe, les troupeaux de chevaux satiété aux croupes brillantes de la satiété montaient de l'Itil.
Loin à côté des yourtes du khan et la noblesse les aouls de ceux qui faisaient paître des bovins, préparaient le kazy, le soudjouk et le jaia [2], laissaient fermenter le lait pour le kechek [3], trayaient les juments, pour que les émirs, en conversant tranquillement, pussent boire le koumys blanc comme la neige et parfumé comme une infusion d'herbes de la steppe.
Les yourtes de ceux, qui se souciaient du bien-être du khan, ses émirs et noyons, sont construites de feutre gris, mais ici une autre vie va, et ici les gens se réjouissent de leur manière. Les brumes bleuâtres des feux du fumier séché, allumés devant les yourtes, montent vers le ciel, les femmes se donnent beaucoup de peine aux chaudières noires fumées, quelque part on entend le rire sonore des jeunes filles.
Le soleil part au delà du bord de la terre, les yourtes gris des pauvres deviennent invisibles. Mais les tentes blanches du khan luisent dans l'obscurité comme les goélands descendus sur les vagues vertes sombres de la grande mer d'herbe sans bornes qui s'appelle la Coumanie.
Dans la yourte d'Ouzbek Khan il n'y avait que les gens les plus proches pour lui. Demain les détachements et les caravanes de tous côtés de la Horde d'Or s'avanceront à son quartier - les émirs, les noyons, les bis et les preux viendront au grand taganak du khan. Il y aura la plus grande foule dans la steppe, le monde noir aura plus de travail. Il faut nourrir et donner à boire à tous, car la générosité du khan devait être aussi immense que la grande Itil.
Mais ce sera demain...
Ouzbek est assis sur les feutres moux, couverts par le dessus-de-lit en soie bleue. En reflétant la flamme de flambeaux, les perles d'ambre du chapelet éclatent comme les étincelles d'or dans ses mains. Le khan avait le surtout vert léger, brodé aux motifs en argent, sur ses épaoules. Un homme au visage bronzé, aux yeux marrons avec une grande moustache tombante - le fils aîné Tanybeg est assis à droite d'Ouzbek Khan. Il a environ quarante ans et il ressemble à un baï coumane de son corps grand et lourd. Tanybeg est vêtu richement - il porte la pelisse de fourrure de putois, la grande ceinture décorée d'argent, les bottes d'hiver sur ses pieds.
A côté de lui, le plus jeune fils du khan - Djanibek. Il a plus de trente ans, mais il est habillé comme les jeunes djiguites s'habillent,   - en bechmet léger, serré à la taille de la ceinture étroite de soie, en pantalon en velours, orné des grandes broderies plaquées, les bottes légères sur les pieds - les goutoules, le borik rouge sur la tête.Les vêtements livrent à Djanibek un homme aisé, de la bonne humeur.
S'appuyé sur son genou, ressemblant à un petit putois, le fils aîné de Djanibek - Berdibeg s'installa. Il a six ou sept ans. Il a les cheveux rouges, comme son grand ancêtre Genghis Khan, le visage inquiet, nerveux, ses yeux sont comme deux glaçons verts, regardent les gens fixement, sans cligner.
A gauche d'Ouzbek le marchand du Khwarezm Jacup est assis. Il est maigre et sec, et en comparaison aux baïs assis dans une tente - énormes et rassasiés - semble épuisé.
L'esclave âgée, s'installée à l'entrée de la tente, verse le koumys dans des coupes en argent, et une beau jeune serviteur mince les sert aux invités du khan.
Jacup parle. Son discours est aisé et peu hâtif. Il raconte qu'il a vu et entendu pendant sa longue vie, en visitant les pays d'outre-mer, et les nouvelles qui son homme de confiance a récemment apportées, en flottant avec les marchandises en Egypte et aux Turcs haussmanniens.
- Les gens instruits disent: les terribles événements se passèrent dans le royaume des ratsiis [4].A l'époque le roi décida de faire la guerre au tsar bulgare. Deux armées énormes se rencontrèrent au bord de la rivière Isker qui tombe du côté sud dabs une grande rivière Tounadariá [5]. Et ayant vu que leurs forces étaient égales et personne ne gagnerait, ils s'entendirent pour tout finir pacifiquement. Comme un signe de fidélité à la parole chacun d'eux construit une église sur sa rive et conduit les guerriers à leur pays. Le temps passa, et le fils de ce roi Stefan Dušan, qui avait occupé le trône de son père, attaqua les Bulgares et les défait. Ses guerriers capturèrent le tsar bulgare. Le père était fort chagriné et ordonna d'amener le prisonnier à son palais. Il le fit asseoir sur la place d'honneur, en disant que le tsar ne devait pas s'asseoir n'importe où.
Le fils se mit en colère contre son père et alla à son palais... - Jacup se tut, but une gorgée du koumys de la coupe, ferma les yeux, comme en se reposant.
- Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite?.. - demanda Ouzbek Khan.Son chapelet était sur ses genoux - en écoutant le marchand, il l'oublia.
- Ensuite, mon maître... Ensuite... le fils cria à son père qui on ne pouvait pas rendre des honneurs à l'ennemi vaincu et fractura la tête du roi bulgare par un coup de massue...
Le silence vint à la tente. Chaque réfléchissait à l'entendu.
Djanibek Sultan regarda par hasard Berdibeg. Les yeux de son fils brillaient de l'excitation et de la joie.
- Qu'est-il passé ensuite? - demanda quelqu'un avec impatience.
- Le roi ordonna d'enterrer le tsar tué à la cathédrale de Saint George.Un fils, en craignant la vengeance de son père, partit dans une autre ville. Le vieux roi ne voulait pas lui venger, mais le fils pensa que son père projetait quelque chose vilaine contre lui, et secrètement retourné au palais, l'étrangla dans son lit dans la nuit.
Les assis dans une la tente faisaient claquer leurs langues avec étonnement.
Et tout à coup une voix timbrée de Berdibeg retentit:
- Père, pourquoi il a dû étouffer? C'est mieux de tuer comme ça... - le garçon étendit rapidement sa main droite en avant - par le poignard...
Les yeux Djanibek se troublèrent. Il frappa la joue de son fils par sa paume:
- Tu es mauvais garçon! Est-ce que le fils peut tuer son père?
Berdibeg ne s'éclata pas en sanglots, seulement baissa sa tête obstinément comme s'il se préparait à la bagarre.
- Pourquoi frappes-tu? S'il n'avait pas tué son père, comment prendrait-il son trône?!
- Entendez ce que ce chiot dit!
- Ne le touche pas... - dit Turet-bey, en regardant pensivement le garçon échevelé. - Comment l'enfant peut savoir que le meurtre du prochain - c'est un péché?
Quelqu'un des bis coumans soupira:
- Le temps est tel... Beaucoup ne savent pas ce qui est bon et ce qui est mauvais...
Ouzbek Khan intervint:
- Le temps, dis-tu?Ce sont nous qui doit expliquer aux jeunes que c'est le péché pour le père de tuer son fils, et pour le fils - de tuer son père...
Il sembla au khan qu'un sourire moqueur apparut dans les yeux de Turet. Peut-être, le bi pensa à lui, se rappela Ielbasmych? Il y a longtemps, et personne ne l'oublia. En chassant les souvenirs qui l'avaient envahi, et en essayant changer de sujet de la conversation Ouzbek se tourna vers Jacup:
- Raconte qui s'est passé ensuite. Est-ce que le Dieu a puni le meurtrier, ou il a réussi à quémander du pardon du Tout-Puissant?..
Encore une fois Ielbasmych lui sembla, à nouveau la tête coupée du cousin sembla rouler sur le tapis. Le froid répugnant passa par le dos. Combien de fois il priait le Dieu, en lui demandant de lui pardonner, d'aider à oublier le passé, à combien de coupables il donna la vie, en espérant que le ciel remarquerait ses actions. Toutefois cette histoire se passa dans la jeunesse lointaine, et si les gens avaient su combien de fois l'ombre du tué venait dans les rêves et en réalité, ils lui auraient pardonné depuis longtemps et personne n'aurait pas reproché Ouzbek même dans ses pensées.
Jacup était marchand. Et si Allah ne lui avait pas donné de la ruse, il n'aurait pas tenu les dirhams d'or dans ses mains, mais le fumier de cheval. Jacup savait quoi raconter et à qui.
- Le fait n'est pas probablement que le roi a tué son père ou quelqu'un d'autre.Tout peut arriver dans cette vie vaine... Je ne suis pas alem, les vérités sublimes sont inaccessibles pour moi. Je parle de ce que j'ai vu et ce que je sais. S'assis sur le trône, le roi était incapable de serrer fermement les rênes et de guider le chariot de la structure de son état sur la voie nécessaire. Elle tantôt grondait sur les pierres, tantôt s'enlisait dans le marais. Et les gens réalisèrent que le Dieu punissait le roi pour ses actes, compris et commencèrent à murmurer. Le roi sentit que le Dieu était en colère et c'est pourquoi tout, ce qu'il faisait, était voué à l'échec. Ayant cru en ses pensées, il ordonna prier pour lui dans tous les monastères et églises et demander au Dieu de lui remettre le péché. Le roi donna beaucoup d'or, des terres nouvelles aux prêtres, et commença à construire des églises. Il allait souvent prier sur la tombe de son père...
- Alors, le Dieu ne lui a-t-il pas pardonné? - interrompit Jacup un des baïs coumans.
- Je pense qu'il a pardonné - en regardant Ouzbek Khan, dit fermement le marchand .- Cette histoire s'est passé il y a longtemps, mais le roi est encore vivant. Plusieurs fois il est allé aux campagne contre les Grecs et les Albanais et est toujours revenu avec la victoire.
Le khan soupira avec soulagement. Dans l'histoire, racontée par Jacupov, il sembla trouver une réponse à ce qui l'avait tourmenté toutes ces années. Pendant toute sa vie, Ouzbek restait un musulman fervent, observait pieusement les préceptes du prophète, donc, Allah doit lui pardonner.
- Raconte-nous des Turcs haussmanniens - demanda le khan. - Quelle est leur force et où est leur puissance née?
Le marchand caressa la pointe de la barbe grise de la large paume.
- Les gens instruits m'ont expliqué... Leur force - dans l'obéissance à leur maître.Tous ceux qui vivent sur leur terre - les musulmans ou non,   - se soumet aux mêmes lois.Et ils font les peuples conquis à vivre comme ils vivent.
- Raconte tout en détail - commanda Ouzbek Khan. - Qui sait, peut-être, un jour nous aurons à croiser le fer avec eux.
- J'entends et j'obéis, mon khan. Je vais essayer de ne rien manquer ... Les Turcs haussmanniens ont des nombreux guerriers, et la chose la plus étonnante est malgré combien fois ils vont en campagnes, leurs tumens ne se réduisent pas. Tout le monde sait que même les campagnes réussies prennent la vie de gens, et les Turcs ont combattent déjà depuis les nombreuses années sans interruption, et leurs terres aurait dû se dépeupler il y a longtemps. En le sachant, ils ont appris à agir avec sagesse. Ayant capturé les pays étrangers, ils pensent non seulement au bétail, à l'or, l'argent et aux tissus coûteux, mais aussi à la façon de compléter leur armée. Ils ne tuent pas les prisonniers, et les forcent à adopter l'Islam. Et j'ai vu que des étrangers deviennent souvent les adeptes plus zélés des enseignements du prophète que les certains Turcs. Et c'est ainsi avec la plupart des gens. Seuls les Géorgiens et les Arméniens parviennent à défendre leur foi encore. Ils sont obligés de se soumettre aux Qizilbashs [6], mais même ceux ne peuvent pas tourner leur visage à la vraie foi de son Altesse notre prophète. Selon les lois des Turcs, si l'un d'eux est tué dans la bataille, les survivants islamisent deux prisonniers.
- Tu racontes d'une manière très intéressante - dit Ouzbek Khan. - Mais qcomment les Turcs dirigent les terres dépendantes?
Un serviteur, en allant sans bruit sur le tapis, s'approcha de Jacup et lui tendit une coupe de koumys. Le marchand but quelques gorgées, puis continua:
- Lorsque Osman, le chef de la tribu des Oghouzes, eut pris le dessus sur les Seldjouks dans la bataille, il se réserva les terres conquises. Il donna des grands lots aux beys les plus distingués et leur permettait à se servir de l'eau et des pâturages, des forêts et des chasses sans aucune paie. Mais si un bey s'était rendu coupable de quelque chose devant le sultan, il enleva les biens et il les donna aux autres. La terre ne passe pas du père au fils et n'est pas la propriété du clan qui y a erré autrefois. Le bey, tombé en disgrâce, est obligé de vivre dans la cour du sultan qui lui donne une somme d'argent suffisante pour l'existence sans soucis matériels. A toute heure, ayant prouvé la dévotion au maître par son fidèle service, le bey peut obtenir son propre ou autre lot. Le sultan ne s'éteint jamais l'étincelle de l'espoir dans les cœurs de ses sujets. Environ deux cents seigneurs et autres nobles vivent auprès de son palais, en espérant obtenir la grâce du sultan. Ces gens sont appelés les mazouls. Ceux, qui montent sur le trône après le sultan Osman, le font aussi. C'est pourquoi l'état des Turcs devint plus fort. Jusqu'à présent leur armée ne connaît aucune défaite, car elle suit toujours les préceptes sages d'Osman. Et aussi le sultan Osman fit ce que personne avant lui n'avait fait. Il ne distribuait pas les garçons, pris dans les campagnes, parmi ses guerriers. Les mollahs commettaient le rite de la circoncision sur eux, et les enfants des gens-hétérodoxes devenaient musulmans. Ensuite, le sultan leur donna sous les ordres de guerriers expérimentés qui enseignaient l'art de la guerre aux garçons dans les hizars spécialement construits. Après un certain temps, le sultan recevait une armée intrépide dévouée [7], où chacun ne savait ni son clan, ni sa tribu, et honorait le sultan Osman pour son père. Les vêtements, les armes et la nourriture étaient donnés aux guerriers du trésor du sultan. Les gens nobles, qui portaient le titre de dizars, dirigeaient les détachements qui gardaient la forteresse . Leurs adjoints étaient appelés les tchikhans. Un boulnou-pacha était à la tête de chaques dix soldats. Tous, qui servaient dans l'armée, recevaient de l'argent. Le dizar - une pièce d'or par jour, le tchikhan - après quatre jours, le boulnou-pacha - tous les huit jours, un guerrier ordinaire - dans dix jours. Ainsi le bien-être de tous - les riches ou les pauvres - dépendait du sultan Osman, c'est pourquoi l'armée des Turcs est unie, comme la main où les doigts sont serrés dans un poing solide. Qui peut résister à telle force?
- Tu racontes bien - répondit d'un air pensif Ouzbek Khan - mais c'était ainsi sous le sultan Osman, comment les Turcs vivent-ils aujourd'hui?
- Peu de choses ont changé depuis l'époque où, Osman était assis sur le trône.Maintenant son fils Orhan est sur le trône. Le fils ne peut pas ressembler au père en tout. Orhan a commencé à donner des lots aux certains beys, non pour un certain temps, mais pour toujours, et tout de même son état est encore fort, et les voisins craignent parlent hardiment du nouveau sultan.
- Les Turcs doivent être très riches pour organiser leur armée ainsi - dit Djanibek.
Jacup ferma rêveusement ses yeux. Il imagina les montagnes de dirhams d'or. Il lécha les lèvres par la langue, but du koumys de la coupe.
- Quand j'ai été dans ces pays, un marchand, qui visitait souvent le palais, et dont la parole on peut faire confiance, a dit que il'y avait autant d'or dans le trésor du sultan qu'il serait suffisant pour garder une armée de trois cent mille personnes pendant cinq ans.
- L'or est comme un serpent noir... Pour payer aux guerriers pour leur service, il est nécessaire d'aller constamment en campagnes, il faut trouver et vaincre l'ennemi, - dit Turet.
Ouzbek Khan sembla ne pas entendre les mots du bey. Il renfrogna son front, ses sourcils s'assemblèrent sur la racine du nez.
- Dis-nous, le marchand, qu'est-ce qui unifie les Turcs haussmanniens outre l'or?Il est connu qu'une personne a besoin d'or, jusqu'à ce qu'il soit en danger, mais si quelqu'un leve une épée au-dessus de sa tête, il jeterait n'importe quoi pour sauver sa vie. Dis-moi, qu'est-ce que tu préférerais: mourir sur le sac d'or, ou l'ayant donné aux ennemis, garder ta tête?
Jacup poussa un soupir. L'esprit débrouillard du marchand n'était pas d'accord avec tels extrêmes. Il cherchait une solution moyenne pour ne pas perdre l'or et garder la vie. Enfin il décida, secoua la tête:
- Probablement je donnerais, le grand khan ..
- Tu vois... tu dis que l'or, ce qui le sultan donne à ses guerriers, les fait invincibles...
- Je n'ai pas fini mon histoire...
- Continue, nous t'écoutons.
- Il y a une autre force qui unit les Turcs - l'enseignement du prophète Mohammed.Pour eux tous les gens sur la terre se divisent en musulmans et kâfirs - infidèles. Les turcs haussmanniens vont en campagnes, non seulement pour conquérir des terres étrangères et capturer du butin, mais aussi pour détruire les kâfirs. Ils sont courageux et audacieux dans les batailles parce qu'ils croient: plus d'infidèles ils tueront, plus agréable il était à Allah, et quand le temps viendra, la porte du paradis s'ouvrira devant chacun d'eux.
Les turcs n'ont pas peur de la mort. Non sans raison ils sont appelés akndiv-agous - le torrent impétueux. Les guerriers piétons - les sarakharaks ne savent la peur non plus. La mort attend chacun, qui violera l'ordre pendant la bataille ou montrer le dos à l'ennemi, des mains de ses camarades.
- Mais on ne peut pas être qu'il n'ést pas resté même un seul païen dans les terres des Turcs? - en regardant le marchand avec méfiance, dit Turet-bey. - Notre khan - le soutien de l'Islam, mais il permet à ceux, qui vénérent les esprits ou croire en Jésus-Christ, de vivre dans la Horde d'Or.
Jacup hocha la tête avec consentement:
- Si je vous ai dit qu'il n'y a pas d'infidèles?Il y en a parce que les gens ordinaires sont souvent forts dans leurs erreurs et les mauvais esprits ne les laissent pas voir la lumière de la vérité qui vient des enseignements du prophète. A toute personne qui prie à un autre dieu, le sultan imposa un grand tribut. Si telle personne est engagée dans un métier ou le commerce, il paie aussi pour cela dans le trésor. Le sultan Osman essayait d'être juste et montrait beaucoup de patience aux égarés. Il demandait la même chose à ses beys. Si l'armée, allante à la campagne, piétinait les semences des infidèles, qui vivent dans la terre du sultan, par les sabots de ses chevaux, on leur payait tout ce qui était d'usage de payer pour les dégâts. Et beaucoup de païens, après avoir goûté le fruit de la justice, commencèrent à voir clair et avec un cœur pur s'engagèrent sur la route menante à la vraie foi. Et le sultan Orhan suit les lois du père. On raconte telle histoire. Une fois une femme mécréante s'adressa à lui avec une plainte que son guerrier avait bu son lait, et puis avait refusé de payer. Ensuite, pour établir la vérité, le sultan ordonna d'éventrer le ventre du guerrier et regarder s'il y avait du lait. La femme avait raison, et on la laissa partir en paix. Qui osera après ça s'en aller de la voie de la justice, sur laquelle le sultan lui-même va? Qui refusera de lui obéir? Ainsi, en suivant pieusement les enseignements du prophète Mohammed, Osman et Orhan obtinrent ce que et le peuple, et l'armée sont prêts à aller à la mort après un seul mot du sultan...
Ouzbek Khan fronça les sourcils:
- Tu nous racontes beaucoup de histoires instructives, mais n'as pas encore dit un seul mot sur ce qui pourra se passer ensuite.
- Le grand khan, si je, une larme sur le cil d'Allah, peut en juger? - Jacup baissa les yeux, en essayant de ne pas croiser le regard du khan.
- Alors, raconte-nous ce que ;es gens instruits dans les pays d'outre-mer disent de Turcs haussmanniens.
Le marchand s'anima. Maintenant, peu importe ce qu'il dira, personne ne considerera ses mots pour l'impertinence et une tentative d'enseigner le khan. Jacup garda le silence pour prendre des airs, en rassemblant ses pensées, puis il dit:
- Les gens bien informées disent les choses différentes, mais tous s'accordent à dire que si Allah ne mélangera pas l'ordre qui a été établi sur les terres des Turcs, et ne détournera pas son visage d'eux, tôt ou tard, le sultan Orhan se déplace menera l'armée à l'Iran, et puis envoyera les navires vers les côtes de la Crimée.
Ouzbek Khan jeta un regard sévère sur les présents. Il semblait leur demander s'ils comprenaient dont le renforcement des Turcs haussmanniens menace la Horde d'Or? Si tout se passe comme le marchand dit, la Grande Route de la soie ne sera jamais grande - le vent remplira les ornières profondes des chariots lourds, et l'armoise de steppe masquera les traces des caravanes. On ne peut pas remettre la campagne contre l'Iran. Il est nécessaire de devancer les Turcs.
Le matin, le grand conseil du khan - le taganak aura lieu où les émirs, les noyons, les bis, les preux et une autre noblesse, venue de toute la Horde d'Or, décidèrent à l'unanimité de commencer la campagne aux terres de l'Iran.
 
1
***
 
Sakip-Jamal et Boubèche heureusement échappées à la mort, erraient les routes de la Movaraunahr à la recherche d'Akberen. La renommée aux cent bouches affirmait que le chef des esclaves rebelles avec un détachement de mille hommes, échappés des persécution des guerriers de Koutlouk Témir, se cachait quelque part dans les vallées de piémont.
Sakip-Jamal, à la recherche d'Akberen ne voulait pas penser à la manière dont il la rencontrerait. Après tout ce n'était que de sa faute, ce qui s'était passé aux esclaves. Sakip-Jamal, en connaissant le caractère d'Akberen, ne pouvait espérer le pardon, mais une force invisible la menait à lui, et elle, comme un papillon était à la recherche du feu dans lequel elle devait être brûlée. L'instinct de femme qui irait bientôt à devenir mère, la força à cheminer le long des routes poussiéreuses de la Movaraunahr.
Dans la steppe de Djizak ils tombèrent sur les aouls de Coumans et Mangudaï. Ici les femmes apprirent une nouvelle triste que le détachement d'Akberen avait été détruit, et ceux qui avaient échappé, s'étaient dispersés. Si le chef des rebelles était vivant, personne ne savait.
Pendant deux ans Sakip-Jamal et Boubèche vivaient dans l'aoul de Coumans. Ici le garçon, né par Sakip-Jamal, vit le soleil pour la première fois dans sa vie. Ici il fit ses premiers pas.
Les peuples de steppe appécient la parenté et toujours à la vue tirent au clair la matrice de génération jusqu'à la septième génération. Et parfois, un fil mince, qui relie les gens qui vivent à la distance de voyage de deux ou trois mois l'un de l'autre, apparaît. C'était ce qui se passa ici.
Par les étrangers, séjournants dans l'aoul pour la nuit ou un court repos, Boubèche apprit qu'elle avait des parents maternels dans le clan Wūsūn qui errait près Almalyk.
Ayant attendu une caravane, allante à ce côté, les femmes obtinrent du karavanbashi la promesse de les prendre avec lui. Cette voie n'était pas facile, et il semblait qu'elle n'avait pas de fin, et chaque nuit, quand la caravane s'arrêtait pour se reposer, pouvait être la dernière pour les gens qui allaient sur un chemin dangereux,   - les bandes de brigands rôdaient partout, à la recherche de\ la prise.Mais Allah gardait la caravane. Et le karavanbashi était gentil - il donna un chameau aux femmes, et elles allaient sur lui à tour de rôle, en berçant le fils de deux ans de Sakip-Jamal entre les bosses.
Une fois quand il restait trois jours du voyage à Almalyk, à l'aube un détachement de courriers tomba sur le camp. Ils piétinèrent et coupèrent les tentes de campagne des caravaniers, tuèrent ceux qui tentaient de résister. Sakip-Jamal avec son fils et Boubèche s'échappèrent. Toute la journée ils étaient assises dans les roseaux d'un petit lac, et quand le silence fut tombé dans la steppe et la poussière, soulevée par les chevaux de bansits, se fut dissipée, allèrent chercher un logement.
Et de nouveau, pour la énième fois, les femmes étaient hébergée à l'aoul de pauvres. Les gens qui vivaient eux-mêmes en crainte d'une attaque éventuelle des bandits, leur donnèrent le refuge et partagèrent ce qu'ils avaient.
Mince, à la poitrine creuse, un vieil homme, qui leur avait laiss passe pour la nuit dans sa yourte, en tenant ses mains noueuses sombres de tirer le feu du bûcher, racontait:
- C'est terrible de vivre sur la terre.Ni les khans, ni Allah n'ont besoin de gens, sinon pourquoi laissent-ils tuer l'un l'autre? La disposition des étoiles sur le ciel a été favorable à vous, et c'est seulement pourquoi vous vous êtes sauvées. Ceux de la caravane qui étaient capturés par les gens malicieux, seront vendus sur les bazars du Khwarezm, de la Boukhara et du Samarcande. Cela peut arriver à chacun de nous... - les lèvres exsangues du vieil homme touché sourirent avec amertume.  - Cependant, ils ne me capteront pas et ne vendront pas.Je suis vieux... On me sabrera ou tuera d'une pique. Si je serais jeune... - le vieil homme se tut. Les petites langues de feu jaillaient dans le foyer, et les ombres agitées inquiétantes bougeaient sur les murs sombres de feutre de la yourte.- Si j'e serais jeune... - répèta soudain le vieil homme. - J'irais aux gens qui rincent les sables d'Altyn-Emel et de la rivière Il, et exploitent des grains d'or pour notre régent...
- Est-ce qu'il la vie y est plus facile? - demanda doucement Sakip-Jamal.
Le vieil homme leva ses yeux, fatigués pour sa longue vie, sur elle:
- Il n'y est pas plus facile, mais on a entendu dire qu'ils avaient tué tous que le régent avait adjoint à eux, et ils sont maintenant libres.Je voudrais vivre librement, sans crainte pour ma vie...
- Qui est à la tête de ces gens? - demanda avec émotion Sakip-Jamal.
- Je n'ai pas vu cet homme, la fille, jamais.Mais ils disent qu'il est djiguite intelligent et courageux. C'est il qui il y a quelques années, a mené les esclaves d'Ourguentch.
Sakip-Jamal et Boubèche échangèrent des regards.
Le matin elle se mirent au voyage, et le vieil ne leur demanda rien. Celui qui n'a pas sa yourte est libre d'aller où il veut. Il donna aux femmes un peu du fromage blanc sec - du kechek et souhaita que Allah les gardât sur la route.
A la fin de l'été, quand les herbes de steppe se fanèrent, les tiges de l'absinthe bleue devinrent cassantes, et les alouettes ne chantaient leurs chansons non plus, ne montaient pas jusqu'au soleil, Sakip-Jamal et Boubèche se trouvaient pas loin de l'endroit où ils s'avançaient si obstinément.
Beaucoup d'eau a coulé dans la rivière jaune Il pendant ce temps. Iesen Témir égorgea Jekinchi Khan, devint fou et mouut d'étouffement dans le coffreoù il Ali Sultan lui avait caché. Ici, dans le Jetyssou, on entendait parler les nouvelles tristes sur les massacres des indésirables dans la Movaraunahr. Les gens instruits racontaient qu'à l'ordre du Sultan Ali les musulmans détruisaient les églises chrétiennes à Almalyk, sur les places et dans les rues abattaient ceux qui ne suivaient pas les enseignements du prophète Mohammed, et prenaient leurs maisons et leurs biens. Dans la ville on égorgea tous les missionnaires qui étaient arrivés d'Avignon.
Le but chér était très proche, mais les jambes ne obéissaient les femmes : les corps fatigués, desséchés par le vent et la chaleur exigeaient au moins un peu de repos. Et encore une fois l'aoul, rencontré par hasard sur le chemin, donna l'abri à Sakip-Jamal et Boubèche.
Le propriétaire de la yourte, où elles s'arrêtèrent, un homme bossu pas encore vieux dit à sa femme de faire cuire de la viande pour les hôtes. C'était la générosité inouïe. Par la longue route, pendant plusieurs jours du voyage, habituées au fromage blanc sec - kechek et au lait caillé - ayran que les bergers compatissants leur avaient donné, les femmes virent la viande pour la première fois.
- Mangez, chers hôtes, - dit le bossu.- J'ai trois brebis, et aujourd'hui j'ai saigné l'une d'eux. Récemment, il y a trop de guerriers d'Ali Sultan dans la steppe, et mon cœur se sent que ce n'est pas bon. Une fois ils prendront tout, et si j'essaie de les arrêter, je serai déclaré l'ennemi de notre maître et serai sabré à l'endroit où je me trouverai. N'est-il pas mieux de manger ces brebis moi-même et partager la viande avec les hôtes ce qui Allah m'a envoyé?
Sakip-Jamal et Boubèche ne savaient pas si elles devaient se réjouir de telle régalade généreuse ou s'attrister avec le propriétaire. Ils mangeaient la viande, en essayant de ne pas montrer leur faim. Elles voulaient demander ce qui se passe maintenant à Altyn-Emel, mais la prudence ce qu'elles avaient appris pendant les longs mois du voyage, forçait d'attendre un bon moment.
La hôtesse de la yourte les versa du bouillon gras consommé - chorba dans les coupes en bois - kiset.Sakip-Jamal vit la tristesse dans les yeux de la femme et la pitié d'une personne qui elle-même avait connu beaucoup d'infortunes et privations dans sa vie.
- Buvez, chères...
L'homme leva brusquement sa tête et écoutait. Son visage devint tendu et anxieux. Et puis tous entendirent les sabots lointains et incertains - les cavaliers inconnus coururent à travers la steppe à côté de l'aoul. Il était silencieux pendant un certain temps, puis on entendit le bourdonnement léger uni, comme le tonnerre paresseux et lent grondait par delà le bord de la terre.
Le propriétaire de la yourte saisi le soil - la massue lourde, épaissie au bout, suspendu à l'entrée - et sortit dans la rue. Le nomad, habitué aux dangers constants, saisissait trop beaucoup des sons venant de la steppe maintenant, -  l'ennemi s'avançait vers l'aoul.
Les femmes, pâles de la peur, se précipitèrent hors de la yourte après l'homme. Mais ce n'était pas une attaque. Bientôt ils distinguèrent le bêlement des moutons, le hennissement des chevaux, des gémissements gutturaux méchants de chameaux. Et par-dessus de tout, comme les oiseaux réveillés dans la nuit, les voix humaines anxieuses et hystériques couraient dans l'air - les femmes criaient, les enfants pleuraient, les hommes invisibles dans l'obscurité juraient. Les nomades inconnus se divisèrent en deux bras et se mirent à contourner l'aoul. Soudain, un énorme cavalier noir s'avança aux ceux qui se trouvaient auprès de la yourte.
- Bons gens - demanda-t-il d'une voix rauque. - Donnez à boire. A l'intérieur tout est en feu de la poussière et des cris...
La femme-hôtessese se précipita dans la yourte et immédiatement apparut avec un grand puisoir en bois dans les mains.
Un homme se pencha hors de la selle, prit soigneusement le puisoir et avec impatience, comme si d'un seul coup but l'eau.
- Je vous remercie, bons gens...
- Le honorable - dit le bossu en serrant le soil dans ses mains, - dis-moi, comment est-il arrivé?D'où et où courez-vous, en s'enfuyant des ennemis?
- Que voulez-vous dire que vous ne savez rien? - la surprise véritable retentit dans la voix de l'étranger. - Est-ce que les noukers d'Ali Sultan ne sont-ils pas venu cet après-midi à votre aoul et n'ont-ils pas dit que la peste apparut à Altyn Emel parmi ceux qui extraient l'or?Les noukers ont déjà soulevé les gens dans tous les aouls environnants, et sous peine de mort ont ordonné d'aller au côté de Keguen et Narynkol. Ceux, qui n'obéissent pas, sont sabrés sur place. Ils ont également averti que si au moins une personne d'Altyn-Emel rejoindra notre groupe, nous mourrons de cette terrible maladie. Il est ordonné de tuer tout étranger. Ce soir les aouls Altyn Emel seront brulés pour purifier par le feu la terre de la peine d'Allah.
- Alors pourquoi ne nous l'as-tu pas dit immédiatement?
Autour de la yourte du bossu les peu nombreux habitants de l'aoul se réunirent.
- Comment pouvais-je savoir que vous ne le savez pas? - dit distraitement le courrier.- Est-ce que je suis nouker d;Ali Sultan pour apporter des mauvaises nouvelles aux gens... Les noukers seront bientôt ici.Ils vont après notre koch. Ils vous diront tout...
Et dans la confirmation de ses mots, quelques couriers approchèrent la yourte. L'un d'eux leva le fouet au-dessus de sa tête et fouetta avec tout son chaud le bossu.
- Pourquoi n'avez-vous pas encore retiré les yourtes? - cria-t-il .- Ou la parole d'Ali Sultan est pour vous comme l'aboiement du chien? La peste est venue à Altyn Emel, et si vous ne décamper pas immédiatement d'ici, demain il n'aura personne à vous enterrer et pleurer! Hey! - le cavalier se tourna vers les guerriers qui l'accompagnaient .- Aidez ces bœufs paresseux, renversez leurs yourtes sales!Peut-être alors ils deviendront plus agiles!
Sans attendre un ordre réitéré de leur chef, les noukers se précipitèrent vers l'aoul, en sabrant les yourtes, en les perçant de leurs lances. On pouvait entendre le craquement sec de la rupture des charpentes des logements de pauvres.
Sakipov-Jamal et Boubèche aidaient le propriétaire et sa femme à mettre les biens simples aux noeuds, les charger sur le chameau. On alluma un grand feu et il devint clair dans l'aoul. Le bruit se calma. L'aoul se préparait à la vie nomade.
Quelqu'un toucha l'épaoule de Sakip-Jamal, et elle se redressa, regarda autour avec frayeur. A côté de lui un jeune nouker se tenait et scrutait attentivement son visage.
- Sakipov-Jamal-apaï, je vous ai reconnu, - dit-il doucement, - rappelez-vous...
Et elle se rappela. Le quartier de Koutlouk Témir.
La mère du djiguite avait servi au quartier, et elle, Sakip-Jamal, avait souvent régalé le garçon des abricots séchés et les prunes, lui donnait des osselets de mouton... Puis sa mère mourut, et l'enfant était ammené chez les parents à Boukhara.
- Je t'a aussi reconnu - dit tristement Sakip-Jamal.
- Vous avez si maigrie... est-ce que des ennuis vous sont arrivés? - l'anxiété et la sympathie retentirent dans la voix du nouker.
- C'est long de tout raconter... Dis-moi mieux ce qui s'est passé à Altyn Emel?Nous y allions, et maintenant les gens disent qu'il y a la peste.
Le djiguite lui prit la main et l'emmena de la tourte, au delà de la ligne où la nuit et les lueurs du feu pourpre se rencontrèrent.
- N'ayez pas peur... Il n'y a aucune peste dans Altyn Emel... Mais ce qui s'attend ceux, qui y vivent, est pire que toute peste.Les gens qui rinçaient le sabre d'or, se sont soulevés et doivent mourir cette nuit. Tel est l'ordre d'Ali Sultan. Ceux qui les ont aidés avec de la nourriture dans aouls environnants seront aussi tués. On vous chasse d'ici pour que personne ne voie ce qui se passera, et ne s'avise d'aider les miserables...
- Oh créateur, pouquoi déverses-tu ta colère sur les gens?
- On ne sait pas du malheur imminent dans Altyn Emel - dit à la hâte le nouker. - A l'aube, les guerriers les encercleront et brûleront leurs maisons, et ceux qui essayeront de s'échapper...
- Pourquoi n'as-tu pas averti les gens?Est-ce que tu n'as pas de cœur?
Le djiguite baissa la tête:
- Je n'ai pas pu le faire... Le centurion regarde chaque notre mouvement...
Le visage de Sakip-Jamal devint pâle et devint pointu.
- Je vais le faire moi-même, - dit-elle. - Pourras-tu me procurer un cheval?
Le djiguite se réjouit:
- Bien sûr!Seulement je devrai prendre encore un péché à l'âme. Je l'emportera à l'un de vos gens de l'aoul et l'attacha dans les buissons, à deux cents pas de la source...
- Va, - dit Sakip-Jamal - qu'Allah te bénisse pour ton bon cœur...
Retournée vers le feu, elle appela Boubèche et raconta sa conversation avec le djiguite familier.
- Ma sœur, - dit tranquillement Sakip-Jamal - un destin amer nous liait et menait par une route.Je veux aider les gens dans Altyn Emel... IAkberen y est... Sois la mère à mon fils... Va avec l'aoul. Si Allah m'aide, je vous trouverai n'importe où vous serez.
Les femmes s'embrassèrent. Boubèche pleura doucement.



***

 L’aube fut grise et longue. Le soleil rouge lourd, comme un énorme oeil douloureux, se leva à peine du bord de la terre et se figea immobile parmi les blocs de nuages noirs comme des pierres. Le soleil voyait la terre noire brûlée, pouvait-être, à cause de cela il n’osait pas se mettre son chemin habituel à travers le ciel. Il voyait encore deux petites figures humaines se traînant sur la terre charbonnée, comme si le Dieu lui-même l’avait maudite. Un homme était grand, l'autre était petit. De chaque leur pas un nuage minuscule de cendre légère grise des herbes brûlées montait, le vent calme et ennuyeux l’apportait de côté. 
 Boubèche n'avait aucune idée où elle allait. Son fils Sakip-Jamal, s’attachant du bord de sa robe, marchait lentement à côté. La nuit, quand les kochs de différents aouls qui avaient été chassés de leurs sièges par les noukers d’Ali-Sultan, avaient commencé se heurter dans la steppe large sur un sentier étroit de caravane, quand tout s’était mêlé et s’était confus, Boubèche avec son enfant avaient perdu l’aoul, qui la veille leur avait donné refuge. D'autres kochs ne voulurent pas les prendre craignant que la femme et l'enfant aient pu être d’Altyn-Emel maudit.
 Et voilà avant l'aube la femme et l'enfant restèrent seuls. La nuit encore, ils virent la steppe en flammes d'un bout à l’autre, ils virent les tornades de feu se lever au-dessus d’elle. Puis le feu disparut, chassé par le vent dans le lointain inconnu, et seulement la fumée bleue aigre s’entendait des ravins où il y avait eu jadis des bosquets d'arbustes et le feu mourant se cachait encore dans leurs racines, fumant comme s’il espérait que quelqu'un lui aura jeter de la nourriture et il aura de nouveau danser de joie sous le vent, agitant ses panneaux rouges. Mais on ne voyait que la terre  nue  jusqu'au printemps suivant. Pour tout ce temps, le garçon n’eut aucune caprice, ne pleura pas, ne demanda de pain. Il marchait en silence à côté de Boubèche en bougeant patiemment ses petits pieds, comme un adulte, il pensait à quelque chose.
 Boubèche pensait sur Sakip-Jamal. Où avait-elle laissé la tête? Avait-elle réussi à passer à travers la barrière des guerriers d’Ali-Sultan; avait-elle prévenu les rebelles, ou des langues chaudes de feu de l’incendie de nuit avaient-elles touché son corps inanimé ? Ni le ciel ni le vent ne pouvaient pas en parler.
 Pendant ce temps-là, Akberen emmenait les rebelles et leurs familles vers le Turkestan oriental. Sakip-Jamal eut le temps d'avertir les habitants d’Altyn-Emel, et donc, les guerriers d’Ali-Sultan ne prirent que les yourtes abandonnées, vides. Les bruits courraient encore depuis longtemps parmi les gens de la terrible maladie - la peste qui était apparu dans la vallée de l'Ili, mais, il y avait une chose étrange à dire, personne n'avait vu aucun mort. A tout hasard, les kiptchaks n’y ramenaient pas leurs troupeaux pendant nombreuses années et les guerriers d’Ali-Sultan, qui avaient dû détruire les rebelles à Altyn-Emel, ne dirent à personne qu’ils avaient brûlé les yourtes vides.


***

Les terres de la Horde d'Or se couvrirent à peine de lances-pousses vertes minuscules de jeune herbe que des corneilles et oiseaux charognards, condors et aigles impériaux s’élevèrent en l’air et volèrent du côté de l’Iran, et derrière eux, un serpent énorme inouï rampa se contorsionnant à travers des collines et vallées, s'étendant d’un bout de la terre à l'autre,  brillant au soleil, comme des écailles, des pointes des lances affûtées.
Des  chevaux à longue queue, et ceux à courte queue, habitués aux campagnes lointaines, marchaient trot infatigable, et les cavaliers assis sur eux étaient insouciants et joyeux – des victoires, une proie riche et des belles de l’Iran les attendaient à l’avenir. Personne ne doutait de succès parce que les guerriers intrépides étaient sous le commandement d’Ouzbek-khan, soutien de l'islam, et il avait l’armée de quatre mille soldats. Le khan allait à la tête des troupes à coursier baie au long cou, et le vent jouait au-dessus de sa tête du drapeau blanc.
 A droite à la ceinture du khan il y avait l’épée en acier damassé dans le fourreau décoré avec l’arabesque d'or, à gauche il y avait un long couteau avec un manche en ivoire jaunâtre. La selle était en des dragons d'or et des plaques d'argent. De gauche à elle, un bouclier de fer fut attaché, et derrière le khan il y avait un sadak plein de flèches rouges avec des plumage de plumes d'aigle. La chemise de mailles à manches courtes moulait son corps lourd, le chelem noir de fer à entailles d’or décorait sa tête.
Le khan était habillé et équipé comme ses soldats, prêts à tout moment à se joindre à la bataille. Il refusa même de l’écuyer, nommé khourchi. Toutes les armes étaient avec lui. Et quoi que Batu khan et Berké khan ne l’avaient pas fait? Lui, le maître actuel de la Horde d'Or, agissait ainsi qu’il l’estimait nécessaire. Les anciens khans n’allèrent jamais à la tête de ses troupes, préférant se déplacer de côté pour admirer sa force et sa puissance. Il mena les guerriers derrière lui, et que tous aient vu un sens particulier en cela et aient su que le soutien de l'Islam était avec eux.
 Chaque guerrier, qui se mit en campagne, avait une bonne arme, émise par le trésor du khan, des protège-poitrines de maille par-dessus les vêtements, un cheval fort. Que aurait pu arrêter tels soldats,  courageux et rapides, prêts à obéir à chaque geste, à chaque mot du khan aimé?
 L’armée serpente se tortillait à travers des plaines et collines, de plus en plus proche des contreforts du Caucase, et le malheur sera arrivé à tout ce qui aura été sur son chemin. Elle aura tout serpenté en boucles par son corps fort, et puis aura étranglé et écrasé. Derrière Ouzbekè-khan, des deux côtés, ses deux fils allaient - Tanybek et Djanibek aux coursiers à jambes blanches, et derrière eux il y avait les émirs, noyons et batyrs les plus fidèles à la Horde. Dans l'année du serpent (1341) une armée serpente rampait en Iran. En tout temps, encore de l’époque des khans mongols, cette année avait été considérée comme celle méchante et difficile pour les nomades. Mais la fermeté d’Ouzbek-khan était si forte qu'il n'avait peur de rien. Que cette année ait été pénible pous ses ennemis.
 Et en effet, comme si Allah lui-même protégeait le khan. Les espions, les gens fidèles lui dirent que dès le printemps renversé il n’y avait eu sur l'Iran aucune goutte de pluie, et le mois de naourouz - mars – ressemblait au mois childé - juillet, et les herbes étaient mortes de la chaleur, sans avoir le temps pour défleurir et donner naissance à des graines.
 Et encore une chose sans précédent arriva – en avril dans de hautes montagnes du Caucase les neiges éternelles fondirent et disparurent, à cause de quoi des laves tombèrent sur les terres fertiles de Chirvan et Arran, puis les rivières s'ensablèrent ayant ouvert à regard de l’homme le fond sec, blanc. Il n'y avait nulle part pour prendre de l'eau pour les jardins et les champs, le feuillage sur les arbres se tordit et s'effeuilla et des épis de pain se fanèrent, et se couchèrent à terre.
 Ayant une peur secrète et une espoir, sans partager ses pensées avec personne, Ouzbek préparait à la première bataille. Il était impossible que les terres de l'Iran du nord soient devenues pour toujours des possessions de la Horde d'Or. Combien de fois il fut en campagnes! Il y avait défaits et victoires! Mais et alors quand il avait vaincu il n’avait pas pu tenir ce qui était tombé dans ses mains. Le temps vint et il avait dû donner l'ordre à ses tumens de retourner aux steppes de Dechte-i-Kiptchak. Maintenant, Ouzbek voulait conquérir non seulement Chirvan mais encore Arran. Afin de transformer la Grande Route de la Soie du petit ruisseau coulant lentement en la rivière haute et large, il était nécessaire de soumettre les villes et les forteresses se trouvant sur la rive sud de la mer Khazarskoye.
L’Iran devenait de plus en plus faible de chaque jour. L’ilkhanat jeune et fort avait jadis pu se défendre et n'avait pas eu peur d’aller en rencontre à n'importe quel ennemi. Maintenant des émirs, noyons et beys, comme les enfants sots, pillèrent la possession, déchirèrent en morceaux ce que Koulagou le grand avait rassemblé sous son bras dans les guerres et les batailles.
De plus en plus souvent,  les mamelouks égyptiens regardaient l'Iran sans le respect, et leurs yeux des turcs ottomans flashèrent d’éclat de loup avide. Pour atteindre son but, Ouzbek-khan devait se dépêcher. Sa cavalerie passait facilement à travers les rivières de montagne récemment turbulents et ils jetèrent Chirvan et Arran en dix jours aux pieds du khan. L’armée immense s'arrêta sur les rives de la Koura et Ouzbek ordonna en l’honneur de la campagne réussie de remercier Allah. Des milliers de moutons furent abattus et une fête fut organisée pour les soldats.
 Mais le Dieu n’accepta probablement pas les sacrifices et n’entendirent pas les paroles de gratitude qui lui avaient été rendues. De l'eau chaude et trouble des guerriers de Koura commencèrent à souffrir de l’estomac, et Allah commença à prendre beaucoup d'entre eux. Les chevaux de Kiptchak, habitués à l'herbe épaisse dans les steppes paternelles, devenaient de plus en plus maigres de jour en jour, sans trouver un moyen de subsistance sur les plaines brûlées au soleil. Même les grains que les guerriers d’Ouzbeks prenaient aux habitants locaux et tentaient de nourrir les animaux n’aidaient pas.
 Ouzbek-khan ordonna de tourner ses tumens vers les vallées de montagne géorgiennes, en espérant trouver un endroit frais, mais et ici le soleil était chaud, comme une barre d'or chauffré, et au lieu d'herbe des soldats virent sous les sabots des chevaux de pierres grises chaudes.
 Même les nuits n’apportaient pas la fraîcheur et Ouzbek Khan replet transpirait des grosses gouttes poisseuses. Les pressentiments mauvais ne le quittaient pas, et un jour le cœur du Khan ne supporta pas - à l'aube, quand il s’agitait nerveusement sur un lit de feutres blancs doux son coeur s’arrêta.
 L’ossature de la Grande Horde d'Or se brisa - le Khan sévère mourut, après avoir régné pendant trente ans.
 La Horde attendait un nouveau khan. Et il apparut. Au lieu de l’aigle mort un émerillon s’envola dans le ciel - le fils aîné d’Ouzbek Tanybek prit le trône de la Horde d'Or.


***

Le chemin de  Tanybek au trône n’était pas facile. C’était l’usage parmi la descendance Chingis Khan derrière l’événement apparemment ordinaire il y avait une longue lutte sanglante. A la veille de la destination du nouveua khan toute la noblesse qui influençait quelque part au fait qui aura été le premier dans la Horde, avait été divisé en deux camps irréconciliables.
Il semblait extérieurement que Ouzbek avait facilement obtenu le trône à son temps, mais avant de se décider à tuer Elbasmych, il avait trouvé le soutien. Tout de suite la peine dure et cruelle aurait attendu un meurtrier ordinaire qui n’ait été protégé par personne. Mais Ouzbek avait des gens qui savaient comment se faire des ennemis garder silence, et, donc, il s’était décide de faire ce qu’il avait conçu. A cette époque-là, les émirs avec leurs guerriers, les batyrs, les chefs des familles de Kiptchak, les marchands musulmans l’avaient soutenu.
 Tanybek prit le trône de la Horde d'Or sans effusion de sang, mais derrière lui il y avait ceux qui déterminaient les lois selon lesquelles la steppe de Dechte-i-Kiptchak vivait.
Le temps passa, et l'époque où le khan avait dû être élu au kouroultay selon les préceptes de Gengis Khan tomba dans l’oubli. Désormais on ne prenait des ordres déterminés par lui que les règles dont on avait besoin au moment, qui aidaient à la partie plus forte d’attacher de l'apparence de la légalité à la nomination du nouveau khan. Il fut ainsi cette fois-là. Tanybek, le fils aîné d’Ouzbek, avait le droit de priorité sur le trône sur tous les autres parents. En outre, les gens fidèles firent courir le bruit parmi les guerriers que Ouzbek mourant avait exprimé sa volonté au qadi qui avait été engagé à lire la prière sur lui et le khan avait ordonné que son successeur aura été Tanybek. La volonté du khan était sacrée, et qui aurait osé ne pas croire le serment que le qadi avait publiquement donné, disant les derniers mots du khan aux fidèles?
 Les originaires de l’Iran soutenaient principalement Tanybek. Au cours des dernières années, des perses rusés à voix douce, marchands riches, génois qui gouvernaient pratiquement la Crimée, princes des alains, des circassiens, la noblesse des bulgares et des guz le tournait. De différentes raisons les rassamblèrent autour du fils aîné d’Ouzbek-khan, mais ils représentaient tous ensemble une force redoutable.
 Dans l'année de mouton (1331) Ouzbek maria son fils aîné à Anouchirvan-khatoune, fille de l’émir Cheyali, fils de l’émir iranien Khoussein. La paix entre les nouveaux parents ne dura pas longtemps. La campagne d’Ouzbek sur l’Iran les fit ennemis. Selon les traditions musulmanes, si les gens proches du mari et de la femme se battaient entre eux, le mari était obligé d'envoyer sa femme à son père ou elle devait prendre le côté des nouveaux parents. Anouchirvan-khatoune ne voulait pas chasser hors de son entourage les scientifiques iraniens - mouzalims, les marchands qui ne lui donnaient pas de s’envier  de son pays natal lointain. Tanybek ne voulut pas perdre sa belle femme et son fils à qui elle donna naissance. Ceux qui étaient sur le côté de Djanibek ne manquèrent pas de profiter de cette occasion pour affaiblir son frère.
 Et alors des marchands génois intervinrent dans les querelles. Ils leur était avantageux de garder les liens entre la Horde d'Or et l'Iran parce que à travers de ces Etats il y avait le chemin par lequel des esclaves étaient fournis aux marchés d'esclaves de l'Orient. Et non seulement les génois s’en inquiétaient, - les bulgares et les circassiens trouvaient aussi une rupture complète avec l'Iran saumâtre.
Les gens proches à Ouzbek-khan portèrent à ses oreilles que la cessation totale des échanges avec les pays de l'Est à travers l'Iran aura été trop préjudiciable pour la Horde d'Or. Et lui, qui haïssait profondément les perses, ordonna de n’intervenir personne dans les affaires de son fils et sa belle-fille. Depuis ce temps la connexion de Tanybek avec l'Iran renforça encore plus, et avec les génois de la Crimée.
Il sembait que la paix s’établit entre les partisans des fils du khan mais cela semblait seulement. Ils savaient que Ouzbek n’était pas éternel et sa mort proche était déjà derrière ses épaoules voûtées de l'âge, et cela signifiait que bientôt le temps, quand le nouveau maître allait s'asseoir sur le trône de la Horde d'Or sera venu. Qui l’aura été : Tanybek ou Djanibek ?
 La mort inattendue d’Ouzbek brouilla tout, et en ayant profité, les musulmans de Dechte-i-Kiptchak et Khorezm eurent le temps de déclarer les premiers Tanybek le khan. Djanibek, calme et réservé, n'en rien laissa voir qu’il avait échoué, et il ne laissa tomber aucun mauvais mot envers son frère, bienque le désespoir l'ait poussé en querelle. Il savait que personne n’avait cru qu’il se soumit à cette situation-là. Qui de stepnyaks ne pouvait pas sacrifier la chose la plus chère même la vie d'un homme proche au pouvoir? Djanibek était chingizid et les descendants de l’homme qui avait fait trembler tout l’univers n’avaient jamais renoncé volontairement au trône. Mais les circonstances le forçaient d'attendre patiemment son heure et de sembler aux gens calme en feignant de ne rien comprendre.
 La pensée sur le trône, profondément cachée de l'extérieur, ne quittait pas Djanibek et seulement l'amour de la jeune femme, qu'il avait pris l'année précédente, l’aidait à se maîtriser. La circassienne Janbiké-khanoume fut apporté des montagnes du Caucase. Jeune et chaude, elle était immédiatement tombé en amour avec le fils cadet d’Ouzbek-khan - Khizerbek. Il lui était difficile de faire face à son cœur: le frère cadet de son mari était beau et un djiguite joyeux et Khizerbek avait payé à la jeune gorlyanka de retour.
 Le péché de côté des deux fut effrayant, mais l'amour avait pris le sien. A partir de ce moment-là Khizerbek, brûlé de jalousie, commença à éviter son frère, et peu à peu le sentiment de culpabilité devant lui se transforma en haine.
Djanibek ne savait rien à ce sujet, il ne savait pas que les deux frères l’avaient toujours en grippe pour ce qu'il les surpassait en esprit, et savait contrôler ses sentiments.
 Une seule personne – le nouker de la garde personnelle de Khizerbek était au courant des réunions secrètes de Khizerbek et Janbiké-khanoume. A ce temps-là, il les avait aidés à se réunir, et maintenant il avait l’intention de dire tout à Djanibek. Le prix que Khizerbek lui payait pour le service lui semblait trop petit.


***

 Cette année-là Djanibek choisit la place pour le pâturage d’été sur la rive de Yaïk claire. Beaucoup de neige était tombé en hiver, et la rivière devint riche et rapide. Khizerbek ne voulut pas migrer loin et mit son aoul à proximité. Dans les années précédentes, il suivait d’habitude  Tanybek.
 La steppe était énorme, et comment pouvaient-ils les frères se troubler ? Sous le ciel bleu, comme la soie chinoise, de Dechte-i-Kiptchak il y avait assez d'espace pour tous. Les aouls des frères furent partagés par un espace assez grand pour organiser les courses de chevaux. En dehors d'eux, dans la brume tremblante de steppe, on pouvait voir plusieurs aouls appartenant au bey influent Turet. C'était lui qui invita Djanibek cette année-là aux rives de Yaïk.
 Les eaux de printemps descendirent à peine au lit de la rivière et la terre submersible s’ouvrit que pendant une seule nuit des herbes vertes épaisses grimpèrent et la steppe ressemblait à un tapis laineux brillant. Les saules se flétrirent et quittèrent leurs chatons bruns dans des ondes rapides, encore troubles de la rivière, et sur les bouleaux les boutons collants et rigides crevèrent ayant tourné vers le soleil leur petites feuilles briallantes. Lorsque l’aoul de  Djanibek vint à la place du pâturage d’été, les premières tulipes percèrent à travers l'herbe verte. De chaque jour, il y en avait plus, et bientôt la steppe fut gagnée par une incendie sans précédent sous le vent chaud les ondes basses de flammes roulaient et courraient au bout du monde. 
 Dans la terre submersible il y avait d'innombrables lacs semblables aux éclats de verre brisé. Des oiseaux arrivés de tout le monde brouhahaient dans eux et des volées d'oies passaient en coup de vent au-dessus des aouls en touchant presque par les ailes les sommets des yourtes. Des troupeaux gros parcouraient dans les vastes steppes - des bovins engraissaient à vue d’oeil, leur poil devint lisse, et des nuages blancs se refletaient dans les yeux calmes. La vie était bonne et tendre envers les gens, et personne ne pouvait même penser que très bientôt dans ce monde paisible et la paix le sang aura été de nouveau versé. 
 Chaque matin, avant que  l’aoul se réveillait, Djanibek accompagné des kousbégui - éducateurs des oiseaux de chasse allaient au lac. Le monde était encore enveloppé dans le silence, et seulement des alouettes s’étant envolées haut dans le ciel, voyaient comment le soleil d'or se réveillait et allait à son long chemin dans la mer bleue du ciel.
 Comme dans l’eau verte les chevaux cheminaient lentement, et leurs pieds devenaient immédiatement sombres et brillants jusqu’aux paturons de la rosée froide. Sur l’arc de la selle, orné d'argent et d'ivoire il y avait le faucon clair avec un bonnet de cuir sur la tête, qui avait été apporté par les marchands d'outre-mer de l'Inde lointaine, s’étant renfrogné et ayant hérissé frileusement son plumage.
Et ce jour-là, accompagné de deux kousbégui, Djanibek se mit au lac pour chasser. Il ne prit pas ses gardes du corps et il en était heureux parce que le bruit des chevaux de ses gardes ne brisait pas le silence de l'aube. Le soleil ne se lève pas encore. L’aurore écarlate claire, comme une fleur, diffusait de plus en plus ses pétales dans le ciel et promettait une bonne journée. 
  Le lac se réveilla déja et le rencontra avec le brouhaha discordant: des canards cancanaient, des oies cacardaient retournant de l’alimentation de nuit dans les steppes, des cygnes blancs comme la neige trompetaient des trompettes d’argent, des volées de sarcelles rapides passaient en coup de vent sifflant sur la tête. 
Ayant quitté au rivage son escorte Djanibek envoya son cheval dans les roseaux. Bientôt ses mains et son visage sentirent la fraîcheur, et il entendit un  gros poisson clapoter lourdement et fortement tout proche. Djanibek savait : maintenant les roseaux auront fini, le cheval l’aura apporté sur la langue de sable grise et la surface unie calme du lac se sera ouverte devant lui. 
  Tout à coup quelque chose fit le méfier. Il ne pouvait pas comprendre tout de suite, s’il lui sembla ou il avait vraiment entendu très proche le bruissement des roseaux calme, comme si quelqu’un les avait tiré avec prudence. 
  Djanibek serra la bride, et le cheval s'arrêta immédiatement. 
  - Touret, ne paniquez pas ... - murmura quelqu'un d'une voix tremblante. 
  La main se tendit involontairement à la poignée du sabre. 
  - Je veux vous parler ... 
  Scrutant des broussailles denses, Djanibek ordonna : 
  - Sors et montre-toi, alors je vais te parler ... 
  - J'obéis à votre ordre... 
 Un djiguite à haute taille au visage sombre de hâle sortit des roseaux. Ses yeux, cachés sous ses arcades sourcilières lourdes saillantes, couraient sans relâche. Djanibek sembla qu’il avait vu ce djiguite dans la suite de Khizyrbek. 
  - Eh bien, dis-moi! – ordonna-t-il. 
  - Je ne suis pas votre ennemi, je suis votre ami ... – la voix du djiguite brisait et tremblait. – Je vous ai attendu ici, mirza pour ouvrir un secret terrible... 
  Djanibek observait prudemment le djiguite. 
  - Ma langue ne tourne pas ... Mais je dois le faire ... Votre jeune femme vous trompe ... Elle est ... 
  Le sang afflua au visage de Djanibek. 
  - Qui est cet homme? 
  Djigit hésita. Il semblait qu'il regretta déjà qu’il s’était décidé à cette rencontre. 
  - Je ne peux pas dire ... Il sera mieux si vos yeux verront tout eux-même ... Ce soir un coureur en vêtement de berger viendra à l’aoul... Il entrera dans la yourte de votre jeune femme ... Les nuits sont claires de lune maintenant, et vous allez le reconnaître facilement... Adieu, mirza... – le djiguite s'inclina bas à Djanibek. 
  - Attends! – s’étant maîtrisé, dit-il avec impatience. - Qui le sait, sauf toi, qui peut confirmer que tes paroles ne sont pas fausses? 
  - Personne, mirza. Pas une âme ... Je n'en ai parlé à personne, et par respect pour vous je ne vais le dire jamais à personne. Ma langue n'est pas utilisée pour bavarder en vain. 
Le visage de Djanibek devint pensif. 
  - Donc, voilà ... 
  - Je sais, - dit djiguite, - que les nouvelles que je vous ai dites, ne sont pas payés par suyunshi – un cadeau, mais pourtant, peut-être, un jour vous vous rappellerez-moi et vous n’oublierez pas mon service que j’ai fait pour sauver votre honneur ... 
  - Si tu dis la vérité, je vais te remercier dignement ...  - sans prendre ses yeux du visage du djiguite dit Djanibek. – tu peux partir ... 
  Le dernier s’inclina profondément et s'éloigna dans les roseaux. 
  La lame courbe flasha faiblement et la tête du djiguite roula sous les jambes du cheval, et son grand corps tomba lourdement sur la terre. 
  Djanibek engaina lentement son sabre. Son visage était calme, ses yeux regardaient malheureusement le corps tué. 
  Effrayés par le bruit, des valées de canards se levèrent à l’aile derrières des roseaux. Djanibek arracha le bonnet de la tête du falcon et le jeta vers le haut: 
  - Allons! Eh bien! 
  L’oiseau par une foudre noire se jeta dans le ciel. Djanibek piqua son cheval, et un tiges hautes de broyage de la canne, le porta à la barre de sable. 
  Les yeux de Djanibek se rétrécirent, et une étincelle d'excitation y brilla. Comme fasciné, il suivait le vol du falcon. Djanibek semblait avoir oublié qu'il venait d'entendre du djiguite. Il oublia que le sang de l’homme qu’il venait de tuer ne se refroidit pas encore.
  Quand le soleil se leva au-dessus de la terre à une hauteur d'une lance, heureux de la chasse réussie Djanibek et les kousbégui qui l’accompagnaient revinrent à l’aoul. Personne n'aurait deviné selon son comportement que l'âme de Mirza était agitée. Comme d'habitude, il mangeait de la viande, que son serviteur silencieux lui servit dans le plateau d’argent et il prit plusieurs tasses de thé. Mais il devait faire ses préparations et aller  à l’aoul de Turet. Le bey  l’attendait aujourd'hui. Mais il ne voulait plus aller et il ordonna de lui envoyer un messager pour dire au bey que la rencontre était  retardée à cause du mauvais état de sa santé. 
  Etant resté dans la yourte, Djanibek réfléchit les mots du djiguite. Il ne voulais pas le croire. Mais s'il disait la vérité? C’était bien, si personne d'autre ne connaissait de la trahison de Janbiké. Le mystère du descendant du grand Gengis Khan devait être sacrée. 
  L’issue était seule : selon la coutume existante, il devait envoyer Janbiké aux parents et montrer ainsi à tous qu'il n’avait plus besoin d’elle comme de la femme. Et si personne ne savait de sa trahison, personne n’aura osé dire ou penser mal sur Janbiké. Le fils d’Ouzbek-khan était libre d’agir comme il l’estimait. Eh bien, si le djiguite avait calomnié son épouse bien-aimée? 
  Pendant toute la journée mirza ne quitta pas sa yourte, et seulement le soir une solution claire et nette vint. Pourquoi devait-il se tourmonter par ses doutes sans fin. Le djiguite avait dit que tout se sera passé la nuit. N'etait-il pas mieux voir une fois de ses propres yeux que d'écouter les ragots des autres? 
  Quand le crépuscule épais tomba sur la terre et le vent refroidi apporta l'odeur de l'armoise de la steppe, Djanibek ordonna de seller son cheval, et sans prendre aucun de ses gardes du corps, en essayant de passer inaperçu, il quitta l’aoul. 
  De grandes étoiles clignotaient dans l'obscurité sans fond du ciel, puis la nuit devint éclairée la balle rouge de lune roula des crêtes lointaines. 
  Dans la basse, près de l’aoul de ses épouses, Djanibek s’arrêta, entrava son cheval, desserra la sangle et laisser le paître. Lui-même, ayant pris son sadak avec l’arc et le carquois avec des flèches attaché à la selle, et se mit à monter la colline, au pied de laquelle l’aoul s’étendait. Au sommet dans des buissons bas des spirées Djanibek se coucha sur la terre. Il prit son arc, vérifia si la corde était tendue, choisit une flèche du carquois à pointe carrée de damas, qui perçait la cotte de mailles de fer. 
  La yourte de Janbiké ressemblait au monticule blanc, bien visible dans le clair de lune, était à une distance d'une flèche. Aucune âme ne pouvait y aller inaperçue. 
  Il devait patiemment attendre. La nuit coulait lentement. Le vent chassa du côté de la mer Khazarskoye un troupeau de nuages duveteux sombres, et ils sois couvraient le disque d'or de la lune, sois se dispersaient. Il était calme au pied de la crête – l’aoul dormait. 
  Soudain Djanibek prêta l’oreille. Son ouïe  fine saisit le bruit éloigné des sabots. Il mit son oreille sur la terre. Il était impossible de se tromper - un cavalier s'approchait de l’aoul, et son cheval se pressait. Un sourire vindicatif toucha les lèvres de Djanibek, et sa main se tendit pour l'arc. Il était un excellent tireur, et si c’était l’homme que Djanibek attendait, il se précipitait à la rencontre de sa mort. 
  Le cavalier apparut soudainement et tout près de la place où mirza se cacha. Sur le fond de la lune descendante à terre, il semblait à Djanibek énorme et lourd, comme s’il était sculpté de pierre noire. 
  Le cavalier regarda quelques instants l’aoul, puis il sauta de la selle, frappa légèrement la croupe de son cheval, lui donnant la liberté, et, marchant prudemment sur de petites pierres, il se mit à descendre à l’aoul. 
  Djanibek voyait bien le dos large de l’homme. Aucun chien dans l’aoul ne fit entendre la voix, et mirza comprit que l'étranger n'était pas un inconnu. Mais qui etait-il, et si son chemin allait vraiment à la yourte de Janbiké? 
 Le cœur de Djanibek battait avec rage. Même maintenant, il ne voulait pas croire en la trahison de sa femme. Il y avait beaucoup de jeunes filles et de jeunes femmes dans l’aoul, à qui un djiguite hardi pouvait se faufiler la nuit si furtivement. Et quand il était hors de doute, Djanibek se calma et se souleva sur un genou, et mit la flèche sur la corde. 
  L'homme s’arrêta près de la yourte de la jeune femme et regarda autour de lui. Mirza voyait bien qu’il portait un caftan simple et un bonnet à pignon. Il était hors de doute : c’était un berger. Alors, si Janbiké l’échangea, le fils d'Ouzbek-khan puissant, à un pauvre ? Le rage étouffait mirza. Djanibek commença lentement à encocher. Quelque part il avait encore une lueur d'espérance, que dès que l'étranger rabattait le rideau pour entrer dans la yourte, il aura entendu un cri de peur, de colère de Janbiké. Quelqu'un rabattit vraiment le rideau avec impatience et mirza vit sa femme. Bras tendus, avec ses tresses tombantes, elle s'avança vers le berger. La lumière d’argent faisait la femme étonnamment belle, éthérée, comme la péri de paradis. 
  Le berger et la femme n’eurent pas le temps de s’embrasser. La flèche siffla finement - et Djanibek entendit sois un cri étouffé de douleur, sois un gémissement mourant. L'homme chancela et s'effondra au visage dans l'herbe piétinée. Le cri féminin strident, plein d'horreur, a fit écho dans la steppe avant l'aube. Des chiens aboyèrent furieusement, un piétinement et le cliquetis des armes s’entendirent – c’était la garde qui se hâtait au cri. Les gens déshabillées sautaient de leurs yourtes. 
  Djanibek, clignant ses yeux d'une manière rapace, regarda pour quelques instants l’aoul agité, comme une fourmilière, et sur ses pommettes les nodules sous sa peau grise tendue jouaient. 
  Il descendit lentement vers la plaine, enleva l’abot, emboucha son cheval, resserra les sangles et ayant grimpé fortement en selle, il se mit vers sa Horde. 
  La lune luisait dans ses yeux, puis elle tomba derrière le sommet de la crête lointaine, et l’obscurité épaisse avant l'aube arriva. 

*** 

 Le  règne d’Ouzbek-khan était long, et beaucoup de choses changèrent au fil de ces ans dans la Horde d'Or. Si auparavant tout litige entre les familles, les cas de pillage et de violence, de bagarre et de meurtres avaient été étudiés par les ecclésiastique - cheikhs, qadis, ichans et kazis – mais alors c’étaient les juges-beys nommés par le khan qui commencèrent le faire. 
  La vie était lente dans la steppe, il était difficile de la changer, le bon et le mauvais roulaient souvent à travers la steppe, comme un panicaut, sans rester pour longtemps, sans s’arrêter,  mais et la grande Dechte-i-Kiptchak dépendait du temps, et ni l'ancien mode ni l'âme humaine ne pouvaient lui résister,. 
Les émirs et les khans commencèrent à écouter les avis de beys, chacun essayait de les attirer à son côté, parce que derrière les beys il y avait la famille et une armée n’importe qu’elle était petite. 
  Le bey Turet avait un grand corps et une voix douce. Personne ne l’avait jamais entendu crier ou insulter par un mauvais mot une personne venue chez lui pour la justice, mais il était dur et même cruel dans ses décisions. Turet-bey aimait rire, et dans ces moments-là, son visage devenait simplet et bon et une personne ignorante n'aurait jamais pensé que, juge sévère et impitoyable se trouvait devant lui. Personne ne put encore lire ses pensées, deviner ce qu'il pensait, en le regardant. Et si Turet concevait la vengeance contre quelqu’un, il n’y avait pas de barrières pour le bey ambitieux. Examinant le litige ou déclarant aux gens sa décision, il pensait avant tout à son profit, à ce que cela aura donné à sa famille et à sa tribu. Allah ne lui ménagea pas l’éloquence, et il réussissait toujours à convaincre le khan à l'exactitude de son action. 
  Turet-bey connaissait la vie et savait toujours agir ainsi que les circonstances l’exigeaient. Devant Ouzbek-khan sévère il était plus doux qu'un oreiller de plumes, plus fidèle qu’un chien de garde et personne ne pouvait répondre à la volonté du maître de la Horde d'Or mieux que lui. Insensiblement, comme une couleuvre, il pénétra dans le cœur du khan et devint son favori. Dans les dernières années de sa vie Ouzbek avait besoin des gens qui lui disaient des mots obséquieux répétant sans cesse de sa grandeur. Turet-bey le connaissait et il savait dire un mot juste. 
  Peu de temps avant sa mort soudaine le khan l’avait nommé soubé-bey. C'était un grand avancement. Turet était devenu désormais le deuxième juge-bey de la Horde d'Or. Au-dessus de lui, il n’était plus que Manguili, portant le titre de tubé-bey - le premier juge. Une des raisons de la nomination de Turet à ce poste était le fait que les familles et les tribus qui habitaient Dechte-i-Kiptchak étaient devenus en quelque sorte l'un des piliers forts d’Ouzbék-khan.
Mais rien dans ce monde n'était pas éternel. Dès que Ouzbek-khan mourut et le sort détourna son visage de Turet. Il le sentit immédiatement. Mais le bey n’était pas un homme qui se soumettait aux circonstances. Le nouveau khan s’occupa le trône de la Horde d'Or, et il devait chercher son chemin à son cœur. Turet envoya au quartier une caravane pleine de cadeaux, et promit de marier le fils du khan à la jeune fille la plus belle de la tribu. Tanybek accepta les cadeaux, réagit favorablement à la proposition de marier son fils à la belle, mais il ne changea pas son attitude à l'égard de Turet. 
  Le bey réalisa : il était douteux qu’il allait trouver un terrain d'entente avec Tanybek,  le dernier  aura à peine pris ses conseils. Et qu’est-ce que c’était que le bey sans patronage du maître de la Horde d'Or  ? En peu de temps, même sa propre tribu, se sentant la bride affaiblie sera sorti de l'obéissance, et cela lui menaçait de la perte du mode de sa vie habituelle. 
  C'était pourquoi, pour se sauver, et le bey invita ce printemps-là en ses possessions le fils moyen d’Ouzbek-khan - Djanibek. L'été de steppe était long, et qui savait comment mirza pouvait ouvrir aux rencontres, - Turet ne connaissait aucun Chingizid qui ait facilement accepté la perte du trône. Il était douteux que Djanibek faisait une exception dans ce domaine. Et s’il aidait Djanibek, s’il devenait khan? .. L'idée était audacieuse, séduisante et effrayante. Si Tanybek l’apprenait – le bey y aura laissé sa tête. Mais les lâches n’obtenaient rien. 
Ce matin-là, quand Djanibek exerça sa vengeance sur le berger, qui décida de le déshonorer devant des gens et Turet et mirza se rencontrèrent. Pour que personne n’ait pu les entendre, le bey ordonna de mettre le dastarkhan d’hôte sur le sommet du mont vert à l’écart de l’aoul.  
  Sans violer les lois de l'hospitalité de steppe, Turet n’était pressé de parler. Il offrait au mirza la viande juteuse et grasse de jument stérile versant avec précaution dans son bol du koumys ayant une odeur des herbes de la steppe, et il racontait les nouvelles que l’ouzounkoulak de steppe avait apportées dans son aoul. 
  La conversation se tourna en douce vers les affaires de la Horde. Turet savait toucher les cordes dans l'homme qu’il choisissait lui-même.  Non sans raison on disait que si toucher la plaie ouverte même par de la soie douce, il aura toujours fait mal. Le bey parlait du trône, de Tanybek, et sois le regret, sois la condamnation étaient entendus dans sa voix. Et ses paroles atteignirent le coeur de Djanibek. En écoutant Turet, il crut que le trône ne devait être appartenu à aucun d’entre les fils d'Ouzbek, mais seulement à Djanibek. Seulement la personne qui n’avait pas peur de passer les liens de parenté, et qui surmontait tous les obstacles qui apparaissaient sur son chemin pouvait gouverner la Horde d’Or. 
  Disant au revoir à mirza, Turet-bey dit d'un air significatif : 
  - Si quelqu'un se décide de t’offenser, alors mes djiguites braves seront de ton côté. 
  Ce n'était pas une allusion, mais la promesse ferme de soutenir si Djanibek osait partir en campagne contre son frère. 


*** 

  Djanibek retourna à la Horde le soir. De loin, il vit les perches avec la queue de cheval noire avoir enfoncé devant chaque yourte. C'était un signe certain que quelqu'un des gens respectés appartenant à la famille du khan était mort. 
  Selon la coutume, le vieux aksakal le rencontra le premier à la yourte pour  annoncer les tristes nouvelles. 
  - Malheur à nous! - dit l’aksakal. – Ce soir, quelqu'un a tué par une flèche ton frère cadet Khizyrbek près de la yourte de ta tokal Janbiké ! .. 
  Le sang quitta le visage de Djanibek. Il pencha la tête et demanda en serrant les dents: 
  - Qu'est-ce que mon frère a fait près de la yourte de Janbiké-khatoune la nuit? 
  L’aksakal ferma les yeux par ses paupières ridées lourdes. Il saisit l'allusion, qui sonna dans les mots de mirza: vraiment qu’est-ce qu’un homme pouvait faire la nuit près de la yourte de la femme de son frère? 
  Le vieil homme soupira. 
  - On dit que Khizyrbek allait du troupeau... Peut-être il avait soif, et à qui sauf la femme du frère on peut aller pour prendre une tasse de koumys si sa yourte est sur le chemin de ton cheval? 
  Djanibek réalisa que l’aksakal se doutait de tout, mais s’il consentait avec lui, le meurtre de Khizyrbek n’aura pas été considéré comme la vengeance, mais comme un crime préconçue. 
  - A-t-on pris le coupable ? 
  - Non.
  Les yeux déteints comme le ciel d'automne, regardaient le visage de Djanibek avec un reproche muet. Même les anciens n’était pas autorisés à interférer dans les affaires des Genghisides. Mirza n’a-t-il pas compris les gens reconnurent immédiatement sa flèche et les proches de Khizyrbek envoyèrent déjà le messager à Tanybek-khan pour lui dire le nom de l'assassin? 
  - Quand on va enterrer Khizyrbek ? 
  - Demain matin. 
  Par le geste de la main Djanibek laissa l’aksakal partir et droit, au visage pétrifié, il alla dans sa yourte sous le regard fixe de dizaines de personnes, directement. Et seulement ici, étant resté seul, Mirza se débonda le cœur. Djanibek aimait son frère cadet. Et, pouvait-être, il n'aurait jamais levé la main sur lui. 
  Le matin suivant, entouré des noukers fidèles, Mirza alla à l’aoul de son frère pour assister aux funérailles. Personne n’osa le regarder en face, personne ne laissa tombé aucun reproche. 
  Et, tandis que le rite funéraire terminait, le visage de mirza restait calme et maussade, et les larmes ne lui venaient pas aux yeux. 
  De retour dans sa Horde, et sans se rencontrer avec Janbiké pas une seule fois, il ordonna d’envoyer sa femme plus jeune à ses parents avec un grand honneur. 
  Les jours anxieux duraient. Djanibek savait que son frère aîné ne lui aura jamais pardonné le meurtre de Khizyrbek. Il aura certainement profité de l'occasion pour régler les comptes, mais il ne pouvait deviner comment il l’aura fait. Pouvait-être le khan aura envoyé secrètement un tueur, pouvait-être il aura envoyé son détachement pour effacer l’aoul de mirza, et pour lui-même enfoncer l’épine dorsale. 
  Après sept jours de repas funèbre de Khizyrbek tout devint clair. Un homme fidèle, venu du quartier du khan, dit : 
  - Tanybek est en colère terrible. Il a promis de laver le sang avec le sang. Le khan envoya des émissaires dans les territoiresde campement et ordonna de rassembler une armée. Prépare à la bataille, mirza. 
  Djanibek réalisa que la retraite fut coupée. Il restait sois marcher en avant jusqu’à la fin sois mourir. Tanybek ne vengeait pas son frère, mais simplement il avait la possibilité de justifier aux yeux du peuple le désir de se débarrasser d'adversaire possible. Qui allait intercéder pour le tueur? Mais tous étaient du côté du vengeur. 
  Et puis Djanibek envoya son messager à Turet-bey avec les mots: 
  - Tu m’as promis tes soldats braves. J’ai besoin d’eux... 
 L’Ouzounkoulak répandut déjà les nouvelles de la querelle des frères à Dechte-i-Kiptchak et Turet-bey savait pourquoi Djanibek avait besoin des guerriers. 
  La nouvelle lune n’eut pas encore le temps de naître, mais dans le territoire situé entre Itil et Yaïk sur des collines en pente douce les guerriers de Tanybek-khan et ceux de Djanibek-mirza se réunirent dans la bataille féroce. 
  Allahpatronnait Djanibek, et avant de la mort de la journée, il remporta une victoire. Blessé, perdu du sang, Tanybek tomba dans les mains des soldats de mirza. Il priait grâce, mais le serpent gris de l’envie releva déjà la tête dans l’âme de Djanibek ayant craché du poison dans les yeux, et il ordonna aux noukers de tuer son frère. 
  Donc, dans l'année du cheval (1342) le nouveau khan s'assit sur le trône de la Horde d'Or, et personne ne fut surpris à Dechte-i-Kiptchak, qu'il l’avait pris, en versant le sang de ses frères. Les rumeurs des gens appelèrent alors le nouveau khan az’-Djanibek – Djanibek le Sage. 




  LE QUATRIEME CHAPITRE

  Devenu khan de la Horde d'Or, Djanibek ne put pas devenir maître absolu du trône et n’ajouta pas à sa renommée de nouveaux actes. 
  Si auparavant toutes les affaire de la Horde avaient été gouvernées par les descendants du grand Gengis Khan ou par la noblesse des nomades, alors, pendant la dernière décennie, les villes commençèrent influencer sur toutes les affaires. Comme les tribus de steppes, chaque ville avait sa propre armée. Les citoyens non seulement fournissaient tout le nécessaire aux habitants de steppe, mais ils suggéraient de plus en plus souvent conmment agir dans un cas. Les décisions suggérées par la noblesse des villes apportaient généralement à la Horde plus de profit que les campagnes précédentes, conçues uniquement pour capturer le butin de guerre. Les profits du commerce se firent plus que de la guerre. 
  A l’époque de Djanibek la ville de Saraï-Berké – Saraï-ad Djadid, la capitale de la Horde d'Or, comme si s'épanouit à nouveau. Il ordonna d’y construire une grande quantité d'ateliers, de mosquées, madrasas, palais. Les gens disaient: « Notre az’-Djanibek a taillé notre ville de pierre ». L’islam gagna toutes les terres de la Horde d'Or. Désormais les mangits et kiptchaks, les bulgare-tatars et mordves des rives de l’Itil, les bachkirs de la haute Yaïk, les tribus de Caucase des circassiens, avars, lezgins, ossètes, tchétchènes, alains et les gouzes de Khorezm le confessaient. Les familles des konyraty et kangly, errant dans la basse Seykhun-darya, les familles des argyns, kereï et naimans des rives de l'Ichim, Tobol, ouysouns, doulates, jalaïrs du Semiretchye du nord devinrent musulmans. 
  Dans les villes on renversa les idoles nommés tobyty, les chapelles nommées guibratkhanany, les églises et les monastères. Désormais, les peuples de la Horde d'Or suivaient le chemin indiqué par le prophète Mahomet, et ils érigeaient des mosquées sur les ruines des temples d'autres religions. Des légendes, histoires et contes merveilleux des pays de l’Est, des arabes et des perses venaient avec les enseignements du prophète dans les steppes de Kiptchak. Les nomades récentes transformés en citoyens, étudiaient dans les madrassas non seulement lire et écrire et lisaient non seulement les livres sacrés, mais aussi les travaux des scientifiques de l'astronomie, de la médecine et de la géographie. 
  Souvent dans les temps de Djanibek-khan on pouvait rencontrer sur les sentiers de caravane de Dechte-i-Kiptchak hodges, mollahs ou des scientifiques des pays lointains et des villes de l'Egypte, Cham, Jéziry, Diyarbakri, Roum, Perse et Bagdad. 
  Le drapeau blanc de la Horde d'Or avec le croissant d'or se tenait droit et haut. Personne n'osait même penser hasarder de lui faire du mal. La noblesse s’inclinait devant Djanibek en disant : « Tu es sage! Il n’y a pas de khan plus fort que toi ! » Et quand tous le disaient il était difficile de croire qu'ils mentaient. Le khan aimait à se prélasser dans la gloire, et les mots qui l’élevaient et le louaient, lui faisaient plaisir. 
  Mais le monde était ainsi fait, si un homme simple commençait à se rengorger,il aura souffert seul ; si le khan faisait la même chose, le malheur menaçait à tout le peuple. Portant la tête fièrement et haut, Djanibek ne remarqua pas qu’un piège était déjà préparé pour lui et qu’il y avait les ennemis qui n'attendaient que le moment où il aura trébuché et sera tombé dedans sur ses lances pointues sortantes. 
  Turet-bey, qui à son temps avait aidé Djanibek à devenir khan,  lui prépara un piège insidieux. Il espérait beaucoup, en lui donnant ses soldats, mais beaucoup ne se réalisa pas de qu’il avait pensé. 
  Et après la victoire sur Tanybek, Manguili resta le juge en chef de la Horde, nommé au poste de tubé-bey encore par Ouzbek-khan. De même, Djanibek laissa le vizir en chef de son père Makhmoud. Turet comme si avait de nouveau l'influence sur le nouveau khan, le dernier était toujours prêt à écouter ses conseils et il semblait les estimer plus que d'autres, mais cela ne lui suffisait pas. A son temps il avait risqué la tête pas pour rester toujours  le troisième dans la Horde d’Or bénie par Allah. 
  Quoi que Turet ait fait pour montrer à Djanibek que lui seul était digne d'occuper le poste de tubé-bey, mais le khan ne semblait pas remarquer ses efforts. Comme un chiot qui avait grandi aux pieds du maître, il tordit la queue, se glissait pieds du khan par un morceau de feutre gris, mais tout fut en vain. Et puis l’offense au khan se mélangea dans l’âme avec le colère. Il était encore officieux. Personne ne devinait que les pensées noires saisirent Turet. Imperceptiblement, il attira peu  à peu les beys influents Jagaltay et Taïchi. D’après le conseil de Turet, le khan désigna un des batyrs de kiptchak fidèle au bey pour le chef d’un millier. 
On tissait la toile d'araignées invisible autour de Djanibek et Turet commença déjà à supputer qui aurait pu  éventuellement prendre le trône du khan. Son regard s’arrêtait de plus en plus souvent sur le fils de Djanibek - Berdibek. Le bey trouva facilement le chemin au cœur de cet homme. Berdibek était timide comme une hyène, mais avide de gloire. Et Turet, réchauffant ses ambitions, l’enseignait qu’il ne fallait pas toujours agir à l'air libre pour arriver à ses fins, il était beaucoup mieux si tout se faisait dans l'obscurité, et il ne fallait pas avoi honte, si l'ennemi était éliminé par un coup de poignard dans le dos. 
  Djanibek sage écoutait les paroles douces des autres et devenaient de plus en plus ivre d'elles. Il reculait de plus en plus souvent les affaires liées à la vie de la Horde d'Or, et chargait de les résoudre au conseil des émirs. La majorité du conseil était déjà composée des gens de Turet. Analysant les querelles entre les clans, les émirs agissaient ainsi qu’il voulait. Le tubé-bey vieilli Manguili, ne pouvait pas résister aux gens de Turet et cédait souvent dans les conflits. Le subé-beyy emportait tranquillement et en douce le pouvoir dans ses mains.
*** 

  Une fois Djanibek réunit le conseil des émirs. Basané, à nez crochu, en caftan de brocart similaire à un perse, il s'était assis sur le trône d'or. Au pied du trône, sur le tapis doux fleuri, ayant plié leurs pieds, s’installèrent ceux qu'il considérait comme son soutien fiable : le tubé-bey Manguili, blanc comme un cygne, Turet gras, à visage large, Jagaltay, maigre et sec, comme un chien de chasse - tazy, le vizir Mahmoud trapé, ramassé, l’émir Koutlouk Bouka toujours éveillé, à visage pâle. Ils étaient habillés richement, vivement, et sur leur visages la grandeur et l'arrogance se figèrent. 
Djanibek se déshabitua depuis longtemps de demander des conseils à son entourage, alors cette fois-là il les rassembla à dire que le temps était venu d'exécuter les conditions de l'accord conclu avec les marchands vénitiens et génois de la Crimée. Dans l'année du cochon (1347) La Horde d'Or leur avait promis de ne pas laisser passer les caravanes allant de la Chine et de la Rus’ à travers  Mangychlak aux terres de l'Iran. 
 Des troubles ne cessaient pas en Iran, et de la peur d'être volés et même tués des marchands tournaient de plus en plus souvent leurs caravanes à la direction de l’Azak-Tana ou de la Crimée. Tout cela arrangeait les génois, et maintenant ils persuadèrent le khan de la Horde d'Or de faire cette voie principale pour tout le monde. Désormais, la soie et le thé, les fourrures de zibeline et de renard, le miel et la cire étaient chargés en Azak-Tan et Sudak aux navires qui se mettaient en route dans les pays méditerranéens à travers les détroits passant les turcs ottomans. Des marchands génois en obtenaient des profits considérables, et la Horde d'Or ne restait pas dans la perte. 
  Les membres écoutèrent Djanibek avec respect et à peine ils commencèrent à prononcer des paroles d'admiration et d'approbation de sa sagesse comme un serviteur se glissa dans la salle et ayant plié le genou et incliné la tête, il dit doucement au khan: 
  - Takhsir, le grand jiraou Assankaïgy est arrivé à la Horde... 
  Les réunis commencèrent à bouger et à échanger des regards. Dans tout le territoire de Dechte-i-Kiptchak il était impossible de ne pas trouver un homme qui n’ait pas conuu Assankaïgy – Assan le Triste. Le conteur célèbre, il était la conscience des habitants de la steppe et vivait toujours par leurs joies et chagrins, rêves et désirs. Ses histoires, ses locutions devenues proverbiales se disaient de bouche en bouche, et les ayant entendues, des djiguites chassaient à la mort les chevaux les plus rapides, se dépêchant de dire aux autres des pensées sages du grand jiraou. 
  Pouvait-être, de tous ceux qui étaient présents à ce moment-là sur le conseil, seulement Turet-bey n'était pas content de l’arrivée d’ Assankaïgy. Le grand vieillard était capable de voir à travers les gens, de deviner facilement leurs pensées et désirs, et la peur superstitieuse saisit le bey. Et si le jiraou aurait deviné ses intentions et en aurait parler au khan? 
  - Où est-il maintenant? - demanda Djanibek. 
  - Il est ici, près du palais. Il vient de descendre de son chameau Jelmay. 
  Le visage du khan se mit à sourire. 
  - Le sage est vivant ... Menez-le dans la chambre d’hôtes. Je viendrai bientôt... Par le geste impérieux Djanibek signala que le conseil fut terminé et tous furent libres. 
  Il n'avait pas vu depuis longtemps le grand jiraou. Dès le moment où il avait commencé à reconstruire Saraï-Berke. Assankaïgy avait alors dit: 
  - Pourquoi construis-tu ta ville près des principautés des oroussoutes ? Le malheur t’attend... 
  En réponse à ses paroles le khan se mit à rire : 
  - Que les oroussoutes peuvent-ils faire payant le tribut à la Horde? 
  Jiraou secoua la tête: 
  - Ce n’est pas moi, un conteur errant, qui dois enseigner les khans, mais tu es assis sur le trône d'or et tu dois voir plus loin. Tu es devenu arrogant et fier. Et à côté de ces oiseaux l’oiseiau de malheur fait toujours son nid... 
  Alors Djanibek n’avait pas écouté les paroles du jiraou, et le dernier était parti offensé. Avec tout le respect dû au narrateur le khan n’avait pas pu imaginer que les oroussoutes auront pu un jour recueillir la force capable de menacer à la puissance de la Horde. 
  Et maintenant, en préparant à rencontrer Assankaïgy, il se souvint de la chanson d'appel, que le narrateur avait chanté pendant le toy avant de partir en profondeur des steppes de Dechte-i-Kiptchak: 
   Eh, khan, si je ne vais pas te dire, 
   Alors, d’où tu peux apprendre ... 
   Tu ne veux pas suivre mon conseil. 
   Enluminé, tu prends du koumys 
   Et tu sues, ton corps échauffé. 
   Sois calme et écoute. 
   Entre les chinois et les oroussoutes $ 
   Tu construis ta ville sans soucis. 
   Ne vois-tu pas ça? 
   Ecoute mon conseil - 
   Choisis une autre terre. 
   Sur mon Jelmay rapide 
   Je lui le trouverai. 
   Et que le peuple migre là-bas. 
   Si tu n’écoutes pas mes paroles
   Et si tu ne le fais pas, 
   Les oroussoutes captureront ta ville. 
 Les femmes et les enfants pleureront amèrement. 
   Et ce ne sera pas un rêve, mais ce sera vrai. 
   Je vois, khan, tu ne me crois pas ... 
   Rappelle-toi, tout peut arriver dans la vie. 
   Il y avait des temps où le brochet sortait hors de l'eau, 
   Pour construire son nid sur un pin. 
   Donc, les vieux le disent... 
   Écoute-moi et crois-moi, 
   Si tes oreilles sont fermées à mes mots - 
   Je vais oublier le chemin chez toi ... 

  Par respect au grand jiraou Djanibek avait décidé de ne pas discuter avec lui. Même la vieillesse sage pouvait se tromper, et surtout des personnes âgées avaient souvent rêves mauvais et effrayants. 
  Puis il dit sans cacher son astuce: 
  - Sois, Assankaïgy. Si tu trouves la rivière plus belle que l’Itil et la terre plus belle que Sakistan [8], je vais ordonnner d’aller où tu indiques. 
  Et maintenant le grand jiraou revint. Cette fois-là, il ne vint pas seul - il fut accompagné par Jirenché chechen, hâbleur bien connu dans la steppe. Il passa la cinquantaine, mais par rapport à Assankaïgy, blanc comme la neige, il avait l'air d’un jeune faucon. 
  Avec un grand respect Djanibek rencontra les personnes respectées dans la steppe. Il les salua le premier et leur demanda de la santé. Et après avoir mangé du besbarmak fait de viande d'une jeune jument, abattue spécialement pour les hôtes honorables et après que la jeune femme du khan Taydolla-khanoume avait versé du koumys  dans les kissés d’argent, Djanibek dit: 
  - Aksakal, vous êtes revenez à Saraï-Berke. Donc,  avez-vous atteint le but pour lequel vous vous êtes rendus en ce long voyage ? Avez-vous trouvé la terre où je pourrais construire une nouvelle ville? Donc, y a-t-il dans le monde les rivières plus belles que l’Itil et les terres plus libre que Sakistan? 
  Le grand jiraou baissa les yeux, son visage était pensif et triste. 
  - Oh, khan, ne sois pas pressé avec des questions. Je vais te raconter moi-même ce que j'ai vu et ce que j’ai visité. - Assankaïgy se tut. Ses lèvres pâles de vieillard bougeaient. Il semblait chuchoter quelque chose ou dire des prières. - Tout droit de ta belle ville je me suis rendu à la rencontr du soleil. Et après plusieurs jours de mon voyage j’ai vu la rivière, ressemblant à un large ruban de soie bleue. Son nom est l'Irtych. Les gens qui vivent le long de ses rives, n'ont jamais entendu le mot « faim » parce que la terre produit des herbes juteuses hautes et leur bétail se reproduit aussi vite que les moustiques le font en été humide. Cette terre est belle, mais les chinois habitent pas loin d’elle, et ils sont nos ennemis depuis le moment où ton grand ancêtre Gengis Khan avait soulevé au-dessus du monde son drapeau à neuf queues. 
  Le Jiraou prit une gorgée de koumys et continua: 
  - Et puis j’ai tourné mon cheval sur le côté, où un Pal de fer [9] est enfoncé dans la voûte du ciel nocturne, autour duquel sept juments claires vont sans cesse. Et là, j'ai vu la belle rivière Essir [10]. Là on peut pendant six jours engraisser un cheval émacié et les herbes sont si hautes que les moutons semblent insectes rampants sur la peau d'un ours. Mais il ne faut pas ici construire une ville, car il n’y a pas de montagnes, de forêts et la terre est ouverte à tout ennemi. Tournant mon cheval au sud, ayant regardé pour la dernière fois l’Essir, la rivière enivrante, je l’ai appelé Yessil – la rivière du Regret. Elle me sembla ainsi. 
  Le khan et tous les présents au toy écoutaient Assankaïgy avec intérêt. Chacun d'entre eux visita les places dont le jiraou parlait : et l’Irtych bleue et sur les rives de l’Essir, mais le vieillard parlait des lieux familiers comme s’il chantait une chanson ou racontait une histoire. 
  - Dans le sud de tes possessions, j'ai vu encore une autre rivière - Seykhun-Daria ... Sa course est rapide et terrible, et ses vagues jaunes ressemblaient aux troupeaux de chevaux gallopant follement. Et j'ai vu que l’on peut y vivre, à condition de partir pour le pâturage d'été dans les Montagnes noires ... Mais il est impossible de construire une ville ici. 
  - Pourquoi? - demanda Djanibek. – D’où des ennemis sévères peuvent-ils apparaître ? 
  Le jiraou secoua la tête blanche. 
  - Des ennemis y venaient toujours. C'est comme si une terre enchantée. Selon la légende,  dans les temps anciens les huns puissants y avaient habité. Le grand conquérant Iskander  Bicorne n’avait pas  passé Seykhun-darya... - Assankaïgy se tut. – Et ton ancêtre Gengis Khan avait déplaçé ses tumens de là sur Dechte-i-Kiptchak.. 
  Les réunis firent un signe de tête affirmatif. 
  - Il s'avère que ni dans l'est, ni dans le nord, ni dans le sud, il n'y a pas de la terre où je puisse construire une nouvelle ville pour la rendre la ville glorieuse de la Horde d'Or ? – Le khan sourit. – Donc, nous devons rester à Saraï-Berke ... 
  - S'il y avait dans le monde si belle terre, baignée par les eaux de la grande Itil et de la Yaïk clair, pourquoi le Khan doit-il chercher quelque chose de mieux ? - Renfrogné, dit Turet-bey. 
  Jiraou le dévisagea. 
  - Pas si vite ... Je vais te poser une énigme, et si tu réussis à deviner, je vais croire que tu es sage, et je vais écouter tes mots. 
  Le bey ricana. Mais Assankaïgy semblait ne pas le remarquer. Il se hissa à peine sur ses pieds et se rendit au milieu de la pièce, couverte d'un immense tapis aux couleurs éclatantes. En regardant autour, le jiraou mit sur le tapis à ses pieds le kissé d’argent dont il buvait du koumys, et puis il revint lentement à son siège. Tous attendaient avec impatience ce qui allait arriver. 
  - Regarde, bey. Le tapis laineux est la propriété de la Horde d'Or, et le kissé d’argent est Saraï-Berké, duquel Djanibek-khan sage gouverne son peuple soumis. Donc, est-ce que tu peux faire ainsi que tu prendras le kissé sans marcher sur le tapis ? Pense, bey. Et si tu me dis comment le faire, je vais t’écouter. 
  Les réunis regardaient Turet-bey en attendant. Dans les yeux des certains il y avait l’anxiété pour leur patron, dans ceux d'autres on pouvait voir la joie méchante. 
  Le front bas était couvert de sueur, ses petits yeux couraient nerveusement. Le silence traîna en longueur. Après avoir attendu un peu, le jiraou soupira et dit: 
  - Non, tu ne devineras jamais cette énigme ... - Il entoura tous d’un regard. - Peut-être quelqu’un de vous pourrait le faire? 
  Le silence fut sa réponse. Les beys et les émirs cachaient leurs yeux. 
  - Je suis en attente, - dit Assankaïgy et regarda le Khan. 
  Soudainement Djanibek se leva fortement de son siège. 
  - Je prendrai le kissé... 
  Le khan s’approcha rapidement du mur et ayant enroulé le bout du tapis, il commença à le rouler. Bientôt le kissé d’argent fut dans ses mains, et s’approchant du grand jiraou, il lui le tendit. 
  Le visage d’Assankaïgy perdit la sévérité. 
  - As-tu compris maintenant pourquoi je t’ai conseillé de ne pas construire ta ville principale sur le bord de l'État? 
  - Oui. 
  Djanibek prit sa place et le jiraou se tourna vers Turet-bey. Il était sombre et méchant, et des taches rouges brûlaient sur ses joues. Le bey n’eut jamais auparavant une telle honte. 
  - La ville d’ou le khan gouverne son peuple ne doit pas se trouver sur le bord de la terre qui est sous son contrôle, que belle elle soit,  parce que tôt ou tard, un ennemi viendra qui, ayant attendu le bon moment peut soudainement attaquer, et qui, sauf Allah peut savoir ce qui va arriver. Si le peuple reste sans chef, il périt. Si le centre de la Horde est construit au milieu de Dechte-i-Kiptchak, l'ennemi ne pourra pas passer inaperçu, et avant de prendre la ville, il devrait conquérir les terres situées sur son chemin, et le khan aura le temps de rassembler une armée et de partir à la rencontre ... 
  - Il s'avère que le grand Batu Khan, - interrompit Turet le vieillard, - ne pensait pas à l'avenir de la Horde d'Or, qu’il avait créée, quand il a levé son drapeau sur la rive de l’Itil et a commencé à construire sa ville de Saraï-Batu? 
  - Pourquoi pas ? – Le jiraou sourit avec pardon, comme s'il écouta pas le bey mais un nigaud. - Il savait. Mais Batu espérait que cela prendrait un certain temps, et la ville de Saraï-Batu construite par lui  sera au centre du nouveau royaume. Il n'a pas réussi à atteindre tous les plans, mais n'oublie pas ce que les tumens mongols avaient atteint sous le commandement des noyons glorieux. Il se trouve qu'aujourd'hui, et Saraï-Batu, et Saraï Berké, se trouvent au bord d'un grand repas et ressemblent à deux grains qui sont prêts à tomber tout moment.-Assankaïgy se tut, et son visage devint sévère, ses rides devinrent plus profondes. C’est tout près où s’étant cachées dans les bois, les terres des oroussoutes se trouvent. Le temps vient et un aigle royal se développe d'un poussin impuissant. Qui sait si les oroussoutes n’aient pas voulu un jour faire avec nous ce que nous avons fait avec eux en notre temps.- Et, se tournant vers Djanibek, le jiraou lui dit déjà : - Il est encore du temps, grand khan, médite sur ce que j’ai dit ... 
  - Mais tu as dit toi-même que tu n'as pas trouvé de place où ma ville soit sûrement protégée des ennemis. 
  - Je ne l'ai pas dit, grand khan. Je viens de te raconter sur les rivières qui arrosent les terres de la Horde d'Or, à l'est et à l'ouest, au nord et au sud. J'ai trouvé ce que je cherchais. Lève ton drapeau au pied d’Oulytaou, là où jadis il y avait eu le quartier de ton ancêtre Djoutchi. Ces montagnes sont au cœur des steppes de Dechte-i-Kiptchak, parmi des steppes de Saryark, semblables à la terre fertile légendaire Jérouyouk. Il ya des montagnes où tu arrêteras l'ennemi, il ya des rivières et des lacs, dont tu abreuveras tes troupeaux innombrables de bétail. 
  Djanibek pensa. Comment expliquer au vieux jiraou que le khan de la Horde d’Or ne pouvait pas comme un loup de steppe se cacher dans un coin perdu et chercher une vie calme ? Son capital – Saraï-Berké se trouvait non seulement sur les rives de l’Itil majestueux, il y avait la seconde rivière, d'où il était impossible de partir, c’était la Grande Route de la Soie. Qu’est-ce qu’aura été avec la Horde d'Or, si son khan déplaçait son quartier à la Saryarka lointaine ? Oui, ici, l'ennemi était proche, mais grâce à la Route de la Soie, sur lequel on portait non seulement des articles coûteux, mais aussi des nouvelles, Djanibek savait ce qui se passait en Chine et en Crimée, ce que l'Iran projetait, où turcs ottomans envoyèrent leurs chevaux. 
  Jiraou effrayait par les oroussoutes. Mais maintenant, ils étaient tout près d’ici, et à tout moment on pouvait les apaiser avec le feu et l'épée. Et si on partait d’ici, ils se seront sentis tout de suite la main du khan tenante les rênes avoir faibli. La flèche tirée de loin perdait de la force et même elle manquait souvent. 
  Non. S’il obéissait au conseil d’Assankaïgy alors les princes des oroussoutes auront vraiment pu s'unir. L'Iran ayant cessé d'avoir peur, se sera emparé des terres du Caucase du Nord, et les turcs ottomans auront pris la Crimée. Le cheval, allant à la steppe pour paître, n’avait pas peur des serpents, parce qu'il avait les sabots forts et durs, comme de pierre. La Horde d'Or est forte et puissante, donc, si elle aurait du avoir peur de quelqu'un? Ses tumens auront écrasé quiconque qui ait osé se tenir dans le chemin. 
  Oui, était-il possible de se cacher de la vie? L’heure venait, et certains Etats mouraient, et sur ses ruines de nouveaux Etats se soulevaient. Les forts devenaient faibles, les faibles devenaient forts. Le vieux jiraou était naïf. Qui pouvait retarder le temps et qui aurait osé s'opposer à la volonté d'Allah? Le temps n’était pas un cheval sur lequel on pouvait jeter les rênes, Allah n’était pas un homme qui ait pu être convaincu ou piétiné par les tumens. Tout aura été ainsi qu’il aura été. 
  Le silence traîna en longueur et il devait répondre à Assankaïgy. Et puis Djanibek dit: 
  - Je vous remercie pour votre bon conseil, ata. Il a touché mon cœur, et je vais obligatoirement réfléchir à ce que vous avez dit ... 
  Il était évident que la réponse évasive du khan offensa le vieux jiraou, son visage devint sombre. Il aimait Djanibek et lui souhaitait du bien. 
  Errant constamment dans les étendues de Dechte-i-Kiptchak, Assankaïgy visita les coins les plus lointains de la Horde d'Or, et il avait vu et entendu beaucoup de ce que le khan ne savait pas. Les pensées sombres venaient au jiraou, et l'anxiété gagna son âme. De plus en plus, le nom de Turet-bey était entendu dans les conversations des gens, et son mot était assimilé à celui de khan. Le vieux jiraou connaissait bien cet homme, connaissait sa cupidité et sa ruse de chacal. Et maintenant le dernier fut assis, important et hautain, près du tubé-bey Manguili, bien qu'il ne l’ait pas dû faire. Manguili était un très vieil homme. Il était douteux qu’il pouvait encore regarder autour avec sagacité et avertir Djanibek de l'oppression et de la misère. Est-ce parce que menait Turet la barque ? 
  Assankaïgy respira profondement, ferma avec fatigue les yeux par les paupières lourdes et soudainement il se mit à parler doucement : - Si frapper la pierre, elle sera sable, d'année en année le temps devient de plus en plus difficile et méchant. Si le khan ne voit pas où est le bien, où est le mal, il va s’entourer par les gens insidieux. 
  Manguili-bey mâcha aux lèvres molles séniles, et son visage taillé aux rides profondes brunes, resta impassible, comme s'il n'avait pas entendu les paroles du jiraou. Mais Turet se trémoussa à sa place avec inquiétude. 
  - Assan-Ata, - d'un air insinuant, en essayant de faire sembler bon, dit-il. - Nous ne comprenons pas ce que vous avez dit. Si le khan intelligent permettait aux gens insidieux de l’approcher ?  Le cygne blanc n’est pas ami avec la corneille, il est impossible d’imaginer le corbeau noir près d’un cygne ... 
  Djanibek regardait fixement le jiraou. Son visage souriait, mais ses yeux étaient froids et méfiants. Si Assankaïgy disait de telles choses, donc il savait quelque chose. 
  Jirau croisa le regard du khan, et une audace fuit dans ses yeux. Sa voix devint plus fort et rauque comme le cri d’un vieil aigle. 
   - Le corbeau n’est pas oiseau 
   Il est parent aux souris. 
   Mais le cygne n’a pas de peur. 
   Il nage sur les crêtes des vagues, 
   Et tant d'ennemis, 
   Tous le menacent. 
   Si on tuerait les corbeaux 
   Si on écraserait les souris. 
   Les serviteurs aiguisent les couteaux - 
   Bientôt, il y aura des problèmes, 
   Dont le cygne ne sait pas, 
   Se balançant sur une vague. 
  Djanibek vit comment Turet-bey devint pâle, comment la haine brilla dans ses yeux, et s'éteignit tout de suite, ayant cédé sa place à un sourire courtois forcé.
Le khan fronça les sourcils avec agacement. Il ne voulait pas penser de mauvais. La Horde d'Or était forte, il se sentait sûr, il était solidement assis sur son trône. Qui et que lui pouvait faire le mal? Dans cette visite il n’aimait pas le grand jiraou. Il voulait trop de telles choses que le khan ait fait d’après ses conseils. Cela irritait. Assankaïgy croassait maintenant comme un corbeau. Ou pouvait-être la vieillesse en était coupable ? 
  Djanibek décida de détourner la conversation dans une autre direction. 
  - Assan-Ata, je pense souvent sur le sens de la vie ... Laissez votre esprit lumineux m'aider ... A son époque, mon grand ancêtre Gengis Khan avait conquis la moitié du monde. Mais si un autre vient et fait la même chose, alors la gloire de Gengis Khan s'assombrira, comme la lune dans le soleil brillant, et son nom sera effacé de la mémoire des générations futures ... Si même la gloire est mortelle, alors que dire de la richesse? Y a-t-il la raison de l’accumuler, si elle est comme la saleté sur les mains, - si on les lave, tout se passera sans laisser de trace. Qu’est-ce qu’est éternel dans le monde? 
  Assankaïgy regarda autour : 
  - Qu'est-ce que vous répondez au khan, serviteurs fidèles de son maître? 
  Manguili-bey, qui avait gardé le silence pendant toute la conversation, se réveilla et se tourna vers le jiraou: 
   - Dans le monde, si tu veux savoir 
  Les eaux de printemps ne meurent pas, 
   Les montagnes à plusieurs étages. 
   Dans le ciel - la lune et le soleil, 
   La terre qui est la base pour tout ... 
  Turet-beyy, heureux que la conversation désagréable pour lui, s'éteignit, comme un feu, dans lequel personne ne voulut jeter du fumier, fit l'éloge : 
  - Que justement notre tubé-bey a dit... 
  Tous acquiescèrent, bourdonnant avec approbation. 
  Assankaïgy sourit.
  - Que dis-tu, Jirenché, un homme dont le mot est aigu comme un couteau bien aiguisé ? 
  - Manguili-bey a dit magnifiquement, mais je dirais d'une autre manière: 
   - Si l’eau se couvert de glace - 
   Elle sera perdue. 
   Si les nuages sombres cachent les  montagnes - 
   Les montagnes seront perdues. 
   La lune et le soleil seront perdus, 
   Etant partis au-delà du bord de la terre. 
   Même la terre est perdue 
   Couverte de la neige blanche. 
   Tout meurt dans la vie. 
   Seulement le nom de l’homme 
   Qui a fait du bien reste.
     Et, comme s’il continuait l’idée de Jirenché, redressant son dos voûté de la vieillesse,  Assankaïgy dit : 
   - Khan, si tes beys ont
   L'esprit profond comme la mer, 
   Le regard pointu, comme à l’aigle planant dans le ciel, 
   Et s’ils sont capables de te donner de bons conseils, 
   Et si ton peuple oublie de pauvreté, 
   Alors la Horde d'Or existera toujours 
   Et son nom sera immortel 
   Toujours et à jamais ... 
  Tard dans la nuit, Djanibek laissa à ses hôtes quitter son palais. 
  Les années passèrent depuis le moment où Ouzbek-Khan avait quitté ce monde et Djanibek réussit à garder en intégrité la gloire, la richesse, et la puissance de la Horde d'Or. Mais quelque part, inconsciemment, le khan sentait que un danger invisible aux yeux étrangers approchait de la Horde. De moins en moins de vrais mongols purs sang restaient dans son environnement, les gens suivaient de moins en moins les lois laissées par le grand Gengis Khan. La noblesse des habitants locaux, des familles jadis soumises rampait en douce vers le trône, en l’entourant. Maintenant, des kiptchaks et des alchintsy, des kérei et des naimans pouvaient être vus dans la cour. Il n’y avait plus de l’ulus de Djoutchi, où les dirigeants et les maîtres seuls de la vie étaient mongols-gengizids. Pour la noblesse locale il y avait la grande force - les tribus et les peuples qui habitaient Dechte-i-Kiptchak. C'était pourquoi il commença de plus en plus à intervenir dans les affaires du khan, en lui donnant sans accroc des conseils. 
  Oui, Manguili était vieux, il ne faisait déjà pas face à ses responsabilités depuis longtemps, mais le khan n'était pas pressé jusqu’au bout de le remplacer, car il savait que le conseil des émirs supportait Turet et sans faute il aura demandé de le nommer tubé-bey et personne d'autre. Djanibek sentait comment sa première épouse Tokay-Tokty-Khatoune et son fils Berdibek lui inspiraient cette idée en douce. 
  « Si le khan ne voit pas où est le bien, où est le mal, il va entourer son trône par les gens  perfides... » Assankaïgy le dit ce jour-là concernant Turet. Le bey tissait sa toile d'araignée depuis longtemps autour Berdibek et il fit les batyrs et les beys de sa tribu ses amis. Pourquoi le fit Turet ? Bien sûr, il pensait à l'avenir. Djanibek n'était pas éternel, et si quelque chose lui arrivait, alors, le plus probable, que Berdibek aura pris le trône d'or. Tout cela était vrai, mais il ne voulait pas penser à sa propre mort. 
  Le khan se rappela le lointain, presque oublié. Trois ans plus tôt, il choisit le courant moyen de l’Itil pour le pâturage d’été. Turet-bey erra tout près. Tant que les gens du khan installaient les yourtes, Djanibek avec son entourage alla au lac le plus proche pour chasser des oies avec son faucon favoris. Le voyage traîna en longueur, et il revint au quartier tard dans la nuit. En approchant de l’aoul, dans la petite plaine, il tomba sur deux chevaux entravés et un jeune homme qui les gardait. Le khan reconnut facilement le coursier rapide de Turet. Il demanda au djiguite : 
  - Où est bey ? 
 Le dernier tremblant de peur, répondit : 
  - Je ne sais pas, grand khan. Il alla à pied vers votre aoul ... 
  Ayant séjourné dans la yourte de sa jeune femme Taydolla, Djanibek ordonna aux djiguites de rechercher tout l’aoul, mais trouver Turet. Mais les recherches ne donnèrent rien. Le bey comme si fut à cent pieds sous terre. Seulement après le khan apprit que les djiguites, en fouillant tout l’aoul, n’osèrent pas jeter un coup d’oeil dans la yourte de sa première épouse. Turet se trouvait juste là. 
  Djanibek n’attacha pas d'importance à cet événement: il était difficile de croire que le bey se passionna pour une femme d'âge moyen, mais Turet avait besoin de quelque chose là. 
Puis un autre accident eut lieu. Tokay-Tokty-khatoune, ayant visité le toy dans l’aoul du bey organisé à l'occasion de la naissance de son fils, apporta un cadeau - un lingot d'or de à la dimension d'un oeuf d'oie et la pépite de l'argent, comme le poing d'un enfant. Tout cela fut rappelé ce jour-là par Djanibek, tout se réunit ensemble. Turet-bey persuadait, gagnait à sa cause la première épouse du khan et son fils depuis longtemps. 
  Alors Assankaïgy avait raison. Il fallait craindre Turet-bey, et il ne fallait pas se précipiter de le nommer pour un nouveau poste. Il ne devait pas permettre au corps puissant de la Horde d'Or d’avoir plusieurs têtes; il ne fallait pas le faire parce que autrement il aura pu arriver ce qui s'était passé après Gengis Khan, quand ses enfants et ses petits-enfants avaient tiré, avaient déchiré le Grand Khanat Mongol en pièces, comme une peau de mouton. S’il montrait de la faiblesse, la noblesse locale, dirigée par tels gens que Turet, aura voulu quitter la main du khan. Le calme et la paix régnaient à ce moment-là dans la Horde d'Or, mais plus ils étaient longs, plus attentivement il devait regarder autour, plus brusquement le malheur serait arrivé. 
  L’atmosphère agitée était autour de la Horde. Elle ressemblait à une île dans la mer agitée. L'Iran perdait son sang des guerres intestines, les turcs ottomans sévissaient facilement contre ses voisins, ce n’étaient pas déjà les chingizids mais les émirs, les originaires des familles locales des mangits,  barlasy, kangly qui gouvernaient à Maverannakhr. Il était impossible de permettre de transformer la Horde d'Or en peau pourrie, dont chacun qui avait même un peu de force aurait pu arracher un morceau.


Khan s'est levé les mains vers le ciel :
 — inch'allah, sois juste et charitable ! Dans ta volonté de prolonger les jours la Horde d'or …
 Asan Kaïgi , en clignant des yeux, examinant attentivement au mazar . Un haut dôme bleu clair brillait sous les rayons du soleil matin, et les dessins admirables aux murs blancs semblaient par les caractères admirables et mystérieux.
 Janibek fixement, par curiosité examinait le visage à jiraou .
Il l'a amené intentionnellement ici, d'un côté de coucher du soleil Saraï Berque pour montrer Mazar.   Que porte Asan Kaïgi selon la steppe la nouvelle sur ce qu'il, Janibek, a bâti pour lui-même un tombeau surprenant égal selon la beauté duquel ne connaît pas Déchût-i-kiptchak.  Khan et à la vie, et à la mort doit être grand homme.
 —Hasan-ata, vous vous plaisez le mazar ?— il ne put se retenir de dire à Janibek.
vieillard n'a pas répondu et, en se courbant, en traînant les pieds chaussés des bottes molles, est allé vers mazar. Il est descendu lentement par l'escalier de pierre au souterrain. Derrière lui sont venu Janibek et les émirs l'accompagnant. Les combattants portaient les flambeaux brûlant.
 Le souterrain il paraît impers large et haut, comme la yourte de khan. À ses murs remis à neuf par la pierre rouge, jouaient les reflets du feu, se jetaient les ombres sombres anxieux.
 — Pour qui celui-ci mazar est construit ? — A demandé doucement à jiraou.
 — Est absent par la terre une personne vivant éternellement, — a dit Janibek. Sa voix sonnait sourd. — je l'ai construit pour moi-même.
 — Inutilement tu as fait cela, — a dit tristement Asan Kaïgi. — les vêtements cousus demandent que l'on porte, la jeune fille s'épanouissante veut l'amour, construit mazar …
Khan a bondi d’indignation. Grande Jiraou comme si devinant son anxiété par lequel a saisi parfois Janibek sitôt que mazar a été construit - parfois Khan a commencé à penser que le tombeau l'invitait.
 Janibek savait que, selon la tradition islamique, il est interdit de préparer à l'avance pour une tombe vivante.
 - Je voulais à mon vivant de voir, où puisqu'il le faut rester comme cadavre - Khan dit avec lassitude. Il regrettait déjà que conduit Asan Kaïgi ici.
 - En vain. Vanité des vanités. Ou pensez-vous que vos descendants après la mort ne peuvent pas en mesure de verser sur la tombe d'un tas de gravats ?
 - Descendants ... - rétorqua amèrement Janibek. - Ne savent-ils toujours là où sont les os de leurs ancêtres ? Ils n'ont pas le temps de le mémoriser. Ils commencent à partager le pouvoir et la richesse. Savez-vous vous-même, où se trouve la tombe de votre père Sabit ?
 - Je ne suis pas un descendant de Khan. Je sais. Ses ossements reposent dans le Kyzyl Kumi, et tombeau on apporte aux sables. Eh bien, inch’allah. L'homme ne peut pas arrêter les dunes actuelles pour toujours.
 Janibek semblait n’entendait pas les mots de jiraou.

— Où sont les tombes de Baht, Sirtaki, Berque, Koultouk Temir ? Les descendants n'ont pas mis la place de leur enterrement même un mazar d'argile. Les ondes d'Itilya sont érodé il y a longtemps leurs tombes, et les os sont emporté à la mer Khazars.
 — Les gens sages choisissent pour leur mourants la place sèche, — Asan Kaïgi a objecté. — Mazar du Djoutchi-khan se trouve jusqu'ici à Kara-Kengir … — il a gardé le silence. — nous, les nomades, n'érigeons pas toujours sur les tombes des ancêtres les monuments et nous les enterrons là, où trouvera leur mort, mais nous savons comment garder les noms de ceux qui ont fait du bon dans la vie. Non dans les tombes, mais dans le cœur, les légendes et les chansons …
 Jiraou s'est tourné et est allé du souterrain.
 La lumière vive de jour ensoleillée a aveuglé les gens. À la suite de d'Itilya a accouru la faible brise, chaud et mou, comme main chaude de l'enfant. Après le souterrain sombre la vie s'est montrée particulièrement beau.
 Par le mouvement de la main khan a arrêté l'accompagnant des émirs et les noukers  et a passé un peu en avant avec grand Jiraou. Il voulait tenir compagnie avec Asan Kaïgi pour que les oreilles étrangères n'entendent pas cela, sur quoi il dira.
Jiraou soudain s'est tourné rudement vers Janibek. Ses yeux regardaient fixement, durement, sans peur par-devant de souverain la Horde d'or.
 — Il me semble, tu veux demander, si gardera le peuple dans la mémoire ton nom ? Je te répondrai. Tu n'étais pas tel féroce, comme d'autres khans, et tâchait pour qu'à Déchût-et-kiptchak il y avait toujours la paix. Le peuple t'a surnommé en temps et en lieu — Khan sage. Mais tout cela était il y a longtemps …
 — Est-que je me comportais maintenant autrement ? — En se renfrognant, a interrompu Janibek.
Asan Kaïgi pas conduit le regard :
 — Oui.
 — Qu'ai-je fait de telle sorte que répréhensible ? Je suis le même ancien Janibek.
 — Non. Ancien aspirait à être juste …
 Grand Jiraou disait audacieusement, mais pas sans raison le peuple lui a donné grand nom. À lui c'est l'honnêteté personnifiée a gagné l'estime de ne pas craindre dire ce qu'il pensait. Et encore à lui personne n'a osé y lever la main ou offenser.
 — Est-que je suis injuste maintenant ?
 — Maintenant — pas toujours.
 — Alors dis me, Asan Kaïgi, en quoi je me suis trompé.
 — Je n'ai pas le Très-Haut pour tenir le compte de tes erreurs, mais l'un de, peut-être le plus important, je dirai. Pourquoi par l'émir inférieur ulus   tu as mis Kachkarbay ?
 — Mais ancien, Abyz, n'a pas pu diriger ulus.
 Jiraou a fait un signe de tête négatif.
 — Tu es assuré de ce en quoi tu ne sais pas fermement … Abyz était un bon émir. Mais il a un ennemi, a qui tu t'assois au pied du trône …
 — Qui est lui ?
 — Son nom est Ture-by. Chez eux les comptes anciens. Tu as écouté un — la personne-renard et a fait ainsi qu'il voulait. Alors en effet, toi, khan, élevait Abyz et l'apprenait être honnête et fidèle. Et si aujourd'hui ses yeux de l'offense ne veulent pas regarder à ton face, donc tu es coupable …
 Janibek quelque chose voulait objecter, mais, Asan Kaïgi ne le laissa pas faire.
Ayant élevé la voix, il continuait :
 — Est à tout arrivé il y a encore une ton mauvais calcul. Au lieu d'Abyz, à qui respectait le peuple, tu as mis un tien parent Kachkarbay. Il n'était passé maître en prédécesseur l'esprit, et d'autres dignités, c'est pourquoi dans ta faute tous ont discerné l'injustice. Une mauvaise chose efface les souvenirs de mille bonnes actions.  Khan n'a pas droit de faire l'erreur. Certes, Abyz ne mourra pas de ce qu'il n'ait pas l’émir, le respecte le peuple, il a une richesse.
 Janibek fut saisi d'irritation :
 — Est-que je n'ai pas droit de mettre en gérance comme khan chacun ulus à celui-là, auquel je voudrai ? D'autant plus que Kachkarbay est mon parent …
 — notamment puisque lui est ton parent, il ne fallait pas faire de cela. Il est ton parent, et plus est stupide … qui comptera une telle destination correcte et juste ?
 Ils se sont tus. Dire n’avait rien.
Cinq fois les vents chauds du pays de cours inférieur d'Itilya fondaient la couverture neigeuse, par qui l'hiver blanc cachait Desht-i-Kiptchak, cinq fois augmentaient à la steppe les hautes herbes pour que les troupeaux pas comptés de khan puissent donner la génération et prendre vers le temps de la défloraison la graisse jaune molle. Toujours loin des frontières de la Horde d'or il y avait des Turks Osman, se battaient entre eux-mêmes les émirs à l'Iran, était tranquille aux principautés Urusutsk.
 Dans l'année du singe (1356) à l'aoul du fils unique du Janibek-khan — Berdibek à grand toy  se sont assemblés les Tchinguizs,  vivant sur les terres de la Horde d'or, et la noblesse de steppe.
 Berdibek mariait sa fille cadette Innar-Sjube-begim pour Mamay en treize ans, le fils connu de biy  Hassan.
A cortège nuptial par les cadeaux coûteux les visiteurs de la Crimée, Azak, Boulgar sont arrivés. Mais plus grande joie pour Janibek était ce que son Khounzakh natal — est venue la veuve du prince de Moscou Iouri Danilovitch.
 Vingt ans ont passé depuis lors, quand elle la dernière fois mettait l'ambler vers le piquet de khan. Kunjak était pour soixante, et bien qu'elle ait bonne mine encore, était solide et mobile, mais qui connaît, si la fête l'a amené sur la terre natale ou désir de dire adieu dans les pressentiments noirs de mort prochaine ?
 Extraordinaire il y avait un chemin de Kunjak aux terres d’Urusutsk.
Dans l'année de l'escargot, quand Khan Toktay gouvernait la Horde d'or, pour le droit de prendre le règne de Vladimir affrontés deux plus puissants princes : de Tver — Mikhaïl Yaroslavitch et de Moscou — Jury Danilovitch. Chacun d'eux cherchait les soutiens, et par quel chemin aller, comment non à la Horde ? Donc, ils ont rencontré une fois dans Saraï Berque.
 Plus adroit s'est trouvé Mikhaïl Yaroslavitch. De lui par paroles khan a exaucé, et Jury Danilovitch a dû accepter. Ici, dans la horde, il a vu la jeune Kunjak — la sœur de l'Uzbek. À cette époque-là elle avait quinze ans.
 Le prince quadragénaire, ayant aimé la jeune fille et en aspirant à consolider le lien avec la Horde, s'est enhardi et s'est adressé à l'Uzbek avec la demande de lui rendre Kunjak comme la femme. L'Uzbek suivant fixement les événements aux terres Urusutsk, en connaissant d'après les gens fidèles que parmi les principautés De Moscou devient de plus en plus influent, a accepté avec la demande Jury Danilovitch.
 Ont passé plus de quinze ans. Et ont commencé de nouveau les discordes entre les princes. Le prince de Moscou a pu prouver que Mikhaïl Yaroslavitch n'est pas jusqu'à la fin honnête avec la Horde, et l'Uzbek, étant déjà  Khan, a pris la partie du son parent. Mikhaïl Yaroslavitch était tué à coup de hache pour la trahison, et l'étiquette sur la principauté de Vladimir était reçue par Jury Danilovitch.
 Seulement le prince de Moscou n'a pas eu le temps profité de sa victoire. Sur le chemin de retour de la Horde il était tué par le fils de Mikhaïl Yaroslavitch.
Après la mort de Jury Danilovitch, son frère était surnommé par Kalita est devenu prince de Moscou.
Kunjak, étant devenu veuf, n'a pas voulu revenir à la Horde. Avec deux fils elle restait à Moscou, seulement en venant parfois rester en visite chez les parents sur les bords d'Itilya.
 Ivan Kalita était dans de bonnes dispositions à l'égard de sœur l'Uzbek-khan. En son présence la principauté de Moscou s'est renforcée, a élargi les frontières, avec l'aide d'Horda de l'or les armées il a obligé à se soumettre des princes indociles et rétifs.
 Difficile s'est trouvée la voie élue par Ivan Kalita. Les boyards volontaires et les princes faibles ne souhaitaient pas se trouver sous sa main, mais il était ferme et impitoyable. Jusqu'à la mort Ivan Kalita n'a pas pu briser l'obstination des ennemis. Et quand régner dans Moscou est devenu son fils Sémion, les boyards sous le commandement d'Alexeï Khosût ont levé la rébellion. À la façon du père, Sémion sévèrement a puni désobéissants. Les ennemis survivant couraient aux terres étrangères.  Prince Sémion a commandé de rassembler sur la tombe du père des gens approchés de lui et les parents et de ceux a pris serment d'allégeance et l'unité de l'esprit. Pour les affaires il a reçu surnom Fier.
 Le prince avait la réputation de Fier, mais avec la Horde savait s'entendre bien, n'oubliait pas de donner à Saray-Berke avec les riches dons, et, quand Lituanie inquiétée par le renforcement de la principauté de Moscou, a tenté de lâcher Janibek contre Sémion, celui-là a réussi à persuader au khan que les Lithuaniens, et non les orusus peuvent devenir ses principaux ennemis notamment.
 Dans l'année du serpent (1353) Sémion est mort brusquement de la peste, et sa place était occupée par le frère cadet Ivan. Nouveau prince ne s'empressait pas d'exprimer l'humilité à la Horde. Cela a inquiété Janibek. L'arrivée de Kunjak était à l'heure. D'elle khan espérait apprendre que Ivan conçu et que peut-on s'attendre dans l'avenir. Mais Kunjak a calmé Janibek, ayant dit que le prince Ivan ne projette rien mal contre la Horde.
Avec l'alarme regardait maintenant Khan vers les Turcs ottomans, que de plus en plus souvent arrêtaient les navires de marchand dans les détroits de la mer noire, et il ne savait pas que le principal danger se trouve côte à côte. À Maverannakhre les émirs locaux turcs prenaient la force, et Boiteux Timor de dix-sept ans essayait déjà la forteresse du sabre dans les brigandages et dans barymta  …
 Et vers nord-est de la Horde d'or était inquiet. Les descendants du Khan la horde — le fondateur de la horde Bleue — attendaient l'opportunité pour manifester la désobéissance vers Janibek. Péchait par trop de zèle particulièrement dans cela l'émir urus.
Personne ne peut fait anticiper sur l'avenir, le regard humain est impuissant voir le jour de demain. En fêtant mariage de la petite-fille avec le fils biy Hassan — Mamay, même ne pouvait pas penser khan que notamment cet adolescent maigre, à nez busqué strabique dans dix ans portera un coup écrasant à la Horde d'or, l'ayant rompu en deux, comme la galette de pain. Il y avait d'où une noblesse de Janibek que les hardis cavaliers accompagnant Mamay par le temps deviendront ses compagnons d'armes fidèles et l'aideront dans l'exécution du projet perfide.
 Khan, en étant assis dans le toy, regardait indifféremment avec larges épaules, tout à l'heure moustaches frayées passage de Kazvin, Kara Bakaouyla précipité, l'air sévère, de nouveau commençant jiraou — l'adolescent Azua. Ils étaient jeunes, et chacun avait soif de la gloire, les richesses, et était prêt pour cela sur n'importe quel acte acharné. En tête de la caravane de quatre-vingt-dix chameaux chargés des cadeaux coûteux, au mariage est arrivé père Mamay — biy Hassan.
A rencontré valablement biy Berdibek, et khan lui-même. Si les autres peuples habitant la Horde d'Or étaient qui la tête, qui par sa queue, Kiptchak et les habitants nogaylar présentaient deux puissants oreillettes, et, s'il arrive malheur, si casse un d'eux, ne pas tournoie alors plus à horde, ne soit pas fort : n'importe quel bête carnassière courant ou grimpant, peut cela fasse sa proie facile.
 Sept jours durait le toy-flambaient les feux sous les kazans , complet du mouton frais gras, comme de rivière se coulait mousse blanche koumis enivrant. Il n'y avait pas fin aux chansons. Deux futurs grands Jiraou Azou et Mahmoud glorifiaient Déchût-i-kiptchak  et les courageux combattants de Horda.
 Tout était ainsi qu'il convient dans une grande steppe : les courses, et la lutte entre les plus forts combattants. Et quand est arrivé le délai, est partie à l'écart d'Azak la caravane du jeune Mamay. Et, selon la coutume, il avait quatre-vingt-dix chameaux, et ceux étaient chargés des cadeaux innombrables, de qui fils de Khan Berdibek a doué au gendre. Jeune femme Mamay était assise dans la selle ornée des plaques d'or, et l'ablier blanc, en marchant facilement, la portait selon la steppe sans bornes.
 Alors quelques jours plus tard déplacé à la terre de Urus par son caravane et Kunjak. A doué généreusement Janibek, mais le plus beau cadeau, c'est que Khan l'avait permis de prendre ses deux fils mineurs faits naître par sa concubine.



 À la mosquée était sombre et frais. Le cheik Moukhiddin Berday se trouvant sur l'élévation par la belle voix égale lisait la prière — khoutba en l'honneur du khan.
Janibek écoutait le cheik, fait l'effet d'attentivement, mais, étrange à dire, la partie des mots passait devant ses consciences. Peut-être, il s'est habitué déjà aux prières, qui prononçaient à son honneur, et peut être, l'autre chose empêchait. Haut, aux yeux bleus, par la barbe noire et des fils argentés des cheveux gris dans elle, à de soie vert chapan , dans le turban bleu clair, cheik était beau.  Khan le regardait et pensait sur destin de Moukhiddin Berday. En vérité, Allah à pouvoir sur le pays et les gens.
 Après la mort d'il khan  Abousait, dernier des descendants de Khoulga, toute la moitié du nord de l'Iran s'est trouvée sous l'emprise de l'émir Tchokan. À présent là régnait son petit-fils Malik Ashraf. Le peuple s'est habitué la cruauté des émirs, mais actuel faisait justice facilement et sans hésiter non seulement des gens simple. Il fallait lui apparaître au soupçon de la trahison — et sur la terre roulaient les têtes de la noblesse, alors est fréquent du clergé musulmane. En croyant à Allah, mais plus ayant avoir confiance en lui-même, se sont mis à courir du sein de l'Iran ulémas et cheiks.  khoja-cheik connu Gandja fui vers la Syrie, khoja Sadreddin Ardabil s'est caché à Guyane, et une des colonnes de l'Islam à l'Iran — Moukhiddin Berday — a trouvé refuge dans la Horde d'or chez Janibek.
 Les temps pénibles sont arrivés à l'Iran. Khan connaissait cela des marchands venant à la Saray-Berke de Tabriz, Serdakhsa, Baley Ken, Bredy, Nakhitchevan. Ils le demandaient précipiter dans la guerre Malik Ashraf et prendre sous la main quand même l'Arran et Chiva. Sur la même chose parlait constamment à Janibek sa troisième femme Anouchirvan-khatoun — la fille l'émir du Shiva Chejkhamedin. Ils ont vécu quinze ans, et, bien que ni le fils, ni la fille Anouchirvan au khan ne fasse pas naître, il aimait arriver dans sa yourte …
Les méditations de Janibek étaient interrompues soudain par le silence arrivant. Cheik a fini la prière et maintenant se trouvait, ayant couvert les yeux, et ses mains avec de doigts longs et fins égrenaient le chapelet.
 — Les gens, — cheik doucement baissé la tête, — aujourd'hui je veux vous dire les recommandations non ordinaires, quel il faut dire après la prière. Je veux exprimer la douleur et le désespoir. Va pour le souverain de la Horde d'or, bon Janibek-khan … entende — maintenant les yeux de Moukhiddin Berday étaient largement ouverts et traversaient en courant vite selon les faces rassemblent à la mosquée. — nos frères selon la foi par les larmes et les prières s'adressent à toi, sérénissime khan ! Sauve-les ! Sauve-les de l'épée non juste de Melk Ashraf.
 À la mosquée est devenu doucement, ainsi doucement, comme tout sont partis d'ici.
 — Dis, je t'écoute, cheik !
 Moukhiddin Berday a levé vers le ciel la main :
 — Ah, grand Khan, écoute et entends, comment crie l'enfant, dont la mère Malik Ashraf a vendu à l'esclavage, écoute — et toi entendra, comment sanglote la jeune fille, l'homme aimé par qui émir ordonnait de percuter par fouette jusqu'à la mort. Sur Chirvan, avec qui tu t'es apparenté, a surplombé l'obscurité.  Diable de l'obscurité Malik Ashraf a noyé dans le sang d'Arran. Sur tout l'Iran il y a des nuages noirs de la violence, et le soleil nommé par justice, a disparu après eux. Se sont dégarnies autrefois terres bonnes — se sont desséchés les jardins et les broussailles en sarclant les mauvaises herbes, parce que ceux qui leur donnait l'eau et soignait les semailles, en sauvant la vie, sont pris les jambes à leur cou, ni vu ni connu où. L'âme du musulman ne peut pas tout regarder sans frémissement ! Les jeunes filles, par la beauté de qui tu t'étonnais, quand allait là-bas pour la femme aimée Anouchirvan-khatoun, de la violence sont devenues semblable aux vieilles centenaires — leurs faces entrelacé les rides, les yeux se sont éteints, et les douches sont versées par le chagrin.
 Quelqu'un des assistants a pleuré doucement. Sous les yeux du cheik les larmes aussi sont venues. Il n'arrachait pas maintenant le regard du visage Janibek.
— À la vue des nuages noirs et les gens qui ont perdu l'abri ne peut pas rester tranquille même le cœur de roche. Ah, mon Iran, ma terre malheureuse !
Janibek a mordu la lèvre.  Cheik savait dire d'une belle manière, habilement inquiéter l'âme.
 — Ton père, l'Uzbek-khan, était la personne sage, — il a dit, en s'adressant à Janibek. — Jusqu'ici je me rappelle ce que s'est passé aux jours de ma jeunesse. Pendant une des marches à l'Iran ses combattants ont occupé la forteresse de Berday.  Khan ordonnait de lui amener trois les plus célèbres ulémas et leur a demandé : «Ce qui est le plus important dans le monde?» Et un d’uléma a dit : «plus important — la richesse. Tu seras riche — tu te lèveras au-dessus de tous les gens. Ils accompliront n'importe quel ton désir. Tu voudras le palais d'or — le construiront selon ton ordre ; tu les enverras au fond maritime faire la chasse à trésors — les gens les obtiendront». Et l'autre a dit : «plus important sont dans le monde tes enfants. À qui tu laisseras la richesse, s'il n'y a pas chez toi de fils ou la fille ?» Et troisième uléma a dit : «et la richesse, et les héritiers ça ne vaut pas un pet, s'il n'y a pas de bonheur. Et la richesse s'en aller en eau de boudin, et les enfants n'apporteront pas la joie, si Allah ne te donne pas bonheur».
 Je me rappelle qu'a dit à l’ouléma sage alors ton père. Il a dit : « richesse — un morceau de la glace dans ta main. Les héritiers — tout cela seulement la trace laissée par toi à la vie. Le bonheur ressemble à la jeune fille à marier : regards de tous ses yeux, autrement quelqu'un l'emmènera. Plus important dans le monde, c'est nous, notre actions, qui restera après nous sur le terrain ».
L'Uzbek-khan mort depuis longtemps, mais tout le monde se souvient de la façon dont il a accompli les actes glorieux pour lever haut l'honneur et la gloire de la Horde d'or. — la voix du cheik s'est renforcée de nouveau. — toi, Janibek-khan, a hérité son trône et des affaires n’ont pas entaché réputation du père. Tu as raison, mais rien n'intéresse et ne t'inquiète pas, outre le fait que se passe dans la Horde d'or. Alors en effet, il y a encore Arran et Chirvan, où souffrent et les frères selon la foi en attendent ton aide. Ils supplient Allah et toi, en demandant de les sauver de Malik Ashraf. Allah au ciel, et toi sur la terre. Se rappelle les mots du père : «Plus important dans le monde, c'est nous, notre actions, qui restera après nous sur le terrain…» se Produis avec la troupe héroïque et punis créature infernale Malik Ashraf de ses foutes … ton Acte tous les musulmans n'oublieront pas… 
 À la mosquée il y avait un silence. Tous attendaient action à répondre du khan. Mais Janibek se taisait. Aux yeux du cheik a scintillé le désarroi. Il comptait ainsi que le souverain vaniteux de la Horde d'or, en souhaitant se montrer comme disciple juste et fidèle du prophète, répondra tout de suite à ses mots chauds.
 — Je connais, beaucoup craignent de Malik Ashraf, — en tâchant de heurter l'amour-propre du khan, Moukhiddin Berday a dit. — Mais l'émir simplement un chacal, habituant à se nourrir par la charogne … Khan de la Horde d'or est un lion, quel rugissement terrible fait trembler la peur du demi-monde.
Et de nouveau rien Janibek n'a pas répondu. Maintenant tous les regards étaient tournés vers lui. Une haute figure du cheik continuant encore trouver sur l'élévation, s'est voûtée, s'est recroquevillée.
 Janibek soudain a levé la tête et a entouré tous du regard fixe examinant :
 — J'accomplirai son obligation et je deviendrai l'épée châtiant d'Allah… Miens héroïque tumans   passeront selon les terres d'Arran et Chirvan …
 Khan s'est tourné et est venu vite de la mosquée. Après lui s'est étirée sa suite. Ture-by, s'étant attardé, a chuchoté Berdibek :
 — Ton heure, Berdibek-oglan est proche. Quoi que ce soit achever cette marche … — biy s'est tu significativement, en cachant ses yeux d'un coup d'œil brûlant Berdibek.
 Enfin celui-là s'est détourné, comme si n'entendait pas qu'a dit Ture, et les lèvres peu audibles ont murmuré :
 — fais ce que dois, advienne que pourra…
Janibek savait qu'il ne serait pas si facile à assembler rapidement une armée, dispersée selon oulous  de la Horde immense d'or et c'est pourquoi il a confié cette action au fils Berdibek. Pendant un mois il devait apporter sous les murs Saray-Berke les toumens, sont prêt à la marche lointaine et difficile.
A corné, comme une ruche inquiétée, la Horde d'or. Janibek, n'aimant pas les marches militaires, ne connaissant pas la joie enivrant des batailles, tâchait de ne pas intervenir dans les préparations.
En passant la porte Derbentsk, l’armée de la Horde d'or par le flux noir faisant rage a jailli sur les vastes espaces de Chirvan. Mais avant de commencer les activités militaires, Janibek a envoyé son homme chez Malik Ashraf, ayant commandé de transmettre à celui-là tels mots : «Ilkhanide- dynastie Ilkhanide  Khoulga  revient de droit aux descendants du Tchinguizs-khan. Quitte bornes de l'Iran, et tu resteras vivre».
 Mais l'émir a répondu fièrement : «Ici il y a un patron, et c'est moi».
 À cette époque sur les terres de Chirvan et Arran l'intempérie est arrivée. À partir de vaste espaces de la mer Khazars le vent a amené un brouillard, et cela par la brume grise a fermé les vallées et les montagnes. Janibek a profité de cela et déplacé son armée à travers la passe à Berzent, Ardabil' et Serrakh. À côté des villes de Ayvaie et Cherab’yan khan ordonnait au toumens s'arrêter.
 Les détachements envoyés en avant ont porté que la troupe de Malik Ashraf, sous le commandement des émirs Mohammed-coolie et Cheraf-Derban, se sont réunies près de forteresses d'Oudjan.
 Tout était prêt au début de la bataille, mais sur la terre ont jailli les flux de la pluie, et la grosse grêle a commencé à déchirer en lambeaux la couverture en pavillon de campagne.
Seulement avant l'aube le vent au sein de gorges montagneux selon le ciel nuage et le soleil rouge fatigué a regardé la terre. Partout de petits ruisseaux et les rivières se sont transformés en flux hurlant et il est arrivé ainsi que pour l'armée Ashraf Malik n'apparaissent nulle part où reculer.
 Guerriers de la Horde d'or se sont précipité vers le camp ennemi. Se battaient avec acharnement les Iraniens, mais pour un deuxième jour, entouré de tous les côtés, ont commencé à chercher les voies vers sauvetage. Le sauvetage n'était pas.
 Ayant appris cela, Malik Ashraf restant embusqué à la forteresse de Chenb-Bazan et s'attendant l'issue du combat, ordonnait de charger le trésor composé mille cinq cents chameaux et quatre cents cinquante ânes, a avancé à l'itinéraire de Sandakan. Mais il y avait qu'il arrive souvent à ceux qui perdent soudain la force. Les Approchants de l'émir Mouzalim ont saisi la raté, ont partagé entre eux-mêmes son or, et lui avec sa famille ont donné Janibek.
 Khan ordonnait d'exécuter Malik Ashraf. Alors la noblesse locale et le clergé se sont adressés à lui pour qu'il rende les terres gagnées Chirvan et Arran sous la gestion de Berdibek. Cette demande arrangeait Janibek. Quoi de mieux, que retirement son fils de son pari ?  Soit assis à lui-même tout au bout de la Horde d'or, soit que gouverne comme il veut. On se souvient un rêve terrible. Assuré qu'il ne se réalisera pas maintenant, khan a pensé avec soulagement, qu’ont raison les kypchak , quand disent sur un mauvais rêve que celui-ci seulement la fiente du renard.
 Avec un énorme butin et avec la fille Ashraf Malik belle Soultanbakyt est revenu Janibek à Saray-Berke. Dans sa douche était légère et libre, et khan même a regretté plusieurs fois qu'ordonnait détruire étant construit pour lui mazar, ayant vu quelque peu un mauvais rêve.
Regrettait inutilement pour mazar Janibek. Pas du tout la fiente du renard ne s’est trouvé son rêve. Si le destin jette à ses réseaux, tôt ou tard attrapera là-dedans la personne, qui a choisi comme sa victime. Devant le destin sont égaux tout — khan, et le simple combattant.
 Dans six mois après le retour de la marche, ayant pris froid en chasse, khan est tombé malade grièvement. Quel seulement les herbes n'utilisaient pas les tabibs  et les guérisseurs, mais Janibek devenait de mal en pis, et il perdait connaissance de plus en plus souvent. Tout le pouvoir dans la Horde a passé aux mains de Ture-biy. Confiant que Khan n'aura jamais lieu sur le terrain et ne pas s'asseoir sur la selle, biy a envoyé un messager pour Berdibek avec les mots : «Ton temps est venu».
 Comme il faut au musulman croyante, en se souciant du corps et l'âme du monsieur, Ture a ordonné à la place détruit mazar selon l'ordre du khan construire un nouveau.
 Personne ne doutait de Horde que Janibek vit jusqu'aux derniers jours. А bientôt au cœur de la nuit au porte charretière de Biy a frappé Berdibek qui est venu secrètement de Chirvan avec dix combattants les plus dévoués.
 Mais le très Haut comme si était contre les projets du fils khan. Ce matin Janibek pour la première fois pour les longs jours de la maladie a repris ses esprits et a levé la tête du coussin.
 —Soit que demain se réunissent chez moi pour conseil des émirs, — il a dit.
 Sur quoi khan voulait dire, il ne fallait pas à personne apprendre. Le serviteur lui a chuchoté sur ce qu'au Saray-Berke est arrivé Berdibek.

Un mauvais pressentiment a embrassé Janibek. Khan était assuré que fils est venu non dans une bonne intention, autrement pourquoi à lui se cachera.
 Janibek ordonnait d'appeler la femme principale, la mère Berdibek, — Tokaï-Tokty-Katoun. En la regardant en dessous, en remuant malaisément les lèvres exsangues de la maladie, il a demandé :
 — Où est ton fils ? Pourquoi tu n'as pas dit qu'il est venu à la Horde ?
 Noirci par les années, la femme laide se trouvait devant khan, et soudain, il ne pouvait pas croire qu'une fois aimé et caressé son corps. Les yeux de la femme étaient vides, et Janibek a compris qu'il pour elle n'existe pas il y a longtemps, et c'est pourquoi Tokaï-Tokty-Katoun ne dira rien, même si elle savait la vérité sur l'arrivée de son fils.
 — Dégage ! — khan ordonnait.
 La femme en silence est sortie légèrement.
 — Pour que Ture-by entre ! — il a ordonné.
 Biy, comme d'habitude, était à côté et est entré immédiatement.
 — Peut-être, tu me diras, pour quoi est arrivé Berdibek À Saray-Berke ? — Les lèvres de Janibek étaient touchées par le sourire méchant. — eh, bien, dis …
 Le visage Ture était inondé de la pâleur mortelle. Berdibek se cachait dans sa maison, et si Khan a appris à ce sujet, biy ne sera probablement ne pas trancher la tête.
 — Je ne connais rien, mon souverain, mais si …
Janibek a renoncé indolemment :
 — Chien infidèle ! Vais et apprends tout …
Ture a sauté lestement de la pièce, où était khan malade.
S'est serrée. Il fallait agir, autrement être tard. Biy savait ce que l'allait arriver s'il hésitait.  Grandes gouttes de la sueur se sont produites par son visage luisant de la graisse. Ayant grimpé à la selle, en gros coup fouettant du cheval, a pris le galop envers sa maison.
 Très vite en compagnie de Berdibek et dix noukers Ture est revenu au palais. La garde s'est écartée respectueusement devant eux, en libérant le chemin aux chambres intérieures. . Biy par coup de pied a ouvert les portes à la pièce de Janibek. Sa personne était pâle et décisif.
 — Grand khan, j'ai amené votre fils … — sourire méchant a touché ses lèvres gonflées.
 Janibek s'est soulevé de la loge, a froncé les sourcils. Ses yeux regardaient attentivement à Berdibek :
 — Pourquoi tu es revenu à la Horde, ne m'ayant pas prévenu ?
Berdibek s'est incliné au-dessus de père, comme en allant demander pardon, et soudain, et tout à coup, ses mains tendues l'ont attrapé par la gorge.
 «Juste comme dans le rêve», — a scintillé dans conscience de Janibek. Il a tenté d'échapper, se libérer des doigts tenaces du fils — et n'a pas pu.
 Dernier qu'il a vu, c'est rongé, comme dans le brouillard, le visage grand jiraou d'Asan Triste …
 Quand Berdibek s'est levé sur les pieds et a reculé du corps immobile du père, Ture-by tranquille et calme, a pris sa place.
Il a enroulé le cou de Janibek par un fichu blanc pour cacher les ecchymoses, par l'index de la main droite a tendu les paupières dans les yeux qui sont sorti des orbites du khan.
 — Seize ans notre khan … justement gouvernait la Horde que la terre lui soit légère, — a murmuré Ture, sans regarder Berdibek, ensuite est sorti décisivement de la pièce.
 À proximité de la porte avait des vizirs, les émirs, les beks.
 — Grand khan de la Horde d'or bon Janibek est décédé, — a dit biy. — il est mort de l'étouffement, ses poumons malades n'avaient pas air.
 Les réunis ont baissé les têtes.
 — En sortant de la vie, notre khan léguait le trône au fils Berdibek. Entendait cela du khan et je nouveau Tube-by de la Horde D'or témoigne cela—    Ture.
 — vivat Khan Berdibek ! Que Dieu te ménage ! — quelqu'un des émirs a crié.


CHAPITRE CINQ 

Les jours non inutilement derniers du conseil d'administration du Janibek-khan étaient assombris par l'alarme. Dans toutes les parties autrefois immense, et à présent désagrégé sur les parties, à la façon du miroir brisé, Grand khanat Mongol renforcerait, prenaient la force de part turques. Encore récemment obéissant, étant écrasé par toumens du Tchinguizs-khan, ils avançaient plus souvent du milieu des émirs, prêt à prendre en main les rênes du pouvoir.
 Les Turks Osman ont achevalé ferme les terres adhérant aux mers Méditerranées et Noires. Les tribus turques tout dictaient plus instamment la volonté aux khans de la Horde d'or.
 Par le premier de l'obéissance aux descendants du Tchinguizs-khan est sorti Djagataev oulous — sur les terres du Turkestan Oriental, Maverannakhre et Semiretch’ye gouvernaient les émirs Turks. Se faisait sentir particulièrement leur influence à Maverannakhre.
 En temps et lieu, comme tous les descendants du Tchinguizs-khan, Djakarta a reçu à côté de père quatre mille combattants mongols avec les familles. Les combattants étaient les représentants des clans Jalair, barlace, kouchan et aplat.
Les aouls de la génération Jalair ont commencé à errer le long de la côte de Sejkhoun-dar'i, sans s'éloigner loin de la ville de Khodjent. Bien des années plus tard, une partie de la génération est partie à Semiretch’ye — à la vallée de la rivière d'Aksoum et vers lac d'Alaköl. Barlas a choisis la place pour la vie nomade de la steppe près de Chakhrisabz, selon Kachkadarye jusqu'au village de Djizak. Aplats et Kaouchins se sont établis aux bords de Djejkhoun-dar’i.
 Il y avait des années et les circonstances ont obligé ces générations à s'unir. Sont apparus ainsi kaoutchin-jalairs et arlat-barlas Les émirs de ces générations, en se référant à ce que leurs ancêtres à l'égal de Chengzi soumettaient en temps conquis ces terres, ont commencé plus souvent à prétendre au pouvoir. Les discordes entre la noblesse ont amené à la dévastation des terres au bord de Sejkhoun-dar’i oriental, les villes de Semiretch’ye et Turkestan Oriental.
 Quand derviche Khalil appartenant vers un des branches de TcHingizov de générations a commencé à gouverner l'ancien oulous Djagataev l’influence des musulmans s'est renforcée, et sur les générations nomades mongoles se sont écroulée la disgrâce et la colère.
 Mongols n'ont pas voulu se réconcilier avec une telle position. S'éloignant du Maverannakhre, à l'est autrefois des terres de Djakarta dépendantes ils ont formé le khanat de Manglay-soube-11 appelé par la suite comme Mongolisant. Dans sa composition sont entrés la partie du sud de Semiretch’ye, la terre de l'Issyk-Koul à villes de Kashgar et kouchan dans Turkestan Oriental.
 Après la mort Kazan-khan le bek mongol Bolatchi de la ville de Kouldja a amené à Aksu l'adolescent de dix-sept ans Toulouk-Temira, le fils d'un des émirs mongols.
Mais Bolatchi a annoncé aux gens que l'adolescent est fait naître du fils du Tub — Emele-khodja, et par conséquent, est le descendant direct du Tchinguizs-khan. La raison de ce que jusqu'à cela personne n'entendait ce nom, bek a expliqué à ce que Toulouk-Temira est né dans quelques mois après la mort du père Emele-khodja.
 Si les émirs mongols ont confié au récit de Bolatchi ou non, mais l'apparition du descendant du Tchinguizs-khan les arrangeait, et ils ont levé Toulouk-Temira dans le feutre blanc, ayant annoncé son khan Manglay-soube.
 Toulouk-Temira a justifié les attentes. Il s'est trouvé un khan terrible. S'étant servi des différends entre les émirs turcs, il a soumis de nouveau Maverannakhre.
Inconnu les voies, qu'a préparé le destin à chacun, et aucun de vivant par la terre ne peut jamais connaître, où et avec qui se croiseront ses chemins. Le destin ou le cas, les circonstances ou ont réduit le temps dans ces années à Maverannakhre les gens dissemblables et différents selon les aspirations : Asygat — fils du rebelle Aberrent, ouléma d'Ardas et Boiteux Timor.
 Asytar était trois ans, quand est morte sa mère adoptive Bobèche. Les traces du père et la mère après leur évasion de Semiretch’ye se sont perdues quelque part dans la montagne et les vallées du Turkestan Oriental. La bande des vagabonds-brigands, qui ces années-là était beaucoup sur les chemins de la Horde d'or, a choisi l'orphelin et l'a vendu sur le marché d'esclave de Khârezm sans enfants, caravanbash.
 Commençait ainsi la vie nouvelle d'Asygat. Quand le garçon a grandi, caravanbash a commencé à le prendre avec lui-même, et il a vu Kachgar et Kouldja, la capitale de la Horde D'or — Saray-Berke et la multitude d'autres villes étrangères. Déjà dans vingt-cinq ans Asygat conduisait indépendamment la caravane selon une Grande voie de soie à l'Iran et l'Iraq.
Une fois parmi les esclaves, qui chassaient à Bagdad, il a vu le garçon blond aux yeux bleus des années de dix. Celui-là était épuisé, cheminait péniblement derrière la caravane, et il était clair qu'à lui ne pas surmonter la voie. Asygat n'était pas une riche personne, mais il a réussi à persuader le propriétaire pour que celui-là l'ait vendu l'enfant. Le garçon s'est trouvé uruste, et l'appelaient Arsénié.
 À Bagdad pour le paiement modéré, s'étant mis d'accord avec le mollah, l'originaire de Decht-i-kiptchak, Asygat a arrangé Arsénié pour les études à la médersa. Pour cacher, qui est-que qu'il et de quel endroit ont donné au garçon un nouveau nom, conforme avec ancien — Ardak.
 Se sont succédé les années. Ardak s'est trouvé bien avisé — son esprit était rapide et avait mémoire tenace, étudiait facilement les sagesses de livre. Etant avec la caravane prochaine à Bagdad, Asygat a visité Ardak. Le garçon depuis longtemps a transformé en adolescent. Il possédait librement arabe et les langues kypchak, connaissait de mémoire plusieurs livres sacrés musulmans, lisait les livres de l'astronomie et mathématiques.
 Kypchak disent : «un malheur ne vient jamais seul». Il y avait un malheur avec Asygat. Sur la caravane, qu'il conduisait, ont attaqué les brigands. Ayant pillé les marchandises, ayant tué au marchand, ils ont vendu les conducteurs survivants et lui-même caravanbash dans le marché d'esclave.
On pouvait considérer qu'Asygat a eu la chance : il était acheté par un des habitants de Bagdad. Il n'y avait pas limite au chagrin d'Ardak, quand il a appris cela. Chez jeune uléma il y avait beaucoup de connaissances, mais, comme cela arrive souvent à la vie chez tels gens il n'avait pas d'argent. Compter sur la rançon n'était pas nécessaire, il ne fallait pas, et alors ils ont décidé de fuir.
 Seulement grâce à Asygat, qui connaissait les chemins et les pistes conduisant à Desht-i-Kiptchak, ils réussissent à s'évader de la poursuite.



 Le tableau triste a vu jeune uléma dans la vallée de Fergana. Les villes étaient en ruines, les artisans se sont dispersés, ayant jeté les ateliers, sont devenus désert les marchés. Dekhcsnie  cultivant les champs, étaient expulsés des places dont on a pris l'habitude par les Turks-éleveurs du bétail, et là, où encore récemment verdissaient les pains et découvraient les boîtes blanches les buissons du cotonnier, pâturaient les troupeaux des moutons. Aux nomades est nécessaire le vaste espace, et puisque dans leur partie il y avait la force, ils supprimaient chacun, qui se levait sur leurs voies.
Et alors Ardak s'est dirigé à Samarkand. Mais aussi était inquiet ici. Tout Maverannakhre rappelait une grande chaudière, dans laquelle commencer à bouillir l'eau, — entre les descendants de Djakarta et les émirs turcs s'engageait la lutte cruelle et violente. De plus en plus souvent les gens prononçaient nom de Boiteux Timor.
 Dans la Horde d'or ne pas descendre de trois prénoms : Urus, Tokhtamych et Edige-batyr. Ils étaient égaux, et encore aucun d'eux ne s'est pas manifesté tellement pour devenir le premier parmi ses égaux, mais chacun était marqué par le doigt du destin et chacun a été destinée à celle pour laquelle il est apparu sur terre.
 Urus appartenait vers Chenghisides, il a récemment vingt-sept ans. Haut, de vitesse rapide dans les mouvements, vit dans les actes, il était plénitude dans la force de l'âge.
Tokhtamych était d'origine aussi Chenghisides. Il pour dix ans est plus jeune que Urus et rappelait encore au jeune faucon tout à l'heure couvert de plumes et prêt lever au ciel. Mais ses premières actions indépendantes et les actes disaient pour ce que le faucon sera courageux et gagnant.
 Edige-batyr était plus jeune que urus entiers onze ans et il l'y avait de la génération akmangit, les ancêtres de qui servaient fidèlement aux khans de la Horde d'or. Malgré la jeunesse, son nom on était déjà sait bien à Decht-et-kiptchak. Trapu, à large poitrine, Il se distingua dans les combats de lutte. Mais pas seulement force athlétique jeune Edige prêté attention, mais aussi à l'esprit éclairé.
L’année de la mort de Janibek Ourous est devenue le régent de la Horde d'or ulus la horde Blanche. Encore longtemps avant cela les émirs de la horde Blanche ont commencé à rester de plus en plus souvent sur l'hivernage dans les banlieues des villes d'Otrar, Saoura, Jendi, Bartchkent. Les habitants du lieu se les sont habitués graduellement, et quand le régent d'ulus est devenu Ourous, il sans toutes complications a transformé la ville Syganak en leur enjeu, ayant uni autour de lui-même les clans kypchak errant entre montagnes d'Oulytaou à mer d'Aral. S'étant affermi, Ourous regardait tout peu fréquent vers Saray-Berke.
Berdibek, s'étant assis au trône de la Horde d'or, tâchait de ne pas remarquer du caractère indiscipliné d'Ourous. Ont remué au nord bulgares les bachkirs, les mordves, et des terres Ourous venaient les nouvelles obscur, contradictoire, mais semblait au khan à ceux la menace cachée. C'est pourquoi, quand à Moscou est mort le prince Ivan, Berdibek, en craignant renforcement ultérieur de cette principauté, a donné l'étiquette pour régner dans Vladimir au prince de Souzdal Dimitri Konstantinovitch. À Moscou cela a provoqué le mécontentement, mais l'exprimer en haute voix personne ne s'est pas décidé. Tout semblait rester quand même. Regardé forte et puissante Horde d'Or, mais à l'intérieur de son noyau ronger ver nommé la révolte et de plus en plus souvent croisaient les sabres les adversaires, en tâchant ou s'approcher du trône, ou, au contraire, partir de celui plus loin pour ne pas sentir sur la nuque regard de khan soupçonneux.
Cheval ambleur avec la laine noire brillante glissait légèrement parmi de hautes herbes. Le cavalier, roux, en face sombre qui a brûlé à rougeur, celui-ci donnait des coups de fouet sans cesse par kamcha, pressait. Parfois il regardait tout autour avec inquiétude de tous les côtés, mangeait les buissons et écoutait d'une manière suspecte le piétinement des chevaux de sa garde personnelle, qui filait après lui, ayant été en arrière sur la distance égale à la moitié du vol de la flèche. Les gens croient aux leur Noukers et ne croyait pas. Le dernier temps soupçon de plus en plus souvent apprenaient leurs, et c'est pourquoi les yeux de la personne restaient toujours éveillés, et les actes se faisaient étrange, incompréhensible pour les personnes qui lui sont proche.
 Qui cette personne fuyant de son ombre ? Où et pourquoi il s'empresse ? Est-que que peut sauver de la mort un saut précipité ? Est-que non par la terre il est fait naître et est- qu'il ne sait pas que prescrit par le destin se passe plus vite, mieux que la course dans le désert Tulpar et plus rapide que la flèche volante ?
 Tout connaît khan de la Horde d’or Berdibek, ne veut pas croire seulement. Sa raison comme est embrassée par le feu, et dans le cœur s'est installée la peur, qui ne le quitte pas ni le jour ni la nuit.
Voici et maintenant il s'empresse avec ses fidèles noukers aux pays cours inférieur d'Itilya, là-bas, où tout à fait récemment errait avec l'aoul la femme cadette de son père Janibek — Taydolla avec le fils de huit mois. Chez Berdibek et chez le garçon la mère différent, mais le père un et donc, dans leurs veines coule un sang identique — sang grand Chenghisides. Non pas les premières visites se dépêche khan. Le projet terrible le chasse en avant. Il lui semble que son frère de huit mois grandit en âge à vue d’œil, le temps viendra où il voudra s'asseoir sur un trône d'or. Alors est-que peut le rendre Berdibek à quelqu'un, si lui-même, il l'a payé par la mort du père — Janibek sage ?
 Le garçon tout à fait petit. Eh bien, que de cela ?  Khan sait bien que le pauvre peut devenir riche, et l'enfant à grandir Et alors … Non, dans tout il faut obéir Tube-biy à Ture. Cette personne rusée sait voir au travers de la terre et ne jettera pas inutilement le mot au vent.
 Tout de suite après que Berdibek a étouffé au père et s'est assis sur le trône de la Horde d'or, Ture a dit Berdibek :
 — La forteresse ou la faiblesse du trône dépend du khan, qui sur ceci est assis. La mort du khan par-devers ses parents et les descendants. Si tu veux tranquillement être assis sur le trône, supprime tous, qui conduisent sa généalogie de l'Uzbek-khan. Seulement en ce cas ton rêve sera tranquille.
 Pensait longtemps Berdibek sur les mots biy. Sortait ainsi que Ture avait raison. Est-que que ne prouvait pas bon droit ses mots ce que lui-même pour le trône ne s'est pas arrêté pour tuer le père natal ? La peur par le serpent noir s'est coulée à l'âme du khan et ne la quittait plus.
Bientôt, il a été invité à la soirée de gala du palais douze cousines - descendants des cinq fils ouzbek Khan de jeunes femmes : Tynyshbek, Yrynbek, Touktybek, Tajtibek, Daouletbek. Il ne fallait pas à aucun partir de toy. Au point du jour les sont portés du palais avec les têtes coupées.
 Ayant projeté méchant, Berdibek était successif. Chacun, qui était mené à lui quand même par le parent éloigné, un après l'autre partaient à l'autre monde. La mort chez chacun était différente. Un cassait l'épine dorsale, étant tombé du cheval en temps de chasse, à l'autre recevait une coupe du koumis par le poison, troisième disparaissait en général on ne sait où. Enfin est arrivé le temps, quand on n'avait personne déjà à tuer, et alors a fait son apparition de nouveau Ture-by. Il a rappelé que la femme cadette Janibek a un fils de huit mois. Ne pas lâcher d'une semelle. Il restait à tuer et le bébé.
 À travers le brouillard de carbone sanglant, qui couvrait la raison de Berdibek, se frayait parfois un passage l'idée : pourquoi est obstiné ainsi dans les conseils Ture ? À lui quel intérêt de ce que khan supprimera tous ses parents ? Biy est déjà d'un certain âge, il a reçu ce que voulait, et pour lui était temps de se calmer. Berdibek chassait de lui-même les doutes. Ture a toujours été fidèle à lui, et est-que non il n’enseigné comment devenir Khan ?
Comment pouvait-il savoir Berdibek verser le sang en état d'ébriété que les projets de Ture sont noirs comme la nuit et ils s'étendent ainsi loin que même penser terriblement ?
By savait à propos de toutes les affaires du khan, et non au sujet de son l'inquiétude de sa prospérité poussait Ture lui donner les conseils. Berdibek n'a pas remarqué qu'il y a longtemps est semblable au bœuf, auquel conduisent au lasso de cheveux, filetée au nez. De biy était impossible de partir, se cacher. En conseillant, il commandait il y a longtemps.
 Un jour, étant tourmenté par des cauchemars, Berdibek a décidé de tuer tous, qui quand même quelque chose connaît ses répressions avec tous parents. Il a porté ses regards sur Ture-biy .Mais, quand a décidé d'exécuter conçu, soudain a senti que la force et la fureur le quittent, et à la place de ceux la peur vient devant cette personne.
 Voici et cette fois, peu de temps avant le voyage actuel aux pays de cours inférieur d'Itilya, biy tout a décidé pour Berdibek. Il sans invitation a été au palais, sans représentant, ayant ouvert la porte par le ventre immense, est entré à chambre de khan. Les ocelles minuscules sur visage était bouffi de graisse ont jeté un coup d’œil s’examinant Berdibek. Mais à peine Ture a eu le temps de faire un pas, comme chiot noir a coulé ses dents dans sa jambe. Par surprise biy a crié, chancelant vers la porte, presque tombé.  Khan a éclaté de rire méchamment. La peur de Ture l'a réjoui. Gros, grand, rusé biy a eu peur d'un petit chiot.
 Ture vexé, en tâchant de cacher le désarroi, arraché le fouet de sa ceinture et a balancé au chiot. Trouvant près des portes le garde toulengit   couvert chiot par son corps, ayant tendu dos sous le coup. Le petit chiot appartenait au khan. L'ayant saisi dans les mains, toulengit a surgi vers porte.
Berdibek continuait à rire aux éclats. Biy n'était pas à son aise. Il n'aimait pas et craignait, quand riait khan, particulièrement ainsi comme maintenant, — la personne plein de rides, et les yeux froid et vide.
 — Il s'avère que le biy tout-puissant peut être effrayé ?  — A dit Berdibek.
 —Et comment ! … — Ture est redevenu maître de lui déjà et tentait de réduire l'événement passé à la plaisanterie. — Tu auras peur, si à ton pied s'accroche le chien-loup de khan.
 Mais non après celui-là biy est venu à Berdibek. Il en dernier temps était inquiété par la conduite et les actes du khan. Par son peau, habituant à se débrouiller et mentir, Ture a senti un danger lui menaçant. Il fallait embrouiller les traces, obliger Berdibek à penser de l'autre, et c'est pour cela que, s'étant assis dans la place honorable, à côté du khan, biy a dit d'un air insinuant :
 — chiot est un petit chiot … Que sera-ce, quand il devient un gros chien ? Aujourd'hui il mord pour les pieds, et demain s'accrochera à la gorge …
Berdibek a prêté l'oreille.
Ture a remarqué cela et n'a pas laissé rien voir. Il continuait :
 — Tout dépend de ce qui est enseigné chiot jusqu'à ce qu'il soit petit… la femme cadette de ton père Tajdolla-khatoun … par quel lait nourrira-t-elle son fils ? est-que hors de lui ne grandit pas un louveteau ? Est-que n'arrivera pas un tel temps, quand il commencera à te guetter pour s'accrocher à la gorge ? Tajdolla-khatoun, probablement, pense de la vengeance, en effet, elle aimait Janibek, et toi …
 — Tu te tais ! — a crié khan. Ses yeux se sont ternis, Il se lécha les lèvres desséchant. Devant regard mental s'est levé ancien, mais pas oublié.
Ce qui s'est passé dans l'année où il est devenu le régent Chirvan et Arran. Berdibek se rappelait bien ce temps. Il ordonnait alors attacher la tête de Malik Ashraf sur une haute perche et l'enfoncer à côté d'une principale mosquée de Tabriz. La noblesse allait à nouveau régent pour dire les mots du respect, présenter les riches cadeaux. Devait avoir lieu grand toy à l'occasion de la marche réussie, mais Janibek, s'étant référé à l'indisposition, il ne resta pas à Tabriz, et a tourné les chevaux de côté Decht-i-kiptchak. Au lieu de lui-même khan a laissé la femme cadette Taydolla -Khnoum — la fille du prince de Circassien.
 Après s'est achevée la fête, Berdibek a décidé de partir de Tabriz aux steppes de Derkamazoum riches en les herbes, puisque près de ville il ne restait pas des fourrages pour les cavaleries kiptchak. La coutume ordonnait de dire au revoir de la femme cadette du père. Tajdolla-khatoun se préparait au retour à Saray-Berke, mais Berdibek l'a rencontré affablement. Il et auparavant lui faisait plus tôt l'attention, mais maintenant, dans la pénombre de la pièce, jeune femme se lui est montrée beau. Non dans les forces à cacher le désir réveillé dans lui-même, Berdibek a marché chez Tajdolla-khatoun, a tendu les mains pour l'embrasser, mais elle, mince et souple, a reculé de côté, a arraché pendant sur le mur kamcha et a fouetté par celle-ci selon le tapis près des pieds du fils de khan.
Tajdolla-khatoun ne voulait pas la querelle, mais son visage était pâle et inexorable et grands yeux sombres sont devenus tout à fait noir. S'étant dominé soi-même, la femme a souri avec peine :
 — Bien que je sois plus jeune que vous, mais d'après les lois musulmanes je suis une de vos mères.
 Berdibek s'est remis. À lui, peureux en nature, est devenu très terriblement. Que, si sur ce qu'il voulait maintenant faire, le père sache ?
 — Pardonnez, Khnoum, — il a dit suppliant. — j'ai passé chez vous seulement pour dire au revoir. Nos voies se séparent, et, peut-être, pour longtemps. Sont grandes les possessions de la Horde d'or, sont longs les chemins de steppe …
 Ils ont parlé encore un peu, et aucun d'eux le mot n'a pas rappelé à l'autre que s'est passé.
 Non, n'a pas oublié Berdibek ces minutes la honte, cette peur, lequel il a éprouvé alors en présence de Tajdolla. Maintenant la mémoire l'a rappelé obligeamment tous les détails de cet événement. La fureur comme une dure motte s'est approchée de la gorge. Comme elle osait, la fille du prince de Circassien, fouetter par kamcha le tapis près de ses pieds ? Près des pieds du futur khan de la Horde d’or ! Comme elle osait ne pas l'admettre à soi-même ?
Ture-by, en observant Berdibek, a compris que sa flèche a touché exactement le but et maintenant khan pensera seulement de cela. Il a remercié Allah mentalement et l'ancien Tokai Katoun pour ce qu'elle a rappelé Tajdolla. Biy comprenait que la mère de Khan n'a pas fait cela parce que vraiment a cru que le fils de huit mois Tajdolla jamais de nature à compromettre Berdibek. À cela pouvait confier seulement khan lui-même étant affolé, c'est pourquoi elle et vengeait à la rivale.
Janibek a épousé avec Tokaï-Katoun quant à elle avait quinze ans. Alors elle était propre par la personne, claire et belle. Quarante ans ils ont vécu ensemble.  Khan prenait de jeunes femmes, mais l'aimait toujours et pour le conseil allait chez celle-ci. Était ainsi tandis qu’a apparu jeune Tajdolla. Depuis ce temps-là le cœur de Janibek ne lui appartenait plus. Et compris très bien cela Tokaï-Katoun, quand Janibek s'agitait délirant pendant la maladie. Seulement le nom de la rivale était répété par celui-ci par les lèvres sèches, comme a oublié absolument qu'il a femme, qui lui a donné l'héritier. Et après, quand même s'est remis quand même, tout demandait, si Tajdolla n'est pas venu.
 Il était difficile de ne pas aimer beau montagnard. Jeune, mince, avec les yeux immenses noirs, où qu'elle est apparue, se faisait entendre partout le rire sonore et joyeux. Comme khan, dans les veines de qui a commencé à se refroidir déjà sang pouvait ne pas aimer, et des désirs moins souvent violé son long, semblable à la veille de l'automne rêve.
Mais ce que plaisait à l'homme à Tajdolla, ne pouvait pas plaire à la femme-rivale, d'autant plus que Tokaï-Katoun voyait que femme montagnard aime sincèrement Janibek. La mort terrible du khan a ébranlé sa femme cadette.
 Il n'est plus il y a longtemps Janibek. Serait-elle oublier l'ancien, mettre dans sa haine du cœur, mais ne peut pas faire ce Tokai Katoun : en effet, non sans raison elle de la génération Genghisides, où ne connaissent pas demander quartier et ne savent pas pardonner. Elle a conçu envoyer secrètement l'assassin chez jeune femme, mais a appris que celle-là voulait imposer les mains à soi-même, quand a péri khan, et elle a refusé cette idée : est-que que l'on peut humilier la personne par la mort, si lui-même la cherche ?
 Après la mort de Janibek l'aoul de Tajdolla vagabondait aux pays d'aval de Jayik. Et seulement un an plus tard ont rencontré des femmes sur les bords d'Itilya. La nouvelle désagréable est devenue pour vieux khansha  la nouvelle sur ce que pour ce temps Tajdolla a fait naître fils. La vie est revenue vers femme montagnard, et elle a retrouvé de nouveau la joie.
  tokaï-Katoun ne voulait pas croire que l'enfant est fait naître de Janibek. Elle calculait les délais, mais tout était exactement. Et alors avec une nouvelle force a éclaté le désir de venger. Maintenant Tajdolla était vulnérable. Il fallait ou tuer son fils ou l’en séparer.
 Voici alors a appelé chez soi vieux khansha Ture-biy :
 — Si tu entendais, honorable biy que notre fils du khan Berdibek a un frère ?
Ture a salué, mais ni la joie, ni la tristesse n'a pas exprimé à ce sujet, en attendant que dira après Tokaï-Katoun. La vieille ne l'appelait jamais pour les conversations inactives vides.
 — En treize ans l'homme, arrive, crée la famille, — ayant soupiré, a dit khansha. — tu n'auras pas le temps de regarder en arrière, comme le fils Tajdolla deviendra un grand hardi cavalier. Ses parents selon la mère — Circassiens perfides et courageux … ceux ne voudront pas le voir sur le trône de la Horde d'or ? Que deviendra alors avec Berdibek ?  — Les yeux Tokaï-Katoun, trouble de la vieillesse, sans scintiller regardaient Ture.
 — Tout ainsi, ma madame, tout ainsi … — a opine biy.
 — Et peut être, c'est pourquoi ne se marie pas Tajdolla … — continuait khansha. — si le fils deviendra khan … Est-que que la joie du mariage sera comparée à une telle joie ?
 Ture-by comprenait bien que Tokaï-Katoun fait des réticences sur plusieurs. À peine elle est faite peur ainsi par l'enfant de huit mois. Le garçon élèvera et, comme on dit kiptchak, la queue du bouc, voudra devenir khan, croîtra jusqu'au ciel, et la queue du chameau s'appuiera sur la terre. Et s’il y aura eux-mêmes, et khan Berdibek peuvent-ils encore vivants pour ce moment-là ? Non. Non la peur pour le demain a obligé la vieille à dire, et la vengeance, qui comme charbons chauds de déjà feu éteignant, brûle encore son âme. Et quand même Ture-by était content par ce qu'aujourd'hui a entendu. Tout à fait par hasard la mère du khan lui a soufflé, où maintenant il faut diriger Berdibek et par cela s'assurer soi-même.
Maintenant, tout ayant dit au khan, Ture triomphait dans la douche, en voyant que le grain jeté par lui est tombé sur le sol fertile.
 Les yeux de Berdibek sont devenus trouble, et il semblait qu'il voit quelque chose un tel, quoi ne voit pas biy.
 L'idée sur le meurtre du fils Tajdolla s'est emparée lui sans reste. Ture connaissait cette particularité du khan. Maintenant on pouvait lui demander sur n'importe quoi, et il, non dans l'état d'aller au fond des choses, il est facile se laisser prendre aux arrangements et acceptera sur tout, que tu lui demanderas. Il a longtemps été des événements de battage effrayants pour le biy se passant à de Crimée ulus. Là Il y avait de plus en plus forte, gagnant de force les gens, qui pouvaient devenir avec le temps l'obstacle à ses projets ambitieux.
 — Grand khan, a entendu une rumeur selon laquelle mangytsky biy Moussa a donné la petite-fille Soujumbike pour un des fils du prince de Tver Alexandre, à qui en temps et lieu ton grand-père l'Uzbek ordonnait de décapiter.
 — Eh bien, mais encore ? — Les yeux du khan erraient. Il était tout en proie aux idées. — J'ai donné à cela son consentement …
 Ture a soupiré :
 — Alors l'année passée toi, grand khan, a donné la gestion Crimée à Giassidin-oglan. Alors en effet, Mais la fille de son fils Hadji Keren a pris sa plus jeune épouse mari de votre fille -Mamay.
 Khan a renoncé fâcheusement. Comment pouvait-il savoir que Ture-by avec la convoitise regardait il y a longtemps la Crimée, en rêvant faire main basse sur celui-ci ulus. Biy ne disait jamais seulement sur cela en haute voix, en s'attendant le moment favorable. À engager sur cela la conversation était tôt, puisque Giassidin-oglan était assis dans la Crimée ferme, et il l'y avait de la génération Genghisides.
— Il s'avère que les descendants du genre Musa vaut même se marient avec les princes lituaniens, et alors …
 — Que sera alors ? — A interrompu fâcheusement Berdibek.
 — Alors … Alors peuvent s'unir les principautés Lithuanien, De Tver, la Crimée et Saksin. Et c'est une grande force …
 — Alors est-que qu'il me faut les craindre ? Est-que que la Horde d'or est à bout de forces, ne peut pas suffire à bout des clans indociles ?
 — Qui se mettra dire, comment tout peut se passer, grand khan ? La force casse la force … Dans la Crimée s'est renforcé Mamay. Les émirs obéissent et accomplissent volontiers ses ordres. Eh bien, et s'ils seront soutenus par les Turks Osman, alors …
 — Est-que que nous sommes occupés par la chasse des souris et nos yeux regardent à la terre ? — A interrompu d'un air agacé Berdibek. — nous voyons toujours à temps le nuage, si celui-ci ose se lever sur la Horde d'or.
 — Tout a droit, grand khan, — d'un air dubitatif dans la voix a dit Ture. — Mais Moussa — ton beau-père, et Mamay — le mari de ta fille …
 — Est-que que je n'ai pas fait justice même avec les plus proches, quand ils ont osé projeter contre moi méchant ? Dans n'importe quel jour je suis prêt à tirer l'épée contre celui qui bravera l'interdit à la grandeur de la Horde d'or.
 — Grand khan, est-que que tu ne sens pas que le danger déjà ne va pas tarder ?
 Berdibek a repoussé méchamment des mots biy :
 — À ton avis, où tu tourneras la tête, les ennemis partout m'attendent ?
Ture a compris qu'il est temps de finir la conversation. Berdibek n'oubliera pas qu'aujourd'hui a entendu. Il faut seulement attendre et au moment nécessaire de jeter le feu aux branchages sèches.
 — Je ne dis pas ainsi … la Crimée, certes, loin de Saraï Berque, et ta puissance est ta grande force n’a pas leur égaux... Fils Tajdolla — un principal ton ennemi…
 Les yeux verts du khan se sont rétrécis.
 — conduis préparer les chevaux ! — il a ordonné, et sa paume tressaillant s'est couchée sur poignée les sabres …
Vole, comme l'oiseau, étendant par un long corps dans de hautes herbes l'ambler de Berdibek. Déjà et la rosée de nuit est tombée sur les herbes, et les côtés du cheval sont devenus noir et brillant de ses grandes gouttes. L'aoul de Tajdolla est proche. La rumeur sensible des combattants saisit, comme aboient les chiens, et les narines entendent l’odeur crottes de la fumée.
 Sans s'arrêter, sans se cacher, khan vers la plus grande tente de l'aoul a passé au galop, ayant deviné sans effort que notamment Tajdolla appartient celui-ci. Ayant sauté du cheval, ayant jeté le prétexte sursautant après lui au nouker, il a rejeté par à-coups brodé des dessins le rideau, fermant l'entrée à la tente …
 Brûler faiblement le luminaire à tubes, et jeune femme, en étant assis sur tapis de feutre blanc, donnait le sein l'enfant. À la vue de Berdibek le sang a versé de sa personne : le cœur maternel lui a soufflé que pas khan inutilement est venu à son aoul — gare à la casse ! Tajdolla a serré ferme chez lui-même l'enfant, a fermé son fragile corps par les mains.
Berdibek s'approcha lui lentement. Dans les yeux fous élargis jouait le reflet de la flamme du luminaire.
 Il a tendu en avant la main à kamcha et a demandé d'un air dégoûté :
 — C'est ton fils ?
 — Celui ton frère cadet … — les lèvres de la femme tressaillaient, la personne se tordait.
 — Où est votre kamcha ? — Berdibek a demandé d'un air insinuant.
 Tajdolla n'a pas compris la question :
 — Quel kamcha ?
 — Celle par qui tu me menaçais ?
 La femme a baissé la tête :
 — Pardonne-moi, grand khan …
 — Et si je ne pardonnerai pas ?
Tajdolla se taisait.
 — Tu deviendras mon esclave …
 — Oui …
 — Donne-moi l'enfant.
 La femme a serré encore plus ferme le fils vers elle-même.
 — qu'as-tu besoin de celui, grand khan ? — A imploré la femme. Elle connaissait : compter à celle-ci sur une aide de quelqu'un il ne fallait pas.
 Berdibek a ri :
 — Je le tuerai.
Tajdolla a vu les yeux du khan — élargi, fou — et a compris que la miséricorde ne sera pas.
 — Pour l'amour d’Allah ! Ne touchez pas mon fils ! Chez vous un père, un sang coule dans vos veines ! Tuez mieux-moi !
— Tu m'es nécessaire vivante.
 Berdibek a marché chez la femme et a tiré de ses mains l'enfant. Le petit a pleuré hautement.  Khan a levé minuscule corpuscule au-dessus de la tête et de toute la force l'a jeté sous les pieds.
 Il semblait, Berdibek n'entendait pas le cri sauvage de Tajdolla. Il se trouvait pâle, de grandes gouttes de la sueur coulaient selon ses tempes, et les lèvres exsangues chuchotaient :
 Cela à toi pour ce que tu voulais devenir khan, cela à toi pour ce que …
 Ensuite, comme s'étant éveillé, Berdibek a dit :
 — Après tu finiras les repas d'enterrement de quarante jours, je te prendrai chez moi-même.
  Khan s'est tourné et, en marchant mollement, en chancelant, est allé de la tente.
 Ayant serré chez lui-même inerte le corpuscule du fils, Tajdolla jusqu'à l'aube est restée dans la yourte. Les larmes n'était pas déjà, seulement brillaient sèchement et terriblement de grands yeux se gravant profondément de désespoir.
 Après repas d’enterrement de sept jours la jeune femme, ayant jeté l'aoul, courait secrètement avec les gens fidèles à elle aux pays d'aval de Jayik à ulus de Naurouze Muhammad. L'émir, le descendant Djoutchi, était proche autrefois de Janibek.
 S'il y aura des actions de la personne bon ou méchant, ne dépend pas parfois de lui-même. Il arrive difficilement à la personne tenant par-devers soi le prétexte du pouvoir.
Tous aspirent à s'approcher vers piédestal de son trône et puisque est difficile de se distinguer dans les affaires militaires, tâchent de devenir considérable, en disant les mots ronflants et flatteurs. Le chagrin au régent, si dans sa douche s'est installé le serpent noir de la vanité et lui ne peut pas distinguer, où est la vérité et où la flatterie grossière. 
En pensant constamment de la gloire, le régent attrape goulûment ragots et des rumeurs, et son cœur commence à languir de soupçons, et les décisions deviennent accidentelles et injustes.
 Tel était Khan Berdibek, et c'est pourquoi les plus proches pour lui sont devenus les plus malicieux.
 «Le père tuant n'arrive pas devenir khan. Car, si serons comme ceux, ne vivra pas l'année …» Berdibek qui a étranglé le père, gouvernait déjà deux ans. Et plutôt que plus longtemps il était assis sur le trône, moins ses idées étaient occupées par les actions de la Horde d'or. En se rappelant sur son crime, il était constamment apeuré pour sa vie, c'est parce que selon le moindre soupçon, sans méditations et la pitié, coupait la tête à chacun, qui lui semblait suspect.




 Les flatteurs qui ont entouré le trône glorifiaient la justice et la sagesse du khan, sans oublier de plus de s'emparer le pâturage et multiplier leurs troupeaux. Mais accumulaient imperceptiblement ces forces ceux qui voyait l'irrationalité du conseil d'administration de Berdibek, qui craignait que dans un jour peut s'écrouler la Horde d'or puissante, étant tombé en ruines sur les parties, à la façon de l'arbre, près de qui ont pourri les racines.
 Mais Berdibek était assis ferme sur son trône, parce que d'une part il était soutenu par Ture-by — chef du conseil des émirs, et en autre part — mari de sa fille Mamay avec une forte troupe des Tatars nogaysk. Quel chien-loup osera s’attaquer solitaire au bande de loups ? C'est pourquoi jusqu'au temps était doucement dans la Horde, c'est pourquoi personne ne se décidait de pousser khan. Chacun était suivait lui-même et fixement et suivait de près les cas survenant à Saraï -Berke.
Et les affaires se passant là, étaient agitées et très mesquins et toute personne raisonnable dirait qu'en s'occuper il est indigne du khan de la Horde d'or.
 Est maussade et sévère par la personne Berdibek. A fait appeler chez lui-même Ture-biy, Mamay et Ourak-batyr, il s'est mis à parler d'une nouvelle marche vers l'Iran. Non les intérêts de la Horde l'ont obligé à se décider pour cela, mais la vieille rancune contre l'Akhidjouk-émir.
  Alors, quand Janibek, ayant fait la conquête d'Arran et Chirvan, les a mis en gérance de Berdibek, lui ayant entendu que Melik Ashraf tué a caché dans la ville de Marand robe de chambre célèbre garnie par pierres précieuses de la beauté surprenante, a envoyé là-bas l'émir Akhidjouk. L'émir devait trouver la robe de chambre et amener Berdibek.
 Akhidjouk est parti. Mais à cette époque on sait la maladie de Janibek, et Berdibek, ayant jeté les terres offertes de lui, est allé au grand train à la   Saraï Berque. Pour ne pas perdre le trône.
 Emir a trouvé ce qu'il a été chargé de trouver, mais d'envoyer la robe précieuse au Khan ne s'empressait pas. Étant venu à Tabriz, il a recueilli autour de lui-même les gens dévoués et s'est annoncé soi-même par le sultan Arran et Chirvan.
 Et voici maintenant, s'étant rappelé les événements de la prescription de trois ans, Berdibek s'est inquiété. 
Non pour le retour des terres conquises par le père à la Horde il allait déplacer son toumens — devant les yeux il y avait une robe de chambre célèbre de Melik Ashraf dans les chères pierres.
 Khan ne demandait pas à ceux qu'a invités chez lui-même, si prêts à marcher une armée et s'ils sont d'accord avec ce qu'il leur dit. En dehors d'une chère robe de chambre, on veut Berdibek recevoir et le rachat de Akhidjouk pour le fils Melik Ashraf tué par celui-là-Temir tas.
 A amené en temps et lieu Berdibek à Saray-Berke avec les otages de Temir tas et sa sœur Soultanbakhit, mais l'année passée ils ont réussi à fuir.
 Le frère et la sœur sont parvenus péniblement à la ville d'Akhtal et ont demandé aux refuges chez Khizyrchakh.
 Temir tas, en aspirant à regagner le pouvoir sur Arran et Chirvan, a commencé à rassembler autour de lui-même ceux qui servait autrefois à son père à l'émir Melik Ashraf.






Akhidjouk, ayant appris sur cela, a rassemblé l'armée et a marché sur la ville d'Akhtal. Non sans raison on dit que sa peau est plus chère. Khysirshakh, en craignant d'esprit de vengeance sultan, ordonnait de capturer Temir tas et donner lui à Akhidjouk. La tête du fils Melik Ashraf ont porté à Tabriz sur la pointe de la lance.
 Fiévreusement, par les yeux brûlant khan regardait Ture étant assis devant lui, Mamay et Ourak.
 — Temirtas était l'otage de la Horde d'or. Akhidjouk, en connaissant cela, l'a tué, au lieu de me rendre. Laissez-le que maintenant paie au titre de fugitif — rendra sa sœur Soultanbakhit et la robe de chambre de Melik Ashraf. S'il ne fait pas cela, vous déplacerez toumens de Hordes l'intervention au l'Iran.
 Les personnes présentes étaient silencieuses. Que l'on pouvait dire au khan fou ? Est-que qu'il comprendra que non il est nécessaire de penser des bagatelles énumérées par lui, et que l'Iran est nécessaire à la Horde d'or pour que ne s'interrompe pas Grande voie de soie. L'autre, qu'à l'Uzbek-khan et Janibek, en leur présence la Horde est devenue. C'était vu par chacun, excepté Berdibek. Il n'était pas simple rassembler l’armée, capable de résister aux Iraniens à tête rousse, parce que les émirs d'ulus, en sentant les proches nouvelles révoltes, chercheront de différentes raisons pour ne pas envoyer chez khan des hardis cavaliers.
 — Est-qu'il a suffi de, grand khan, pour si peu commencer la marche à l'Iran ? Peut-être, il faut attendre l'opportunité … — a dit avec hésitation Ourak.
 Les mains de Berdibek ont commencé à bouger avec inquiétude, de longs doigts minces comme cherchaient le fil perplexe.
Mamay, en souhaitant adoucir la fureur du khan, a demandé :
 — Si Akhidjouk paie pour Temirtas, rendra Soultanbakhit et la robe de chambre brodée des chères pierres, Alors nous ferons la guerre avec l'Iran ou pas ?
 — À quoi cela sert ?
 Mamay s'est renfrogné. A scintillé de nouveau l'idée ancienne, secrètes pensées de tous que le khan a perdu son esprit et il est temps sérieusement de penser pour le quitter. 
Il faut séparer pour cela la Crimée et Sakistan et s'annoncer soi-même comme khan du nouvel État, а là, si on réussira à rassembler l'armée forte, s'asseoir sans effort sur le trône de la Horde d'or. 
Que d'être l'une des jambes énorme bœuf, n'est-il pas préférable de vivre comme veau indépendant ? Passera le temps, et le veau peut se transformer en bœuf.
 Impassible, belle il y avait la personne Mamay, et personne ne devinerait à cet instant, à qu'il a pensé tout à l'heure.
 — Il faut plutôt envoyer la personne chez Akhidjouk, — il sérieusement a dit.
 — Tu as dit les mots vraies, — a accepté khan.

 Quand enfin sont partis Ourak et Mamay, Ture-by a dit d'un air insinuant :
 — Ces deux Batyrs nogaysk sont prêts et aux mots, et de leurs actions aller de pair…
 — Ceux sont les parents, — Berdibek a objecté. — Ce qui est surprenant ?
 — Pour que sans craintes gouverner la Horde, on ne peut pas admettre de cela. Deux émirs ayant l'armée et pensant également, à n'importe quel instant peuvent devenir tes ennemis.
Berdibek et sans Ture-biy connaissait bien cela, mais a secoué obstinément la tête, en faisant   sentir à l'interlocuteur que le droit de décider l'appartient seulement.
 Ture-by s'est approché du khan et, ne dérobant pas son regard de sa personne, a dit :
— Si se mettraient en relation Batyrs nogaysk, ta mort, le khan, viendra d'eux.
 Plusieurs pouvait prévoir rusé et perfide biy, mais cette fois il s'est trompé. La mort allait déjà à Berdibek, mais l'est porté par autre personne.
 Keldibek — le fils Yrynbek — était Son visage était clair, brun aux yeux, et comme deux gouttes d'eau avait l'aspect au khan décédé de la Horde d'Or Janibek. Tout peut arriver à la vie, mais tout de même son père était un moyen fils de l'Uzbek-khan, et les gens connaissaient les cas, quand le petit-fils ou l'arrière-petit-fils naissait semblable même au éloigné de l'ancêtre. Mais ici parler d'autre chose. La rumeur publique appelait Keldibek comme fils du janibek-khan. L'herbe ne s'agite pas sans vent. Probablement, tout se passait tellement, parce qu'il y a beau temps, quand Yrynbek était dans la marche éloignée avec Koultouk Temir, par le visiteur fréquent dans l'aoul chez sa femme Ay-Kortka arrivait Janibek. Yrynbek n'est pas revenu de la marche, mais cela n'a pas empêché à jeune femme de faire naître un fils. Était veuve peu de temps jeune belle Ay-Kortka. N'a pas passé l'année, comme l'émir Taykoja de Manguychlak l'a épousé et l'a emmené sur les bords de la mer Khazars.
 Et voici maintenant, dans vingt-cinq ans, Keldibek est revenu à la Horde D'or.
 À Saray-Berke sur le trône était assis Berdibek et supprimait chacun, qui était descendant direct de l'Uzbek-khan. 
L'adolescent, sans souhaiter se trouver parmi malheureux, s'est caché dans les pays de cours inférieur de Jayik, où il vivait avec ses parents éloignés.
 Les parents ont accueilli bien Keldibek. Ils ont mis en relief aux terres sous le pâturage, ont donné le bétail, les yourtes et ont permis de vivre avec l'aoul séparé. Pas seulement Kel'dibek était extérieurement semblable au père. Il a hérité son esprit, charme, et bientôt se sont étirés à l'adolescent ceux qui était mécontent de la gérance cruel de Berdibek. 
 Une fois dans le toy, arrangé par Naurouze Muhamed, Keldibek s'est rencontré avec Tajdolla. Cela arrivé brusquement, parce que l'adolescent ne savait ce qu'elle se trouve dans ces bords.
Les visiteurs étaient depuis longtemps au complet, a longtemps ont donné sur les petites tables basses rondes besbarmak  bouilli d'une jeune pouliche stérile soudée de la viande, et le koumis parfumé se coulait par la rivière. Que dire, l'émir Naurouze Muhammad aimait les amusements, et ses femmes étaient l'une plus belles l'autre. Keldibek les a admirés. Mais quand une jeune femme est entrée dans la yourte et a prononcé la salutation traditionnelle : «que la paix soit sur vous !» — l'adolescent a perdu l'usage de la parole.
Il voyait beaucoup les belles femmes, mais pareille à lui est rencontrée la première fois. Tajdolla, malgré le fait que tout à fait récemment éprouve le chagrin terrible, était belle. La jeunesse forçait, et son corps était mince, souple, et les lèvres ont coulé de nouveau par le jus vermeil de la vie.
 S'est obscurcie à la fois aux yeux de Kel'dibek la beauté de femme de l'émir. À la façon de la perle rare, rayonnait de lumière teint mat Tajdolla. Et, quand leurs yeux se sont rencontrés, l'adolescent ne pouvait plus penser de rien, excepté comme sur elle. Il veut rester en tête à tête avec jeune femme, mais jusqu'à la fin de toy cela on ne réussit pas à faire.
 Et seulement alors, quand les visiteurs ont commencé à s'asseoir sur les chevaux pour partir selon les aouls, Tajdolla lui-même s'est approché à Kel'dibek. Elle, probablement, ne connaissait pas que lui est fils Janibek, et pensait qu'il était un cousin du khan périssant.
 — Kajym, — a dit Tajdolla, — je n'ai pas pu aujourd'hui parler avec toi.
 Du son de sa voix le cœur de Keldibek s'est mis à trembler et a été glacé avec douceur.
 — Terrible sont arrivés les temps. Même les familiers ont commencé à craindre l'un l'autre, et personne n'est assuré, s'il vivra jusqu'à demain. Prends voici ce bague,-Tajdolla a retiré du doigt bague en argent. — pour que te rappelle qu'existe la femme malheureuse, la femme de ton frère aîné, fils de qui a tué khan sanglant Berdibek.
Kaldibek voyait que ceux qui ne sont pas encore parti, écoutent attentivement leur conversation. Et, comme il faut au vrai homme et au combattant, il n'a pas permis de dire superfluité de paroles. Quand la femme offre l'anneau de la main à l’homme cela signifie qu'elle croit en lui et son cœur est disposé en faveur de lui.
 — Je me rappellerai, — a dit fermement Keldibek et a touché lentement au cheval.
 Personne ne devinait que se passait dans la douche de l'adolescent, personne ne savait que le désir le plus fort à ce moment, il était de tourner à nouveau le cheval et voir le beau et triste visage Taydolla. Mais il s'est vaincu soi-même et, ayant fouetté par kamcha le cheval, est allé grand train à la steppe.
Quatre désirs sont motivés par les actes de la personne, quatre désirs, comme feu de bois éternellement n'éteignant pas, lui réchauffent. En venant à la vie, la personne veut être heureuse, riche et aimé. Et sur la gloire Keldibek rêvait. Le bonheur se lui présentait en forme du trône d'or, sur qui tôt ou tard il va s'asseoir, ayant surmonté Berdibek. 
Et si jusqu'au jour actuel toutes les pensées étaient liées seulement à cela, désormais l'amour vers Tajdolla impérieusement est entré dans sa vie. Il cherchait les rencontres avec jeune femme, et celui qui cherche, trouvera absolument.
 De nouveau, tout à fait par hasard, ils se sont vus dans l'aoul de Naurouze Muhamed. Par la coutume d'habitants de steppique, Keldibek n'a pas remis au lendemain la conversation et a dit tout de suite Tajdolla sur les sentiments.
 La femme comme attendait cette conversation. Sur les joues elle a rougi comme une pivoine par le teint coloré facile, elle a regardé ouvert et directement en face.
 — Et je t'ai aimé du premier coup d'œil, — a dit Tajdolla. — Mais je ne peux pas me marier avec toi, car a fait le serment …
 — À qui tu as fait le serment et de quoi s'agit-il ?
 La femme a gardé le silence.
 — Je me suis juré soi-même. En mariage désormais je peux sortir seulement pour celui qui tuera Berdibek détesté.
 — Et s'il va tuer par autre ?
 — Il doit être tué par toi.
— Et soudain Allah ne voudra pas que cela fasse moi ?
 — Donc, il est contre notre amour ... — a dit obstinément Tajdolla.
 — Mais en effet, tu as dit que m’aime !
 — Oui. Mais pour voir Berdibek mort, je me vais sacrifier et personnellement et mon amour.
 Keldibek a compris que persuader, discuter avec obstiné femme montagnard il est inutile, d'autant plus que leurs désirs de voir khan de la Horde d'or mort coïncidaient.
 — Bien, — il a dit. — je ferai tout pour que tu sois contente.
 Oh, comme il est difficile de réaliser le conçu ! Mais tout de même il était temps de commencer. Autour de suffisamment de personnes prêtes à soutenir Keldibek dans sa lutte contre khan. Le Retard peut entraîner dans la défaite, parce que dans le désert très souvent, les gens changent leur maîtres et ne dédaignent pas faire la dénonciation, si quelqu'un paie plus.
 On pouvait tenter d'attaquer la garde de Berdibek dans la nuit et faire le meurtre secrètement, mais s'il n'arrivera pas ainsi que quelqu'un de Genghisides d'une autre branche se servira de la mort du khan et n'occupera pas le trône de la Horde d'or plus tôt.
 Non. Tuer Berdibek il faut durant au jour de manière que tous connaissent, qui a fait cela et de quelle partie la force. Alors, ayant vu à Keldibeke la personne courageux et décisif, il sera soutenu par plusieurs émirs, beks et biy.
 Ayant décidé pour lui-même, comme il doit agir, Keldibek dès ce jour a commencé à guetter khan. Son escouade de guerriers d'élite maintenant trouve autour constamment près de garde du khan, en espérant rencontrer, quand il reviendra de la chasse ou de quelque voyage.
 Berdibek comme a senti le danger s'approchant vers lui. Il ne partait presque pas de l'aoul, et si faisait cela, il était accompagné par de nombreux combattants. À Keldibek il fallait remettre la vengeance.
Mais, apparemment, est ainsi construite : on n'échappe pas à son destin, on ne peut pas se cacher dans hautes montagnes, se cacher au fond de la mer profonde.
Berdibek on sait que Tajdolla-Khnoum se cache dans l'aoul de Naurouze Muhamed. S'est levée de nouveau devant les yeux la belle femme montagnard du khan, et dans son cerveau malade se sont mélangés deux désirs — se saisir par lui et venger. La force inconnue a obligé Berdibek à se dépêcher, et il ordonnait de seller les chevaux.
 La nouvelle volera aux steppes plus vite, que l'oiseau le plus rapide. Bientôt Naurouze Muhamed savait que vers l'aoul est dirigée détachement à la tête du khan.
L'émir connaissait bien, a donné réfugie pour temps et lieu Tajdolla, que cela lui menaçait. Mais la haine vers Berdibek a vaincu la sagesse. Et maintenant, pas le choix. Khan prendra la femme en représailles ruinera aoul, et l'émir mettra à mort.
 Naurouze Muhamed a envoyé de toute urgence un messager à Keldibek, l'ordonnant transmettre : «Rencontre le khan à la steppe et le tue. Le deuxième tel cas ne sera pas». Lui-même sans espérer sur l'issue favorable, avec les femmes et les enfants s'est caché dans les cannaies de Jayik, ordonnant aux proches, si Berdibek vient à l'aoul, dire qu'il est parti pour la chasse.
 Inattendue, mais désiré s'est trouvée pour Keldibek la nouvelle, laquelle a apporté le messager. Ont décidé de rencontrer khan dans la dépression marécageuse, la spirée qui s’est couvert par les buissons. On pouvait se cacher Ici et jusqu'à certain temps rester inaperçu.
 L'attaque était soudaine. Plusieurs combattants du détachement du khan n'ont pas eu temps de sauter pour ses armes, comme de leurs têtes se sont écroulées les matraques lourdes et les sabres courbes. Bref était la bataille. Les chevaux étant affolés, en traînant pour lui-même les combattants morts qui sont resté coincé dans les étriers par le hennissement perçant partaient en toute hâte à la steppe.
Fouettant par kamcha Toulparkok-cheval ambleur, filait loin du champ de bataille Berdibek. N'était pas dans la steppe du cheval égal Toulparkok, et n'était pas terrible à lui n'importe quelle poursuite, mais sur le cheval aux pieds légers était assise la personne, le sort de qui était prédéterminé par le destin. Ayant attrapé par pied de devant à trou marmotte, s'est heurté au sol Toulparkok, et khan, étant tombé de la selle, roulait longtemps parmi les buissons, en écroulant au sang la main et en laissant lambeaux des vêtements en piquants aiguillons. Et à peine il a sauté sur les pieds, et heurta contre celui-ci le cheval en large poitrine de Keldibek, et de nouveau Berdibek s'est trouvé par la terre. Il a levé les mains, en tentant de fermer la personne, mais Keldibek, se tenait sur ses étriers, par la force a baissé la tête sur son sabre étincelant au soleil. La tête rousse de Berdibek sourd s'est heurtée sur la terre et a roulé en arrière de côté. Les grands yeux khan de glace vert étaient couverts de brume boueux …
 A sursauté le combattant, a sauté lestement du cheval, leva la tête par les cheveux de la terre, avant de la mettre à khoujin  ,a effacé par le pouce les paupières du khan et a fermé les yeux habilement.
 À tous les aouls prochains et lointains on envoyait les messagers pour annoncer au peuple la mort du khan de la Horde d'or Berdibek. Après le repos court le détachement Keldibek est dirigé vers Saraï Berque et s'empressaient de tous côtés à lui rencontre, demandaient leur prendre : les combattants simples, et les émirs, biy, et Batyrs. Tous ont exprimé leur respect et leur volonté de servir fidèlement.
 — La tête du khan peut retirer seulement khan.  Keldibek est digne être khan ! — ils disaient.
 Saluer un nouveau khan est arrivé de ville à la steppe biy Ture et Mangil. Encore hier ils ont servi fidèlement Berdibek, aujourd'hui criaient horriblement et glapissant sur celui-là, combien de l’oppressions de celui ils ont subi et comme sont contents que serviront désormais au khan juste.
Les émirs les plus notables et honorables, ayant pris la main de Keldibek, comme ordonnait la coutume, l'ont fait s'asseoir sur le trône de la Horde d'or.
 Pas de grande douleur pour le peuple, que quand la fortune souriait tout à coup à l'homme indigne et exalter le dessus d'eux. Il n'y a pas de ce nombre aux malheurs et les infortunes et personne ne peut aider les gens, parce que leur régent ne pense qu'à sa gloire et de la prospérité.
 Méconnaissable ment soudain a changé Keldibek. Il n'y avait pas plus d'ancien hardi cavalier joyeux, sage acharné. S'étant assis sur le trône de la Horde d'or, il est devenu semblable à l’oiseau vautour percnoptère regardant tout autour d'une manière suspecte. Et, ainsi que Berdibek tué par lui, nouveau khan a commencé à se nourrir aussi par charogne — partout lui apparaissaient les ennemis et les complots, et il coupait infatigablement les têtes par celui qui lui semblait suspect.
 Désormais Keldibek était sourd aux mots des émirs, qui lui ont aidé à dominer. Il lui semblait qu'ils seulement et pensent pour le tuer. Par éloigné et tout à fait inutile lui semblait maintenant Tajdolla, à qui il encore récemment disait récemment sur l'amour.
 Brusquement et, apparemment, sans raison spéciale a balancé la Horde d'or, a craqué son charpente. Si du vivant de Berdibek seulement les émirs séparés essayaient de sortir de l'obéissance de la Khan, maintenant soudain dans différentes bouts de la Horde ont commencé les révoltes. Kaldibek a tenté d'écraser le mécontentement, arrêter aux rebelles — et rien ne pouvait pas faire. Au lieu de rassembler autour de lui-même les émirs et avec leur aide tenir le peuple dans le poing, il continuait à les lâcher l'un contre l'autre.
 Celui qui a levé l'épée lourde et n'a pas pu le retenir, se blessera absolument.
 Par le premier l'émir Mamay a senti la faiblesse du khan. Janibek a mis en gérance en temps et lieu la Crimée à la descendance Tokaï-Temir, un des rejetons de Djoutchi, mais, quand sur le trône de la Horde d'or s'est assis Berdibek, Mamay a réussi à obtenir celui-ci ulus pour lui-même. Il a déménagé son principal garde en partant d'Azak-Tana à la Crimée et a commencé prudemment et lentement à s'accaparer en mains de la terre dans les pays d'aval d'Itilya. Quand Keldibek est devenu khan, Mamay s'est renforcé tellement que presque est sorti de la soumission de la Horde.
Dans la Horde d'Or encore largement respecté les lois établies par grand Gengis Khan, et par conséquent, si n'est pas un descendant Ébranlant du Grand Tout, Mamay ne pouvait pas se déclarer par khan. C'est pourquoi, à son désir, Abdellah — petit-fils d'un des descendants de Djoutchi est devenu khan. État est gouverné par celui qui est soumis à l'armée, et celui était dans les mains de Mamay.
Complet désir d'obtenir et en connaissant qui que ne gouvernait pas la Horde d'or, n'importe quel khan s'opposera contre la séparation de la Crimée et Sakistan, Mamay a commencé à chercher à lui-même les forts partisans. Immédiatement tourné son regard vers la Lituanie, où comme prince était assis Olgerde marié à sa fille. Désireux de renforcer le lien avec les princes urusutsk Mamay aidé Nijni- Novgorod prince Dimitri Konstantinovitch de prendre le contrôle du grand-duché de Vladimir a pris chez le prince mineur de Moscou Dimitri Ivanovitch. Petit à petit, imperceptiblement Mamay a commencé à se préparer à la marche vers Saraï-Berke.
 Les luttes intestines dans la Horde étaient en augmentation. Temir Bullât, fils de Tugan, la progéniture de Djoutchi, a fait équipe avec le Bulgare Tatars et capturé les cours supérieur d'Itilya. Togaybek, la, descendance de Sibaï, a pris de l’autorité tous Mordves et même a osé ciseler l'argent personnel. Il est allé aux expéditions militaires vers la ville Riazan payant le tribut à la Horde d'or, mais était défait par les combattants d’ouroutsk.
 Était inquiet et en Khârezm. Lorsque la peau de mouton tire de tous les côtés, cela commence à se fissurer, et personne ne peut d'avance savoir, quelle sa partie s'arrachera. Soulèvements étaient au Lezgis du Caucase du Nord, quelque chose entreprend la principauté de Moscou offensée.
 Comme un voile noir a fermé les yeux du khan Keldibek — il ne souhaitait rien voir. Même au pied de son trône était inquiet. Les émirs entourant lui et demeurant constamment dans la peur être tués par le souverain, se sont divisés. A la tête d'un groupe apparu Ture-by, à l'autre il y avait des émirs khadja-Tarkhan, hadji-Circassien et Naurouze Muhamed.
 Ture-by, comme à vivant d'ancien khan, était aimé et respecté par Keldibek. Il a appris à l'exciter l'un contre l'autre entre eux-mêmes les émirs, mais biy a oublié que les tombes pour tous sont identiques.
Une fois khan a appelé Ture chez lui-même et lui a dit :
 — Hier, dans ma tente était Mangil. Il a dit que cela tu apprenais Berdibek à tuer les émirs plus fidèles et que si je ne me débarrasse pas de vous, je deviendrai bientôt semblable à un ancien khan.
 Cette même nuit Mangil, sortant selon le besoin de la yourte, a disparu. Seulement dans quelques jours l'ont trouvé par hasard loin de l'aoul dans le ravin profond. Au vieux biy on trouvait fracture du rachis. Keldibek ordonnait d'enterrer Mangil avec l'honneur lui convenant et mettre au-dessus la tombe mazar.
 Khan était jeune, mais la peur constante perdre le trône d'or a fait son esprit subtil. Il aimait, quand la personne indésirable pour lui quelqu'un tuait l'autre, et pas lui-même. Dans quelques jours Keldibek a invité à son palais ardent et capricieux Sofie — fils Jarak, le frère Mangil-biy, а puis ordonnait d'appeler Ture.
 De rien ne soupçonnant biy est entré tranquillement dans la yourte de khan, mais quand a vu étant assis ici Sofie, le visage sombre de celui-ci, comme sur le fond de l'ancien chaudron fumé, recouvert d'une pâleur mortelle, et ses yeux comme deux souris effrayée, dardé dans les orbites. Ayant répondu aux salutations de Ture, khan a dit :
 — Sofie, je suis mécontent de tu. Soit que le témoin de notre conversation sera honorable aqsaqal Thuret-biy.
Sofie a tressailli, son corps s'est efforcé. Il savait très bien ce qui arrive à ceux par qui déplaisait Keldibek.
 — Grand khan, Je ne sais pas de tout acte répréhensible. Bref, par aucun mot ou acte je ne vous ai pas offensé …
 Khan a hoché la tête lentement, a remué les lèvres :
 — Non tu m'as offensé, et son bienfaiteur au décédé — Mangil-biy. On dit, tu vivais longtemps près de lui, et le vieillard respectable t'apprenait à la sagesse …
 — Je n'ai pas fait quelque chose de mal à lui…
Keldibek a soupiré, de face il y avait une expression du dépit.
 — Tu son parent et déjà quand même c'est pourquoi dois respecter l'esprit du décédé. Pourquoi tu n'as pas vengé jusqu'ici pour sa mort ?
 — Je ne connais pas, qui l'a tué.
 — L'assassin est assis en face de toi, — ennuyé   khan a dit. — Mangil a tué Ture.
 — Grand khan ! — cria au désespoir biy mais Keldibek l'a ne donné pas la parole.
 — L'assassin est Ture, — a répété durement lui. Cela je dis, khan de la Horde d'or. Mangil a ouvert à moi secret, et je l'ai partagé avec biy, parce que trouvait toujours comme sa personne fidèle et dévouée. Lui, en pensant des intérêts, a ordonné aux hardis cavaliers de tuer la personne plus estimable, Mangil respectable. — Khan s'est tourné vers Ture.
 — Peut-être, je dis un mensonge ? — Il a demandé dédaigneusement.
 Biy était agenouillé, tendait vers Keldibek la main, en criant miséricorde.
Il ne pouvait pas dire que khan ment, car il aurait été encore plus grand crime que assassine de Mangil.
 — Pardonne-moi, grand khan !
 Mais Keldibek comme n'entendait pas Ture. Lui, sans s'arracher, regardait Sofie :
 — Je te permets de venger.
 Sofie se précipita vers le bey, secousse saisit sa barbe grise et pencha la tête. A brillé faiblement le couteau …
 Khan était assis sans bouger sur le trône, en observant tranquillement l'événement. Sofie se tenait devant lui dans les vêtements tachés de sang.
 — Toi regarde, Sofie, — Keldibek d'un air dégoûté a dit, — quel sang noir sale coulait dans les veines de Ture-biy. Ordonne aux votre hardi cavaliers, laissent le corps du sanglier enveloppé dans un tapis de feutre et l'emmenés la nuit dans la steppe.
 Khan était de bonne humeur. Facilement et simplement se débarrassé de son chemin d'ennemis, se débarrassait par les mains d'autres personnes. De jour en jour grandit la persuasion que l'on ne peut personne tenir longtemps au pied du trône, car arrivera absolument un tel temps, quand ce regardant en bas voudra devenir khan. Les gens doivent venir et partir. Il y aura toujours tels, qui rêve de devenir alaise sous les pieds du souverain de la Horde d'or, qui est prêt à servir pour l'os gras et avec l'obséquiosité regarder aux yeux.
 Après que Ture-biy étaient tués par Sofie, a passé pas plus de mois. Keldibek soudain a eu l’idée qui a frappé par sa simplicité. Il est incroyable, en effet, pour que Ture soit le dernier ennemi. Certainement-il fallu quelque part soient plusieurs d'autres. Il faut seulement bien penser, se rappeler les mots et les actes des émirs proches de lui. Quelque chose vraiment sont assis très doucement dans l'oulous de Naurouze et le hadja- Circassien. Quand est doucement c'est aussi mal. Calme prennent les décisions inattendues.
 Plus khan pensait des émirs, doutait plus de leur dévouement. Son imagination maladive dessinait les tableaux une plus terriblement l'autre, et bientôt il croyait fermement que le danger menace à sa vie.
 Il fallait réduire ensemble Naurouze Muhamed et hadja -Circassien et les obliger à prendre à la gorge l'un à l'autre. Particulièrement terrible et détesté semblait Keldibek Naurouze Muhamed. L'émir lui a aidé en temps et lieu à s'asseoir sur le trône. Donc il sent par-derrière lui-même la force, et qui sait, s'il ne voudra pas demain faire khan d'autre.
Keldibek soudain on se rappelé Tajdolla. Tout ce temps il n'en pensait pas et maintenant, probablement, ne s'est pas rappelé, si Naurouze Muhamed ne prenne pas à celui comme quatrième femme. Comment oser l'émir de faire cela si en temps et lieu khan lui-même à lui disait sur son amour ? Pourquoi il n'a pas demandé la permission de lui Keldibek ?
  Khan était près de la vérité. En voyant l'injustice et la cruauté par rapport aux proches et gens fidèle à lui, Naurouze Muhamed pensait de plus en plus souvent qu'il a fait l'erreur, quand Keldibek a aidé.
 Se servant du fait que la Horde constamment effusion de sang et l'entourage de Khan était occupé disputer et quereller, l'émir a commencé accumuler progressivement des forces, parce qu'était assuré : arrivera un tel jour et l'heure, quand la main cruelle du khan atteindra et jusqu'à lui. Naurouze Muhamed cherchait pour lui-même un support parmi d'autres émirs, ainsi que lui étant mécontent par le conseil d'administration de Keldibek. Ceux-ci il y avait un grand nombre de la Horde. Et le premier a répondu hadji-Circassien.
 Et quand l'émir entendu que Khan les a appelé à Saraï Berke, et sachant comment   savoir faire face à répréhensible Kaldibek, déchaîner l'opinion uns contre les autres, il a envoyé son homme Hadji-Circassien avec des mots de l'avertissement.


 Encore il proposait de ne pas remettre l'élimination du khan. Le hadji-Circassien sur tous les plans a accepté avec Naurouze Muhamed et même se mettait tuer Keldibek. Dans l'accord des émirs pour l'union se trouvait déjà la future hostilité. Chacun d'eux voulait devenir khan et aspirait à dépasser l'adversaire, venir au trône par le premier.
  hadji-Circassien est venu à la Horde plus tôt, qu'est parvenu ici Naurouze Muhamed. Khan l'a rencontré affablement et, étant resté tête à tête, a dit :
 — Je suis dérangée par ce que Naurouze Muhamed volontairement rejoint sa terre ulus que je ne lui donne pas. Il Ya des rumeurs qu'il va faire la même chose avec les terres de votre exemplaire. Ces rumeurs on peut confier, parce que l'émir est perfide et rigide.
  hadji-Circassien savait ce que cela peut arriver.
Les émirs ne refusaient jamais de prendre ce que l'on pouvait prendre au voisin s'affaiblissant, mais maintenant à Naurouze Muhamed, comme tout le monde, était non jusqu'à cela. Chacun avec une soif secrète regardé au Trône d'Or.
 Le hadji-Circassien a fait semblant qu'a confié aux mots de Keldibek.
 — Si Naurouze vraiment conçu un tel, — il a dit, — je vais arracher la vie à lui.
Keldibek s'est réjoui. Les ennemis étaient impliqués facilement dans le jeu familier pour lui.
 — Je vais dire sur cela à Naurouze Muhamed, dès qu'il viendra, à la personne. Tu pourras te persuader de la véracité de mes mots.
 — Je vais le noyer dans son sang ! — a dit férocement hadji-Circassien. — Sauf, bien sûr, ce sera votre résolution, Grand Khan.
 Sans dérober son regard de l'émir avec fièvre les yeux brûlant, Keldibek en chuchotant a dit :
 — Je permets. Perfide doit être puni — Il tenait ses mains vers son visage.
 Le cœur du khan triomphait. Il a oublié tout dans le monde. Mentalement il voyait des deux émirs mort.
 Avec l'impatience attendait Keldibek de l'arrivée à la Horde Naurouze Muhamed, et, quand celui-là est apparu enfin au palais, il l'a rencontré, en étant assis sur le trône, tout tendu, comme la corde de l'oignon.
 Excepté hadji-Circassien et deux accompagnant lui des Batyrs, dans la salle, où khan   habituellement recevait des visites, il n'y avait personne. 
Même à la garde personnelle il ordonnait de sortir derrière de la porte.
 Naurouze Muhamed était accompagné seulement par un combattant — haut, basané, avec les yeux profondément cachés sous les sourcils surplombant.
 Les visiteurs ont franchi le seuil et se sont arrêtés dans une profonde révérence.
 — je suis très heureux visiteurs, — a dit d'une voix entartrée Kel'dibek. — s'approchez.
 Naurouze Muhamed et combattant se sont approchés vers piédestal du trône.
— Assalam Aleykoum  , — étaient prononcé par l'émir, par la coutume de steppe en tendant vers khan de la main.
 Keldibek par sourire moqueur a répondu à la poignée de main. Naurouze Muhamed a reculé de côté, en cédant la place au combattant l'accompagnant.
 L'inquiétude inexplicable a embrassé au khan, mais les mains étaient tendues déjà, et il n'a pas eu le temps de les retirer. Les doigts de fer ont serré ses poignets. Keldibek s'est élancé, voulait crier, mais en ce temps-là Naurouze Muhamed se précipita vers lui, ayant saisi par la gorge, a serré khan vers le dos du trône.
 Dans un certain temps, quand tout était fini le corps du khan s'est amolli, l'émir a reculé de côté.
 — Fini, — il a dit en chuchotant et a regardé en arrière autour.
  hadji-Circassien et les combattants l’accompagnant étaient assis toujours tranquillement aux places.
 — Amen, — a dit hadji-Circassien.
 — Amen, — ont répété, comme l'écho, les combattants.
 Le silence oppressant est arrivé, et par le premier l'a violé hadji-Circassien :
 — Soulevez Keldibek.  Faites asseoir plus exactement sur le trône …
 Les combattants se sont jetés d'exécuter l'ordre, l'émir lui-même s'est approché lentement à la porte, l'a ouvert largement et a dit hautement :
 — Laissez entrer à tous ceux qui viennent au Kahn !
 Après les portes, probablement, attendaient ces mots. Les émirs et beks, bays et biys avec hâte entraient. Ayant jeté un coup d'œil court sur le trône, ils comprenaient sans effort que s'est passé, c'est pourquoi, sans donner les questions superflues, s'assoyaient sur le tapis chez lui piédestal. Les participants étaient habillés en fête : aux chères robes de chambre ceinturées par d'or et d'argent des ceintures, leurs têtes ornaient par toque fourrée-borique de velours bordés de la fourrure de la loutre et la zibeline …
  hadji-Circassien du regard fixe a entouré les assistants :
 — est quitté la vie Keldibek — khan répandant le sang des gens chers à nous … Calme et tranquille il est assis maintenant pour la dernière fois sur le trône … — la voix de l'émir s'est renforcée, et dans lui a retenti l'autoritarisme. — retirez par le Dieu maudit avec le trône, le mettez à l'angle et couvrez par quelque chose …
Les combattants se sont jetés d'exécuter avec hâte l'ordre. Ayant saisi khan mort sous les mains, ils par portage l'ont emporté à la fin lointaine de la salle et ont couvert de la robe de chambre en brocart.
 — Je pense, — a dit hadji-Circassien, — que le plus digne, qui pourrait occuper maintenant le trône, c'est Naurouze Muhamed. Il y a parmi vous tels, qui voudrait m'objecter ?
 Tels ne se sont pas trouvés. Réunis ont acquiescé unanimement des têtes, interpellaient.
 En hâte, en trébuchant, comme s'il avait peur que quelqu'un décide de s'asseoir devant lui sur le Trône d'Or, s'élança en avant Naurouze Muhamed.
 Audience se levaient en hâte de leurs sièges et, ayant incliné profondément petits pas sont approchés de l'estrade sur laquelle se trouvait le trône. Sont sortis en avant les plus vieux et révéré des émirs.
 — Qu'il soit béni de votre règne, Grand Khan ! — ils ont dit à l'unisson.
 Naurouze Muhamed souriait bénignement aux moustaches et saluait bénignement par la tête.
  hadji-Circassien a salué jusqu'à terre Naurouze Muhamed.
 — Permets, grand khan de notifier le peuple sur ton élection …
 — qu'il en soit donc ainsi ! — a accepté considérablement nouveau khan.
 Les émirs l'ont bénit pour le trône de la Horde d'Or, mais, probablement, la malédiction gravitait sur le trône celui même, et chacun, qui devenait son propriétaire, était condamné. N'a pas passé l'année, comme hadji-Circassien, ordonnant saisir Naurouze Muhamed, l'a transmis avec Tajdolla aux mains de Khazar — le fils du khan Sasi-Bougi qui a déplacé toumens vers la horde D'or. Sasi-Bougi ordonnait de tuer les prisonniers. Avec son aide sur le trône s'est assis hadji-Circassien. Mais n'a pas passé l'année, comme il était égorgé par Khazar. Dans le même délai Khazar était tué par son fils personnel Temir-Khoja. Mais celui avait de la chance plus moins, que ses prédécesseurs. Cinq semaines règles Temir-Hodge, car à ce moment, dans l'année de la panthère des neiges (1362), Mamay a fait Abdoullah par Khan de Crimée avec une grande armée et a commencé une campagne contre la Horde d'Or. Temir-Khoja a fui vers les steppes de l'italique, et ici, sur une route de la steppe poussiéreuse, la main de quelqu'un a interrompu le fil de sa vie.
 Au cours des cinq dernières années après la mort Janibek   huit khans de la Horda d'or s'assoyaient sur le trône, et chaque ultérieur tuait le précédent. Dans la lutte intestine ont péri plusieurs émirs, beks et beys. Le peuple a été appauvri des pillages constants, et le sang a arrosé abondamment les steppes Decht-i-kiptchak. Mamay, à la façon de l'oiseau charogneux, a attaqué la capitale de la Horde d'or, a brûlé et a pillé.


LE CHAPITRE SIX


 Biy Chakhrisabz — Taragay, principal de la famille Barlas, a vu le rêve, comme s'il se tient au sommet d'une montagne, et autour la nuit noire — ni les étoiles, ni le feu sur la terre. Froidement et terriblement à lui. Et soudain a senti, comment quelqu'un a mis dans sa main l'épée. Taragay a levé l'épée sur la tête et on ne sait que quoi forces a frappé avec celui-ci l'obscurité. Cela tenait du miracle — du coup se sont dissipés aux parties les éclairs de feu et est devenu autour clair-est clair. Est apparu on ne sait d'où une personne sur cheval blanc, vêtu de blanc et turban blanc. Il a dit : «Biy Taragay, ta femme est enceint. Elle va bientôt donner naissance un fils. Fils, quand il grandisse, va gouverner l'univers.».
 Le cavalier vêtu de blanc était Khizyr-Gali-Assalyam sacré.
 dans la matinée sur rêve prophétique du biy a appris Kazgan-khan terrible. En craignant de sa vie et le pouvoir, il a ordonné aux noukers, quand Taragay s'est absenté quelque part de l'aoul, saisir la femme biy et écraser par pierres son ventre. Mais le garçon, sur qui disait sacré, est né à temps et était sain. Seulement une petite boiterie disait sur ces tortures, qu'il supportait dans le sein maternel.
 Ainsi la légende raconte l'arrivée d'un enfant dans la famille fils Taragay-biy — Timor Boiteux, à qui il fallait par sa férocité éclipser ébranlé de l'univers Tchinguizs-khan.
 Et personne dans ces années terribles n'a osé douter de la véracité de ce que racontaient les ishans et les mollahs, bien que plusieurs connaissent que Timor de la naissance n'était pas boiteux, et en brigandant chemins de Maverannakhre, dans un des accrochages a reçu quelques blessures, après lesquelles son pied a commencé à se rétrécir en séchant et en main droite il n'y avait pas quelques doigts.



 Timor est né dans l'année de la souris (1336), le neuvième du mois du printemps kokek (avril), dans le kichlak de Khoja -L’Itcha qu'à une et en demi farsas  vers l'ouest de la ville de Chakhrisabz. Et personne n'a donné la signification à cet événement, parce que dans les familles des musulmans notables, selon la charia  , quatre femmes et la multitude de concubines, les enfants naissaient souvent. Personne ne se souciait de savoir, s'il y ait en général un fils de biy Taragay ou il est absent. Mais Timor lui-même a fait l'attention à lui-même et a obligé à répéter son nom.
 Quand est mort Kazgan-khan et à Maverannakhre a commencé la révolte, à Timor avait près de vingt ans. Courageux et décisif, il a rassemblé autour de lui-même les gens, qui ne connaissaient pas la maison, en préférant coucher selon les ravins profonds près de grands chemins, et a commencé à faire les incursions vers les aouls voisins turkmènes.
Timor cambriolait les yourtes, volait les femmes, volait des troupeaux des chevaux. Son nom a déjà été prononcé par la peur. Mais on n'échappe pas à son destin. Avec un petit détachement des hardis cavaliers acharnés il a décidé de voler les chevaux chez de la génération turkmène takejaoumyt. Mais quelqu'un l'a trahi, et les Turkmènes ont dressé l'embuscade. En voyant que l'incursion n'a pas réussi, Timor a ordonné aux hommes de s'écarter. À la façon de la poignée du blé, ils se répandaient selon la steppe, en espérant que Turkmènes confus, ne sachant pas ce que poursuivra. Mais ils ont été avertis de l'attaque imminente, et parce qu'ils étaient plus. Chacun barimatch poursuivait selon deux ou trois hardis cavaliers. Sur la steppe décollaient à tout moment les matraques lourdes — soil , et le voleur suivant tombait de la selle.
 Il aurait de la chance seulement à Timor. Connue dans tout Maverannakhre Tulpar  Aktanger l'emportait de la poursuite. Il y a longtemps ont été en arrière les persécuteurs, et seulement un cavalier continuait à aller obstinément selon la trace, mais, enfin, il a été en arrière. Timor a retenu le cheval et avec soulagement a soupiré. Mais sa joie était prématurée. À cause de proche ouvala il y avait de nouveau un cavalier, et la poursuite a recommencé.
 En regardant en arrière dans la direction de persécuteur, Timor voyait son cheval noir, la robe de chambre noire et blanc chapeau de fourrure sur la tête. Turkmène Batyr c'était en arrière, s'approchait de nouveau. Et Timor a compris que rendez-vous avec lui ne pas éviter.
 Dans le vallon profond, couvrant par de hauts buissons chiy , il a détourné le cheval et, ayant levé sur la tête soil, s'est jeté devant Turkmène. Les matraques lourdes se sont rencontrées dans l'air, n'ayant pas causé aux cavaliers du dommage. Et sont allées au grand train de nouveau à la rencontre l'un à l'autre les chevaux couvert d'écume de long les courses. Cette fois Turkmène s'est trouvé plus lestement. Pesant sur les étriers, il avec toute la force a baissé soil vers l'adversaire. Le corps de Timor s'est amolli, et il est tombé de la selle. Le cheval qui a perdu le cavalier s'est enfui à la steppe.





Les témoins involontaires du duel se sont trouvés Asygat et Ardak. S'étant caché sous l'ombre haut chiy, ils se reposaient près du puits. Tout à fait récemment se sont séparés l'ancien caravanbash et oulémas de la caravane, avec qui allaient de Bagdad, et, quand deux lui inconnu le hardi cavalier ont croisé lourd soil, ont préféré ne pas découvrir de la présence.
 Le Turkmène a sauté du cheval, a jeté rêne sur pommeau de la selle et s'est approché à l'ennemi étant sans bouger. Sa personne échauffée par le duel, était humide, sous hirsute chapeau blanc il suait à grosses gouttes. Le Turkmène a retourné par le pied couché sur le dos, tira lentement son poignard de la gaine.
 Ardak n'a pas subi le premier. Il est sorti des buissons et, ayant levé sur la tête de la main, a crié :
 — Grâce ! Grâce !
 Le hardi cavalier a tressailli, mais immédiatement est redevenu maître de lui, ayant vu que devant lui deux personnes tout à fait sans arme.
 — Qui êtes-vous et d'où ? — Il a demandé, en regardant en dessous les inconnus.
 — Sois généreux, Batyr. Exauce-nous, avant de vous engager à ce que conçu, — a dit Asygat. — nous somme les ulémas. Nous revenons de Bagdad. Pourquoi achever celui-là, dont la vie tient à un cheveu ? Peut-être, il n'est pas tellement coupable ….
 Le Turkmène a ri hautement et méchamment :
 — Et savez-vous qui est celui-ci ? C'est le fils biy Taragay — brigand Timor. Combien de malheurs il a apporté aux aouls turkmènes ! Est-que qu'une telle personne doit vivre ? — Le hardi cavalier s'est incliné de nouveau en hauteur sur Timor immobile.
 — Ne le tuez pas, — a demandé Ardak. — Dans la charia est dit que répandre le sang là, où il n'y a pas de nécessité, il ne faut pas faire de cela. La vengeance s'est accomplie … Laisse-le, et pour que Allah décide son sort. 
 — Inutilement vous demandez pour lui, ulémas. Est-qu’un péché tué perfide et l'homme sans entrailles, qui prend aux pauvres le dernier cheval ou la mouton ? Cela une chose sainte, et Allah me pardonnera ...
 — Pas de pardon pour le sang versé en vain, — a répété obstinément Ardak.
On voyait que le hardi cavalier a hésité.
 —Vous êtes les gens savants. Connaissez le Coran et la charia. Mais est-que peut rechercher la voie de la vérité celui qui de la naissance est aveugle ? Je peux vous écouter et rendre la vie de ce brigand aux mains Allah … Mais est-que vous êtes oublié que le serpent premier mord celui-ci qui en glaçant, l'a réchauffé sur son poitrine.
 — Il n'y a rien dans le monde est plus cher de bonté et d'indulgence. ... Et tandis que les gens vont faire le bien, monde se indestructible. Fais une bonne affaire et toi. Dès lors que à ton ennemi ait la chance de rester en vie, peut-être, la lumière de la vérité s'ouvrira à lui et son cœur s'adoucira.
 Je ne sais pas. Le serpent est un serpent, même si celui-ci est coupé en deux… je cède à votre demande et confie sa vie à la volonté Allah. Adieu.
  Turkmènes par oiseau a volé en selle, et son cheval disparut bientôt derrière la crête de l'arête. Asygat et Ardak silencieusement le suivirent des yeux.
Asygat s'est approché à Timor gisant sur le sol. Celui-là était sans conscience.
 — Tu sais, Ardak, son visage est une personne cruelle. Vraiment, peut-être, nous avons défendu en vain ?
 Uléma a hoché la tête négativement :
 — Dans tous les cas pourquoi en vain répandre le sang ? Un vrai guerrier turkmène. Il a suivi au conseil. Si seulement les gens sur terre n'ont été vengés, le monde aurait depuis longtemps s'est imprégné de l'odeur du sang.
 — Est-qu'il est vivant, dont nous parlons tant ?
Asygat se pencha sur Timor et a mis la paume à ses lèvres :
 — Il semble respire.
 Ayant saisi Timor sous les mains, Asygat et Ardak l'ont déplacé vers le puits. La blessure saignant sur la tête blessé Ardak a lavé par l'eau froide, lui a mis les feuilles connues seulement à lui, a pensé ferme du lambeau du tissu mou.
 Deux jours ont vécu eux près du puits, en soignant Timor, et celui-ci tantôt se remettait, tantôt perdait connaissance nouveau. Son corps flambait par la chaleur malsaine fiévreuse. Mais jeune organisme solide est triomphé d'une maladie — est dégonflé la tumeur, et enfin il a commencé à parler. Il était temps de se mettre en route.
Ardak a décidé d'aller à Ourguentch, et Asygat était avec Timor chemin faisant, et c'est pourquoi, ayant recherché à la steppe le cheval de Timor, ils ont décidé de parvenir à Chakhrisabz ensemble.
 Avant le départ, en fronçant les sourcils épais, Timor a dit à Ardak :
 — Merci à toi, ouléma. Tu m'as rendu la vie, et tu disais beaucoup comment il faut à la personne vivre par la terre. Je prendrai quelque chose de tes conseils. Et si nos chemins un jour se croiseront de nouveau, tu peux être assuré que je ne demeurerai pas en reste devant toi et je réussirai à te remercier.
 Après tout qu'avec celui-ci s'est passé, Timor a changé fortement. Ayant été malade presque le mois, il est venu une fois à la mosquée et écoutait longtemps, comme lisait les prières et le cheik célèbre Charafatdin disait le sermon. Dès ce jour il ne s'occupait plus du brigandage, d'autres pensées, pas inconnu à personne erraient dans sa tête. Plusieurs années plus tard, il aimait à répéter : «la voie de la Vérité m'était indiquée par deux personnes — par hasard rencontré oulémas et cheik».
 Étrangement tout s'est réfracté dans la conscience Timor — tout à fait différente, conduisant dans la direction opposée, il a choisi la voie. Sur l'humanité et la douceur lui disaient Ardak et Charafatdin, mais il allait par voie de la violence et le carnage. Désormais Timor accompagna nom des voleurs et les brigands, et les guerriers. Il a commencé à présider de plus en plus souvent les détachements des divers émirs et prendre part aux guerres intestines.
 Dans l'année de la panthère (1362) avec le petit-fils du Kazgan-khan décédé Khoisan il est allé à la marche vers Turkmène. La marche s'est trouvée mauvaise. Sur le bord de Murgab les Turkmènes ont taillé en pièces leur armée, et a pris les prisonniers eux-mêmes. Deux mois Khoisan et Timor sont restés à zindan  dans kichlak  de Makhan, en attendant que l'émir local Alibek autrefois étant lié d'amitié avec le Kazgan-khan, ne les a pas libérés. À peine vivant de la famine et de la soif, ils sont parvenus à Maverannakhre et se cachaient longtemps dans les alentours de Chakhrisabz, en craignant la colère de l'émir. La sœur aînée Timor — Koultouk- Tourgay -Katoun les a recherché et a emmené chez lui-même à l'aoul. Mais Timor ne voulait pas se réconcilier avec la position du fugitif et s'est trouvé bientôt à Samarkand.
 Personne ne connaît, comment il a recherché la voie vers le cœur de l'émir Samarkand, mais bientôt s'est trouvé en tête du détachement à mille combattants. Avec Khoisan il a fait l'incursion à direction de voisin ulus. Ses combattants ont gagné la bataille, mais lui-même, il était blessé au pas et la main et dès lors a reçu surnom Boiteux Timor.
 Le destin de l'homme est souvent défini par les circonstances. Nais Timor un peu plus tard ou plus tôt, et son étoile, peut-être, n'a jamais brillé sur l'horizon
Par le grain de poussière imperceptible il passerait selon la face de la terre et a disparu au néant, mais par ans, quand son esprit a atteint la maturité, Maverannakhre déchiraient les querelles. Les émirs innombrables faisaient les guerres interminables pour la terre et l'eau, pour la gloire et les villes. Pas chacun d’eux ne pouvait se vanter de la vaillance, mais un maréchal chanceux pour l'armée était nécessaire à chacun.
 Timor était marié à la sœur Khoisan — le petit-fils du Kazgan-khan — et c'est pourquoi a voulu faire le parent par le régent Maverannakhre. Les autres émirs se sont opposés à cela, mais par-devers de Boiteux Timor il y avait des forces, lesquels lui ont permis de ne pas être considérées avec leurs désirs. Cruel et décisif, il dans l'année du dragon (1364) a décroché le coquetier. Désormais Maverannakhre appartenait à Khoisan, Timor lui-même est devenu sa main droite, maréchal de l'armée.
 Justement à ce moment le destin a réduit de nouveau Timor et Ardak. Sur le chemin poussiéreux conduisant à Samarkand, les gardes ont saisi ouléma, ayant le compté espion d'un des émirs indociles. Quel surprise d'Ardak, quand les combattants l'ont jeté vers les pieds de la personne étant assise sur la peau de loup et étonnamment similaire à celle de qui il avec Asygat sauvé de la destruction.
 Timor a connu ouléma. Il s'est levé à la rencontre, coupait la courroie serrant les mains Ardak, et l'a embrassé.
 — Je disais que nos chemins se croiseront, — il a dit. — tu vois, je suis fidèle au mot et n'a pas oublié que tu as fait pour moi.
 Devant ouléma était sûr de soi, une personne ambitieuse pas du tout semblable à celle qu'ils ont pris à la steppe. Ce n’était pas le chef de la bande de brigand, et le patron de toute l’armée Maverannakhre.
 — Et ton compagnon ne m'a pas quitté, — Timor a dit. — j'ai lui fait par son bakaoul .  À qui croire encore la nourriture et la boisson, comme non à la personne, qui a sauvé à moi la vie, -et s'étant tourné vers trouvant chez les portes nouker, a ordonné : — Appelez ici Asygat …
Jusqu’à nuit profonde ils se sont assis : Timor Boiteux, uléma Ardak et ancien caravanbash Asygat. Et quand est arrivé temps de dire au revoir Timor a tendu Ardak sac en cuir par les dinars d'or.
_ C'est un paiement pour ton bon acte, — il a dit.
Ouléma n'a pas tendu à la rencontre la main, et simplement a regardé d'œil fixe aux yeux Timor :
 — Je ne prends pas d'argent pour la bonté achevé. Et pourquoi à moi autant d'or ?
 Timor s'est étonné :
 — Je ne voyais jamais pour que quelqu'un le refuse.
 — La richesse porte à la personne l'inquiétude et fait son âme agité. Je veux vivre doucement, dans les touches avec moi-même.
 Timor a souri mystérieusement :
 — Est-que notre monde peut être un endroit où règne quiétude ?
 — Probablement, non, — a accepté Ardak. — Mais si vraiment quiétude a perdu, il faut connaître, à quel effet. Seulement les affaires des gens, leur bonheur sont dignes de cela.
 — Mais en effet, sans or, unes bonnes intentions on ne peut personne faire par l'heureux. Prends ce dinars que je te donne, qui sont disponible et fais ainsi que tu veux.
 Ardak hésitait. Enfin il a pris sac d'or. Lui ont plu derniers mots Timor. Peut-être, pas vainement ils l’ont sauvé dans la steppe déserte. La personne, dans les mains de qui il y a maintenant une telle force, peut faire beaucoup bonne, si, certes, souhaite, si les mots dits alors à Timor chez le puits, sont tombés par de bons grains sur une bonne terre.
 En disant adieu avec ouléma, Timor a dit :
 — Tu vas à Samarkand. Je donnerai les combattants, qui te passeront et garderont des revers de la fortune. Si on demandera un jour mon aide, je ferai toujours tout que tu demanderas. Tu m'as offert la vie, et ma vie coûte tous les trésors du monde, — les yeux de Boiteux Timor ont brillé énigmatiquement. — Vais ! Et soit que votre route sera facile ...
Étant sorti de la tente de Timor, Ardak et Asygat se taisaient longtemps. La nuit étoilée nageait sur la terre. Dormait le camp militaire, et seulement la fumée aigrelette d'éteignant presque crottes des feux nageait bas sur la terre, chatouillait les narines.
 — Il me semble, — a dit Ardak, — que nous avons fait l'affaire, agréable à Dieu, quand ont sauvé Timor.
Asygat se taisait longtemps :
 _Je ne sais pas. Je vis plus longtemps que tu sur le terrain et je ne peux rien dire en tout cas. Timor est capable de parler doucement, mais pour une raison quelconque j'ai souvent de rappeler les mots de la Batyr turkmène qui vivra verra, par quelle est la personne.
 Kazgan-khan gouvernait Maverannakhre vingt ans, et toutes ces années, grâce à ruse et cruauté, on lui réussissait à retenir dans l'obéissance des émirs. Il comprenait bien que les tribus nomades peuplant les terres dépendantes de lui, ne peuvent pas vivre sans pillage et barimats  , et c'est pour cela que parfois expédiait la troupe aux incursions vers Gérât et Khârezm. En général, il revenait avec un grand butin, et à ulus s'établissaient le calme et le silence.
 Après la mort du Kazgan-khan sa place était occupée par le fils Abdoullah. Un nouveau régent a transféré le taux à Samarkand. Cela a provoqué le mécontentement parmi les émirs des couches nomades turques, et par cela a commencé une grande révolte achevée par la destruction d'Abdoullah.
 En profitant de l’occasion, Koultouk-Temir — khan Mongolisant — a fait quelques incursions à direction des villes et les kichlak de Maverannakhre. Cependant à cette époque l'émir Khoisan et Boiteux Timor déjà ont pris la force. Ayant pris les villes de Kochom et Karchi, ils ont fait par la place du principal taux Balkh. De grandes villes de Maverannakhre — Boukhara et Samarkand — sont restées à côté de leur influence directe. Il y a longtemps conduisaient la discussion entre eux-mêmes ces deux villes. Et si quelqu'un faisait d'anciens émirs ou les khans par le taux un d'eux, dans l'autre, en général, se réunissaient mécontent par un nouveau régent.
Ça arrive et maintenant. Seulement à présent à Boukhar, et à Samarkand détestaient également nouvel émir. Les deux villes étaient les centres de l'Islam, et Khoisan n'a pas pu attirer sur la partie le clergé et c'est pourquoi les mollahs, les imams et uléma en chaque opportunité inspiraient aux artisans pensés de manque de respect vers nouveau régent.
 En plusieurs cas était coupable ici Khoisan lui-même. Cruel et capricieux, il dans les décisions se guidait rarement par la sagesse. En outre sa l'avidité et l'avarice n'avaient pas la limite. À l'est respect le peuple simple, et vers la noblesse peut être inspirée seulement par ce régent, qui peut éblouir par la richesse et le luxe. Khoisan s'habillait toujours à la façon d'ordinaire nouker, et assez souvent sur les vêtements on pouvait voir le rapiéçage. Il jamais et en aucun cas n'a fait pas don à personne, et peut être, c'est pourquoi le clergé musulmane qui se sont habitué les aumônes généreuses des régents l'a pris en grippe ainsi et tout de suite ont pris la partie des adversaires de Khoisan.
 Sans joie au cœur est venu Ardak à Samarkand. Sous la douche après la rencontre avec Boiteux Timor était inquiet — tout le temps se faisait sentir que celui-là disait un, et pensait tout à fait de l'autre. Et encore l'alarmait les doutes d'Asygat et faisaient peur.
 Dans la ville, derrière de hauts murs en terre battue, était anxieusement. Sur le marché populeux bigarré, parmi le patois plurilingue on pouvait entendre sans effort des mots méchants sur Khoisan. Le peuple tourmenté maltôte, été alimentant habilement par les mollahs et les imams, était prêt à se mettre aux couteaux et lutter contre chacun, qui à cette époque, à son avis, se trouvera coupable dans tous les malheurs.
 Ici, dans le marché, à minuscule débit de thé sous la couronne branchue karaguach , Ardak a entendu le nom de Timor.
 Une vieille personne avec la barbe rare blanche, en buvant à petites gorgées du thé du sac de marin, racontait lentement non pas le conte de fée, non pas la légende comment est venu au monde le compagnon d'armes plus proche Khoisan — Timor Boiteux. La personne du vieillard était immobile, impassiblement, comme lui-même, lui la fois racontait. Ardak a prêté l'oreille et, en tâchant de ne pas donner l'intérêt en ce que l'a embrassé, a commencé à écouter.
— Et quand Takine- Katoun, moyenne femme biy Taragay, est devenu enceinte, est venu à celle-ci au rêve Khizyr-Gali-Assalyam sacré. Elle ne savait pas qu'elle était enceinte et a demandé au saint de lui donner un fils.
 «Bien, — a dit Khizyr-Gali-Assalyam, — soit tellement que tu demandes». A tendu à la femme l’enfant avec le corps ferme et solide, comme taillé de la pierre, et cœur tissé des pétales les plus tendres des roses.
 A accepté avec plaisir Takine-Katoun du bébé et l'a mis à la poitrine, mais il ne pouvait pas attraper longtemps par lèvres des tétines, et elle, s'étant fâché, a taloché par sa paume selon fesses rebondies — et a pleuré à cause de la douleur. En voyant les larmes de la mère, a éclaté en sanglots l'enfant. Il pleurait débordait longtemps et inconsolable ment, parce que son cœur était des pétales des roses et toujours, comme le bouton par les gouttes de la rosée, la compassion vers ceux-là, à qui est malade ou il est mauvais.
 «Eh bien, comme, ton fils te plaît ?» — a demandé au sacré.
 «Non, — a dit Takine-Katoun, — l'enfant, qui ainsi à tout près des larmes ne m'est pas nécessaire. Donne me l'autre».
 Khizyr-Gali-Assalyam a soupiré lourde et lui a donné l'autre bébé. Le cœur de ce garçon était de la pierre, et le corps était ordinaire, comme chez nous, coupable.
 Lui a donné Takine-Katoun sa poitrine, et il, comme ancien, ne pouvait pas prendre longtemps les tétines. Et de nouvelles femmes fâchées ont puni le bébé. Mais celui-ci n'a pas pleuré, comme n'a pas senti la douleur.
 «Un bon fils tu m'as offert, Khizyr-Gali-Assalyam sacré !» — a crié Takine-Katoun.
 Mais personne ne lui a répondu. Sacré a disparu. Et alors la femme, heureux par ce que chez elle sera le fils, ne sachant pas pleurer, a éclaté de rire hautement.
 Le vieillard a tendu vide au chat salon de thé et a réfléchi. Il semblait, il n'allait plus continuer le récit.
— Donc ce qui s'est passé ? — En tâchant de ne pas effrayer au vieillard, a demandé Ardak.
 _Suivant ? — Celui-là a levé la tête, et les yeux ouléma se sont rencontrés avec les yeux sages éveillés du vieillard — la femme libertine est plus loin a demandé le matin à la sorcière, comme interpréter à celle-ci le rêve. Et celle-là répondait : «tu pleures dans le rêve — tu te réjouiras, se réjouira, rira — tu pleureras en réalité».
  vieillard a mâché par les lèvres fanées, a pris distraitement des mains salon de thé au chat avec frais kokchay  et ayant hésité, a fini :
 — Et encore la devineresse a dit que le fils, qui donnera la vie Takine-Katoun, aura un corps ordinaire humain, vulnérable pour la flèche et le sabre, par contre le cœur en pierre. Lui-même, il ne connaîtra jamais les larmes, par contre des autres obligera à gémir de la douleur et sangloter de désespoir.
 Et Ardak a été se rappelé la conversation avec Boiteux Timor. Il n'a pas donné la signification à ses mots, ayant compté leur verbiage creux et la hâblerie de la personne, dans les mains de qui il se trouva brusquement la troupe immense. Quoi ne dira pas celui qui s'est enivré du pouvoir. Le temps viendra, tombera des yeux le voile de carbone du brouillard et vaincra la raison.
 — l'homme est né pour la joie, — a dit alors Ardak.
 Timor a souri. Les sourcils épais se sont lié la base du nez, et entre eux s'est tapi le pli profond.
 — Le monde ne peut pas se passer sans enfer. Est-que ne pas cela la légende de la sainte Boryk ? — Timor a entouré tous du regard — se rappelez, comme le chouchou d'Allah Boryk voulait obtenir de lui pour que celui-là supprime pour toujours l'enfer ?
 Les réunis se taisaient, en écoutant respectueusement les mots de Timor.
 — Ne connaissez pas ? Alors je raconterai … Beaucoup de jours il y avait Boryk sacré, sans bouger en refusant la nourriture et la boisson et en répétant seulement que si Allah ne supprimera pas l'enfer, il ne descendra pas de cette place jamais. Allah connaissait bien l'obstination du favori et, en craignant que Boryk se transformera en colonne en pierre, a accepté de faire ainsi qu'il demande.
Ayant vu que son désir est exécuté, sacré a oublié tout et, ayant levé haut la tête, est allé là-bas, où conduit ses pieds. Mais bref était sa voie, s'est trouvée encore plus court la joie de l'infraction. Un bâton de quelqu'un lourd est descendu sur le dos de Boryk.
 Le sacré criait de la douleur, demandait grâce, mais grande personne noire inconnue à lui continuait à le battre.
 «Quelle est ma faute? Pourquoi je souffre ?»
 «Ta faute est illimité, — le géant a répondu. — en effet, s'étant s'adonné à la joie, toi foule aux pieds le plus sacré par la terre — pain. Regarde en arrière autour — en effet, tu vas selon le champ de pain, et dans ton âme il n'y a pas de peur de la punition, devant du châtiment de Dieu. Pense à ce que se passerait-il si tout le monde commence à agir comme il lui plaît, sans regarder en arrière, parce que maintenant il n'y a aucune raison pour que ce soit quelque chose, de qui les gens craignent"».
 Boryk a regardé autour de lui-même et a vu en effet que dans l'orgueil lui n'a pas remarqué, comment a piétiné beaucoup d'épis. Sacré connaissait bien les gens, et à lui est devenu terrible. Il a présenté que se passera par la terre, si la personne fait les actes, sans sentir la peur pour l'infraction.
 «Oh, Allah ! — il a crié. — je me suis trompé. On ne peut pas laisser la personne vivre par la terre sans sentiment de la faute ! Qu'il y ait de nouveau un enfer, de qui les gens craindraient !»
 Timor s'est tu, en observant, quel impression sur les réunis a produit son récit.
 — Maintenant vous avez compris que sans crainte l'homme ne pas se passer ? — Il a demandé avec morgue.
 — Je ne disais pas sur l'enfer d'au-delà, — Ardak évasivement a objecté. — Mon discours sur la dure vie des gens sur la terre.
 Les narines de Timor ont tremblé d'une manière rapace.
 — plus probablement l'enfer est nécessaire non là, dans le monde d'outre-tombe, et ici, par la terre.
S'il arrive ainsi que le pouvoir dans le monde m'a reçu un jour, je montrerai aux gens, quel doit être l'enfer. Si ne pas tenir le peuple dans la peur, il ne t'obéira pas. J'obligerai à trembler, et chacun inclinera la tête devant moi.
Maintenant, s'étant rappelé la conversation avec Timor, Ardak a compris que celui-là disait les mots non accidentels, mais qu'était profondément caché jusqu'à un certain temps dans la douche. Et le récit d'aujourd'hui du vieillard de la naissance Timor pas du tout accidentel. Timor Boiteux connaissent bien à Maverannakhre, et si les gens ajoutent des légendes à son sujet, donc le pressentiment du grand malheur volé en l'air. Sort, il, Ardak qui a lu la multitude des livres sages s'est trompé ? Timor est rigide en effet, et un grand malheur encerclait sur les villes et les kichlak de la terre bonne de Maverannakhre.
 Ouléma est parti de salon de thé et est longtemps sans un but rôdaient à la ville. Que les gens peuvent s'opposer au mal, comment la prévenir ?
 Aux jours de la jeunesse, quand il était l'esclave, Ardak voyait à l'Iran, comme se sont soulevés les gens contre le schah détesté et contre les beks. C'était un spectacle horrible. Les foules des gens remplissaient les rues, et les rues devinrent comme la rivière tumultueuse Djeykhun. La rivière humaine comme une tornade blanche. Les gens furieux armés ketmens  et les pelles, détruisaient les palais et les maisons de la noblesse. Parmi insurgeant on pouvait voir et hommes d'Eglise : khojas, les mollahs, muridés, oulémas, dans une main de qui il y avait Coran, et l'autre serrait le sabre courbe ou la matraque lourde.
Dans une main de qui il y avait Coran, et l'autre serrait le sabre courbe ou la matraque lourde. Enrageaient particulièrement mourides dans les turbans rouges — leurs yeux brûlaient par le feu fou, dans les mains étincelaient de grands couteaux vivement affilés …
 Il semblerait que peut arrêter une telle force ? Mais l'ont arrêté et ont écrasé la perfidie et la ruse. Donc ce n'est pas de cette façon - par la rébellion spontanée, doit aller. Doit être quelque chose d'autre, ce qui pourrait unir les gens et de les amener dans un poing puissant ...
  Ardak s’est rappelé Mecque … Alors il vient de terminer la médersa/école religieuse musulmane/ et a fait un pèlerinage selon les places sacrées. Et là il a vu les foules innombrables des gens. Seulement maintenant ils étaient sans arme et sont venus pour être en adoration devant la pierre sacrée de Kaab et l'esprit du prophète Muhamed, selon la légende voyant la lumière notamment dans cette place.
 Durant le matin, quand à cause du bord de la terre sont tombés sur une large place les premiers rayons du soleil, d'un principal minaret de la mosquée s'est faite entendre la voix lente du muezzin :
 — Allah Akbar ! -Est grand Allah !
 Les dizaines de mille gens tout comme un sont tombées à genoux et ont commencé à faire le namaz  . Et quand l'ont fini, l'imam a dit la prière "'Yassin" des trente-cinquième versets du Coran, puis de nouveau de minaret est tombé sur les têtes priants les voix traînante et monotone :
 —Allah Akbar !
 Les gens passaient selon les personnes par les paumes mises, se levaient sur les pieds, et à Ardak a ébranlé le vu. Ils, comme dans l'élan commun, se sont balancés à l'écart vers la pierre sacrée et, ayant tendu en avant la main droite, tout en larmes et hurlements ont avancé en avant.
 Ainsi, peut-être, notamment dans cela il faut chercher une bonne force, capable d'écraser la force méchant ? Plaise à Allah ! Il unira les gens ! Il faut seulement réussir les à diriger, indiquer l'ennemi, et alors dans le monde la justice viendra.
Dès ce jour Ardak a commencé à chercher la possibilité de se rapprocher avec clergé de Samarkand. À lui, oulémas, le connaisseur des livres sacrés, on réussit à faire cela sans trop de peine. Ici, comme Ardak semblait, il a trouvé notamment ce que cherchait : les imams, ishans, kadis  , les mollahs attendaient seulement quand l'opportunité s'est présentée pour lever le peuple contre Khoisan et Boiteux Timor. S'est rapproché particulièrement Ardak avec jeune ouléma Khourdek Boukhara. Les deux ils croyaient sincèrement que sous l'étendard sacré de l'Islam on peut remuer les gens pour la lutte contre les régents détestés, et puis choisir par khan la personne juste, qui serait également bon et vers l'artisan, et vers le paysan, et vers le nomade.
 Et de nouveau dans les événements est intervenu le destin de la prévoyance.
 Suivaient fixement tout que se passe à Maverannakhre des khans de Mongolisant. En l'an du serpent (1365) khan Il'yas-Khoja a ordonné à son toumens d'entrer les terres appartenant Khoisan, et mettre au pillage ses villes.
 En mois mamyr (mai) du vingt deuxième au bord de la rivière de Tchirtchik se sont croisées deux troupes. Après une longue bataille sanglante, en sauvant les combattants restés, Timor Boiteux leur ordonnait de prendre du recul. À la façon de la volée sauterelles ont avancé les toumens d'Ilyas-Khodja à l'écart de Samarkand, en volant et en donnant tout sur son passage en incendie. Près de Chakhrisabz encore une fois Timor a tenté de les arrêter, mais ayant essuyé la défaite, avec Khoisan est parti à Khorasan.
 Abandonnées se sont trouvées les villes et les kichlak de Maverannakhre. Les habitants de Samarkand, sachant bien quelles horreurs et de malheurs portent avec eux des hordes nomades, ont décidé indépendamment défendre leur ville. Parmi du nombre de résidents ont élu des dirigeants — Maoulyane-Zadai de Samarkand, Maoulyane Khourdek Boukhara et l'éplucheur du coton Nadar Aboubakir Keleved.
 Dans les ateliers, dans les forges le jour et la nuit était le travail -— les marteaux frappaient sur l'enclume, flambaient chaudement les fourneaux — aux citadins ne disposent pas assez d'armes, les artisans forgeaient les sabres et les couteaux, faisaient les bouts pour les flèches.
Quand le malheur vient des terres étrangères, s'oublient les offenses, et même la noblesse personnelle encore hier opprimant impitoyablement et volant, ne semble pas terrible. Les citadins avaient une volonté et le désir de se défendre, mais l'arme il y a peu de, et c'est pourquoi dans le conseil des chefs ont décidé d'envoyer les messagers chez Khoisan avec la demande ou venir en aide, ou donner l'arme.
Le choix s'est porté sur Ardak. Trois jours, sans arrêt, en se rabattant les chevaux, filaient comme vent les messagers selon les traces de l'armée reculant, jusqu'a l'on ne trouve pas de l'autre côté Djeykhun.
 L'émir Khoisan dans cagnotte n'était pas, et ils étaient rencontrés par Boiteux Timor. Averti, sans beaucoup de joie il écoutait ce que disait ouléma, puis a demandé :
 — Donc, tu dis que les citadins pourront donner la riposte à l'ennemi, s'ils soient une arme ?
 — La mer est constituée de gouttes — a dit Ardak, — quand se lèveront tout — se mettra à trembler la terre. Le peuple est semblable maintenant à l'onde immense, capable d'écraser sur la voie n'importe quel rocher …
 Timor a réfléchi. Il connaissait que les habitants de Samarkand le détestent et l'émir Khoisan. Ne viens pas mongols, le pouvoir qu'ils ont accumulé, tournerait contre leurs dirigeants. Il est bon, quand on peut diriger la fureur du peuple vers les autres. Laissez le combat avec les mongols … Et que sera plus loin — qui vivra verra.
 — Eh bien, que … — ayant hésité, Timor s'est mis à parler — si vous réussissez à surmonter l'ennemi, cela n'oubliera pas tout de Maverannakhre … par les pensées je suis avec vous, mais à moi à un n'est pas fait ordonner par la troupe. L'émir Khoisan en absence, et personne ne sait pas, où sa voie passe maintenant. Recherches prennent beaucoup de temps, c'est pourquoi seul, par quel je peux vous aider, c’est donner l'arme. Prenez-le et brisez toumens Ilyas-Khodja.
 Ardak a deviné sans effort la ruse de Timor, mais il n'y avait pas d'autre issue. Il ne pouvait pas ni ordonner, ni demander que celui-là remue la troupe en aide à Samarkand. Mais aussi de l'arme Timor s'est trouvé avare. La caravane de quinze chameaux ont chargé voyant les aspects, les sabres ébréchés collectées il Ya longtemps du champ de bataille.
 En accompagnant Ardak, Asygat se renfrognait, baissait les yeux, soupirait. Quand le temps est venu dire adieu, il a embrassé ouléma et a dit doucement :
 — Soigne-toi bien ! … ont fait avec toi l'erreur terrible, ayant mendié chez turkmène Batyr-guerrier la vie pour Boiteux Timor. Cet homme a cœur de granit.
Ardak a tressailli. En effet, il entendait ces mots du vieillard à salon de thé. Si dans de différentes fins de l'État sur le régent les gens parlent également, donc c'est la vérité.
Comme ne s'empressait pas Ardak, la caravane avec l'arme n'a pas eu le temps de parvenir à la ville. Les toumens mogol déjà ont mis le siège devant une ville Samarkand. Autrefois de massifs murs inabordables le protégeaient, mais, après qu'y ont visité les combattants du Tchinguizs-khan, les renforcements de Samarkand étaient en ruine, les murs bâillaient les brèches. En attendant de l'ennemi s'approchant les habitants comme pouvaient ont restauré ce que l'on pouvait restaurer. Mais leur principale force était la résolution de se défendre, sauver les femmes et les enfants de la mort et l'esclavage.
 L'ennemi n'attendait pas la résistance sérieuse. Que peut-on faire paysans mal armés et artisans contre toumens qui ont vaincu l'armée de Timor ? Seulement deux jours ont perdu mogols, en se préparant à l'assaut, mais beaucoup de choses ont passé en ce temps. Lors d'un conseil des régents de la ville on a décidé de ne pas attendre, quand l'ennemi attaquera et aller à la rencontre de lui près des murs municipaux. Ne perdait pas le temps pour rien et Ardak.
 Voyant que pénétrer à la ville, il n'a pas aucun espoir uléma est distribué des armes aux paysans qui ont fui les villages dévastés. Maintenant sous son commandement était assez grande détachement. Et comment par le fait ce que les gens n'ont pas été formés, avaient les sabres et les oignons en main d’une mauvaise manière ?
 La fureur des gens encore hier traité paisiblement de la terre, ne connaissait pas la limite, quant au fort du combat des citadins avec mogols ils ont frappé à l'adversaire au dos. L'ennemi n'attendait pas l'attaque. En craignant que ce détachement avancé de la troupe accourant au secours de Samarkand bataillons de Khoisan et Boiteux Timor, les toumens Ilyas-Khodja ont levé le siège et ont commencé précipitamment à reculer. Courant avec frayeur Batyr peut facilement vaincre même une femme. Instamment poursuivis par les habitants de Maverannakhre, mogols se sont écartés à la hâte aux limites. Un tel n'arrivait pas encore à ancien Samarkand. Sans troupe bien apprise terrible, sans émirs sages et commandants a vaincu peuple simple. La vie de paix revenait à la ville. Se sont ouvertes de nouveau les boutiques des marchands, les ateliers des artisans, de nouveau le patois plurilingue fort se trouvait sur la place du marché.
 Mais la prospérité était seulement apparente. Toujours, comme aux jours de l'invasion de mogol gouvernaient Samarkand Maoulyane Zadai Samarkand, Maoulyane Khourdek Boukhar et Nadar Aboubakir Keleved. Premier deux étaient du milieu de la clergé, et l'habitude de regarder tout autour vers les régents les ont obligé de nouveau à envoyer Ardak en pays  Khoisan et Timor par les mots : «l'Ennemi est vaincu. Quel conseil à nous donneront nos émirs ?»
Timor boiteux est revenu avec la troupe à Balkh, Khoisan restait embusqué à la zone montagneuse Chabert prêt en cas de la victoire mogol partir à l'Inde.
 Nouvelles de la victoire du peuple à Samarkand et a fait le bonheur de Timor et a effrayé .Mongols sont partis, mais comment sera le comportement ceux qui aient le sentiment de sa force et a confié à ce qu'ils peuvent faire beaucoup ?
 Seulement dans quelques jours, s'étant rencontré avec Khoisan, Timor a donné enfin la réponse à Ardak.
 Maoulyane-Zadai Samarkand on envoyait au cadeau la chère robe de chambre en brocart, l'épée et la lance. Verbalement on ordonne transmettre que les émirs sont contents de la victoire sur l'ennemi de la ville dépendante d'eux et permettent de gouverner Samarkand ainsi que décidera le conseil, en chef duquel est engagé à devenir Maoulyane-Zadai.
 Et de nouveau, déjà encore une fois, Asygat a jeté du grain du doute sous la douche d’Ardak.
 — Ne crois pas les émirs, — il a dit. — où tu voyais pour que deux avide et fort ainsi refusent facilement d'une telle riche ville, comment Samarkand ? Ils attendent simplement d'heure pour enrayer le coursier prenant sa volée. Prenez garde à vous ! Arrivera le temps, et ils viendront sous les murs de la ville pour jeter sur celui le lasso chevelu et, ayant calmé, de nouveau mettront le pied chercher aux selles.
 Les mots terribles étaient dits par Asygat, mais ni Timor, ni Khoisan ne faisaient rien d'un tel que pourrait alarmer et douter en leur sincérité. Et Ardak s'est calmé peu à peu. Étant revenu à Samarkand, il a transmis les mots des émirs au conseil gouvernant de la ville.
À l'occasion de l'hiver la paix et la tranquillité se fait dans les terres de Maverannakhre. Timor est allé avec son armée à la ville de Karchi, et Khoisan, par la tradition ancienne, a vagabondé dans le tractus de la Sally -Saraï à terre Djeykhun.
Etait le silence au-dessus de Maverannakhre … Mais moins de cela on restait à Samarkand. Apparemment, le peuple a obtenu satisfaction et ceux qu'il se placé au-dessus des autres, ont été testés corvées jours difficiles. Mais, apparemment, agencé de telle sorte que pas tout le monde sauvegarde soi-même, obtenant l'autorité. De plus en plus souvent les décisions du conseil devenaient injustes. Tout trois corégents pensaient plus rares des besoins des gens, qui les ont monté en hauteur sur eux-mêmes. Il n'y avait pas accord et entre eux-mêmes. Pour obtenir des conseils indirectement ils étaient sourds.
Et soudain au début du printemps la nouvelle, est plus terrible et est plus inattendu que le premier tonnerre, s'est écroulée sur Samarkand : toumens de Boiteux Timor et Khoisan, ayant passé dans Djeykhun, se sont unis et avancent lentement en direction de la ville.
La terreur de possible de jour du châtiment a clarifié la raison des régents, se sont oubliés les discordes, et eux, ayant consulté, ordonnaient de nouveau Ardak diriger ses pas vers Boiteux Timor pour savoir ce que l'on provoque la marché.
Ardak est arrivé au taux de campagne des émirs, quand ni Khoisan, ni Boiteux Timor n'était pas là — les deux sont partis pour la chasse.
 Ouléma a rencontré Asygat ému.
 — J'attendais ton arrivée … — il a dit. — demain l'armée donnera de l'avant et ne s'arrêtera pas jusqu'au Samarkand. Timor tel a commandé,
 La personne Ardak a pâli :
 — Mais pourquoi il fait cela ? La ville a exprimé l'humilité. S'il veut punir les régents, pourquoi une telle grande troupe ?
 — Au dirigeants aucune importance … — Asygat a objecté. — on pourrait en faire justice, ayant envoyé secrètement l'assassin … à Samarkand beaucoup d'ennemis avaient Khoisan, et Boiteux Timor … les citadins les détestent … Ayant vaincu mogols, ils ne craignent pas maintenant des émirs. Qui vivra tranquillement côte à côte avec indocile et volontaire ? Dès que Timor reviendra, il ordonnera de te retenir ici pour que tu n’aies temps de prévenir les citadins. Il faut fuir … C'est le seul moyen de sortir ! 
 Sans perdre le temps, les amis sellés chevaux et ont avancé à l'écart de Samaras-kanda.
Était grande la colère de Timor, quand il a appris l'évasion se son bakaoul et que Ardak l'a n'attendu pas.  Il est devenu clair à l'émir que les amis ont décidé de prévenir les citadins des représailles imminentes sur eux.
 En levant nuage de la poussière âcre jaune, en chemin conduisant Samarkand, sont allés au grand train les plus fidèle noukers sur les chevaux les plus rapides. Au point du jour, quand est passé une courte nuit d'été, noukers sont traîné les fugitifs à la tente de Timor. Leurs mains étaient liées, portaient à leur cou nœuds chevelus.
Lourd, par le regard ne promettant pas rien bon Boiteux Timor regardait Asygat et Ardak de dessous des sourcils froncés. Pour la première fois il ainsi les regardait.
 —Peut-être, vous m'expliquez, pourquoi vous vous enfui de chez taux ? — Il a demandé.
 — Si tu n'as su pourquoi nous avons fait cela, est-que que tu te élancerais à la poursuite de nous ?— avec morgue a dit Ardak. — nous nous empressions à Samarkand …
 Le sourire à peine considérable a touché les lèvres de Timor, et était difficile de comprendre, il condamne les fugitifs ou les regrette.
 — Vous avez dit la vérité … Toute cela ainsi … Mais vous avez fait la trahison et pour cela doivent être mis à mort. Mais en se rappelant ce que vous avez fait en temps et lieu pour moi, je suis prêt à accomplir n'importe quel votre désir. Seulement après cela j'ordonnerai de couper à vous les têtes … Donc, avez-vous un dernier souhait ? — Timor a regardé Ardak.
 — Seulement un …
 — Dis …
 — Nous étions autrefois les amis, maintenant je veux cracher à toi à la personne. Pour toujours sois maudit ! Je ne crains pas du mort.
 La personne de Timor était maussade et pensif, et les mots d'Ardak, il semblait, n'atteint aucune impression. Il a hoché la tête :
 — Je ne me vexe pas pour tes mots irraisonnables. Il est difficile de donner l'ordre sur le supplice des gens, qui ont sauvé autrefois ta vie. Mais que tu feras, s'ils se sont levés sur ta voie et ne comprennent pas que fatidiquement je suis venu sur la terre pour devenir un dominateur de l'univers.
Ardak regardait la personne froide à nez busqué de Timor, vers ses yeux sombres profondément cachés dans le trou des orbites, et pour la première fois avec la terreur a pensé que Boiteux Timor non bavarde simplement, non menace simplement, et tout par lui est pesé et décidé il y a longtemps, et il a agi à la demande de son esprit et de cœur cruel. Dire sur cela aux gens, prévenir, leurs quels malheurs attendent, mais maintenant cela on interdit de faire. Ardak connaissait que des mains de Timor ne pas échapper.
 Timor a passé par un regard sombre vers Asygat :
 — Trois ans je mangeais ce que tu servais à moi. Il me fallait te remercier …
 Asygat a souri avec regret :
 — Tu n'es pas capable de remercier. Tu peux seulement payer pour ce que j'avais fait pour toi …
Pour remercier, il faut avoir le cœur … moi est vieux et c'est pourquoi je ne crains rien … Tue-moi, car je ne veux pas être par le témoin de tes actions noires, toi obligatoirement fera ceux, et je souffrirai de l'idée que t'a sauvé.
 — Personne de moi ne demander à une telle reconnaissance encore. Toutes trois années tu connaissais, ce que je suis. Se peut-il ce que je dis maintenant, il te semblait inattendu ? Je suis occupée maintenant par une idée — pourquoi tu ne m'as pas empoisonné jusqu'ici ?
 — Je connaissais que tu es sans-cœur, — a dit Asygat. — Mais les gens sans entrailles sont maintenant beaucoup, et je trouvais que toi seulement un d'eux. Que pourrait faire un tel cas au monde ta mort ? Mais maintenant, quand tu as décidé de détruire Samarkand et arranger là le carnage, j'ai compris que je me trompais. Toi l'engendrement de l'enfer qui a revêtu aspecte de la personne. Maintenant je regrette que ne t'a pas empoisonné …
 Timor a hoché la tête d'un air pensif.
 — Ayant choisi le chemin, vais selon cela jusqu'à la fin … — doucement, comme lui-même, il a dit. La personne de l'émir a commencé à pâlir. Il regarda noukers, tenant en mains les extrémités de la corde jeté sur les boucles de cous fugitifs. — les étranglez … - tranquillement, sans augmenter la voix, Boiteux Timor a dit.
 Et noukers exécutaient ce qu'il a commandé, l'émir se trouvait sans bouger, ayant incliné un peu la tête, et sa personne, tranquille et majestueux, ressemblait, taillé de la pierre.
Des Toumens Timor et Khoisan ont fait irruption à Samarkand durant la nuit, quand personne n'attendait cela. Les gens d'avance envoyés à la ville, ont indiqué aux soldats maison dans laquelle vivaient ceux qui ont servi au conseil d'administration pour la gestion de la ville. Les ont saisi, ont déduit pour la ville à zone montagneuse de Kaniguili et ont haché par les sabres. Timor a gardé la vie seulement Maoulyane-Zadai Samarkand pour ce que celui-là était de la génération notable et en temps et lieu, après la victoire vers mogol, envoyait chez lui le messager avec la question pour savoir comment faire maintenant et ce qu'il faut faire ensuite.
 Dès les temps du Tchinguizs-khan les habitants de Samarkand un tel carnage sauvage, quel a fait Boiteux Timor ne connaissaient pas. Les rues de la ville étaient inondées du sang, la grâce n'était pas connue par personne — ni le vieillard, ni l'enfant.
 Bientôt soudainement et mystérieusement est mort l’émir Khoisan. Dans l'année du chien (1380) Timor Boiteux est devenu le régent Maverannakhre.
Différemment les gens viennent au pouvoir. Les uns reçoit à héréditaire, les autres sont favorisés de forts amis, troisième vont au but sacramental en passant par cadavres et le sang. La perfidie et la ruse — une principale arme de tels gens. L'épée, et la flèche remplace par celui leur savoir-faire de flatter et tuer de derrière de coin par un coup du couteau au dos.
 Un tel était Boiteux Timor. Mais il possédait et encore une qualité, qui n'était pas chez un émir de la ville. Si Timor dévalisait, dévalisait sans aucune pitié ; si incendiait les villes, ça fait complètement ; si cela arrangeait le carnage, les gens transmettaient les terreurs sur celui de génération en génération.
 Un nouveau régent Maverannakhre voulait étonner et effrayer le monde. Ayant tué vaincu, les combattants selon l'ordre de Timor érigeaient des têtes coupées des tertres funéraire.
 Timor était assuré que sa gloire atteindra les cieux plus vite, plutôt que de plus il supprimera les gens, plutôt que de plus villes transformera en ruines. Timor rêvait de jeter sous les pieds du cheval l'univers, c'est pourquoi répétait souvent : « Peuples vivant par la terre, ne coûtent pas que deux les dirigent»
 Il répandait le sang, mais de principales actions l'attendaient en avant. Ayant pris la place de Khoisan, il faisait tout pour soumettre les autres émirs de Maverannakhre soi-même.
 Rien ne s'appréciait ainsi chez les nomades, comme l'origine notable. Cela remplaçait assez souvent l'esprit, la vaillance, le courage. C'est pourquoi selon l'ordre de Timor les gens fidèles à lui ont commencé à répandre la rumeur dans le peuple sur ce qu'au temps du Tchinguizs-khan ses ancêtres pour les mérites spéciaux ont reçu d’Ébranlant l'Univers le droit à la gestion sur ajmaks, oulous. Mais à cela personne n'a confié. La position de Timor restait instable. Le pouvoir sur Maverannakhre était dans ses mains, mais le diriger n'avait pas droit, parmi d'autres émirs il y avait des gens, selon la notabilité de la génération trouvant plus haut lui et en effet conduisant la généalogie du Tchinguizs-khan. À n'importe quel instant, en rassemblant assez de forces pour la lutte, ils pouvaient aller contre Timor.
 Et alors Timor a décidé de se marier avec la veuve de l'émir Khoisan, la fille Gazant-khan — Inkar-begim. Le rapprochement avec les descendants du Tchinguizs-khan, la parenté avec eux donnait la possibilité à nouveau régent Maverannakhre se sentir plus confiants. Le mari de la fille du khan se trouvait beaucoup plus haut émir simple, et en ayant derrière lui-même la forte troupe, pouvait même s'annoncer soi gour khân . Les liens de parenté engageaient les descendants de Djagatay à soutenir Boiteux Timor.
 Il ne reste plus qu'à faire de manière que l'Inkar-begim accepte de devenir sa femme. Si elle voudra diviser le lit avec la personne impliquée dans la mort de son ancien mari ?
Encore quand Khoisan était vivant, Timor s'attrapait bien des fois sur les idées qu'Inkar-begim lui plaît, et le désir de posséder l'embrassait assez souvent. Mais alors l'émir avec la troupe était nécessaire à Timor plus que la plus belle femme du monde, et il se raidit facilement les idées sur elle. Seulement une fois, quand selon hasard ils se sont trouvés pour quelque temps à deux, Timor a fait allusion à Inkar-Begim sur son désir. La femme à la réponse a ri.
 — Si Khoisan connaîtrai tes idées, — elle a dit, — il ordonnera au noukers de casser à toi le deuxième pied.
Vaniteux Timor a surmonté difficilement la colère qui a saisi lui. Il a fait mine de ce que les mots d'Inkar-Begim n'ont pas touché son cœur, mais sous la douche a gardé rancune contre celle-ci et l'offense. Il savait se rappeler et ne pas pardonner. Encore il a juré que surviendra un tel temps, quand il bousculera effronté et nue sa poitrine, serrerai contre le cœur de la belle femme obstinée.
 La réalisation de son objectif principal — le pouvoir sur Maverannakhre, Timor a oublié pour un certain temps Inkar-Begim. Petit à petit, il imperceptiblement orientait ceux-là, duquel pouvait dépendre le futur, contre Khoisan. Timor se rappelait bien, comme les descendants de Djagatay du grand-père Khoisan Abdoullah, quand il a décidé de faire son principal taux la ville de Boukhar, ceux-ci ont pris en haine. Habituant la vie nomade, en se guidant par les testaments du grand ancêtre du Tchinguizs-khan, ils disaient : «Abdoullah avait l'idée de nous cacher les richesses, les cacher derrière les murs de la forteresse. Est-que que celui-ci était valeur d'exemple de résident de steppe ?»
Abdullah a été tué. Maintenant, quand la chose semblable était faite Khoisan, ayant transféré le taux à Balkh, l’attendait le même sort du grand-père. Et Timor a fait tout pour que cela se passe le plus vite possible.
 Maintenant, quand Maverannakhre lui appartenait, Timor s'est rappelé de nouveau Inkar-Begim. Mais maintenant, en dehors de la vengeance, lui possédait compte raisonnable. La veuve était nécessaire pour se magnifier en hauteur sur d'autres émirs. 

La femme obstinée pouvait et cette fois-ci en rire, mais maintenant il tenant par-devers soi le prétexte du pouvoir, n'avait pas droit de lui pardonner cela, parce que, s'étant résigné au refus, il donnerait le prétexte pour les moqueries.
 Chanceux tout trouve sur le chemin. La rumeur publique a porté jusqu'aux oreilles de Timor qu'Inkar-Begim, étant devenu veuve, se rencontre secrètement avec le hardi cavalier, avec qui elle était un ami d'un enfant. Une fois par semaine à l'aube il vient vers son aoul et entre dans la yourte blanche. Seulement un l'instant a troublé la jalousie la raison de Boiteux Timor, ayant cédé immédiatement remplacé par un plan insidieux. Maintenant pour lui était clair, pourquoi était peu conciliant ainsi en temps et lieu Inkar-Begim, pourquoi semblait toujours fidèle à Khoisan d'un certain âge.
 Ayant pris deux gens lui nécessaires contrôlés encore à ce moment-là, quand il fallait brigander sur les chemins, il une fois, à la veille du milieu, est partie secrètement à l'écart de l'aoul d'Inkar-Begim. Ayant livré les chevaux pâturer dans plaine marécageuse, Timor Boiteux avec noukers s'est levé sur le sommet du butte. Était d'ici bien visible l'aoul de la veuve — deux dizaines des yourtes près de la source propre. Brillait vivement la pleine lune, en inondant la terre de la lumière scintillant de sortilège. Était désert et doucement autour.
 Après le minuit, quand la constellation des Pléiades semblables à poignée diamants minuscule s'est tournée autour de Temirkazyk — l'étoile polaire et s'est levé haut au ciel, de la yourte d'Inkar-Begim a échappé la personne de la tête aux pieds enveloppée à la robe de chambre large, et s'est dirigé vite à l'écart d'un petit ravin. Seulement selon l'allure on pouvait deviner qu'il y a une femme. Après lui est trotté lent le chien-loup immense.
 Caché sur le butte se sont arrêtés. Que cherche la femme parmi la nuit à la steppe que lui cherche dans le ravin profond semblable à la fissure noire ?
 Il fallut attendre peu de temps. La femme est apparue bientôt. Timor n'a pas confié à ce qu'a vu. Les yeux perspicaces ne pouvaient pas le tromper. Au ravin est descendue une personne — fragile et fin, et maintenant d'en est sorti — grand et gros.
 Timor Boiteux a ri soudain doucement.
 — Regardez, — il a dit aux compagnons. — par une robe de chambre se sont cachés deux. Cela leur réussit très bien — même ils marchent simultanément.
Nouker par un gros cou court et avec la figure puissante du combattant a fait claquer la langue étonné.
 — Il n'y a personne dans le monde d'une manière plus rusée femme … Même le diable ne se serait pas avisé ainsi mener à la yourte la personne étrangère …
 — Il est temps, — a dit deuxième nouker, en repassant grande moustache tombante.
 — Non, — Timor a fait par la main geste prémonitoire. Aux yeux de lui scintillaient faiblement et lugubrement les taches de lumière de lune. — Laissez fait son entrée dans la tente et seront engagés dans leur entreprise ... Et puis…
 La lune tombait sou le sol, coulait par la lumière rouge lugubre, s'approchait l'aube.
 — Maintenant il est temps, — Timor doucement a dit, et ses sourcils épais se sont croisés sévèrement et cruellement sur la racine du nez.
 Trois sont descendus légèrement de la butte et se sont dirigés vers la yourte d'Inkar-Begim. À la rencontre d'eux s'est jeté le chien-loup, son garrot s'est hérissé, les crocs blancs ont brillé humide du salive.
Nourken à longues antennes a tendu vers lui la main, quelque chose a dit à mi-voix, et le chien est coupable a frétillé la queue. Timor savait qui-est-ce que prendre avec lui pour cet action : nouker autrefois était membre de la garde particulière de Khoisan et il arrivait souvent dans cet aoul.
 Personne n'a empêché à Boiteux Timor s'approcher de la yourte d'Inkar-Begim. Après la mort de Khoisan les aouls de ses femmes étaient protégés non strictement, et ceux-là quelques combattants, lesquels devaient monter la garde, probablement, quelque part dormaient ferme.
 Ayant rejeté rudement le rideau fermant l'entrée à la yourte, Timor par le premier a franchi le seuil. La petite flamme dans le luminaire à lampe-veilleur s'est balancée rudement, et selon les murs courbés de la yourte on balayait les ombres lugubres. Suivant la première que Timor a vu, chez lui un l'instant a eu arrêt respiratoires.
  Sur le lit de plumes blanc étalé à la place honorable — thora, fait l'amour Inkar-Begim et un jeune hardi cavalier. Leurs corps étaient mis à nu et brillaient de la sueur.
 Selon visage de marbre de Timor sont allées les taches rouges, mais aucun muscle n'a pas tressailli sur lui. Lentement, comme à contrecœur, il s'est assis sur le coffre en bois se trouvant à droite de l'entrée.
 Le hardi cavalier s'est jeté avec frayeur vers les vêtements dispersés sur le sol. Ses mains tremblaient, les yeux follement élargis, sans s'arracher regardait Timor.
 —Ne dépêche pas ! — Timor avec mépris a dit.
 — Vous n'avez plus besoin de vêtements… Prenez-le … — et il s'est tourné vers les compagnons. — Et laisser arrivera ce qu'il mérite pour son action.
 Le hardi cavalier a compris tout. Il a regardé Inkar-Begim. Aux yeux de lui il y avait une tristesse et la désolation.
— Adieu … — à peine audible il a dit.
 Noukers se sont pris par les mains de hardis cavaliers et ont traîné dehors de la yourte.
 Sans s'arracher, Timor regardait Inkar-Begim. Mis à nu, elle était assise toujours sur le lit chiffonné, et il a admiré involontairement par son corps. Les épaules rondes de bronze, dur les poitrines brunes, élastique par les tétines sortant, de longs pieds …
 — S’habille ! — Timor impérieusement a ordonné.
 Inkar-Begim a levé la tête. Ses yeux brillaient sèchement. Elle l'a regardé méprisant, s'est levée lentement du lit, sans avoir honte de la nudité, en balançant d'une manière provocante par les cuisses, a passé selon la yourte, a dépouillé vêtements pendant sur le crochet.
 Après le mur de la yourte s'est fait entendre le remue-ménage court, ensuite quelque chose grand et lourd est tombé sur la terre.
 La femme s'est jetée vers la sortie. Sans changer la pose, Timor a exposé en avant le pied, en barrant le chemin.
 — S’assois ! — il durement a dit. — maintenant vont apporter ici ce pour toi ardemment désiré …
 Inkar-Begim en hésitant s'est arrêtée, intensément en prêtant l'oreille aux sons dénoncés de la rue. Et soudain s'est tournée brusquement vers Timor :
 — Pourquoi tu m'ordonnes, comme moi est ta femme ? Je la fille de khan, et mon mari étais l'émir Khoisan …
 Un sourire méchant a étendu ses lèvres.
 — Oui. Tu ne ma femme encore, mais seras. — il a gardé le silence. — tu seras … si tu veux vivre …
 Le rideau fermant l'entrée à la yourte, s'est ouvert, et dans la baie noire est apparu nouker à longues antennes. Dans la main tendue il tenait la tête du hardi cavalier.
 Inkar-Begim brusquement s'avança et regarda le visage du hardi cavalier, comme si retenait pour toujours ses lignes.
 — Je vengerai à tu ! — la voix enrouée elle a dit. Aux yeux de la femme il y avait une haine brûlante.
 Timor a souri indulgemment et en s'adressant vers nouker à longues antennes, ordonnait :
 — Vous ne m'êtes pas nécessaires. Emportez le corps et la tête de cela … — il a bougé avec mépris la main, — jetez-le dans le ravin, d'où il est sorti. Laisser que le corps du profanateur devienne la nourriture pour les loups et les oiseaux de proie.
Nouker à longues antennes en se taisant a adoré et a disparu après le rideau.
 Timor s'est levé du coffre et lentement, en se clochant du pied malade, s'est approché à Inkar-Begim. Par kamcha avec un pommeau il a soulevé à elle le menton et de long regard fixe a regardé en face.
 — Et maintenant étale de nouveau le lit et se déshabille ! — doucement et impérieusement Timor a dit.
 La femme a tourné de lui. Ses lèvres complètes se sont mises à trembler.
 — Comment pouvez-vous après ce que vous avez vu de vos yeux ici ?
 — Est-que que tu n'entendais pas que cœur mien du fer ? Fais ce que j'ai ordonné. Timor ne dit pas deux fois …
 Inkar-Begim et n'a pas accompli la menace, n'a pas vengé à Boiteux Timor. Et non parce que n'a pas trouvé dans lui-même les forces, et simplement elle était de la génération du grand Tchinguizs-khan, où les femmes reconnaissaient les hommes être cruel et, une fois soumis devenaient le support sûr et solide.
 Dans quelques jours après cette nuit mémorable Timor ordonnait d'amener Inkar-Begim au taux.
 — Tu dois devenir ma femme, — il a dit. — que le mollah fera le rite mis.
 — Je suis d'accord, — la femme fermement a dit, en témoignage de l'humilité en baissant sa belle tête. — j'attendais il y a longtemps de toi ces mots, vénéré gour khan …
 Timor a cligné les yeux, a passé par la paume selon la personne.
 — Gour khan … — répété lentement celui-ci. — Gour-khan … Gour-khan …
 Dans un an, s'étant garanti le soutien des descendants de Djagatay, il a fait par taux la ville Samarkand. Et dans la même année, dans l'année du lièvre (1375), est accouru chez lui, en cherchant protection et le soutien, le descendant du Tokaï-Temir-khan, l'arrière-petit-fils Ouzo- Temir, le fils du régent Manguychlak de Toy-khoja, né de la femme Khotan -Koutchaky de la génération Konrat — Tokhtamych. Le futur khan de la Horde d'or se sauvait de la vengeance d'Ourous.



LE CHAPITRE SEPTIÈME


 L'Ourous-khan, aux yeux gris, de haute taille, tout le corps penché en avant, sans scintiller regardait au parent — l'émir Manguychlak Toy-khoja.
 — Donc, tu trouves que commencer la marche contre la Horde d'or il ne faut pas ?
 La personne ronde de Toy-khoja était sombre :
 — Nous n'ayons pas de chance …
 — Qui t'a dit ? — khan méprisant a demandé. — ou peut-être tu as vu un mauvais rêve ?
 — Pas le rêve provoque moi d'être prudent. L'astrologue le Kazi-zadai Roumi a dit que l'étoile de Kejvan  est restée suspendu tout au bout de l'horizon.
 L'Ourous-khan a ri méchamment.
 — Nous avions suivi pour des conseils et Kazi-zadai Roumi. Et il nous a dit qu'au ciel il y avait une étoile sanglante aux Gaffes, et par conséquent, notre marche sera couronnée de succès.
 Toy khoja se taisait longtemps, enfin, tout sans lever la tête obstinément inclinée, a dit :
 — De quoi vous obtiendrez, détruisant squelette Horde créé par les khans l'Uzbek et Janibek ?
 — J'érigerai un nouveau bâti !
 — est-que subiront tes épaules un tel poids ? S'il n'arrivera pas ainsi que tu deviendras la capture du jeune lion d'origine Maverannakhre — Timor Boiteux ? Ton ennemi pas la Horde d'or, celui est Timor. Affûte ton épée à lui, car il affûte vers toi. Bientôt Timor soumettra Khorasan et Khârezm, et alors son regard tombera sur tes villes que se trouve sur la jaune rivière Sejkhoun, — l'émir s'est tu. — j'ai dit. Après ne dis pas que tu n'entendais pas. Et je ne te donnerai pas mes combattants.
 — Pourquoi ? — Dans la voix de l'Ourous-khan bouillonnait la fureur. — À qui vont prêter la main tes combattants ? Peut-être, à Mamay ?
 L'émir a levé rudement la tête :
 — Oui. Si Mamay deviendrais le khan de la Horde d'or, à lui réussira à arrêter Boiteux Timor. Et est-que que vous n'entendent pas, comment ont remué dans les forêts les uruste ?  Non loin de ce temps, quand ils diront qu'on ne souhaite pas payer à la Horde le tribut. Seulement Mamay pourra les arrêter et rappeler sur l'humilité.
 — Donc tu veux que la Horde d’or ne domine pas par moi, mais Mamay ? — Ayant avancé encore plus le corps, l'Ourous-khan a demandé.
 — Je veux … — Toy-khoja n'a pas eu le temps de finir. En main de l'Ourous-khan a brillé un couteau … 
 Ayant appris la mort du père dans le taux du khan de la Horde Blanche, son fils, Tokhtamych, n'a pas commencé à attendre pendant que la colère d'Ourous s'écroulera sur lui. Secrètement, au cœur de la nuit, il a fui à Samarkand chez Boiteux Timor.
Par jours, quand Timor a fait Samarkand par le principal taux, personne de vivant par la terre ne pouvait supposer, quel deviendra une ancienne ville, quand les jours du grand Tamerlan s'approcheront sur au déclin de la vie. Les esclaves n'ont pas encore érigé beau mazar Regestān et ne se trouvait pas sous le soleil chaud, en disputant par l'éclat des dômes bleus avec le ciel du printemps, le tombeau de Timor — Gour-émir.
 Ordinaire et était simple l'aspect de Samarkand — les villes, auxquels dizaines des fois foulaient aux pieds, en transformant en poussière, les chevaux des conquérants et qui toujours, à la façon de l'oiseau le Phénix, renaissait des ruines et les cendres. Sur sa partie de nord-est s'élevaient toujours les restes du rempart de la ville d'Afrosiab, autrefois restant sur place de Samarkand, et les musulmans de tout l'Est venaient vers mazar Chokhizindan pour être en adoration devant la poussière du frère cadet du prophète Muhamed — Kousam Ibn-Abbas. Selon la légende, il est venu au septième siècle à Maverannakhre pour apporter aux gens la lumière de l'Islam. Mais les giaours perfides ont décapité le prédicateur au moment où il créait le namaz. Vraiment, Allah est tout-puissant. Kousam ibn-Abbas n'est pas mort. Il a pris aux mains la tête coupée est descendu au puits profond, qui conduisait aux ombres de paradis imams. Les mollahs dans toutes les mosquées racontent qu'il et vit jusqu'à présent là.
 Non loin de mazar Kousam ibn-Abbas se trouvait la mosquée ancienne avec un haut minaret et il y avait un centre de Samarkand. Six rues conduisaient à celui-ci.
 Timor comprenait bien que la grandeur du régent — dans ses affaires. Pour que le peuple soit obéissant, il faut l'aveugler par l'éclat de la richesse, obligé à s'étonner, et pour cela la ville, où s'est installé le régent, doit frapper l'imagination, pour que chacun, qui le verra, puisse dire que celui-ci est beau.
 Toute sa vie, contre n'importe quel les États était levé l'épée Timor, autrefois il ordonnait de recueillir les artisans et les constructeurs et les envoyer à Samarkand. Un après l’autre, se développent ici des palais et des mosquées, des tombeaux et des madrasas. Et bientôt sur tout la ville de l'est n'était pas belle et majestueuse que Samarkand.
 Le nom de Boiteux Timor a commencé à gronder dans le monde entier, quand il avait à peine quarante ans. Il n'y avait pas État, duquel régents dont les dirigeants n'aient pas pâli à la pensée sur Timor et durant de nuits blanches n'aient pas prié au Allah, pour que celui-là empêche de regard prédateur loin de leurs terres.
Il y a beaucoup de femmes des différentes tribus et les peuples Timor connaissaient, mais son cœur de marbre appartenait à une — Bibi-Khnoum. Il l'a épousé, quand elle a vu seulement le quinzième printemps. Et personne ne pouvait expliquer, comment cette femme fragile a conquis le cœur Timor cruel. Et peut-être, toute l'affaire était en ce qu'elle a pu aimer la personne, nom de qui tremblait tout le monde.
 Par an, quand Timor a conduit ses toumens à Kachgar pour soumettre mogols, osant manifester à lui l'indocilité, Bibi-Khnoum a décidé bâtir pour son retour une nouvelle mosquée, égal en beauté de qui ne serait pas dans le monde. Elle avait tout pour cela : l'or, et les émérites artisans, mais n'était pas seulement une personne, qui inventerait, comment être les mosquées. Et alors elle ordonnait d'amener chez lui-même le maître connu iranien, amenant en temps et lieu par Timor à Samarkand, — Djousoup Chiraz.
 C'était l'homme tranquille lent, dont l'âge est passé de quarante ans. Il portait un grand turban blanc, et sa personne fin à nez busqué était ornée par épais, coloriant du henné la barbe.
 Ayant écouté Bibi-Khnoum, Djousoup Chiraz a réfléchi.
 — Je ne comprends pas, ma souveraine, — enfin il a dit, — ce que vous voulez voir la mosquée ? Si cela doit être semblable à ce que construisent à Boukhara et Samarkand, ou, peut-être, vous plaisent plus les mosquées, qui sont construites dans ma pays natal, à l'Iran ?
 Bibi-Khnoum a hoché la tête négativement :
 — Non. La mosquée ne doit pas être ressemble à aucun autre, déjà connu aux gens. Il n'y a pas dans le monde personne égale à grand Timor, c'est pourquoi la mosquée construite à son honneur, doit surpasser tout en magnificence et la beauté.
 Le maître a incliné respectueusement la tête.
 — Je ne pourrai pas construire ce que vous voulez.
 — Mais pourquoi ? — La personne Bibi-Khnoum est devenue l'incrédule. — est-que que non sur toi disent dans le peuple que vous êtes capable de faire des miracles ?
 — Les gens sont prêts d’exagérer, ma souveraine …
Le maître rusait. Il savait en effet beaucoup, mais il voulait vivre. Qui connaît, s'il Timor tout-puissant cruel sera content de qu'il construira. Un savait exactement barbe rouge l'Iranien : que, s'il ne contentera pas l'émir, son corps décapité sera déchiré par les chacals.
 — Je ne peux pas faire ce que vous demandez, — le maître a répété — mais je connais la personne, qui m'a surpassé en art du constructeur.
 — Qui est lui et où on peut le trouver ? — A demandé avec impatience Bibi-Khnoum.
 — Il est à Samarkand. Appellent lui Ali. Lui aussi est l'Iranien …
 — laisse on l'amène chez moi.
 — Ma souveraine, lui est esclave. Il vit dans Khazar avec d'autres prisonniers de ton mari.
 Ali est entré dans la pièce, où l'attendait Bibi-Khnoum, et s'est agenouillé.
 La femme examinait attentivement et suspicieusement au jeune esclave. Même maintenant, quand il était agenouillé, on voyait qu'il est haut et élancé. La robe de chambre ouzbèke râpée, était étroite pour un fort corps, et Bibi-Khnoum a marqué involontairement que la poitrine de l'esclave musculeux et mordoré du bronzage.
 — Tu, en effet, sais construire les mosquées ? — La femme a demandé.
 — Oui, — sans lever la tête, l'esclave a dit.
 — Tu sais, pourquoi je t'ai appelé ?
 — Comment puis-je savoir les pensées des grands, ceux qui dirigent le monde ?
 — jette sa vue sur moi ! — Bibi-Khnoum impérieusement a ordonné.
 L'esclave a levé la tête. Ses yeux, profond et sombre, ont brillé, et sur le beau visage bronzé il y avait un sourire.
 — Qu'est-que qui vous fait rire ? —mécontente demandait Bibi-Khnoum.
 — Et est-que que sourire coupable, si vous voyez en face de lui-même l'étoile du matin ?
 — Je t'ai appelé non pour écouter tes mots. Écoute ce que je veux te dire. Tu pourrais construire la mosquée, dont la beauté a éclipsé la beauté de ceux qu'ont déjà vu les gens ?
 — Je peux, — sans hésiter, l'esclave a dit.
 — Alors je commande à toi …
 — Que j'obtiendrai pour le travail ? — L'esclave audacieusement a demandé.
 — Tu seras libre …
 Celui-là doucement, a ri énigmatiquement :
 — C'est trop peu, ma souveraine. Je suis prêt à rester l'esclave jusqu’aux fins de jours …
 — Si à toi c'est trop peu, prends tout que tu souhaiteras …
 Bibi-Khnoum expérimentant regardait l'esclave. Sens caché lui croyait en paroles, mais il parla de nouveau, tout à fait au sérieux :
 — Je construirai la mosquée … Il n'y a rien dans le monde plus coûteux de beauté … Sur le prix nous nous mettrons d'accord plus tard …
Mille les esclaves connaissant le secret gâchage d'argiles et les sculptures selon ganch  , la fabrication de la brique et la cuite des carreaux colorés, Bibi-Khnoum ordonnait fournir à disposition au maître Ali. L'iranien a choisi la place pour la future mosquée. Il occupait cent soixante-sept pas en longueur et cent neuf en largeur. Selon projet du maître, au centre de la place doit se lever une principale mosquée par le dôme bleu clair, et les bords de celui-ci - deux petits. Aller à la mosquée principale n'a été possible que simplement au bout d'orné des carreaux colorés et écrit en surates sur porte de charretière d'après Coran — pechtak  . Selon les angles du haut mur doivent se lever quatre du minaret en vingt mètres, de qui chaque à l'aube et coucher de soleil les muezzins criards appelleraient croyante pour la prière au nom d'omnipotent et juste Allah.
 Une année passa après ce jour, quand Bibi-Khnoum a commandé de commencer au maître Ali la construction de la mosquée, avant qu'elle vienne pour la première fois regarder ce qui a déjà été fait.
Ce qu'il a vu l'a frappé d'étonnement. Elle marchait longtemps parmi les murs ornés colorés par briques et les dessins s'entrelaçant mystérieusement, énigmatiques. La ligature surprenante arabe par rinceaux partout sont écrit sourates d'après Coran. Les travaux restaient un peu — a été pechtak complètement prêt et deux mosquées latérales rayonnaient déjà par les dômes bleus clair. Il n'y avait pas dôme seulement sur une principale mosquée centrale.
 — Tu as fait cela, de ce que je rêvais, — a dit Bibi-Khnoum au maître. — cette mosquée est digne d'un grand Timor. Se dépêche avec principal dôme.
 Ali a jeté un coup d'œil audacieusement vers la femme, et dans ses yeux sombres a brillé l'appel :
 — Je ne peux pas accomplir cela, sur quoi tu dis, ma souveraine, parce que …
 — Quoi il ne te suffit pas ?
 — Ton amour.
 Bibi-Khnoum s'est perdue son assurance, vers les joues bronzées est versé le sang. Personne encore à la vie ne se décidait de parler avec elle ainsi sincèrement et audacieusement.
 — Mon amour ? — Elle a redemandé.
— Oui, — le maître a dit. Ses épaules se sont découragées soudain. — je t'ai aimé ce jour-là, quand a vu pour la première fois ! L'amour m'a aidé à créer ce que tu as vu aujourd'hui. Cela donnait les ailes à mon rêve. Je ne savais pas, si tu me comprendras, mais maintenant, quand le travail s'est terminé, notamment l'amour et la donne- moi celui-ci terminer. Mon rêve s'est fanée, comme la fleur dépourvu d'humidité au l'après-midi chaud, et les mains sont impuissantes.
 — Est-que que tu as oublié, à qui j'appartiens ?
 — Je sais ! Mais Timor n'est pas plus terrible que la mort ! Pour toi je suis prêt à mourir à n'importe quel instant !
 — Tu mourras, si ta raison troublée n'éclaire pas la lumière de la sagesse. Je te donne la semaine, et si tu ne continues pas le travail …
 Bibi-Khnoum s'est tournée rudement et est allée vers attendant elle noukers.
 Il y avait une cinquième année depuis lors, comme Boiteux Timor a soumis Maverannakhre à la volonté. Lui se sont soumises les terres limitrophes, son nom était au comble de la gloire, et la vaillance est devenue semblable à l'épée à deux tranchants étincelant élevée par une puissante main vers le ciel éternellement bleu.
 Personne ne connaissait jamais les idées secrètes de Boiteux Timor, personne ne pouvait dire, où il dirigera demain le cheval et de quels terres tressailliront de cruauté extraordinaire de son toumens.
 Quand l'étoile de la chance s'allume sur l'horizon du destin du guerrier, il ne se fatigue pas d’aller aux marches et ne permets pas à l'épée s'enrouiller dans la gaine. Ayant décidé pour toujours de finir le khanat mogols, il a déplacé la troupe vers Turkestan Oriental et Semiretche.
 La nouvelle sur ce qu'à Samarkand, en se sauvant de la poursuite d'Ourous, est venu Tokhtamych, l'a trouvé à sa voie. Il a laissé diriger la troupe au lieu de lui-même des chefs d'armée héroïques fidèles à lui — Moukhammedbek, l'Abbas-émir et Aktemir- Batyr, ayant expédié en avant le messager, lui-même est parti vite à Samarkand.
 Timor Boiteux était rigide et féroce, mais cela ne lui empêchait pas de regarder loin en avant et prévoir les événements. Voici et maintenant il comprenait parfaitement que tôt ou tard la Horde peut devenir son ennemi. Au Maverannakhre menaçait un danger sérieux. Les voisins puissants obligeront à refuser l'idée de soumettre Khorasan et Khârezm et pourront menacer au Timor, en l'obligeant lui d'être assis dans les terres tranquillement et doucement.

Le régent Maverannakhre ne pouvait aucunement admettre cela. C'est pourquoi il s'est dépêché à Samarkand, quand a appris que là se trouvait Tokhtamych. En fils été assassiné par l'Ourous-khan Mangyshlaksk l'émir Toy-Khoja Timor mettait les espoirs spéciaux : Tokhtamych vaniteux pouvait apporter une grande révolte à la Horde Blanche, et si l'aider par les combattants et l'arme, sa lutte contre l'assassin du père pouvait se serrer longtemps et par cela affaiblir les ennemis supposés.
 Bibi-Khnoum a fait cordialement un accueil Tokhtamych. Elle connaissait les projets secrets de Timor et pour que le fugitif ne s'ennuie pas avant l'arrivée du mari, ordonnait par tous les moyens de l'amuser. Presque chaque jour à eu lieu la fauconnerie et toutes autres distractions.
 Tokhtamych était un hardi cavalier grand, aux larges épaules, de dessous d'un haut front du monde était regardé par les yeux spirituels bruns. Il impressionnait de la personne tranquille, pensif, et parfois et mystérieux. Mais peu de gens savait, comment est ambitieux Tokhtamych. Après l'apparence tranquille étaient cachés jusqu'à un certain temps la fermeté dans les actes caractère vindicatif, et la rapidité, et l'ardeur. Il savait choisir de toutes les décisions uniquement justes.
 En se livrant aux distractions été arrangées pour lui par Bibi-Khnoum, il observait attentivement ce que se passait dans le taux de Timor. Il y avait un temps, et il croyait de plus en plus à ce qu'il a choisi la solution juste, quand a décidé de fuir à Samarkand.
 Le destin, et parfois et le cas aveugle tissent le tapis de la vie humaine. Ici, dans le palais de Timor, a réduit le cas Tokhtamych avec la jeune fille nommé Kounajym-Joupar-Begim. Elle était belle, bien roulée, et ses yeux gris regardaient crédulement au monde. La jeune fille était de la génération burlas, en qui appartenait Boiteux Timor lui-même.
 Tokhtamych s'est rencontré avec celle-ci en courses de chevaux, et leurs âmes se sont attirées l'un à l'autre. Bibi-Khnoum a remarqué et n'a pas empêché le rapprochement des jeunes gens. Une fois en temps de la chasse ils se sont perdus dans les broussailles épaisses au bord d'une petite rivière et ayant entravé les chevaux, pour la première fois ont bu dans le creux de la joie de la source de la jouissance. Ici la jeune fille a chuchoté Tokhtamych que Boiteux Timor arrivera dans huit jours à Samarkand.
Le retour de Boiteux Timor au taux était à la façon du retour de l'oiseau immense féerique samyruk  vers son nid. La nouvelle sur son arrivée rapide s'est répandue selon les places du marché et les rues poussiéreuses municipales. L'inquiétude est disposée dans les l'âme des gens. La charité ou la colère seront jetée par le régent cruel et inattendu aux décisions après une longue absence ? Cela ne pouvait pas prédire ni l'homme du peuple, ni l'astrologue rendu célèbre. L'incertitude est déposée sous l'âme des gens même des gens proches de Timor.
 Est devenu inquiet Bibi-Khnoum. Elle est partie vite vers la mosquée construite, et la colère l'a s'emparé de ce qu'elle a vu. Le principal dôme n'était pas encore prêt.  Maître Ali était assis sous l'ombre rejeté sur la terre poussiéreuse majestueux entrée arc, et non cela se trouvait dans la rêverie profonde, non cela sommeillait.
 En colère a dirigé Bibi-Khnoum son cheval directement vers au maître et, quand celui-là a levé avec frayeur la tête, a crié :
 — Mon souverain arrive dans huit jours, et le dôme n'est pas encore fini ! Ou tu en as marre de porter la tête aux épaules ?
 — Je disais déjà … Dôme ne sera pas prêt jusqu'à ce que tu n'accompliras pas mon désir, — le maître obstinément a dit. — permets quand même d'embrasser-toi, et cela me donnera les nouvelles forces …
Bibi-Khnoum s'est étranglé de colère. Le maître n'a pas obéi ni les ordres, ni les arrangements. Et alors elle a fouetté péniblement Ali par kamcha selon la tête.
 Le maître a ri doucement :
 — Ton coup pour moi comme la caresse.
 Bibi-Khnoum s'est tournée vers accompagnant elle noukers :
 — Prenez l'esclave et jetez-le à zindan. Qu'attende là de l'heure, quand le bourreau interrompra sa vie stupide !
 Dans le même jour Bibi-Khnoum ordonnait d'appeler chez elle-même le maître Djousoup Chiraz et lui a ordonné de faire cela, que refusait Ali.
— J'ai vu la mosquée — a dit d'un air pensif Djousoup. C'est vraiment une grande création. Mais je ne peux pas vous aider rien, ma souveraine. Chaque maître a son propre mystère, sa propre pensée. Et si dans cela intervient une autre personne, alors, en règle générale, cela ne signifie rien. Commencé par un et terminé par l'autre perd l'harmonie. Mon conseil à vous — essayez de persuader Ali terminer le dôme. Peut-être, ayant visité à zindan, il deviendra plus accommodant …
 Soir a venu, quand Bibi-Khnoum ordonnait d'amener à lui-même Ali.
 — J'ordonne de te décapiter, — elle doucement a dit. — demain tout le peuple verra, comment tombera sur le sol ta tête.
 — La mort de ta main deviendra à moi la récompense. T'ayant aimé, j'ai compris tout de suite, quel sort m'attend … — les yeux du maître brûlaient par la lumière folle, et Bibi-Khnoum a compris que ni la promesse de la récompense, ni par les menaces ne pas briser la résistance.
 Elle soudain sans ancienne méchanceté a regardé Ali et, comme le premier jour, quand l'a vu, a remarqué que l'esclave est beau. Ali avait des fortes grandes mains, la poitrine musclée de bronze … Bibi Khnoum ferma les yeux, et tout à coup, elle a été saisie par l'émotion, dit tranquillement :
 — Vas-y, près de moi …
 Timor revenait à Samarkand en bonne humeur. Ses idées étaient occupées par la conversation prochaine avec Tokhtamych, et il savait comment fera plus loin et que dira au fugitif de la Horde Blanche.
 Pour quelques journées de route de Samarkand Timor a rencontré Saidakhmed-ata — l'élève aimé du cheik connu en toute Asie centrale Ahmed Yassav. 
 — Quelles nouvelles avez-vous m'apporter ? — Timor a demandé. — je manquais longtemps dans les terres, qui selon la volonté Allah m'appartiennent, et donc obligé de tout savoir.
 — Calme et tranquille à Samarkand, mon Gurkhan. Tout avec l'impatience attendent ton retour, et les visages des gens, comme le visage de la lune, rayonnent du bonheur que pourront de nouveau te voir bientôt. Votre femme, pré lumineuse Bibi-Khnoum, a ordonné à votre honneur de construire une belle mosquée.
 Saidakhmed-ata possédait l'éloquence à la perfection et c'est pourquoi a raconté de la mosquée.



 Le sourire content a touché les lèvres de Timor.
 — La mosquée était construite par Djousoup Chiraz ? — Il a demandé.
 — Non. Cela était construit par l'esclave de l'Iran Ali.
 —D'où il vient et qui l'a trouvé ?
 — Il était parmi les captifs de votre maîtres, et l'a trouvé Bibi-Khnoum lui-même.
Le visage de Timor est devenue sévère, et il plus rien n'a demandé à Saidakhmed-ata.
 Près des portes municipales Gourkhan ont rencontré les foules immenses des gens, aux hauts remparts allaient à toute vitesse les hurlements enroués syrnay et kamis , en saluant Timor. Mais il ne dépêchait pas aller au palais. Il a ordonné à Saidakhmed-ata de lui conduit vers la nouvelle mosquée. Maussade, en étant assis dans la selle de côté, allait Timor selon les rues de la ville.
 Près de la mosquée il a mis pied du cheval, a jeté la bride au et a dit :
 — Il est temps du namaz du soir. Nous le ferons ainsi à nouveau mosquée.
 Timor a passé sous les voûtes majestueuses pechtak  et s'il avait été ici des dizaines de fois, est allé sûrement là-bas, où se trouvait Mirabaï — le terrain — la place pour l'accomplissement du namaz.
 Ses yeux profondément cachés sous les arcades sourcilières examinaient attentivement la mosquée. S'étant tourné vers Saidakhmed-ata, il a demandé :
 — Dis, est-que cela ne soit pas le péché, si nous faisons le namaz sans ablution ? En effet, nous du chemin …
 — Non, mon souverain, — a acquiescé de la tête de Saidakhmed-ata. — Allah pardonne la personne, si sont propres ses pensées.
 Ayant fini la prière, Timor marchait longtemps selon la mosquée, touchait par la main les murs chauds bleu clair, ensuite a dit d'un air pensif :
 — Seulement la personne amoureuse peut créer le miracle semblable. — ses yeux sont devenus rigide, la personne s'est pétrifiée. Timor s'est tourné vers le vizir l'accompagnant : — donnez la loi couper la tête au maître Ali, et quand tombera la nuit, pour que l'apportent au palais, au chambre de repos de Bibi-Khnoum.
 Boitant plus que d'habitude, il est sorti de la mosquée et a gravi à la selle.
 Dans la nuit, étant venu à chambre de repos Bibi-Khnoum, Timor examinait longtemps la belle personne de la femme. À demi vêtu, elle était assise sur les lits, et il ne s'empressait pas de la toucher et se livrer à l'amour.
 Enfin Timor a dit :
 — Tu as fait à moi un cadeau remarquable. La mosquée est surprenante en effet. Je ne voyais pas encore rien de la chose semblable. Va pour désormais cela s'appelle par ton nom. De cette façon je veux … — il a gardé le silence. —à obliger à artiste construire une telle mosquée n'aie pas pu moi, la personne, devant qui tremblent les gens.  Probablement, la peur ne peut pas donner naissance à un miracle. Apparemment, disaient correctement au temps jadis que la forteresse, qui n'était pas en mesure de prendre le commandant avec mille combattants courageux, soumettront facilement ou l'âne, chargé par l'or, ou une belle femme … toi a réussi à obliger à artiste Ali … Cela ton secret … Pour que cela ne soit pas par la charge grave sous ton âme, j'ordonnais de décapiter le maître …
Les yeux de Timor sont devenus méchant et piquants. Il a claqué par paumes. S'est ouverte légèrement la porte, et dans son ouverture est apparue la figure du garde. À bras tendus il tenait un grand plat en bois couvert du morceau du tissu.
 — S'approche et regarde ! — Timor impérieusement a ordonné à la femme.
 Lentement Bibi-Khnoum s'est approché du garde tenant le plat. Par la main tremblant a rejeté le tissu et a sursauté. Sur le plat était la tête d'Ali.
 Étant venu à bout de l'émotion, Bibi-Khnoum a touché par l'index du front blanc du maître.
 — A vu ?
 — Oui, — la femme fermement a dit, et sur sa personne n'a pas tressailli aucun linéament.
 Timor avec un geste désabusé de la main, et le garde a disparu, ayant fermé respectueusement derrière lui-même la porte.
 — Maintenant nous l'oublierons, — Timor a dit d'un air fatigué. — la femme Gourkhan doit être innocente, en vivant parmi le péché, honnête — parmi la mer du mensonge … il t'est clair ? Et maintenant éteins les luminaires à tubes …
 Timor boiteux n'était pas Genghisides, c'est pourquoi ne pouvait pas s'annoncer par un khan. Après le mariage avec la veuve de l'émir Khoisan il ordonnait de s'appeler Gourkhan et était content de cela. Ce titre l'élevait au-dessus des d'autres émirs, et une forte troupe se trouvant après lui, les obligeait sans objection à se soumettre à nouveau régent Maverannakhre. À les steppes kypchak les Turks-nomades l'appelaient pas «Gourkhan», et près mot à consonance " goregen," ce qui signifiait " prévoyant". Les Perses ont ajouté à son nom le mot «langu» — "boiteux". Nom légèrement modifié Timor est arrivés aux Russes et les européens Occidentaux. Ici, il est devenu connu Tamerlan - — Timor Boiteux.
 Les difficiles et embrouillé sont dérangés l'élévation du régent oriental, et la façon dont il doit aller, toujours abondamment est arrosé du sang.
 L'émir Khoisan Timor a supprimé par les mains de son frère Kaygousar, puis a permis aux proches Khoisan de faire justice avec Kaygousar. Et maintenant, en se préparant à se rencontrer avec Tokhtamych, Timor Boiteux a imaginé de faire la chose semblable. Qui, excepté Tokhtamych, pouvait le plus fortement souhaiter la mort à l'Ourous-khan qui avait tué son père celui-là-khoja ? C'est pourquoi pour Tokhtamych se préparait l'accueil le plus cordial. Quand il est entré à chambre de repos, où l'attendait Timor, Gourkhan s'est levé à la rencontre et, ayant touché la poitrine de la poitrine de Tokhtamych, l'a fait asseoir à côté de lui-même d’une place honorable.
— Si était facile ton chemin jusqu'à Samarkand, Batyr -oglan ? — Timor a demandé.
 La question était vide et était donné plus selon de tradition. Quel peut être le chemin de fugitif sauvant sa vie ?
 Tokhtamych a souri :
 — Je suis vivant, donc tout à gloire Allah… Probablement, et dans celui-là sa volonté que me fallut s'enfuir à la façon du voleur par la nuit noire de la terre natale …
Ils ont parlé pendant une longue période. Sur quoi était la conversation, personne ne savait pas, mais, quand il a fini, Timor a ordonné d'appeler les émirs, beks et tous les chefs.
 — Dans notre maison il y a visiteur honorable. Avant de fêter son arrivée, je veux vous dire … le Moineau caché dans le nid du faucon, évitera les griffes de l'épervier. Tokhtamych — non le moineau, lui — est un faucon par yeux injectés de sang. Il est venu chez nous pas pour que, ayant rassemblé les forces, casser à celui les ailes. Tokhtamych — notre ami et l'ennemi à nos ennemis …
 — Tes mots sont rempli par la sagesse, Gourkhan, — ont accepté les assistants.
 — Il est bon que vous m’ayez compris. — Timor a entouré tous du regard fixe, et tous ont baissé devant lui les yeux. — Tokhtamych doit se sentir chez nous fort et libre, comme il sentait cela sur la terre natale. Pour cela nous lui donnerons tout qu'il souhaitera.
 Ayant dit cela, Timor a jeté sur les épaules du visiteur la chère robe de chambre et entassait à chaque poche selon la poignée de l'or et les pierres précieuses. Puis a tendu Tokhtamych l'épée de damas.
 — Va pour mettent pour Tokhtamych la tente séparée, que lui donnent les troupeaux du bétail, — Timor a ordonné au vizir. — en outre nous lui donnerons la principale ville de Blanche Horde Syganak et encore la ville d'Otrar et Saoura.
 Porte menant au quartier des femmes, s'est dissoute, et noukers de Gourkhan ont apporté l'étendard et le tambour — daoulpase.
Tokhtamych écoutait Timor avec le sourire.
 — Vous m'avez donné l'épée, l'étendard et daoulpase. — il a dit — mais Syganak, Otrar et Saoura appartiennent à l'Ourous-khan.
 — Aujourd'hui — oui, mais demain ils deviendront tiens.
 — Comment ?
_Tu les dépossédera à l'Ourous-khan.
 — Avec moi deux compagnons …
 — Sous ta main il y aura une troupe héroïque de Maverannakhre. Demain tu auras des combattants de la génération Jalair.
 Timor connaissait bien que faisait. Dès les premiers jours du conseil d'administration à Maverannakhre il a réussi à attirer de son cote des descendants de Djagatay, il était soutenu par la génération Barlas, par l'originaire de qui il était, et seulement les jalairs regardaient vers Gourkhan obliquement, comme attendaient de quelque chose. Il les rendait maintenant sous le début de Tokhtamych, qui devait la troupe prêter obéissance à lui emmener aux terres de la Horde Blanche.
 — S'il y a chez toi encore des désirs ? — Timor a demandé.
 — Non. Ce que vous avez fait pour moi, n'ait pas le prix.
 Timor s'est renfrogné soudain :
 — Tu as encore un désir, mais tu ne veux pas y me dire on ne sait pourquoi …
 Tokhtamych coupable a baissé la tête.
 — Alors je dirai. Le cheval tu ne retiendras pas à l'étranger sans attache, la personne — sans femme fidèle. La terre de Maverannakhre doit devenir pour toi natale. Je sais ce que vous avez à l'esprit la jeune fille digne. C'est Kounajym-Joupar-Begim. Si je ne me suis pas trompé tu te veux l'en posséder en effet — Cela prend.
 — Je ne me décidais pas de demander cela …
 Timor s'est levé de la place.
 — Tous sont libres jusqu'au soir. Va pour dans toy qui nous arrangerons aujourd'hui à la louange de de notre visiteur, ira le serviteur sacré pour joindre les jeunes. Mais n'oublie pas, — Timor s'est tourné vers Tokhtamych, — Kounajym-Joupar-Begim — la fille de mon frère cadet …
— Pour moi est grande honneur s'apparenter avec vous, — a dit chaleureusement et sincèrement Tokhtamych.
 À personne n'est pas fait connaître que le destin garde dans les bissacs pour lui. Passeront les années, et la lutte pour le pouvoir Boiteux Timor acceptant avec un tel honneur du nouveau parent, deviendra l'ennemi Tokhtamych, et celui-là rêvera en songe, comme il coupe la gorge de Gourkhan.
 Dans l'année de la panthère (1362), étant devenu khan de la Horde Blanche, Ourous a fait par la place du principal taux la ville de Syganak. Ayant entrapercevoir son pouvoir s'est affermi, il a convoqué à un grand conseil des émirs, beks, beys, les doyens de clans connues Batyrs. Était généreux l'Ourous-khan. Chacun a doué riche, digne les titres et les positions du cadeau.
Dans le conseil Ourous a remué la conversation sur la marche vers la Horde D'or, et tous ont accepté avec lui. Était décidé, étant en possession de la faiblesse et les querelles qui ont embrassé la Horde D'or la mettre à genoux et, ayant joint à la Horde Blanche, comme à d'anciens temps, élire un nouveau khan. L'Ourous-khan devrait être celui-ci. Contre ce projet est allé seulement l'émir Manguychlak, le père Tokhtamych, — Toy-khoja. L'Ourous-khan l'a tué.
 L'Ourous-khan était le régent sage. Il savait regarder en avant. Maverannakhre, Khorasan, Khârezm — tous cela étaient les bagatelles en comparaison d’immense Decht- i-kiptchak. Il sentait que passera d'un peu de temps, et si ne pas prendre la Horde D'or sous l'aile, cela sera séparé selon  lambeaux par ses voisins, qui seront encore plus forts, et alors qui sait, comme cela se tournera pour lui-même.
Il a fallu plusieurs années chez l'Ourous-khan pour la préparation d'une forte troupe, capable de vaincre la Horde D'or.
Quand les préparations étaient finies, il a envoyé les combattants sous le commandement des Batyrs kypchak : Er Bigleux, Er Kokchay, Karak sek, Er Sain, Er Targon, Narik-oula Chori à côté de Jayik. Dans les bagarres courts ils ont cassé les détachements de la Horde d'or expédiés les à la rencontre. Les temps pour lui étaient favorables. À Saraï -Berke est décédé khan de la Horde d'or-Aybek, et sur le trône s'est assis son fils Kari-khan.
 Encore dans un an, aussi lentement, Ourous-khan s'est levé avec la troupe en haut selon Itiljia et a pris Saraï -Berke. Autrefois la puissante Horde D’or était désormais dans ses mains, mais il fallait encore brider ce cheval de steppe. 
Et pour cela devait se soumettre Mamay possédant la Crimée et la partie de Saksin, exprimer l'humilité vers Bulgare, les Mordves et les Bachkirs — de vieux tributaires de la Horde.
 Mamay à cette époque se trouvait au comble de la gloire, et la chance l'accompagnait, c'est pourquoi l'Ourous-khan ne s'est pas décidé d'entrer contre lui en lutte. Et aux pays d'amont d'Itilya et Kamy il a décidé jusqu'à un certain temps de ne pas partir, ayant pensé que sera plus raisonnable de s'affermir sur les terres prises.
 Justement à ce moment sont arrivées de Samarkand les nouvelles anxieuses — avec la troupe, que lui a donnée Timor, Tokhtamych a avancé vers la conquête de Syganak, Otrar, Saoura. La main puissante de Boiteux timoré dirigeait le fils décédé l'émir Mangyshlaksk.
 Ourous a compris qu'il a se trompé par défaut Maverannakhre. Il était occupé par les affaires, a augmenté là un adversaire fort et perfide. Et voici maintenant leurs intérêts se sont heurtés. Et ce que Timor a donné Tokhtamych la troupe, disait que Gourkhan a senti sa force et la lutte est prévue non des poumons.
 Les espions apportaient les nouvelles anxieuses — Tokhtamych allait à Syganak, et il faut se dépêcher pour protéger les terres de la Horde Blanche.
 L'Ourous-khan a dirigé vite le messager chez moyen fils Koutlouk-Bougi, qui a laissé dans la Horde au lieu de lui-même, avec l'ordre de tâcher à bataille avec Tokhtamych ne pas entrer, et attendre, quand lui-même s'approchera avec la troupe.
L'Ourous-khan voulait temporiser temps, Tokhtamych pressait les événements. Et bientôt les circonstances se sont formées ainsi que les gros de l'armée de Koutlouk-Bougi et Tokhtamych se sont levés l'un contre l'autre à la steppe au sud d'Otrar. On ne pouvait pas remettre à plus tard la bataille.
 Au début du jour ont retenti les tambours, enroué et anxieux sont allés au grand train en hauteur sur la steppe se réveillant les sons des karnay , et bourdonnement condensé de milliers de chevaux a fait la terre tremblait.
 Koutlouk-Bougi était assuré de la victoire. D'une haute colline on examinait bien le champ de bataille. Et chaque combattant pouvait voir son chef. L'étendard blanc se battait en plein vent au-dessus de la tête de Koutlouk-Bougi, et lui-même, il était habillé en cotte de mailles scintillant faiblement, pour qui ne sont pas terribles les flèches à pointe de plus forte.
 Seulement en face du cœur dans la cotte de mailles est laissée petit guide-œillet, qui appelait comme "le destin" ou «œillère».
 «La vie et la mort de la personne par-devers le très Haut, — étaient dite par le prophète Muhamed. — se sauver de la mort, ayant couvert le corps de la cotte de mailles, donc aller à contrecœur Allah. Par conséquent, étant donné que vous avez choisi la mort, laissez l'ennemi ou de la pointe la flèche de sa lance trouveront ce trou, et pour que soit à la grâce de Dieu"». Et si une personne est tuée notamment en passant par cette "œillère", il était considéré comme le choix le plus préféré d'Allah, et si celui-ci le sien ou l'ennemi, ont été enterrés avec les honneurs militaires.
 Koutlouk-Bougi croyait que n'est pas encore arrivée temps, quand le délai de la vie livré à lui doit être interrompu, et c'est pourquoi il était tranquille.
 Sur une autre colline se trouvait Tokhtamych. Se trémoussait sous lui sombre-gris Tulpar , sautait à la bataille. Tokhtamych il n'y avait pas cotte de mailles, seulement forte haut casque de fer ornait sa tête et deux plaques en acier couvraient la poitrine et le dos. De taillé en hercule nouker tenait sur lui l'étendard vert de Timor.
 Deux avalanches de cheval d'abord par le lynx facile, ensuite par le galop, ensuite le flux irrésistible se sont jetées à la rencontre. La poussière jaune a fermé le ciel, est devenu sombre ainsi que les gens voyaient l'un l'autre non ensuite, que la longueur la hampe de la lance. On entendu le tintement des sabres, les coups des matraques lourdes selon boucliers ferrés, les cris de la fureur et de la douleur, le hennissement acharné des chevaux.
Il était difficile de comprendre, sur quelle partie s'incliné le bonheur, et seulement à midi nuage poussiéreux s'est éclairci, s'est désagrégé, et on voit que blanc Horde les combattants pressent les toumens Tokhtamych.
 Koutlouk-Bougi, en voyant que l'ennemi a tressailli, a pris le galop avec noukers plus proche du lieu de la bataille pour apprécier le moment de la victoire. Autour, comme les ombres, s’envolaient les cavaliers, — uns tentaient de prendre la fuite, les autres les poursuivaient. Et soudain un de reculant se tenait sur ses étriers et de retour en arrière, tiré arc tendu.
La flèche a glapi finement et s'est enfoncée à la poitrine de Koutlouk-Bougi directement en face du cœur, à «ocelle sur la cotte de mailles. Sur tout en galop est tombé de la selle le chef de la Horde blanc de la troupe et roulé sous les pieds des chevaux de course.
 Contre toute évidence, la défaite de Tokhtamych n'a pas troublé les plans de Boiteux Timor. Avec l'honneur l'a rencontré Gourkhan et, nouveau a donné de tout, pour que celui-là puisse prendre une nouvelle troupe, —et l'or, et l'arme.
 N'a pas passé l'année, comme se sont croisés de nouveau les adversaires. Maintenant près de Saoura. La troupe de la Horde blanc était présidée par Toktikia — l'aîné fils de l'Ourous-khan. Et s'enfuirait de nouveau Tokhtamych du champ de bataille, ayant perdu la grande partie des combattants.
 Le cheval aux pieds légers a sauvé. Étant arrivé au galop au bord de Sejkhoun, Tokhtamych s'est déshabillé à la hâte et, s'étant accroché à la queue du cheval, a flotté vers le bord opposé.
 Il était déjà loin, quand vers la place, où il a jeté les vêtements, ont sursauté les persécuteurs à la tête avec Kazanchi-batyr. Batyr était excellent tireur. La flèche lancée par lui a atteint Tokhtamych, mais, probablement, n'est pas venu encore le temps, quand devait être s'interrompre le fil de la vie de cette personne. La flèche n'a pas été frappée à la tête collée au-dessus du Tokhtamych de l'eau, et s'est enfoncée à la main, par qui il se tenait à la queue du cheval. Ont faibli, se sont desserrés les doigts, et Tokhtamych a disparu dans les ondes troubles de Sejkhoun.
 Kazanchi-batyr était assuré de la vigilance de l'œil, et c'est pourquoi il a tourné de la rivière du cheval. Mais Tokhtamych ne s'est pas noyé. En perdant les dernières forces, il est sorti sur le bord et en perdant le sang, est tombé à la broussaille piquant chalef. On n'avait rien à panser la blessure, parce que sur lui il ne restait pas d'aucuns vêtements.
Les combattants sauvés de la bataille nagé plus de succès en traversé Sejkhoun ont trouvé le chef plus mort que vif. Ils l'ont habillé en vêtements secs, ont donné à boire par les coulis des herbes simples et l'ont rendu de la vie.
 Et il était incompréhensible cette fois-ci, ce qu'il pensait Boiteux Timor. Il a rencontré Tokhtamych à Boukhar, et les ombres du mécontentement n’ont pas scintillé sur ses traits figés, quand il a appris une nouvelle défaite. Ayant doué Tokhtamych des riches cadeaux, Timor lui ordonnait d'aller à Samarkand.
 — On ne peut pas que les gens te trouvent comme le moineau, délabré faucon, — il a dit en sourire moqueur — la personne, qui s'est unie avec Gourkhan Timor, même ayant essuyé la défaite, doit se sentir comme vainqueur.
 Boiteux Timor avait des raisons de sourire. L'Ourous-khan a vaincu Tokhtamych, mais il en ses propres mains a commencé à creuser à lui-même la tombe. Personne à Maverannakhre ne connaissait cela, excepté Timor. Le messager caché été envoyé par bek de l'entourage d'Ourous, a communiqué tout à l'heure que khan fait justice avec la noblesse personnelle, en soupçonnant plusieurs de la trahison. Ont perdu les têtes certains les émirs en rien non coupables. Parmi les personnes exécutées et bey de ville Koumkent — Koutloukkia.
 — Les nouvelles tristes étaient apportées par toi, — Timor a dit au messager — donc l'Ourous-khan n'a pas eu peur même de démon — Arouakh chevelu de Baba-Aziz ?
 — Non.  Khan après la victoire au-dessus de Tokhtamych ne craint pas seulement démon sacré, mais, paraît-il, et plus d'Allah.
 — Ourous est courageux personne. Très courageux … — Timor évasivement a dit.
 Les musulmans connaissaient que trois générations des ancêtres du régent Koumkent — Koutloukkia servaient exactement à la Horde d'or. L'ancêtre éloigné de bek Baba-Touklis de la génération blanc magnats, surnommé dans le peuple chevelu Baba-Aziz, était le cheik gibratkhan — les mosquées-tombeaux à La Mecque, et après la mort l'ont canonisé. Son fils Seidnakib était le cheik de la Horde d'or au temps de l'Uzbek. Il a tourné khan à l'islamisme.
Boiteux Timor avait raison. A levé la main haut l'Ourous-khan, et il peut arriver que par l'exécution Koutloukkia il pourrait ainsi tomber la hache sur ses pieds.
 Durant la même nuit est accouru à Boukhara et le fils Koutloukkia-bek l'Edigue de vingt-cinq ans à demander aux protections chez Boiteux Timor. Le nom de cette personne était connu à Decht-i-kiptchak, et c'est pourquoi Timor l'a accepté, ayant rendu les honneurs convenant à la personne de la génération notable.
— Qu'est-que qui vous a amené chez moi ? — A demandé Gourkhan. Il savait que répondra Edigue, mais tout de même attendait ses mots. — si tu veux la vie tranquille, je te donnerai le bétail, les yourtes, les femmes. Si tu cherches de la lutte, ici je pourrai t'aider.
Edigue a secoué obstinément la tête :
 — Est-que que l'on peut penser de la vie tranquille, quand le sang du père demande la vengeance ? Est-que que l'on peut pardonner à l'Ourous-khan son acte avec ma sœur Akmangit-Aymé-bike ?
 — Qu'a fait Ourous avec ta sœur ?
 — La, à la façon de l'esclave, ont lié, ont jeté en travers de la selle et l'ont emmené à l'aoul de son fils cadet Temir-Malik. Celui-là a fait de vive force ma sœur par la femme cadette.
 — Ton offense est profonde. Tu as droit à la vengeance, — Timor d'un air pensif a dit — Mais est-que allez-vous prendre son élan, et si vous pouvez aller jusqu'au bout de la route choisie ?
 — Je pourrai ! — les yeux d'Edigue brûlaient d’un feu fou. — je jure que si le destin m'empêchera de tuer l'Ourous-khan, je tuerai son fils. Si ici quelqu'un me dépasse, je tuerai le fils de son fils !
 Et, comme en taquinant Edigue, Timor a dit :
 — Ton serment est terrible. Cela est digne de l'homme et le combattant … Mais qui vivra verra, qui l'emportera sabre est plus solide.
 — Tandis que je respire, je vengerai ! — Edigue a gardé le silence. — Êtes-vous savez Gurkhan, que Urus préparant à attaquer Maverannakhre ?
 — Non. Mais je pensais de cela.
 — Bientôt les gens du khan viendront chez toi et demanderont de donner Tokhtamych …
 — Va pour viennent, — par la voix indifférente Timor a dit, — je les attends il y a longtemps.
 Edigue n'a pas trompé Boiteux Timor. Bientôt à Boukhara est arrivée l'ambassade de l'Ourous-khan à la tête de Kepek-Mangit et Touloujan-batyr.
 Les ambassadeurs gardaient une conduite indépendante, se comportaient audacieusement. Ils transmettaient les mots de l'Ourous-khan : «Tokhtamych a tué mon fils, et tu lui as donné l'abri et le refuge. Lie Tokhtamych de la main et le pied et rends mon ennemi à moi. Si tu ne feras pas cela, sera une grande bataille».
 Timor a répondu court et sans respect nécessaire : «le moineau se cache à l'épervier dans le saule. Tokhtamych a trouvé le refuge chez moi. Je lui ne te donnerai pas. Si tu veux le sang, je suis prêt».
Les ambassadeurs ne sont pas restés coucher à Boukhara, n'ont pas goûté la nourriture de la table Gourkhan — ils sont partis à la fois au retour.
 Il est devenu clair : la bataille cruelle est prévue, après qui partira pour toujours au néant ou l'Ourous-khan, ou Boiteux Timor. Deux d'entre eux est devenu par la terre étroitement.
 À la fin du mois kazan (octobre) dans l'année du dragon (1376), comme deux murs hauts et inabordables, se sont levé l'un contre l'autre à la steppe près d'Otrar la troupe de Timor et l'Ourous-khan.
 Pendant la nuit, quand la séparation des belligérants de camp les guerriers allumaient les feux pour cuire la viande, les étoiles au ciel s'obscurcissaient, Il y avait tellement beaucoup de lumières. Selon cent mille guerriers ont amené sur la bataille l'Ourous-khan et Boiteux Timor.
 Approchait temps des froids d'hiver, et c'est pourquoi conflit il fallait profitable décider le plus vite pour que ceux qui survivra dans la bataille, aient temps de revenir aux aouls, aux habitations chaudes.
 Une principale force de frappe de chacun des troupes était la cavalerie, mais Timor avait des détachements à pied comprenant les Tadjiks et les Uzbeks, possédant parfaitement bien par les oignons et les lances.
 A passé quelques jours en l'attente mutuelle, enfin Timor à sacré pour les musulmans jours de la semaine — vendredi — a décidé de déplacer toumens sur la troupe de l'Ourous-khan.
 Ayant fait le namaz du soir, les guerriers de Maverannakhre se sont mis au lit pour rencontrer le matin en pleine d'énergie.
 Au minuit sur la steppe a hurlé comme le loup affamé le vent. Il a apporté du nord les nuages lourds, complet de la pluie glaciale et la neige piquante. N'arrivait pas longtemps l'aube, mais, quand il est venu, le vent s'est renforcé tellement qu'à décorner les bœufs, et à cause de neige avancer à toute vitesse on ne voyait pas autour de rien.
 La plupart des combattants habillés comme en été, tremblaient du froid, en tentant de se réchauffer près de enfumé crottes des feux.
 Et Timor, et l'Ourous-khan comprenaient que commencer la bataille il n'y a d'aucun sens. Ni la cavalerie, ni les combattants à pied ne pourraient pas se battre par la terre étant épuisée, balayée par la neige mouillée. Chacun suppliait à l’Allah du beau temps, mais le ciel fermé par les nuages, ne manquait pas leurs mots, et les prières n'atteignaient pas les oreilles du Dieu.
Presque sans interruption, le mois entier, soufflait sur la steppe le vent froid impétueux, et quand cela a dispersé les nuages mouillés et le ciel est devenu clair, ont frappé les froids, et la steppe imbibée de l'eau, a brillé de la glace qui l'a bloqué. Les chevaux ne pouvaient pas se procurer les nourritures, ne pouvaient pas même se déplacer selon la steppe. De ceux-ci onglons non ferrés glissaient selon la glace.
 À propos de la bataille ne pouvait pas être et un mot. Par le premier a ordonné de commencer le départ l'Ourous-khan. Même chose a ordonné Boiteux Timor. Comme deux énormes serpents rampaient épuisé dans des directions différentes en la steppe. Mais Timor ne serait pas Timor, si à la fin n'a pas essayé de mordre à l’ennemi.
 Cinq cents cavaliers sur les chevaux qui encore ont gardé les forces, enveloppés en tranche par feutrer d'onglons, nuitamment ont frappé selon la troupe s'écartant d'Ourous. Mais khan de la Horde Blanche était qui-vive et a réussi à donner la riposte. Ayant perdu quelques dizaines des hardis cavaliers, détachement est revenu à la troupe de Timor. Dans ce combat de nuit la pointe de la lance adverse a éventré profondément au pied du fils de l'Ourous-khan — Temir-Malik.
 Se sont éloignés en rampant aux tanières deux serpents pour que, ayant attendu les jours chauds, de nouveau se rencontrer sur les vaste espaces de steppe.
 Timor Boiteux a décidé de ne pas partir loin de la place du futur combat et, ayant atteint les alentours de la ville de Kecha, a arrêté toumens pour l'hivernage. Était chaud ici, et les chevaux pouvaient se nourrir jusqu'au printemps sur la pâture.
L'Ourous-khan était d'un certain âge. Sur le chemin de retour il a senti l'indisposition et, ayant laissé la troupe sous les ordres de Batyr Karak sek, s'est dépêché à Syganak. Les meilleurs guérisseurs et les sorciers tentaient de chasser la douleur qui s'est mis au cœur du khan mais tout était inutilement. Pour un troisième jour après l'arrivée à Syganak l'Ourous-khan est mort.
 Grande fut la douleur de sa femme et dix fils. Dans tous les aouls leur appartenant, se faisaient entendre les gémissements et les pleurs. La Horde Blanche jusqu'au printemps était semblable au corps sans tête — les émirs jugeaient et déguisaient, à qui des fils d'Ourous devenir khan.
 Et ont eu le temps de venir à peine à l'accord et ont levé sur le feutre blanc de l'aîné d'eux — Toktikia, comme Timor, à la façon du loup, attendant le butin dans l'embuscade, a déplacé précipitamment toumens de Kecha et a taillé en pièces une armée non préparée à la bataille de la Horde Blanche. Toktikia un certain temps se jetait selon la steppe, en tentant de recueillir les nouvelles forces, mais est tombé malade brusquement, est mort.
Timor Boiteux, heureux et content rapide et la victoire facile, a fait à la louange de cet événement un grand toy. Notamment ici, dans la steppe florissant du printemps, il ordonnait de proclamer Tokhtamych par khan. Désormais la Horde Blanche et toutes les terres été soumises par lui appartenait à nouveau khan ; désormais il devenait le régent absolu Decht-i-kiptchak.
 À cet heureux événement que s'est réalisé son rêve ancien, Timor a offert Tokhtamych du coursier remarquable de Kanykouklene, ayant dit :
 — Avec celui tu rattraperas facilement n'importe quel ennemi ; s'il faut fuir, le cheval sauvera à toi la vie.
 Il paraît, Allah a donné à Timor un don du prophète. Il comme connaissait d'avance que doit se passer avec Tokhtamych.
 Timor est revenu à Samarkand au début de l'année du serpent (1377). Et à peine a fermé la porte derrière lui, comme un messager se précipita après Dasht-i-Kiptchak :
 — Les émirs de la Horde Blanche, ayant exprimé verbalement à Tokhtamych l'humilité, se mettent d'accord secrètement parmi eux-mêmes, ont choisi un nouveau khan. Le fils cadet Ourous — Temir-Malik est devenu.
 Quel que soit l'illimité n'était Kiptchak steppe, deux Khans il s'est avéré ici étroitement. Temir-Malik, ayant recueilli la troupe, a attaqué brusquement Tokhtamych et l'a mis en fuite. Seulement Kanykouklene aux pieds légers a gagné son patron, a sauvé de la mort imminente.
 De nouveau Tokhtamych s'est trouvé à Samarkand. Réprimé par les échecs infinis, il était piteux et calme. Attitude envers lui Timor Boiteux apparemment pas changé, mais le perdant est toujours à la recherche de quelqu'un à blâmer...  Lui semblait que laisse Timor plus de combattants, et Temir-Malik n'oserait pas l'attaquer jamais.
 Mais quelque fort qui n'était le désespoir de Tokhtamych, il n'a pas osé manifester l'offense au Gourkhan. Et depuis ce temps-là la méchanceté vers lui, à la façon des charbons du feu, couvait constamment à Tokhtamych, en cachant la couche des cendres grises. Timor n'a pas refusé à Tokhtamych la protection, mais aussi ne s'empressait pas d'envoyer aux terres de la Horde la troupe pour punir les émirs-traîtres. Il a décidé autrefois de soumettre soi Khorasan, Khârezm et l'Iran, ensuite de nouveau revenir aux actions de l'ancien Djoutchi ulus.
 Tokhtamych était encore nécessaire à Boiteux Timor. Il trouvait que tôt ou tard le fera par le khan de Horde Blanche, et celui-là restera pour toujours comme sa personne fidèle et dévouée. Un a perdu de vue rusé et suspect Gourkhan : Tokhtamych était de Genghisides, et les descendants de Troublant de l'univers n'éprouvaient jamais la reconnaissance envers ceux qui les a aidé dans la lutte pour le pouvoir, et ne se distinguaient pas par fidélité.
La haine envers Timor embrassait plus fortement Tokhtamych. Et la dernière goutte, définitivement faisant son ennemi juré de Gourkhan, est devenu le cas, passé bientôt après l'évasion de Tokhtamych de la Horde Blanche.
 Timor arrangeait un grand traque chasse. Et, comme cela est devenu une tradition depuis l'époque de Gengis Khan, en cela participaient mille gens. Les guerriers simples pendant quelques jours, ayant entouré d'un grand espace, rassemblaient tout vivant à une place, et, quand a choisi d'avance zone montagneuse le nœud se serrait, on pouvait voir côte à côte d'un loup courant et le cerf. Justement à ce moment khan et son entourage sur les beaux chevaux, harnais, qui a été décoré de l'argent et des pierres précieuses. Au khan il fallait commencer la chasse.
Et si au temps du Tchinguizs-khan telles rafles servaient pour que les combattants n'envahissent pas du désœuvrement la graisse et s'habituent aux difficultés de la vie des camps, et la viande des bêtes obtenues été répartis entre tous ceux qui ont pris part au rafles, au cours de la chasse, en temps de Timor c'était juste du divertissement, et alors khan et son cortège été accompagnés des femmes et des musiciens. Était jovialement, bruyamment, stupidement, et les chers vêtements vifs faisaient la procession semblable à la caravane, partant au printemps sur djalaylou .
 Seulement l'œil exercé pouvait remarquer que les chasseurs ne se mélangent pas entre eux-mêmes que règne ici l'ordre sévère formé dans les longues années. Plus près chez Timor se tenaient les émirs les plus notables de Maverannakhre : Truman-Temir, Oroungou-Temir, Biyasaiddin-Tarkhan, Bakhti-khodja et les autres. Former un clan à part ceux qui appartenait à la génération Tchinguizs. Ainsi, Tokhtamych allait à côté du khan Maverannakhre Muhamed. Les deux sont khans, mais seulement selon le nom. Muhamed comme si avait une terre, le peuple dépendant de lui, mais en fait pour lui gouverne Gourkhan Boiteux timoré.  Tokhtamych n'ait pas ni la terre, ni le peuple, seul un titre.
 Trois jours se prolongeait la chasse, trois jours faisaient partie du cercle formé par les combattants, Gourkhan et ses émirs et s'exerçaient dans le tir précis à l'arc selon les cerfs se jetant et les renards, coinçaient des chevaux et battaient par lourd soils  les loups de steppe. Et seulement pour un quatrième jour le cercle a été ouvert, et les bêtes qui ont survécu après la bagarre se sont jetées de se sauver selon les ravins de steppe et les poutres.
 Content de la chasse revenait Timor à Samarkand. Hurlaient d'une voix enrouée karnay , déduisait la mélodie lente de zourna  . Près des pieds de l'ambler courait apprivoiser de Gourkhan un loup Koksemser. Timor l'aimait pour un grand dévouement. Il y a quelques années voici aussi, sur la chasse, les combattants ont trouvé le liteau. Cinq petits chiots se trouvèrent là. Timor a pris un d'eux à lui-même, l'autre ordonnait de tuer. Louveteau a grandi à côté Gourkhan, s'est habitué à prendre la viande de ses mains et lui obéir seulement.
Plus qu'à chacun de son noukers Timor croyait au loup, et, si au Gourkhan semblait que le danger lui menace, il prenait avec lui-même Koksemser. La bête formidable était toujours à l'affût de prêt à venir à n'importe quelle minute en aide au patron. Et dans cette chasse Koksemser s'est distingué. Quatre loups de steppe ont trouvé la mort à cause de ses crocs.
 Seulement pouvait se montrer extérieurement que tous ces jours Timor étaient occupés par la chasse. Imperceptiblement, il petit à petit observait les émirs dans l'entourage, derrière beks et Batyrs. Et encore une fois déjà son regard s'attardait vers Batyr Edigue, venant à lui depuis en temps et lieu de la Horde Blanche.
 La robustesse d'épée est connue par sa lame, de Batyr - par ses actions.
 À Timor on s’est rappelé la chasse. Ils poursuivaient longtemps et sans succès le loup acharné formidable, mais celui-là fuyait de la poursuite, esquivant d'un coup de poing Soil. Enfin celui-ci s'est caché dans les buissons épais de spirée. L'ayant entouré, les chasseurs ont commencé lentement à s'approcher de cette place, où, selon leurs comptes, s’est tapie la bête.
Edigue allait à côté de Timor. Ils ont vu presque simultanément le loup. La bête, s’apprêtant à sauter, attendait le moment pour l'attaque. De ses crocs menaçants tombaient sur le sol l'écume jaune, la laine du garrot se dressait.
 Timor s'est levé soil pour chasse. Mais la bête l'a dépassé. Un fort grand corps du loup s'est envolé au-dessus de la terre. Pas vers Timor, et la bête s'est jetée à direction de Edigue, qui à ce moment était un peu plus proche. Le saut était tel fort que la poitrine de la bête s'est heurtée la poitrine Batyr. Edigue a eu le temps de saisir le loup par la gorge.
 Ronflait avec frayeur sous Batyr le cheval, tournait à la place, et Edigue serrait tout plus fortement les doigts sur la gorge du carnassier. Timor n'accourait pas au secours de Batyr, et, même quand ont sursauté d'autres émirs, il par le geste de la main les a arrêté, sans permettre d'intervenir dans le combat.
 Tout ayant avancé, avec les yeux brûlant, Boiteux Timor suivait le combat de la personne et la bête. Enfin le corps du loup a cessé de se tordre, la langue est tombée du côté, et Edigue, ayant levé la bête sur sa tête, l'a rejeté loin de côté.
 — Tu es digne les éloges, — a laissé tomber les paroles Gourkhan. Timor était chiche de paroles de l'approbation, et ce qu'il a dit, était la haute distinction.
 Quand Edigue, ayant écorché personnellement cuir du loup étranglé par lui, l'a jeté dans l'oignon de la selle de Timor, Gourkhan a pensé : «Cette personne osait et généreux. Au fil du temps il me sera utile».
Le chemin jusqu'à Samarkand était non proche. En route il fallait passer les aouls de Tokhtamych et Edigue. Par la tradition ancienne des nomades, ils passaient à l'écart de la ville en saison chaude, à la steppe, vivaient dans des yourtes, comme l'ont fait leurs ancêtres.
 Occupé par ses propres pensées, Timor n'a pas remarqué, comment est arrivé, Tokhtamych est passé à la hauteur de lui.
 — Honorable Gourkhan, — il a dit. — tout à fait côte à côte mon aoul. Si vous voulez vous détendre de la route et boire un bol du koumis, ce serait un grand honneur pour moi.
 Timor a regardé au soleil. Il se trouvait encore haut, le jour a franchi seulement sur la deuxième moitié, et Gourkhan a accepté. Là encore est arrivée cette histoire, qui a fait définitivement Tokhtamych par l'ennemi mortel de Boiteux Timor.
 À peine les chevaux ont tourné de l'aoul étant apparu tout près, comme Koksemser ayant la chiasse tranquillement jusqu'à présent près des pieds du cheval de Gourkhan, a prêté l'oreille et s'est agité.
 Les gens savent que le loup reste toujours au loup, mais comment pourraient-ils savoir ce qui s'est passé il y a près de quatre ans. Alors Koksemser était encore un petit chiot, et la femme actuelle Tokhtamych Kounajym-Joupar Bégum vivait à la cour de Timor.
 Une fois la jeune fille était assise à chambre de Bibi-Khnoum. 
Personne n'a remarqué comme petit loup s'en est approché à elle en son petit jeu, fortement tiré sa longue tresse.
 De la surprise Kounajym-Joupar Bégum a poussé un cri, et quand s'est tournée et a vu celui qui l'a effrayé ainsi et a fait mal, a frappé dans un moment de colère Koksemser.
 Petit loup n'a pas poussé des cris perçants, pas tiré vers l'arrière de côté. Il, juste comme un grand loup, est sorti de son caractère pour sauter et, ayant montré les crocs, a grondé.
 — Quel petit et tel terrible, — a dit par sourire Bibi-Khnoum. — tu l'as frappé inutilement. Koksemser quand même le loup.
 Kounajym-Joupar Bégum et regrettait de son acte. Petit loup qu'elle se plaisait. Elle a fait tenir de la poche le morceau irmishka — le fromage blanc sucré séché — et a jeté à petit animal. Mais pour la première fois celui-là n'a pas accepté d'elle la friandise, et a rebondi de côté, soupçonnant poursuivant la main de la jeune fille. Dès ce jour Koksemser ne jouait jamais plus avec Kounajym-Joupar-Begim et, l'ayant aperçu ont encore de loin, tâchait d'éviter la rencontre, en dérobant son regard méchants.
 La jeune fille sentait aussi l'hostilité vers elle-même de petit loup, à proportion qu'il grandissait et se transformait d'une grande bête, la peur venait de plus en plus souvent dans son cœur.
 Depuis ce temps-là, comme Tokhtamych a épousé Kounajym-Joupar Bégum, elle a commencé à arriver moins souvent dans le palais Gourkhan et a oublié graduellement la querelle avec petit loup. Et voici maintenant, quand Timor et son entourage ont tourné les chevaux vers l'aoul de Tokhtamych, l'inquiétude, que soudain a manifesté Koksemser, personne n'alertée. «Bien sûr, sent les chiens étrangers, — a pensé Timor. — à leur seront dures!…» voulait ordonner khurshi — valet de meute, mais n'a pas eu le temps.  Koksemser soudain s'est élancé en avant et, s'étant allongé tout son long corps grand, est allé au grand train précipitamment vers l'aoul. Ses oreilles courtes étaient étroitement serrées gros à la tête par un grand front. Le cœur a prédit Tokhtamych qu'il y aura maintenant un malheur. Ayant donné un coup au cheval par kamcha, il est allé au grand train après de loup, mais était tard. Comme dans un rêve terrible il a vu cela, de quoi fige le sang…
 Au bout de l'aoul il y avait des gens, sortant accueillir les visiteurs, et il y avait devant tout le monde Kounajym-Joupar Bégum avec le fils âgé d'un an dans ses bras. Par d'une toute l'expansion, s'étant levé à l'air, le loup s'est jeté à la femme et s'est accroché à sa gorge. L'enfant enveloppé dans la couverture colorée, a échappé de la main de mère, s'est envolé de côté. En râlant, en étant pressé le salive, le loup continuait à déchirer le corps immobile ensanglanté de la femme, étendu sur la terre. Tokhtamych a arraché le sabre, en tout au galop a frappé par celle-ci la bête. La tête de Koksemser a roulé en arrière de côté. Tokhtamych a déployé le cheval, voulait sauter de la selle pour accourir à la femme et le fils, mais Timor trouvé côte à côte a crié impérieusement :
 — halte-là ! Leur ne s’approche pas !
A sursauté le médecin personnel Gourkhan Akchach — vieillard à barbe blanche avec les yeux spirituels profondément cachés sous les arcades sourcilières dépassants.
 — Explique me que s'est passé avec Koksemser. Il n'osait jamais se jeter par personne, ne connaissait pas le goût de son sang.
 Le médecin, sans descendre du cheval, s'est incliné sur les corps de la femme et le loup. Un peu de côté pleurait l’enfant doucement et pitoyable.
 — Gourkhan, — a dit enfin Akchach, — toute la gueule de Koksemser dans l'écume sanglante, et la laine sur le corps sans vie se dresse encore, et les crampes tirent encore les pieds du loup. C'est le signe de la rage. Koksemser pouvait le contracter pendant la chasse, quand se battait avec les frères sauvages.
 Timor a hoché la tête :
 — J'ai pensé aussi à cela.  Le loup était obéissant … Est vivante la femme et comment pouvons-nous faire ensuite ?
 — Je ne sais pas, si la femme est vivante. Mais nous devons faire comme nos ancêtres l'habitude auront fait. La place et tout, sur quoi pourrait se trouver le salive de l'animal enragé, devraient être expédiés aux flammes. Cette maladie ne cède pas au traitement, trouvera vite nouveau de la victime.
 Tokhtamych s'était empressé, prêt à se jeter chez le fils et la femme.
 — S'arrête, fou ! — a crié Timor. — Jette à ce cercle maudit le sabre, par qui tu as entaillé le loup. Sur cela est son sang !
Tokhtamych jeta le sabre sur la terre.
 — Honorable Gourkhan, — il a dit, en retenant avec peine la fureur. — je veux prendre le fils …
 Les yeux de Timor se sont transformés à deux fentes étroites.
 — Tu veux que j'attire le malheur sur tout Maverannakhre ? S'assois sur le cheval et pars ! Tes yeux ne doivent pas voir que se passera maintenant ! — et, s'étant tourné vers noukers, a ordonné : — laisser la partie de vous s'occupe de ce que rassemblent dans la circonscription tout que peut brûler, laisser les autres tirer vers le haut enjeu aoul. Tout cela zone doit être livrer aux flammes ! Immédiatement !
 — Gourkhan ! — dans la voix de Tokhtamych sonnait le désespoir — permets de prendre mon fils.
 — Non, — Timor durement a dit — tu feras ainsi que j'ai ordonné. — et, ayant vu sous les yeux de Tokhtamych de la larme, méchamment, même avec un sourire condescendant : — Sois l'homme, khan ! Ton grand ancêtre Tchinguizs-khan ne s'arrêtait pas même devant la mort de ses enfants, quand de cela demandaient la circonstance.
Gourkhan a tourné le cheval et est allé lentement vers le tumulus étant à l'écart.
 Tokhtamych par les yeux fous regardait directement vers large dos de Timor, et dans sa au cœur s'allumait l'incendie de la haine, que déjà jamais et rien on ne pourra pas éteindre. Les lèvres blanches de Tokhtamych chuchotaient : «J'ai besoin de pouvoir !  J'ai besoin de la puissance et la force ...! Je serai plus fort que toi ! Et alors...! "
 Timor a arrêté le cheval sur le sommet du tumulus. Autour de lui s'est rassemblé le cortège. Tout en se taisant regardaient en bas. Les combattants laissés là sont traîné de tous les côtés buissons coupés secs, la brassée soude— le panicaut, dissonant faisant du bruit, quittait de côté retiré de la place d'aoul.
 Sur un tas de branches sèches s'est allumée la fumée facile bleue, et soudain la flamme blanche sous la lumière solaire est montée sur cette place, où il y avait une tragédie terrible. Tokhtamych a fermé les yeux, a bouché les oreilles par les paumes. À lui se faisait entendre pitoyable pleur du fils et il semblait que celui-là crie seul un mot, qu'a appris à prononcer : «Kookaï" — le père.
 Quand la steppe brûlée par le feu, est devenue de la terre noire jusqu'au bord, Timor a touché la bride du cheval.
 — On regrette Koksemser, — a dit Gourkhan. — il était l'ami fidèle …
 Les regards de Timor et Tokhtamych se sont rencontrés. Les yeux de Tokhtamych étaient secs et inanimés.
N'a pas encore passé l'hiver court de Maverannakhre, quand chez Boiteux Timor le messager secret de la Horde Blanche est arrivé. Il a raconté que khan Temir-Malik conduit la vie insouciante et, ayant violé les recommandations musulmanes, se livre à l'ivrognerie. «Si tu veux prendre possession de la Horde Blanche, — le messager a dit, — cela maintenant est un moment idéal pour déplacer toumens à ses terres, parce que la troupe s'est dispersée selon ajmaks , et les émirs, beks et Batyrs vivent chacun par lui-même».
 Timor Boiteux attendait ce moment. La troupe de Maverannakhre était toujours prête à la marche, et, sans s'attarder, Gourkhan et Tokhtamych accomplis en vue de la ville principale de la Horde— Syganak.
 Sept jours durait la bataille. Et quand dans le huitième destin s'est mise face à Boiteux Timor, les combattants de la Horde Blanche se précipités pour sauver leur vie. 
 Ayant occupé Syganak, Timor de nouveau a annoncé Tokhtamych par le khan. Maintenant il était assuré que personne ne lui empêchera de déplacer pour une prochaine année les toumens vers Khârezm. Un nouveau khan reconnaissant de l'élévation, sera assis doucement, et la volonté Gourkhan sera pour lui la volonté supérieure.
Comment Timor pouvait-il savoir que la vanité Tokhtamych n'a pas de limite et que celui-là rêve de faire il y a longtemps la Horde Blanche seulement par la place, d'où, à la façon du tigre, ayant recueilli les forces, il se jettera au dos immense, mais déjà bovin vieillissant, dont le nom  est Horde d'or.
 Mais aussi Tokhtamych n'était pas connu tout. Ont déjà fait le saut à accomplir la même chose, qu'il a conçu et le souverain de la Crimée — Mamay. Les princes de Moscou recueillaient autour de lui-même encore les principautés récemment dépareillées, au point commun, et se levait sur la Horde d'or la dextre châtiant versée par la force pour toujours briser sa puissance.
 Le vent des grands changements et de grandes batailles courbait vers la terre haut stipa sur les vaste espaces Decht-i-kiptchak, gémissaient, sans raisons visibles s'écroulaient dans les fourrés les arbres-géants. Et celui qui avait le cœur sensible, à qui a été donné un aperçu de l'avenir, voyaient pendant la nuit les rêves terribles et prophétiques.
 À un des derniers jours l'été grand jiraou Asankajgy — Asan Triste s'est levé sur le sommet du mont se trouvant solitairement parmi la steppe. Autrefois le sommet était couronné par les rochers puissants, mais le temps les a transformés en poussière. Il s'est assis sur le bloc sombre et chaud et a commencé à regarder à la steppe.
 À grand vieillard il y a longtemps a franchi en cent ans, il était blanc, comme la terre après une longue chute de neige, et ses yeux, fatiguant regarder au monde et les actions des gens, larmoyaient.
Asankajgy connaissait : s'interrompra bientôt le fil de sa vie, parce qu'à personne n'est pas fait vivre éternellement. Il pour la dernière fois a visité rapide comme l'oiseau sur son chameau Jelmay à la possession de la Horde d'or et à son cœur — sans bornes Decht-y-kiptchak.
 Asankajgy voyait la steppe natale et ne l'apprenait pas. Cela est devenu tout à fait autre, qu'aux jours de sa jeunesse et la maturité.
 Les mêmes gens — kiptchak, orgues, kalmouks — sont allés à sa rencontre, saluaient, était un peuple très différent par l'apparence, tradition, les habitudes. Les couches autrefois errant librement selon la steppe à présent vivaient d'après les lois apportées ici par les Mongols. Toute la terre était partagée d'ulus, et tous ont obéi à une personne — au khan.
 Mais où sont eux-mêmes, ces terrible mongol noyons  et les combattants qui par l'incendie terrible de steppe ont passé en temps et lieu selon les vaste espaces Decht-i-kiptchak ? À la façon de la cuillère du sel dans un grand lac, ont dilué leurs peuples soumis, et seulement chez les enfants à présent dissemblables aux ancêtres-kiptchak, on peut souvent voir les lignes des combattants mongols — les personnes aux pommettes saillantes et les yeux bridés.
Asankajgy avait les yeux fixés à la steppe. Près du bord bleu de la terre naissaient les forteresses imprenables et s'écroulaient, en se transformant en ruines laides. Le vent du temps enlevait les mirages illusoires, et celui-ci créait des nouveaux. N'a pas un tel sort attend la horde d'or ? Cela se tenait sur la cruauté. Cruauté ont tenu dans l'obéissance des peuples conquis.
 Grand jiraou s'est rappelé une des recommandations du Tchinguizs-khan. Même vers les guerriers était rigide Ebranlant de l'univers. Il disait : «le cheval repu ne subira pas long les courses. Le chien courant repu n'attrapera pas le renard. Le combattant allant sur la bataille, doit être affamé. Alors il se fait méchant et supprime impitoyablement les ennemis». Maintenant même Boiteux Timor, pas moins cruel, que Tchinguizs-khan, devant la bataille nourrit à satiété les guerriers, et parfois leur donne le vin. De la cruauté comme si n'a pas diminuer. Mais maintenant de plus en plus souvent le guerrier trahit au bek, bek — l'émir, l'émir — au khan. Sang de leurs propres pères, frères, enfants, promenades sur le trône de l'Or chaque nouvelle khan ...…
 Asankajgy s'est éveillé des pensées. Il a plissé les yeux, en regardant fixement lointain. Lui a semblé qu'il entend le carillon des sonnettes de la caravane allant. Mais la steppe était déserte et silencieuse — Grande voie de Soie est morte, et il n'y avait personne à troubler le silence de l'ancienne Dasht-i-kiptchak.
 Grand jiraou a tressailli. Le roulement éloigné du tonnerre est arrivé à ses oreilles. Il a levé la personne ver celui, et le coup de vent a cabré sur sa tête non recouverte les cheveux rares blancs.
 Asankajgy s'est levé lentement sur les pieds. De tous quatre points du monde glissaient, tourbillonnaient des nuages noirs, et de ceux, semblable aux lignes directs des épées Ourous, la charogne sur la terre de la Horde d'or les grands éclairs aveuglant.
 

Il’yas Yesenberlin
 LA DESTRUCTION AYDAKHARA
LA HORDE D'OR

LE LIVRE TROISIÈME



PREMIER CHAPITRE

Un an avant la mort Djoutchi, en partageant grand ulus entre les fils, a rendu les steppes étant à la frontière entre les terres au Baht et la Horde au cinquième fils — Sibaï. Commençaient ses possessions de la rivière de Tobol et s'étendaient jusqu'aux rivières d'Irghiz et Jam. Et bien que de nouveau ulus soit dirigé d'abord par Sibaï, et puis ses descendants, celui-ci ne sortait jamais de l'obéissance à la Horde d'Or, tacitement toujours été une partie de cela
 Tokhtamych devenant grâce à Boiteux Timor par le khan de la horde Blanche, pour prendre le trône de la horde D'or, il fallait passer dans les terres de Sibaï, et il comprenait qu’être à même de faire cela sera difficile, sachant que la noblesse de cet oulous a dans la Horde lourd poids et difficilement voudra se mettre au-dessus de lui-même khan inconnu.
 Était vaniteux et obstiné à l'acquisition d'objectifs Tokhtamych. La lutte prochaine ne lui faisait pas peur. Il savait que ce serait ouvrir un chemin par le fil de l'épée et la pointe de la lance. Et encore il croyait dur à l'aide de Boiteux Timor. Timor espérait que, quand Tokhtamych atteindra l'objectif, il restera toujours fidèle et obéissant, et cela donnera la possibilité de ne plus regarder tout autour avec soupçon vers la Horde d'or et s'occuper enfin des affaires.
 Dans l'année de la brebis (1379), quand se sont fanés dans la steppe de l'herbe et de plus en plus souvent les vents froids ont commencé à arriver "du pays de l'obscurité», et il y avait apparaître pendant la nuit sur les flaques une glace fine sonnant, Tokhtamych a commencé à resserrer la troupe vers les frontières de la Horde d'or.
Il était convaincu de la réussite. Ayant senti que derrière Tokhtamych il y a une grande force, tous les hommes de notables de la Horde Blanche sans hésitations lui ont exprimé leur dévouement. Sous les étendards du khan les émirs de Kazanchi-batyr, Alibek, Muhamed-oglan et les autres sont devenus. Ont suivi l'exemple Batyrs, et biy kiptchak, les steppes appartenant de différentes clans : koudayberds, daoulet, narik, Irghiz, kob lands, Ourak, shouak et monboura.
 Ainsi depuis longtemps était établi à la steppe — la noblesse prenait le parti toujours de celui qui était plus fort à cette époque. Encore récemment plusieurs des émirs et Batyrs inclinaient les têtes devant l'Ourous-khan, aujourd'hui leur souverain Tokhtamych est devenu, et demain ils pouvaient se trouver facilement à l'entourage de celui qui se trouvera plus chanceux dans le champ de la bataille. Cela n'a pas été considéré comme une trahison, et c'est la loi de la vie, l'esprit du temps.
 Tokhtamych était assuré que Boiteux Timor ne doute pas de son dévouement, mais tout de même le régent rusé et perfide Maverannakhre a expédié à tout hasard avec lui à la marche de l'émir Edigue, lui ayant donné dix mille guerriers de la génération mangyt.
 Etait délicat relation de Tokhtamych envers Edigue. Il croyait et ne lui croyait pas simultanément. Il y avait pour cela des raisons sérieuses. Autrefois Tokhtamych a tué son père Koutloukkia par-delà ce que celui-là a soutenu Temir-Malik. Le même sort attendait au neveu Edigue — Temir-Koutlouk, osé de tisser les fils de la conspiration contre Tokhtamych. Seulement l'évasion opportune a sauvé un émir jeune et imprudent.
 Très bien se rappelait khan de la Horde Blanche cela, et il était tourmenté constamment par les doutes — si n'a pas gardé la méchanceté, si n'attend pas seulement le moment réussi pour la vengeance Edigue silencieux et fier ? Combien de fois il y avait déjà un tel à la steppe.
Mais il y avait des raisons de croire à l'émir, parce que sur leur part est tombé le destin identique — les deux s'enfuyaient de la Horde D'or, les deux étaient soutenus par Boiteux Timor, les deux avaient soif de la vengeance et le pouvoir. À vrai dire, Edigue ne disait jamais que voudrait devenir le khan, mais selon tout on voyait qu'en cas du succès il espère devenir dans la Horde d'or un des plus fort et influent. Eh bien, laissez-le en pense. Le désir de recevoir au partage le morceau friand unit à la poursuite du butin même les loups de steppe, les oblige à ne pas penser des blessures portées autrefois. Notamment de ces considérations le khan tenait constamment par-devers soi Edigue et même pensait parfois au rapprochement avec lui.
 Dix-neuf fils et sept filles ont donné naissance pour Tokhtamych ses femmes et les concubines. Une des filles, Jannik, le khan a décidé de rendre Edigue à tokal — les femmes cadettes pour toujours lui s'apparenter par le sang et par cela lui enlever le droit à la vengeance possible. Cependant, ce n'était pas réalisé, Tokhtamych ne se dépêchait pas de transmettre la troupe de la Horde Blanche sous le début du futur gendre, bien que parmi tous ses familiers il n'y avait pas aucun personne égal d'Edigue selon le savoir-faire de conduire la bataille, selon le courage et l'audace. Le khan a décidé que faire cela jamais pas tard, et qui vivra verra, comment faire.
 Lentement, comme à contrecœur, avançait la troupe de Tokhtamych en avant, en enlevant sur la voie les détachements rares et peu nombreux de la Horde d'or. Près du bord de l'Yaïk clair, pas franchi à travers cela, Tokhtamych ordonnait aux toumens de s'arrêter sur l'hivernage. Le khan ne craignait pas la bataille avec l'essentiel la troupe de la Hord d'or. Il était sûr de la victoire, mais les informations, que livraient les gens fidèles de la Saray-Berke, lui ont prédit que le plus avantageux dans sa position de s'abstenir de la bataille. Il savait que va gagner Mamay — l'ennemi actuel, mais, en pensant des futures batailles avec Boiteux Timor, il faut garder la troupe. Mamay se préparait à la lutte avec les principautés russes, et dans tous les cas, il vaincra ou sera cassé, on peut s'en débarrasser après par de petites forces. Réussi, et une mauvaise bataille emporte toujours les vies des combattants. Il fallait être patient et apprendre à attendre …
Ayant mis ses mains derrière le dos et ayant penché la tête, Mamay allait d'un air sombre selon la yourte. Les messages angoissés effarouchant allaient à lui de tous les côtés. Son principal ennemi Tokhtamych accumulait les forces, et le plus riche tributaire de la Horde — Russie est devenue semblable à la chaudière immense, dans lequel commence à bouillir l'eau. C'était quelque chose à penser, à partir de ce qui a été inquiétant.
 Depuis que Mamay a assis sur le cheval, ne passait pas aucune année pour qu'il ne prenne pas part à la marche ou l'incursion. Il connaissait la chaleur et le froid de la vie, connaissait les victoires et les défaites. Et si aujourd'hui le destin a fait perdre à lui tout de celui-là, quoi il s'est habitué, il, probablement, a compté qu'est venue à la male heure. Il était toujours difficile de diriger les peuples, il était toujours difficile de prévoir, de quelle partie le danger ou la trahison mais la juvénilité et le désir remuant l'aidaient à dominer. Plus tôt il semblait qu'il n'y a rien irrésistible. Aujourd'hui soudain comme s'est penchée toute la fatigue du passé. Mamay craignait d'avouer que la raison de cela était proche vieillesse. Il pensait : juste blâmer les dernières années difficiles et les échecs.
 Comment était parfait du début de la vie ! Mamay se rappeler soi-même dix-huit ans - chaud et rapide dans les actes et les actions comme une épée à double tranchant. Alors il a pris à lui-même la première femme — la fille Berdibek, qui était le fils principal du khan brave et puissant Janibek. La jeune fille s'appelle Khanoum-begim…
 Notamment alors le régent lui-même de l'Azov — Kharbin a accepté de devenir son marieur. Et pour ne pas laisser tomber la dignité nogaylints a ordonné de mettre en taule tous, qui prenaient part au voyage, sur zain ambler noir, tout le harnais de qui était orné de l'argent blanc. Bon il y avait un temps, et infini, comme le chemin à Decht-i-kiptchak, était en avant la future vie. En tête de caravane constituée d'une brune narre, de lourd poids chargé des fardeaux avec les cadeaux, allait Kharbin lui-même. À droite — son petit-fils Karabakaoul, à gauche — l'archer célèbre ne connaissant pas la peur Kastourik-mirza, et à l'étrier avec lui — Azou-jiraou, quel gloire du conteur-chansonnier déjà étalé sur les steppes Nogaysk par les ailes puissantes.
 Eh, le temps, à la façon de cette caravane, passé sur la steppe et fondant dans la brume bleuâtre de la chaleur torride, où est toi !
 Mamay a fermé l'instant de l'œil, et à la mémoire a été dessiné distinctement cet ancien et comme si tout à fait oublié. À peine près du bord de la terre s'est montrée Saraï-Berke et sont devenus visible les dômes bleu clair des mosquées et aigu, comme les pics levés vers le ciel, les minarets avec les croissants d'or sur eux, Azou-jiraou a arrêté l'ambler et, en serrant au cœur Dombra, a frappé selon ses cordes.

— Bonjour, la Horde d'or.
   Tu es semblable à la lune rayonnant dans un haut ciel.
   Par la forteresse en pierre tu toujours à nous étais,
   Par le palais beau pour nos âmes …

A partir de ce moment, était destiné à porter loin cette chanson partout dans la steppe, à partir de ce moment, était destiné à réveiller sous l'âme et indomptable Mamay doux rêves et indomptable — un jour prendre possession de la Horde d'or, s'asseoir sur son trône et, à la façon du Baht terrible, commander à ses vaste espaces immenses, à la troupe et au peuple innombrable.
Décennies se sont écoulées depuis, et encore ne veulent pas croire que le monde est tellement changé. Dans l'année du chien (1346) a emmené Mamay de la Saraï-Berke belle, comme l'aube de matin, la fille du futur khan de la Horde d’or Berdibek. Et ni les esclaves et ni les esclaves, ni les cadeaux riches, ni les jambages innombrables des chevaux à demi-sauvage et le troupeau des brebis reçues avec Khanoum-begim, ne réjouissait alors le cœur de Mamay. Le plus précieux était — la parenté avec clan Chingizid. Le destin comme a ouvert sa personne à l'émir Mamay. A commencé à grandir et consolider de jour en jour son influence parmi les clans peuplant la Horde d'or.
 Passe le temps, et s'épuise le flux le plus orageux. Les descendants de Djoutchi, en craignant de la vie, ont égorgé Berdibek. Et maintenant se sont entrelacés déjà au peloton violent de serpent. La lutte terrible impitoyable allait près au pied de la Horde d'or du trône. En dix-huit ans après la mort de Berdibek au trône grimpaient douze khans, mais personne d'eux ne réussit pas à se tenir plus de deux ans — qui ont renversé, qui ont égorgé, qui ont empoisonné. Se balançait des querelles le squelette de la Horde, craquait et se déchirait sur les parties la Horde puissante. Chacun qui pouvait tâchait d'arracher de cela quand même morceau de terre et s'annoncer par le khan soi-même.
 Énergique, ayant soif éternellement au pouvoir et la gloire, ne restait pas toutes ces années dans la partie et Mamay. Sans être Chingizid, il ne pouvait pas prétendre au titre du khan, mais devant ses yeux il y avait éternellement un tableau vu par an, quand il allait à la Horde pour Khanoum-Begim. Et dans le rêve, et en réalité il le bel -ville voyait la Saraï-Berke — le symbole de la grande Horde puissante d’or. En connaissant que seulement par hasard heureux peut l'aider dans la réalisation conçu, il a décidé de ne pas perdre du temps gratuitement et a annoncé la Crimée par le khanat indépendant. Alors pour que tout ait l'air ainsi qu'il faut, Mamay dans l'année de la panthère (1362) a levé par le khan Abdoullah — le descendant Djoutchi. Seulement l'aveugle pouvait confier que gouverne le khanat Abdullah, parce que tout le pouvoir dans la Crimée appartenait à Mamay. Partout les forts vainquaient les notables. À Maverannakhre sur le trône était assis Chingizid Khoisan, et gouvernait les terres, ordonnait par la troupe Boiteux Timor.
S'étant senti fort, Mamay a déplacé toumens vers hadj-Circassien et a enlevé toutes les terres lui appartenant avec la ville de hadji-Tar khân.
 Désormais dans le khanat dépendant de lui intègre non seulement la steppe de la Crimée, mais aussi les pays d'aval des rivières du Don, Dniepr, Itilya. Les nomades appelaient ce bord comme Sakistan.
 Mamay a demandé que les principautés russes lui envoient le tribut …
 Tout cela était. Était, il semble, tout à fait récemment, mais combien il est arrivé à ce moment-là … il semblait que rêve le plus cher tout à fait pas loin, il suffit de faire l'effort suprême — et la Horde d'or sera près des pieds. Qu’est-que qu'est illusoire la rivière du temps, et qui peut prédire comment sera après n'importe quel événement ?
 Mamay a soupiré difficilement. Il faisait tout pour devenir puissant pour qu'au moment nécessaire d'être prêt à la bataille décisive avec la Horde. Paraît-il tout est réfléchi et contrôlé, on indique déroulement ultérieur des événements. Un fort allié était nécessaire — Mamay l'a trouvé en la personne du prince lithuanien Olgerde. Cette union était avantageuse pour celui-ci. La Lituanie se renforçant ces dernières années a soumis quelques principautés du sud de la Russie et pourrait retenir Russie de l'intervention contre Mamay, pendant que son regard était tourné vers la Horde d'or. En outre sa troupe était forte, et Mamay rusé secrètement espéré que, si brusquement un deuil cruel vient de lui frappe, il pourra se servir de l'aide de Lituanie dans la lutte contre leurs rivaux. Pour consolider l'union avantageuse pour lui, Mamay s'est apparenté à Olgerde, lui ayant rendu à la femme sa fille Akbike né de sa bien-aimée épouse Begim-Khanum.
 Apparemment, tout promet la chance : Mamay a déplacé toumens vers Saraï-Berke, a soumis la capitale Horde d'Or, a tué khan Khadji-Temir, mais se retenir sur les bords d'Itilya n'a pas pu. Sort semblait se moquer de lui. Koutlouk-Temir, a réuni autour de lui tous les mécontents de Mamay, l’a chassé aux portes du khanat de Crimée. Encore une fois a été la marche où la chance et échecs en alternance.
 La Horde d'or s'est transformée en oiseau ensorcelé. Celui-ci était proche, mais il fallait tendre vers celui les mains, comme l'oiseau échappait, ayant laissé au chasseur impatient seulement quelques plumes vives.
Mamay était occupé par la Horde, le monde ne restait pas dans le repos. Montait dessus du sol soleil, et les gens vivant sous cela pensaient au lendemain. Comme un coup de foudre dans un ciel serein était pour Mamay la nouvelle sur ce que les principautés russes ont refusé de lui envoyer le tribut. La chose semblable n'arrivait pas encore. Oui, il n'était pas assis à Saraï-Berke, mais jusqu'au l'l'objectif le plus cher il ne restait pas plus que un demi pas. Et les guerriers simples, et Batyrs, entourant Mamay, lui nommaient il y a longtemps comme son khan.
 Mamay tout marchait plus vite et plus vite selon la yourte. Sa main droite est tombée sur poignée de sabres, se sont gonflés sur le cou de la veine. Ce jour-là, quand il a appris que les russes ne veulent plus payer le tribut, Mamay a embrassé la fureur. Cela était encore plus fort aujourd'hui, quand il a appris la défaite de Begitch.
 Le khan écoutait le messager étant agenouillé devant lui, et n'entendait pas ses mots. Un était clair — la troupe est cassée, Begitch lui-même a péri. À travers la fureur faisant rage dans l'âme un germe obstiné se frayait un passage l'alarme, un pressentiment du malheur. Jamais la vie de Mamay n'était pas sereine. Bien des fois il connaissait les défaites de rivalisant avec lui Chingizid, mais c'était le tout à fait autre. Les échecs dans la lutte intestine ne faisaient pas peur. Comme on dit dans le peuple : «Dans la manche chapan  on ne voit pas que la main est cassée, sous le bonnet tu ne verras pas que la tête est cassée». Passait quelque temps, et lui, ayant rassemblé une nouvelle troupe, entièrement calculée avec le délinquant. Avec Russie tout était plus difficile. Pouvait arriver un tel jour, quand, ayant uni toutes les principautés, celui-ci fera la barrière solide sur les frontières et la Horde d'or — l'État des nomades, incapable vivre autrement, comme pour le compte étranger, — va perdre toute force. Cela s'étiolera, comme l'herbe l'été sans pluies.
 Comprenait très bien ce Mamay et c'est pourquoi pour faire aux peuples s'unir, recueillir les forces, envoyait constamment sur les terres russes les détachements détruire.
 Apparemment, tout à fait récemment marchait oglan Arapesh sur la principauté de Nijni-Novgorod, et la chance l'accompagnait. Malgré le fait qu'il était opposé à l'armée commune composée de régiments de Vladimir, Pereïasslavskij, Yuriev, Muromski, Yaroslavlsk et de Nijni-Novgorod- Souzdal régiments Arapesh réussi à tromper l'ennemi.
Au bord de rivière Payne, ayant entouré la troupe russe, les guerrières de la Horde d'Or plusieurs ont haché, encore plus d'autodéfense se sont noyé dans la rivière. Arapcha a pris Novgorod Inférieur, a pillé et a brûlé les villages des environs. L'année suivante, il revint, a terminé la destruction, ayant ruiné en même temps la terre de Riazan.
 Mamay connaissait : derrière des citoyens de Nijni Novgorod était Moscou — et était assuré qu'a effrayé le prince Dimitri Ivanovitch, a coupé l'appétit d'agir à sa guise et d'exprimer l'indocilité. À toute éventualité encore dans un an khan a envoyé la troupe de Mirza Begitch, en comptant définitivement se laisser vaincre les princes russes. Et puis quelque chose s'est passé qu'il ne s'attendait pas …
 — Attends, — a dit Mamay au messager. — raconte tout d'abord …
 Celui-là s'est levé gris de la fatigue et la poussière le visage :
 — J'obéis, mon khan …
 Confus et parfois incohérent il y avait paroles du messager, mais Mamay était un combattant expérimenté et c'est pourquoi présentait facilement, comme tout se passait.
 Non, n'ont pas eu peur les princes russes. La défaite récente, probablement, est allée à leur avantage. N'a pas eu peur Dimitri Ivanovitch, et dès ce jour, comme a compris que la Horde est encore forte, a commencé à se préparer pour une nouvelle bataille. Les hommes fidèles aussitôt ils lui ont dit, dès que Mirza Begitch a déplacé les toumens à l'écart des terres russes.  Grand prince lui-même de Moscou est sorti à la rencontre de visiteur importun avec une forte troupe. Était décidé de rencontrer l'ennemi au bout de Russie, dans la terre de Riazan.
L'été était en déclin, quand se sont croisés les régiments russes avec les guerrières de la Horde d'Or sur la rivière de Voje. L'armée de Dimitri Ivanovitch s'est affermie sur les collines peu élevées. Devant toutes les armées russes s'est levé le prince lui-même avec les régiments, la gauche de lui se sont hérissés par les lances des rayons du prince Daniel Dmitriévitch Pronsky, selon droit — les régiments du prince de l'Andreï Ol'gerdovitch de Polatsk. De rien il n'y avait pas Begitch, comme se contenter d'un gauche bord de Voje — bas, coupé par les ravins et les poutres, où ne pouvait pas à plein feu se déployer sa cavalerie. Mais Mirza était assuré du succès, à plus forte raison que les forces des adversaires étaient égales environ.
 Quelques jours de guerriers de Horde d'or et flèches russes ont été jetés dans la rivière, comme en éprouvant l'un l'autre à la fermeté, selon la force morale. Enfin le 11 août, peu de temps avant le coucher du soleil, les combattants de Begitch, s'étant jeté l'avalanche puissante par Voje, ont démoli la botte sur le centre de la troupe russe. Un grand régiment non seulement a résisté, mais aussi écrasé la cavalerie Horde d'Or.
Sont venu en aide à lui les autres princes, et, avant que la nuit tomba, avec de l'armée Mirza était fini. Lui-même, il a péri dans la bataille, et peu survivant de la Horde, ayant remis leur vie à Allah et aux pieds solides des coursiers de steppe, allaient à toute vitesse loin du champ de bataille, en jetant les convois, ayant oublié de butin, de qui récemment rêvaient.
 L'échec de la marche de Begitch mettait en fureur Mamay. Incident demanda vengeance. Il fallait à tout prix garder la face, montrer aux adversaires que Russie toujours se trouve en dépendante de lui et la défaite de Voje s'est passée par hasard.
Claquant de mains, Mamay ordonnait au noukers de protection enlevé dehors loin de la tente du messager et de toute urgence sont rassemblés tous les chefs d'armée au conseil. L'ordre du khan était sévère et ferme — immédiatement sans délai d'aborder la terre russe, punir audacieux. Qui osera objecter à Mamay terrible ?
 En donnant l'ordre d'une nouvelle marche, le khan ne pouvait pas même supposer qu'il à peine entrera sur la terre de Riazan la plus proche de lui et commencera à brûler et voler, comme embrasseront son âme la timidité et les doutes, disparaîtra l'assurance de la victoire facile et lui craindra aller plus loin, parce qu'on aurait d'apprendre que les régiments russes se trouvant fermement sur Oka…
Mamay voulait penser que tout l'événement passé ces dernières années seulement les échecs suivants l'un après l'autre accidentels, mais l'expérience du combattant lui disait sur l'autre chose. On ne pouvait pas déjà, comme autrefois, tenir la bride haute aux Russes par l'envoi des forts détachements. De plus en plus souvent restaient d'eux seulement les groupes piteux des combattants effrayés mortellement, perdant tout courage et le désir de lutter.  Grand l'empire du Tchinguizs-khan s'est désagrégé, et était prédéterminé comme si par le destin, dans sa chaque partie il y avait des événements semblables ce qu'à présent se passaient dans la Horde. Les peuples dépendants refusaient d'obéir. D'autrefois fort Ile-de-khanat Koulagou s'est détaché l'Iran Oriental, la Chine, ensuite Corée … Maintenant, comme la rivière abondante du printemps a refusé de reconnaître le pouvoir Chingizid, se répandait des bords de Russies.
La sortie était un. Il faut répéter la marche grand au Baht-khan pour que de nouveau de longues années obliger à trembler au peuple indocile. Ça suffit désunir les forces ! Le coup doit être un — puissant et rigide. Mais il est nécessaire de se préparer pour cela, se rassembler les forces. Mamay vivait avec cette idée maintenant, et tutti quanti est devenu pour lui secondaire.
 Avant tout le khan a envoyé les ambassadeurs secrets chez un grand prince lithuanien Yagaylo. Mamay ait eu besoin d'un allié solide et fiable, lequel aurait surplombé constamment les terres russes, qu'il aurait perturbé Dimitri Ivanovitch, lui empêchait de concentrer toutes les troupes contre la Horde. Russie ne s'entendait pas bien toujours avec la Lituanie, et le khan a reçu vite à partir d'Yagaylo l'accord à une action commune contre Moscou. Facilement céder aux instances de la persuasion et le prince de Riazan Oleg Ivanovitch. Il était difficile de résister à lui contre les promesses et les menaces de Mamay. Dur était vécu toutes les années le joug de la Hord d’or à la terre de Riazan. Cela ne s'entendait pas bien et avec Moscou, luttait constamment pour le droit d'être premier parmi les principautés russes et premier levait le coude contre n'importe quel de la Marche Horde. Avec qui que n'aurait fait pas la guerre la Horde, quel la principauté n'aurait punisse pas pour l'indocilité, toujours sont allé son toumens à travers de Riazan, car il n'est pas éteint l'incendie en ces lieux, n'avaient pas le temps de se refroidir les foyers et bourdonnaient de gens la terre Riazan. Rivalisait constamment avec Moscou et la principauté Tver. Les gens fidèles dénonçaient Mamay que les habitants de Tver ne veulent pas devenir sous les étendards de Dimitri Ivanovitch.
 Ayant fini toutes négociations, Khan a décidé qu'il était temps d'avancer vers Russie «avec tous les princes de la Horde, avec toute la force de la Tatar et Polovtsian». Depuis le début de printemps à se rassembler autour de ses taux la troupe plurilingue. 
À pied et de cheval il y avait des musulmans-besermens vivant aux bords d'Itilya les burats, les Circassiens, et les Ossètes-yass, les Arméniens et les Italiens-fryags de la Crimée. Les gens spécialement fixés par le khan calculaient arrivant, les quantifiaient aux dizaines, centaines et mille et transmettaient sous le début des chefs d'armée expérimentés. Pour ce moment-là, quand est venue temps de partir en Marche, dans la troupe de Mamay était presque cent cinquante mille cavaliers et les guerriers à pied.
Les sentiments contradictoires, inaccoutumés pour lui les sentiments ont saisi Mamay ces jours. Tantôt renforçait, grandissait l'assurance à rapide et la victoire facile vers les Russes, tantôt la peur on ne sait d'où venait.
 Il n'y a rien éternel sur la terre. Mauvais est devenue la Horde d'or, différent est devenue Russie. Comme non plus qu'un seul et même temps a fait faire un tour au-dessus d'eux aux hautes ondes bouillonnant. Mamay connaissait les origines de sa peur de l'avenir : quand se querellent dans la yourte les parents, il ne leur suffit pas le temps à regarder que se fait chez le voisin. Chingizid déchiraient des parties la Horde d’or, s'entrelaçaient aux pelotons, à la façon des vipères de steppe, les principautés russes étaient occupées par leur actions. Chez eux était inquiet se coulait aussi et aussi le sang, mais les gens se rappelaient que, hors de là guerres domestiques, il y a chez eux un ennemi total — aux yeux bridés et avide, venant sans difficultés des steppes sans bornes, possédant leur vie et la mort. Seulement la force casse la force. Et c'est pourquoi il fallait chercher la sortie. Et le chemin chez cela était une seul — l'unité.
 Depuis lors, comme régner sur Moscou Ivan Danilovitch Kalita est devenu, comme si virait à tout vent. Prudemment, petit à petit, il a commencé à faire des avances à la Horde d'or — en présentant-lui ses respects, qu'en montrant la fierté, et, sans être paresseux, de regarder tout autour. Et quand l'ennemi éternel de Moscou — la principauté de Tver s'est levée contre les oppressions du Tchou-khan — le frère de l'Uzbek-khan, Ivan Kalita, sans s'attarder, est allé à Saraï-Berke.
 Il est revenu de là avec la troupe et l'ordre punir Tver indocile qu'a fait, sans être tourmenté des doutes, ayant manifesté la volonté de fer et n'ayant pas manifesté la pitié. Le prince de Tver Alexandre Mikhaïlovitch courait à la Lituanie. Plus tard il est revenu, mais déjà les habitants de Tver ne pouvaient pas lui pardonner la poltronnerie. Les boyards ont préféré servir à un plus fort prince Ivan, en voyant à lui que la protection et le soutien. Ivan Kalita pour toujours briser l'ennemi ancien, ordonnait d'emporter de Tver à Moscou la cloche synodique, par la voix de qui il convenait de convoquer le peuple au vetché .
Mais pas immédiatement en mesure d'être son prince souverain de Vladimir. Les mérites d'Ivan Kalita Ouzbek-khan ont pris en considération, mais, sans souhaiter son renforcement, lui a rendu seulement Novgorod et Kostroma. 
Le prince de Souzdal Alexandre Vasilevitchi a reçu Vladimir, Nijni Novgorod et Gorodets. Il a fallu de nombreuses années avant de devenir Ivan Kalita comme l'unique propriétaire "sur toute la terre russe."
Mamay se souvenait encore au temps où le grand-duc est venu à la Horde. Et par le cadeau, et par les mots il savait s'adapter au khan et khannes, les vizirs et les émirs. Il n'y avait pas aucun prince, qu'ainsi régulier apporte au trésor au khan du tribut et les exactions. 
Un grand silence se trouvait à son conseil d'administration par toutes les terres dépendantes de lui. Il semble que le prince fidèle de Horde plus il n'y pas. À la première demande de khan il partait là-bas, où apparaissait le mécontentement de la Horde, et, ayant puni cruellement désobéissant, livrait de «l'or et l'argent». À travers de doigts regardaient les régents de la Horde que la partie du tribut étant recueilli par le prince s'affaissait chez lui dans les sous-sols du Kremlin.
 Ivan Kalita a soumis la principauté de Rostov et a commencé à élargir les possessions, en achetant peu à peu les petites villes et bourgs chez les voisins. Ainsi, très vite à lui ont commencé à appartenir Uglitch et Galitch, et Beloozero avec leurs circonscriptions.
 Seulement a compris maintenant Mamay que le prince rusé, langage flatteur par les mots exploitait les possibilités khans de la Horde au profit de lui-même. Les khans se transformaient des patrons en adjoints du prince Moscou, rien vu, rien entendu sur cela.
 En temps et lieu, en affermissant la Horde, le khan Berke aspirait là faire son centre de l'islam. Mais personne de la Horde d'or n'a prêté attention à ce que a fait semblablement à Ivan Kalita, quand par la flatterie et les menaces a déplacé le métropolite en provenance de Vladimir à Moscou comme a fait et l'a transformé ainsi donc en centre de l'orthodoxie.
 Les choses singulières ont commencé à se passer sur la terre Russe. Est arrivé le temps «les silences grand», et les tatars ont cessé «de faire la guerre pour la terre Russe et tuer les chrétiens», qui se sont reposés "d'un grand alanguissement, plusieurs peines et l'acte de violence des tatars». Comme s'il avait senti ce, malgré le fait que les règles d'Ivan Kalita par la main rigide, vers lui se sont étirés les citadins, et les paysans, et serviteurs boyards. Querelles princières apaisées, ne brûlaient pas les villages et les champs de blé du pain, et n'était pas audible des pleurs amers par la terre Russe.
En rappelant son père d'une façon frappante sont leurs fils : Sémion Ivanovitch Gordi- Orgueilleux et Ivan Ivanovitch Krasnyi-Rouge.
Le khan l'Uzbek avec l'honneur a accepté dans le taux de Sémion et a attaché grand-duc à son service, ayant rendu sous sa main de tous les autres princes russes. Le successeur Kalita se comportait fermement et impérieusement, et personne n'a osé le contredire. Sémion, et son frère étaient invités réguliers en Horde. Eh mais, aurait été su à l'époque, que tout cela se tournera ! Mamay par les mains personnelles aura tué aux serpenteaux et aurait été obligé d'Uzbek-khan sage à ouvrir les yeux et regarder en ce qui gâche sa vie par ses mains propre. Mais qui pouvait connaître alors que tout se tournera ainsi ?
 Quand le prince Sémion est mort, les participants Hordes a remis à son frère Ivan Ivanovitch non seulement le droit de prédominer tous les autres princes, mais aussi gâcher sur eux la répression judiciaire.
 Seulement semblait extérieurement superficiellement la vie des princes de Moscou. Se sont arrangées les affaires de la horde, remplacement de lui d'autres soins sont venus. Se défendaient plusieurs fois contre la Lituanie, des Suédois et les chevaliers livoniens, pressaient la sédition de boyard à Novgorod, et même avec le siens de Moscou, il fallut faire justice férocement. Par contre en échange de Lopasnjia étant pris par Moskova à Riazan encore jusqu'à Ivan Kalita, le prince Sémion a reçu les possessions de Riazan en rivière de Protve, les villes de Borovsk, Verley et les autres. Dans la bride solide avaient près de Moscou la principauté de Vladimir et de Kostroma.
 Quand de la peste est décédé subitement le prince Ivan Ivanovitch Krasnyi, il semblait, à la force de Moscou est venue la fin. Aussi, mais aussi en quoi comptera, s'il après lui-même a laissé les héritiers l'un petit que l'autre. À l'aîné, Dimitri, était neuf ans, cadet, à Ivan, et celui-là il y a encore moins. Les boyards de Moscou étaient présidés par le métropolite Aleksy. Dans la Horde à cette époque-là il y avait des grandes révoltes, et c'est pourquoi l'étiquette sur un grand règne était reçue assez facilement par le prince Souzdal-Nijni Novgorod Dimitri Konstantinovitch. Ont exprimé la désobéissance à Moscou Tver et Riazan.
 Habituant à dominer les boyards de Moscou ne se sont pas satisfaits. N'a pas passé deux ans, comme par un grand trésor ils ont acheté à la Horde l'étiquette pour le petit-fils d'Ivan Kalita Dimitri Ivanovitch. La résistance du prince Dimitri Konstantinovitch était réprimée. En ayant été affirmé sur de Vladimir le trône de grand Prince et ayant atteint la majorité, Dimitri Ivanovitch de Moscou se mariait avec la fille de Dimitri Konstantinovitch Evdokia. Les différends étaient oubliés en toute diligence.
Jeune prince dans les meilleurs délais a réussi à se faire voir énergique et décisif. Toutes tentatives de manifester le caractère indiscipliné il coupait aussi impitoyablement et bientôt, comme son grand-père Ivan Kalita. Arrivait deux fois à Moscou le prince lithuanien Olgerde, ayant uni le détachement avec le prince de Tver Mikhaïl, et était obligé de reculer deux fois, ayant reconnu à Dimitri Ivanovitch le droit le plus arranger les affaires et les différends de Tver. Et quand le prince Mikhaïl s'est ingénié à recevoir soudain dans la Horde l'étiquette sur un grand règne de Vladimir, Dimitri Ivanovitch en tête d'une grande troupe a rendue catégoriquement contre lui. À Tver avec le prince de Moscou sont allés «avec toutes les forces» les princes de Souzdal, de Rostov, d'Iaroslavl, Belozërsk, Starodoub, de Briansk, Tarsus et les autres. La main de Moscou était tenue par les princes de Smolensk, de Tchernigov, et d'autres princes russes se soumettant à la Lituanie.
 Il y avait pour la première fois une chose semblable sur la terre Russe. Jusqu'à cette époque de nombreuses années, cela ne connaissait pas une telle union. L'offense vers son prince conduisait tous vers Tver que celui-ci cherche constamment de l'aide près de la Lituanie et de la Horde.
 Et, ayant vu que «toute la terre Russe a insurgé contre lui», et de l'aide ni de la Lituanie, ni de la Horde il n'y a pas, le prince de Tver a reconnu sur lui-même la domination de Moscou et a juré que se produira en cas échéant avec lui contre les Tatars.
 Bientôt Dimitri Ivanovitch a contracté l'alliance solide pour des jours du monde et la guerre contre la république de Novgorod et a puni cruellement la principauté de Riazan pour la mauvaise volonté de reconnaître sa priorité. Dans un certain temps par-devers le prince de Moscou s'est trouvé toute la voie commerciale selon Itilya, et le prince de Nijni Novgorod a reconnu sa domination sur toutes les terres russes.
 Pas à l'époque et à sa place a été une défaite de Begitch à Voje. Qui-qui, mais Mamay connaissait que des guerrières donnaient des ailes les victoires. Maintenant, quand les Russes ont compris qu'ils sont forts, en viendra à bout difficilement. Le khan se reprochait pour ce que, occupé par la lutte intestine, il a examiné, comme se sont unis les princes russes. Il fallait à la fois, encore il y a sept ans, quand Dimitri
 A refusé d'envoyer à la Horde le tribut, avancer vers lui par toute la force. Maintenant, en ayant après le dos les principautés obéissantes russes, il sans peur aurait été lutté contre Tokhtamych et a vaincu sans faute.
 Mais quel profit de ce se blâmer pour ce qui s'est passé pour toujours. Il était nécessaire maintenant l'assurance et la troupe pour retourner en arrière le temps et répéter les actions grand au Baht-khan.
S’étaient rassemblé la réunion les noyons et Mirza, Mamay leur a annoncé qu'il commencera la marche en automne. Et on ordonne dire encore aux combattants : «l'homme ne vit pas seulement de pain, mais soyez prêts sur les pains russes».
Les intentions de Moscou Grand Prince Dimitri Ivanovitch sont devenues connu à Mamay au début. Tout parlait que la Horde ne voudra pas se résigner à la défaite de Begitch, c'est pourquoi, en devinant que Mamay tentera de frapper brusquement, encore au printemps prince envoyé ses gens à la rivière Voronej — l'affluence du Don.
 La nouvelle sur l'invasion est venue à Moscou au début de juillet. Sans s'attarder, Dimitri Ivanovitch a envoyé les messagers aux principautés, qui étaient liés à lui par des accords verbalement si forts que de mots écrits. Moscou a commencé vite à recueillir la troupe. Pour la première fois ainsi généralisée et inclusive se préparait à refléter Russie l'incursion tatare, a ressenti force pour la première fois une grande résolution et acharnée de ne pas admettre d'obéissant sous les courbes des sabres son cou de la Horde. On bourdonnait selon toute la terre Russe les cloches d'alarme, et il y avait selon forestier et aux chemins de steppe des détachements princiers, pénétraient par les bandes les paysans et les artisans — tous se dirigeaient vers Moscou. Et chacun connaissait que la bataille sera sanglante, parce que pas comme en d'anciens temps, pas par détachement la Horde va au casse-gueule vers la Russie, et par toute force.
 Pour ce moment-là, quand Dimitri Ivanovitch a donné l'ordre de se tourner contre de la Horde, sous ses étendards princiers se trouvaient déjà avec les détachements son cousin Vladimir Andréévitch — Prince de Serpoukhov-Bohr, princes Belozërsk Tarousa, Kashinski, Briansk, Novosilsk, Rostov, Starodoub, Iaroslavskii, Obolensky, Mologa, Mourom… Sont venus avec les détachements du voïvode : Kolomna, Vladimir, Yuriev, Kostroma, boyards Pereiaslavka à Moscou, Serpoukhov, Pereiaslavka Dmitrov, Mozhaiskii Zvenigorodsky, Uglitch, Vladimir, Souzdal, Rostov. Il y avait dans la troupe de Moscou même un seigneur lithuanien. Dimitri Mikhaïlovitch Bobrov — le prince de Briansk et Troubtchëvsk — a amené avec lui-même au moins petit, mais un fort détachement ; avec le prince par l'Andreï Ol'gerdovitch de Polatsk Russie Blanche est venue.
Pourrait même pas se rappeler la terre russe, que sous les étendards d'un prince se réunissent telles armées immenses. Auparavant, il était d'usage de faire de la randonnée avec seulement escouades composées de soldats formés : maintenant, à côté d'eux, s'est agroupé à portée de la main de Dimitri Ivanovitch un peuple non notable : les forgeurs et les peaussiers, les potiers et les chaudronniers, les laboureurs et apiculteurs, les goudronneurs et autre gens. Plusieurs d'eux ne tenaient jamais en main en lançant et ne l'avaient pas, en espérant du tresses, les haches oui les épieux, par qui se sont habitués à marcher vers le maître forestier — l'ours. Comme il y avait un peu de fiel gâte beaucoup de miel une nouvelle que n'a pas envoyé les régiments aux milices populaires de Moscou de la principauté de Tver, de Smolensk et plusieurs autres.
Ils pourraient au moins augmenter d'un tiers la troupe de Dimitri Ivanovitch, bon pourraient rendre service, mais ces princes mettent leurs griefs encore des choses plus haut en commun, c’est pourquoi leur peuple ne sont pas autorisés et ont décidé d'attendre, en quoi l'affaire terminera, en espérant, en cas de la victoire de Mamay, rejeter la responsabilité sur Moscou et recevoir de la Horde les nouvelles faveurs.
 Et les gens de tous les côtés les terres Russe arrivaient et arrivaient à Moscou. Flambaient le jour et la nuit les fourneaux, était audible le carillon des marteaux et les enclumes. De Kolomna, Tula, Oustyujny et d'autres villes par les chemins cahotants forestiers roulaient les chariots chargés des épées et les sabres, les bouts pour les copies et les flèches, les cottes de mailles et les plaques.
Dans le conseil des princes proches de Dimitri Ivanovitch et les boyards il a été décidé de rassembler toutes les escadrons de Kolomna sur l'Assomption, le 15 Août.
 Suivait fixement les préparations du prince de Moscou Mamay. Dans le camp de Russie étaient son peuple, et ils n'ont pas perdu de temps dénoncer tout ce que là-bas a été fait.
 S'étant approché à Don, la troupe de la Horde d'or s'est arrêtée. D'ici Mamay a expédié l'ambassadeur chez le prince Dimitri Ivanovitch. Il savait de son approche à Moscou déjà connu, et qui sait, peut- être, cette force terrible, qu'il a amené, effraiera les princes russes et ils accepteront de nouveau faire sa soumission. C'est pourquoi Mamay ordonnait de demander que les Russes refusent la bataille et ont fait le serment de payer à la Horde le tribut dans un ancien montant.
 Les princes ont répondu par un refus ferme. Cependant dans peu de temps par le chemin de Horde l'ambassadeur s'est dépêchée au taux de Mamay une personne fidèle de Dimitri Ivanovitch — Zakaria Tyuttchev. Il transportait pour le khan les riches dons, «l'or et l'argent beaucoup ". Était rusé l'ambassadeur du prince. En cours de route on lui réussit à savoir sur ce que les informations qui sont entré sur Moscou sur l'union entre le khan, la Lituanie et Riazan sont fidèles. Sans s'attarder il envoya un messager à Dimitri Ivanovitch. Il s'avère que pas menti prince Oleg de Riazan, en communiquant à Moscou qu'il l'a persuadé avoir toutes les chances de son côté Mamay et qu'il appartient au bon moment pour se joindre à son équipe avec des étagères Grand-Duc de Lituanie Jagellon et frapper selon troupes de Moscou à l'arrière.
 «Les chevaux hennissent à Moscou, sonne la gloire selon toute la terre Russe. Les tubes sonnent à Kolomna, aux tambours battent à Serpoukhov, il y a des étendards près de Don Grand à terre, les cloches vetché dans un Grand Novgorod …
 Sont réunis tous les princes de Russie chez Dimitri Ivanovitch …»
 Tous, qui se réunissait ces jours sous les étendards du prince Moscou, par mot méchant ont commémoré et de Riazan, et leur prince Oleg. Toute la Russie a oublié pour un certain temps les offenses, en accumulant la force pour surmonter enfin la Horde détestée. Et une grande honte se voyait au boyard, et ordinaire au guerrier d'Oleg la trahison, sa décision secrète de se lier avec Mamay. Était plus impropre ainsi se comporter. Pas de basse naissance était le prince Oleg. Par la notabilité de la génération il pouvait être en compétition avec les princes de Moscou, parce que le fondateur des princes Riazan était Iaroslav Sviatoslavovitch, le petit-fils d'Iaroslav Sage.
 Certes, chacun sa chemise est plus proche du corps.
Mais il est bien connu en Russie, comment s'est terminé tels raisonnements. La Horde strabique avide déshabillait les principautés un à un. Et déjà non sur la chemise il fallait alors penser, et qu'au moins d'une façon quelconque garder les ventres et les proches.
 Ainsi se peut-il Oleg Ivanovitch fier et rétif a décidé qu'il est plus sage que les autres et pourra tromper Mamay et, ayant trahi les gens des Russes, conjura alors le mauvais sort de sienne principauté ? Et peut-être, ont joué les tremblements de la vieille offense ? En effet, quand en 1237 année a déplacé les forces vers Russie Baty, il s'est écroulé avant tout vers la principauté frontalière de Riazan et aucun des princes russes n'a pas répondu, n'a pas accouru au secours.  Riazan celui même s'est levée par la poitrine contre l'ennemi cruel, et mille guerriers ont laissé dans la bataille inégale leurs têtes. De longues années ensuite s'élançait à la poursuite vers le ciel la cendre et cendres volantes près de se dépeuplant, inondé par sang la terre de Riazan.
 Peuple russe avait fort mémoire. À Riazan se rappelaient bien ces jours noirs, se rappelaient la mort de martyr du prince Jury Igorévitch. Et cette mémoire obligeait tout le temps à regarder de travers les principautés du nord russes et essayer de résoudre leur actions en dehors, ne compter que sur eux-mêmes, mais sur sa ruse, croire aux miracles.
 Lorsque la Horde encore se rendre à l'autre côté, et chez de Riazan la steppe maudite était sous la main, et non seulement le khan lui-même pouvait venir, mais aussi même chacun commandant du Tumen permettait de faire ce qu'il veut. Avec un tel cortège princier pourrait facilement manipuler, mais a toujours vécu en crainte que pensera et ce qu'il ferait Khan de Horde quand on châtiait son armées. Tu ne diras rien, destin cruel de la principauté de Riazan.
 Sur tout cela jugeaient et déguisaient ces jours et les guerriers simples et les princes, et les boyards réunis avec les détachements sous la tendre d'un grand prince de Moscou. Seulement Dimitri Ivanovitch gardait le silence, sans blâmer et sans justifier le prince de Riazan, comme à tout jamais l'a repoussé du son cœur.
 Admirablement et incompréhensible tout cela était. En effet, qui à Riazan premier il faudrait devenir sous la tendre de Moscou pour se débarrasser de la tyrannie de la Horde. Toute la Russie détestait la Horde, et chez les gens de Riazan cette haine devait être cent fois plus grande.
 Certes, étaient près de Riazan et les litiges avec Moscou. Pendant de nombreuses années, partagé et ne pouvait pas diviser Lopasnya. Mais ces cas étaient internes et ne conduisent pas à la ruine des deux principautés.
 Et Oleg Ivanovitch lui-même détestait férocement la horde et comme rusait, comme se débrouillait, et parfois, il arrivait s'achevait sa patience, et par l'épée il coupait la toile d'araignée tressée. Était ainsi, quand en 1365 Prince de Horde Togay par l'incursion précipitée a pris et a brûlé Riazan. Oleg Ivanovitch a appelé alors à l'aide et escadrons Kozelsk et Pronsky. A rattrapé Togay près de la forêt Chichevsk et a tranché en rondelles cruellement ses armées.
Quelque regarde que pense, et la Riazan celui même, au solitaire, jamais n'aurait pas pu faire façon de la Horde, n'aurait été déshabitué pas des incursions à ses terres, des pillages et de la violence. Grande force est devenu la principauté seulement lorsqu'il est combiné leurs équipes. Et c'est vu à chacun, qui voulait voir. est-que que n'aurait pas été effaré, est-que qu'il aurait  demandé de paix prince lithuanien Olgerde, quand avec les toumens de la Horde en 1370 il a décidé d'aller à la Russie, et devant lui-même a vu  unis et mus étagères Moscou et Riazan?
Mais l'union complète ne se trouvait jamais entre les princes. Et Dimitri, et Oleg étaient jeunes. Au dos chacun avait des conseillers — les boyards, et personne ne voulait reconnaître l'ancienneté d'une principauté sur l'autre. Les discussions à cause de Lopasnjia et Kolomna tantôt s'apaisaient, tantôt s'allumaient de nouveau.
 Ces jours, en raisonnant sur la trahison d'Oleg, quelqu'un se rappelait au Kremlin qu'il y avait un temps, quand les habitants de Riazan, les gens féroces et fiers, tant ayant l'esprit obnubilé que dans la folie ont commencé à dire l'un à l'autre : «ne prenez pas avec lui-même les armures et l'arme, et prenez seulement les courroies et les cordes, par lequel on aurait cordé de faibles Moscovites timides»
 Se rappelaient encore en soi-même par quoi tout cela s'est achevé, quand se sont croisés les détachements de Moscou et de Riazan sur le champ de bataille près de Skorpichtcheve : «en agitant vainement Ryazanians par corde et de ceinture à courroie, ils tombaient comme une masse et étaient se massacré, comme les porcs. Et ainsi Dieu a aidé au Grand-duc Dimitri Ivanovitch, et ses combattants : ont surmonté Ryazanians, et leur prince, Oleg Ivanovitch, est parti à peine avec sa petit truste ».
 Mais les gens ne se souvenaient pas seulement mauvais, mais bon. On rappelé comme dans les mêmes rangs ont combattu et les Moscovites, et Riazan sur la rivière de P'yane contre Mirza Arapcha et la coupe amer ont bu là ensemble, comme ensuite se croisaient des steppiques commandant du tümen Begitch sur la rivière de Voje et l'a conduit loin de la terre russe.
 Ceux qui était sain d'esprit l'esprit et regarda plus loin, n'ont gaspillé pas les mots, et écoutaient plus, et observaient, comment faire, que Dimitri Ivanovitch va faire faire. Chuchotaient par-ci par-là comme a triché prince de Riazan. Et pas du tout il tient la côté de Mamay, et non est allé avec truste à Moscou pour ne pas laisser abandonner la terre de Riazan. Oleg aura-il séparé commandant du tümen et plus bercer esprit fin de khan par les mots sucré jusqu'à cette époque, Dimitri Ivanovitch s'approchera à la place de bataille avec la troupe, et alors Ryazanians viendront et ensemble avec tous se rangeront du côté de souveraine, sous les étendards de combat.
 Le grand-duc Dimitri Ivanovitch de Moscou gardait silence obstiné. N'a pas pensé quelque chose faire pour empêcher à Oleg de Riazan de communiquer avec la Horde. Et en effet, il pouvait empêcher.
 Qui peut connaître, qui peut dire, auxquels les princes pensent ? Tout s'est mélangé, tout s'est embrouillé sur la terre Russe …
 Au jour clair calme le prince de Moscou a déduit les régiments du Kremlin. Par Nikolsk, Frolovsky et Konstantino-Eleninskie les portes par la rivière puissante ont débordé eux les gens endigué dans les rues de Moscou. Par la coutume, les femmes disaient adieu aux maris par «dernier baisé», parce qu'il ne fallait pas à chacun revenir après la bataille terrible, et ce qui sera ainsi, dans l'armée du prince on savait. Non à une petite guerre allaient — out ce que la Horde a été déplacé à la terre russe, tout force grand, et c'est pourquoi se sont levés contre cela pour la première fois ainsi aller de pair beaucoup de personnes russes. À chacun était conduit : il n'y aura pas victoire, il n'y aura pas et la vie.
 À peine passé la banlieue de la ville, l'armée Dimitri Ivanovitch s'est divisée en trois parties. Grand-Duc a mené ses troupes à Kolomna par la route Serpoukhov, princes Belozërsk sont allés selon bolvanovsk, l'autre troupe de l'armée déplacée sur brashevskoy.
À Kolomna, sur le champ de jeune fille, le prince a fait la revue des troupes et à chacun a fixé les princes et les voïvodes. Toutes les armées disponibles étaient cassées aux dizaines, centaines et mille.
 Sans s'attarder est partie en campagne l'armée russe. Les troupes allaient par le bord d'Oka vers l'ouest, là-bas, où la rivière de Lopasnya y tombait. Chemin faisant à Dimitri Ivanovitch ont rejoint peu à peu d'autres princes et les boyards, et parmi eux était archiatre Timofey Vasilevitchi Velyaminov.
 Loin en avant, à la steppe sans bornes, soudain ouvrant de la steppe s'enfonçait garde — l'équestre de détachement de découverte comprenant les combattants expérimentés, courageux et débrouillards. Ils devraient savoir, où se trouve et que complote khan Mamay.
Le 25 août, ayant fait le passage à travers de l'Oka, vers sa cote du sud, le prince de Moscou a déplacé la troupe vers Don. À proximité de passage à rester avec un petit détachement seulement Velyaminov, pour la rencontre et l'indication de la voie continuant à s'approcher de différentes parties aux détachements des combattants à pied et de cheval.
 Incompréhensible pour beaucoup s'est comporté Dimitri Ivanovitch. La voie tracée par eux pour la troupe, contournait les terres de Riazan, bien qu'il puisse être plus en sécurité avec telles forces immenses pour écraser par son poids Oleg Ivanovitch, qui est entré dans l'entente avec la Horde et par celui-là assurer l'arrière. Cependant, excepté incompréhensible, se voyait dans les actions du prince et le sens profond. Maintenant, sil on aurait voulu, il n'était pas simple de s'unir aux détachements de Riazan et lithuanien.
 Bien qu'avec une grande prudence, mais est allé précipitamment la troupe russe.
 Les détachements avancés expédiés à la profondeur de la steppe, apportaient de bonnes nouvelles — Mamay n'attendait pas l'approche rapide des troupes russes. De plus en plus évasée entre Moscou et la Horde scouts les combats violents courts, en prédisant la bataille rapide.
 Le 6 septembre Dimitri Ivanovitch a arrêté la troupe au bord de Don.
 Il y a seulement à beaucoup de jours après apprend Mamay, comme il était difficile de se décider au prince de Moscou passer Grand Don, quelles disputes ardentes, quelles passions bouillaient autour de cette décision. Et dit alors Dimitri Ivanovitch à ceux qui sont devenu sous ses étendards :
— Il vaut mieux ne pas aller résister aux forces impies, que ne le fait est venu et ne commettre pas des imprudences, retourner en arrière. Là on voir les têtes debout se trouvant derrière de notre confrérie.
 Après le conseil du jour au lendemain à travers de Grand Don on jetait les ponts et on recherche les gués. Le 7 septembre toute la troupe russe a passé sur le bord du sud Don, près d'embouchure à celui de la rivière de Nepryadvy. Et ont flambé en toute diligence derrière les régiments russes les passages incendiés selon l'ordre de Dimitri Ivanovitch : le retour, en cas de la défaite, ne sera pas.
En ayant été cligné des yeux, tout ayant avancé, Mamay regardait la plaine basse étant devant lui. D'ici, de la colline Rouge, était parfaitement bien visible le méandre scintillant faiblement du Don. De hauts poteaux noirs se levaient sur les ponts incendiés russes. Le vent du nord cassait les poteaux, les repliait, et les clubs bleus de la fumée coulaient à la partie tatare.
 Jusqu'à la fin espérait Mamay que les Russes ne se décideront pas de franchir les bornes Don et au plus dernier moment demanderont de la grâce, est obéissant en courbant la tête devant lui. Maintenant des doutes n'ont resté pas — la bataille est prévue cruel. Les Russes n'ont pas de place où reculer — derrière large Don abondant, à droite — Nepryadvy rapide, à gauche — la rivière de Smólikas.
 Eh bien ! Tant mieux ! Les princes russes eux-mêmes se sont préparé la destruction. On pourra les finir une fois pour toutes. Mille années les chanteurs de steppe exalteront l'exploit du khan et l'assimileront à un grand Baht.
 A bougé dans l'âme l'alarme, mais a changé maintenant par l'irritation et la méchanceté. Jusqu'ici le prince de Riazan Oleg n'a pas amené on ne sait pourquoi les régiments, est resté coincé quelque part dans la voie le grand prince lithuanien Yagaylo. N’importe ! Quand Mamay mettra le point final avec prince de Moscou, il ruinera absolument les terres de Riazan et déplacera ses toumens vers le Lithuanien perfide. Les khans ne pardonnent pas la trahison. Laisser, comme autrefois, tout tremble devant la Horde d'or.
 De la colline Rouge bien voyait, comment étaient construits, se préparaient à la bataille les régiments russes. Le soleil du soir tombait plus bas au bord de la terre, et le brouillard rose s'étendait sur la steppe.
D’un l'œil expérimenté du combattant Mamay a estimé sans effort que chez les Russes près de cent mille l'équestre et piéton combattants. Donc la supériorité numérique était sur sa partie.
 Par la curiosité avide suivait le khan, comment se préparait à la bataille la troupe du prince de Moscou : au centre s'est levé un grand régiment, se sont distingués au centre précurseurs et de garde, la place ordinaire de qui derrière sont les gros l'armée. Maintenant la place de garde a occupé de réserve. À droite et à gauche d'un grand régiment se sont levés les régiments du dextrochère et senestrochère.
 Sans vanité s'alignait la troupe russe. Mamay a écouté. Le grondement uni lourd de mille voix était semblable au grondement des ondes cabrées par le vent. Il roulait par l'arbre terrible sur la steppe et se brisait sur pied de la colline Rouge.
 A scintillé de nouveau une idée méchante sur Yagaylo et Oleg de Riazan. Que les giaours perfides ont conçu ? Avec Oleg tout est clair. Il craint de la Horde, mais pour lui sont pas moins terribles et russe, mais pourquoi lente lituanien ? En effet, il ne songe même pas la destruction de troupes russes dans un rêve ? Qu'alors il ne s'empresse pas, et conduit tout le temps le détachement non loin des régiments de Moscou ? Les éclaireurs ont dénoncé que maintenant il s'est arrêté dans un passage d'un jour d'un endroit prochaine de bataille Russes avec la Horde. Si pas comme au corbeau a décidé de jouer grand prince lithuanien ? Cela ressemblait à la vérité. Et Russie à lui est exécrable, et la Horde. La force chez Yagaylo considérable. Peut-être, il a conçu attendre de cette heure, quand verra sur le champ de bataille vainqueur perdu le sang et, ayant déplacé vers lui les régiments, finira d'un coup d'aile les deux ennemis ?
 Le soleil a touché le bord de la terre, et les carapaces rouges des combattants russes joints à un mur infini, en particulier sont devenues clairement visible sur la plaine grise d'automne. Avec un cri triste perçant se jetaient dans le ciel clair du soir les courlis effrayés. Le temps du namaz du soir est venu. Tous les musulmans qui sont dans la troupe de Mamay, se sont agenouillés, ayant tourné les personnes à l'écart de La Mecque. Plus de cent mille prières, pressé et tropical, ont volé simultanément vers le ciel. Et probablement, à cause de cela Allah n'a pas réussi à comprendre, sur quoi eux, c'est pourquoi a dévissé la personne des croyantes. Mais personne de ce dernier soir, à la veille de la bataille, ne connaissait celui-là — ni le khan, ni simple soldat.
La nuit est arrivée tôt. Cela était comme en automne froide, et dans le ciel sombre brûlaient vivement et d'une voie perçante les étoiles innombrables. Ayant libéré après le minuit de sa tente Mirza, beks et commandant du tümen, Mamay, en s'emmitouflant frileusement à la courte pelisse de mouton, est sorti sur la rue.
 La nuit respirait l'alarme. Dans la partie russe était doucement, et le khan soudain veut confier fortement au miracle, confier que la troupe du prince de Moscou tranquillement retiré et est allé derrière de Don, mais il savait que cela non ainsi, — les éclaireurs expédiés en avant lui avaient été apporté depuis longtemps cette nouvelle joyeuse.
 Le khan s'est tourné. Dans son camp était inquiet. Même dans l'obscurité il devinait comme s'agitaient en bas les gens, comme s'empressaient quelque part les cavaliers et en épuisant craquaient les roues araba. Lumières rares feux clignotaient faiblement dans la nuit. Tout est habituel ici, tout est familier. Le Combattant-steppique ne pense pas à la veille de bataille de la mort, il croit que le demain deviendra pour lui le jour pour le riche butin. A été remué ainsi des temps du Tchinguizs-khan, sera ainsi pour toujours, si demain Allah conféré leur la victoire. Sur décédés oublieront bientôt, et la steppe enverra à la troupe des nouveaux hardis cavaliers avides jusqu'à la production et assurés que au lieu d'eux grand khan pensera.
 Demain, au point du jour, la bataille commence et si lui Mamay l'emportera, à lui n'ait été pas terrible aucun Tokhtamych. La chance lui fera tomber la surface de la terre, et toute la Horde d'or appartiendra désormais à un seigneur — le khan Mamay.
Mamay a regardé de nouveau à la partie russe. La force invincible l'entraînait là-bas, où était le champ, sur qui se croiseront demain dans le combat mortel deux forces immenses et violentes. Les Russes appellent e champ comme Koulikov. Demain les herbes, tout vivant et même la terre cela-même se transformeront ici en poussière sous les sabots des chevaux, sous les pieds des gens. Le sang arrosera abondamment le champ. Et même après de nombreuses années faut-il seulement l'herbe étiolée inanimée plus blanchir baigné par les pluies du crâne et l'os des tombants.
 En marchant doucement, en retenant sur les poitrines la courte pelisse, Mamay a commencé lentement descendre par la colline. Deux géants toulengit de la garde personnelle en silence ont suivi le khan.
 Mamay a levé la personne vers le ciel. Froidement et barbelé ont jeté un coup d'œil à ses yeux de l'étoile. Il a pensé soudain que, si a été nécessaire de transformer maintenant toute la terre en poussière pour la victoire de demain, il n'aurait pas commencé à penser et ordonnerait aux combattants de faire cela. Pour le pouvoir, pour du trône de la Horde, les fils tuaient les pères. Donc ça alors au moins quelques coûté la vie à des centaines de milliers de soldats —vôtre et d’autrui ?
Mamay soudain s'est tenu immobile. À lui s'est fait entendre le piétinement éloigné des chevaux. Il s'est arrêté et a commencé à attendre. Se sont arrêtés après le dos toulengit, en serrant par-devers la lance. Quelque part dans la hauteur, parmi les étoiles, a crié tristement et lentement de la pelle. Mamay semblait que dans l'obscurité ont scintillé les ombres obscurs, ont semblé ensuite les voix atténuées humaines. Sans se retourner lui a tendu de côté toulengit la main, et un d'eux, ayant deviné le désir du khan, y a mis l'arc et une longue flèche empennée.
Mamay a tendu d'habitude et fortement la corde. D’un sifflement léger s'est envolée à l'obscurité la flèche, à la direction, où lui ont semblé les voix humaines. Le khan attendait le cri, le gémissement, le piétinement des sabots, mais autour était toujours doucement. Il avec soulagement a soupiré. Il s'en suit que tout lui a apparu. Et, bien qu'aucun danger ne fût pas, devienne soudain sans confort et solitairement dans le champ de nuit. Mamay soudain s'est demandé : pourquoi est-il venu ici ? — N'a pas trouvé la réponse. Il a tourné le dos vers la troupe russe invisible dans l'obscurité et a commencé à gravir avec hâte vers colline de sa tente.
 Ne connaissait pas Mamay que dans deux ans, avant sa mort, il se rappellera cette nuit bataille sur le champ de Koulikov, et les ombres vagues, dans l'obscurité, et tiré au hasard, à la partie russe, la flèche inutile. Se rappellera le récit du marchand russe pareil à la vérité et aux alentours de la vérité simultanément, comme à la veille de la bataille partaient sur le champ le grand-duc Dimitri Ivanovitch et Dimitri Bobrok-Volynets de Moscou pour écouter, sur quoi la terre natale leur racontera. Ayant mis l'oreille à la terre, ils entendront le cri et les pleurs des femmes russes et tatares et comprendront que peu part reviendront de la bataille. Et plus seront les donné un signe d'en haut sur une proche victoire …
S'étant voûté en hauteur sur fort petit allumé un feu de bois directement au milieu de la tente, restera toute une longue nuit d'automne vivre isolé Mamay, en attendant patiemment l'arrivée du matin.
 Il n'a pas remarqué la façon dont s'assoupit. Et quand a ouvert les yeux, a vu que l'aube arrive. Vacillant, la lumière grise transsudait à la tente. Mamay se précipita sur la rue.
Ténébreux plein de fumée le brouillard fermait tout le monde, et on ne voyait pas ni la terre, ni le ciel. Il avait un vertige, et il a étendu les bras en avant, en craignant de tomber.
 Quelque part en bas, au pied de la colline, s'est réveillé déjà et un vacarme de plurilingue clan tel qu'on ne s'entend pas. À travers le rideau humide imperméable du brouillard volait à peine repérable l'odeur de brûlé — les combattants préparaient la nourriture.
Mamay avec l'alarme a regardé à la partie russe. Là toujours il y avait un silence, mais il a compris que ce silence illusoire — le voile simplement épais noir du brouillard étouffait tous sons.
 Ayant claqué de mains, Mamay a ordonné aux commissionnaires de réunir chez lui à la tente Mirza, bek, commandant du tümen et Batyr.
L'attente de la proche bataille provoquait. Les mouvements Mamay sont devenus rude, les yeux se sont rétrécis et regardaient maintenant froidement et vivement. Sont partis les doutes et les alarmes tourmentant lui toute nuit.
 Le conseil était cette fois court, parce que chacun connaissait bien que comme il doit faire.
Et dans le camp russe ne dormaient pas depuis longtemps. Les régiments ont pris leurs places assignées dans la soirée, ont été construits, les rangs alignés. Ont fait écho les voix avec sourdement sous de brouillard mouillé, froid, les chevaux de brandissaient les armes, s’ébrouaient et hennissaient.
Du côté russe, à cause de Don Grand, le vent gémit, et le voile du brouillard a commencé à reculer à côté de tatare, en ouvrant champ Koulikovo. A jeté enfin un coup d'œil du ciel dernier soleil d'automne, et de ses rayons froids ne chauffant pas ont brillé faiblement mouillé de la rosée les casques pointus russes.
Se sont mis à chanter voisé tubes, ont joué lentement les zournas, répandaient la fraction fréquente et anxieuse les tambours.
 Le brouillard partait de plus en plus loin des régiments russes et enfin, s'est ouvert au pied de la colline Rouge.
 Selon ses pentes roulaient lentement et sévèrement les forces principales de Mamay — la cavalerie. Les combattants habillés en les armures noires de buffleterie, étaient assis sur les chevaux noirs.
 Aux centres des troupes tartares formation dense de fonte était infanterie génoise. Ayant mis de longues lances sur les épaules précédant, ils en rangs fermé avançaient à la partie russe.
 Encore une fois le grand prince de Moscou Dimitri Ivanovitch a jeté un regard circulaire sur la troupe. Tous les régiments étaient prêts à la bataille, et en hauteur sur chacun, en indiquant la place, où se trouve mis en tête de son prince apanagé ou le voïvode, le vent faisait flotter l'étendard.
 À la vue de tous les troupes Dimitri Ivanovitch a retiré de lui-même grand princier le vêtement et les armures et les a transmis à jeune boyard Mikhaïl Brink, a mis la robe du combattant simple.
 — formez vos rangs, mon boyard, sous de drapeau du princier et sauvegarde-la. Il me ne convient pas d'être derrière de combattants.
 Obéissant à la volonté de Dimitri Ivanovitch, Mikhaïl a mis les armures dorées princières et s'est levé sous le drapeau noir, brodé de l'or.
 Quelqu'un des voïvodes a tenté de dissuader le prince de son idée.
 — Ne fixez pas se battre en avant, mais vous prenez du recul ou sur l'aile, ou n'importe où ailleurs !
 La personne du prince était pâle et sévère. Il a regardé en arrière autour et a vu mille yeux dirigés vers lui. Sa voix a tinté :
— Alors comme je dirai à quelqu'un : « Frères, nous allons marcher ferme vers l’ennemi !» — et je ne veux pas me receler et cacher soi-même, je ne peux pas si faire, mais je veux comme bref, je voudrais bien voir en parole et en acte et tout d’abord se mettre sa tête car d'autres, qui y restent en voyant mon audace semblablement de beaucoup l'ont fait avec zèle !
 Dimitri Ivanovitch a touché au cheval, et les combattants se sont écartés autour, en ouvrant lui le chemin là-bas, où il y avait un régiment d'avant-garde.
 Deux troupes immenses se sont arrêtées l'un contre l'autre sur la distance du vol de la flèche. Du sommet de la colline, en étant assis sur le cheval bai, s'étant accoudé à pommeau de selle, Mamay observait que se passait dans le champ de bataille Koulikovo. Son visage desséchée, brune était impénétrable, et personne à cet instant ne pourrait deviner que se fait sous son âme.
 Et au khan soudain est devenu terrible. Les pressentiments méchants ont serré au cœur. Et il a pensé avec une crainte superstitieuse que cela ne peut aboutir à rien. Jamais plus tôt il n'éprouvait rien de la chose semblable. Le courage et l'impertinence dirigeaient toujours ses actes. Maintenant, apparemment, on n'avait rien à craindre — guerriers qu'il avait plus de Moscou prince, et russes se sont traités eux-mêmes le piège, laissant derrière eux large Don. Mamay croyait qu'il n'y a pas telle force, qui aurait pu résister à sa cavalerie précipitée, et régiments de cavalerie des russes réussiront à s'arrêter par leur lances les Génois courageux, en effet, non sans raison, il les a amenés ici de la Crimée, où il y a des forêts et de steppes. Le khan connaissait la force des régiments russes à pied et c'est pourquoi a décidé de leur opposer par la force digne.
 Jusqu'à picotements des yeux clignés Mamay regardait fixement à tout l'événement dans le champ de bataille Koulikovo. Maintenant, par la tradition ancienne, doit avoir lieu commencer à combat entre les guerriers les plus forts et les plus agiles troupes russes et les troupes d'or.
 L'attente pesait lourd. Le khan connaissait le combattant, qui sortira de son côté. Un grand nombre de combat singulier dans sa vie avait Batyr Chelubey, et jamais il n'ait pas goûté l'amertume de la défaite. Et aujourd'hui coûte que coûte il fallait triompher d'un adversaire. En quoi comme de la victoire de Chelubey pourra mieux inspirer aux combattants ? Chacun va voir en cela le doigt du destin et de la volonté d'Allah.
 Des rangs de la Horde d'Or avec le glapissement a échappé soudain vers l'espace ouvert un cavalier et, ayant assiégé le cheval, en soulevant sur ses pattes de derrière, et a crié :
 — Eh, petit-fils Katal  Iman, je ne vois pas jusqu'ici ton Batyr, qui a l'audace de se passe au combat singulier avec mienne ! Quoi tu attends ?  Ou vous a eu peur ? Maman a appris au Batyr de la génération de Kiptchak keneges   Kenzhanbay, d’un guerrier désespéré et taquin.
Mamay n'entendait pas ce que russes ont répondu à Kenjanbay. Batyr a tordu drastiquement du cheval à la place et est allé au grand train vers à la troupe de l'or.
 Comme coup de vent a passé selon les régiments russes. Les combattants se trouvant en avant de piéton ont écarté les mantelets en vifs-rouges, et en avant est parti lentement le cavalier habillé en manteau religieux. Il était grand, aux larges épaules, en barbe brun clair. Le casque simple sombre était mis à sa grande tête lourde, en main il tenait la lance par la hampe courte.
 Quelqu'un de Myza, arrivant auparavant à Moscou, a dit doucement :
_C'est Alexander Peresvet . Il est la personne du principal mollah russe Sergueï Radonejsky …
Mamay semblait soudain familier ces noms. Il s'est rappelé — personnes qui lui est fidèle vivant à Moscou y communiquait, marchand bulgare. Ce Sergueï Radonejsky de la Sainte Trinité-Sergueï d'abbaye bénissait au prince Dimitri Ivanovitch et sa troupe pour la bataille contre la troupe d’or, il et a donné au prince de deux moines-hercule Peresvet et Oslyablia, leur en s'autorisant dans contexte de nécessité briser vœu de clôture et prendre aux mains l'arme.
 Le khan a montré les dents d'une manière rapace. Maintenant il voyait, comme de sa troupe s'est séparé un cavalier grand sur le cheval noir.
 — Chelubey ! Chelubey ! Che-lu-bey ! — l'écho a volé jusqu'à celui-ci les voix du champ.
 La poitrine de combattant de la Horde était fermée par la cotte de mailles solide réticulaire porté sur gilet matelassé de feutre, sur la tête portait un casque noir avec un petit de faisceau plumes d'oiseau.
 Quelque temps les combattants qui qui ont quitté les chevaux chauds, tantôt les sont ramassé sur leurs pattes de derrière, tantôt en obligeant à tourner à une place. Un grand silence accroché sur le terrain, et Mamay semblait qu’à l'instant même s'est arrêté dans le ciel le soleil pas très chaud d'automne.
 Et soudain, comme si obéissant aux ordres l'inconnu, les combattants ont jeté les chevaux à la rencontre l'un à l'autre. S'étant serré contre les crinières des coursiers, ayant exposé devant lui-même les aiguillons aigus des lances, ayant serré étroitement vers les côtés les coudes, eux, il semblait, allaient à toute vitesse par le champ plus vite du vent.
 Se sont heurtés les chevaux, se sont cabrés, en tentant de piquer l'un à l'autre ou frapper solide comme par fer sabot, sont partis des selles les cavaliers, ayant enfoncé profondément à la poitrine l'un l'autre les lances. Le cheval de Peresvet, ayant perdu le cavalier, s'est enfui vers les régiments russes, cheval Chelubey même hennissement aiguë s'élança vers no man 's land.
Les cris des mille voix semblable simultanément au gémissement et au rugissement de la bête mortellement blessée, s'est jeté vers le ciel bleu et, s'étant reflété de celui-ci, comme d'en pierre dur, sont éparpillés sur le sol.
 La cavalerie de la Horde par l'avalanche noire a roulé en première ligne le régiment.
 L'action était terrible. Les combattants russes piétons n'ont pas reculé, seulement en un clin d'œil, comme du vent d'ouragan, s'est éclairci leur rang. Par des bouts aigus des lances ils ont arraché le ventre des chevaux tartares, et là, où on ne pouvait pas se tourner par lance, hachés par les épées, cassaient les cavaliers par les massues lourdes. En visage couvert de sang, dans les armures déformées à cause de frottement, ensemble avec tous s'est battu jusqu'au bout grand prince de Moscou Dimitri Ivanovitch. Et chaque combattant pouvait le voir …
 «Il y avait une guerre solide et la tuerie méchant, et se coulait le sang, comme l'eau, et tombait mort la multitude innombrable des deux parties, du tatar et du côté de russe. Non seulement par arme tuaient, mais aussi sous les pieds de cheval mouraient, de la promiscuité grand s'asphyxiaient, parce que ne pouvait pas entrer dans le champ de Koulikovo, entre Don et les Épées, une telle multitude de forces il y a croisées» — sera écrite ainsi ensuite par l'analyste, le témoin de cette tuerie.
 Et la bataille prenait la force, et des nuages de la poussière qui se sont levé jusqu'au ciel ont commencé à éteindre le soleil.
 Malgré la résistance farouche des régiments russes, les Tatars approchaient à ce tout plus près la place, où sous drapeau l'or noir brodé brûlant se tenait en grand-riche costume de princier Michael Brink. Voici déjà et lui il fallut tirer l'épée et marcher à la rencontre de l'ennemi. L'épée de quelqu'un est tombé de l'instant l'étendard princier, a disparu, comme s'est noyé dans la rivière bouillonnant, le cavalier, qui les guerriers de la Horde admettaient pour le prince.
 En aide à grand régiment comprenant pour l'essentiel les contingents populaires, les détachements de Vladimir et de Souzdal du voïvode Timofey Vasilevitch Velyaminov sont venus. Et maintenant sur les têtes luttant s'est levé de nouveau de Grand princier drapeau.
 Voyait parfaitement bien Mamay du sommet de la colline Rouge que, malgré le fait que ses combattants avancent loin, le centre de la troupe russe n'est pas brisé. Et alors, en maintenant une expression impassible sur son visage, il a ordonné de frapper selon les régiments russes se trouvant du centre de la cote de droite. Mais aussi ici sa cavalerie, à la façon de balourd du rouleau écroulé sur la côte rocheuse, en laissant sur le champ des tués et les blessés, a roulé en arrière vers à pied de la colline Rouge.
La bataille allait déjà quelques heures, mais personne ne pourrait avec certitude dire, mais personne ne pouvait dire avec certitude qui l’emportera. Mamay comprenait que ne sera pas long ainsi se prolonger. Les combattants se sont fatigués, ils succombent de la soif, et si maintenant au moins sur un petit terrain de la bataille on aurait désigné le succès des russes, peut arriver plus pire … Est grande la tentation chez du combattant de la Horde étant assis sur le cheval, remonter le temps et s'enfuir à la steppe, les russes n'ont pas de place où reculer — derrière Don. Chez les Russes il n'y a pas d'autre issue, excepté comme vaincre ou périr.
 Et, sans cacher déjà l'émotion, embrassé par le désir irrésistible de changer le cours de la bataille, Mamay a tourné la personne vers trouvant derrière Kenjanbay.
 — Je commande de frapper à toi selon une gauche aile de la troupe russe. Laisser t’aide Allah ! Tu dois m'apporter ou la victoire, ou mourir !
 — J'écoute et j’obéis ! — Batyr a levé le cheval sur les estrapades et est allé au grand train en bas de la colline, là-bas, où se trouvaient, en attendant l'heure, les combattants les plus habiles appartenant de la garde personnelle du khan.
 Avec hurlement, avec les cris appelant en aide âme des ancêtres, ayant soulevé sur les têtes des sabres courbes, sont allés au grand train un à un après détachements des cavaliers. Les chevaux frais ont volé à la façon des oiseaux, et chacun voyant cela comprenait que russes ne résistent pas.
 Voici celui-ci, l'instant longtemps attendu. Passera tout à fait un peu de temps, et se mettront à lâcher pied les régiments du prince de Moscou, et s’enfuyant de la bataille de la bataille ne peut pas arrêter aucune pouvoir, et alors Mamay organisera sanglant festin et ordonnera de ne pas laisser à vivant aucun combattant russe. Héroïque de son toumens passeront en coup de vent selon les principautés, en enlevant sur la voie de la ville, en piétinant les semailles, et de nouveau, faible et obéissant, sera se trouver au pied de la Horde d'or la trône de la Russie.
 À travers les ruptures rares dans le nuage gigantesque de la poussière Mamay a vu, comment a tressailli une gauche aile de la troupe russe et a commencé lentement à reculer chez Nepryadvy. Les Russes ne lâchent pied pas encore, mais c'était déjà préétabli. Fondait au vu et au su de tout le monde et le régiment de secours du prince de Moscou. On ne voyait presque pas les combattants russes. Ils comme étaient absorbés par la cavalerie de la Hord.
Mamay a levé les mains vers le ciel. Ses toumens sont venus aux côté opposé à l'ennemi du centre de gravité des forces du prince Dimitri. Maintenant rien ne pouvait changer l'issue de la bataille. Mamay s'est tourné en arrière pour regarder en face de ceux qui se trouvaient à ces minutes avec lui sur le sommet de la colline Rouge. Mais la chose étrange - il ne voit pas leurs visages de joie.
 — Allah merci ! — a crié le khan. — j'obligerai le prince Dimitri …
Mamay n'a pas eu le temps de finir. Un de son noukers a tendu soudain la main avec serré à cela par kamcha à l'écart de Koulikov les champs. Ses lèvres tremblaient.
Mamay s'est tourné rudement. Ce qu'il a vu, a troublé sa raison, et les yeux étaient fermés par le brouillard noir. Lorsque la vision lui revint, Mamay a vu, comment de la chênaie Verte, en se déployant pendant la marche et croissant couvrant sa cavalerie, filait la cavalerie russe.
 L'action était si inattendue et puissant que les guerrières de la Horde ne l'ont pas subi. Le détachement encore serrant récemment les régiments russes est diviser en deux parties. Un d'e cela, sans entrer dans la bataille, a tourné les chevaux chez Nepryadvy, en cherchant le sauvetage et au lieu de cela se trouvant sa perdition de l'eau rapide de la rivière. L'autre, ne donnant presque pas la résistance, est allée au grand train à l'écart de la colline Rouge, se bousculant sur les voies l'infanterie génoise.
 Par les yeux fous, élargis de la peur Mamay regardait l'événement maintenant. Il y avait ce quoi il craignait ainsi. L'évasion les cavaleries de la Horde comme a donné les nouvelles forces aux Russes, et déjà non seulement vers une gauche aile, mais aussi selon le centre, et à droite les régiments de Moscou ont tourné de la Horde en arrière. Les cavaliers à grand toque de fourrure renard, en sauvant leurs vies, étaient percés par les sabres à travers l'infanterie courant génoise. Les nôtres sont assassiné les nôtres.
 L’endurance a changé Mamay. En s'asphyxiant, il a les traits contractés, il criait, demandait la réponse aux familiers : s'est mise d'où chez les Russes la troupe fraîche, pourquoi personne ne l'a prévenu de ce que le prince Dimitri a caché dans le foret dix mille cavaliers ?
 Les régiments de Moscou chassaient de la Horde selon tout le champ Koulikovo. Sur le sommet de la colline Rouge déjà se faisait entendre plus distinctement le tintement du fer, les gémissements des blessés et les cris foulé aux pieds par les chevaux, la supplication de l'aide.
Et ce n'est pas le désir de gagner, mais au moins sauvé pour garder sa vie possédé Mamay.
 Il a frappé de toute la force par kamcha le cheval, est allé au grand train loin du champ de bataille, en abandonnant à toumens son triste sort.
«Se sont mis à courir les régiments tatar, et les régiments russes les ont poursuivi, battaient et fouettaient. S'est mis à courir Mamay avec les princes dans un petit détachement. Les chassaient jusqu'à la rivière Méché, et les régiments de cavalerie sont poursuivi l'ennemi en retraite et ont pris leur domaines et les richesses beaucoup», — l'analyste russe écrira ensuite.
 Et tout le délai de la vie, que lui donnera le destin, Mamay reviendra par les idées au Koulikovo de bataille, pour chercher de la réponse : Pourquoi il passe à côté de la chance ?
 En errant selon les pièces crépusculaires du palais Café, tremblant de peur en écoutant les pas de protégeant lui toulengit, il se rappellera la bataille et de ce qu'il a vu lui-même, et de ce qu'il a entendu du commerçant bulgare il aura l’impression d’une image lumineuse et vivante de tout ce qui s'est passé…
 Non, pas le désespoir dirigeait grand prince de Moscou Dimitri, il a décidé à s'élever contre la Horde, pas l'assurance légère que vaincra Mamay facilement. Tout était examiné par le prince russe, il tournait toutes ses pensées vers idée. Et pour cela champ de la bataille a choisi un tel qu'était impossible reculer en cas de la défaite. Et le régiment d'embuscade il y avait un prince non par hasard. Il connaissait que la bataille sera féroce, parce que aux combattants de la Horde tu ne refuseras pas l'admirable de courage. Eh bien, quand la force est égale, mais le prince avait beaucoup moins guerriers, et c'est pourquoi il a appelé en aide la ruse militaire. Et le moment a choisi bon, en se retenant patiemment de la tentation pour prématurément ne pas découvrir le régiment d'embuscade. Et les gens en tête de lui a mis expérimenté, sage : du prince de Serpoukhov Vladimir Andréévitch et le prince Dimitri Mikhaïlovitch Bobrok-Volynets.
Longues heures qu'ils attendaient, restant sourd aux supplications des soldats sortir et aider les confrères luttant et périssant. Par contre quand l'heure déterminée, quand à peine visible dans le nuage de la poussière le soleil a passé la deuxième moitié du jour, a crié le prince Bobrok :
 — Heure est venue, et le temps approche ! Osez, les frères et amis !
En se rappelant, comme a échappé de la forêt la cavalerie russe, comme direct échappait des mains la victoire, à qui il a eu le temps de croire déjà, Mamay grinçait des dents de la fureur impuissante. Le marchand racontait à Russie les gens on dit que la chênaie Verte près du champ Koulikovo a cultivé pendant une nuit, pour cacher les armées russes. Tout ment la populace, tout invente ! S'arrêtaient combien de fois les yeux du khan vers cette forêt, quand il regardait au champ de la bataille, mais n'a jamais eu la pensée qu’il pourrait y avoir régiment d'embuscade caché. Si seulement on puisse commencer tout de nouveau ! Mais personne ne fasse remonter le temps. Et on ne peut pas lever les combattants qui sont tombé dans la bataille pour de nouveau les déplacer vers Russie. Mamay cherchait à comprendre : d'où vient le courage de guerriers en russe ? Et n'a pu pas. Le nomade, en partant pour la marche, courageux et infatigable parce que s'attendre à prendre une riche capture, le combattant russe mourait de nos jours seulement pour ne pas rendre le sien. Comment pouvait-il le connaître, Stepniak, habitué à regarder avec mépris toutes les nations, qui ne pâturent pas le bétail, que naissait déjà chez les gens la notion la Terre natale ?  Mamay lui-même a grandi sur la selle, et à lui était bien partout, où il y avait une steppe. Seulement dans les batailles plus après la nourriture suait le nomade, et c'est pourquoi dans ses paroles il n'y avait pas mots «arroser la terre du sueur». Il n'ennoblissait jamais la terre par araire et ne fécondait pas par son grain de blé. Expulsé d'une place, il trouvait facilement à lui-même la patrie partout ailleurs, où était beaucoup des herbes pour son bétail.
À propos de beaucoup de réflexion Mamay et sans trouver la réponse, a aigri la haine en soi-même envers des Russes et maudissait le destin.
 Mais tout cela était ensuite. Et maintenant se faisait entendre encore après le dos piétinement de la poursuite et sur la tête avec le sifflement perçant fin passaient en coup de vent les flèches russes. Seulement de l'autre côté de la rivière Voronej ont été en arrière les persécuteurs. Lentement, comme de faibles ruisseaux, affluaient chez Mamay les petits détachements et les groupes des combattants qui ont survécu dans la bataille. Partait en hâte Mamay à l'écart de la Crimée, là-bas, où il y avait des aouls des nomades.
 A émergé une fois du brouillard de steppe le détachement des combattants conduits par Kenjanbay. Mais Mamay comme a oublié que demandait de Batyr la victoire ou la mort. Il a offert Kenjanbay la vie.
Mamay allait à la tête de la troupe et ne remarquait pas le chemin. Se mouraient des blessures reçues dans la bataille des combattants, mais cela le dérangeait peu. Les traits tirés, par visage grise, en baissant les épaules, il était assis dans la selle et ne sentait pas, semblait, ni le vent froid d'automne, ni les pluies continues fréquentes, lentement et longtemps semant du ciel bas maussade.
 Aux infinis s'est montrée la voie vers l'aoul natal que se trouvait dans les pays d'aval de Dniepr. Ici, il a ordonné faire repas d'enterrement selon perdu, Mamay a congédié la troupe.
 Se séquestrant dans la yourte, ayant fermé Tundyk— un trou pour la sortir de la fumée dans la tente de toit, — Mamay a été quelques jours sur grande natte de feutre, sans toucher la nourriture. Quand il s'est montré enfin aux proches, son visage était encore maussade, mais dans les yeux il y avait de nouveau une expression impérieuse, et cela signifie que lui revenait la vie.
 Premier qu'il a fait, est a envoyé un messager à Vieille Crimée, où se trouvait été mis par lui en temps et lieu khan Giassidin Muhamed. Au messager été ordonné faire raconter à Khan sur la façon dont la bataille a eu lieu, combien sont tombés en cela des combattants et combien sont blessés.
 Par cet acte Mamay voulait montrer à Giassidin Muhamed que, malgré la défaite, il est toujours fort et encore ne se sentent pas obligés de lui obéir. Si le khan veut connaître les détails, laisser vienne à soumissionner.
 Et a ordonné Mamay de réunir encore pour le conseil les noyons et les doyens d'âge des clans dépendantes de lui. Il très bien connaissait la coutume de la steppe, où la moindre manifestation de la faiblesse pouvait se tourner par le malheur irréparable. En voyant que chez souverain on casse les ailes, envers lui sont tournés le dos tout de suite même ceux qui encore sont considéré hier le plus dévoué et fidèle. Quel proche était le rêve le plus cher devenir le seul régent de la Horde d'or, de nouveau à rassembler sous la main tout emporté Chingizid dans l'ulus et les khanats de la terre. Si ce n'était pas vaincu par le Russe !
Les gens fidèles ont déjà communiqué à Mamay que Tokhtamych, ayant appris ce que s'est passé sur le champ de bataille Koulikovo, est entré avec la troupe dans les terres étant aux bords d'Itilya et encore soumettant récemment lui. Sans combat et bataille il a commencé à posséder celui-là, pour laquelle toute sa vie luttait Mamay. Il tâchait de ne pas penser de cela. Il croyait que l'on peut changer tout, pourvu que ne pas perdre ce que restait, et recueillir les nouvelles forces. Et à cause de cela on ne pouvait pas montrer la faiblesse. Une chose — essuyer la défaite, mais obliger tous à penser que c'est coup de hasard, et le tout à fait une autre — jeter l'éponge-refuser la lutte, en provoquant envers lui-même la pitié et mépris des proches. Toujours la main doit être ferme, les paroles impérieux, et les actes décisif.
 Maintenant le profit de l'action devait oublier Tokhtamych. Rien n'élève ainsi aux yeux des gens, comme la victoire au-dessus d'eux, de qui encore récemment il a fallu courir. Donc il fallait tourner de nouveau le regard à l'écart des principautés russes. Les Russes ont montré que conjointement ils sont forts, mais si toujours ils seront unis ? Seulement maintenant certainement besoin d'une victoire, parce que la deuxième fois ne sera pas en mesure de monter.
 Pas encore jusqu'à la fin ne s'étant remis de la défaite, Mamay pensait d'une nouvelle bataille avec les Russes. Pour cela il ordonnait de recueillir au taux des émirs et les doyens d'âge des clans.
 Le pouvoir est semblable au faucon sur ta moufle. Si tu sais diriger, tu seras raisonnable, ta butin deviendra et le loup féroce, et le renard rouge. Une mauvaise manutention du même oiseau fait ses griffes de fer en petite décoration, et au lieu de la production celui-ci commence à déchirer la charogne.
Mamay n'était pas le régent stupide. Il savait soumettre les gens, parce que savait vaincre les ennemis.
 Simultanément avec les émirs et les doyens d'âge au taux est venu Giassidin-khan. Il était le fils cadet du Bastemir-sultan tenant l'origine du cinquième fils Djoutchi — Sebban. Aux larges épaules, avait haut taille, en apparence fort, Giassidin était faible par l'âme et était timide toujours devant Mamay qui l'a fait le khan.
Dans deux yourtes jointes entre se sont réunis les hommes notable des clans nomades se soumettant à Mamay. Les émirs, Batyr, biy de riches vêtements étaient assis sur étalé grande natte de feutre, en attendant l'apparition de Giassidin et Mamay. Et quand ceux-là sont entrés enfin dans la yourte, l'assistance se sont levés et ont incliné au profond salut, en saluant le khan et le régent, à qui il y a longtemps entre eux-mêmes déjà appelaient aussi le khan.
Giassidin et Mamay se sont pris la place honorable.
 Muphti  de la Crimée en voix beau, veloutée a lu la prière en mémoire des perdus au champ de bataille Koulikovo les combattants de la Horde.
 Ayant incliné les têtes, dans un silence tendu écoutaient les mots l'audience adressées à Allakh, et quand muphti s'est tu, ont passé en témoignage de la tristesse selon le visage ouvrir les paumes.
 — laisser que les combattants héroïques …à nous entend…
 — que la terre pour eux soit légère …
 — pour Qu’Allakh ouvre devant eux les portes du paradis …
 Légèrement est entré Kastourik-émir basané à la yourte et s'est arrêté devant l'entrée.
 Ses yeux ont rencontré du regard Mamay.
 — Tu as fait ce que j'ordonnais ?
Kastourik a incliné en témoignage de l'accord la tête.
 — Faire entrer-le.
 Quatre noukers ont poussé à la yourte de mettre aux fers ayant une charpente solide une personne. La barbe en éventail épaisse tombait à lui sur la poitrine, la personne était estropié de grandes marques de la variole, et d’un œil était fermé par la macula de la cornée bleuâtre. Plusieurs des assistants connaissaient ici Ivan loucheur. Il était un marchand russe a fait du commerce avec la Horde d'or. Les émirs, Batyr et biy ne connaissaient pas seulement qu'il y avait depuis longtemps cette personne par les yeux et les oreilles de Mamay, ne savaient pas que le régent de la Horde, ayant contrôlé plusieurs fois ses messages de Moscou et Riazan, lui croyait en plusieurs cas. Notamment à Ivan demandait Mamay devant la bataille de la quantité de combattants chez le prince de Moscou, et celui-là l'a assuré fermement que «Dimitri Ivanovitch n'a pas plus d'aucun combattant, excepté ce que se trouvent sur le champ de bataille Koulikovo». Dans le remue-ménage de la bataille personne n'a remarqué, où est disparu Ivan loucheur. Est accidentel seulement, en temps de mouvement d'évitement, est tombé à la steppe le détachement de la Horde envers du marchand et l'a attaché.
 Le silence tracassait. Mamay regardait fixement au visage, à qui récemment avait confiance. En un instant il lui semblait que notamment ce Russe est coupable de sa défaite. Dis-lui la vérité — et tout pouvait être autrement. Mamay tout à fait a ordonné différemment par la troupe. Étant venu à bout avec peine de la fureur qui l'a embrassé, Mamay a dit :
— Eh bien, Ivan loucheur, est-que que toi ne savait pas que près de la Horde d'or long kuruk  ? Par ce nœud nous attrapons même les chevaux sauvages. Est-que que tu pensais que cela n'aura atteint pas à toi, où tu t'es caché ? Maintenant on aurait long à raconter, probablement.
Le prisonnier a levé le visage enflé de la volée de coups :
 — Que voulez-vous entendre ?
 — tu as déjà devrais savoir que nous sommes intéressés … — Mamay disait lentement. Sa rage encore a étouffé. — pourquoi tu m'as trompé et n'a pas dit que le prince de Moscou a caché les combattants à la chênaie Verte ?
 Les lèvres desséchées d'Ivan étaient touchées par le sourire à peine considérable :
 — N'ai pas voulu.
Mamay par tout le corps se pencha en avant. Il attendait n'importe quoi : du mensonge, la supplication pour la grâce, mais pas la réponse telle.
 — Tu n'as pas voulu ! Peut-être, et le prince de Riazan Oleg n'a pas voulu aussi et c'est pourquoi m'a trahi ?
 Ivan loucheur était impliqué au l'entente d'Oleg et Mamay. Il bien des fois allait entre le taux de la Horde et Riazan avec des instructions secrètes. Et c'est pourquoi non sans motif lui a posé Mamay cette question.
 Le prisonnier a hoché la tête négativement :
 — Non. Prince Oleg n'a trahi pas à vous, mais la terre russe. Et je l'ai trompé … à celui-ci, qui trahit, était toujours terrible … j'ai dit au prince que Dimitri Ivanovitch a laissé la partie de sa troupe dans l'arrière et, s'il va à la liaison avec toi, être de Riazan brûlé. C'est pour cela Oleg n'a pas volé au secours chez toi. La chair est plus près du corps que la chemise… Pourquoi à lui sauver ton palais brûlant, quand, celui-là attends, flambera l'isba personnelle ? Ne sois pas ainsi, il aurait n'oublié pas le cas de régler les comptes avec le prince de Moscou. La discussion entre eux ancien, mortel … le Prince Oleg que le chien … Ayant vu que s'est trompé, il de manière en petits morceaux, mais vengeait à Dimitri Ivanovitch. Ses gens ont analysé les ponts construits sur Don, quand l’armée moscovite a pris chemin du retour du terrain Koulikovo, les gens volent selon les bois des guerriers de Moscou et les bafouaient au-dessus d'eux…
 — Quoi voulait atteindre Oleg de cela ?
  _   Je ne sais pas. Peut-être, pensait que, s'étant remis après la bataille, tu poursuivras Dimitri Ivanovitch … Chacun on pouvait penser … à côté du prince Moscou à peine la moitié des soldats sont partis après la bataille… Vous n'avez pas justifié les espoirs Oleg, et comme un chien battu, queue entre les jambes ...
 — tu te taises ! — a crié nouker, trouvant à côté du prisonnier, et l'a frappé selon la tête par levier à main de kamcha.
 Le visage Mamay est devenu sombre. A scintillé l'idée folle que, peut-être, il fallait en effet, ayant recueilli la troupe se répandant selon la steppe, donner un coup au dos de prince Moscou. Celui-là n'attendait pas évidemment l'attaque.
 Ivan loucheur comme n'a pas remarqué le coup, а peut être, son corps battu vraiment ne sentait pas déjà la douleur.
 —Est trompé les espérances de Oleg …il t’avait considéré comme l'oiseau des tempêtes.
Sans s'arracher, Mamay regardait le prisonnier. Il y a longtemps errait sous l'âme l'idée — par une petite troupe attaquée les terres de Riazan pour punir Oleg pour la trahison. Mais pourquoi l'Ivan loucheur dit ainsi obstinément, comment le prince de Riazan vengeait à la troupe de Moscou ? S'il ne tresse pas le nouveau réseau de la tromperie pour passionner à cela Mamay et par cela sauver Riazan de l'incursion ? Il fallait toute réfléchir, avant de prendre quelque décision. Maintenant même d’une troupe amie infidèle, comme Oleg, il ne fallait pas perdre.
 — Seulement le prince de Riazan … il a fait inutilement les mauvaises actions. Ses jours sont comptés... Dimitri Ivanovitch de rien n'oubliera pas … Non aujourd'hui, donc demain trouvera Oleg sa destruction …
 Et il y avait de nouveau quelque énigme dans les mots de l'Ivan loucheur. Si tout ainsi, pourquoi, en revenant de la bataille, Dimitri Ivanovitch ne s'est pas débarrassé tout de suite de Riazan, et a congédié la troupe et a fermé les yeux envers d'excès, que a fait Oleg ?
 — Attends, — a dit impatiemment et impérieusement Mamay — moi-même, je vais régulariser avec tes princes… Réponds me : pourquoi tu m'as trahi ? Ou je te donnais peu de l'or ?
 — Votre paiement était généreux … — le prisonnier a franchi du pied sur le pied, et le silence ont tinté à voix basse les chaînes — mais tu ne connaissais pas deux objets …
— Quels ?
 — Premier. Pour l'or on peut acheter le trône d'or et même le bonheur, mais pas cœur humain … on Ne peut pas acheter son amour envers de proches, de la terre paternelle …
 — Tu penses que je te croyais entièrement ? — A demandé avec mépris Mamay.
 — Je ne pensais pas ainsi … tu ne pouvais pas me croire, au russe, parce que tu n'as pas confiance même les amis selon l'étrier : Begitch, Karabakaoul, Kastourik et même à Giassidin Muhamed étant assis à côté de toi étant devenu par toi le khan … Et deuxième … je me suis étonné, quand a su que tu n'ordonnais pas de m'éloigner de ta troupe partant pour la marche. Je déjà alors ai compris que tu ne me crois pas. Tu as décidé de m'effrayer pour que j'effraie le prince de Moscou … à moi en effet était terrible, quand je regardais passant devant moi votre toumens … la poussière levée par les sabots de leurs chevaux, faisait le ciel bas et gris … j'ai raconté de cela à Dimitri Ivanovitch. 
Mais ni lui, ni ceux qui l'entourait, n'ont pas eu peur. Dans la troupe russe chaque guerrier connaissait qu'il est venu sur le champ Koulikovo non pour vous enlever les jambages des chevaux et vos moutons, de ne pas retirer les vêtements et les armes de la mort. Chacun voulait vivre et pour la vie était prêt à mourir … par la mort la mort ayant foulé aux pieds … — le prisonnier s'est tu pour quelque temps.  En moitié fermés les yeux, il rassemblait les forces. — peut-être, tu veux savoir, pourquoi je tout dis ? 
Tu es assuré que je fais cela pour sauver la vie … Non. Je sais : par vos coutumes d'un tel ennemi, comme moi, ne ménagent pas. Il ne me faut plus dire, mais tes gens laisseront échapper un secret en tout cas à quelqu'un sur entendu, et sur Russie apprennent que je n'ai pas trahi la terre natale …
Comme si les mots de loucheur Ivan pour Mamay glissaient sur lui.
 — Mais tout de même, avant que je déciderai ton sort, je voudrais encore une fois demander … Excepté toi, à moi d'autres russes servaient, mais personne n'a prévenu des projets du prince. Est-que parmi eux il n'y a pas en effet d'aucune personne, qui ne tenterait pas par l'or ?
 Le prisonnier a éclaté de rire doucement et d'une voix enrouée :
— On peut trouver tels toujours. Seulement Dimitri Ivanovitch est bien inspiré plus sagement … personne, excepté le prince Vladimir Andréévitch Serpoukhov et de Dimitri Mikhaïlovitch Bobrok-Volynets, ne savait pas sur son idée. À la veille de la bataille, horaire de nuit, sont partis leurs détachements à la chênaie Verte. Ni les autres princes, ni les guerriers simples sur cela ne savaient pas. Et c'est pourquoi les combattants russes, étant sorti contre votre, se battaient jusqu'au dernier, sans espérer en aide, et en comptant seulement sur lui-même. C'est pour cela qu'ils ne regardaient pas de gauche à droite, ne sont pas brisés sous l'impulsion de votre toumens.
 — Sort, et tu ne connaissais pas le régiment d'embuscade ?
 — Moi, je ne suis pas un divinateur pour lire les idées princières …
 — Et si tu aurais su ?
 — N'aurais dit pas, — le prisonnier fermement a prononcé.
Mamay a éclaté de rire méchamment :
 — Sort, le prince Dimitri a méfiait toi ?
 — Je ne sais pas … peut-être, il entrait correctement … Et s'il était devenu me torturer ? La personne elle-même n'administre pas qu'il peut et quels tourments à lui sous la force. 
Vraiment si je ne sais rien, brûle ainsi-moi au moins par le feu — me dire on n'a rien … peut- être, en cachant, le prince Dimitri épargnait mon âme du péché mortel — la trahison.
 Mamay a réfléchi. Tout cela étant dit loucheur Ivan était dans le passé. 
Tu ne le rendras pas, comme l'eau qui s'est sauvé dans la rivière et les nuages nageant selon le ciel. 
Maintenant le khan était intéressé plus par le prince de Riazan Oleg. 
De la lutte contre Moscou un fort détachement de Riazan lui était très nécessaire. 
Peut-être, tout et ainsi que le prisonnier dit, et peut être, et cette fois il trompe, bien que ses mots soient très semblables à la vérité. Si Oleg l'ennemi à Moscou, pourquoi lui prince Dimitri n'écrasera pas ? Si l'ami, pourquoi injurient à l'occasion à lui d'un mot mauvais "le traître" ?
 Peut-être, ici on cache le secret connu seulement à deux princes, parce que chacun d'eux savait que la Horde ne se calmera pas après la défaite, et cela commencera nécessairement de venger et faire les incursions. 
Et cela pourrait être.
 Mamay s'est rappelé le prince Oleg. De haute taille, par barbe brun clair, il savait soumettre les gens, et l'essentiel — était vaniteux et ambitieux. 
Combien il fallait se rencontrer avec celui-ci, il semblait toujours qu'il n'y a pas de personne, plus férocement et un furieusement détestant son adversaire — le prince de Moscou … qui, excepté la Horde, pourrait aider Oleg de la lutte avec Moscou ? Personne. Ainsi pourquoi il a trahi et n’est pas venu le champ Koulikovo ?


Mamay a baissé la tête et a réfléchi. Il clairement s'est rappelé cela, par quoi tout a commencé.
Oleg aux premiers a envoyé chez lui l'homme à soi, et celui-là de la part du prince a proposé Mamay en échange d'une promesse de ne pas détruire plus de terres de Riazan à lui rendre hommage dans le montant qui lui a donné Riazan à  la Horde sous Khan ouzbek.
 Alors Mamay voulait répondre avec le mépris que sans tout arrangement il peut prendre à Riazan tout que souhaitera, mais l'idée rusée est venue soudain en s'aider le prince Oleg contre Moscou.
 Si alors aurait su qu'Oleg a organisé le jeu double. 
Et que cela notamment ainsi, maintenant le khan ne doutait pas. Autrement pourquoi, en revenant du champ Koulikovo par le vainqueur, le prince de Moscou Dimitri n'a pas jeté les régiments enivrés de succès, vers le détachement d'Oleg et n'a pas écrasé un vieil ennemi et le traître ? 
De plus, tel a rapporté espion, la marche à travers la terre de Riazan, le prince de Moscou interdit d'opprimer catégoriquement les habitants du Riazan et faire eux du mal .
L'a trahi Oleg.
 Dans l'âme s'est émue, a glissé vers la gorge par une dur boule la fureur. Lui se ressaisit difficilement.
Un était incompréhensible — Pourquoi ne pas annoncer au peuple le prince de Moscou sur Oleg qui n'était pas un traître, et a agi de concert avec lui ? À toute la Russie maudissent les gens du prince de Riazan, et Dimitri se tait …
Comment pouvait-il savoir l'ancien souverain du Horde au khan Mamay que se passera tout à fait bientôt, après que les Génois couperont à lui la gorge à Café.
Et il arrivera pour plusieurs incompréhensibles.
 Un grand prince de Moscou Dimitri Ivanovitch conclura avec Oleg l'accord sur l'union éternelle, et le prince fier de Riazan reconnaît lui pour son frère aîné. 
Et encore Dimitri Ivanovitch assimilera Oleg à Vladimir Serpoukhov qui a reçu après la bataille Koulikovo le surnom Brave. Est en vérité à quoi s'ébahir, si Vladimir Serpoukhov, se couvrit de gloire éternelle, ne grogne pas des injures que lui sont assimilé au traître. 
Donc, il sait que c'était quelque chose qu'ils ne connaissent pas d'autres et pas un ennemi qu'il se considérait Oleg et un collaborateur dans la lutte contre la Horde.
 En année 1381 le prince de Riazan reconnaît les frontières fermes entre ses terres et de Moscou, était établi par Dimitri Ivanovitch, jura d'être contre la Horde et perfide Lituanie. 
Merveilleux se passait à Russie, où il ne convenait pas de pardonner les traîtres, et surtout conclure avec eux les unions comme avec les égaux.
 Et n'a pas été donné de connaître Mamay, que de nouveau dans peu temps se croiseront les chemins de la Horde et le prince de Riazan.




Il va arriver le jour et l'heure, quand nouveau seigneur de la Horde d'or — Tokhtamych décidera de réaliser le projet des prédécesseurs et avancera vers Russie pour l'amener à cela une ancienne humilité. Par le premier cela se renseignerai le prince Oleg et enverra les gens fidèles chez Dimitri Ivanovitch prévenir lui sur l'invasion, lui se dépêchera chez Tokhtamych par les témoignages de l'humilité et la proposition d'être dévoué à celui-là. Et le khan confiera à Oleg de Riazan, car toute la Russie va mauvaise réputation sur lui comme d'un traître et ennemi farouche du prince de Moscou. Pas des princes de Nijni Novgorod et Vassili et Siméon obéiront Tokhtamych quand va décider le déplacement de ses troupes — à la suite de Dimitri Ivanovitch se précipita à Pereslavl-Zalesski recueillir la troupe, ou vers Moscou. Oleg lui-même était invoqué chez khan pour spécifier un chemin court à la capitale de la principauté de Moscou, augmentant ainsi son gloire mauvais. L'ont maudit en Russie, ayant appelé à deux fois comme le traître. Et n'était pas au courant de la Horde qui leur conduisait des Riazan du cette place, où Dimitri Ivanovitch recueillait la troupe. Moscou avec les murs solides du Kremlin et les canons était inabordable pour la cavalerie de steppe. Et ne le surmonterait pas jamais Tokhtamych, si n'avaient été princes Vassili et Sémion de Nijni Novgorod, qui ont persuadé les citadins d'ouvrir les portes et engager des négociations avec le khan.
 Trop tard a compris la perfidie d'Oleg Mamay, a compris, quand ne pouvait pas venger déjà. Tokhtamych a deviné plus tôt et, en reculant de la troupe s'approchant de Vladimir Serpoukhovsky, en partant à la steppe, a pillé et brûlé la terre de Riazan.
 Il était difficile au prince Oleg. Non le traître de la terre Russe, et son espion en pays ennemi, lui devait se taire et démolir le dénigrement. Demandait le peuple du châtiment cruel, mais ni Dimitri Ivanovitch, ni les voïvodes proches de lui n'ont pas levé vers Oleg de l'épée, alors sans mots en témoignant que c'est conduit que l'on ne sait et ne doit pas être conduit par l'autre.
 Et quand sous la pression des boyards, dans le désespoir, sans administrer que a fait, est allé le prince de Riazan être en guerre contre Moscou, Dimitri Ivanovitch ne lui a pas répondu par l'impertinence à l'impertinence, et a envoyé chez Oleg sage Sergueï Radonejsky, le higoumène du monastère de Troitsk. Sur quoi ces deux personnes parlaient, personne ne connaît. Se sont calmés seulement soudain les boyards de Riazan, et on avait établi entre les principautés la paix éternelle.
Et il y avait de nouveau un merveilleux. En 1387 — contrairement à la rumeur publique a fait grand prince de Moscou — a donné sa fille Sofia au fils d’Oleg Fiodor. Mais de nouveau le mot commun n'a pas dit un traître mot pour retirer de Riazan prince la calomnie grave sur la trahison. Sur quoi les princes parlaient, s'étant apparenté, après le festin de mariage ? Probablement, de nouveau sur la Horde, qui était forte encore, et erraient près de frontières russes, et regardait vers Russie par les yeux bridés avides, en attendant l'opportunité pour les nouvelles incursions.
N'a pas été donné de le savoir sur cela Mamay. En étant assis dans la tente, il ne savait pas sur sa destruction rapide. Il pensait maintenant du prince de Riazan Oleg et connaissait exactement que celui-là n'a trahi pas Moscou, et la Horde, et tout pourrait être autrement, si … Maintenant la fureur impuissante et le désir venger possédaient tout l'essentiel du khan.
 Les réflexions de Mamay étaient interrompues par la voix enrouée du prisonnier :
 — J'ai une faveur à vous demander, mon régent Mamay ...…
 Celui-là a levé les yeux.
 


— Je me suis fatigué de vivre … Ordonne aux hommes à votre de ne pas torturer-moi … Laisser quelqu'un d'arrêter le fil de ma vie avec un couteau au cœur.
  L’instant la fureur a serré la gorge, mais Mamay débrouillait. Ses lèvres ont tressailli dans un sourire méchant.
 — Que ce soit comme tu le demande … En effet, aujourd'hui tu m’as dit pour la première fois la vérité …
 Noukers, obéissant à son geste, a saisi le prisonnier par le bras et l'ont traîné hors de la tente.
 Mamay par regard inquisiteur, long examinait les personnes réuni, comme en tentant de deviner, de qu'ils pensent et si on peut compter sur leur fidélité. Son corps volumineux a avancé.
 — Nous irons de nouveau vers la Russie ! — il impérieusement a dit. — pour cela je vous ai réuni ici. La Horde d'or ne doit pas oublier les offenses, et dès les temps au Baht-khan de chacun, qui levait sur lui l'épée, cela jetait sous les pieds des chevaux.
Par la voix en prévenant des objections, Mamay, en appelant chaque émir, Biy et Batyr du nom, leur indiquait, il est combien et où chacun d'eux était engagé à amener les combattants.
 — Où est Batyr Kenjanbay ? — Il a demandé enfin.
 Basané Sakip-Toura, qui était responsable de toutes les actions de la Horde s'est levé de la place et a incliné au profond salut :
 — Ce matin est revenu le messager, qui nous envoyions vers Batyr pour l'inviter au conseil. Kenjanbay et Batyr de la génération argin  ,Karakhoja ont retiré les aouls des places dont on a pris l'habitude et encore il y a une semaine sont partis chez Tokhtamych.
Mamay a éteint éclatant aux yeux de méchant le feu. La nouvelle était désagréable. Si vraiment les proches ont commencé à le quitter, que s'attendre de ceux qui se lui soumettaient seulement de la peur ?
 On pose la première pierre. Comme flocon du feutre pourri sous les coups du vent, tenteront demain de quitter lui autres clans. Est-que que le nez sensible steppique a senti déjà senti que cela vient de l'odeur de la pourriture ? Tokmatich ! Qu’il soit anathème ! Que tombera sur lui l'épée châtiant d’Allakh ! Pour une minute il ne fera pas oublier. L'évasion Batyr — l'avertissement terrible.
 Sans souhaiter montrer réuni le désarroi et l'alarme, Mamay a dit :
 — A la bonne heure !… Il n'est pas nécessaire d'organiser le deuil puisque dérisoire Kenjanbay et Karakhoja ont fait la trahison. Laisser que les combattants selle les chevaux et aiguisent les sabres.
 À la façon des aigles, nous nous jetterons vers les principautés russes. Aujourd'hui ils sont insouciants, parce s'enivrent de leur victoire au champ de bataille Koulikovo … nous ne répéterons pas plus l'erreur et nous rendrons la gloire des combattants invincibles …
 Beaucoup ne savait pas à cet instant Mamay. 
Le Destin ne lui avait pas envoyé un signe de mise en garde et n'a éclairé pas son esprit, ayant fermé future en voile dense de brouillard. En se préparant à la marche vers la Russie, il voyait non loin, en quoi vol la flèche tir à l'arc dur.

LE CHAPITRE DEUX


 S'étant tourné rudement, Edige s'élança hors du palais du Khan. Tokhtamych est devenu clair que son camarade ancien selon l'étrier, Edige fier, est parti en fureur. Le khan ne voyait pas le visage de Batyr, mais par la façon dont il tenait la tête haute comme redressé et se raidit son dos, on pouvait deviner sans effort qu'il s'est vexé pour tout de bon.
Tokhtamych a souri. Que, une fois il est arrivé ainsi, cela n'a pas le sens se faire du mauvais sang. Surtout il supposait que l'action aujourd'hui c'est comme ça s'achèvera, parce qu'il était en déplacement à bon escient.
 Depuis lors, comme au soutien de Boiteux Timor il s'est annoncé par le khan de la Horde Blanche, par le fer rouge déchirait l'âme le rêve prendre possession de toute la Horde d'or. En sentant sa force et en devinant les intentions allant loin, se serraient contre Tokhtamych les émirs, Mirza, biy et Batyr des clans, errant selon les vaste espaces des steppes dépendantes de lui. Mais le khan ne se dépêchait pas de s'impliquer à la lutte avec Mamay. Celui-là était menaçant et possédait une assez grande troupe pour que sans peur aille à la rencontre.
 Et maintenant, quand la nouvelle de la défaite de Mamay porté selon la steppe comme féerique ailé Tulpar, a atteint ses oreilles, Tokhtamych sans s'attarder est déplacés toumens de côté la Saraï-Berke et, n'ayant pas rencontré la résistance, l'a occupé. Celui-là, à qui appartenait la capitale ancienne de la Horde d'or, par la loi non écrite et est devenu Khan. Mais Tokhtamych comprenait bien que s'appeler le khan c'est ne signifie pas encore être. Mamay a essuyé des Russes la défaite, mais il possédait toujours le plus souvent les terres autrefois appartenant à la Horde d'or. Dans ses mains restait la Crimée, le Caucase du Nord, le pays d'aval des rivières de Dniepr et Don. Par ses terres il y avait des riches villes commerciales hadji-Tarkhan, Azak, Kafa. Dans eux coulait l'or au trésor de Mamay, et cela signifie que passera tout à fait un peu de temps, et il retrouvera de nouveau les forces pour continuer la lutte et contre les principautés russes, et contre de lui, Tokhtamych. Pour faire définitivement la Horde d'or du sien et unir les couches sous une main, comme c'était à Berke et d'autres khans rendus célèbres à la steppe, il fallait, sans remettre pour longtemps, finir avec Mamay.
Connaissait bien Tokhtamych les forces et les faiblesses de son ennemi, c'est pourquoi commencé à se préparer soigneusement à la rencontre avec lui.
 Il avait un grand avantage devant Mamay — pas il a essuyé la défaite au champ de bataille Koulikovo, c'est pourquoi il ne devait pas commencer tout de nouveau. Mais à la suite est venue l'idée claire et effarouchant que la bataille était perdue non par Mamay, et la Horde d'or. Notamment sont allés à l'encontre de cela les Russes, est tout à fait pas d'importance, quel khan était à la tête de la troupe de Horde. Donc même ayant supprimé Mamay, Tokhtamych reste beaucoup à faire, tôt ou tard, se heurter à Russie pour de nouveau la jeter sous les sabots de toumens. En recevant les terres, que Mamay maintenant possédait, Tokhtamych et recevait ses soucis.
 Après avoir entendu l'évasion du proche de Mamay les courageux Kenjanbay et Karakhoja, Tokmatich immédiatement ordonné de les amener à son palais.
 Il connaissait que Kenjanbay appartenait vers la génération keneges, qui autrefois errait dans les steppes près de Koumkent et seulement années quinze en arrière est parti aux terres à présent dépendantes Mamay. Il savait et que Batyr est uni avec Edige, parce que depuis l'enfance ils se connaissaient.
 Après les salutations ordinaires mises par les coutumes de steppe, le khan laissé aller tous les familiers, ayant laissé par-devers soi seulement Edige.
 — Braves guerriers, — il a dit, — je veux entendre le récit de la bataille Koulikovo de vous, qui a vu de ses propres yeux.
 A commencé à raconter Kenjanbay. Tokhtamych l’écoutait, sans interrompre, attentivement, essayer tous visiblement présent de comprendre en quoi était la principale erreur Mamay. Et quand enfin batyr s'est tu, le khan a demandé :
 — Alors en quoi est la raison principale de la défaite ?
 Kenjanbay a regardé en hésitant Tokhtamych, comme en pensant, comme si compte a tenu de l'opportunité s'ouvrir devant lui jusqu'à la fin. Ensuite a dit lentement :
 — Il me semble qu'avec les principautés russes il ne fallait pas commencer la guerre.
 Le khan s'est renfrogné. Ne lui a pas plu évidemment la réponse :
 — Pourquoi ?
Batyr s'est tu, comme pour rassembler ses pensées. Tokmatich n'a pas subi le premier :
 — Si tu ne veux pas dire que les principautés russes sont devenues tellement fort que la Horde d'or n'est pas terrible déjà pour cela ?
 — Même une forte personne peut devenir pour quelque temps faible, s'il était surmonté par la maladie … — Kenjanbay évasivement a répondu.
 Tokmatich a compris qu'avait en vue Batyr, en disant ces mots. La Horde d'or était déchirée par les querelles.
 — Mamay avait une troupe, le nombre surpassant de russe. Et, en outre la cavalerie, ne connaissant pas à celui même égal. En mains habiles cela est capable de briser sur sa voie tout … — le khan avec impatience a dit.
 — Toute cela ainsi, mais le prince Dimitri avait le régiment d'embuscade, sur lequel rien ne connaissait pas Mamay …
 Edige a hoché la tête :
 — Il me semble, c'était sa principale erreur. Le combattant, quand il avait moins de forces, que chez l'ennemi, invente une politique. 
Sachant que les soldats russes de ne pas autant qu'il Mamay devait penser de cette vérité et s'inquiéter pour que le prince Dimitri ne pas essayer de tromper pour égaliser la force.
 Il faut trouver l'ennemi toujours plus fort et douter de ses yeux. Et aux combattants on ne peut pas dire que l'ennemi est faible, parce que cela fait par leur insouciant, enlève le courage. 
Les temps changent. On ne peut pas jeter toute la troupe maintenant à la bataille à la fois. Le chef doit penser des surprises et les revers de la fortune. Si par cette manière aurait entré Mamay et aurait laissé en réserve la quantité suffisante des combattants, un dix-millième régiment russe ne pourrait pas influencer l'issue de la bataille.

Tokmatich a regardé d'un air pensif Edige. Si tout disait très correctement Batyr … Guerriers ne lui ne respectent en vain et toujours prêt à exécuter volontiers ses ordres … Voudra longtemps voisiner une telle personne avec l'émir, à qui se soumet seulement une gauche aile de troupes de la Horde ? S'il ne lèvera pas la main une fois sur tout ? Selon l'esprit il est digne devenir lashkatakshi — commandant de Tokhtamych tout le subordonné de la troupe. Mais une telle personne est dangereuse. Il est nécessaire être assuré, comme en lui-même, c'est pourquoi il faut éprouver Edige.
 — Mamay est agi autrement, — a dit Kenjanbay. — Il l'a fait, comme d'habitude faisais, — a jeté à la bataille toutes les forces, dont l’avait, en souhaitant tout de suite bousculer et supprimer les Russes …
 — Si ils étaient tous en face de lui, peut-être, ainsi on pourrait s'y attendre… — le khan a objecté.
 Personne n'a commencé à contester Tokhtamych comme il a été dit.
 — Et il y avait encore une erreur, qui coûtait Mamay de la victoire, — a dit Kenjanbay. — ayant contracté l'alliance avec le prince lithuanien Yagaylo et Oleg de Riazan, il n'a pas manifesté la fermeté nécessaire, et eux, ayant senti cela, ne sont pas venus à l'heure donnée sur le champ de la bataille. Et en effet, la troupe de chacun d'eux est une forte troupe.
 — Les giaours ! — a grommelé Edige. — quoi de l'autre on pouvait attendre d'eux …
 — Je suis intéressée par l'autre … Est-que que ne connaissait pas Mamay qu'il est impossible de renverser la ligne ennemie la cavalerie si les soldats se trouvent coude à coude, s’étant hérissée de lances ?
 — Savait. Et cette fois il n'a pas jeté son flux total vers les Russes. Il a construit la troupe en forme du coin de grue, sur la pointe de qui il y avait un détachement de choix de cinq cents cavaliers protégés par les cottes de mailles. Même les chevaux avaient les bavettes de fer. Le détachement devait faire la brèche aux rangs de la troupe russe. Quand même petit et pour quelque temps. Les ailes précipitamment déployées du coin embrasseraient alors les régiments désagrégés et les ont supprimé facilement … Mais les Russes ont résisté … Plusieurs combattants ont perdu les chevaux, et à pied steppique déjà pas un combattant. En bataille corps à corps il n'a pas son pareil de Russe … peut-être, tout se serait achevé et plus tôt, mais nous étions encore plus. 
Mamay ordonnait d'essayer allécher les Russes par la dérogation, mais ils ne se sont pas jetés à la poursuite et n'ont pas violé leur range. Il semblait que le prince Dimitri devinait tout qu'a conçu Mamay, et non nous, et il définissait, comme il y aura allé une bataille. 
En un instant, quand Mamay a envoyé vers les régiments russes de la gauche main des combattants de la garde particulière, il semblait qu'enfin le bonheur nous a souri. 
Je voyais cela, parce que j'étais là. Mais justement à ce moment apparu un régiment d'embuscade, et déjà rien ne pouvait changer sort de la bataille …
— Est-que que Mamay et a confié en effet que le prince de Moscou a livré de la bataille toute la troupe ?  — A demandé à Edige.
 — Il m'est difficile de répondre pour ses actes …
 — Où alors était brave batyr Kenjanbay ? — au la voix d'Edige s'est faite entendre l'esquisse d'un sourire.
 Celui-là a levé la tête. Il est considéré en effet comme un des plus courageux guerriers selon tous Decht-i-kiptchak, et dans le tir à l'arc à lui n'était pas du tout égal.
 — Nous avions eu confiance de Mamay.
 Tokhtamych a regardé en dessous Kenjanbay :
 — Vous, probablement, l'avez quitté maintenant pour ce qu'il n'a pas justifié vos espoirs ?
 Est intervenu taisant jusqu'ici batir Karakhoja :
 — khan vénéré que mauvais dans ce que nous avec les clans sommes revenus la terre des ancêtres ?
Kenjanbay, en cachant l'offense, a dit :
 — Nous avons décidé de ne plus rester parmi nogaylints. Nous sommes inquiétés par le destin du peuple, qui suit de nous... Le khan, qui poursuit l'échec, plongera absolument les peuples dépendants de lui au gouffre des malheurs et les mauvaises fortunes. Il rêve de la vengeance du Russe. Je voyais la bataille par les yeux et c'est pourquoi je sais que cette fois la chance le quittera. Il faut attendre le temps. Mais lui dire sur cela on ne pouvait pas …
 — Il s'avère que Mamay prépare de nouveau la marche vers Russie ?
 D'où il prendra pour cela les forces ?
 C'était une principale question Tokhtamych. Notamment pour le donner, il ordonnait d’amener batyrs au palais. La bataille passée l'intéressait couci-couça. Était plus important connaître que projette Mamay, combien d'il peut recueillir les combattants et comme se rapportent à lui les gens des clans dépendantes. La Horde d'or ne deviendra jamais ancienne, si ne rend pas ces terres, que Mamay possède maintenant.
 Sont populeux de la terre de Sakistan et la Crimée, les Génois donneront au trésor de l'or tant, combien de Tokhtamych demandera, ils assureront ses combattants par les armures et l'arme, qui savent fabriquer parfaitement leurs artisans. Et voici quand la Horde deviendra de nouveau même forte, comme à Janibek, alors le tour des Russes viendra. Et en ce qu'il remportera sur eux la victoire, Tokhtamych était assuré. Puis arrivera le tour de Boiteux Timor.
La haine vers lui remplissait le cœur du khan et, à la façon des charbons cachés par les cendres molles, brûlait constamment l'âme. Laisser que Timor aide à s'asseoir sur le trône de la Horde, qu'aide beaucoup de fois, quand il était difficile, mais Chingizid ne se soumettra jamais à l'émir simple, et la Horde d'or pas un khanat faible pour rester dans le sein de Maverannakhre. Personne n'ose commander indirectement. Il faut tout à fait à un peu de temps pour que, ayant guéri des querelles, la Horde d'or est devenue de nouveau forte et dent aiguë, comme une grosse de steppe louve. Alors cela dispersera facilement des côtés et obligera à baisser les queues entre les jambes de tous les ennemis.
 Sans montrer cela extérieurement, Tokhtamych était content que aux ses terres sont revenus deux batyr, lesquels connaissent bien les forces et les faiblesses de Mamay. Il a fait parler eux ce qu'il a besoin pour vaincre l'adversaire.
 En écoutant attentivement la conversation, Edige s'assombrissait de plus en plus. Il détestait aussi Mamay et avait soif de sa défaite, sans aller rester à côté de cette lutte, qui commençait. Le dépôt amer dans l'âme était provoqué par l'idée que les batailles, qui encore une fois sont à venir bataille, qui sera versé sur les deux côtés du sang des mêmes peuples.
 La lutte pour le pouvoir est toujours cruelle et impitoyable — connaissait bien cet Edige. Mais maintenant, en étant assis dans le palais de Tokhtamych, il même ne pouvait pas supposer que dans des ans ses descendants ne penseront pas de celui-là, sur qu'il pense.

 À la tête des régiments de nogaylints ils chasseront de parenté selon le sang kiptchak des vastes espaces d'Itilya et se calmeront seulement alors, quand ceux-là partiront à la steppe pour Yaïk Clair.
 En retenant à peine l'irritation et en regardant directement aux yeux de Kenjanbay, Edige a dit :
 — Où vous vous enfuirez, si cette fois sera essuyé une défaite khan Tokhtamych ?
 Le visage batyr a pâli.
 — Je suis venu avec son clan sur la terre natale ! Cela ici, dans la Horde ! Tu penserais mieux à toi-même !
 Les mots de la fin étaient jetés non par hasard. Kenzhanbay faisait allusion à l'évasion en temps et lieu Edige au moment de la Horde d'Or chez Timor Boiteux.
Égide ne plaît pas le caractère rebelle batyr. Depuis l'enfance ils grandissaient ensemble, mais puisque Edige était le fils de l'émir, et aux jeux et les bagarres il restait toujours l'essentiel. Tout lui a obéi, y compris Kenjanbay. Et là, où il y a une obéissance, l'amitié vit toujours à côté de la haine et l'hostilité. Tout cela est caché seulement jusqu'à un certain temps … Maintenant Kenjanbay était est célèbre à Decht-i-kiptchak comme guerrière, c'est pourquoi ne sentait plus la dépendance d'Edige. Mais non en vain encore depuis l'enfance pour la présence d'ingéniosité et l'esprit appelaient Edige par biy. Ayant fait semblant que de rien ne s'est pas passé, lui, en tâchant d'être mou, a dit :
 — Oui, tu es venu non un, et avec le peuple …
 Mais la mollesse des mots n'a pas produit l'impression sur Kenjanbay, n'a pas adouci l'offense. Ses yeux étaient injectés, et le corps tendu disait que sous lui font rage la fureur et la colère. Presque vingt ans ne voyait pas batyr Edige, mais aussi alors, dans l'enfance, Kenjanbay ressemblait parfois un louveteau. Sous l'humilité extérieure on pouvait deviner facilement le caractère fort, la susceptibilité et l'aspiration à aller au but, quel l'obstacle ne s'était levé pas sur ses voies.
 Edige a souri involontairement. À lui s'a été rappelé ancien, presque oublié …
 Alors ils étaient déjà les adolescents, et tout à fait bientôt ils seraient devenus les hardis cavaliers. De plus en plus souvent n'était pas resté à la maison, et eux, ayant sellé les chevaux, partaient à la chasse. Et ainsi vraiment il est arrivé que, un jour, en se reposant au bord de la rivière assez étroite rapide, Kenjanbay et l'adolescent de sa génération Kokjaldi ont vu le renard courant. Arc chez Kenjanbay à ce moment ne se trouva pas, et, quand il courait après celui, le renard était tué par le compagnon. Voici alors a vu pour la première fois Edige des yeux de Kenjanbay — injecté de sang, irrité.
 — Le renard doit m'appartenir, parce que le premier je l'ai vu ! — il répétait.
 Kokjaldi n'a pas voulu rendre le butin. Et alors tous se sont adressés à Edige pour qu'il juge leur discussion.
— A la bonne heure ! — a dit Edige. —laisser le renard prenne aux mains un des garçons que nous accompagne, et à la fait relever sur la tête. 
Se trouver doit-il là, où il y avait un renard au moment où cela était vu par Kenjanbay. Si cela touche à la tête de la bête, le butin va appartenir à lui, sinon, cela va appartenir à bon droit à Kokjaldi … Mais il y a encore une condition … — Edige a gardé le silence. — si de la flèche périra le garçon, tu, Kenjanbay, paieras à ses parents le rachat …
 — Je suis d’accord !
 Edige a cligné les yeux :
 — Regarde … Pense bien, avant que sur cela se décider. Que sera, si les parents du garçon veulent recevoir le sang pour le sang ? Tu peux perdre la tête.
 — Je suis d'accord en tout ! — les yeux de Kenjanbay étaient fous.
 Il n'a pas raté le coup. Le renard lui a reçu. Et maintenant, s'étant rappelé ce cas, Edige a pensé que Kenjanbay oser faire à tout pour obtenir satisfaction.
 À Tokhtamych n'a pas échappé qu'entre Edige et Kenjanbay a duré déjà le fil de l'hostilité. Plus d'opportunité pour humilier Edige, peut-être, serait difficile et inventer. Au khan on s'avait rappelé les mots de la femme, la belle femme Sadat-Bégum, qui depuis longtemps à chaque opportunité lui disait : «tu dois te libérer d'Edige. En ses yeux quand il vous regarde, je lis les idées méchantes.
Tu as conçu lui donner à la femme la fille de la femme décédée principale, mais à peine cela te sauvera, si en tête ses idées noires. Peut-être, il veut devenir le khan …» Inch'allah. Probablement, pas semple le destin a réduit aujourd'hui de tous ces gens à palatial de chambre. En décidant frapper un coup — frappe.
 Tokmatich a regardé tendrement Kenjanbay et Karakhoja.
 — vous vous ne fâchez pas contre les mots d'Edige, — il a dit. — le temps viendra, et vous comprendrez, pourquoi il dit ainsi … je suis content que vous soyez revienne ensemble avec le peuple la terre des ancêtres, et c'est pourquoi je vous permets de choisir pour les vies nomades chacun zone montagneuse, et puisque votre voie était pas près et les gens ont enduré des privations, je pour deux ans libère vos clans du paiement de tous impôts à mon trésor.
Et encore … — Tokhtamych a fait mine de ce qu'a réfléchi profondément. — je commande à toi, Kenjanbay, et toi, Karakhoja, se trouver toujours de ma part. Désormais vous prédominerez sept guerriers : deux Daoulet, Koudayberds, Kobland, Shouak, Ourak et Chori. Eux — un principal mon support, sur eux se tient le squelette de la Horde.
 Ayant entendu les mots de Tokhtamych, Edige a pâli. Il connaissait bien que se cachait après les mots pompeux du khan. Chacun d'appelé guerrière présidait le régiment pris des clans dépendants d'eux. Tout ensemble ils faisaient la troupe de la gauche aile de la Horde. Donc désormais Kenjanbay devenait de ceux-ci Lashkarkashi, désormais la troupe lui va obéir tout à un, sans trouver, sauf, bien sûr le khan. Mais en effet, selon ce qu'Edige a fait en toutes années pour la Horde d'or, ce droit lui appartenait seulement. Il était difficile d'inventer la vengeance plus cruelle pour un ambitieux noyon.
Tokhtamych a remarqué, comment s'est assombri Edige, et a compris qu'il a porté le coup cruel et a compté tout exactement. Et pour jouir encore plus de la vengeance pour encore plus humilier au noyon ayant tourné chez lui son visage a dit :
 — Comment tu trouves, Edige, est-il vrai ma décision ?
 La pâleur mortelle inondait le visage de noyon, mais il est venu à bout de lui-même et par la voix ferme, a répondu froidement :
 —Honorable Khan me faire une faveur énorme en me demandant des conseils … Sa sagesse est grande. Kenjanbay est digne même plus grand, que vous décerne comme une récompense.
Edige s'est levé lentement du tapis et, n’ayant pas être en adoration devant, comme c'était accepté quand on se dit adieu avec le khan, et seulement ayant incliné un peu la tête, est allé vers la porte.
 Le sourire vindicatif a touché les lèvres de Tokhtamych. Dans la chambre le silence pénible, oppressant est arrivé, comme de cela ont porté tout à l'heure un défunt. Mauvais pressentiment, le doute éphémère sur la justesse de l'acte ont bougé soudain dans l'âme du khan, mais il les a chassés facilement loin. En effet, non seulement il avait soif de l'humiliation d'Edige, de la même chose voulait Sadat-Bégum. Ils ne peuvent pas se tromper simultanément. La voix destin, non de l'autrement, conduit leur par cette voie. Tokhtamych comment pouvait-il savoir ce qui s'est passé il y a dix ans ? Il fallait demander de cela à Edige et Sadat-Bégum, mais ils jamais et personne ne raconteront pas de cela, parce que, même si les adhérents deviennent au fil du temps les ennemis, ils après sept sceaux gardent ce qui peut leur coûter la tête.
 Si Tokhtamych ait su regarder dans le passé, il verrait …
… a l'issue de la nuit, quand la lune se dépêche derrière du bord de la terre pour ne pas montrer le visage pâle fatiguée à l'aube aux joues roses, aux bords du Djeykhun orageux allait le cavalier en compagnie des plus dévoué à lui noukers.
 L'aube était déjà proche, et les voyageurs s'empressaient. De la rivière halait par la faible brise frileuse froide, et était audible, comme s'écroulaient à l'eau falaise sapée.
 Edige — l'homme mûr trentenaire. Son visage à nez busqué est belle, les yeux aigus regardent fixement en avant. Il est assis sur le cheval assurément, un peu par côté, comme vont d'habitude les habitants de steppe, quand il faudra la voie éloignée. Parfois à aucun non visible un sourire en l'obscurité touchait ses lèvres et il commence à presser le cheval pas fort kamcha.
Edige connaît très bien, qui l'attend en avant. Dans la place fixée, dans les broussailles épaisses côtier Tourgay , il l'y aura avec la belle femme Sadat-Bégum, la jeune fille de la génération mangyt, la fille Sidak-biy — la bonne d'une petite ville. Cinq mois en arrière sur grand de steppe dans le toy était vus pour la première fois par Edige. L'amour peut faire tout. Ils ont réussi à rechercher l'un l'autre et se mettre d'accord pour la rencontre. Mais est tel vraiment le destin du combattant. Edige à cette époque-là se trouvait au service de Boiteux Timor, et les actions pressantes lui ont empêché de tenir la promesse. Sadat-Bégum était belle et se trouvait en cet âge, quand la jeune fille rappelle la pomme mûre prête du premier attouchement tombé de la branche et tomber sous les pieds. Être lent à venir on ne pouvait pas. À peine il est revenu au taux de l'émir, comme ses oreilles a atteint la nouvelle sur ce que Sidak-biy va donner la fille pour Tokhtamych. Dans les gens fidèles il a fait savoir à la jeune fille que veut se rencontrer avec celle-ci, et elle, comme pour la première fois, a accepté. Voici où se dirigeait maintenant Edige, voici sur quelle rencontre se dépêchait.
 Non loin de la place fixée d'Edige a rendu le cheval au noukers, et a pénétré à travers les broussailles vers la rivière. Sadat-Bégum ne l'a pas trompé. Elle attendait. La terre était enveloppée encore des dernières ombres de la nuit, mais Edige a vu la jeune fille de loin. Dans la pénombre molle, habillé à tout blanc, Sadat-Bégum se lui est montré par la fleur baignée par la rosée du matin. Leurs mains se sont rencontrées, et au même instant ils ont senti les corps l'un l'autre, chaud, exténué par le désir.
 Edige qu'était des forces a serré les épaules fragiles de la jeune fille, et elle ne lui a pas dit qu'à celle-ci a douleur, et le combattant a compris : Sadat-Bégum de lui …
Ils se sont levés de la terre seulement au moment où pan de ciel a flambé du proche soleil qui l'a chauffé, et au district forestier s'est remplie du chant des oiseaux réveillés. Le visage Sadat-Bégum était pâle, les lèvres sont mordues, et les yeux, comme les lacs calmes, jusqu’à verser à ras bord étaient versés au repos.
Edige soudain a regardé froidement et d'un air sombre à la belle femme. Ses mots étaient lourds et saccadés :
 —Avec qui tu te rencontrais avant de moi ?
 Aux yeux de Sadat-Bégum a scintillé l'alarme, mais elle l'a éteint vite et a éclaté de rire doucement. En regardant à la personne de batyr, a dit :
 — Est-que que je n'étais pas bonne ?
 — Je n'ai pas dit cela …
 — Alors tu demandes pourquoi ? Si toi ardemment désiré à moi, mets sur le cheval et emmène à la yourte 
 Edige se taisait d'un air sombre.
 Sadat-Bégum soudain a levé rudement la tête. Les pièces d'or et en argent enlacées à ses longues tresses, ont tinté doucement.
 — Bien ! Si tu veux connaître ! Avant de toi j'étais proche seulement avec Tokhtamych !
 — Comment se fait-il ? — La voix batyr est devenue l'enroué.
 _ C’est arrivé il y a quatre mois …
 — Tu veux qu'il faut rire sur moi les gens, puisqu'il on faut pouponner le fils d'autrui ?
 — Mais je ne suis pas enceinte !
 Edige s'est détourné et en se frayant un passage à travers les broussailles, sans choisir le chemin, est allé loin.
 Complet en brûlant les yeux regardait après lui Sadat-Bégum. C'était la fin. Elle comprenait parfaitement que désormais à celle-ci ne pas être la femme guerrière. Il est trop fier pour oublier la trahison.
 Il ne fallait pas seulement se déchirer jusqu'au bout ce contact. Étant devenu déjà la femme Tokhtamych, plusieurs années, quand arrivait bonne fortune, ils se rencontraient en nuit parfois. Il n'y a pas dans le monde de telle barrière, qui arrêterait la femme amoureuse rêvant des embrassements chauds de la personne aimée. Que faut se faire les obstacles difficile, elle est devient plus audacieux et plus désespérée, en courant le même lièvre.
 Et si Edige n'était pas longtemps côte à côte, Sadat-Bégum commençait à perdre la raison. Chaque jour devenait pour elle incommensurable, lourd et gris, semblable à la pierre, qu'il faut rouler vers le sommet de la montagne.
D'autres hommes pour lui était indifférents, aucun de la caresse ne pouvaient pas calmer l'âme brûlant et le corps ayant soif de Sadat-Bégum.
 Justement à ce moment est morte la femme principale Tokhtamych, et, par les coutumes de steppe, sa place a commencé à appartenir désormais à Sadat-Bégum.
 Ou les années passées, ou une nouvelle position de la principale maîtresse de la maison de khan ont fait désormais Sadat-Bégum plus douce et prudente. Elle continuer à croire d'Edige, mais maintenant son amour est devenu semblable au feu du foyer, à qui les bois sont jeté par la main tranquille et sage.
 Mais quand à Sadat-Bégum est arrivée la rumeur qu'Edige se rencontre secrètement avec Jannik — la fille Tokhtamych été né de sa première et à présent de femme décédée, la sagesse l'a laissé de nouveau. Plus fortement ancien elle a désiré de batyr.
 Une fois, quand en saison d'été les aouls de Sadat-Bégum et Edige se sont trouvés de près l'un l'autre, elle n'a pas subi a envoyé chez lui la personne fidèle, en demandant la rencontre.
 Ils se sont rencontrés au coucher du soleil, au fond du ravin profond sec. Ne voyait jamais Sadat-Bégum tel sombre et maussade son favori. Elle s'est jetée à la rencontre de lui, a dressé les mains pour embrasser, se serrer contre son sein puissante par le corps chaud, mais Edige l'a démis.
 — Attends ! — avec l'irritation mal cachée il a dit. — nous ne devons pas nous rencontrer ! Il t'est temps s'assagit, parce que tu n'es pas tellement jeune déjà pour courir à la steppe à un rendez-vous.
 Le ravin était versé à ras bord par la brume du soir, et Sadat-Bégum semblait que non les mots tombent des bouches d'Edige, et les serpents froids terribles. Et ces serpents l'enroulent, s'approchent furtivement de la poitrine, vers la gorge et pressent, en empêchant de respirer. La pâleur mortelle a inondé son visage.
 — Comment tu peux dire un tel ? — la voix de la femme tressaillait et se cassait. — tu m'as échangé simplement contre Jannik ! Tu as trahi !
 — qu'est-que cela me fait ? — avec morgue, a demandé grossièrement Edige. — Est-que que Jannik enjoué est plus mauvaise que toi ? — Et, comme en vengeant pour passer, a ajouté durement : — j'en ai ras le bol !
 Sadat-Bégum s'est saisie par la gorge, en tentant de calmer le gémissement se déchirant au fond du cœur.
 Batyr, n'ayant pas jeté un coup d'œil sur la femme, s'est tourné et est allé loin. Elle pendant longtemps regardait, comment il gravissait selon le chemin la pente escarpée du ravin, comme retenait le sabre courbe battant à la cuisse, comme roulaient de dessous des pieds sec motte de la terre brune … Dans les oreilles sonore et souvent la dernière phrase dite par Edige : «j'en ai ras le bol !».
Ne connaissait pas, ne savait pas batyr, comment coûteusement il paiera pour les mots, ne savait pas qu'il n'y a pas plus terriblement d'ennemi, que la femme délaissée. Comme le dragon, elle se donnera un mal de diable, pourvu que venge pour la trahison. À celle-ci, la femme principale et favorite du khan, était d'un accès facile.
 Haut, sur le bord du ravin, a scintillé pour la dernière fois un fort corps d'Edige, et les lèvres blanches tressaillant de Sadat-Bégum lui ont murmuré à la suite :
 — Attends, Edige-Mirza, pour les mots tu me répondras encore !
 D'où sur tout cela était de savoir Tokhtamych — un nouveau khan de la Horde d'or ? Qui oserait même parmi ces peu de personnes, connaissant la vérité, lui raconter sur Sadat-Bégum — la femme favori et Edige — au l'émir fidèle et brave ?



N’était pas grande la rivière de Kalka. Loin à celle-ci jusqu'aux frères du Grand Don et Itilya puissant, mais ainsi vraiment lui est préparé par le destin que voyaient deux fois ses bords que n'est pas fait à une autre rivière plus notable voir même encore une fois. En 1223 (l'année de la brebis) par mois juin, l'onzième, se sont rencontrés sur le bord de Kalka mongol toumens, conduit par batyr Djembé et Soubetey, avec la troupe unie des Russes et kiptchak. Ils ici ont remporté la première victoire dans le bord inconnu, ayant construit alors la voie au Russie du cote féroce tümen Baht — le fondateur de la Horde d'or.
 Et puis, quand un demi-siècle s'est écoulé depuis que la bataille violente, que notamment il y avait ici des troupes de la Horde du khan Tokhtamych et le régent de la Crimée — Mamay. Maintenant qui ont perdu envers devenant plus fort et solide Russie il leur fallait décider la discussion ancienne, à qui posséder ce qu'était appelé encore la Horde d'or.
 Les dizaines de mille combattants sur de petite taille crinière les chevaux duraient lentement de deux parties vers les bords de la rivière. S'achevait avril. À travers tôt séchant terre se frayait un passage déjà la soie épaisse de la jeune herbe, et les premières fleurs, encore pâle et terne, tiraient les têtes vers le soleil étincelant généreux. Rien, semblait, ne prédisait pas les événements terribles.
 Examinait d'un air sombre Mamay des alentours. Dans son âme était anxieusement et inquiet. Comme le vent d'ouragan a emporté cette fermeté et l'assurance, qu'il éprouvait d'habitude avant les batailles. De tout étaient coupables les Russes maudits — les images de la bataille le poursuivaient jour et nuit sur le champ de bataille Koulikovo. Et inquiétait encore Mamay de ce que sans passion il y avait à la marche ses combattants, probablement, et ils se rappelaient bien la fureur des combattants russes, et n'ont pas encore oublié la respiration de la mort prochaine, et connaissaient qu'une deuxième fois du miracle peut et ne pas arriver, et donc, les chevaux rapides ne se débrouillons pas même.

Du bout des dents allait une nouvelle bataille et le Mamay lui-même. Il sentait que le temps pour lutter contre Tokhtamych n'est pas encore venu. Il était assuré que si sera assis doucement en possessions‚ nouveau le khan de la Horde qui a fait perdre à son pouvoir ne se décidera pas d'attaquer encore longtemps. Besoin d'au moins un an de plus paisible pour les soldats qui avaient survécu à la bataille avec la Russie, faire oublier la peur, il fallait prendre des nouveaux et de leur enseigner les règles de combat. De la rencontre avec Tokhtamych Mamay même craignait de penser. Autrefois il fallait payer cuver sa honte envers de Russes‚ de nouveau obliger à reconnaître son pouvoir. Voici à ce moment … Mais Tokhtamych n'allait pas attendre. Ses combattants se sont fatigués du désœuvrement‚ ils voulaient le butin‚ ils avaient soif du sang l'ennemi‚ et c'est pourquoi les rêvaient les courses légers‚ le tintement des sabres et ronflement des chevaux montés sur les estrapades. Ceci on voulait les combattants… Mais le plus loin regardait leur khan. Lui craint que le temps à nouveau fera Mamay forte‚ et alors il sera difficile de prédire le sorte de la lutte. C'est pourquoi a déplacé Tokhtamych toumens aux possessions du régent de la Crimée‚ et ne restait pas à celui-là de faire rien l'autre‚ comme se mettre en marche à la rencontre de l'ennemi s'approchant. Et encore dans en dialecte mongol et Kiptchak, comme il y a autant d'années, a sonné un mot Kalka.
 Quelque part au fond de l'âme‚ à travers de plus en plus souvent s'embrassant Mamay le désespoir‚ arrivait un faible espoir que la bataille n'a pas lieu. Il arrivait assez souvent à la steppe à la veille de la bataille deux troupes‚ ne s'accordant pas, se séparaient de tous côtés. Chaque chef trouvait d'habitude facilement après l'explication à son l'acte‚ et personne ne se décidait de douter de sa justesse.
  La personne‚ auquel mordait une fois serpent‚ faire effraie même rayé corde : le combattant qui a éprouvé récemment la défaite avant d'une nouvelle bataille est tourmenté toujours par les doutes. À peine la troupe de Mamay a atteint les bords de Kalka‚ Mamay a envoyé le messager chez Tokhtamych avec tels mots :
 — Chez nous chez les deux presque cent mille combattants. Demain le fil de la vie plusieurs d'eux se déchirera. Nous serons la raison à celui-là. S'il ne vaut pas mieux à nous pour décider la discussion ancienne‚ si‚ certes tu ne crains pas‚ sortir demain pour combat singulier ? Laissez Allah et le sort‚ que tient par-devers soi‚ décide‚ à qui la victoire et la Horde d'or doit appartenir. Au vainqueur seront engagées à se soumettre les deux troupes. Celui qui deviendra son chef‚ laissez ordonne aux combattants de tourner les lances à l'écart des ennemis du dehors de la horde‚ et avant tout contre les giaours non-croyants — les Russes.
 N'était pas aux coutumes du seigneur de steppe de parler ainsi. Leur devoir était de se prononcer et de ne pas penser au sort des soldats. C'est pourquoi incompréhensible et était sauvage l'acte de Mamay. Par quoi il se guidait‚ en envoyant le messager chez Tokhtamych‚ personne ne sait. Peut-être‚ il ne croyait pas à la victoire‚ et peut être‚ en sentant la fin proche a décidé sera mieux avec l'honneur de tomber au combat singulier ‚ que mourir quelque part dans le ravin pendant l'évasion, été égorgé  par le nouker-traître  personnel‚ décidant d'acheter sa vie pour sa tête.
 Quand les gens de Mamay du bénéfice à camp Tokhtamych‚ le khan est revenu tout à l'heure de la visite de la troupe se préparant à la bataille de demain. À côté de lui il y avait batyr Edige‚ Kenjanbay‚ Ourouskhodja.
Tokhtamych n'a pas invité l’ambassadeur ‚pas invité les ambassadeurs à tente de grosse toile de marche, lesquels lui envoya Mamay, et leur a ordonné de dire les mots direct dans la rue‚ devant tous.
 Kastourik‚ pâle‚ comme à partir de lui laisser sortir tout du sang‚ mot à mot‚ a transmis le message du régent de la Crimée. Ceux qui entourait Tokhtamych‚ on retendu leur haleine. Edige de dessous des sourcils froncés avec l'intérêt observait le khan‚ en attendant sa réponse. Yeux Tokhtamych rencontré soudain yeux batyr, et il a deviné de que pensait Edige.
 La méchanceté sauvage a éclaté sous lui‚ et il en est venu à bout à peine. «Tu penses rancuneux batyr que je refuserai de combat singulier ? La vie est belle ! Tu te trompes en moi !» Sur l'instant il semblait que‚ peut-être‚ se trouve accepter la proposition de Mamay‚ parce que la force a été entre les mains encore‚ et il est assis dans la selle toujours ferme et assurément‚ comme c'était dans la jeunesse‚ mais Tokhtamych a réprimé maintenant sous lui-même ce désir.
 En dirigeant le regard vers Kastourik‚ il a dit impérieusement :
 — Est-que que ne connaît pas Mamay de la loi de la steppe que le khan ne sort jamais de combat singulier avec l'homme de peu de condition ? Est-que que Mamay a oublié que moi est Chingizid‚ et lui est de l'origine basse ? La tête de la personne ordinaire peut retirer un simple homme‚ et retirera la tête du khan — le khan. S'il veut apprendre‚ qu'autant je possède par l'épée et de précision ma flèche ‚laissez-le venir en combat singulier un Chingizid‚ égal à moi selon le sang‚ Giassidin Muhamed — le khan de la Crimée.
 La ressemblance du sourire a touché les lèvres d'Edige. Il savait que Tokhtamych va faire tellement et ne risquera pas de mettre la tête sous l'épée de Mamay. Et Giassidin Muhamed ne se décidera jamais à ce duel‚ parce qu'il est peureux et mourra plus tôt‚ que tirera l'épée.
 Ayant jeté un coup d'œil court vers Edige‚ Tokhtamych a dit :
 — Si Mamay ne connaît pas où mettre les forces ‚puis laissez-le venir à un combat avec mon émir Edige. Ils sont égaux d'origine. Chacun doit se rappeler‚ qui était ses ancêtres.
 C'était les mots dits déjà non seulement pour les ambassadeurs‚ mais aussi pour Edige‚ les mots‚ auxquels transparaissait le désir encore une fois humilier devant tous guerrier.

Tokhtamych attendait qu'Edige ambitieux va péter les plombs‚ répondra par l'impertinence‚ mais celui-là a incliné seulement la tête et‚ ayant avancé un peu l'épée de la gaine‚ l'a enfoncé de nouveau sur la place‚ ayant montré alors qu'est prêt à accomplir la volonté du souverain.
 — Transmettez Mamay — a dit durement Tokhtamych‚ — Demain‚ avec le lever du soleil je déplacerai toumens. Et chacun‚ qui se lèvera sur ma voie‚ il n'y aura pas grâce !
 Kastourik n'a pas laissé tomber le mot. Ayant incliné à peine considérablement la tête‚ il s'est tourné et a commencé à descendre par la colline. Accompagnant lui les guerriers ont dit adieu au khan par un profond salut et se sont empressés aussi en bas.
 Ayant cligné d'une manière rapace les yeux‚ Tokhtamych en se taisant suivait du regard‚ ensuite a donné doucement l'ordre au noukers :
 — Pour l'irrévérence chez moi commande de rattraper Kastourik et couper à lui la tête. Nos mots transmettront Mamay ces deux guerriers.
Noukers se sont jetés d'accomplir avec hâte l'ordre du khan‚ mais Kastourik‚ comme ayant senti le danger qui a surplombé lui‚ a sauté sur le cheval et l'a frappé par kamcha.
 Et‚ en voyant que les noukers ne pas prendre déjà l’ambassadeur de Mamay‚ Tokhtamych a crié Kenjanbay :
 — Laissez-le ta flèche lui rattrape ! Il ne doit pas partir !
Kenjanbay a bandé l'arc. A glapi la flèche fine avec pointe du percuteur aigu‚ s'est enfuie après Kastourik. Réunis ont vu‚ comment a volé de la tête l'embase en galopant de batyr‚ et il, sauf‚ partait de plus en plus loin et plus loin.
 — Il s'avère‚ et le tireur célèbre Kenjanbay peut rater le coup‚ — avec le mépris a dit Tokhtamych.
 D'où à lui était su que Kenjanbay ne s'est pas trouvé à Kastourik uniquement parce que ne s'est pas levée la main pour tuer batyr, avec qui hier il fallait marcher la bataille ?
 L'œil rouge du soleil avec l'effort s'est ouvert sur le bord de la terre et a inondé la steppe de la lumière anxieuse scintillant‚ en logeant sous les âmes des combattants l'alarme et la peur de la mort prochaine. Et arrêté le vol égal le vent de matin et est tombé sur la terre‚ en tâchant de se cacher dans l'herbe peu élevée du printemps.
Passera tout à fait un peu de temps‚ et mille chevaux l'écraseront‚ et les combattants‚ enfin ayant croisé les sabres courbes‚ oublieront la peur les tourmentant‚ parce qu'un désir possédera désormais seulement — survivre. Pour cela ils priveront la vie d'autres‚ et chez personne ne scintillera pas l'idée que peut vivre sans batailles et les marches. Cela est arrivé sur terre depuis ce temps, qui personne ne se souvient pas, déjà que les combattants doivent lutter. Pourquoi- c'est leur seigneur sait et qui est l'ennemi - l'enverrait chacun dans son coin toujours.
 Encore récemment‚ en partant pour les terres étrangères‚ le khan disait : «nous tuerons les étrangers‚ parce qu'autrement ils viendront à la steppe et enlèveront nos pâturages et les abreuvoirs‚ emmèneront nos femmes et les enfants». 
Aujourd'hui sur les bords de Kalka se sont croisés‚ comme les ennemis‚ les combattants il y a longtemps parlant en une langue et croyant à un Dieu‚ mais en obéissant à différents khans et appartenant vers de différents clans. Au dos de Tokhtamych restent kypchak et prenant les coutumes des mongols‚ au dos de Mamay même les habitants de steppe‚ mais recevant le nom nogaylints.
 On ne peut pas obliger la flèche produite de l'oignon revenir au carquois‚ on ne peut pas arrêter deux troupes‚ déjà se précipitant l'un contre l'autre.
Tokhtamych‚ habillé en armures brillantes et en haut aiguë le casque doré‚ suivait attentivement le déplacement des détachements. 
Quand tous se sont mis en quarante la bataille‚ il a levé la main vers le ciel‚ et maintenant en hauteur sur son tête est monté en haut le drapeau blanc avec la tête noire du bœuf représentée sur cela. Ont grondé d'une voix enrouée les karnay‚ ont entonné les zourna‚ ont cloué les tambours‚ en obligeant les chevaux à ronfler et avec inquiétude chauvir des oreilles.
 Sur la troupe de Mamay est monté le drapeau jaune avec la frange d'or — à la veille de la bataille de Mamay se trouvait encore comme le seigneur de la Horde d'or.
 Restaient les instants jusqu'à ce moment‚ quand se jetteront l'un contre l'autre les gens avec les personnes identiques aux pommettes saillantes de faces‚ les yeux bridés identiques.
 Tout chez eux est identique : l'arme‚ et les idées. Chaque combattant a selon le sabre courbe‚ selon la lance‚ selon l'arc et le carquois‚ complet des flèches aiguës. Sur une gauche main‚ du coude‚ bouclier courbé de vignes épaisses et couvert de bœuf ou de peau de chameau‚ matraque lourde à sa ceinture avec bouton cerclé de fer. 
 Enfin Tokhtamych a levé vers le ciel la main‚ a passé par les paumes mises selon la personne‚ comme en créant la prière légère‚ et, soudain en faisant un effort par tout le corps‚ a crié d'une voix gutturale et hautement :
 — Guerriers ! Allakh vous assiste ! Allez !
Les toumens ont avancé d'abord par le lynx lent‚ et quand des alignées se sont redressées‚ les chevaux eux-mêmes ont accéléré la course‚ et dans une minute l'escalade sombre grognant filait déjà selon la steppe‚ et il semblait qu'aucune barrière est incapable l'arrêter. Mais s'est montré déjà à cause du bord de la steppe l'autre escalade‚ prêt par la poitrine rencontré terrible en roue libre les cavaleries de Tokhtamych. Comme en champ de Koulikovo‚ devant la troupe de Mamay a mis l'infanterie génoise‚ ayant installé les combattants de cheval selon ses bords.
 A tressailli‚ a gémi la terre‚ et le cliquetis du fer a annoncé que la bataille a commencé. Hennissaient les chevaux‚ et comme s'étant affolés‚ criaient les combattants :
 — Arouakh !  Arouakh ! Âme des ancêtres !
 — Karakhoja !
 — Kenjanbay !
 — Mamay !
 — Tokhtamych !
 Embrassé de la fureur et de la peur‚ les gens coupaient et piquaient l'un l'autre‚ en appelant en aide âme des ancêtres‚ le Dieu et en répétant comme l'adjuration contre la mort les noms des chefs et les khans.
 Dans le nuage de la poussière s'est noyé le champ de bataille‚ et il n'y avait pas maintenant telle personne‚ qui pourrait prédire‚ quelle partie prendra le dessus. Déjà la plupart des guerriers a perdu les chevaux‚ et la bataille va corps à corps. Roulent sur la terre les têtes ensanglantées‚ tombent les mains coupées avec à demeure serré à eux dentelé des coups avec les sabres‚ s'étant accroché dans les embrassements solides‚ luttent sous les pieds des chevaux les gens‚ et leurs doigts courbés cherchent la gorge l'un l'autre.
 Seulement vers le midi‚ quand le vent a diffusé un peu le nuage poussiéreux‚ on voit que la troupe de Tokhtamych a commencé à serrer la troupe de Mamay. Le destin comme en riait. Cette fois‚ en souhaitant vaincre Tokhtamych‚ il a décidé de répéter ce que le prince de Moscou Dimitri Ivanovitch a fait sur le champ de bataille Koulikovo : dans les poutres de steppe de Mamay a caché quelques mille cavaliers‚ mais, quand ils sont venus en aide à la troupe courant‚ était déjà tard. Le combattant-nomade si s'est mis à courir‚ il est impossible déjà de l'arrêter par rien. Mamay n'a pas compris qu'était l'essentiel dans la bataille avec le prince de Moscou. Les combattants russes allaient non sur le pillage et n'obtenaient pas pour le prince le trône d'or. Ils se sont réunis pour protéger leur patrie, leur maison, les enfants et les femmes de la souillure et des humiliations‚ c'est pourquoi ils n'avaient nulle part où courir. Pour effectuer un plan bien conçu pouvait aider seulement la victoire‚ sauver du déshonneur pouvait seulement la mort. Du principal n'a pas compris Mamay ! Tokhtamych a battu selon les toumens par toute la puissance‚ ainsi que s'est habitué à faire‚ quand servait encore à Boiteux Timor.
Étant affolé‚ avec les yeux élargis se jetait de tous côtés Mamay parmi les combattants courant‚ en tentant de les arrêter. Mais désormais la peur de la mort était plus forte, que la peur du souverain. Lançant son cheval à fond de train‚ en jetant tout ce que vous pouvez jeter avant sa mort, partait en toute hâte à la steppe les cavaliers. Mais non par cela est venu Tokhtamych la bataille avec Mamay pour lui faire donner un jour de nouveau recueillir la troupe prise son élan. Les vainqueurs‚ selon l'ordre du khan‚ rattrapaient courant‚ entouraient les détachements reculant et les groupes et hachaient leurs par sabres courbes‚ poignardaient par les lances. 
Toute la steppe était couverte des corps des tués‚ et même les chevaux n'ont pas pu galoper bientôt — ils trébuchaient et les cadavres glissaient dans les flaques du sang.
 Personne de luttant sur les bords de la rivière de Kalka n'a pas remarqué‚ comment le soleil a passé la voie. De nouveau rouge et lugubre‚ il l'y avait bas sur la terre‚ seulement maintenant au bord occidental du firmament. Un nouveau khan a remporté la victoire‚ et il semblait‚ rien ne lui empêchera de nouveau de faire la Horde d'or fort et grand‚ tel‚ par quel cela était au temps de Baht. Mais le soleil partait‚ et sur la terre la nuit baissait déjà une couverture noire de deuil.
Tokhtamych‚ en regardant de la colline vers le champ de la bataille‚ où ou il a terminé hors des soldats tombés au combat se souvenaient invraisemblable, mais histoire effrayante de Kenjanbay de ce que celui-là voyait soi-disant pendant la bataille avec les Russes sur le champs de bataille Koulikovo‚ comme en un clin d'œil le soleil a éteint, trouvant en haut de toumens de la Horde.
 Le khan a souri avec méfiance. Que n'apparaîtra pas en songe seulement au batyr‚ fatiguant morcellement dans le combat violent…
 Ayant oublié sur déchu ‚ ayant jeté les blessés‚ partaient au sein de de la Horde les combattants du régent de Crimée Mamay.
 S'étant caché dans la poutre profonde de steppe‚ couvrant par la boulaie menue et la tremblaie‚ il attendait seulement l'obscurité pour tourner la tête du cheval à l'écart de la Crimée et partir inaperçu de rôdant partout les combattants de Tokhtamych. Avec Mamay étaient seulement noukers de sa protection et quelques noyons‚ ne perdant pas leur souverain dans le remue-ménage de l'évasion.


 Le désespoir possédait tout l'essentiel de Mamay‚ convulsion serrait la gorge‚ ne faisait pas dire‚ et il fallait dire quelque chose pour encourager ceux qui ne l'a pas quitté à cette heure terrible. Enfin il est venu à bout de lui-même. Ses lèvres desséchées noires‚ se sont desserrées.
 — Encore une fois la chance a dévissé de nous son visage‚ — sourd a dit Mamay. — Mais laissez-le que notre esprit reste forte. L'année prochaine nous croiserons de nouveau les épées avec Tokhtamych.
 Ses mots sont tombés au vide. Personne ne lui a répondu : ni Karabakaoul‚ ni Kastourik‚ les autres noyons. Mamay n'a pas entendu les soupirs de l'allégement et a compris que tous se sont fatigués personne ne croit plus la victoire. Et cela signifiait que bientôt qu’il été eu quitté même par ceux qui restent à côté de lui. La nuit a couvert déjà la terre de la couverture noire de velours‚ et dans un haut ciel se sont allumées les étoiles ternes. Ceux scintillaient anxieusement et frileusement‚ comme les feux de l'aoul éloigné.
Mamay sans rien dire a touché au cheval et est parti à la steppe. Était autour doucement. Seulement on hoquetait parfois les chevaux‚ se rangent du côté des corps couchant par terre humains. Ces soldats ont réussi à fuir le champ de bataille, mais ils sont morts de leurs blessures, et ne voyant pas les villages indigènes.
 S'étant voûté sur la selle‚ semblable à un grand oiseau noir‚ Mamay allait lentement selon la steppe. Et seulement quand au-dessus de l'horizon s'est levée la lune immense jaune‚ et le cheval a accéléré le pas‚ il a regardé en arrière. Maintenant avec lui il n'y avait personne‚ excepté noukers de la garde particulière. Les noyons on dirait ont disparu sous terre.
 Il attendait cela‚ mais tout de même quelque part couvait au fond de l'âme faible éclat les espoirs que ceux-là‚ avec qui il marchait les longues années aux marches‚ ne pas quitteraient de lui. Il s'avère que l'espoir ne s'est pas réalisé.
 Ayant frappé de toute la force du cheval‚ Mamay est allé au grand train la nuit. La fureur‚ le désespoir l'étranglaient‚ et aux yeux versait des larmes amères. Étant le khan de la Horde d'or ne pouvait aucunement comprendre — s'il pleure‚ ou ce que ses yeux sont mouillé, coupable le vent rigide froid battant en personne.
 D'abord Mamay entendait après le dos le bruit des sabots d'un cheval‚ est devenu ensuite doucement‚ et ronflait seulement le cheval coincé et a le cœur qui battait la chamade. Enfin il a regardé en arrière. Baignée de scintillant enfumée de la lune la steppe était vide. Il s'est arrêté‚ a jeté le bride‚ débarqué et se coucha sur le sol face contre terre.
 Dans quelques jours‚ s'étant reposé après la bataille‚ Tokhtamych est entré avec la troupe aux terres appartenant à la Horde de Crimée.
 Mamay savait que se passera ainsi‚ mais faire de rien ne pouvait pas. Des force faible toujours on laisser. Plus de personne ne lui a obéi‚ et personne ne voulait barrer la route de khan de la Horde. Les combattants se sont dispersés selon les aouls.
 Encore récemment immense‚ cent mille soldats a obéi à un signe de sa main‚ aujourd'hui il restait à Mamay pas plus de cent combattants de la garde particulière et un peu de noyons‚ on ne sait pourquoi jusqu'ici ne quittant pas lui. Est revenu brusquement au taux le Mamay jetant à la voie d'Horda Kastourik‚ et celui-là ne connaissait pas maintenant — se réjouir de son retour ou attendre la trahison.
Mamay on était déjà sait que les noyon‚ reculant à partir de lui‚ se réunissaient sur le conseil. Et Karabakaoul a dit :
«Quel à nous le profit maintenant de Mamay ? De tous ceux qui le suivaient lui les gens se détournent. Si ne pas mieux incliner les têtes devant Tokhtamych ?» Et tous ont accepté avec lui‚ parce que ne voyaient rien mauvais en changement du souverain. Il y avait tels‚ qui proposait d'égorger Mamay et payer son indépendance par la tête du khan de la Horde. Après de longues discussions noyons ne se sont pas décidés à cet acte.
Comme dit-on vraiment que si l'hémione tombera au puits de l'eau‚ sur ses oreilles même les fourmis arrangent le festin. À la steppe respectent seulement alors‚ quand craignent. Mamay cela connaissait bien et c'est pourquoi‚ contre toute espérance et sans rêver déjà de la puissance et de la gloire‚ pensait seulement du sauvetage de la vie.
 Il ne voulait pas mourir. Il n'y avait pas puissance et la gloire‚ mais il y avait un or et l'argent‚ les perles et les pierres précieuses‚ les coraux rouges d'outre-mer et la chère arme. Les connaissait seulement Mamay lui-même. Il savait encore et que s'il pouvait raisonnablement disposer de siens trésors, ceux-ci lui gardent en vie.
 Passeront les années‚ et qui connaît‚ par quelle partie se tournera encore envers celui-ci le destin. Caché‚ faible‚ mais quand même il y a encore un reste d'espoir qu'un jour tout deviendra autrement. Dégustant le pouvoir une fois‚ même jeté à terre‚ jusqu'à la dernière minute croit que il aura son heure encore‚ et il retrouvera de nouveau le perdu.
 C'est pourquoi a envoyé Mamay à Kafue‚ vers Génoise marchands‚ Kastourik, en demandant leur refuge et la protection. Les régents de la ville commerciale ont permis au souverain ancien de se cacher par-derrière de mur d'enceinte.
 Les marchands pensaient que donnent la protection au pauvre‚ mais quand la caravane chargée des ballots lourds de bijoux est entrée dans la ville, tout est devenu pour ceux évident ‚ les yeux de marchands se sont allumés par le feu cupide. Les habitants de Kafa criaient : «Pourquoi une personne‚ et encore perdant le pouvoir‚ ose posséder une telle richesse ! Il faut le tuer et tout partager entre eux-mêmes !».
 Pour un cher prix a acheté Mamay la maison en pierre au bord de la mer. Il y avait ici tout : et une grande cour entourée d'un haut mur‚ logement pour les serviteurs et pour la garde‚ les sous-sols pour la conservation de l'alimentation.
 Bientôt les artisans été embauchés par Mamay‚ ont levé le mur encore plus haut‚ et près des portes ferrées ‚ se sont levés à la garde sombre et féroce les noukers en armures luisants et solide d'aigu les casques. La maison s'est transformée en forteresse.
 Désormais toutes six femmes de Mamay‚ ses enfants ‚noyons et noukers‚ ne quittant pas le régent ancien de la Crimée en cette cruelle pour lui d'un temps quand un deuil cruel vient de lui frapper. Personne n'avait droit sans permission de Mamay d'entrer les portes ou en sortir. Seulement Kastourik et le vieux bitiksh — l'intendant — Tibétain Souraj pouvait sans difficultés communiquer avec les citadins‚ qui vivaient au-delà du mur en pierre. N'avait confiance pas tout‚ Mamay avait confiance néanmoins à Souraj. Tibétain toutes ces années était un principal dépositaire de son trésor‚ les yeux et les oreilles dans la Horde. Les rumeurs et la vérité étaient apportées par celui-ci au souverain et aidait à comprendre toujours celui quoi il fallait en croire‚ et à quoi — non.
 Habitués en liberté de la steppe‚ Mamay semblait maintenant constamment que de gros murs de la maison pressent de lui‚ empêchent de penser

Une fois installée sous son âme‚ cela ne le quittait pas maintenant d'un instant. Le régent ancien de la Crimée craignait maintenant même l'ombre personnel.
 Dans tout semblait Mamay la défection et la trahison. Il a cessé d'avoir confiance même ceux-là‚ qui avait confiance encore hier. À noyon et simple noukers‚ dans les femmes personnelles il voyait les assassins. Il a été fermé dans la pièce séparée‚ ordonnait de mettre sur les fenêtres de fer forgé les barreaux. Gardaient jour et nuit la porte fermée les noukers par les sabres au clair.
 On dit, que le cœur — le devin. Et peut-être‚ non les rumeurs sur le meurtre se préparant sont effrayé Mamay‚ et le cœur personnel a soufflé que sa fin est proche. Parfois il lui semblait qu'il voit la main qui a apporté vers sa tête le sabre courbe brillant. Encore fort‚ non brisé jusqu'à la fin‚ Mamay tâchait de ne se renfermer pas en soi-même la peur‚ donc il semblait aux proches que forgé les barreaux sur les fenêtres‚ et la garde de vingt-quatre heures près des portes seulement la précaution nécessaire.
 Mais les habitants de steppe savent poursuivre et entourer la victime. Ils savent les accueils et les moyens de la chasse la plus terrible dans le monde — de chasse à la personne.
 Une fois Souraj a dit Mamay :
 — Mon souverain‚ Kastourik marche trop souvent à la ville. Pourquoi ?
 Celui-là a prêté l'oreille :
 — Tu connais quelque chose ?
 Tibétain a haussé les épaules :
 — Le monde est complet de la perfidie … Kastourik se rencontrait avec les riches marchands génois …
 Les yeux de Mamay ont brillé. Plusieurs lui était incompréhensible dans la conduite batyr. Tous‚ qui ne l'a pas quitté‚ ont amené les familles à Kafue‚ et seulement Kastourik n'a pas fait cela. Ses proches restaient toujours dans l'aoul. 
On ne voulait pas Mamay avoir confiance beaucoup en ce que batyr projette contre lui méchant. Ils dès l'enfance grandissaient ensemble‚ marchaient ensemble aux marches. Et maintenant‚ après la défaite‚ Kastourik sert à lui. Mais tout de même les mots de Souraj ont répandu l'alarme.
 — Apprends l'en détail‚ — a dit Mamay. — nous avons encore un temps …
 Mais il lui restait un peu temps. 
Fatiguant de la peur constante‚ Mamay pensait de plus en plus souvent du sens de la vie et de plus en plus souvent se demandait : pourquoi il vit ainsi qu'il vit ? Le temps allait‚ et du miracle ne se passait pas — la steppe comme l'a oublié‚ et Mamay a commencé à comprendre que le retour au passé ne sera pas. De remplacement aux espérances est venue l'indifférence et à ce que se passait autour‚ et vers le destin.
 Tibétain dénonçait Mamay sur chaque pas de Kastourik‚ et il est devenu clair bientôt que les soupçons de Souraj n'étaient pas en vains — avec les marchands génois celui-là projetait contre le souverain le méchant. 
Mais la volonté vers la vie chez le khan ancien n'était pas déjà. En s'étonnant de lui-même‚ Mamay tirait tout‚ en remettant la répression sur perfide batyr.



Brusquement‚ étant par quelqu'un empoisonné‚ est mort en tourment Souraj‚ et Maman a compris qu'il reste seul au monde. Mais aussi maintenant quelque chose le retenait‚ empêchait de rendre l'ordre sur l'exécution de Kastourik. Réprimé et sombre‚ il était assis en solitude‚ et l'attente de sa fin proche ne lui faisait pas peur déjà ‚et plutôt‚ il lui semblait‚ portait la libération de tous.
 Une nuit la porte de la pièce‚ où dormait le candidat ancien au trône de la Horde d'or‚ s'est entrouverte‚ et à cela s'est glissée une haute personne mince. Mamay a entendu le bruissement et s'est assis sur le lit.
 _T'es‚ Kastourik ? — Il a demandé tranquillement et doucement. Un certain temps il se taisait‚ s'est fatigué a dit ensuite et tranquillement : — je sais … un peu trop tard vous êtes venus seulement‚ en effet, bientôt l'aube …
 Stupéfait batyr se taisait. 
Il attendait la résistance‚ le cri‚ crié miséricorde‚ mais pas cette indifférence. Kastourik soudain a compris que, ayant perdu la gloire et le pouvoir‚ Mamay rien ne lui coûte plus.
 Quelques ombres se sont glissés devant Kastourik‚ et là‚ d'où on dénonçait tout à l'heure la voix de Mamay‚ s'est fait entendre le gémissement atténué grave.
 Batyr s'est approché au corps étendu sur le plancher de et s'est penché sur lui. 
Pour la première fois dès ce jour‚ quand les Russes ont cassé la troupe de la Horde sur le champ de bataille Koulikovo‚ sur le visage du souverain ancien de la Crimée n'était plus ni l'inquiétude‚ ni la peur. Touché par la mort, il est devenu tout mince et jaune.
 Kastourik s'est agenouillé, a dégainé lentement large lame et‚ ayant saisi Mamay par la barbe liquide‚ en couvert les barbe grise, a coupé la tête. Lorsque le soleil se leva, il attaché à la selle kourjin  avec sa proie, et en fouettant le cheval est allé au grand train à la steppe.
Les loups ne se mangent pas entre eux. S'étant emparé de la Crimée‚ Tokhtamych n'a pas commencé à verser aucun sang. Il n'a pas touché même Giassidin Muhamed — le khan ancien de la Horde de Crimée. À tous noyons‚ ayant laissé de Mamay ‚ n'a pas reproché du passé‚ Tokhtamych a pris sous la main. Le vainqueur était généreux et munificent.
Noukers de la garde particulière se sont entré Kastourik à la tente de khan. 
Étant tombé à genoux et en traînant pour lui-même khoujin batyr a rampé vers la place honorable‚ où était assis Tokhtamych. Quand jusqu'au khan il ne restait pas plus de pas‚ Kastourik a levé la tête et s'étant assis sur les talons‚ a tendu à Tokhtamych kourjin.
 Honorable takhsir  ! Un grand khan de la Horde d’or ! Je suis venu à toi demander pardon et la faveur‚ — a dit batyr. — Mais je suis venu as les mains vides. J'ai apporté la tête de ton ennemi‚ j'ai arraché la vie à khan.
  Tokhtamych a pris le don‚ a dénoué kourjin et en a sorti la tête de Mamay. L'ayant levé en haut, a montré à tous‚ qui était assis dans la yourte. La personne du khan était imperméable‚ et personne n'a vu sur lui ni la joie‚ ni les tristesses.
 — Aye-aye ! — a dit doucement Tokhtamych. — tu‚ batyr‚ es même a oublié de fermer les yeux au tué. Décédé Mamay n'était pas mon ennemi personnel. Lui l'ennemi de la grande Horde d'or. Tu étais bien inspiré que l'a tué‚ — le khan s'est tourné à l'écart de Kastourik et a jeté un coup d'œil à lui à la personne. — Autrefois nous étions avec toi les ennemis‚ mais pour ce que tu as fait, je te pardonne … Mais‚ comme je connais, vous êtes les personnes du même âge avec Mamay et presque l'étrier à l'étrier luttaient quarante ans contre les ennemis et vous pensiez de tout également … Dans le même temps vous êtes venu à ce monde mortel, il y aura donc tout à fait vrai si les deux quitter simultanément. Pourquoi à toi vivre‚ si tu as tué l'ami ? — Tokhtamych a porté les yeux lourds sur figé près de l'entrée noukers et‚ sans augmenter la voix‚ comme sur quelque chose ordinaire‚ a dit : — Tuez Kastourik‚ et sa tête avec la tête de Mamay enterrez avec les honneurs convenants. Si le Dieu n'a pas joint leurs têtes, nous joindrons …
Noukers ont saisi guerrier et ont traîné de la yourte.
 — Chez égaré en avant les montagnes impraticables‚ et derrière de lui — les ravins profonds … — avec le soupir a dit Tokhtamych.
Après la mort de Mamay dans toute la Horde d'or il ne restait pas d'aucune personne‚ qui pourrait désormais résister Tokhtamych. Apparemment‚ la puissance ancienne est revenue à la création Baht-khan. De nouveau dans unes mains se sont trouvées toutes les terres appartenant auparavant à la Horde‚ excepté Khârezm‚ où le pouvoir Boiteux Timor réglait. Tokhtamych avait une forte troupe‚ et maintenant‚ quand il est devenu un souverain absolu de la Horde‚ il y avait une possibilité en cas de nécessité de mettre sous le drapeau encore deux cents mille combattants.
 Un nouveau khan a décidé d'agir avec sagesse et montrer au peuple sa générosité. Tout pris en marche contre Mamay il a partagé le butin sur deux parties égales. Premier est allée à la création nouveau toumens‚ deuxième il a rendu à ceux qui l'a aidé dans sa lutte. Se sont mis à parler de Tokhtamych à la steppe valablement‚ comme d'un bon khan juste. Ses mérites comparaient aux mérites de Janibek et Berdibek et se réjouissaient qu'il y avait enfin un khan‚ qui ne fera pas tomber était chancelé au squelette de la Horde d'or. 
Recommencer de nouvelle force a flambée de colère à Tokhtamych la haine vers son protecteur— Timor Boiteux. Oui, celui-là a aidé à devenir le khan de la Horde Blanche‚ Mais l'or subjugué à lui-même. Sans l'aide de Timor on casse Mamay‚ sans lui on punit pour l'impertinence la principauté de Moscou. Il y a déjà des forces‚ qui sont capables de résister à la troupe de Timor. Et si ce sera juste‚ si la Horde immense et puissante écoute toujours ce que lui dira le régent Djagataev ulus ? Il lui est temps de faire savoir que Khârezm doit de nouveau devenir partie de la Horde d'or. Timor à cette époque était en état de guerre à l'Iran‚ et la situation se formait pour Tokhtamych favorablement. En se trouvant encore à la voie des terres russes‚ il a expédié à Khârezm les siens hommes impératif commencé à frapper là les pièces avec son nom. C'était l'allusion explicite à l'émir que la Horde ne va pas céder les droits à Khârezm.
 Les projets de la personne assurée de soi-même sont semblables au vol de l'oiseau. Ils retrouvent les ailes et aspirent au loin. En revenant à la Saraï‚ pensait Tokhtamych qu'il est temps à la Horde de revenir au Caucase du Nord et l'Azerbaïdjan. La dernière fois le khan Janibek là a affirmé le pouvoir‚ mais après sa mort voici déjà plus de vingt ans ces terres n'appartenaient pas à personne. Il fallait les prendre sous la main‚ tandis que cela n'était pas a fait de Timor.
 Les projets même de Tokhtamych semblaient hardis‚ parce qu'il connaissait bien‚ qui est-que qui Boiteux Timor‚ mais tout de même le khan avait confiance à la chance et chassait de lui-même les craintes loin. Qui osera maintenant douter de sa puissance‚ quand il possède toute la Horde d'or ?
 Le détachement faire envoyer en avant de la principale troupe a atteint déjà la Saraï‚ et se préparaient là à la rencontre des vainqueurs. Tokhtamych a décidé grassement de fêter la victoire de Russes et par cela exalter la confiance en amis et montrer aux ennemis sa force.
 Bien des fois pour un long chemin le khan revenait à Edige en pensée. Batyr s'est manifesté bien au siège de Moscou. Apparemment‚ il fallait oublier toutes les offenses‚ rejeter les soupçons‚ mais‚ ayant douté une fois de quelque chose‚ Tokhtamych ne pouvait pas s'arrêter déjà. Pas pour rien que l'on dit deux fortes bêtes ne peuvent pas vivre en même harde. Quelqu'un d'eux doit céder primauté — ou partir‚ ou périr. Troisième n'est pas donné.
 Sans connaître‚ comme faire justice d'Edige‚ le khan cherchait une nouvelle humiliation pour batyr. Il assuré de soi-même‚ a oublié tout à fait une vieille vérité : l'ennemi il faut battre une fois‚ et ainsi pour qu'il ne puisse pas se lever déjà, autrement si tu le gifles seulement‚ il peut répondre même.
Toy‚ dans lequel Tokhtamych a décidé fêter ça ses réussites militaires‚ avait lieu à la fin de septembre sur le bord d'Itilya. Le temps était solaire‚ chaud. Cette année‚ il semblait‚ même les vents froids du pays de l'obscurité ne s'empressaient pas aux steppes dépendantes du khan pour ne pas assombrir à lui la fête.
 Sur le gris déjà cessé de boire des jus d'herbe de la terre en quelques jours se sont levées centaines des yourtes ‚ ont été bien tendue entre des forts pieux enfoncés les lassos pileux — jel, pour qu'aux invités aient quelque chose à lier les chevaux. Dans les foyers spécialement faits il y avait des chaudières immenses pour la cuisson de la viande et s'élevaient les montagnes des branches sèches et le fumier séché sec.
 Les émirs‚ biy‚ batyrs — toute la noblesse de steppe s'assemblait pour toy‚ en conduisant pour eux-mêmes les chameaux hautains et indifférents à la vanité humaine‚ attaché par les ballots avec les cadeaux pour le khan-vainqueur.
 Toute la steppe s'est transformée en marché jovial. Faisant écho avec animées‚ hennissaient les chevaux‚ aboyaient après les gens inconnus des chiens.
 Avec l'impatience la femme principale Tokhtamych — Sadat-Bégum attendait l'arrivée d'Edige. Dans ses yeux sombres l'alarme et l'inquiétude. Elle ne peut pas oublier câlinerie de guerrier‚ son fort corps solide. Quoi qu'il a offensé à Sadat-Bégum à la dernière rencontre ? Est prêt tout à oublier la femme, seulement pour revenir son amour.
 Ayant rejeté le rideau fermant l'entrée à la yourte‚ jetait d'un coup d'œil sans cesse à la steppe la femme de khan‚ en attendant la caravane de batyr. Et quand il est apparu enfin‚ elle a deviné sans effort que la caravane appartient à son favori.
 Edige est venu en compagnie des parents et les amis. Neuf chameaux transportaient les cadeaux pour le khan et ses femmes. Mais c'est curieux‚ il n'a pas remué la caravane là-bas‚ où il y avait des yourtes de khan‚ et a roulé vers la tente‚ dans qui vivait baybishe Kotan-Kountchek — la mère Tokhtamych‚ en exprimant à ceux-ci le respect à la femme la plus principale de la Horde.
 Tout cela est vu Sadat-Bégum. Elle connaissait‚ par les coutumes de steppe batyr a raison de faire ainsi‚ mais il faisait savoir clairement que la première épouse Khan mérite moins de respect que sa mère.
Malgré amour-propre bafoué‚ Sadat-Bégum a trouvé quand même la possibilité de se rencontrer avec Edige au soir. La rencontre était courte. Seulement quelques mots étaient dits par ceux-ci l'un à l'autre‚ mais il se les trouva assez pour tailler au fin fond de lui-même de la femme de l'étincelle‚ de qui d'une nouvelle force a éclaté l'incendie de l'offense mortelle et la haine vers batyr.
 — Est-que que nous nous sommes séparés de toi pour toujours ? — caressait l'espoir et des implorations a demandé à Sadat-Bégum.
 Edige n'a pas voulu même jeter un coup d'œil vers sa personne.
 — Oui, — il a dit. — je ne répète rien deux fois.
 Cette cruauté et la fermeté‚ de qui ont sonné les mots de batyr‚ étaient comme un coup. Sadat-Bégum a compris que répétition palingénésique au passé ne sera pas. Décédé l'ancre de salut, et au lieu de celui-ci avait une soif de vengeance.
 Encore jusqu'à la marche de Tokhtamych aux principautés russes a commencé à magouiller Sadat-Bégum contre Edige. Comme l'araignée‚ s'étant caché dans l'angle sombre‚ elle dans la yourte du khan étendait les fils fins et collants de l'hostilité contre batir. Brûlaient les mots dits par Edige pendant la rencontre dans le ravin. Et une fois Sadat-Bégum comme si à la course a dit Tokhtamych :
 — Il me semble parfois que tu crains d'Edige …
 Tokhtamych s'est renfrogné. À lui‚ le khan de la Horde d'or‚ il était désagréable d'entendre la chose semblable‚ même si cela était dit par la femme personnelle.
 — Pourquoi tu dis ainsi ?
 — Non seulement moi … — Sadat-Bégum a baissé les yeux. — quand batyr entre chez toi dans la tente‚ tu tressailles …
 — Ta langue raisonnée comme un tambour...
 La femme s'est attristée :
 — Retiens que j'ai dit‚ et contrôle soi-même…
 — Comment ?
 Quand te rapporteront qu'il est venu Edige, regarde, si ne tressaillira pas en tes mains la coupe du koumis … Et si cela n'arrive pas, trouve-moi fausse.
Sait voir loin la femme non-voyante de haine implacable.
 Tout se passe comme elle l'avait prévu, et l’âme Tokhtamych coulé même un grain de méfiance à l'égard de Batyr. Cela a germé sur terrain propice de la peur. Et déjà imaginait Khan à l’Edige adversaire et mûrissait l'idée pour l'enlever de son chemin.
Tokhtamych a personne ne disait pas sur cela, mais est-que que l'on peut cacher les idées de la femme aimée ? Sadat-Bégum les lisait sans effort et allait obstinément au but. 
De la même façon que pour la première fois, comme elle par hasard a dit un matin au khan :
 — Aujourd'hui j'ai eu un songe mauvais, comme si le khan de la Horde d'or déjà n'était toi, et celui-ci Edige … Et comme s'il traîne à la yourte noire de tes filles de Khanike et Jannik pour les faire violence. Non mais des fois...  
 Tokhtamych rien n'a pas répondu à la femme, mais cela ne signifiait pas qu'il n'a rien entendu. Simplement le khan savait garder le visage de marbre, quand il fallait écouter de mauvaises nouvelles.
 Ensuite, quand sous le cœur de Sadat-Bégum a éclaté l'espoir de nouveau que leurs relations avec Edige peut être s'arrangera encore, elle comme a oublié sur batyr et ne le rappelait plus Tokhtamych.
 Et voici aujourd'hui, ayant charmé au coucher du khan par son l'amour, Sadat-bégum a rappelé de nouveau au mari au sujet d'Edige :
 — Edige devient arrogant. Il déjà est arrivé le matin à la Horde, mais n'est pas venu à toi pour exprimer le respect, comme ne t'obéira pas déjà. Seulement il a dit à ta mère les mots du salut et le respect. Est arrivé lui en compagnie d'un grand détachement … Trop grand … — la femme soupira et, ayant hésité, a ajouté : — il n'y avait pas quoi mauvais …
 Cette nuit le rêve de Tokhtamych était inquiet. Le matin il ordonnait d'appeler chez lui-même Kenjanbay. En regardant d'un air sombre devant lui-même, le khan a dit :
 _j'ai appris qu'il n'était pas satisfait, au motif de ce que je vous ai fait le chef du neuf guerriers. Je crains qu'il est difficile de compter désormais sur son amitié et la fidélité … — Et, ayant jeté un coup d'oeil directement aux yeux de Kenjanbay, a dit impérieusement et froidement : — il faut que l'Edige se taise à jamais !
 — je n'avais aucune rancune envers lui … En outre tué Edige difficilement. Après celui-ci il y a une forte génération puissante. Est-que ceux garderont le silence, s'il sera incompréhensible pour quelle faute on tue son chef ? L'hostilité éclatera, et beaucoup de sang se répandra à la steppe.
 — Nous trouverons la faute. Ne va pas être suffisant, s'il maudira la Horde d’Or ?
Kenjanbay se taisait, en réfléchissant, en ce qu'a déclaré Khan. Et celui-là continuait :
 — Et pourquoi le tuer en Horde ? En temps de toy tuer la personne — un grand péché. Edige on peut rencontrer à la steppe …
Tokhtamych ne faisait pas peur, et comme demandait à Kenjanbay, mais batyr savait dont on parle Khan, il y a un ordre. 
Et il sait lequel attend celui qui désobéit à cet ordre attendu, en dit d'une voix calme. Mais, en condamnant Edige à la mort, Tokhtamych condamnait alors de ce sort et Kenjanbay. Les khans n'aiment pas, quand quelqu'un connaît leur secret. Après que l'ordre sera accompli, Tokhtamych trouvera toujours la raison pour décapiter et l'exécuteur de sa volonté.
 En souhaitant gagner le temps de la considération, Kenjanbay a incliné respectueusement la tête.
 — J'accomplirai ta volonté, khan. Mais permets de prendre avec soi-même ces hardis cavaliers, lesquels tu choisiras pour cette affaire.
 — Laisser fais comme tu veux.
Kenjanbay était un combattant, et son cœur ne se distinguait pas par la mollesse. Il savait se conformer aux ordres et savait tuer. Mais cette fois-ci quelque chose le retenait pour imprudemment faire ce en quoi voulait Tokhtamych. Et il a envoyé son cavalier chez Edige, en lui disant de transmettre ces mots : «le jour arrivant est dangereux pour toi. 
À l'époque où tu passeras à la yourte du khan, laissez vos gens vont couper la sangle sur les chevaux de selle que sera attaché à fil de fer où tu mettras les tiens gens». 
Et l'esclave âgé arrosant l'eau sur la main batyr, allant déjeuner, a chuchoté aussi : « Courageux Edige. Moi avec toi suis de la même génération. 
Ne me demande pas, où j'ai appris ce que je dirai maintenant … si la femme du khan verse à vous le koumis du cul de poule d'or se trouvant selon la droite d'elle, ne buvez pas !»
Edige, en tâchant de ne pas donner à l'aspect que les mots de l'esclave l'ont inquiété, a demandé d'un air moqueur :
 — Tu veux dire que le koumis est empoisonné ?
 — Non. Cela plus terriblement poison … la femme du khan veut vous déshonorer. Dans la coupe il y aura une urine.
 La personne Edige a pâli. Cela est arrivé à lui chaque fois en déchaînement de haine. Comment pouvait-il savoir que si Batyr Kenzhanbay l'a informé de l'assassiner imminente afin d'éviter les ennuis lui-même, de ce que l'esclave s'acquittait des commissions de Sadat-Bégum ? Elle voulait que l'Edige connaisse d’avance l’idée conçu par elle, et voulait voir son visage et ses supplices, ou quand   il fut obligé de boire du lait jument, ou en jetant, il exprimera ce manque de respect envers le propriétaire de la yourte, se khan de la Horde d'Or — Tokhtamych. Quelle vengeance plus perfide on pouvait inventer ? Ou, Edige se déshonorera par l'humilité, ou la querelle éclatera.
Sadat-Bégum savait que notamment de la querelle rêve Tokhtamych. Ce serait le prétexte de faire justice avec rétif batyr.
 Avant de partir la yourte du khan, Edige a décidé de consulter avec les amis Temir-Koutlouk et Koutchaky-oglan. Les deux étaient de haute noblesse du Tchingiz-khan, et l'amitié ancienne depuis longtemps les liait avec batyr. Lors d'un conseil court était décidé de ne pas reculer d'une semelle, et relever le défi de Tokhtamych.
 À peine le soleil s'est levé vers le milieu du ciel, tous les trois sont partis chez le khan pour que, comme il fallait par les coutumes de steppe, lui exprimer le respect. Quand ils sont entrés dans la yourte vaste de Tokhtamych, ici était déjà la noblesse de la Horde qui est venue au toy. Le khan lui-même trônait sur la Torah. A sa droite étaient émirs, qui appartenaient à la génération TcHingizov, était assis à gauche le conteur centenaire Sypyra-jyraou. S'installait plus bas la noblesse   dépendants des clans Tokhtamych — les biy et batyr.
 Cette fois, quand Edige est entré dans la yourte, a tressailli non seulement le khan lui-même, mais aussi plusieurs des assistants, parce qu'ils savaient qu'a conçu Sadat-Bégum. 
Par les voies inconnues est arrivée à la connaissance de leur ce qu'aujourd'hui il y aura une querelle entre Tokhtamych et Edige. Avec impatience attendait tous les assistants comme ça finira.
 Le visage de batyr était sévère. Indolemment, comme à contrecœur, Khan a répondu à la salutation et par le signe de tête a indiqué la place, où ils doivent s'asseoir. 
Était sans affabilité pour les visiteurs chez le maître. Deux célèbres Genghisides et batyr devaient y siéger là, où sont assis d'habitude non notable, obtenu miséricorde, - près de la sortie.
 En retenant le souffle tous attendaient l'éclat de la fureur d'Edige. Mais personnes entrants comme n'ont pas remarqué la moquerie et se sont assis là-bas, où le khan leur a indiqué. Le vieillard Sypyra-jyraou, en clignant les yeux de taupe, a hoché la tête avec désapprobation. Mais à cette instante personne n'a remarqué son geste, parce que les yeux réunis suivaient sans discontinuer les personnes des visiteurs et le maître.
Tokhtamych a fait semblant que n'a pas donné aucune signification de nouveau arrivants, et a continué parole que a été interrompu :
 — Il est arrivé ainsi que Boiteux Timor se rendait maître de Khârezm …
 Edige, il semblait, comme tout, écoutait attentivement le khan, et les yeux de sous les paupières lourdes suivaient fixement Sadat-Bégum. La personne de la femme restait tranquille, seulement, peut-être, cette fois était plus pâle.
Selon la coutume, sans empêcher de dire au khan, elle répandait aux coupes le koumis, et un beau jeune homme en chopons, d’une fine lanière , garni  en argent, tapissait doucement sur le sol moquette , donnait à leurs visiteurs.
 Tout est arrivé ainsi que l'esclave disait : Sadat-Bégum a puisé pour Edige le koumis de l'autre — d'or le vase. Ses mains tressaillaient de l'émotion intérieure, et peut-être c'est pourquoi boisson débordait tasse.
 — Ah ! — la femme doucement a dit. — on voit, Edige avait soif … — Et, en s'adressant à l'adolescent, a ordonné : - laissez- que cette coupe complète jusqu'aux bords éteindre la soif de batyr.
 La personne Edige est devenue gris. Sans arracher le regard brûlant de Sadat-Bégum, il a accepté de l'adolescent le bol. Puis lentement, comme à contrecœur est sortie de la gaine étroite lame et sabré par celui selon la boisson en sautoir. Ayant mélangé le koumis par la lame, il l'a jeté avec mépris vers le seuil de la yourte.
 Ayant jeté le bol aux pieds, Edige s'est levé lentement et, n'ayant pas adoré, est sorti la rue. Après lui ont surgi Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan.
 Personne n'a eu le temps ni prononcer le mot, ni les tenter d'arrêter. Le visage Tokhtamych était inondé de la pâleur mortelle. Et avant de s'asseoir dans la tente sont reprendre ses esprits, après le mur fin de feutre s'est fait entendre le piétinement fractionnaire des chevaux.
Kenjanbay s'est jeté précipitamment vers la sortie. Avec les cris gutturaux se sont précipités à la steppe la poursuite, et pas encore n'est pas revenu, n'a pas franchi le seuil de la yourte Kenjanbay, dans cela régnait le silence méchant lugubre.
 En serrant contre le cœur kamcha, Kenjanbay est tombé devant Tokhtamych sur un genou, a incliné bas la tête :
 — Grand khan, nous voulions attraper Edige hardi pour qu'il puisse répondre entièrement pour l'offense portée par tout … — Batyr étaient penché encore plus bas la tête. Mais quelqu'un coupait les sangles de nos selles …
 Les yeux de Tokhtamych se sont transformés en fentes étroites.
 — Rattrapez-lui ! — il d'une voix enrouée a dit. — rattrapez en tout cas ! Près de mes pieds doit être ou l'Edige lui-même, ou sa tête !
 Une faible voix tintant de Sypyra-jyraou a interrompu le khan :
 — S’arrêtez !  Grand khan, ou tu ne connais pas qui est un Edige ? Il le descendant sacré la femme Touktychach Aziza … Dans quinze ans a appelé le peuple comme son biy et lui a confié régler la justice … Est-que qu'il n'y a pas de ta faute en l'acte d'Edige ?
Tokhtamych s'est tourné rudement vers le conteur :
 — Dans quoi ma faute ?
Sypyra-jyraou n'a pas eu peur du regard terrible du khan :
 — Le cheval de race ne boit pas l'eau trouble. Jette un coup d'œil au fond du bol, de qui régalaient dans ta yourte au batyr. Comme vous auriez traité, si seulement … l’acte méchant s'est accomplie. Le comportement d'Edige hardi. Ayant jeté le koumis vers le seuil, il a dit alors qu'arrivera le jour et il viendra pour détruire ton foyer. Laissez que cela ne se réalise, mais quand l'ennemi devient un ami d'hier, va hangar beaucoup de sang. Maintenant il n'y a pas d'autre issue, comme partir chez Boiteux Timor, parce que déshonneur a démontré déjà l'intérieur de lui jeter des étincelles de vengeance. Je veux demander :
_Grand khan, quel est de votre intérêt de cela ? — Sypyra-jyraou s'est tu pour longtemps, comme en rassemblant les forces pour continuer les paroles. Personne n'a osé rompre le silence, diseur a commencé à parler de nouveau, en étendant un peu les mots. En sa voix était une douleur :
 — Commencera maintenant l'hostilité. Il sera difficile de vivre au peuple. Tu, Grand khan, as affermi le squelette chancelé de la Horde d’or ! Est-que que de nouveau sur vos terres les querelles viendront ? Et cela arrivera, si tu te seras battu avec Edige. Sois sage khan, ne souhaite pas le malheur, ne laissez pas Batyr devenir l'une des ailes puissantes de votre ennemi — Timor Boiteux. Laissez que tes gens aillent selon la trace d'Edige et le persuadent de retourner sur ses pas. Tu dois pardonner batyr, et vos cœurs doivent s'ouvrir l'un à l'autre.
 Tokhtamych se taisait longtemps, a levé ensuite les yeux et a regardé les réunis :
 — Laissez que soit ainsi. Je respecte la sagesse et j'écoute sa voix. Eh' mon Kenjanbay ailé, la génération de Keneges, je te confie l'importante affaire — galope après Edige et persuade de revenir. Je promets pas un cheveu ne tombera pas de sa tête.
 Neuf les plus célèbres guerriers des plus grands clans de nogaylints et kypchak sont partis accomplir la commission du khan.
 Ils ont vu Edige et ses compagnons déjà de l'autre côté Itilya.
 Et puis Kenzhanbay, sachant qu'ils ne se prennent pas Batyr chantait son célèbre appel à Edige :
— Eh, Edige, rebrousse chemin toi.
   Traverse de nouveau Itilya'
   Et incline de nouveau la tête
   Devant la horde claire.
   D’un cher bol
   Assouvis toi ton soif.
   En paillettes brocart
   Par les boutons précieux
   À toi tu remettras en cadeau
   Une chère robe de chambre,
   Une chère arme te donnera,
   De l'ablier pie,
   Trouvant près du piquet d'or.
   Le faucon sera reçu en surplus.
   Vis, chasse.

Mais Edige ne pouvait pas pardonner déjà Tokhtamych. Et c'est pourquoi a répondu court :
 — La voie mon est un, et je l'ai choisi pas moi-même. Il désormais me conduit à Boiteux Timor.
 Ils sont revenu bredouille à la Horde rendu célèbre les batyrs. Le lendemain Tokhtamych a appris que, en partant, Edige a enlevé sa fille — la belle Jannik.
 Et, en comprenant que rien ne pas corriger déjà, ne pas changer, le khan plus que jamais haï au batyr fugitif Khan et a promis de rester toujours son ennemi.

 LE CHAPITRE TROIS


 Plus fortement colère embrassait Timor Boiteux, il plus tranquillement avait l'air extérieurement. La vie a appris à sa vérité simple, et il se la rappelait toujours : «Si par personne prend possession de la colère, son esprit ressemble au bâton en bois, qui heure de l'heure est plus courte, en brûlant dans la flamme de la méchanceté».
 Dans tels jours le régent Maverannakhre devenait sombre et silencieux. Le mot tombé de la langue, à la façon de la flèche libéré, en arrière tu ne rendras pas.
 Et aujourd'hui Timor était plus méchant que l'hiver de six mois. Apparemment il n'y a pas pour cela de raisons — tout à fait récemment est revenu de la marche à l'Iran du nord et l'Azerbaïdjan, a surmonté facilement tous les ennemis et a pris un grand butin. Et le chemin inverse était facile, parce que tout le temps il pensait de la rencontre prochaine avec la femme cadette Cholpan-Malik-aka. C'est pourquoi, au lieu de diriger le cheval à Samarkand, il l'a tourné à la vallée de la rivière d'Iasis, où errait l'aoul de la femme aimée.
 La vie est complète des vicissitudes. Quand rêve le plus cher était tout à fait proche, est intervenu soudain le cas et à la façon de la trombe dans la steppe chauffée, a mélangé tout et a contrarié. Et cela a commencé il y a quatre ans quand Boiteux Timor encore se préparait seulement à la marche à l'Iran quatre ans.
 Au conseil des émirs Khoisan et Abbas, les gens prudent, ont dit à Timor :
 — Ta marche sera longue. Ce qui se passe est que, pendant que vous êtes allé, nomades Blanc et Horde d'or ne viennent pas dans notre pays ? Ils ne peuvent pas croire. Si nous pourrons nous défendre sans toi ?
 Timor Boiteux a souri :
Timor Boiteux a souri :
 — Oui, À ceux on ne peut pas avoir confiance … Mais je ferai ainsi qu'ils n'oseront pas venir ici. Il ne vous faut pas sortir à la rencontre des nomades avec leur armée amincie. Les terres de Maverannakhre sera protégées par religion. Avant de partir pour la marche, j'ordonnerai de construire le mausolée sur la tombe sacré khoja Ahmed Yassav. Il se lèvera tout juste là, où se divisent nos terres des terres des nomades. Les gens croyaient toujours à la sainteté khoja Ahmed Yassav et adoraient sa poussière. Quel musulman aura un courage et l'impertinence venir avec les idées méchantes sur la terre, sur lequel s'est trouvé le corps du sacré sa pacification ?
L'émir n'a jamais l'occasion de voir sacré. Il est mort encore avant que les gens apprennent le nom de Timor. Khoja Ahmed Yassav était le descendant du Saida-ata sacré connu sur le tout Est. Il s'est installé dans la vallée de la rivière d'Iasis, non loin de son embouchure à Sejkhoun-Daria.
 Timor se souvint qu'il avait entendu dire par les ulémas et les imams comme quand Khoja Ahmed Yassav a eu soixante-trois ans, il a dit : «en quoi je suis mieux que notre prophète Muhammad? Il est mort dans soixante-trois ans, si Allakh n'envoie pas la mort à moi-même, je vivrai dans la terre».
 Le sacré a creusé la hutte et s'y est installé pour toujours. Il ne refusait pas aux gens venant à lui le conseil, est habile traiter et prédire le futur.
 De plus en plus des pèlerins de voisin et des terres loin venaient à lui pour alléger son cœur et écouter ses sermons, parce qu'il n'y avait pas à cette époque-là une autre personne, qui savait mieux le livre sacré le Coran et d'autres livres, auxquels faisait un lapsus le mouvement des étoiles et l'installation de la Terre. Quand Ahmed Yassav est mort ses disciples ont inhumé son corps dans cette place, où il a passé la partie de la vie.
Consacrée à Khoja Ahmed Yassav Boiteux Timor a décidé de construire la mosquée et le tombeau.  lui-même croyait difficilement à ce que cela pourra et en effet arrêter les nomades, s'ils se décident d'attaquer Maverannakhre. 
Mais la gloire sur l'émir, qui ainsi respecte haut sacré, et donc, est la protection et le support de l'Islam, se répandra sans faute jusqu'aux limites les plus lointaines et réveillera le frémissement et le respect sous les âmes des musulmans. Construire le mausolée Timor a confié d'amener venant de Bagdad encore jeune, mais déjà au maître connu à tout l'Iraq.
Selon la coutume l'émir par mains propres a jeté les fondements au tombeau la première brique. Par la même coutume il devait mettre et le dernier, quand la construction se terminera. Mais en connaissant que sa marche sera longue, Timor Boiteux a commandé à la femme cadette Cholpan-Malik-aka pour que, s'il y aura un retard, faire cela au lieu de lui.
Personne ne connaissait jamais, de que Boiteux Timor pense, et cette fois il n'a pas commencé à expliquer à personne et rien. Les simples mortels ne savaient pas que l'émir divisait toutes les femmes en belles femmes, sages et loyales. 
Timor trouvait qu'une belle femme — l'ornementation de la vie, sage — l'ornementation de la maison, fidèle femme— le délice au lit.
 Au total il y a une année, en se préparant déjà à la marche, émir s'est marié avec elle, et c'est pourquoi son âme était complète encore les affections envers elle. Cholpan-Malik-aka l'aimait aussi. Elle demandait à Timor pour qu'il l'ait pris avec lui-même, mais celui-là a commandé de rester à elle de la maison et suivre la construction de la mosquée. Pour la première fois l'émir a manqué à ses principes — d'habitude l'accompagnait toujours ou une des femmes, ou la belle femme la concubine.
La nouvelle femme convenait à tout l'émir, seulement il parfois doutait d'un. Voulant se débarrasser Cholpan- Malik -aka les rigueurs de la marche, et dans le même temps et vérifier, si elle est sage, lui a confié d'observer la construction de la mosquée.
 Même en se trouvant à l'Iran, Timor n'oubliait pas la commission. Les messagers arrivant de Maverannakhre, lui communiquaient constamment, comme il y a une construction du tombeau de khoja Ahmed Yassav et quelles décisions a pris la jeune femme.
Même en se trouvant à l'Iran, Timor n'oubliait pas la commission. Les messagers arrivant de Maverannakhre, lui communiquaient constamment, comme il y a une construction du tombeau de khoja Ahmed Yassav et quelles décisions a pris la jeune femme. Ainsi, il a approuvé mentalement l'ordre de Cholpan-Malik-aka fournir la brique pour la mosquée de Kourgan-Tube , que se trouve à quatre fars , de la place de l'enterrement sacré. La brique fabriquée de kurgantyubinsk en argiles, se distinguait de facteur de durabilité et de la longévité. Pour que la construction cette ne languit pas, Cholpan-Malik-aka a refusé sa livraison sur araba et en bât.
Selon son ordre rassemblant de toute part du quartier les habitants ont formé la chaîne vivante de la place, où on fabriquait la brique, jusqu'à la place de la future mosquée et le remettaient de main en main. Il y avait ainsi beaucoup de jours de suite, et Timor resta est content de l'acte de sa femme, voyant que sa femme a la capacité de gouverner raisonnablement et commander des personnes
 En revenant de la marche, l'émir connaissait déjà que la mosquée et le tombeau sont construite, était entendu de leur beauté surprenante et de la grandeur.
Selon la coutume constituée par Boiteux Timor, aucune femme n'osait pas sortir le rencontrer, s'il revenait de la marche.
 En arrivant à l'aoul de Cholpan-Malik-aka, l'émir encore de loin a vu les dômes bleu clair du mausolée et a succombé à la tentation l'examiner, avant d'aller chez la femme.
 Extérieurement tranquille et majestueux, a le cœur il était frappé d'étonnement de ce qu'il s'aperçoit. Timor comprenait que si même observait la construction de la mosquée, à peine cela résulterait mieux. Attachaient ses yeux sur les peintures vives, les ornements et la ligature arabe s'entrelaçaient d'ornements admirables féeriques. De la chose semblable il ne fallait pas encore voir à l'émir.
 Ayant goûté l'eau bénite du puits creusé dans un des salles du mausolée, Timor en compagnie de l'imam de la mosquée Seide- khoja selon escalier intérieur raide grimpé sur le toit de mosquée vers les dômes surprenants vifs. En caressant par la paume les carreaux colorés, l'émir s'est renfrogné soudain. Du côté de l'Ouest du dôme il a vu une petite niche, où pouvaient se placer librement deux briques.
 L'imam suivant attentivement expression du visage Timor, tout s'est recroquevillé.
 — Pourquoi on ne met pas les briques terminant ? — L'émir rudement a demandé. — ou, en finissant la construction du mausolée, vous avez oublié d'appeler Cholpan-Malik-aka ? Est-que que celui qui doit se rappeler toutes mes instructions, on ne sait que je l'ai reçu pour instruction de faire ce qui est nécessaire pour moi ?
 L'imam, il semblait est devenu encore moins.
 — Elle était ici … — murmura il — mais …
 — Dis, — les yeux de Timor regardaient froidement et durement.
 — Il n'y avait pas assez briques …
 La fureur, à la façon de deux petites flammes, a éclaté aux prunelles de l'émir.
 — Tu dis l’absurdité ! C’est impossible !
 L'imam a incliné la tête au profond salut a serré les mains contre son sein :
 — J'ai dit la vérité. Cholpan-Malik-aka il l'y avait ici ensemble avec les amies et la domestique … se trouvait à la même place, où vous êtes maintenant… Mais le maître Moukhiddin construisant le tombeau, a laissé tomber en bas les briques destinées pour l'achèvement. Cholpan-Malik-aka n'a pas commencé à attendre, pendant qu’apporteront de nouveau …
 — Que s'est passé avec le maître ?
L'imam s'est penché encore plus bas, et son dos est devenu semblable par le vent courbé tronc d'arbre.
 — artiste s'éprendre de votre femme … elle est partie … Est partie n'ayant pas dit le mot …
 Timor Boiteux a souri par unes lèvres. Ses yeux étaient toujours froids et alarmé.
 — Éternellement les artistes, lesquels érigent les mosquées et les palais, tombent amoureux des femmes des souverains … — il froidement a dit. — mais est-que que Cholpan-Malik-aka ne pouvait pas venir ici encore une fois ?
 — Je ne sais pas … à moi il ne faut pas demander à la souveraine qu'elle a l'intention de faire …
 Les yeux de Timor et l'imam se sont rencontrés, et celui-là a deviné, de quoi attend de lui l'émir.
 — Dans trois jours après cela, — l'imam a dit, — Cholpan-Malik-aka a invité à la yourte du maître hardi. De quoi ils parlaient, je ne sais pas. Seulement plus de personne ne voyait cette personne, comme lui la terre a absorbé. Et le mausolée de Cholpan-Malik-aka ne se rappelait plus …
 En se taisant, en boitant plus ordinaire, Timor a été fait descendre. Il se trouvait encore longtemps près des murs du mausolée et, il semblait, examinait fixement et attentivement ses dômes, mais la colère s'empara de lui et il y a longtemps a fermé les yeux de l'émir et il pensait du tout à fait autre.
Tantôt Timor cela commençait à croire que Cholpan-Malik-aka a trahi à lui, tantôt brusquement rejetait les doutes. Mais tout de même pourquoi elle a obligé de maître s'enfuir ? Si elle n'est pas coupable, pourquoi il fallait faire cela ?
 Sur l'instant l'émir a fermé les yeux, telle insupportable est devenue la fureur. Si maintenant à lui aux mains se trouve l’artiste ! Il ordonnerait de lui, vivant, arraché de la peau. Mais comment pouvait se décider à la trahison Cholpan-Malik-aka ? Est-que qu'elle ne connaissait pas qu'un grand Timor ne lui pardonnera jamais cela ?
 Ayant gravi difficilement à la selle, l'émir est allé lentement à l'écart de l'aoul de la femme. Et déjà à mi-chemin, comme s'étant rappelé les compagnons, leur a dit :
— Vous êtes libres. Allez se reposer. Demain notre chemin se situe à Samarkand.
 Près de la yourte blanche Cholpan-Malik-aka Timor a jeté le les rênes de cheval accourant à la rencontre nouker et, ayant soulevé un coin du voile fermant l'entrée a franchi le seuil.
 Cholpan-Malik-aka attendait son souverain. Ses joues ont rougi, yeux brillaient de joie. Mais l'émir n'y a pas jeté un coup d'œil. En se taisant s'est déchaussé près de l'entrée, a passé sur la place honorable, lentement, a retiré très lentement de la tête le turban bleu clair et seulement après cela s'est levé les yeux vers la femme. A scintillé l'idée : «Quelle elle est belle», mais Timor a triomphé d'une difficulté de ce signe de faiblesse.
 — Où est l'artiste, qui construisait le tombeau ? — Il doucement a demandé.
 — Je ne sais pas … — le sang versé à la face de la femme. Elle était bien consciente, qu'est-que que signifie la colère du souverain.
 — Qui dois-je demander à ce sujet ?
 — Je ne le voyais pas depuis lors, comme il était en visite chez moi …
 La personne de Timor s'est assombrie encore plus. Lui, sans s'arracher, regardait au Cholpan-Malik-aka, et ses yeux ordonnaient : «Dis !».
 Femme soudain deviné à cause de quoi la colère de souverain. Elle audacieusement s'est approchée vers lui et s'assit à côté de lui sur le tapis. La peur n'était plus, et elle a commencé à dire :
 — Quand s'est achevée la construction du mausolée, le maître m'a invité pour que je mette les dernières briques, selon de ton bon gré. Je savais et plus tôt que l'artiste est tombé amoureux de moi, mais cette fois il s'est perdu tellement … La femme a ri doucement et tendrement — je n'ai pas commencé à attendre, quand apporteront les briques laissées tomber par lui, et pour ne pas troubler à l'artiste, je suis partie … j'ai décidé que je pourrai faire cela et plus tard. Un bon tombeau pour le sacré était construit par le maître, et je voulais le remercier et à essayer de guérir de l'amour non récompensé vers moi. Seulement c'est pourquoi j'ai décidé de l'appeler en visite. — Cholpan-Malik-aka a touché la main de Timor. — Je n'étais pas seul. Ensemble avec moi dans la yourte il y avait mes amies et les esclaves. Nous buvions le koumis, les jeunes filles dansaient et chantaient les chansons, en rendant gloire au maître …
 — Eh bien après ? — l'émir avec impatience a dit.
 — Ensuite J'ai laissé aller à tous, qui prenait part à la fête, et ordonnait d'apporter deux œufs cuits, un peint à couleur rouge, et l’autre à la couleur bleue.
J'ordonnais au maître de les manger, et il a obéi. Puis j'ai demandé : «Quel de ceux le plus sucré ?» — «ceux ont le même goût. Je n'ai pas senti la différence», — le hardi cavalier a dit. Et alors j'ai dit : «Et les femmes sont semblables à ces œufs. Ils se distinguent seulement par l'extérieur. Leur essentiel et les dignités sont identiques. Tu es tombé amoureux de moi, parce que tu étais frappée par mon apparence, mais sinon je suis une femme ordinaire. Ne se brûle pas ainsi dans le feu impitoyable et perfide, le nom à qui est l'amour. Moi, je suis la femme de l'émir, et nous sommes inégaux avec toi. Vais au monde et cherche à lui-même la paire, qui serait digne de toi et correspondait à ta position». Le maître m'a compris. Il n'a pas dit le mot et est parti en toute diligence. Plus je ne l'ai pas vu. Eh bien, et ensuite, quand j'ai appris que tu reviens de la marche, j'ai oublié du maître, et sur les briques, que-il fallu mettre dans le mausolée construit.
 Les yeux de Timor se sont faits plus chaud. Il a pensé soudain que doutait inutilement à Cholpan-Malik-aka — elle est sage en effet, et, probablement, il fallait la prendre avec lui-même à la marche. Il a déboutonné la ceinture et avec le sabre a rendu à sa femme.
 — Ordonne aux combattants pour qu'ils s'écartent plus loin de la yourte, — ordonnait Timor. Et verse à moi le bol des vins …
 Cette nuit l'émir a oublié sur tout, a oublié le maître, et sur le mausolée construit, a oublié tellement ferme que jusqu'ici dans le dôme du tombeau sacré khoja Ahmed Yassav restait la place pour les briques non mises là-bas terminant.
 La vie se prolongeait, et erraient par ses chemins inconnus embrouillés de l'événement, comme qui dirait en se rencontrant par hasard l'un avec l'autre. Mais non le hasard le destin les réduisait. Rien ne s'accomplissait par la terre sans volonté Allakh. Pensait ainsi Boiteux Timor — un grand guerrier de l'Est 
 Il s'est habitué à être en état de guerre et ne croyait pas que l'on peut vivre autrement. C'est pourquoi, quant à lui est devenu étroitement dans les frontières du Maverannakhre obéissant, Timor en l'année de la brebis (1379) a déplacé les toumens vers Khârezm. Sans lutte sans sang Hussein Soufi Khorezmchak lui a cédé le pouvoir, et, content à ceux-ci, à la façon de l'épervier planer au-dessus du ciel Timor a regardé fixement à l'écart de l'Iran.
Partant aux marches, ne laissait personne au lieu de lui-même gouverner les terres dépendantes de lui. Selon l'ordre s'établi par Timor, où qu'il l'y avait, hebdomadairement chez lui arrivait un messager, qui rapportait que s'est passé ou ce qui est fait en Maverannakhre. L'émir indiquait, comme il faut entrer dans n'importe quel cas. À son absence les villes dirigeaient assigné par lui darougs  , et s'il y avait quelque chose demandant la décision immédiate, en se réunissant ensemble les émirs, qui ne prenaient pas part à la marche, et leur mot était dernier.
 Une fois l'Émir Abbas a dit à Timor :
 — Ta voie est éloignée, et personne ne connaît, combien il faudra au temps pour réaliser conçu … Maverannakhre rappelle maintenant brique non consolidé. N'ont pas encore contacté entre eux-mêmes, ne se sont pas transformée en pierre l'argile, le sable et l'eau. Épée humain peut détruire ce que vous avez créé. En partant, peut-être, il faut laisser quelqu'un au lieu de vous-même …
 — Qui tu proposes ? — Timor insinuant a demandé.
 — Plus proche pour la personne sont ses enfants. Au lieu de toi provisoirement pourraient gouverner ou Miranchakh, ou Omarchejkh …
 — Tu t'es trompé, — Timor insinuant a dit. — pour le père sont coûteux les enfants, mais pour les enfants est plus cher le pouvoir. L'enfant, quand même ayant éprouvé une fois la force et la "douceur du pouvoir, sera toujours rêver de cela. est-que que nous savons des moins exemples où pour le pouvoir se sont battus les uns des autres par le sang autochtones ?
 — Alors, peut- être, il faut confier cette affaire à quelqu'un des amis ?
 — Il est facile de faire l'ami d'un ennemi. Ne cherche pas frère d'armes à la personne, habituant à commander de ton nom. Se lui en manifestent facilement l'envie et la rivalité.
 Ayant écouté prédication de Boiteux Timor, plus de personne n'osait lui donner le conseil.
 Et quand au début de 1385 ans l'émir avec la troupe immense a avancé vers l'Iran, comme d'habitude, on ne donnait pas à personne le droit de diriger Maverannakhre par son nom.
 En partant pour la marche, Timor Boiteux, à la façon du Tchingiz-khan, apprenait d'avance tout que l'on pouvait apprendre sur les terres, vers lesquels il allait, sur tout le peuple et sur les régents.
Il savait bien qu'après que Berdibek, ayant jeté à l'Iran du nord et l'Azerbaïdjan la troupe de la Horde offert à lui, s'est dépêché vers le lit du père mourant du khan Janibek, en craignant de perdre le pouvoir de la Horde, Oualai de la génération nomade jalayr a commencé gouverner ces terres.
 Le nomade ne comprendra jamais ni l'artisan, ni l'agriculteur et ne lui regrettera pas pour l'intérêt personnel. Les khans Jalayr ne se distinguaient pas dans le conseil d'administration des horsains — de la Horde d'or. Les impôts écrasants, la cruauté étaient les rênes par lequel ils ont régné les gens serviles à lui.
 Pour ce moment-là, quand les yeux de Boiteux Timor ont regardé de côté ces terres, le khan l'Ahmed-Sultan gouvernait. Sa position était instable, et peuple attendait on ne sait d'où les changements, en espérant qu'un autre régent, peut -être, sera juste.
 Facilement Boiteux Timor s'est acquitté de sa tâche avec la troupe du khan de jalayr, mais n'a pas commencé à prendre la capitale — la ville de Tevriz. Les nouvelles anxieuses lui étaient livrées par les messagers de Maverannakhre. 

Le régent de Khârezm était prêt à passer à la partie de la Horde d'or, Tokhtamych lui-même recueillait la troupe pour déplacer vers l'Iran. Louveteau, nourri des mains de Timor, se préparait à montrer au maître les dents, et si on réussira à s'accrocher à sa gorge ayant la pince morte.
 Les craintes de Timor se sont justifiées. Au milieu de l'hiver de l'année souris (1385) Tokhtamych en tête de dix toumens, ayant passé sans difficultés à travers des Portes De fer, a envahi à Chirvan.
Le mouvement de sa troupe était précipité, et tout à fait bientôt il est apparu sous les murs de Tabriz. Ville ne va pas se rendre à discrétion du vainqueur. A commencé le siège.
En voyant que prendre facilement Tabriz on ne réussira pas, Tokhtamych est se décidé à la finauderie. Il a proposé aux habitants de payer leur indépendance. Après cela, le khan, sitôt que sont reposé ses combattants assurait qu'il va partir à la steppe.
 Est telle, probablement l'essence de la personne. Trompé dix fois, il continue à croire, lorsqu'il est difficile. Tabriz a ouvert les portes, en espérant que Tokhtamych va tenir sa promesse. Un grand carnage était fait par le patron de steppe, et il n'y avait pas selon la cruauté à celle-ci égal des temps Bouleversant l'univers Tchingiz-khan.
 Après ont pillé la ville, en chassant un peuple des esclaves, Tokhtamych a avancé lentement aux steppes Decht-i-kiptchak. Il est parti ne pas plus tôt que, comme à Tabriz sont entrés toumens de Boiteux Timor. Deux loups sont torturés unique victime.
 En hivernant en haut-pays Karbanty, l'émir avec l'avènement du printemps allait avancer selon les traces de Tokhtamych, mais celui-là l'a dépassé. Les toumens de la Horde d'or sont apparus sur les bords de la rivière de Samour, sur les terres du Daghestan. Et la bataille a eu lieu ici. La troupe de Boiteux Timor était conduite par le fils de l'émir Miranchakh. La Horde d'or a essuyé la défaite, et Tokhtamych a couru à la steppe.
 Timor n'a pas commencé à poursuivre l'ennemi, ayant décidé jusqu'à un certain temps de remettre la répression de lui. Il continuait à soumettre les terres de l'Iran.
 La défaite n'a pas désarçonné Tokhtamych. En se servant de l'absence de Timor à Maverannakhre, il a décidé de commencer à agir d'autre part. Le khan ne pouvait pas s'arrêter déjà. Ayant osé, enfin s'opposer contre son bienfaiteur ancien, Tokhtamych comprenait que le chemin à l'inverse pour lui est absent. Il trop bien savait la perfidie et la férocité de Boiteux Timor. Celui-là ne laissait jamais sans vengeance l'offense et avec la cruauté terrible faisait justice de celui qui levait envers lui l'épée.
 S'étant remis après la défaite, ayant rassemblé une nouvelle troupe, Tokhtamych lui a ordonné d'avancer aux limites de Djagataev oulous. 
La voie la plus courte chez cela était à travers de la ville d'Iasis. Mais il y avait ce que Boiteux Timor en temps et lieu prédisait. La troupe de la Horde d'or s'est arrêtée près de tombeau de Khoja Ahmed Yassav, et conduisant lui noyons ont refusé d'aller plus loin, en craignant de la colère sacré.
 Alors Tokhtamych a ordonné d'avancer vers Maverannakhre en détour — à travers de Syganak vers Saoura.
À surface minière Choukoulouskay, près d'Otrar, se sont croisés les toumens de la Horde d'or et été rassemblé à Maverannakhre par le fils de Timor Omarchejkh la troupe. Les forces étaient évidemment inégales. 

Tokhtamych a fêté la victoire et s'est mis en marche vers les plus grandes villes des terres dépendantes de Timor — vers Samarkand et Boukhara. Mais, en voyant qu'à lui ne pas surmonter les forteresses bien protégées, en volant et en détruisant sur la voie les petites villes et les villages, Tokhtamych est parti à Decht-i-kiptchak.
 La nouvelle de la perfidie du khan a attrapé Boiteux Timor à Chirāz. L'émir ne pouvait pas pardonner la chose semblable. D'abord il était embrassé par la fureur, mais ensuite du remplacement à celle-ci sont venue l'inquiétude et la préoccupation. Tokhtamych commençait à l'inquiéter. Les forces du khan étaient grandes, et on ne pouvait méconnaître les forces de l'adversaire, de Horde d'or se renforçant.
 Premier que Boiteux Timor a fait, a expédié à Samarkand le détachement de la cavalerie de choix sous le commandement d'Osman Abbas, et après d'un certain temps en tête de la troupe a avancé à Maverannakhre et lui-même.
 Ayant passé à travers de Bagdad — l'affluence de Djejkhoun-darya, l'émir a tourné soudain à l'écart de Khârezm. Selon les terres de Khârezm Boiteux Timor a passé par le feu et le fer. Il ordonnait raser la ville de Urgench, et ayant survécu après massacre de ses habitants à faire déménager à Samarkand.
 C'était la première prévention terrible pour la Horde d'or.
 À toutes les époques il était difficile être le khan de la Horde d'or. Les querelles intérieures, à la façon des étincelles du feu défait, éclataient constamment et sont éteint sur ses vastes espaces immenses. Mais ce n’était pas l'essentiel. De deux parties, à la façon de deux grandes et fortes paumes, la Russie et Djagataev oulous serraient de la Horde, c'est pourquoi tout le temps fallait être prêt aux combats violents et savoir sentir sur le cou le lasso solide d'autrui.
 Il semblait que la Horde après Mamay a retrouvé de nouveau une ancienne force, pouvait commander de nouveau aux peuples des États voisins, mais c'était rien moins que cela. Russie n'était pas le même.
Moscou, malgré la dévastation récente, n'éprouvait pas plus de peur : le prince Dimitri Ivanovitch, avec la fierté portant désormais le titre du Donskoï, envoyait le tribut misérable, et une autre année oubliait de faire et cela.
 Les actions inexplicables, incompréhensibles pour Tokhtamych se passaient en Russie. Au lieu de lutter avec comme si Moscou abattu, la terre de Riazan a reconnu devant cela «ancienneté ", et le prince Oleg a juré de communiquer désormais avec les étrangers seulement par la permission de Dimitri Ivanovitch. En hiver 1386-1387ans la troupe de Moscou en réponse à la dévastation du Novgorod Inférieur et Kostroma de Novgorod oushkouynik  a assiégé un Grand Novgorod et a reçu considérable acompte provisionnel de celui-ci. D'une année à l'autre renforçait la principauté De Moscou, étendant ses frontières. Les nouvelles terres et les villes ont intégré : Starodoub-sur-Kliazma, Galitch et Dmitrov, Medyn, Kalouga et Matchera.
 Voyait parfaitement bien Tokhtamych que sa marche vers les principautés russes ne lui a pas apporté ce qu'il voulait, et pourtant mentalement le khan ne pouvait pas admettre que ne plus être à la Horde celui par quoi cela était plus tôt pour Russie, et pour cela il devait être affirmé au combat singulier avec Timor.
 Le khan croyait au succès. La Horde considérable lui a obéi, et il n'y avait pas maintenant personne, qui oserait l'objecter ou ne pas se soumettre.
 La discussion avec Boiteux Timor pourrait être décidée seulement la bataille, et alors au début en l'année du dragon (1388) Tokhtamych est déplacé la troupe immense à l'écart de Djagataev ulus. Les annales affirment soldats qu'il avait plus que les feuilles sur les arbres, et plus qu'une goutte sous la pluie d'été. Les bourtas et kiptchak, nogaylints et alans, les Bachkirs et les habitants de la Crimée se sont levés sous son drapeau.
 Dès avant au retour en force de l'hiver khan précipitamment a déplacé ses toumens vers les frontières de Djagataev oulous, à Turkestan. 
 Ici Tokhtamych a divisé la troupe. Quelques régiments sont allés vers Saoura pour posséder cette ville, la partie principale, sous le commandement de Kaldaout et Eljegich-oglan, ont dirigé aux terres de Boiteux Timor.
 L'émir se trouvait à cette époque à Samarkand. Peu importe la façon rapide a été le mouvement des troupes de la Horde d'or, mais l'invasion de Timor le Boiteux pas pris par surprise. Presque sans perdre de temps en période d'instruction qu'il a déménagé de l'armée, qui apparut en sa main, à la rencontre du khan. Les messagers rapides sont allés au grand train chez les fils : à Andijan — chez Omarchejkh et à Gerat — chez Miranchakh.
Les circonstances se formaient ainsi que la bataille devait se passer sur les bords de Sejkhoun-Daria, et   la place la plus confortable était région montagneuse Ourjikzernouk. Timor Boiteux ne s'est pas trompé. La troupe de Tokhtamych allait notamment là-bas. 
Et alors l'émir a ordonné aux détachements conduits par Chelkha-batyr et Kountchek qui a passé récemment vers lui et Temir-Koutlouk, sortie à côté opposé à l'ennemi de la Horde d'Or.
 Précipité, une action audacieuse était Timor le Boiteux. Malgré les supplications de ses chefs de guerres, il n'a pas commencé à attendre, quand l'aide d'Andijan et Gerat s'approchera, et a frappé selon approchant aux toumens l'ennemi. Cruel, mais c'était de courte durée bataille. La troupe de la Horde été submergés. Quelque on réussit à se sauver. Les détachements Kountchek apparus après le dos et Temir-Koutlouk ont terminé la destruction.
 Mais aussi cette fois-ci le destin comme gardait Tokhtamych. 
Particulièrement grave se tenait dans l'hiver de cette année, gelées féroces frappé, vents du nord ont soufflé et Timor a décidé de ne pas poursuivre au Khan en craignant de perdre son armée, pas habitué au froid.
 L'émir a tourné les régiments vers Samarkand. Ici l'attendait déjà la troupe grange été recueillie des villes dépendantes de lui : Balkh, Cormoran, Kunduz, Badakhchan, Djizak, Gerat, Khoutlyan et Hisār.
 Timor Boiteux n'ordonnait pas de congédier les combattants selon les maisons, et a ordonné de commencer bataille d'essai. Tout était, comme au temps du Tchingiz-khan. La troupe de l'émir se divisait en dizaines, centaines, mille, des toumens. Chaque unité se tenait à la place en total qu'il construit, et chaque combattant connaissait qu'il doit faire. 
Comme au temps de Tchingiz-khan, à la troupe se mettait seulement la partie de la population utile pour le travail militaire.
 De la sélection des gens s'occupaient les combattants spécialement fixés — les tabashs. Leur tâche était de vérifier l'équipement, des chevaux de remise en forme pour le trekking. Toute personne qui devient un guerrier, a dû porter un arc avec des flèches trente, épée et la lance bouclier.
Chaque deux cavalier devaient amener un cheval de secours.
 Dix soldats marchaient il y avait une tente, pelle, marteau, scie, hache, corde, lasso, la peau du bœuf ou cheval, approprié pour les traversées de rivières, chaudron pour la cuisson, une alêne et une centaine d'aiguilles.
 Tabache lequel avait recruté des soldats ont été obligés de vérifier tous. Timor Boiteux apprécia leur travail et bien décerné pour le service fidèle, mais s'il s'est avéré tabashs est malhonnête, le châtiment pour lui était cruel. Pour mériter la confiance de l'émir, а parfois garder simplement la vie, tabashs faisaient de leur mieux, et c'est pourquoi l'armée Timor s’est composée des personnes fortes et en bonne santé.
 L'émir donnait une grande importance de l'exploration. En partant pour la guerre, il expédiait toujours en avant des chevaux rapides, un bien armés, détachement dirigé par le chef — mangle. Celui-là, expédiait à son tour envoyé en avant un groupe de coureurs, appelé "œil". De ce qu'ils ont vu, ils ont signalé manga, et si le message méritait l’attention particulière, en direct chez Boiteux Timor se précipitait ertole — courrier.
 L'émir n'oubliait pas, en partant pour les terres étrangères, et sur kylaouze — guide. Il était censé avoir une honnêteté, être vérifié et être bon connu de ces places, où il fallait aller.
 Adoptée beaucoup du Tchingiz-khan à l’aménagement de la troupe, Timor ne refusait pas d'apprendre des autres peuples. Ainsi, pendant la marche, s'il y avait des raisons pour la prudence, autour du camp fouillaient les fossés, étaient mis chapars — tissé à partir de la clôture de saule, ont été enterrés à la périphérie du camp Tura - charge propulsive de la poudre à canon de chinois. Et en préparation de la troupe devant la bataille il a introduit beaucoup d'innovations, pour lesquelles, en raison de traditions, ne se décidaient pas les dirigeants des peuples nomades.
Il divisait toutes les forces en sept parties, dont chacun est différente de la patrouille contre de diverses surprises protégeait le détachement spécial de garde ayant ses éclaireurs. Le centre de la troupe, sans préjudice des ailes, a été renforcé. Vingt mille combattants se trouvaient toujours en disponibilité. Leur mission était terminer la bataille et en poursuivant l'adversaire se sauvant sur les chevaux frais, apporter au son souverain la victoire.
 Non en vain, n'a pas dissous l'armée Timor Boiteux. Le voisin de steppe a commencé sans déconner à l'inquiéter. La Horde d'or empêchait l'exécution du conçu. L'émir comptait, ayant fini la conquête de l'Iran, tourner toumens à l'écart de l'Inde féerique. C’est pourquoi il se renforce de jour en jour l'intention d'écraser l'ennemi, faire le voyage de retour lointain, être tranquille pour les terres dépendantes.
 Cette fois à Decht-i-kiptchak la troupe de Boiteux Timor devaient conduire Edige, Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan. À qui, si ce n'est pas eux, qui connaissaient le terrain de la Horde d'Or, ne deviennent pas des guides !
 Ayant fini la préparation de la troupe, l'émir, à la fin de l'année du serpent (1390) ayant passé dans Sejkhoun-Daria, a arrêté toumens près de Tachkent. Il lui-même alla à adorer à Khodjali en mosquée de Malakhay. Des milliers de pièces d'or qu'il a données au mourides, ishans et curry, leur disant de demander à Allah de lui donner la victoire dans le combat à venir.
 Dès l'enfance Boiteux eût subi Timor des crises. Et dès qu'il est retourné à son armée, tant la maladie ne le dérange pas, l'a laissé tomber dans son lit. L'intervention a été reportée.
 Seulement au début de février l'émir de nouveau s'est senti capable de prendre la tête des troupes. Ayant donné les derniers ordres et envoyant les enfants, et toutes les femmes à Samarkand, excepté Cholpan-Malik-aka, Timor Boiteux a passé au palais d'émir à Tachkent.
 La première chose qu'il fit fut dite d'inviter chez soi l'Edige, Temir Koutlouk et Kountchek-Oglan.
 Le régent Maverannakhre a toujours été généreux envers les bonnes personnes à lui. L'or et l'argent, la soie et le brocart leur étaient donnés par celui-ci pour fortement attacher à lui-même. Et quand trois guerriers, s'étant sauvé de Tokhtamych, sont venus à lui, il ordonnait de leur donner les tentes pour le logement et les concubines pour les jouissances. L'émir leur a offert les troupeaux des chevaux, les esclaves mâles et femelles.
Laissez-le qu'aux gens estimable ne savent pas du besoin et se sentent dans mes possessions comme à la maison, —Timor a dit.
 Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan, ayant reçu l'invitation arriver au palais, n'ont pas commencé à attendre Edige, qui était quelque part dans la troupe, et sont partis tout de suite chez l'émir.
 Timor Boiteux considérant lui-même apparenté avec Chingizid, honorablement a rencontré les batyr. Il les a mis à côté de lui-même sur thora, les serviteurs ont mis les coussins bourrés du duvet de cygne mou pour qu'aux visiteurs soit sur quoi s'appuyer.
 — je suis très heureux de vous voir fort et sain, — Timor a dit. — laisser-le que aujourd'hui je serai pour les autres l'émir, et pour vous jezdai — beau-frère.
Emir, pour toute sa férocité, il ne pouvait, quand il est nécessaire de comparaître personne ouverte et homme chaleureux. Il approcha vers les bols de porcelaine fine chinoise et a commencé à verser des dragons ailés bouilloire peint, faire cuire du thé odorant.
 Tous connaissaient : quand Timor se répandait du thé lui-même, donc il faudra la conversation entre quatre yeux, et auquel cas est côte à côte déplacé même le serviteur le plus dévoué. La prudence l'émir appréciait par-dessus tout.
 S'est ouverte la porte, et a franchi le seuil la personne peu élevé de la constitution dense.
 — Assalam alaiikoum !  ---salutation arabe/ — il a incliné en profond salut.
 — Vas, Edige, — l'émir a dit — nous t'attendons.
 La personne de batyr était comme toujours sombre, et les sourcils froncé. Emir bien traité a à Edige, mais cette obscurité constante, l'insatisfaction on ne sait pas pourquoi, cela a alarmé émir.
 Timor savait voir en personne ces lignes, qui peuvent au fil du temps faire par son ennemi. L'erreur avec Tokhtamych ne lui semblait pas par l'erreur, parce que dans la trahison du protégé ancien il voyait bien ses raisons. Pour le pouvoir on peut aller à tout. Est-que que non lui-même, il a éliminé Hussein, qui lui a aidé à dominer en temps et lieu ? Est-il rien d'étonnant à cela si un autre vient de cette façon ?
 Ni la trahison, et la perfidie de Tokhtamych a obligé Timor à penser de sa destruction. Qui sera le khan de la Horde D'or — cela était indifférent pour l’émir.
L'essentiel consistait en celui qui gouverne ces terres immenses, n'osé pas penser à la lutte avec lui, avec Timor, ne lui empêcherait pas de réaliser grands projets.
 On peut battre la Horde beaucoup de fois, mais celui-ci se ranimera de nouveau, si le khan gouverne prévoyant et ambitieux. Dans les steppes on peut prendre une nouvelle troupe, parce que là il y a toujours des gens avides jusqu'à la richesse d'autrui, rêvant sur les pillages et la violence.
 Par les yeux affamés des yourtes enfumées et pauvres ils regardent vers les peuples voisins. 
C'est pourquoi il faut mettre par le khan de la Horde d'or la personne, prêt à obéir au mot de Samarkand. À qui est préféré ? Qui justifiera les espoirs ? Temir-Koutlouk ou Kountchek-oglan ? Non. Aucun d'eux ne pourra pas mener derrière lui-même le peuple, parce que au passé ils n'ont pas d'aucuns mérites — ils ne vainquaient pas les ennemis et n'ont pas montré la sagesse. Ils, peut-être, il n'est pas nécessaire de soutenir. Et si c'était l'Edige ? Timor Boiteux a refusé tout de suite cette idée. Batyr était semblable au tigre s'attendant seulement l'opportunité pour le saut. Si aux mains d'une telle personne donner le bride du cheval-géant, le nom à qui est la Horde d'or, on encore ne sait pas, où il le tournera, et quelle épine dorsale craquera sous ses sabots puissants.
 Se brûlant de cote Tokhtamych, l'émir a décidé d'être prudent. Qui vivra verra, comme il faut entrer. L'essentiel supprimer maintenant le khan, et quand la Horde d'or se trouvera en mains, obéissant et affaibli, on pourra sans trop de peine chercher la personne, qui s'assoira sur son trône.
Edige devinait des projets de Timor, mais les circonstances se formaient ainsi qu'il ne pouvait pas permettre montrer cela, parce que maintenant pour lui le principal ennemi était Tokhtamych.
 — Passe, — Timor a dit, — au temps du thé il est bon de parler d'affaires. — la voix de l'émir a sonné affablement, et Edige s'est étonné encore une fois, comment peut changer aux yeux cette personne. Comme s'il n'y avait pas combattant cruel, sans inquiétude l'envoi de milliers de personnes courir à sa ruine ou commandant rempiler des monticules de pliage les coupées têtes des vaincues.
— Je vous ai appelé pour dire sur une proche marche. Il est temps de rappeler Tokhtamych cette place, lequel s'attachait à la fortune de lui. Je veux que vous deveniez ces gens, qui indiqueront aux miens toumens les voies les plus courtes vers l'objet. Le chemin il faudra éloigner, et personne ne pourra dire maintenant, où, en quelle fin de Decht-et-Kiptchak nous rencontrerons la troupe du khan …
 L'émir expectant s'est tu. Se taisaient Temir-Koutlouk, et Kountchek-oglan. Ils impatiemment attendaient, à qui Timor appellera comme le seigneur de la Horde d'or en échange ébahi Tokhtamych ? Et un seulement Edige a compris que l'émir ne dira pas aujourd'hui sur cela,
 C'est pourquoi par le regard a demandé la parole à l'émir :
 — L'émir vénéré, ta sagesse est grande, et d'un œil vigilant. Nous sommes fiers de ta commission. À pas chacun tombe un bonheur de rendre un tel service. Nous ferons tout ! Mais tout de même … j'ai une demande …
 Timor a fini le thé a mis le bol sur le tapis.
 — Dis, — il a permis.
 — Personne ne connaît les vastes espaces Decht-i-kiptchak bon ainsi, comme Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan. Ils sont dignes indiquer la voie à ta troupe. Chez moi avec Tokhtamych l'hostilité consanguine. Il ordonnait de tuer en temps et lieu mon père. Je ne me calmerai pas, pendant que l'épée ne sera pas ensanglantée par son sang. C'est pourquoi ma place parmi les combattants. — Edige a gardé le silence, et quand s'est mis à parler de nouveau, en sa voix il y avait une supplication et la passion : 
— Grand émir, permettez passer sous mon dirigeant votre toumens ! Je dois me rencontrer avec l'ennemi en bataille, face à face ! Je jure par le pain que je justifierai la confiance ! — Edige a pris de dastarkhan et a levé sur la tête la tranche du pain.
 Timor Boiteux se taisait longtemps et, il semblait, pesait la demande de batyr.
 En fait il se trouvait au carrefour et ne connaissait pas, comment à l'entrer. 
On pouvait céder Edige, faire ce qu'il demande, parce que l'émir croyait — sa haine chez Tokhtamych est grande en effet, et batyr luttera en effet contre celui-ci, ne pas épargnant son vie. Par l'incitation tu te n'obligeras pas le chien à jeter au loup.
 Plusieurs chefs redoutent de la bataille et c'est pourquoi, certes, céderont en fureur, et en courage d'Edige. Mais pas trop tôt pour faire confiance Batyr ? Dix mille cavaliers — une grande force. S'ils se trouvent en mains courageux, rusé, sachant passionner pour lui-même Edige, qui sait s'ils finiront avec le temps sans condition d'accomplir la volonté de l’émir ?
N'était-ce pas, ayant fait justice de Tokhtamych, Batyr refusera d'aller plus loin et soumettre la Horde ? Non sans raison en effet, les gens on dit que l'appel du sang des ancêtres dans la personne est plus fort. Qui sait, peut- être, à l'heure d'épreuve de lui, cet appel, tout juste et se réveillera à l'âme d'Edige ? Non, il ne fallait pas s'empresser.
 Timor Boiteux s'est mis à parler lentement, comme en pesant chaque mot aux paumes :
 — Ne coupe pas par le sabre la pierre destiné à l’ennemi. Peut-être tu et le couperas, mais, quand sur ta voie se lèvera l'ennemi, ton sabre ne sera pas en bon état déjà pour lutter contre celui-ci … toi par le courage est semblable à l'épée de damas, et c'est pourquoi tu auras été irraisonnable remettre l'épée au fourreau … par moi déjà pensait pour te faire par le chef des toumens, et peut-être aussi de toute l'armée, mais cette fois kylauyzov conducteurs avaient une tâche particulière. 
Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan remueront deux troupes, tu deviendras en tête de troisième, qui commande Sultan-Mohammed. C'est ma principale puissance d'intervention. Ne pas donner troupe se tromper, lui aider à temps à venir là-bas, où il faudra, c'est déjà la moitié du succès. En outre je rêve de venger de Tokhtamych …Peut-être que je vais vous mettre au dirigeant des toumens, quand nous arrivons dans le pays Dasht-i-Kiptchak.
 Edige a compris que Timor ne lui croit pas. 
Éclatant il y avait en son âme un désespoir et la méchanceté ont éteint en toute diligence, et il a accepté à contrecœur.
 — Bien, vénéré takhsir. J'obéirai à l'ordre.
 À l'émir n'a pas échappé expression du visage batyr, il a deviné son état intérieur, mais l'aspect n'a pas donné.
 —Avez-vous d'autres demandes à moi ? — Timor a entouré réunis par le regard.
 — paré ! — a dit Edige. Et de nouveau chez moi …
 — Dis, Mirza.
 — Hier vos noukers emmenaient de mon détachement d'un hardi cavalier. Si on peut, ordonnez de libérer-le.
 — Qui est-il, et qu'est-que que a fait ?
 — Après lui il n'y a pas de faute. Dans mon détachement trois frères effectuent le service. Eux sont des kypchak de Djizak. Et voici le cadet ont pris, en disant que la veille toute la journée n'était pas dans l'unité, et quelqu'un l'a vu parmi ceux qui a volé les agriculteurs de retourner dans leurs villages avec le bazar de Tachkent.
 Le corps de Boiteux Timor s'est efforcé.
— Et est-que qu'ils ne connaissent pas que le pillage est considéré comme un grand crime, et j'ai donné l'ordre de châtier par la mort de chacun, qui se décidera à cela ? Le combattant allant à la marche, est engagé strictement à observer la discipline et ne pas entreprendre aucunes actions sans permission du chef.
 — Dans ta troupe tous connaissent l'ordre sévère, mais voilà le hardi cavalier n'a détroussé à personne. Tout ce jour lui était à côté de moi.
 — Pourquoi sur cela tu n'as pas dit à miens noukers ?
 — Je viens d'apprendre à ce sujet aujourd'hui ... moi n'étais pas aux taux.
 Timor fit claquer sa langue :
 — Tu avais un retard de ta demande, Egide. Cavalier n'est plus en vivants. Récemment, sur les chemins ont commencé à apparaître beaucoup de voleurs. J'ai commandé de les attraper et exécuter la présence de peuple. Hier à cinq tel ont coupé les têtes. Sort, les miens noukers se sont trompés et au lieu du coupable exécutaient l'innocent.
 — Est-que que l'on peut ainsi, honorable takhsir ? — A dit amèrement Edige.
 — On peut, — la face de l'émir était tranquille. — si nous voulons déshabituer la populace la voler et obliger respecter nos ordres, que signifie la vie de cinq personnes en comparaison de cela ? Si tu peux guérir le corps frappé par la maladie terrible, ayant payé cela par un doigt, ou vous coupez cela. Qui te reprochera en ce cas l'irrationalité ?
 Edige, qui et livrait facilement les autres à la mort et s'est habitué à être cruel, n'a pas pu résister :
  _C'est injuste, quand pour la faute d'uns paieront par la vie les autres.
 Timor dans la rêverie a hoché la tête. 
 — Oui, c'est injuste … Mais si tu as décidé d'atteindre à l'objectif, rien ne doit être pour toi l’obstacle.
 — Que je dirai aux frères du tué ?
 — Dis qu'il y avait une erreur.
 — Est-que que cela peut être pour eux la consolation ?
 — Dis encore que les coupables seront décapités.
  La conversation est intervenue Temir-Koutlouk :
 — Périront inutilement encore quelques combattants …
— Tu n'es pas droit, batyr, — les yeux de Boiteux Timor se sont rétrécis. — j'ai atteint son but. Le supplice de cinq a servi d'une bonne leçon aux voleurs. Certes, tuer encore quelques personne il m'ennuierait de. Particulièrement à la veille de grandes batailles. Mais aussi ne pas les tuer on ne peut pas, parce que l'autrement je perdrai le respect devant le peuple, et il doutera de ma justice.
 Oui, l'émir connaissait bien ce que fait. 
Et pour la première fois dès cette minute, comme il a demandé chez Boiteux Timor de la protection, Edige a regretté de cela.
 De nouveau il restait tête à tête avec les soins et les idées, et, comme dans la horde de Tokhtamych, on n'aura personne s'appuyer et on n'aura d'aucun espérant.
 Le vingt deuxième janvier en l'année du cheval (1391) Timor Boiteux a levé les toumens et, ayant quitté les limites de Tachkent, a avancé à Decht-i-kiptchak.
 Juste comme en temps et lieu Djoutchi a passé à travers de Sejkhoun-Daria, l'émir a ordonné de jeter un pont sur des peaux gonflés et interconnectés bovins et déplacée en toute sécurité son armée de l'autre côté la rivière.
 Sans s'attarder, les toumens ont avancé à l'écart d'Otrar. N'a pas passé quelques jours, comme le détachement conduit de l'Osman-batyr, est tombé de détachement de la troupe de Tokhtamych. Les guerriers de la Horde étaient insouciants, n'attendaient pas l'attaque, et c'est pourquoi l'Osman-batyr en a fait justice facilement. Beaucoup de combattants étaient hachés, les autres couraient à la steppe. Ils ont communiqué Tokhtamych sur ce que de côté d'Otrar il y a une troupe de Timor.
 Le khan assiégeait à cette époque Saoura, Chingirch, Koushan. Les villes se tenaient fermement, et il ne réussit aucunement à briser la résistance de leurs habitants.
 Ayant appris l'approche de la troupe de Timor, Tokhtamych a hésité. Il connaissait bien l'émir, force de ses toumens. C'est pourquoi a ordonné de lever le siège tout de suite des villes et vite partir aux vastes espaces d'Itilya, où on pouvait compléter la troupe et se préparer à la bataille. Et pour gagner quelque peu le temps a envoyé chez Boiteux Timor les ambassadeurs.
 Le khan savait : les négociations n'amèneront pas à rien, parce qu'il éprouvait trop longtemps la patience du protecteur ancien. Timor Boiteux ne recule jamais de son conçu, et vraiment s'il s'est décidé de partir avec par la troupe deux cent -mille de la bataille décisive déjà on ne peut pas ajourner pour longtemps.
Les ambassadeurs de khan à la tête avec Soultanbek-biy en taux de Timor leur sont rencontrés avec l'honneur convenant — ont mis pour eux la yourte blanche, ont préparé la régalade. Cependant pour un deuxième jour, quand ont invité chez l'émir, celui-là n'a pas manifesté le respect, comptant aux ambassadeurs de l'État amical. Timor d'un air sombre les a salués, invitant à s'asseoir.
  Sultan-biy, à peine étant tombé bas sur le tapis pelucheux vif, s'est mis à parler vite, avec énergie :
 — Nous sommes les parents selon le sang. Nos ancêtres vivaient en paix et en l'amitié, divisaient la joie et le chagrin, marchaient à unes marches, contre un ennemi. Nous vous rendions à la femme nos jeunes filles, et nos hardis cavaliers prenaient vos beautés. Il ne convient pas de piétiner l'un de l'autre les pâturages. La querelle diminue la dignité des batyrs. Bien que mon souverain khan Tokhtamych soit haut par la position, mais il t'envoie le salut, l'émir Timor, et offre neuf beaux chevaux, rapide comme le vent, et encore le faucon par la sonnette d'or sur la patte.
 L'émir a fait le mouvement par la main, et nouker en haut taille, de belles moustaches pompeuses, trouvant près de l'entrée, s'est dirigé vite vers les ambassadeurs et a accepté des mains d'un d’eux l’oiseau de chasse. En marchant légèrement sur le tapis, s'est approché à Timor et a mis le faucon à lui sur l'épaule.
 L'émir n'a pas violé l'étiquette, n'a pas refusé le cadeau, mais aussi le louer n'a fait pas, comme si à lui était indifférent.
 Et Soultanbek-by continuait les paroles :
 — Sont également jaune par la couleur le cuivre et l'or, mais ne sont pas identiques leur prix et les propriétés.
 Qui dans cette vie ne se trompe pas … Mon souverain khan Tokhtamych a compris cela n'a pas fraternellement, et c'est pourquoi demande de ne pas être en colère envers lui. 
En m'expédiant chez toi, il disait : «j'étais toujours pour l'émir Timor la main droite. Avec son aide je suis devenu le khan. Ainsi laissez-le que me pardonne. Désormais je ne violerai pas le serment, et entre nous il y aura toujours une paix durable. Aussi longtemps que ne passeraient pas les jours et les années …»
 Timor a levé fièrement et méchamment la tête :
 — Mon pardon ne sera pas au khan Tokhtamych … s'il m'avait provoqué en bataille honnête, moi, peux- être, et l'a pardonné, parce que j'aurais connu ce qui le motive un désir de dominer.
Cette envie peut y arriver aux gens de manière ou d'autre plus fortement de désir vivre. Si seulement tout allait ainsi, et il m'avait provoqué en bataille, à cause de cela, je n'aurais livre le au mépris public. Mais Tokhtamych, ayant oublié ma bonté, quand je me trouvais dans la marche éloignée, a attaqué vers les terres dépendantes de moi et les peuples, et ses actions sont semblables au coup fourré par poignard. Je ne pardonne pas la perfidie !
 Les paroles de Timor devenaient de plus en plus saccadées, irrités. Il comme a oublié sur ce que, combien de fois lui-même faisait la perfidie. Ayant mis de côté de côté paume écartée, il a commencé à plier les doigts, en énumérant tous les péchés de Tokhtamych devant lui, devant Timor terrible. Dans les coins de ses lèvres il y avait une écume. Ses yeux impitoyables transparents sont sortis des orbites et injectés de sang.
 Trouvant dans la tente en frayeur ont reculé du souverain, ayant décidé que chez lui commence de nouveau la crise d'épilepsie. À telles minutes Boiteux Timor perdait la raison et il était difficile de prédire ses actes.
 L'aveuglement a passé aussi soudain, comme est apparu. L'émir a ébranlé par la tête, comme en chassant l'hallucination. Dans la yourte est devenu doucement. Timor était surpris de voyant le faucon étant assis à son épaule et s'étant tordu d'un air dégoûté, l'a enlevé sur le tapis, sous les pieds.
 — Point final ! — l'émir d'une voix enrouée a dit. — laissez que Tokhtamych demande pardon chez Allakh. Et notre discussion sera décidée par la bataille !
 Les ambassadeurs se sont levés et, ayant incliné au profond salut, ont reculé vers la sortie. Et déjà près du seuil Soultanbek-by a dit :
 — L'émir honorable, nous rendrons mot à mot ce que vous avez dit à notre souverain, au khan de la Horde d'or Tokhtamych.
 Ayant souri unes lèvres, Timor a dit doucement :
 — Vous ne pouvez pas transmettre déjà mes mots …
 Les ambassadeurs se sont arrêtés à la place. Le visage Soultanbek-biy s'est couvert de la pâleur mortelle.
 — Aucun khan, aucun émir ne faisait pas la violence l’envers d’ambassadeurs qui sont venus pour que réconcilier deux peuples étant en mauvais rapports … — lui ait prononcé avec hésitation.
 — Ainsi ne faisaient pas auparavant. Ainsi j'ai obligé de faire. Vous êtes le deuxième jour en mon taux, et vos yeux n’étaient pas fermés. Et une fois ainsi, vous voyiez ce que n'est pas permis de voir aux ennemis. — Timor a gardé le silence, en jouissant de la peur des ambassadeurs. — mais je ne vous tuerai pas. 
Vous resterez ici et quand nous avancerons vers Decht-i-kiptchak, deviendrez nos conducteurs. Vous avez une possibilité de garder les vies, si vous accomplissez bien ce que je vous ai confié.
La vie reprenait les visages pâles des ambassadeurs.
 — Mais qui alors transmettra à Tokhtamych tes mots ? — Sultan-biy a demandé.
 — Personne ! Au point du jour les miens toumens avanceront. Ils donneront la réponse digne à votre khan pour ses mots.
 Mais Tokhtamych n'attendait pas la réponse de Boiteux Timor. Ayant jeté tout que pouvait charger sa troupe et empêcher la dérogation, lui, sans permettre pour longtemps de s'arrêter la cavalerie, partait précipitamment aux steppes. En passant les guerriers de la Horde cambriolaient du territoire de campement, des aouls et des petites villes. Cette fois la dévastation a subi- la ville d'Iasis. Musulmans semblent ont oublié que en cette terre trouve le tombeau de khoja Ahmed Yassav. 
 De plus en plus en arrachant des persécuteurs, Tokhtamych réfléchissait aux actions sur l'immédiat. Il fallait recueillir coûte que coûte la troupe, selon le nombre la troupe surpassant de Timor. Seulement en ce cas on pouvait espérer la victoire. Le khan était assuré qu'il réussit à accomplir l'indiqué. La grande affluence de la Horde permettait de le faire. Et encore Tokhtamych croyait que Boiteux Timor satisfait de l'évasion précipitée de l'ennemi, n'entrera pas cette année vers les terres dépendantes de lui. Passera six mois, et peut- être une année, avant qu'il continue la marche. Et pour ce temps on pourra recueillir et armer la grande troupe.
 Mais Boiteux Timor ne pensait pas pour longtemps remettre la vengeance. Il a envoyé à la poursuite le khan le délai des hardis cavaliers courageux à la tête avec les chefs expérimentés et rusés par Karakan-batyr et Daouletkhakh-mergen. Ils ont rattrapé le bouchoir de Tokhtamych et après le combat court ont charmé un peu les combattants de la Horde. La mort prochaine et la peur délient les langues. Timor savait bientôt tout ce qu'il voulait savoir.
 L'émir après les méditations brèves a recueilli le conseil des émirs de la troupe, Chingizid et approché de lui batyr. La décision était unanime — aller à la suite de khan.
 Ayant expédié à Samarkand tous, qui pouvait se trouver superflu en marche, Timor via Iasis, Kravtchouk, Saoura a déduit la troupe au centre Decht-i-kiptchak. Plus de mois durant cette marche. Au début d'avril, quant à la steppe le printemps est venu, la grande troupe s'est arrêtée pour le repos à région montagneuse Sarouel, sur les bords de la rivière Sarysu. Mais a séché à peine la terre, et les rivières de steppe ont commencé à revenir aux bords, Timor ordonnait toumens de passer dans Sarysu et aller aux montagnes d'Oulytaou. Ici l'émir a fait de nouveau l'arrêt court.
La terre se transfigurait. Le souffle du printemps chaud tendre a rendu la terre vers la vie, donc le monde est devenu de fête et vaste. S'étant levé une fois sur le sommet de la montagne, Timor a admiré les lointains sans bornes ouverts devant lui. La steppe verte, voilé par la brume tremblant bleue, il semblait, n'avait pas la limite. Les millièmes volées d'oiseaux ont volé au ciel sans fond bleu clair, aux bords énigmatiques de l'obscurité éternelle. Le monde sonnait du chant des alouettes, et il semblait que cela sonne le ciel lui-même immense créé d'extraordinairement belle pierre bleue.
 Sur l'instant j'étrangle Timor l'alarme a embrassé. Quelque part dans ces vastes espaces sans bornes il y avait maintenant une troupe de Tokhtamych. Comment lui rechercher, s'il dévie de la bataille, comment rattraper ? Ici à la steppe kypchak embrassée par un grand repos, sans fondes comme la mer, on peut se noyer, disparaître sans laisser de trace, et on n'aura personne à raconter du courage des combattants qui se sont réunis dans une bataille mortelle. Tout séchait la poussière du temps, est serrée les herbes de steppe.
 Dans la rêverie profonde est revenu Boiteux Timor à la tente de campagne. Et lendemain vers pied de montagne Altyntchok ordonnait aux combattants d'exercer le tas des pierres. Sur le sommet ont établi la planche plate, et le maître possédant l'art de la sculpture selon la pierre, trouvé parmi les combattants à pied de l'émir, gravés sur cela les paroles qu'il dit Timor le Boiteux. À trois lignes s'est couchée la ligature arabe, et cela commençait ainsi : «au nom de Allakh charitable et bienveillant …». Ensuite pour que l'inscription puissent lire et d'autres peuples ne connaissant pas les lettres arabes, par la lettre uigur de la langue cagataï, que disaient les Uzbeks, Timor a commandé d'écrire qu'il l'y avait ici, sultan Torana, la vingt troisième date djoumati  1 (le 28 avril 1391).
 Qu'il l'y avait par la troupe deux- cent mille contre Tokhtamych-khan. Seulement huit lignes a été nécessaire grand conquérant pour raconter d'une grande idée, sur une grande marche à la profondeur Decht-i-kiptchak.
 Qui connaît qu'a obligé à fait ainsi Boiteux Timor ? 
Peut-être, à lui on conduisait la vérité qu'il n'y a rien par la terre que pourrait être comparé à la longévité de la pierre ? Sur terre les gens sans laisser de trace passent, on efface à la mémoire leurs grandes actions les plus courageuses, et seulement la pierre et oui, les mots-croisés sont éternels.
 Qui sait ce qu'il pensait Emir ?
 En comprenant que le chemin inverse pour lui est absent, Timor Boiteux a remué les toumens plus loin. Était autour la terre florissant, et l'émir lui-même, et aucun de ses combattants ne pensait pas maintenant de la mort. Le monde était tellement beau que les gens oubliaient du passé et ne voulaient pas penser du futur.
Ayant passé à travers de la rivière d'Ilantchouk (à présent Djilantchik) assez étroite de steppe, tout en huit jours est arrivé lui jusqu'à région montagneuse Anakarkoujun et ici ordonnait de mettre la tente de campagne. Sur l'espace immense était dispersé maintenant de lui la troupe se composant deux-cent mille guerriers — détachement d'avant-garde s'est approché aux bords de la rivière d'Irghiz, même, auquel était défini soutien logistique de la troupe, sont allumé les feux au bord de la rivière de Tourgay.
 Désert il y avait la steppe, et la personne ignorante décidera qu'ainsi était ici toujours. D'où on sache d'un arrivant pour que dans les années ordinaires au territoire entre deux fleuves les dizaines et centaines des kypchak erraient aux grands et petits villages. Mais qui osera rester sur les voies toumens, allant à la bataille, quel fou assurera que tout pour lui se passera bien ? C'est pourquoi se sont levés des places les aouls dont on a pris l'habitude et à la façon des oiseaux effrayés, en chassant devant eux-mêmes les troupeaux du bétail, se sont dissipés de tous côtés — uns aux vallées des rivières de Nourrie et Esily, et l’autre aux sables d'Oulykoum et Balakhoum.
 A passé presque quatre mois, comme la troupe de Boiteux Timor se trouvait en marche. Ici à zone montagneuse Anakarkoujun, s'est révélé que l'alimentation prenant de Maverannakhre, sur l'issue. S'est achevée la viande séchée, il ne restait presque pas farine, de la chaleur arrivant avait pourri d'huile coulée aux outres de cuir. Les marchands musulmans suivant la troupe et s'attendant à une riche exploitation minière et l'achèvement rapide de la marche, vendaient aux combattants l'alimentation selon fabuleux aux prix élevés. Plus de deux cent mille armées menacées de famine. Timor connaissait bien, que cela peut s'achever : encore un peu et parmi les combattants commencera le détrousse, l'hostilité éclatera. Personnes souffrant de la faim ne respectent pas son maître, s'il ne peut pas les nourrir.
 Et alors Boiteux Timor ordonnait de recueillir chez lui-même tous les émirs de la troupe.  
Selon depuis longtemps une tradition existante, il a demandé que dès ce jour personne ne fasse du farine le pain, ni les galettes, ni les nouilles, d'autres plats. Désormais les combattants pouvaient préparer seulement œufs brouillés de la farine d'orge, et en outre chacun d'eux recevait par jour seulement une tasse de cette jaffe. Autorisé à ajouter à ce que moutre - un mélange d'herbes séchées comestibles, qui restait en réserve assez beaucoup.
Les détachements d'avant-garde ne connaissaient rien la troupe de Tokhtamych.
 Donc, la fin de la marche ne voyait pas, et il fallait penser comment saturer les guerriers souffrant de faim pour qu'ils ne perdent pas la force et ont gardé la discipline.
 Et alors Boiteux Timor a annoncé ce que l'on bientôt arrangera partie de chasse.
 Chez les toumens de l’émir, avançant selon la steppe chacun fait son choix que pour les chevaux aient assez fourrage et il n'y avait pas bousculade, étaient expédiés les tabashs, qui devaient indiquer aux chefs leur place et l'ordre de la chasse prochaine. La steppe devenant déserte cette année était complète de différentes bêtes fauves : les troupeaux innombrables de antilope saïgas, gazelle à goître, les chèvres sauvages — yeliks, les hémiones erraient selon les vaste espaces sans bornes.
 Au début de mai Timor a ordonné d'entourer le terrain immense de la steppe, et les dizaines de mille combattants sont sorties sur les places conduites par lui, en formant l'anneau, dans lequel ne pourrait pas passer désormais inaperçu même le plus rusé et petit bestiole.
 Au point du jour, à l'heure déterminée, se sont mis à hurler en voix rauque les karnay, ont entonné les zournas, répandaient la fraction forte les tambours. 
Ont démarré lentement en avant les chaînes des combattants de cheval, en concernant les étriers l'un l'autre. Deux jours et deux nuits, tantôt au pas, tantôt en lynx ils avançaient, en serrant l'anneau, ayant exposé devant eux-mêmes les lances par les bouts scintillant faiblement. 
Personne n'avait droit de tuer quand même une bête. La tâche des combattants ne pas donnera à aucun d'eux partir à travers la chaîne. 
Les troupeaux de saïgas, gazelle à goître et les hémiones étant affolés couraient d'un bout à l'autre de steppes, en cherchant les sauvetages, mais partout ils se heurtaient au mur vivant et, en redoutant de l'esprit humain, se jetaient du côté opposé. Tous étaient plus courts que leur course, se faisait plus étroitement le cercle.
 Et on pouvait déjà voir comme, ayant oublié l'hostilité de vieille date, couraient côte à côte le loup et le lièvre, et leurs yeux versé par la peur étaient aveugles — ils ne voyaient pas l'un l'autre. Plaintivement, criaient d'une voie perçante été jetés les petits bestial. Ceux ont piétiné, renversés, sont écrasés frénétiques millièmes en panique des troupeaux. Et, quand le nœud vivant s'est serré tellement que ceux-là, à qui il fallait terminer la chasse pouvaient entrer dans le cercle seulement, Timor en tête de mille combattants sélectionnés a fait cela. 
En tirant l'épée, lances à la main, ils ont fait irruption au centre du cercle.
 Passeront centaines d'années, mais à grand Decht-i-kiptchak continueront à conserver la mémoire de cette terrible chasse organisée par Timor Boiteux.
Éperdument, ivre du sang, les combattants, qui est tombée l'honneur ensemble avec l'émir entrer en cercle, s'étant soulevé sur les étriers, baissaient brillant, vite comme les éclairs lame acérée sur les têtes des animaux. Assurément et sans bévue ceux qui préférait cette arme piquaient par les lances antilope saïga et leur était difficile de rater le coup, parce que l'animal n'était pas un nombre. Des méchants étalons des hémiones se jetaient à la barrière, mais les combattants se trouvant ici éteignaient leur fureur par les coups des lances. Seulement les loups levés de leur tanière au fond des ravins secs, en lynx chassés de rappointis de bouleau , et des sangliers se cachant d'habitude à l'espace littoral des joncs épais, les combattants se trouvant en cordon manquaient à travers l'ordre. Était tel l'ordre de Boiteux Timor. À quoi bon de ces bêtes, si leur viande est immangeable …
 Avec l'émir participait à cette chasse sa femme aimée Cholpan-Malik-aka. Habillé en vêtements du combattant, elle tâchait de ne pas être en arrière du son souverain. Sa face flambait de l'émotion par le teint coloré, les yeux rayonnaient, mais la main était ferme, comment il fallait à la femme de fer Timor, le souverain de plusieurs terres et les peuples. Sans pitié, d’un goût de l'aventure elle a frappé les animaux abandonnés, et l'émir parfois jetant un regard vers elle, admirait sa tenue en selle et l'habileté.
 Timor soudain a vu, comment au plein d'une forêt du milieu des animaux se précipitant sauté une petite mignonne gazelle à goître sur les pieds fins tremblant. Ses yeux drôles sombres semblables à l'œil de l'enfant, étaient complets de la douleur et de la peur. En cherchant protection, il s'est jeté sous le ventre du cheval, sur qui était assis Cholpan-Malik-aka. 
Timor voulait soudain que la femme se penche de la selle, a saisi le petit en mains, ne lui a pas fait mourir. Ne connaissant pas ni la pitié, ni les compassions vers rien vivant au monde, émir soudain a voulu cette fois c'est arrivé comme ça, mais Cholpan-Malik-aka, ayant levé le cheval sur les estrapades, l'a obligé avoir un haut-le-corps de côté et, ayant replié d'une belle manière silhouette, a baissé le sabre sur la tête de petit gazelle à goître. Timor s'est détourné. La grimace dégoûtée a touché ses lèvres.
 Seulement s'est achevé l'après-midi le massacre des animaux. La steppe de l'air sentait du sang. Comblé des corps antilope saïga, les hémiones, gazelle à goître, yeliks, la terre était noire du sang, et au ciel, encore timidement, en altitude, planaient les volées des griffes, les oiseaux charogneux, les aigles-fossoyeurs.
 À satiété rassasié de la viande demi-humide rôtie sur le bûcher, les combattants ont commencé à dépouiller carcasse. Heureux, oubliant la famine récente, ils ont préparé la viande pour une utilisation future — uns le mouillaient en l'eau amèrement-saler au lacs, les autres amenaient dans les sacs en cuir la terre blanche des terrains salifères et par celle-ci versaient carcasse. Bientôt, ayant chargé les fardeaux par la viande, les combattants ont remué de longues caravanes vers les stationnements temporaires.
Timor se trouvait sur le mont peu élevé et en ayant été cligné, regardait la place de l'abattoir récent. Lentement, sans presser le cheval, sur le sommet s'est levé Edige. Il lui fallait communiquer à l'émir la nouvelle désagréable sur ce que seulement dans quelques heures se sont enfuies du sein de son mille chez Tokhtamych —deux combattants, les frères de ce hardi cavalier innocent, à qui exécutait Boiteux Timor pour les pillages des dehgans . Mais, ayant jeté un coup d'œil sur la face de l'émir, ne s'est pas décidé de dire sur rien.
 — Si j'avais réussis voici aussi à faire justice de la troupe de Tokhtamych … — à personne sans s'adresser, Timor a dit soudain.
 — vous avez la troupe héroïque, et personne ne doute que tout se passera notamment ainsi que vous pensiez … — a répondu doucement Edige.
 Timor n'a pas jeté un coup d'œil vers batyr.
 —Donc, Allakh soit loué !
 Le soleil s'assoyait. De longs ombres du soir traçaient, et partaient par les groupes les derniers combattants à la steppe, vers la disposition toumens. Timor a touché le cheval et a commencé à descendre par le mont. Au même instant, comme ayant attendu le départ de l'émir terrible, du ciel est tombé le nuage noir sur le champ de la bagarre récente. Cela, bien que tombe la nuit, s'est envolés faire un beau butin, auprès de son festin de carnassiers, il semblait, tout Decht-i-kiptchak.
 Tokhtamych, en partant à Maverannakhre, allait sur terre. Il fallut partir de là à la façon du ver, en se cachant à la terre. Il pensait faire justice de Boiteux Timor, mais il est arrivé ainsi que le persécuteur s'est transformé en persécutée. Maintenant lui-même conduit l'ennemi aux siens terres.
 Ayant caché profondément l'alarme et en tâchant de ne pas penser des conséquences possibles terribles pour lui-même, Tokhtamych a envoyé de tous côtés les messagers, qui devaient dire dans tous les aouls et campement : « en Dasht-i-Kiptchak va Timor le Boiteux avec la troupe enchaînée au fer. Il ne laisse personne à vivant. Ses combattants prennent le bétail, prennent les femmes et les enfants. Partez du chemin de l'émir cruel, courez qui où peut. Les hardis cavaliers, capable de prendre l'arme, laissez que s’asseyent les chevaux et aillent à l'endroit où leurs vont indiquent doyens d'âge du clan. "
 La Horde d'or se préparait à rencontrer Boiteux Timor. De tous les côtés, effrayés de l’approche l’ennemi, se réunissaient sous le drapeau de Tokhtamych dès l'homme des couches errant sur les vastes espaces. Bientôt a eu Tokhtamych la armée immense. Sont arrivés et les régiments salariés de génoise de Crimée et le Caucase du Burtases.
Tokhtamych on savait bien que Boiteux Timor menait toujours un plan bien conçu jusqu'au bout. C'est pourquoi il fallait penser seulement de la lutte avec lui, mais involontairement le regard du khan avec inquiétude s'adressait constamment à l'écart des principautés russes. Si ceux-là ne frapperont pas au dos, en attendant qu'il se prépare à la bataille avec Timor ? 
Tokhtamych comprenait bien que sa marche vers Russie n'a pas apporté les résultats désirés — il n'a pas soumis et n'a pas effrayé aux russes. Ce peuple se renforcent de jour en jour, bien que totalement paix n'était pas encore entre ses princes. Les Russes rappelaient la corde de l'oignon : peu importe combien tirez n'a qu'à libérer la main- simplement il a suffi de lâcher la main — cela de nouveau avec sonnerie revient à une ancienne position.
 Pour s'assurer quand même partiellement, le khan a expédié d'urgence vers Russie l'ambassade avec les promesses généreuses au prince de Tver Mikhaïl Alexandrovitch et à Oleg de Riazan. Il jurait que dès que vaincra Boiteux Timor, se déplace en toute diligence à leurs terres et aidera aux princes à se débarrasser de Moscou. Le but de l'ambassade une — creuser un abîme entre les princes, leur ne permis pas s'unir au temps difficile à la Horde.
Et le temps s'approchait en effet difficile. Déjà trois cents mille combattants avaient sous la main Tokhtamych, et l'inquiétude ne laissait pas au khan. Conduit des milliers et toumens Khan a mis connu dans tout Decht-et Kiptchak des guerriers : Kenjanbay, Karakhoja, Ouac, Shouak, le frère d'un fugitif Edige - Isabek et plusieurs autres. Parmi eux il y avait le régent ancien de Khârezm Souleymane Sofa, les mongols Ourouschik, Ak Bougi, Kok Bougi, les descendants de Djoutchi — Tastemir, Bekbolat, Eljimych, Chinata-oglan.
 Dans la troupe de Tokhtamych prédominait la cavalerie. En infanteries était seulement dix régiments. Et c'est pour cela que, en réfléchissant à la bataille prochaine, le khan a décidé d'utiliser contre Timor, qui avait beaucoup de combattants à pied, la cavalerie de kiptchak.
 En ayant la supériorité au nombre, Tokhtamych avait peur tout de suite d'entrer quand même actions de vive force avec l'émir. 
La timidité incompréhensible confinant à la peur, a obligé à choisir un autre moyen. Le khan a décidé d'attaquer la troupe de Timor par les petites forces, le constamment déranger, lui ne permis d'aller par la voie choisie. 
Et seulement quand des embuscades continues, les émotions et la vigilance les combattants de l'émir seront affaissé, livrer Timor la bataille décisive.
La cavalerie précipitée devait attaquer à la troupe Timor et être écharpé, et de revers. L'émir veut celui-là ou non, mais il lui faut se défendre d’assaillants et picotements, à la façon des guêpes, les nomades précipités. En se trouvant loin des possessions, Timor ne pourra pas bonifier la perte ni aux gens, ni aux chevaux.
 Ainsi pensait et espérait faire Tokhtamych. En connaissant bien celui-là, par quelle quantité de combattants disposer l'émir, le khan a passé avec   la troupe de deux cent- mille dans Itilya.
 L'inquiétude inexplicable ne le quittait pas maintenant ni le jour, ni la nuit. Incertain à l'issue de bataille prochaine, Tokhtamych a laissé dans Saraï, sous le commandement des fils de Jaleleddin, Kountchek et Japarberd dix régiments à pied et cinquante mille cavaliers. Un autre cinquante mille soldats avaient rassemblé et de garder en préparation jusqu'à ce que ceux soient nécessaires à Tokhtamych.
Pour un deuxième jour après le passage à travers de Itiljia les hardis cavaliers Kanikey et Tinikey s'enfuyant de Boiteux Timor sont venus à Tokhtamych. D'eux le khan a appris la quantité de combattants de l'émir, sur la voie, par qu'ils vont. Les fugitifs ont dit qu'il ne suffit pas à la troupe de Timor l'alimentation, et il est obligé d'arranger les chasses pour obtenir les viandes.
 Entendu des hardis cavaliers a persuadé encore une fois Tokhtamych qu'il a choisi une bonne tactique. Il fallait comme on peut plus longtemps dévier de la bataille. Le temps aidait le khan.
Tokhtamych, même en détestant Timor, reconnaissait son talent du chef militaire. Et c'est pourquoi, à la façon de l'émir, a divisé la troupe en sept parties. Il n'a pas pensé à ce que l’aveugle l’imitation n'apporte jamais le succès. Timor préparait la troupe plus d'année, et toutes ses sept parties étaient solidement liées l'un avec l'autre et toujours savaient ce qu'il leur-il fallu faire dans n'importe quelle situation. En outre l'émir a changé tout à fait les règles de la conduite du combat pour les régiments à pied. En dehors de traditionnel javelot et les arcs, les combattants à pied utilisaient maintenant les barrières — chapars, les charges de poudre. Devant le combat de cette partie, de qui on attendait l'adversaire, fouillait le fossé profond, inaccessible pour la cavalerie. À l'idée de Timor, les régiments à pied devaient assumer par les premiers fournir des armes contre soi. Si l'ennemi entrait autrement, alors dans l'action entrait la cavalerie et finalement pour surprendre l'ennemi quand même et mettait sous le coup des régiments à pied.
 Après de longues réflexions de Tokhtamych a décidé de livrer la bataille l'émir plus loin de la Saraï, ayant choisi pour cela le terrain égal de la steppe, où pourrait se déployer et utiliser tous les avantages la cavalerie. C'est pourquoi il a décidé à la fois de ne pas chercher les rencontres avec Boiteux Timor, et l'emmener derrière lui-même à la profondeur Decht-i-kiptchak et seulement alors …
L'émir ne disposait pas des informations exactes, où le khan conduire aux toumens, mais l'expérience et flair lui aidaient à deviner la direction. Prudemment et lentement il avançait en avant. Une fois au point du jour ses éclaireurs, ayant passé dans Tobol, ont vu les traces du stationnement récemment quitté — même les charbons à charbonnière étaient encore chaud. Et dans un certain temps sont tombés à une yourte solitaire, le maître de qui n'a pas eu le temps pour transhumance. Il n'a rien pu raconter de la troupe de Tokhtamych, mais, en souhaitant sauver la vie, a indiqué un petit de bouleau bouquet d'arbres en chemin creux, où se cachaient dix cavaliers de la troupe du khan.
Soudain attaqué les guerriers de la Horde d'Or, éclaireurs Timor trois ont capturées, ligoté leurs mains par cordes en crin, d'autres tout simplement tués la loi de la guerre ne leur permettait pas s'épargner aux ennemis.
 Maintenant Boiteux Timor connaissait assez beaucoup sur le déplacement de la troupe de l'ennemi. Il a passé dans Tobol et conduit ses toumens à l'écart d'Yaïk. 
En comprenant que sa campagne actuelle en raison de l'immensité des étendues de steppe kypchak ne ressemble à aucun de l'ancien, et que un retard peut se transformer très vite échec, l'émir s'empressait. Et néanmoins ces jours il était, plus que jamais, prudent.
 Ayant écouté le conseil Temir-Koutlouk que Yaïk abondant surmonter le mieux dans les gués d'Ajgyrjal, Bourkitch et Chisel, Timor a ordonné à la troupe de se lever brusquement aux pays d'amont de la rivière et passer de celle-ci là, où sans faute personne ne pouvait l'attendre.
 Après l'évasion des guerriers d'Edige il était clair à l'émir que le khan est bien informé de la quantité de sa troupe, sur les difficultés avec l'alimentation, c'est pourquoi, ayant passé dans Yaïk, a accéléré les toumens, autant ce pouvait, et déjà dans six jours a atteint la rivière de Samara.
 L'ennemi était quelque part côte à côte, mais restait toujours hors d'atteinte. 
Selon la steppe couraient ses milans de garde, s'emmêlaient les jambes avec les gardes de Timor dans des escarmouches court et à nouveau disparaissent, comme se noyaient dans le brouillard gris de steppe. La troupe de l'émir était en aptitude au combat constamment.
 Les détachements montés se répandaient selon la steppe en quête des forces principales de l'ennemi, mais excepté les messages que encore hier ils étaient là et là ou, rien de convenant l’attention, ne pouvaient pas dire à Timor.
 Maintenant et il comprenait bien le projet de Tokhtamych conçu pour transmettre le fait que l'armée Maverannakhre harcelé long voyage sans but à travers les terres de la Horde. 
L'été se terminait, et, en cas si l'émir ne réussit pas à obliger au khan accepté action de force, sa troupe on fut obligé de rebrousser chemin. Les pluies d'automne et le froid privaient de la force aux combattants et ont fait leur production facile de celui qui a pris à leur persécuter.
Et Tokhtamych obligatoirement va s'intégrer notamment ainsi. 
C'est pourquoi il fallait prendre quelque décision, qui permettrait de prendre l'initiative ou d'urgence tourner les toumens à contre-fil, tandis que cela pas encore tard.
 Après de longues méditations Boiteux Timor a ordonné au Mirza Omarchejkh de prendre vingt mille combattants et sur les chevaux les plus rapides le jour et la nuit poursuivre les gros l'armée de Tokhtamych, et les ayant rattrapé, engager le combat et tâcher ne leur permit pas partir.
 Omarchejkh s'acquittait d'une mission de l'émir. 
L'avant-garde de la Horde d'or du khan était arrêtée. 
À Tokhtamych de rien ne restait pas, comme tourner la personne vers Boiteux Timor qui l'a rattrapé. Cassé à sept koul — ossature la armée de l'émir a atteint vite la vallée de la rivière Kondourtcha — l'affluence de Tcheremchan et a commencé se préparer vite à la décisif bataille.
 À la tombée de la nuit mille feux se sont allumés dans le camp de Timor. Sous le ciel noir sans lune d'un bord de la terre jusqu'à l'autre, semblable aux yeux de loup, ils scintillaient faiblement et froidement, en éveillant dans un moment de colère  les combattants de la Horde d'or les pressentiments méchants …




 LE CHAPITRE QUATRE


Flambaient les feux et à camp de Boiteux Timor, et à camp Tokhtamych … Pour plusieurs combattants c'étaient les derniers feux dans leur vie. Réchauffé de la chaleur tendre molle, ils ne voulaient pas penser de cela. Par la tradition existant, à la veille de la bataille les souverains ont doué les combattants des cadeaux. Et laissez que on donne une bêtise, mais chaque combattant croyait que demain bourrer à craquer les bissacs du butin enlevée à cote de l'ennemi. Personne ne pensait de la mort, et personne ne manifestait la peur, en espérant que notamment le destin envers lui sera plus bienveillant, qu’envers l'autre. Aujourd'hui, à la veille de la bataille, les chefs d'équipe les piqueur, centenier, millier et le chef toumens dans la troupe de Timor essayaient offert par lui aux émirs les robes de chambre de soie, décoré d'argent ceinture, calotte de velours et l'armure de fer. Leurs adversaires du camp Tokhtamych admiraient par borik- bordé la fourrure de loutre, les chères ceintures et les poignards forgés de célèbres de l'acier de shame.
 La bataille ne pas encore commencée, est allé déjà. Exactement au minuit soudain se sont éteints dans le camp de Timor tous sans exception les feux.
 Il y avait dans cela quelque chose énigmatique, inexplicable. L'obscurité de nuit cachait ce que se faisait là, et même les éclaireurs expédiés en avant ne pouvaient rien examiner à travers les écrans de barrage — les shopars.
 L'émir connaissait que l'incompréhensible inquiète, enlève le repos, empêche l'assurance. Il n'a pas entrepris aucunes actions, et ordonnait aux combattants de se mettre au lit simplement, mais, étant entré ainsi, Timor était assuré que plusieurs dans le camp Tokhtamych, inquiété incompréhensible, s'endormiront non bientôt.
Était encore éloigné jusqu'à l'aube, et les combattants dans deux camps ne dormaient pas déjà. Ayant mangé à la hâte la nourriture froide, préparée encore dès le soir, ils ont commencé à prendre les places conduites par eux.
 Et quand sur le bord de la terre les premiers rayons du soleil d’or ont brillé, troupes de Tokhtamych et troupes de Timor étaient prête à la bataille. Du sommet du mont plat l'émir regardait l'espace, sur lequel se croiseront bientôt centaines de mille gens pour tuer l'un l'autre. Est venue l'heure sacramentel, quand devait se décider, qui est l'élu du destin et Allakh — lui, Timor, ou le khan de la Horde d'or Tokhtamych.
 En ayant été cligné encore une fois, l'émir a embrassé d'un regard les régiments à pied et d'équestre toumens. Les chefs d'armée ont s'acquitté bien et exactement tous les missions reçus à la veille. Au centre de la troupe se trouvait koul  de Timor, qui aujourd'hui prédominait Mirza Soulejmanchakh. Après celui-ci se trouvait deuxième koul de l'émir, le pouvoir sur qui il rende au Mirza Muhamed Sultan, et à côté de lui se trouvait un peu d’infanterie léger, par qui pouvait ordonner seulement Boiteux Timor lui-même. En tête de l'aile droite se trouvait Mirza Miranchakh.
 Le couvrait koul hadja Sefardim. Une gauche aile de la troupe l'émir a confié au Mirza Omarchejkh et pour la protection a donné koul sous le commandement de Berdibek. Cependant en cas de quelque surprise de Berdibek devait couvrir le centre de la troupe.
 Tout s'est passé comme c'était voulu Timor Boiteux. Bien que des combattants de lui soient cinquante mille moins que chez Tokhtamych, l'émir n'éprouvait pas la timidité : il est habitué aux victoires.
 Semble-t-il, ce matin toutes les idées de Timor doivent être occupées par prochaine bataille, mais en dehors de sa volonté grimpaient à la tête du souvenir, empêchaient de se concentrer. A lui soudain s'a été rappelé, comme ont amené à lui-même de trois guerriers- de la Horde d'or prenant en combat court entre les avant-gardes. Deux d'eux ont préféré mourir, mais n'ont rien commencé à raconter de la troupe Tokhtamych. L'émir a ordonné au noukers d'exécuter leur dernière volonté, et quand les têtes des cabochards sont roulé par terre, a dit au troisième combattant, au jeune hardi cavalier :
 — Raconte à nous, il est combien des combattants soit Tokhtamych et à qui des émirs il a confié siens toumens et mille. Raconte tout que tu te connais … Autrement comprendra le sort de tes compagnons.
 Le combattant n'a pas eu peur. Mais non cela a étonné Boiteux Timor. Inaccoutumé il y avait l'autre chose :
N'ayant pas éprouvé de la peur, celui-là a raconté de tout qu'intéressait l'émir.
 — Hier nous voyions froid charbonnière, resté de la nuitée de total toumens, — Timor a dit. — pourquoi le khan tout le temps ordonne au toumens de reculer ? Il nous craint ou ne croit pas à sa victoire ?
 Le combattant a hoché la tête négativement.
 — Non, il a dit. — Tokhtamych est courageux et énergique… — en paroles a retenti l'appel caché. — Est-que que vous, en étant l'émir, jusqu'ici n’a pas deviné son projet ? Le khan sait bien que vos combattants ne mangent pas à satiété il y a longtemps. Et plus les jours passent, en moins la force restera avec eux. N'est-il pas préférable d'attendre pour cette l'heure, ou ont impliqué dans un combat avec un ennemi puissant ?
 Le combattant disait des impertinences, mais timoré ne s'empressait pas par la répression.
 — Avant que tu meures, je voudrais te demander encore voici de que … Pourquoi, n'ayant pas éprouvé la peur, tu m'as raconté néanmoins que ne devait pas raconter ?
 Sans baisser les yeux, le guerrier regardait en direct en face l'émir :
 — Vous êtes assurés que j'ai découvert le secret, mais j'ai raconté seulement la vérité … Et sans moi c'est bientôt sera connu à tout. Est-il digne d'un émir poser des questions, les réponses à laquelle il pourrait facilement se trouver … — De nouveau en sa voix transparaissait la moquerie, et soudain il a commencé à se tutoyer. — En racontant la vérité, j'espérais que peut-être tu tourneras vos toumens et par cela tu sauveras la vie à mille les combattants suivant imprudemment toi. Mais maintenant je vois que ta personne est toujours décisive, et tu ne t'arrêteras pas devant du carnage pour sa gloire. La pitié est inaccessible au grand homme…
 Et maintenant, à la veille de la bataille, s'étant rappelé le combattant captif, Timor a souri. Il en effet envers aucun personne n'éprouvait jamais la pitié et n'estimait pas du sang humain plus cher qu'eau simple du ruisseau. Soudain à la mémoire s'est levé distinctement le passé, tel éloigné et, apparemment, tout à fait oublié.
C'était à Tariez … Ayant noyé la ville dans le sang faire un exemple à celui qui a osé ne pas soumettre à lui, Timor Boiteux ordonnait d'entasser sur une principale place de la ville le tumulus des coupés têtes humains. La rumeur sur sa cruauté s'est dissipée selon les terres voisines et lointaines, en glaçant le sang humain et faisant plonger dans l'âme la confusion. Et alors le vieillard Sejtchejkh s'est approché à l’émir, connu de la sagesse et la science. Il a survécu accidentellement dans affreux carnage étant arrangé par les combattants de l'émir. Le vieillard a dit :
 — Mes cinq fils sont trouvé la mort, s'étant levé contre toi … leurs têtes maintenant là, sur les places …
 — tu paries ! Tu veux d'obtenir une rançon pour eux ? — Timor a demandé.
 — Non. Je n'ai pas besoin de votre rançon. Il n'y a pas de tel prix, qui serait égal à la vie inappréciable humaine … moi est venu pour dire l'autre chose … je voulais juste vous demander, quel homme vous êtes ?
 — allez donc… moi permet, demande …
 Le vieillard a levé la personne ridée. Dans ses yeux qui se sont décoloré depuis longues années il y avait une douleur et la tristesse.
 — Réponds moi … Pourquoi toi tu fais les guerres infinies ?
 — Je veux que Maverannakhre devienne l'État puissant.
 — Si tu penses de Maverannakhre, pourquoi tu es venu à l'Iran ?
 — Si je ne conquise pas un fort voisin, arrivera un tel temps, quand il me conquerrait.
 — Laisser-le que soit ainsi … — a accepté le vieillard. — mais quelle relation il y a de la grandeur de Maverannakhre vers le tumulus des têtes humains sur l'esplanade ?
 — Chacun que se leva contre mes projets et tirera le glaive pour se lever sur ma voie, va subir ce sort…Qui peut laisser-le me voir en acte, raconter aux autres de ce potins.
 — Je t'ai compris … Mais en effet, la personne — la création du Dieu, et il faut le regretter …
 — La personne était créée par Allakh, mais la pitié celui-ci est indigne … l'homme est un loup pour l'homme.
 — Il s'avère que vous et l’animal ? - Le vieil homme s'arrêta dans l'expectative.
 La personne de Boiteux Timor s'est pétrifiée, les pupilles se sont rétrécies. Il a commencé à dire doucement, mais avec chaque seconde sa voix prenait la force, était plus fort, est plus perçant :
— Tu es hardi, vieillard ! Et tu veux connaître beaucoup ! C’est la peur qui le fait agir les gens. Il pousse les gens de faire les actes acharnés, il enlève les dernières forces et a fait leurs des esclaves … j'obligerai les gens à trembler à une mention de mon nom ! La personne retient bien seulement mauvais, c'est pourquoi mon nom vivra dans les siècles !
 Seitshaikhe a hoché la tête :
 — Il s'avère que Très-Haut lui-même est injuste.
 Timor a interrompu :
 — Tu veux accuser Allah au l'injustice seulement pour ce qu'il vous a créé faible, et moi fort ?
 — Non, l'émir, je pense tout à fait de l'autre. Pourquoi Très-Haut a fait une personne stupide.
 — Que savez-vous sur la bêtise humaine ? — L'émir avec mépris a jeté.
 — Personne n'est pas fait connaître tout … Mais seulement pourquoi une sage se rappeler le nom du scélérat ? Pourquoi transmettre ce nom aux descendants ? La personne porte en soi la vie, et retenir lui doit seulement ceux qui savait créer, savait être juste. 
Aucun peuple n'ose pas dominer sur le compte de la destruction de l'autre peuple. Le nom inhumain du régent doit mourir avec lui pour que les autres ne se laissent pas tenter se rendre célèbre pareillement. 
Et quand un tel arrivera, pour la gloire les gens n'érigeront pas les tumulus des têtes humains, et construiront les nouvelles villes et les palais … toi peut m'exécuter, l'émir, mais je ne crains pas de te dire aux yeux que la bête n'a pas le droit de porter le nom de la personne.
 Non, aujourd'hui les souvenirs au bon moment comme au mauvais sont venus. Timor Boiteux a fait une grimace. Il connaissait : va arriver le délai, et il quittera la terre, comme cela se passe avec tout vivant et a vécu ici. À la façon du Tchingiz-khan, il rêvait de créer un fort État puissant. 
Pour cela il a pillé et a ruiné l'Iran et l'Iraq, a aligné par la terre Ourguentch … et après un moment, donnera l'ordre, et centaines de mille combattants se jetteront vers la troupe de la Horde d'or pour transformer autrefois la Horde puissante en son vassal. 
Sur la terre il n'y avoir pas être deux régents égaux selon la gloire et la puissance. Seulement à lui, Timor, nom prédestiné, et Très Haut le protège. Pour cela il fallait vivre et ne pas ménager ceux-là, par quelles mains ils conquerront absolument le monde.
Les choses énigmatiques, inexplicables se passent à la vie. Tous connaissent que l'émir est rigide, mais tout de même il y a tels gens, qui ne le craignent pas et même sous la menace de la mort toute disent la vérité.  Pour quelle raison ? Timor cherchait de la réponse et ne trouvait pas.
 Ensuite soudain a scintillé l'idée salutaire, et il a saisi avec plaisir par celle-ci. Réellement l'affaire, dans ce qu'il est insuffisamment rigide. Le sang jusqu'à cette époque se coulait par les ruisseaux, maintenant cela doit se coule comme rivière. Par toute la terre ne doit pas rester d'aucune personne, qui ne le craindrait pas. Et, s'étant calmé, Timor a pensé soudain que ne s'arrêtera pas devant rien, pour réaliser conçu …
 En mettant pied à terre et ayant jeté le bride du cheval accourant au noukers, Timor s'est approché à la tente, où attendait lui Said-Berkai — principal ichan de la troupe.
 Étant tombé sur le tapis étalé par la terre, l'émir a fait le namaz de matin. S'étant levé lentement de ses genoux, encore une fois il a embrassé d'un regard la troupe. Dans l'éloignement, sur la plaine, à la façon de la nuée d'orage, il y avait une troupe de Tokhtamych.
 — Il est temps, — Timor a dit. — laissez-le qu’il fasse action de grâce à nous.
 Said-Berkai a incliné au salut respectueux.
 A levé ensuite la tête, et sa belle personne bronzée avec la barbe rare blanche est devenue soudain solennel. Il a levé vers le ciel de la main, et les chefs d'armée se trouvant a cote de la tente et les familiers de l'émir sont tombés sur le genou, s'étant mis face à l'écart de La Mecque, et a fait la prière tourné vers La Mecque à l'écart de la pierre sacrée de Kaaba.
 — Écoutez, les musulmans ! Au ciel est Allakh, par la terre l'émir Timor … si le Dieu voudra punir quelqu'un qui osé lever la main vers vous, l'émir Timor, en accomplissant sa volonté, supprimera leur par l'épée châtiant. Eh, Allakh ! Aide ses fils ! Va pour que et cette fois notre souverain l'émir Timor vainque ! Va pour que grandisse outre mesure sa gloire ! Amen !
 Le cheik a passé par les paumes selon la face s'étant incliné, ensuite, a pris de la terre la poignée du sable et s'est jeté de côté de lui en direction de troupes.
 — Grand émir Timor, tu peux commencer la bataille. Ton ennemi se répandra, comme le sable étant jeté par moi, et tu vaincras …
— Amen ! — Boiteux Timor a dit, et par les voix discordantes ont répété après lui ce mot tous, qui se trouvait côte à côte. — Laisser passer comme vous le dites, Sheikh.
 D'ici, du sommet de la colline, l'émir voyait bien que dans la troupe de Tokhtamych élèvent aussi la prière vers Allakh et lui demander pour la victoire. Les lèvres de lui étaient touchées par un sourire méchant. Il a escaladé la selle et par le geste impérieux a levé en haut la main. Timor savait : son chaque mouvement est suivi maintenant à mille œil et ceux-là, à qui avait la chance de survivre dans à cette bataille, au l'émir se rappelleront pour toujours. Obéissant aux ordres muet de Timor, rugit karnay, claquent des tambours. Et en toute diligence, comme l'écho, sont arrivés les mêmes sons du camp Tokhtamych.
 Se sont mis en mouvement les toumens. La rivière vivante des cavaliers, en contournant la colline, encore lentement, comme en accumulant les forces, a avancé à l'écart de l'adversaire. Timor connaissait bien que, quoi que s'est achevée la bataille, arrêter ce flux on ne peut pas déjà. Il enlèvera tout sur sa voie et ou absorbera la troupe de Tokhtamych, ou brisera en mille morceaux autour de cela comme un rocher.
 Hurlaient les karnay, et le drapeau vert avec la frange blanche flottait sur la tête de Timor, allaient et allaient innombrable toumens, en brillant les aigu pointe des lances, engageante et anxieux les chevaux hennissaient, ronflaient, tentaient de se cabrer, mais de fortes mains des combattants apaisaient leur peur. Allant la bataille s’encourageait par les cris gutturaux.
 S'est mise en mouvement la troupe de Tokhtamych. Autant il y avait des yeux de tous côtés la lumière, la terre bougeait, comme la fourmilière immense, et de temps en temps il semblait que cela ne contiendra pas tous, qui est venu aujourd'hui ici pour la bataille. Presque le demi-million des combattants se sont précipités à la vallée de la rivière de Kondourtche.
 Tout devenait déjà la raie divisant deux grandes troupes. 
Timor a fait le signe, et sur la steppe a passé le grondement terrible, les gerbes du feu ont brillé, et au ciel se sont levés les clubs blancs de la fumée sont ont frappé jetant tonnerre les instruments, que l'émir a pris de l'Iran.
 Ont henni d'une voie perçante les chevaux, mais on ne pouvait pas arrêter l'avalanche vivante déjà par rien. De derrière poussaient les avant-gardes et poussaient en avant, à la rencontre de la mort.
 Par les premiers ne subissaient pas l'effort les guerriers de la Horde. Les détachements Eljegich-oglan et Kenjanbay par sauvage hurlement se sont jetés en avant, ayant soulevé en contre-haut de têtes des sabres courbes.
 Se sont arrêté rudement les régiments à pied de Timor.
 Comme le coup de vent a passé en coup de vent sur eux, et au plein d'une forêt des lances s'est incliné à l'écart de la cavalerie galopant — les régiments se sont hérissés par les aiguillons aigus brillants.
Mais Tokhtamych ne voulait pas jeter les combattants courir à sa ruine. 
Ses détachements, n'ayant pas touché avec les régiments à pied, soudain ayant tourné les chevaux, ont frappé selon une aile gauche et droite de la troupe de Timor.
 Avec éclat, comme les branches mortes, se cassaient les hampes des lances, sonnait le fer, et de ses coups tombaient les étincelles. La poussière jaune étouffante s'est levée vers le ciel, ayant couvert les toumens luttant contre les yeux Allakh. Du côté de timoré, et du côté de Tokhtamych en tête d'eux il y avait des chefs et rendu célèbre les batyrs, en servant d'exemple aux combattants du courage et l'héroïsme.
 La plaine choisie pour la bataille, était immense. Ici pouvait manœuvrer sans difficultés la cavalerie, facilement partir du coup et aussi facilement le porter dans une nouvelle place.
 A passé tout à fait un peu de temps, et la troupe de Tokhtamych, ayant perdu le rang, a commencé à lutter ainsi qu'il s'est habitué : s'étant brisé aux détachements séparés, les combattants portaient les coups courts précipités, mais cela n'apportait pas la perte essentielle aux toumens et les régiments à pied de Timor. Accoutumé à la discipline sévère, divisé en sept parties — koul, la troupe de l'émir repoussait facilement toutes les attaques. Lentement, mais obstinément il continuait à serrer la troupe du khan, en se réservant l'espace couvert des cadavres.
 L'œil rouge du soleil, à peine visible dans les nuages de la poussière, s'est arrêté sur les têtes luttant, et aucune, une autre partie encore et n'a pas obtenu la supériorité essentielle. Il semblait que la bataille ne finissait pas.
 Et à cette époque a accouru en toute hâte chez Timor le messager avec la nouvelle que les combattants de Tokhtamych réussissent à passer à l'arrière d'Omarchejkh — le chef de la gauche aile.
 — laissez-le que combattre jusqu'à la mort ! — l'émir court a dit. — je lui enverrai arriver en renfort à tümen.
 Timor connaissait qu'après ses mots Mirza, aucun de ses combattants ne reculeront pas, même si le ciel va tomber sur leur tête.
 Et, en souhaitant mettre un poids dans la balance, Timor Boiteux a donné l'ordre à Soulejmanchakh de frapper avec régiment de cavalerie frais selon le centre qui a perdu l'intégrité par la troupe de Tokhtamych.
 L'émir ne s'est pas trompé dans les calculs.
 Il fallait seulement à la partie centrale de la troupe de Tokhtamych tressaillir sous le coup des combattants de Sejfaddin, comme ont reculé, se sont suivi après lui et gauche, et l'aile droite.
La fortune sur le champ de la bataille variablement. Tokhtamych n'avait pas assez de combattants frais, qui ne se sont pas fatigué au combat. Et c'est pourquoi il a ordonné à l'émir Isabek, ayant pris la partie d'eux, frapper selon une gauche aile de la troupe de Timor. Se sont croisées deux cavaleries célèbres — les kypchaks et turkmène, mais plutôt le courage et le savoir-faire militaire étaient chez eux égal, aucune des parties n'a pas pu dominer sur l'autre.
 À la bataille, il semblait il n'y pas de la fin. Si un lieu de commencer à surmonter l'armée Horde d'Or, sur l'autre les combattants de Timor serraient de toutes parts l'adversaire. Les forces près des deux parties s'épuisaient. Étant affolés de la fatigue, tourmenté de la soif, avec les yeux rouges, larmoyants de la poussière âcre, les gens continuaient à tuer l'un l'autre, en suppliant le destin et de Allakh leur envoyer quand même quelque libération. Mais le destin ne s'empressait pas d'intervenir, et Allakh, l'aveugle de la poussière qui a éclipsé le ciel a tourné le regard à des autres bords et les terres.
 Et à cet instant c'est arrivé ce que personne n'attendait.
_ Grand Émir ! — a crié un de noukers. — à notre partie sont déplacés les cavaliers inconnus !
 Timor continuait à suivre encore un certain temps la bataille, ensuite s'est tourné à contrecœur :
 — Où ?
 — Voilà ! — Noukers a indiqué par la main en arrière.
 Du sommet de la colline on voyait bien le nuage de la poussière été se levé par les cavaliers galopant. Il comme roulait selon la steppe ouverte à l'écart du taux.
 Timor n'attendait personne, c'est pourquoi a compris à la fois que c'est le détachement ennemi.
 La personne de l'émir s'est accentuée, les narines du nez ont tremblé d'une manière féroce.
 — Arrêtez les hardis !
 Un grand nuage s'approchait. On pouvait déjà facilement examiner que dans le détachement près de cinq cents cavaliers et devant eux sur l'étalon sombre-gris galope le combattant de la conformation héroïque.
 Timor a vu, comment le chef s'est tourné vers les combattants, et sont montés en haut, ayant brillé par les éclairs minuscules, les courbes fers
 Il n'y a pas le moindre doute — Tokhtamych était plus malin que lui. Il a envoyé à l'arrière le détachement pour que celui-là frappe selon le taux de l'émir et a semé la panique et la peur dans la troupe de Maverannakhre.
S'étant répandu selon la steppe, par coulée de lave épaisse allaient à toute vitesse à la rencontre des attaquants les corps-garde de Timor. Deux détachements sont frappés. Ont apparu les sabres, comme dans le tourbillon se sont enroulés à une place les chevaux. Et même ici, sur le sommet de la colline, sont devenu audible le cliquetis des fers et les cris enroués violents des combattants.
 Un l'instant Timor a oublié une principale bataille. Ayant avancé le corps, ayant pris appui sur canne avec un pommeau par deux mains, il suivait ce que se faisait en bas.
 L'œil exercé de l'émir a remarqué soudain — là quelque chose s'est passé. Et il est devenu tout à fait bientôt clair que ses corps-garde reculent. 
Probablement, la fureur des attaquants était plus forte que leur rage.
 Timor a craqué des dents. Et la peur encore éloignée, obscur, la paume rugueuse a touché le cœur. Passera d'un peu de temps, et les attaquants peuvent se trouver ici. Périr ou être captif, quand la victoire déjà presque dans tes mains, était haute de l'injustice.
 Quelqu'un de trouvant a crié côte à côte :
 — Les attaquants sont conduits par Isabek !
 «Isabek … Isabek …» — a scintillé dans la conscience de l'émir. Quelque part et autrefois il entendait déjà ce nom.
 Timor a regardé en arrière. Il fallait prendre quelque décision. Il avait encore assez de troupe, mais tous les détachements se trouvaient loin du taux, et si les attaquants se froissent les corps-garde, personne n'aura le temps de venir en aide.
 Un l'instant il y avait un désir de fouetter le cheval et, avant qu'il ne soit trop tard, sous la protection trouvant en réserve toumens. 
Mais a scintillé immédiatement l'idée que son évasion remarqueront à la fois et éteindra le courage de ses combattants. Comment souverain peut ordonner de lutter à la troupe jusqu'au dernier, si lui-même au premier danger court du champ de bataille ?
 — Edige, Edige ! — quelqu'un a expiré au dos de l'émir.
 Timor a abordé sur les étriers. À cause de peu élevé ouvala a échappé un grand détachement des cavaliers et est allé au grand train directement vers la place du combat de la Horde d'or et noukers.
 Oui, c'était Edige avec les hardis cavaliers.
 Qui a eu le temps de le prévenir du danger qui a surplombé sur taux, maintenant pas le temps pensé de cela. L'essentiel — il allait en aide.
 S'étant serré contre la crinière du cheval, ayant échappé loin en avant, filait vers les ennemis d'Edige : les guerriers de la Horde ont remarqué le danger et, ayant tourné les chevaux, ayant cessé de poursuivre noukers, se sont précipités à la rencontre de lui. Ici filait en avant le chef — conformation héroïque le combattant, à qui quelqu'un des familiers de l'émir a appelé comme Isabek.
 Timor s'est rappelé soudain, où il entendait le nom batyr. Isabek était le frère aîné d'Edige. Quand celui-là est parti de Tokhtamych, il n'a pas quitté le khan.
La distance entre les frères était réduite.
 Dans la main d'Edige scintillait le sabre, et Isabek serrait vers la cuisse droite la hampe de la lance.
 Les yeux de Timor brillaient.
 Est-qu’on puisse deux frères nourris par le lait d'une mère, tueront l'un l'autre ? Si est-il est grand leur dévouement à leurs souverains que même les liens du sang de rien ne signifient pas pour eux ? Quel but il faut mettre devant lui-même, de quel bonheur de rêver que, n'ayant pas tressailli lever la main sur le frère ?
 Les idées fiévreuses rapides scintillaient dans la tête de l'émir. Sort, il inutilement ne croyait pas Edige. La personne, capable de tuer le frère germain trouvé dans l'étranger camp, pour la victoire du souverain, est digne de tout respect et les honneurs. Laisser que cela s'accomplisse, et alors …
 La distance entre les frères était réduite. L'émir a abordé sur les étriers, retenant son souffle. Maintenant Edige agitera le sabre et va couper la tête Isabek ou, peut-être, celui-là se trouvera plus adroit et premier percera Edige par l'aiguillon aigu de la lance ?
 Ce que Timor a vu était pour lui inattendu : les frères ont passé en coup de vent devant l'un l'autre, ayant touché presque les étriers. 
Le sabre d'Edige s'est écroulé sur les têtes des combattants de khan ; Isabek, en évitant adroitement les coups, a frappé par la lance aux noukers de Timor.
 L'émir s'est détourné avec mépris de l'événement et a commencé à suivre de nouveau la bataille dans la vallée de la rivière de Kondourtche. Et selon le centre, à droite, et à gauche lui koul surmontaient la troupe de Tokhtamych. Maintenant il était fermement assuré que le destin envers lui est bienveillant. La victoire longtemps attendue, de qui il pensait beaucoup d'années, était proche.
 Mais, la chose étrange, la joie, qui devait l'inonder, ne venait pas on ne sait pourquoi.
 Les vieux souvenir ressurgissent soudain la première marche à Decht-i-kiptchak … Il y a longtemps c'était … Ayant entendu sur l'approche des toumens de Timor, les aouls de la génération konyrat, les rivières d'Aryse errant aux bords, se sont levées des places dont on a pris l'habitude et sont partis vers l'ouest. Mais il est arrivé ainsi que personne n'a prévenu du malheur s'approchant du maître de la yourte solitaire perdue à la steppe.
 Premier la femme a vu l'ennemi s'approchant. Elle a mis sur le cheval devant lui-même le frérot, derrière de la sœur, a embrassé un petit fils, a crié au mari dormant qu'il y a un ennemi, en fouettant son cheval, s'élança dans la steppe.
Les combattants ont attrapé la femme et l'ont amené à Timor.
 — Pourquoi tu t'es sauvée pas avec le mari et le fils, et avec le frère et la sœur ? — Il a demandé.
 — C'est pourquoi, — elle a répondu, — que, si tes combattants tuent le mari, je trouverai l'autre. Si périt le fils, je ferai naître encore un. Si périssent le frère et la sœur, qui existera plus solitaire, que moi, en effet, le père et la mère miens sont morts il y a longtemps ?
 Dit par la femme aimait à Boiteux Timor. Il ordonnait de ne pas toucher sa yourte, ne pas tuer le mari, ne pas enlever le bétail.
 Si non en raison de cela que l'Edige et Isabek n'ont pas voulu lever la main l'un contre l'autre ? Timor comprenait que la parenté selon le sang est chère de noire ingratitude de peuple, mais pourquoi cela au Mirza, biy et batyr ? Celui-ci peut seulement les empêcher. En temps et lieu le khan Janibek n’a pas épargné sur le champ de bataille le frère Tanybek. Pour les descendants du grand Tchingiz-khan la soif du pouvoir était toujours par-dessus tous des liens de parenté. C'est vrai on dit que la pierre n'a pas de racines, et près du Touré-Chingizid — les parents. D'ailleurs, Edige lui-même tout juste est de simple … drôle s’est arrangée la personne. 
Lui-même effraie l'oiseau du bonheur, qui va s'asseoir sur son épaule. Si Edige a fait justice du frère et a montré qu'est prêt à rendre la vie pour lui, de Timor, est-que que l'émir ne ferait pas le bonheur au batyr ? Tout pourrait lui être donné par Timor, à moins que ne pourrait pas faire par le khan de la Horde d'or, en effet, lui n'est pas le descendant du Tchingiz-khan, comme l'émir lui-même.
Une bonne action n'est jamais sans récompense. Pour rehausser la personne ou faire son l'ami, peu de son dévouement. Il faut encore pour que lui de la même façon comme tu détestes l'ennemi et encore pour que l'ennemi soit apures de vous unique …
 Sept koul de Boiteux Timor, malgré le fait que perdent beaucoup de combattants et leurs rangs se sont éclaircis, par le fer à cheval serraient la troupe de la Horde. Pour la dérogation à lui on ouvrait la voie seulement vers l'ouest.
 Et, en voyant que la bataille est perdue, Tokhtamych a fait de nouveau l'erreur, pour que paieront par les vies de la dizaine de mille combattants.
 Il avait une possibilité, ayant recueilli la troupe au poing, frapper selon une gauche aile de Timor et, s'étant frayé un chemin à travers lui des toumens, partir aux terres boisées Bulgare, mais il ne se décidait pas à cela, parce que ne croyait pas récemment soumis au Bulgare et craignait qu'ils tenteront se venger d'un ennemi, s'étant jeté les restes de sa troupe détruite.
 En continuant à lutter, les toumens, ayant perdu l’ordre et les rangs, reculaient précipitamment à l'écart d'Itilya. C'était la fin.
 Quand il ne restait pas déjà les terres pour continuer la bataille, les combattants de la Horde ont commencé à se jeter à l'eau d'Itilya. Et derrière tout, ayant saisi par la crinière du cheval, nageait le khan Tokhtamych.
La défaite cruelle s'est fait étriller khan de la Horde d'or. Plus de cent mille guerriers il a perdu dans la bataille, ayant jeté leurs corps pour être dévoré par les bêtes de proie et par les oiseaux de interfluve deux fleuves de Kondourtche et Itilya.
Beaucoup de la Horde d'Or sont trouvés son fin dans les eaux de la rivière puissante. Avec toumens, perdant presque la moitié des combattants, partait précipitamment Tokhtamych plus loin de la place du déshonneur.
 S'approchait l'automne. Les vents étaient encore non froids, et les pluies restaient chaudes, mais il fallait s'empresser, à temps quitter les lieux de Decht-i-kiptchak aux limites du Maverannakhre béni, où il n'arrive jamais des hivers rigoureux, et c'est pourquoi Timor, ayant donné le repos aux combattants, ayant enterré tombant à la bataille, a tourné la tête du cheval à l'écart des places natales.
 La capture considérable était prise par Boiteux Timor. Chaque combattant des régiments à pied a reçu selon dix — vingt chevaux, les cavaliers sont pris selon cent et plus chevaux. Après la troupe partant aux limites sous la protection des détachements spéciaux, les esclaves chassaient les troupeaux infinis des moutons.
 Était particulièrement grande la production du Timor et ses chefs d'armée. Plus de cinq mille adolescents et les jeunes filles, ayant fait leurs esclaves, l'émir a pris à lui-même.
 Sa troupe enivrée par la victoire, détroussait en passant les aouls nomades. Personne ne savait pas de pitié et n'a pas reçu la clémence. Les soldats de Timor ont été enlevés de leur domicile steppe - kuterme. Que sans considérer qu'il était possible de mettre sur le chariot. Le destin implacable était courber sa tête devant triomphateur.
 Ayant divisé la troupe en trois parties, Timor a indiqué à chacun d'eux la direction du mouvement, et leur a permis de prendre tout qu'ils souhaiteront.
 Les aouls des nomades, partant au printemps de la voie, selon qui Timor suivait, n'attendaient pas qu'il choisira le chemin inverse notamment ici, où ils se trouvaient en sécurité.
 Tout comme récemment guerriers Timor le Boiteux disposé entre les rivières et Tourgay Irghiz de chasse animaux, ils ont organisé les rafle massive. Aucun aoul rencontré sur la voie, aucune personne ne connaissaient pas la grâce. Jeune prenaient avec eux-mêmes, des vieux, tuaient faute de besoin. Même, qui réussit à se sauver, se cacher dans les poutres de steppe, attendait en tout cas la mort, parce que s'approchait l'hiver, et privé du bétail et l'abri les gens ne pouvaient pas compter vivre l'hiver rigoureux. Par le sang et les larmes se lavait cet automne jaune la steppe de kiptchak.
Ayant passé à gué à travers de Yaïk s'ensablant, Timor a déduit la troupe vers Saoura, et de là à travers d'Otrar est revenu à Samarkand. Onze mois se prolongeait sa marche, et l'émir était assuré maintenant que Tokhtamych ne pourra jamais plus devenir un fort adversaire dans la lutte pour le pouvoir.
 Cette fois Timor ne se dépêchait pas de fixer sur la terre enlevée auprès de Tokhtamych du khan. 
Et Edige, Temir-Koutlouk, et Kountchek-oglan ont compris que l'émir n'en a pas besoin et il ne croit pas à aucun d'eux tellement pour de quelqu'un faire comme le gouverneur général. C'est pourquoi ils sont venus une fois à timoré.
 — L'émir honorable, Timor ! — de la part de tous les trois a dit Edige. — Près de chacun de nous dans les terres de la Horde d'or sont restés les proches. 
Nos couches errent toujours là, mais puisque au khan Tokhtamych réussit à échapper, qui sait s'il ne vengera pas à ceux qui ont des liens de parenté liés à nous, qui a préféré sous votre drapeau. 
Permets de revenir et ayant pris tous, qui souhaitera, venir sous ta protection …
 Timor Boiteux a deviné facilement la ruse de batyrs, mais n'a pas donné l'aspect. Pour lui ils n'étaient pas terribles aussi. Il y aura à peine un tel peuple, qui voudra que par ses chefs deviennent ceux qui encore avec l'ennemi brûlait récemment leurs habitations, tourmentait les femmes et volait le bétail.
 — Bien,-l’émir a dit. — mais, peut-être, un détachement des combattants pour cela vous est nécessaire ?
 — Non, — Edige a objecté. — nous pensons que les gens eux-mêmes on va nous suit …
 — laissez que soit comme vous voulez … Allez aux steppes, mais j'attendrai votre retour rapide …
 La même nuit, en craignant que Timor peut changer d'avis ou projeter l'acte perfide, trois batyr ont disparu de son taux, ayant emmené avec lui-même ses détachements.
Ayant perdu la foi en Timor et en comprenant qu'y compter on n'a rien plus, ils ne sont plus revenus à son taux. Pour un temps court il y avait ici seulement Kountchek-oglan, mais aussi celui-là s'est enfui très vite aux steppes natales. Tous les trois, s'étant réuni avec les clans, sont partis aux places des anciennes vies nomades — aux steppes de la mer Noire. Ils comprenaient pendant que est vivant Tokhtamych, et pendant que fraîche en commémoration de gens leur trahison, commencer la lutte pour le pouvoir inutilement.
 Timor n'était pas affligé de la disparition de batyrs. Il n'était pas nécessaire les terres Decht-i-kiptchak à lui. Quel à lui était le profit de la possession des vaste espaces immenses, où il n'y avait pas villes et où erraient les tribus, la seule richesse de qui était le bétail ? Timor ne demandait pas les pâturages, parce que, à la différence d'un grand Tchingiz-khan, il gouvernait les peuples sédentaires. Maintenant, quand Tokhtamych était froissé, le danger du côté de la steppe n'était pas. Il était occupé par la lutte intestine pour les terres et le pouvoir. Était ainsi toujours, quand tombait ou pourrissait la colonne, sur qui se tenait la tente de la Horde d'or. Une bientôt telle lutte ne s'achèvera pas, parce qu'à la steppe avaient les lois et les ordres, la marche du temps …
 La défaite de cote de Boiteux Timor a ébranlé Tokhtamych, mais il n'allait pas se soumettre au destin. Ses terres dépendantes étaient immenses, et la multitude de clans errait selon leurs vastes espaces. Logeait l'espoir et ce que, Timor ne resta pas à Decht-i-kiptchak, n'a pas mis le khan, et, ayant remporté la victoire, est parti aux limites. 
Endurant de longues années de la lutte pour le pouvoir, connaissant il y a beaucoup de défaites au début de la voie, Tokhtamych était complet des forces et le désir de venger à l'émir pour la honte éprouvée et l'humiliation. Il de nouveau a commencé à rassembler la troupe et n'a pas permis aux émirs, biy et batyrs prendre son élan de piédestal du trône.
Encore récemment, assuré dans la faiblesse des voisins occidentaux — les Russes et les Lithuaniens, khan avec l'alarme regardait maintenant du côté de leur.
 Il demandait l’arrière solide et l'assurance que les voisins n'utilisent pas sa faiblesse temporaire, ne frapperont pas au moment où il sera occupé par la guerre avec Timor.
 — Bien qu'après la défaite de Tokhtamych ait toujours une grande troupe, il connaissait qu'en Russie plusieurs princes tenteront de lever la tête, parce que battu l'ennemi, s'il même était battu avec l'autre, ne semble pas déjà tel effroyable et terrible, quel était autrefois.
 Non sans motif, probablement, soudain grand prince de Moscou Vassili Dmitriévitch est venu justement à ce moment à la Horde. 
Et bien que cela extérieurement ait l'air ainsi qu'il est venu lui avec le salut, mais en fait les paroles étaient conduites par celui-ci courageux, et parfois hardi, en persuadant le khan de ne pas l'empêcher prendre sous la main la Principauté de Nijegorodsk-de Souzdal. 
Et, en comprenant qu'alors il intensifie Moscou, Tokhtamych a accepté à contrecœur avec ses exigences. Maintenant la paix avec Russie était nécessaire au khan beaucoup à lui.
 Ayant réglé les affaires de la principauté de Moscou, Tokhtamych a envoyé les ambassadeurs en Cracovie, chez le roi polonais Jagellon — le frère du grand prince lithuanien Vitovt. Ayant cédé à Moscou, il craignait son union avec la Lituanie. 
Là il y avait toujours des discussions à cause des terres frontalières. Le khan a donné Jagellon le droit aux terres contestables, mais à condition que celui-là reconnaisse sur lui-même la domination de la Horde et deviendra, comme autrefois, payer le tribut. Tout se formait ainsi que voulait Tokhtamych. Kline entre Russie et la Lituanie était enfoncé.
En connaissant que Timor l'ennemi est fort, le khan espérait se garantir par un fort allié. Comme en d'autres temps, quand les affaires pour quelques raisons près de la Horde se formaient pas trop favorablement (ainsi était, par exemple, quand cela luttait contre Goulag au temps de khan Berke), Tokhtamych a expédié les ambassadeurs vers le sultan égyptien Al-Malik as Zahi Berkouk avec la proposition en commun de se tourner contre Boiteux Timor. L'émir Maverannakhre menaçait à cette époque non seulement la Horde, mais, étant entré à l’Iran, cela concerne les intérêts et l'Egypte. C'est pourquoi le khan comptait sur l'issue favorable des négociations.
 Passait la peur, s'accumulaient les forces, et tout commençait plus difficilement Tokhtamych se retenir de la tentation enfin se tourner contre un principal ennemi — Timor Boiteux. Ayant entendu que l'émir avec la troupe se trouve à l'Azerbaïdjan Du nord, à la ville de Cheik, en l'année du Chien de (1394) Tokhtamych l'a déplacé les toumens vers Derbent et en s'écoulant, a commencé à razzier les villes et les villages de Chirvan.
 Tokhtamych croyait à la victoire, et son esprit était solide. Sans s'empresser en avançant, il attendait que Boiteux Timor en réponse à son impertinence entreprenne.
 Et à cette époque il y avait des événements, qui ont contrarié, ont mis en fureur le khan. 
La nouvelle fâcheuse lui était livrée de la Horde par le messager.
 Il y avait des années et Sadat-Bégum s'est déshabitué d'Edige. Ne l'inquiétait plus et n'inquiétait pas du souvenir des jours heureux et les rencontres secrètes. Ne s'éteindrait pas, ne se ternissait pas du temps seulement le désir de venger au batyr pour la honte éprouvée. Seulement la femme peut également fortement aimer et détester. Les années n'ont pas pu l'éteindre couvant à l'âme, brûlant constamment coin. Les cendres du temps l'ont caché seulement au regard étranger.
Les cendres du temps l'ont caché seulement au regard étranger.
 Sadat-Bégum se sentait encore le jeune. Et ainsi doit être, parce qu'elle était la femme aimée du khan et ne voulait pas céder la priorité à personne.
 Fort de hanches, avec la taille fine, elle est toujours habile provoquer les désirs et obliger l'homme à perdre la raison. Et seulement les yeux, encore tout à fait récemment vivant et brillant, se sont ternis, et à la profondeur éclataient parfois froid méchant étincelante.
 Les hommes, à qui devaient être dans l'aoul de la femme de khan, comme autrefois, par la convoitise et lasciveté regardaient à Sadat-Bégum, mais aucun d'eux ne se décidait pas à l'acte — ils craignaient de la colère et de la vengeance Tokhtamych.
 Mais il y avait dans la Horde une personne, qui ne craignait rien, parce que, l'amour de Sadat-Bégum l'a aveuglé et a privé de la raison. Avoir entendu de lui un ordre, il était prêt pour tout, était prêt, à la façon des papillons, se jeter au feu. Appelaient cette personne Douletbek, et il dans l'aoul de femme de khan accomplissait les responsabilités du chef des garde.
 Douletbek à peine a eu en quarante. Il était haut par la croissance, est bronzé, maigre, possédait parfaitement le sabre et soyil et a été considéré comme un brave guerrier. Tokhtamych il appartenait par le corps et l'âme, marchait beaucoup de fois avec lui aux marches et luttait toujours avec le souverain l'étrier à l'étrier.
Tokhtamych éprouvait bien des fois le dévouement et l'honnêteté de Douletbek, et quand s'en est assuré d'un fait, a fixé par le chef des garde protégeant l'aoul de la femme aimée.
 Mais un n'était pas pris en considération par le khan — que peu de contrôler les dignités de la personne en bataille. Le tout à fait l'autre peut de devenir cette personne, quand l'affaire touchera les sentiments et les jouissances. Solide, comme l'acier de damas, dans la bataille, il peut être plus mou que la soie, quand l'amour viendra à lui. Et, soumis par cela, il oubliera la peur, qui doit éprouver devant le souverain, de l'obligation et de la conscience. Le désir de posséder la femme aimée lui donnera des forces et le désespoir, et batyr, n'ayant pas réfléchi, peut se jeter sur la pointe des lances.
 Douletbek était silencieux et sévère en évidence, mais son cœur s'avéra tendre et susceptible. Et c'est pourquoi, ayant saisi le moment, il a dit de ses sentiments à Sadat-Bégum.
 Ayant cligné les yeux, en regardant vers batyr, la femme a demandé :
— Est-que que tu ne crains pas le khan ?
 — Que je peux faire avec le cœur ?
 Sadat-Bégum a hoché la tête de rien n'a pas répondu à Douletbek. La femme de khan est partie, mais batyr voyait que les mots dits par lui, ne l'ont pas fâché. Et de cela encore plus chaud, a éclaté encore plus fortement a fait chaud au cœur la passion. Par le silence la femme comme lui a donné l'espérance.
 L'intention de marcher contre Timor, Tokhtamych a décidé d'envoyer Sadat-Bégum à la Crimée, chez les marchands génois.
 Sous la protection du détachement Douletbek la grande caravane chargée des ballots avec les cadeaux coûteux pour les hommes de qualité de Kafa, en s'arrêtant souvent sur les journées de repos pour ne pas fatiguer avec un long chemin de Sadat-Bégum, est parti pour la Crimée.
 Les régents de la ville, les marchands, les peuples navigateur avec les honneurs convenant ont rencontré la femme aimée du khan. Chaque jour en l'honneur d'elle ont fait bon accueil à lui. Les Génois rusés savaient contenter la visiteuse notable. Notamment ici, sur une principale place de Kafa, une fois le destin a réduit de nouveau Sadat-Bégum avec Edige.
 La femme de khan était assise sur une haute estrade couverte des tapis fleuris d'outre-mer, et regardait, comment l'adolescent le Turkmène à poilu blanc en bonnet en peau de montrait réuni le chasseur des pigeons sauvage un chat.  — karatal.
 Sadat-Bégum entendait que pareil amusement arrange en pays éloignés orientaux, mais elle le n'avait vu pas.
 À jeune homme a aidé un garçon turkmène en haillons. Au milieu de la place lui éparpillait quelques poignées du grain a laissé sortir de la boîte en bois des pigeons.
 Probablement, les oiseaux il y a longtemps ne nourrissaient pas, et ceux avec l'avidité ont commencé picorer les grains. Et alors est arrivée le tour de l'adolescent. Il a enlevé du carreau le fichu la couvrant et a ouvert la portière. En marchant mollement de larges pattes courtes, en est sorti le de sable fin jaune chat vif-vert par les yeux d’argus. Paresseux et lent, il comme ne remarquait pas réunis autour des gens. Et soudain les oreilles courtes Karatal ont prêté l'oreille, se sont cabrés sur ceux les pinceaux noirs, et les pupilles se sont rétrécies, et il s'est serré contre la terre.
Avec fascination regardait Sadat-Bégum, comme encore récemment paresseux et lent bestiole soudain s'est efforcé et, en se serrant tout le corps contre la terre, a rampé à l'écart des oiseaux béquetant le grain. La foule s'est arrêtée. Karatal, il semblait, ne rampait pas, et glissait par terre, ayant fusionné avec cela.
 Les pigeons comme ont senti l'approche du danger. Ils ont cessé de béqueter du grain et tournaient anxieusement par les têtes aiguisées, en tentant de comprendre, part d'où la menace. Soudain ils sont tombés unanimement de la place et, en claquant hautement des ailes, ont tenté de monter au ciel. Mais était tard. Comme l'éclair jaune s'est jeté après eux. Dans un invraisemblablement haut saut karatal a pris un des oiseaux et avec cela mou, sur toutes quatre pattes, est tombé sur la terre …
 Les réunis hurlaient du ravissement. Les yeux de Sadat-Bégum brûlaient par goût de l'aventure. Elle regardait, comment l'adolescent turkmène, ayant attrapé karatal, le fourrait au carreau, et celui-là rongeait en fureur ses moufles de gros, de la peau rude, et celui-ci voulait que tout se répète de nouveau.
 Par le bord de l'œil la femme du khan voyait, comment s'est écartée, s'est divisé la moitié de la foule sur la place, en manquant quelques cavaliers. En se trouvant encore sous l'impression vu, elle a glissé indifféremment selon eux par le regard et … a tressailli. En tête du détachement des combattants habillés en les cottes de mailles scintillant faiblement, allait Edige.
 Sadat-Bégum connaissait que sa génération errait, quelque part dans ces bords, mais de la rencontre avec batyr ne pensait pas.
 Toujours beau et fort il y avait Edige. Régulièrement marchait sous lui le cheval puissant de sombre bai, et le cavalier lui-même était assis négligemment en selle garni du argent, un peu regardait de côté et indifféremment par-dessus des têtes des citadins s'écartant devant lui.
 Comment pouvait-elle savoir la femme du khan, qui au fil des ans a guerrier a obtenu de succès Étant venu ici seulement avec une génération, il a réussi à unir autour de lui-même autres, plus faibles, et maintenant disposait des forces considérables.
Tokhtamych, occupé par la préparation de la guerre avec Boiteux Timor, comme a oublié du traître et ne tentait pas de poursuivre Edige. Il savait que batyr est vaniteux. Mais ne craignait pas ni lui, ni Temir-Koutlouk, puisque était assuré qu'eux ne pourront pas lui résister. Il était important de vaincre Timor, et ensuite, quand se libéreront les mains, avec des traîtres faire justice n'est pas difficile.
Edige ne perdait pas le temps gratuitement. Où par la flatterie, où par la corruption, où par la force il inclinait sur la partie des chefs mangits des clans et projetait de séparer déjà de la Horde les steppes de la mer Noire et la Crimée et devenir leur maître absolu. Il fallait seulement attendre de l'opportunité, et qu'il arrivera bientôt, Edige ne doutait pas : Tokhtamych cherchait de nouveau les rencontres avec Timor, et les principautés russes pouvaient frapper à lui au dos.
 Et cette fois il est venu à Kafa à dessein. Il avait des bonnes relations avec les régents de la ville, et Edige espérait se mettre d'accord avec eux sur l'union contre Tokhtamych.
Batyr connaissait que dans le Café se trouve Sadat-Bégum, et même voulait ordonner que les combattants l'aient saisi et ont amené chez lui, mais au dernier moment a changé d'avis — il ne convenait pas d'arranger le bruit dans la ville, avec qui il cherchait de l'amitié, en effet, la femme de khan était le visiteur de ses régents.
 Mais en plaisir d'humilier Sadat-Bégum Edige n'a pas pu refuser. C'est pourquoi il l'y avait sur les places, où on arrangeait le spectacle.
 Tranquille et majestueux, a passé Edige devant l'estrade, sur qui était assis Sadat-Bégum. 
Et ce qu'il a fait semblant, comme si n'a pas remarqué sa présence, était l'expression de l'irrévérence non seulement à elle, mais aussi vers khan de la Horde d'or. Tout voyait réunis, et notamment ils ont considéré l'acte de batyr ainsi.
 Le sentiment de l'humiliation a inondé à Sadat-Bégum.
 Aux yeux des larmes méchantes se sont produites. Ayant demandé le cheval, elle a quitté avec hâte la place. Sonore et furieusement le cœur frappait : « Vengeance ! Vengeance !  Vengeance !»
 Dans le même jour ayant invité chez lui-même Douletbek, Sadat-Bégum lui a dit directement, sans cacher son intention :
 — Si tu m'apportes la tête d'Edige, j'accepterai pour ce quoi tu veux.
 — Bien, — Douletbek sans hésiter a répondu. — Si Edige n’était pas un, mais une centaine de têtes, en tout cas ils seront près de tes pieds. Je jure en cela …
Douletbek, étant toute feu toute flamme, croyait à sa force et la ruse.
 En outre il connaissait qu'Edige — l'ennemi Tokhtamych, et donc, et khan lui remerciera de cet acte.
Était habile et courageux Douletbek. À la façon du lézard, ayant laissé les guerriers à la steppe, a pénétré silencieusement dans l'aoul. Ceux-là, à qui il fallait garder la yourte d'Edige, dormaient avec insouciance de côté, s'étant allongé par la terre qui ne s'est pas encore refroidi après la chaleur torride de jour. Le silence se trouvait sur la terre. Même les chiens ne donnaient pas la voix. Dans un haut ciel clignaient de l'œil les étoiles ont brûlé faiblement, et la lune semblable à bouclier de forage d'or, pendait sans bouger sur le rideau noir de la nuit.
 Ayant éloigné prudemment le bord du feutre fermant l'entrée, Douletbek s'est glissé à la yourte et la mesure, en serrant à la main le couteau. Bientôt les yeux ont commencé à le distinguer les objets.
 En douce lueur lunaire pénétrant à travers shanrak — trou du toit de la yourte, il a vu le lit étalé sur le plancher Edige dormant et sa jeune femme. Les cheveux noirs de la femme ont été défaits selon le coussin, donc sa personne semblait tout à fait blanche. À côté d'elle, ayant rejeté de lui-même la couverture, dormait, en reniflait doucement Edige.
 En marchant silencieusement, Douletbek a pénétré vers le lit, s'est incliné, ayant exposé en avant le couteau, — et a poussé un cri ici de inattendu et de douleur. 
Par le battement de pied d'Edige a fait tomber de sa main le couteau.
 Une autre lame a brillé par le serpenteau fin, et Douletbek sans gémissement, été frappé au cœur, s'est écroulé sur la terre.
Edige essuyé la lame sur les vêtements de l'ennemi et se mit à rire doucement.

 — Je t'attendais, Douletbek, — il a dit. — et tu es venu pour sa mort …
 Edige l'attendait en effet. Encore il y a un jour, en revenant de Kafa, il s'est attardé au bord d'assez étroit, mais la rivière orageuse, ayant expédié les combattants accompagnant en avant. 
Quand a commencé à déménager la rivière à gué, le cheval hésité au milieu du flux, et Edige a regardé en arrière par mégarde en arrière. 
Tout à fait tout près, à clairsemé saule, il y avait un combattant et regardait à sa partie. Guerrier a appris facilement au combattant Douletbek.
 Il le connaissait selon d'anciennes marches et connaissait qu'il servait exactement de Tokhtamych.
Tout cela n'était pas non sans motif. Sinon, pourquoi aurait-il se faufiler dans les traces ? Si seulement il va falloir tuer Edige, la meilleure chose que peut faire maintenant qu'il est coincé dans le milieu de la rivière et ne peux ni galoper ou ni fait opposer de la résistance. Douletbek était bon tirailleur, et il n'aurait pas pour lui aucune difficulté - une flèche n'avait volé pas à la cible. Donc, Sadat-Bégum a été nécessaire la tête batyr signifie l'assassin il faut attendre la nuit.
 Edige ne s'est pas trompé et c'est pourquoi a fait tout pour que personne n'empêche au visiteur inattendu de pénétrer chez lui dans la yourte. C'est pourquoi n'aboyaient pas dans l'aoul du chien et le garde dormait avec insouciance, au lieu de être ménager de la vie du monsieur. Autre batyr savait faire de lui-même : et longtemps ne pas dormir, être leste, et ne pas rater du coup, quand il faut rechercher le cœur de l'ennemi.
 Le matin Edige a trouvé kourjin, en cas de Douletbek, et, ayant mis là-bas sa tête, a ordonné à un des hardis cavaliers vite de galoper à Kafa, rechercher là Sadat-Bégum et lui transmettre le cadeau lugubre.
 Guerrier comprenait que la fureur de la femme est arrivée au maximum et on ne pouvait pas se rapporter plus à cela avec insouciance, autrement on ne sait pas, que tout s'achèvera. Ayant essuyé l'échec, Sadat-Bégum pouvait inventer la vengeance encore plus exercée. C'est pourquoi il a envoyé le détachement des hardis cavaliers courageux sur le chemin, selon qui la femme Tokhtamych devait revenir bientôt à la Horde.
 Tout s'est passé ainsi que voulait Edige.
 Ses combattants ont interrompu la garde, ont pillé la caravane, et Sadat-Bégum ont mis à nu, houssinaient par élastique verge et, l'ayant attaché au dos du cheval, la poussa à la steppe.
 Lorsque les voyageurs accidentellement quelques jours après ces événements ont vu un cheval dans le désert avec une femme attachée à lui, Sadat-Bégum a perdu déjà la raison.
 Notamment cette nouvelle était apportée par le messager à Tokhtamych au moment où le khan a fait plein de résolution inébranlable de se rencontrer avec Boiteux Timor.
Tokhtamych est tombé en fureur. 
L'écume à la bouche il criait sur ce le temps viendra, quand il rendra cruellement à Edige pour l'offense portée à lui bientôt, alignera l'aoul avec la terre, et tous, qui l'a suivi, va tourner à l'esclave.
 Dans quelques jours, s'étant calmé, le khan ordonnait à la troupe d'avancer aux limites de l'Iran. Par l'effort de la volonté il s'est obligé à oublier sur arrivé, parce que des idées méchantes sur Edige pouvaient l'empêcher être sage et prudent à la veille de la bataille avec Timor.




 La nouvelle sur les actions de Tokhtamych n'a pas étonné l'émir. Il connaissait que le khan ne se résignera pas à la défaite de la même façon que ne se serait pas résigné lui-même. C'est pourquoi dévier de la rencontre avec Tokhtamych n'avait pas aucun sens. Cela était inévitable.
 Ayant arrangé l'inspection à la troupe, Timor, par la coutume a distribué aux chefs d'armée les riches cadeaux et ordonnait de se préparer à la marche. Remettre la bataille avec la troupe de la Horde on ne pouvait pas pour deux raisons. 
Premièrement, les terres de Chirvan, que volait maintenant Tokhtamych, Timor considérait le siens et c'est pourquoi pour ne pas laisser tomber le prestige, était simplement engagé à donner la riposte à chacun, qui a osé sur une telle impertinence. Deuxièmement, avant de que, ne sera pas mettre le point final avec le khan, Timor ne pouvait pas en plein force faire la guerre en Arménie et l'Iran. Non loin de Fakhrabad Timor soudain ordonnait les toumens de s'arrêter. 
Approchait l'hiver, et, bien que dans ces bords ne connaissent pas de grands froids, le temps se trouvait l'instable. 
L'émir a décidé d'attendre cette saison, d'autant plus qu'il y avait côte à côte des bons pâturages, et de Maverannakhre en peu de temps les nouveaux régiments devaient s'approcher.
 S'est arrêté avec la troupe et Tokhtamych, en attendant, quelles actions par le premier entreprendra Timor.
 Mais à peine au mois de février a commencé à verdir la steppe, en agissant brusquement de la place, l'émir s'est dirigé vers Derbent.
Par la soie verte reluisaient sous le vent les herbes du printemps, et le vent tendre, chaud et mou, repassait les personnes des gens. Mais Tokhtamych était déprimé ces jours-ci. Était comme un homme qui avait un mauvais rêve, et il ne pouvait pas n'y pense plus.
 Le khan cela commençait à s'exécuter pour ce que s'est osé s'élever contre Boiteux Timor, soudain il était embrassé par l'assurance que l'on ne pouvait pas entrer différemment.
 Et pour qu'au moins se distraire quelque peu des pensées lourdes, faire est plus court insomnieux la nuit, Tokhtamych a commencé à inviter chez lui-même le fils aimé cadet Kadyrberd et l'obliger à raconter d'anciennes légendes et les chants.
 Dans la yourte du khan se réunissaient ses chefs d'armée, les hommes de qualité des steppes kiptchak. Avec fascination ils écoutaient veloutée, profonde la voix de Kadyrberd, et celui-là leur racontait du grand poème de l'amour «Khosrov et Shirin», écrit par Nizami de langue du farsi et mettre en akyne turc Koutba de steppe.
 Ensemble avec tous écoutait la légende et Tokhtamych. Les mots admirables charmaient, mais les pensées du khan étaient sur l'autre. Il commençait à réfléchir soudain au sens de la vie, sur ses vicissitudes.
 Pourquoi la traduction du poème de Koutba a consacré au Tanybek-khan gouvernant tout à fait peu de temps et tué par le cousin Janibek ? 
Pourquoi, pour quels exploits et les actions Il a obtenu cet honneur ? 
 Ayant interrompu au fils, Tokhtamych s'est adressé au vieux étant assis à côté de lui vers ouïgour — au conseiller Niyaz.
 — Tu probablement, connais la vie de Koutba ? Dis-nous, qui était-il et comment est mort ?
 Niyaz a repassé les rides sur grand convexe au front par la petite main sèche.
 — On ne sait pas beaucoup de cet homme estimable, — a dit bitiksh. Koutba était la génération de Khârezm, quand a atteint les années mûres, vivait longtemps à la Saraï-Berke. Tanybek, n'étant pas encore devenu le khan le protégeait. Quand Janibek a tué le frère, il ordonnait de décapiter tous, qui étaient proche de Tanybek. Ainsi il arrive toujours à la steppe …
 Les mots de la fin ouïgoure n'ont pas plu à Tokhtamych. Il s'est renfrogné et a dit au fils :
 — Vas-y toujours.
Et a retenti de nouveau le calme de la voix chantant de Kadyrberd. Et le khan tout réfléchissait intensément et ne trouvait pas la réponse aux questions que, à la façon du ruche dérangé d'abeille, tournaient dans sa tête. On arrangeait injustement la vie. Passent les années, disparaissent de la surface de la terre les villes, à la place des sables se sont levés les bois, et les sables mouvants sont apparus là, où encore récemment il y avait de grandeur d'homme des hautes herbes, et Tanybek se rappellent, bien qu'il ne rien fasse d'un tel pour que se le rappellent. Par contre plusieurs bons khans faisant les exploits au nom de la Horde, le peuple ou a oublié tout à fait, ou se rappelle à grand-peine. Tokhtamych un l'instant on voulut jeter un coup d'œil au futur.
Non ! De qui-qui, mais lui étant redevable pour retenir par descendants, parce que notamment il a fait ce que personne ne pourrait faire. 
Notamment lui, Tokhtamych, après que la Horde a subi une défaite écrasante de Mamay à partir du Russe et semblait ne jamais être en mesure de renaître, déjà, a levé de nouveau et a affermi son squelette. Les descendants sont engagés à assimiler son action à l'action au Baht-khan, créant en temps et lieu la Horde d'or. 
Maintenant il faut seulement vaincre Boiteux Timor, et tout retournera à la case départ— il obligera de nouveau les russes de nouveau à trembler de peur seulement de son nom.
 Une main de quelqu'un a rejeté le rideau fermant l'entrée à la yourte, et a franchi le seuil chef de la garde de khan :
 — Mon souverain, de chez Timor est arrivé l'ambassadeur.
Tokhtamych s'est levé la tête, aux yeux de lui a scintillé la surprise :
 — Qui est-il et ce qu'il veut ?
 — L'ambassadeur on appelle Chemsaddin. Lui-même, par la génération d'Almalyk. L'ambassadeur vous a apporté une lettre de l'émir.
 Sur les joues du khan il y avait un teint coloré.
 — Bien, — il a dit. — lui faites bon accueil avec tous les honneurs convenant au tels cas. Le matin nous accepterons de lui la lettre et nous parlerons … А maintenant … — Tokhtamych a jeté un regard circulaire étant assis à la yourte, — tous sont libres. Laissez-le que reste avec moi seulement bitikshi Niyaz …
 En saluant bas, tous ont quitté la yourte du khan.
 Tokhtamych s'est levé sur les pieds et a commencé à se pavaner selon la yourte. Les pas lui étaient étouffés par le feutre mou étalé sur le plancher. Enfin il s'est arrêté en face du conseiller.
 — dans quel but l'ambassadeur est venu ? — Il a demandé.
 — Je ne connais pas, mon souverain, mais je pense que Timor proposera la paix.
 — Qu'est-que qu'il sied faire ? …
 Bitiksh Niyaz et cette fois se dérober du conseil direct :
 — Tu te connais plus, mon Souverain. Et ensuite, chez toi sont les émirs … Sur le tas de la guerre eux comprennent plus de moi …
 Mais s'il est venu Chemsaddin Almalyk, toute cela pas semple … cette personne est connue par l'éloquence et le savoir-faire et tresser les réseaux verbaux … Sois attentif …
 — Bien. Tu peux aller.
À reculons, s'inclinant bas, bitikshi Niyaz est sorti de la yourte.
 Le matin vaste à la yourte de khan se sont réunis ses émirs, biy, les oglan. Tokhtamych était assis sur tope — la place honorable — dans l'entourage de Tastemir, Bekbolat, Soulejmen Sofa, Khasanbek, Alibek et le frère Edige — Isabek.
 L'ambassadeur a accepté dans toutes les règles, comptant selon l'étiquette. Quand c'était fini Chemsaddin enfin a transmis au khan la lettre de Timor, celui-là, ne l'ayant pas retenu dans les mains, a transmis bitikshi Niyaz.
 — Lis, — il a ordonné.
 La lettre était écrite par les lettres de l'alphabet uigur, mais en la langue dzhagataysk, en lequel parlaient à cette époque la plupart des Turks, et signification de quelle était clair et c'est pourquoi tout étant assis dans la yourte. 
Timor proposait à Tokhtamych le différend régler à l'amiable et exprimait le respect au khan. Dans la lettre il n'y avait pas aucun mot irrespectueux. Comme égal à l'égal l'émir écrivait au khan.
 Bitikshi Niyaz s'est tu, et dans la yourte s'est établi le silence.
 Tokhtamych a regardé l'ambassadeur, et Chemsaddin a compris : il est temps de donner les explications comptant en un tel cas, transmettre ce que a fait transmettre verbalement.
 — Grand khan, oglan, les émirs et biy, vous voyiez de vos propres yeux la lettre mon souverain, vous possédez oreilles entendirent ses paroles. 
L'émir Timor, à titre de l'ancienneté, vous appelle à l'accord, parce que si quelqu'un frappe trop hautement et sans respect à la porte étrangère, si se pourrait-il être assuré que le maître du logis, à qui on porte l'offense, ne battra pas à sa porte par les pieds. Cela vous demande de s'est rappelé mon souverain, protège contre des pas précipités. Avant que vous donniez la réponse, pensez en que à chacun donnera la bataille … — l'Ambassadeur a entouré tous des yeux. 
Tous se taisaient, en attendant qu'il dise encore. Et Chemsaddin s'est mis à parler de nouveau, maintenant en regardant déjà seulement Tokhtamych : — Mon souverain, l'émir Timor était déjà l'aigle puissant, quand toi, le khan, était encore l'oiselet. 
Et, quand la tempête a détruit ton nid, tu as trouvé la protection chez lui. L'enfant grandit, le pauvre devient riche, au soutien de l'aigle tu es devenu le faucon. Toi, le khan, peux te vexer et objecter que pour ces années chez toi se sont renforcées les ailes et ont augmenté les griffes. Personne avec cela ne discutera. Tes ailes sont fortes, mais les ailes de mon souverain pour ce temps étions devenues du fer, et ne pas couper même par l'épée de damas. Vous avez des grandi fortes griffes, mais les griffes de l'émir Timor sont semblables aux poignards aigus.
Et si aujourd'hui il t'envoie la lettre avec la proposition de la paix, il fait cela pas du tout de la peur, c'est pourquoi que ne veut pas se perdre tout à fait. Si tu souhaites, grand khan, je te raconterai, comme se trouve dans le creux de la vague l'émir ce qu'aujourd'hui tu ne pas avec lui. Je voyais tout cela, et les mots dits par lui entendaient mes oreilles.
 Sans changer la mine, en regardant impassiblement devant lui-même, Tokhtamych a dit :
 — Dis, nous t'écouterons …
 — Vous, probablement, entendiez que tout à fait récemment ce monde a laissé sacré khazaret  de Maverannakhre, le dôme d'or de la religion islamique dans tout à Turkestan Berke Saïd ? En se trouvant donc près de sa tombe, un grand guerrier de l'univers l'émir Timor a dit avec douleur profonde : « seul au monde j’avais mes trois personne la plus proches. Le premier d'eux — Khoisan-émir — a laissé tôt ce monde périssable. Deuxième — l'imam Berke — tout à l'heure a fermé les yeux pour toujours. Troisième, la personne la plus proche, — khan Tokhtamych. Mais il s'est fâché et est parti de chez moi».
 Isabek, comme autre, écoutant attentivement l'ambassadeur, a bougé et, sans cacher le sourire, a dit doucement :
 — Si de chez trois gens proches de Boiteux Timor deux ont laissé déjà ce monde, cela, peut-être, khan Tokhtamych tout juste et a manifesté une grande sagesse, à-temps s'en étant séparé de lui …
 Sur les lèvres réunis ont scintillé les sourires. Il était clair à tout, sur quoi Isabek a fait allusion, et il était intéressant à tout que va répondre à cela Chemsaddin adroit, quel solution trouvera.
 Mais il était difficile s'égarer de la bonne voie l'ambassadeur choisie par lui. Habile aux intrigues et en batailles verbales, il savait sortir par le vainqueur de n'importe quelle discussion.
 Sans changer la voix, en continuant à dire tout est aussi mou, d'un ton conciliant, Chemsaddin s'est tourné vers Isabek :
 — Eh, Isabek. Pourquoi à grand khan perdre l'amitié avec mon souverain ? Dans l'amitié n'enlèvent pas l'un de l'autre les vies. Seulement l'hostilité apporte les malheurs. Auprès l'émir Timor l'épée aiguë ne s'émoussant jamais …
 Après les mots mous de l'ambassadeur chacun a senti l'ombre de la menace cachée.
Et Chemsaddin continuait :
 — Est-que qu'à toi n'est pas connue la légende sur les cygnes, Isabek vénérable ? Si non, alors je vais dire — et, sans attendre l'accord, a commencé : — aux temps très éloignés de nous deux cygnes inséparables vivaient. Mais une fois la flèche aiguë d'une personne méchante a frappé un de ces oiseaux. Pleurait longtemps et inconsolable pour l'ami mourant le deuxième cygne. Et alors l'oiseau mourant a demandé :
 «Pourquoi tu es inconsolable ainsi ? Pourquoi tu coules des larmes amères ?»
 «Comment ne m'en fais pas ? En effet, de toi ne deviendra pas bientôt …»
 «Ne pleure pas, même en mourant, je me sens heureux …»
 Le cygne s'est étonné :
 «Est-que que la mort peut apporter la joie ? Qu’est-que que l'existe plus terriblement de cela ?»
 «Tu n'as pas droit, — l'oiseau mourant a objecté. — la mort n'est pas terrible, si à côté de toi il y a un ami, qui se chagrine sincèrement et sent ta douleur».
 Ainsi la légende raconte. Et j'ai confié à cela, quand regardait la face triste de mon souverain se trouvant sur la tombe de la personne qui lui est proche — l'imam Berke. C'est beau, quand auprès de ta tombe se trouve pas un ennemi, et l'ami.
 — Tu as raconté l'histoire instructive, — a dit Tokhtamych. — un fort ami est un bonheur, un fort ennemi — le malheur … Que ferons-nous, laissez-le dire l’émir Horde, — et le khan a regardé attentivement les personnes étant assis à la yourte.
Le premier s'est mis à parler à Isabek :
 — Tu es l'homme d'esprit, Chemsaddin. Par le mot sonore et la langue molle tu nous as obligés à t'écouter avec l'intérêt. Les mots — ta vérité, et personne n'ose contester cela. Mais combien jette sous les pieds des soies colorées, le mensonge, comme la boue, on ne peut pas cacher. Si Boiteux Timour en effet se soucie ainsi pour qu'entre nous il y avait une paix, pourquoi il ne t'a pas envoyé plus tôt ? Pourquoi il préparait en tout l'hiver la troupe à la bataille ? Nous connaissons que les toumens de l'émir sont prêts à se produire à n'importe quelle heure et Timor attend seulement, quand chez lui s'approcheront les nouveaux régiments de chez Maverannakhre sous la conduite de l'Omar-cheik. Je connais ton souverain il y a longtemps et je peux dire seulement un — qu'il ne deviendra jamais notre ami, et je connais encore que Boiteux Timor ne disait jamais la vérité. Laissez-le que on le croit n'importe qui, mais je ne pourrai pas faire cela. Laissez-le que discutent la force de nos mains et la pointe de nos lances. J'ai dit ma parole.
 En regardant directement devant lui-même, en fronçant les épais, touchés par les sourcils gris, le vieux Kazi-by s'est mis à parler, connu en temps et lieu dans tout à la steppe de kypchak comme le maître inégalé du combat de soil — les massues :
 — Il y a beaucoup de personnes estimables de la Horde cherchaient de l'aide et la protection chez Boiteux Timor. Cherchaient de l'amitié … Notre grand khan Tokhtamych, batyr Edige, Temir-Koutlouk et Kountchek-oglan …je pourrais appeler et d'autres noms … Mais aucun d'eux n'a pas trouvé auprès ce Boiteux Timor ce qu'il demandait. Vous demandez : pourquoi ? Et parce que à l'émir on ne peut pas croire jamais, car pour lui sacré seulement ce quoi veut-il. Toi, Chemsaddin, dis sur la paix et l'amitié. À moi aussi on s’était rappelé maintenant une vieille légende.
Il y a bien longtemps le lion a proposé aussi à toutes les bêtes l'amitié. Et lui ont confié … Dernier le renard est venu. Mais, avant d'entrer dans la caverne du lion, celui-ci a regardé attentivement les traces laissées par les bêtes auprès de l'entrée. Ils sont entrés dans l'habitation du lion, mais aucun n'est pas sorti … Il me semble que c'est ce qui peut arriver maintenant. Comme Isabek, je ne crois pas à Boiteux Timor. Ce n'est pas la peine de se tromper même. Nous prendrons mieux aux mains l'arme et nous éprouverons le destin …
 Par le regard a demandé la parole au khan l'émir de la moyenne aile les troupes de la Horde Tastemir-oglan :
 — Timor maintenant sur le sommet de la gloire. S'il veut la paix avec la horde, pourquoi il est allé en l'année de la brebis (1391) à Decht-et-kiptchak, pourquoi a versé du sang humain ? Et cette fois Boiteux Timor nous veut tromper, parce que la Horde est semblable maintenant à la lance, qui peut à tout moment coincé à lui au côté. Nous lui empêchons de devenir le seigneur de l'univers. Il ne pourra pas le devenir jusqu'à cette époque, avant de ce que ne jettera pas sous les pieds du cheval oulous Djoutchi. Aujourd'hui au dos il fait du vent arrière et notre force est égale à celle de l'émir. C'est pourquoi dire sur la réconciliation on ne peut pas.
 Alibek-oglan, sachant regarder plus loin que les autres, a dit prudemment :
 — Grand khan, Chemsaddin est venu chez nous non pour arranger l'incendie. Et l'émir Timor ne nous a pas envoyé dans lettre son rage, ne nous a pas humilié et n'a pas offensé. Ainsi, peut-être, nous consulterons autrefois, et vraiment nous donnerons ensuite la réponse à l'ambassadeur ?
Toute la nuit dans la yourte du khan sont restés les émirs, beks, biy et batyrs, en pensant que répondre à la proposition de Boiteux Timor ? Et seulement au petit matin après de longues discussions était décidé de rejeter la proposition de Boiteux Timor sur la paix.
 Dans le respecte les traditions l’ancienne, à Chemsaddin ont offert l'ambler, ont mis sur les épaules la robe de chambre de soie, ont mis à la tête de velours borik-toque, bordé de la fourrure brillante de la loutre, et ont amené à la yourte de khan.
 — Nous tenions un long conseil, — a dit à l'ambassadeur Tokhtamych. — les Émirs, biy, batyr, les clans représentant, qui errent sur le finage de la Horde, ont rejeté la proposition de ton souverain. Il a été en retard. Nos chevaux sont sellés, les sabres sont aiguisés. Nous sommes prêts à la bataille. — le khan un l'instant s'est tu s'étant tourné, ensuite, vers bitikshi Niyaz, ordonnait : — Rends Chemsaddin la lettre de Boiteux timoré. Nous avons répondu à la lettre par la lettre …
 La personne de l'ambassadeur s'est assombrie.
 — Un grand khan, — a dit lui, — est-que tu ne connais pas les mots été dits par la femme de biy Jieshi à glorieux Janibek-khan ? Écoute. Je te raconterai cette petite parabole.
 La femme a demandé au khan :
 «Takhsir, que donne le goût à la nourriture ?»
 "L'huile", — janibek a répondu.
 «Et que cela donne le goût, si l'huile s'est abîmée ?» — la femme de nouveau a demandé.
 "Le sel".
 «Et si s'est abîmé le sel ?»
 Et le khan ne s'est pas trouvé que répondre.
 Mais la femme de biy Jieshi ne l'a pas laissé en paix et a posé de nouveau la question :
 «Qui va mettre de l'ordre, si le peuple est embrassé par la révolte ?»
 «Cela doit être fait par le régent», — janibek a répondu.
«Et qui fera la leçon au régent sur la voie véritable et apprendra de lui, comment lui faire ?»
 Et le khan ne connaissait pas de nouveau que répondre à la femme … une telle il y a une parabole, un grand khan Tokhtamych. Et cela dit que si se trompent tes émirs, biy et batyrs, il te faut les diriger sur la voie de la vérité …
 Chemsaddin, en saluant jusqu'à terre, est sorti de la yourte.
 Hardis étaient des mots de l'ambassadeur, et par le premier mouvement Tokhtamych l'arrêtera, ordonnera de couper la tête et au lieu de la réponse cela va envoyer chez Boiteux Timor, mais le khan s'est retenu de cet acte. Quelque part a bougé au fond de l'âme le regret tardif qu'il n'a pas accepté en vain la proposition de l'émir. Maintenant était tard. Chemsaddin partait avec audacieux par la lettre-réponse. Peut-être, il ne fallait pas céder quand même à ceux qui avaient soif de la bataille avec Boiteux Timor ? Le khan était embrassé par le sentiment serrant de l'alarme.
 Timor Boiteux connaissait que Tokhtamych rejettera sa proposition de la paix, et c'est pour cela que son ambassade était seulement marque d'honneur aux traditions de steppe.
 Après il est entré ainsi, personne n'oserait l'accuser en perfidie et en férocité. Aux yeux de tous les peuples, qui le connaissaient, le nom de l'émir devait désormais contacter par la notion de la justice.
 Chemsaddin revenant a trouvé le taux de Timor au bord de la rivière Samour. Tout l'espace de piedmont de montagne d'Elbrous jusqu'à la mer Koulzoumsk (mer Caspienne) était occupé par sa troupe. Avec le calme, digne du combattant, Timor a lu le message humiliant de Tokhtamych et n'est pas tombé en fureur, comme le khan comptait sur cela, et a ordonné aux toumens d'occuper les formations de combat mises par lui et se préparer à la marche.
Dans quelques jours la troupe immense, en enlevant tout sa voie, a avancé vers le passage Derbentsk et, se passant cela, est entré dans les terres de la petite ethnie kaytuks, soutenant Tokhtamych. Timor pour effrayer tous, qui pouvait tenter de devenir sur ses voies, a commandé de supprimer tous kaytuks, et bien d'eux divisé entre les combattants.
 La nouvelle sur la répression de kaytuks a effrayé Tokhtamych. Il a compris que l'émir est fâché et ses intentions sont sérieuses. 
En souhaitant au moins corriger quelque peu la position et quand même pour quelque temps tromper Boiteux Timor, le khan a envoyé à la rencontre à sa troupe des ambassadeurs à la tête avec Ortan-biy. Mais celui-là, ayant vu innombrable toumens le régent de Maverannakhre, a tourné le cheval à l'inverse et se ficher de tout est revenu au taux de Tokhtamych.
 Quatre jours a passé depuis lors, comme la troupe de Timor s'est passé les Portes De fer. Au lieu de rencontrer par sa toute force, Tokhtamych a dirigé à la rencontre de l'émir toumens les cavaliers de choix sous le commandement de Kazanchi par l'ordre de ne pas donner à la troupe de Timor passé dans la rivière de Kosyou.
 Service de renseignements a prévenu à temps l'émir de l'embuscade se préparant, et lui-même, ayant mis à la tête de deux toumens a fait marche de nuit précipité. 
Ayant passé dans Kosyou dans les pays d'amont, timoré a attaqué de dos brusquement vers toumens Kazanchi et facilement et presque complètement le détruite.
 C'était premier, on posera que petit, l'échec de Tokhtamych dans la marche actuelle. Maintenant il comprenait que plus loin il n'a pas de place où reculer, autrement ce pouvait se répéter que déjà il lui est arrivé une fois sur les bords de la rivière de Kondourtche.
 Au cœur d'avril deux troupes immenses sont sorties vers les bords de Terek.
Premier que Boiteux Timor a fait, est ordonnait de choisir la place pour le camp fortifié et a disposé là une grande troupe. L'émir a ordonné de creuser autour du camp le fossé profond et se séparer par les carapaces de tranchée — chapars. Quand il se trouva qu'il suffit le temps et la troupe de la Horde d'or n'empêche pas d'affermir le camp, Timor a commandé de creuser encore un fossé extérieur.
Dans la nuit arrivant, comme dans l'océan sans bornes noir, ont disparu, deux se sont dissous centaine mille les troupes, — il était interdit de allumer un feu de bois et faire quelque bruit pour qu'il était impossible de deviner, comme se sont installés devant la bataille les toumens.
 Au début du jour lendemain, le quinze avril en 1395, a commencé la bataille, en qui plaçaient tous ses espérances du même au même mesure et le khan Tokhtamych, et l'émir Timor.
 Timor assuré de la victoire, a construit la troupe ainsi qu'a fait cela il Ya des années quatre dans la vallée de la rivière de Kondourtche. L'ayant divisé en sept koul, l'émir a conduit la place spéciale à l'infanterie, en connaissant sa force et la résistance au moment, quand se manifeste la nécessité d'occuper la défense, pendant que reconstruits les régiments de cavalerie.
 A commencé à peine la bataille, Tokhtamych a jeté les forces immenses vers une gauche aile de la troupe Timor, en tâchant de le froisser et par cela changer tout de suite la position à son avantage. Mais l'émir a deviné son projet. Presque tout vingt-sept koushans — les régiments, qui se trouvaient dans sa soumission directe et jusqu'à l'époque ne prenaient pas part à la bataille, ont accouru au secours d'une gauche aile.
 Les guerriers de la Horde d'or, en laissant les tués et les blessés, ont commencé précipitamment à reculer. Les combattants les plus acharnés se sont jetés à la suite d'eux. Mais se prolongeait ainsi peu de temps. Adapté leur dirigeants, les combattants de toumens Tokhtamych ont tourné les chevaux et sont entouré les braves.
 Les deux parties ont commencé à affluer vers ce lieu cavalier. À travers la ligne de front a été une bataille, mais ici, il était probablement, était plus chaud seulement. Comme de sans fond khoujin-sac, les forces fraîches revitalisé et Timor, et Tokhtamych. Mais sur la partie de la troupe de Maverannakhre il y avait un avantage inaccoutumé pour steppiques et guerriers de Horde : koushans de Timor s'approchaient à la place de la bataille avec lourd à deux roues araba, et chaque combattant avait carapace de tranché.
Mettant pied ils mettaient de l'araba au cercle, se séparaient par les écrans et, étant tombé sur un genou, lançaient à l'ennemi du nuage des flèches.
 Il était difficile de prédire l'issue de ce combat, parce que les combattants se sont mélangés de part et d'autre et il n'y avait pas déjà ordre commun.
 À cette époque chez Tokhtamych observant la bataille, ont sursauté Isabek et Chora-batyr.
 —khan Honorable ! — a crié Isabek. — Timor Boiteux resta sous la protection seulement un régiment ! Permets de tenter avec nos détachements prendre de dos chez lui, et nous jurons que nous t'amènerons la tête de l’émir !
 Tokhtamych a arraché le regard du champ de bataille et avec l'irritation a dit :
- j'ai ne pas besoin de la tête de Boiteux Timor ! La victoire sur sa troupe, celui est pour moi nécessaire ! Si vous emmenez les détachements de cette place, où par lui est défini se battre avec les ennemis, si cela ne réussira pas ainsi que, en poursuivant de la tête Timor, nous allons essuyer une défaite ! Galopez chez vos combattants et avec eux montrez la hardiesse et le courage ! 
Isabek et Chora-batyr ont obéi.
Tokhtamych a serré les paumes aux poings. En aide à une gauche aile de la troupe de Timor filaient précipitamment koushans à la tête avec Mirza Muhamed Sultane, les guerriers de la Horde ont tressailli et dans le désordre ont reculé du champ de bataille.
 Il semblait que la fracture dans la bataille est arrivée, mais à cette époque les régiments de barrage de la gauche aile de Tokhtamych ont pris de dos koushans de l'aile droite de Tourov de la troupe et les ont froissés. Alors Khoja Sejfaddin commandant cette aile, un des meilleurs chefs militaires de Maverannakhre, a ordonné aux toumens de s’empresser et occuper la défense circulaire. Par le nuage des flèches ils ont rencontré les attaquants, et aucune attaque les guerriers de la Horde ne leur a pas apporté le succès. 
Comme les ondes vivantes, avec hurlement et le glapissement rentraient eux sur hérissé par les lances toumens et, s'étant brisé sur lui, roulaient en arrière sur les positions de départ, en laissant sur le champ de centaine de cadavres.
 En aide Khoja Sejfaddin s'empressait déjà de l’équestre tümen Djenanchakh-bakhadoura. А est arrivé à temps bientôt avec les cavaliers Mirza Roustem et Omarchejkh. En peu de temps toute une gauche aile de la troupe de Tokhtamych était écrasée.
La terreur a embrassé le khan. À l'instant court il a regretté et deux régiments inutilement perdus sur les bords de la rivière Kosyou, et sur ce que n'a pas permis Isabek et Chora-batyr d'attaquer le taux de Boiteux Timor. Comme le destin lui-même poursuivait Tokhtamych et couvrait ses yeux de la brume. Et, ayant fait la dernière tentative de renverser le cours de la bataille, il ordonnait à Kountchek-oglan et Daout Sofa conduire leurs régiments directement à l'endroit où il était Timor Boiteux.
 Maintenant non seulement le khan, mais aussi les combattants simples comprenaient qu'encore il y a tout à fait un peu de - et la bataille sera perdue. Chacun connaissait de que cela suivra : aucun d'eux ne pourra pas compter de la grâce.
 Et c'est pourquoi dans la dernière décision acharnée du souverain ils ont vu la seule voie de sauvetage.
 Si, certes, la chance ne dévisse pas d'eux la face et il y aura un miracle …
 Par le premier l'émir Cheik-Noureddine a remarqué le danger, menaçant à Timor. Il a ordonné aux combattants de s'empressé et entourer Timor par l'anneau. 
Mille combattants de Maverannakhre ont suivi leur l'exemple. Le flot vivant des corps humains s'est levé sur les voies des guerriers régiments, et mille flèches se sont précipitées à la rencontre d'eux. Tentative faire le miracle ne réussit pas. Tokmatich se jetait de tous côtés en fureur près de la tente.
 Et à cette époque des rangs troupe du khan soudain a échappé en avant un combattant de la constitution puissante. Et lui-même, et son cheval avec la crinière épaisse retombant presque jusqu'à la terre étaient protégés par la cotte de mailles. Les flèches ne leur causaient pas le dommage.
 En agitant la massue immense, combattant est allé au grand train vers le mur vivant inabordable, et après lui, étant se serré contre les crinières des chevaux, en l'élan unique se sont élancés, s'en narguant de la mort, centaine de cavaliers.
 Il tout y avait ainsi brusquement, tel effrayant il y avait un aspect du cavalier que les combattants de Timor se sont écartés. Et à cette fente étroite, comme élargir par ses épaules puissantes, en détruisant tout sur son voie, a fait irruption le combattant mystérieux.
 — Kobland ! Kobland ! Batyr Kobland ! — criaient comme fou les combattants de la Horde, en le suivant.
Le nom de cette personne était connu à toute la steppe kiptchak. Par batyr, ne connaissant pas à lui-même égal, l'appelaient dans le peuple. 
Kobland était déjà d'un certain âge, allait rarement aux marches, mais le désir de venger pour les parents, auxquels a ordonné de tuer en temps et lieu Boiteux Timor, l'a amené à camp Tokhtamych. Seulement hier, ayant appris la bataille prochaine, lui est arrivé des bords de Tourgay. Le désir de venger donne au combattant de la force. Et maintenant, en nettoyant lui-même la voie à Boiteux Timor, le combattant comme a oublié la vieillesse. 
Décollait précipitamment sur sa tête la massue ferrée par le fer. Et sont tombés, comme renversé par le vent, les combattants de l'émir, tentant essayé d'intervenir en sa manière.
 Le but désiré est proche. Le cheval de batyr s'est égalé presque au cheval de Boiteux Timor. Kobland s'est levé en deux mains sur lui-même la massue, va faire tomber sur la tête de l'Emir. Mais, probablement, et cette fois la fortune gardait Timor. 
Ayant dévié adroitement, il est roulé sous les jambes du cheval, et le coup terrible de batyr frapper la selle décorée avec de l'argent.
Kobland a déployé le cheval afin porter le coup pour l'émir qui est tombé sur la terre, mais une matraque de quelqu'un plus tôt, qu'il a eu le temps de faire cela, est cassé le crâne à son coursier. L'animal s'est écroulé, en écrasant sous lui-même le cavalier. Et maintenant les dizaines des piques aiguës se sont enfoncées au corps de batyr. Autre les guerriers de la Horde, frayé chemin vers Timor avec lui, sans effort ont haché par les sabres des combattants de Maverannakhre.
 Seulement l'aveugle pourrait ne pas voir que la bataille est perdable et d'aucuns espoirs il ne restait plus. Le soleil bas au déclin du jour a éclairé les nuages de la poussière, et la lumière rouge lugubre s'est répandue sur toute la terre.
 Maintenant les combattants de Timor s'approchaient de cette place, où il y avait un taux de Tokhtamych, leur impulsion était hardie et précipité.
 La haine vers Boiteux Timor, le désespoir proche follement, ont embrassé le khan. Il fallait sauver la vie, au lieu de fêter la victoire, sur laquelle il comptait ainsi et espérait.
 S'étant serré contre l'arc de la selle comme la flèche ennemie l'a frappé à la poitrine, Tokhtamych inaudible a murmuré :
 — À Decht-i-kiptchak … Plutôt …
 Trouvant côte à côte, peut-être, n'ont pas entendu, et ont deviné plutôt, sur quoi disait khan, parce que chacun a senti déjà que le sauvetage désormais seulement est mouvement en arrière.
 Levé sur la hampe de la lance, volé dans le vent le drapeau de deuil, en donnant aux combattants comme signe manœuvre de repli.
 Tokhtamych a jeté un coup d'œil dernière fois au champ de la bataille. 
Partout, autant il y avait des yeux, filaient ses combattants, confier leur vie à la rapidité des pieds de cheval, et après eux avec les sabres levés sur la tête allaient à toute vitesse les combattants de Maverannakhre et sans miséricorde et la pitié coupaient chacun, de qui pourrait atteindre.
Tokhtamych a fouetté péniblement par kamcha le cheval. Il filait dans l'entourage fidèle noukers, et dans la tête, acharné et anxieux, se battait l'idée sur ce que la malédiction inconnue gravite sur les terres de la Horde d'or depuis lors, comme les russes ont cassé sur champ de bataille Koulikovo la troupe de Mamay.
 Comme s'il y avait encore des forces, capable d'écraser sous lui-même, soumettre n'importe quel peuple, mais, où jetaient un regard la Horde, nulle part ne la craignaient plus déjà, personne ne voulait être obéissant. Se passait inaccoutumé et inhabité. Après la bataille Koulikovo les peuples comme si ont commencé à voir clair.
 Le soleil se coucha, Tokhtamych lui-même, et les combattants reculant suppliaient maintenant au Allakh pour qu'arrive plutôt la nuit et les a sauvé des persécuteurs, aux chevaux de qui la fortune comme si donnerait les ailes.
 Extrêmement riche il y avait cette fois-ci le butine de Boiteux Timor. Tokhtamych s’enfuyait ainsi précipitamment qu'était obligé de jeter les coffres de l'Etat, tous les trésors. L'émir a offert au Cheik-Noureddine du cheval célèbre Koya-San, une chère robe de chambre, lamé d'or, sangle ornée des patches d'or, et le poignard par d'or levier. Timor savait être généreux vers ceux qui, sans ménager la vie, se jetait de protéger sa vie.
Les riches cadeaux étaient reçus les Mirza, et batyrs, et même les combattants simples. Ayant chargé la caravane comprenant la quantité innombrable araba et les chameaux, la capture, l'émir sous une grande l'escorte l'a expédié à Samarkand, ayant laissé au convoi cassant à la bataille la main de Miranchakh, avec de choix koushans s'est jetés à la poursuite Tokhtamych. Timor voulait captiver le khan même et achever les restes de sa troupe pour toujours finir la menace, qui pourrait présenter pour lui la Horde.
 Jour et nuit, ne descendant presque pas des chevaux, sans connaître la fatigue, filaient en avant les koushans de l'émir, mais la steppe comme a absorbé la troupe, et le khan Tokhtamych lui-même. La peur leur donnait les forces, et aux chevaux de la vivacité. Timor ne connaissait pas que Tokhtamych, ayant perdu toutes les personnes qui lui est proche, ayant oublié la troupe, partait précipitamment à la terre Bulgare.
 S'étant servi du gué d’Atours, l'émir a passé au gauche bord d'Itilya, mais aussi n'a pas trouvé ici le khan de la Horde. Ayant donné le repos à la troupe, Timor a appelé à lui-même Koujritchak-oglan, le fils de l'Ourous-khan, qui avait tout ce temps, et, ayant doué de lui ceinture d'or et robe de chambre brodée d’or, a proclamé par le khan de la Horde d'or. Lui ayant donné le fort et nombreux détachement des combattants, l'émir ordonnait à Koujritchak-oglan de rassembler la troupe vivant auprès de la rive gauche des peuples et gouverner les terres depuis quelque temps seulement appartenant encore Tokhtamych.
 Après cela, considérant ce qu'il a fait tout droit, Timor est allé à la ville de l'or Umek et l'a pillé, а bientôt aux gros de l'armée s'est joint Miranchakh, qui ne voulait pas être en arrière sur le père.
 Sans connaître que Tokhtamych a quitté tout à fait les limites de la Horde, Timor s'inquiétait que son ennemi pourra de nouveau prendre la troupe, puisque les terres qui lui sont soumis, sont vastes et populeuses. 
Et c'est pourquoi il a tourné les koushans à occidental oulous de la Horde. Notamment là, à l'avis de l'émir, pouvait se cacher pour lui le danger, parce que les oulous ceux-ci appartenaient aux gens proches de Tokhtamych : Bek-Yaryk-oglan, l'émir Akta et Timor-oglan. Mais ceux-là n'ont pas accepté le combat et ont reculé.
N'ayant pas rencontré la résistance, Timor a tourné brusquement les koushans vers la rivière de Tan et les a déplacé vers les terres russes.
 Ayant envahi les limites de la principauté de Riazan, il a pris la ville d'Ielets, l'a brûlé, a dévasté les alentours. 
Ayant appris l'invasion, grand-duc Vassili Dmitriévitch a recueilli vite les régiments et a avancé avec eux vers la ville de Kolomna, a occupé tous les passages sur la rivière d'Oka.
 Probablement, ont beaucoup entendu en temps et lieu sur la défaite de Mamay, Timor Boiteux ne s'est pas décidé à la bataille avec les russes. 
En dévastant les terres de Riazan, en prenant les prisonniers, il dans d'aval de Tan s'est dirigé vers Itiljia. Ayant pris sur les voies la ville d'Azak, l'émir l'a pillé, et des citadins étant faits prisonniers concédait la vie seulement aux musulmans, a fait faire tout autre donner à «l'épée du djihad».
 À la façon du loup nourrissant, avec le ventre qui a pendu de la production abondante, errait avec la troupe immense Timor selon sans bornes aux terres de la Horde, n'en rencontrant nulle part la résistance et riposte. Et qui oserait être sur son chemin dans le désert, où, après la disparition de Tokhtamych chaque génération a commencé à errer lui-même, comment il était-il Ya plusieurs siècles ?
 S'étant reposé après le pillage d'Azak, l'émir a ordonné à la troupe de partir pour les terres, que donnait boire l'eau la rivière de Kouban. Mais les Circassiens vivants ici n'ont pas souhaité volontairement mettre les têtes sous l'épée de Timor. Incendié de tous les côtés, a flambé soudain la steppe, et devant l'émir se trouve la plaine noire, selon qui par les serpents bleus rampaient les mèches de la fumée a apparu-cela atteignaient les broussailles des buissons et de petits bois se nichés dans bas-fond.
 Huit jours, en s'asphyxiant de la poussière noire levée par les sabots des chevaux, il y avait selon la steppe brûlée une troupe de Boiteux Timor. De la disette de fourrage ont commencé à périr les chevaux.
 La colère a embrassé l'émir. Après ces victoires qu'il a triomphé Tokhtamych, personne n'osait pas se mettre en travers du chemin. Et c'est pourquoi il a ordonné de tuer le premier venu et prendre de villages tout que l'on peut prendre, et ce que n'était impossible attaché à sa selle, devrait mettre au feu.
Au lieu d'aller aux pays d'aval d'Itilya, Timor a tourné kousouns au Daghestan et a assiégé les forteresses de montagnes de Koul et Taous. Il fallait posséder une grande impertinence pour se décider à la chose semblable, parce que ces forteresses étaient inabordables en effet et rappelaient les nids d'aigle arrangés les rochers montés vers le ciel. La raison refusait de croire que l'on peut les soumettre un jour. Mais Boiteux Timor avait confiance en son étoile et c'est pourquoi a ordonné de commencer l'assaut.
 En lançant longues échelles de rocher en rocher, en tombant au précipice, les combattants de Maverannakhre allaient intrépidement à l'assaut.  Et les strongholds de montagnes sont tombées …
 S'approchait l'automne. La nouvelle triste était apportée par le messager à Boiteux Timor des bords d'Itilya. Du rhume est décédé soudainement annoncé au gré de l'émir le nouveau khan de la Horde d'or Koujritchak, le fils de l'Ourous-khan.
 La nouvelle était en effet triste, mais cela n'a pas contrarié Boiteux Timor. Par expérience de lui connaissait bien, que s'achève le renforcement de n'importe quel Chingizid, même s'il est mis sur le trône de la Horde par ta volonté, — passera quelque temps, et un nouveau régent prendre soi pour de puissant et tout-puissant et fera une tentative mettre le couteau sur la gorge à celui qui l'a élevé et l'a nourri. Est-que n’était pas ainsi avec Tokhtamych ? C'est pourquoi, peut-être, la Horde d'or plus n'a pas besoin du khan ?
 Laissez-le que déchirent des parties, divisent des oulous et on ronge entre eux-mêmes, à la façon des loups la nuit froide d'hiver, les descendants du Tchingiz-khan — biy et batyr des clans ? 
Bien qu'il y ait — et si se trouvera, et avec ça ?  — Parmi eux un tel, qui réussira à main armée, la perfidie ou la ruse de renard unir autour de lui-même le seigneur avide et intéressé de steppe, la Horde ne sera pas dangereuse les terres dépendantes de Timor, ses projets.




Chapitre cinquième


 Les terres en moyenne écoulement d'Itilya et sur Kama-rivière, limité du nord par la rivière de Kazank, et direction de sud-ouest — les montagnes de J’ioule, du sud-ouest — les rivières de Mokcha et Vadé, du nord-est — la vallée de la rivière Blanc, s'appelaient depuis longtemps les terres bulgares. Les gens vivant ici, parlaient en langue turque. 
Longtemps avant l'invasion mongole ils érigeaient les villes, labouraient la terre, fabriquaient de la poterie. Ils faisaient les anneaux, les bracelets et les colliers et ornaient de leurs représentations des oiseaux aquatiques.
 Les objets fabriqué les artisans bulgares achetaient volontiers vivant dans les pays d'aval d'Itilya les kiptchak, les gens forestiers — bashkourts, et les Mordves. 
Et au milieu de russes déjeunes on pourrait voir décorations bulgares.
 Une principale ville de ces terres était un Grand Boulgar.
 Les annales racontent que bulgares non sans succès faisaient la guerre avec khazars  et les Petchenègues  . Errait entre la mer d'Aral et de la Volga, et ni à celui-là, ni aux autre on ne réussit pas à les soumettre.
 Quand, ayant passé les terres de l'Iran et Chirvan, ayant passé en coup de vent au bout de Portes De fer près de la forteresse Derbentsk, sur les vaste espaces de l'Europe de l'Est ont jailli mongolien toumens sous le commandement de Soubetey et Djebel et dans la bataille à Kalka ont réussi à casser la troupe unie russe-kiptchakiens, les bulgares ont pu résister. 
Ils n'ont pas accepté à l'appel sortir sur champ de bataille, et ont commencé à exténuer les ennemis par les attaques inattendues et exécution d'embuscades.
 Avec la chose semblable les mongols ne se rencontraient pas encore et, ayant vu, comme s'éclaircissent de leurs toumens, ont tourné les chevaux aux steppes natales. Seulement dans l'année de la poule à (1237) Baht-khan a remporté la victoire au-dessus de bulgares.
 Dès l'année de la panthère de (1242) terres bulgares ont s'en régimentaire définitivement de la Horde d'or. 
Mais, même s'étant trouvé dans l'esclavage, bulgares ont réussi à garder l'indépendance relative — étaient gouvernés par leurs propres émirs.
 Peu à peu, est devenu de moins en moins de leurs nations voisines appelées par Bulgares. 
Des steppes mystérieuses, pas tout à fait claires, mongoles apportées des profondeurs, de plus en plus souvent a commencé à sonner le mot "les Tatars". Les Tatars Itillens …

A l'an du dragon (1388), quand Tokhmatich a entrepris une campagne à Maveranakhr, les Tatars d'itil lui ont donné assez de guerriers…
Et maintenant, quand le khan de la Horde d'Or a essuyé une défaite écrasante de la part de Timur le Boiteux, il a couru vers ses compagnons d'autrefois. Il n'y a pas longtemps que les terres bulgares étaient divisées entre deux khanats : Kazan et les grands Bulgares. Mais quand Tokhmatich était occupé par la bataille avec Timur, le khanat est devenu une seule unité – Kazan. Son dirigeant Yantak a reçu le khan de la Horde d'Or avec tous les honneurs, comme s'il ne savait rien concernant la défaite essuyée à Terek. Il en avait ses causes. Yantak savait très bien que les khans de la steppe se retrouvent très vite après la défaite, comment ils agrandissent leurs armées par les nouveaux guerriers. Le khanat Kazan avait besoin de Tokhmatich, parce qu'il pouvait l'aider dans la lutte contre le seigneur de Moscou Vassili Dmitriévitch, qui lui avait pris les villes Djoüiketaü et Essik Kazanka situées au bord de la mer Camé, il n'y avait pas longtemps. 
Et vraiment Tokhmatich a formé une nouvelle armée trop vite. Il est vrai, qu'en comparaison avec l'ancienne c'était une goutte dans la mer, mais quand même dès ce jour-là le khan s'est senti plus sûr, parce que quand il était encore faible, il pourrait devenir une proie facile pour ses ennemis et ses envieux. 
Les gens fidèles ont fait savoir à Timur le Boiteux où se cachait son ennemi. Mais cette fois-ci l'émir a décidé de ne pas courir après Tokhmatich, tout simplement il a envoyé aux terres bulgares les détachements dirigés par Souleymanchakh. 
L'armée unie de Yantak et de Tokhmatich a reçu la cavalerie de l'émir à l'étendu de la rivière Koundourtchie, où le khan de la Horde d'Or a essuyé sa première défaite destructive de la part de Timur.
Cette fois-ci la bataille s'est finie sans résultat. Aucune des armées n'a pas pu vaincre, et en voyant ses guerriers ensanglantés, Souleymanchakh a pris la direction de retour avec ses détachements.
La campagne sans succès n'a pas attristé Timur. Comme l'automne s'approchait, alors il n'hésitait pas de partir aux terres bulgares lui-même, parce qu'il avait peur de ces endroits inconnus pour lui, couverts de forêts denses, s'étendant au bout de l'obscurité.  
Tokhmatich avait un grand désir de rendre son pouvoir d'autrefois. Des événements pas ordinaires pour la steppe sont arrivés : malgré la défaite essuyée de Timur, les émirs, les beys et les héros les plus influents n'ont pas quitté le khanat. Comme toujours, maintenant aussi et Tastemir, et Bekbolay, et Issabek, et Ak-Buki étaient toujours près de lui. 
Ayant su, que Timur est allé vers l'Itil inférieur, le khan a osé d'entrer dans ses vieilles possessions et pendant les passages de Saray-Beréké, qui ont duré cinq jours, il a mis un Quartier Général au bord du lac Kurakta. 
Comme un tout entier la Horde d'Or n'existait plus. Les Bulgares avaient leur khan, les Génois de Kafu ont soumis la Crimée, les principautés russes comme si avaient oublié l'existence de la Horde : personne ne venait rendre hommage à Tokhmatich et ne pensait même aux tributs symboliques, qu'ils lui envoyaient trop rarement aux années précédentes. 
Timur le Boiteux ne pensait même pas à la vengeance prochaine, mais il était absolument nécessaire de rendre la Crimée, parce que par-là passaient les marchandises emportées de la Chine lointaine par la Grande Route de la Soie. D'ici à la trésorerie de la Horde d'Or se répandait la pluie d'Or généreuse. La steppe ne supportera pas le khan qui n'a pas d'or, qui n'a rien à proposer à son guerrier. Ici on était habitué de suivre le khan généreux, et de se détourner du pauvre.
En se préparant à la campagne sur la Crimée, Tokhmatich a décidé de se faire rappeler aux principautés russes. Agissant sous son instigation, le khan Bulgare a attaqué Nijni-Novgorod, mais le grand Seigneur de Moscou – Vassili Dmitriévitch avait fait passer son armée à son frère cadet Yuri, qui n'avait seulement chassé les Bulgares, mais aussi il avait détruit les villes Kazan, Jukotine et Keremyanchik. 
Ayant l'intention de faire peur aux Génois, Tokhmatich suivait toutes les nouvelles, qui lui donnaient les marchands concernant Ēdigué et Timur-Kutluk. Il était évident que les amis d'hier ne perdaient en vain leur temps. S'étant éloigné de la lutte de Timur contre Tokhmatich, Ēdigué ramassait de nouveaux forces dans les steppes de la mer Noire, et ses intentions allaient trop loin. Avec Timur-Kutluk, il s'est entouré des tribus, qui faisaient jadis part de la Horde Mamaia. Les plus fortes parmi elles ont pris la part d'Ēdigué : barine, chirine et manguite. Elles étaient un appui bien fort pour Mamaia et elles influençaient les tribus les plus petites.
Tokhmatich savait très bien qu'Ēdigué voulait les convaincre assidument de se séparer de la Horde d'Or et de former un khanat indépendant. Maintenant le temps était le plus convenable.    
Mais il semblait qu'Ēdigué devinait les plans de Tokhmatich contre les Génois. Il attendait ce moment, pour se séparer du vainqueur et par un seul coup anéantir ses deux ennemis.
Ēdigué lui-même n'était pas le descendent de Gengis khan, il ne pouvait pas devenir khan, voilà pourquoi il gardait toujours près de soi Timur-Kutluk, qui appartenait à l'une des branches des gengisides. 
Tokhmatich voulait croire que Timur le Boiteux l'avait déjà laissé tranquille et qu'il allait quitter les frontières de la Horde d'Or. Mais le gouverneur Maverannakhra pensait autrement. Il savait que la victoire sur Tokhmatich lui donnerait un répit court. Juste après quelques ans, si pas Tokhmatich, alors l'autre khan, qui l'avait remplacé, mettrait son armée en attaque contre Maverannakhra. On pouvait ramasser l'armée dans la steppe très vite. 
Le seul issu c'était de rompre les forces de la Horde pour toujours – la priver des racines, qui pendant de longues années tenaient ce puissant arbre branchu et le nourrissaient par des jus vivifiants. Pour cela il fallait détruire la Grande Route de la Soie, faire de manière qu'apparaissent pour toujours des chemins et des sentiers, par lesquels passeraient des caravanes innombrables des marchands par les steppes de la Horde d'Or. Et Timur le Boiteux a décidé d'anéantir, d'égaliser en terre les principales villes de commerce : Kafu, Azan, Saray-Berké et Khadji-Tarkhan. Les principautés russes n'envoyaient plus de tributs à la Horde, les Bulgares s'étaient séparés. Et maintenant, restée sans impôts pris des marchands, la Horde d'Or dépérira, le khan et ses armées, habitués de vivre aux dépens d'autrui, deviendront pauvres.  Qu'est-ce que pourra détruire le souverain mieux, que peut le faire la pauvreté ?
Selon son habitude Timur le Boiteux a rusé, annonçant qu'il organise une campagne contre les Turques ottomanes, mais en réalité il se préparait à l'attaque sur Khadji-Tarkhan. 
L'hiver était bien froid cette année. Par toute sa longueur Itil était couvert de glace épaisse dure, voilà pourquoi il serait plus facile de prendre la ville du côté de la rivière. 
 Khadji-Tarkhan était une ville bien fortifiée. Un haut mur en pierre avec des tours la protégeait de la terre, du côté de la rivière elle était ouverte – Itil lui-même dérangeait l'ennemi. 
En cas de besoin du côté de la rivière Khadji-Tarkhan défendaient des bateaux commerçants, sur lesquels il était toujours possible de placer des détachements des archers. 
Quand les habitants ont su que les armées de Timur le Boiteux s'approchaient, ils ont commencé à construire un mur en glace. Les glaçons arrosés par l'eau et pris par le gèle dure, formaient une défense sûre. 
Timur savait très bien, qu'est-ce qui se passait dans la ville. Encore en été, quand il suivait   
Tokhmatich, il a envoyé à Khadji-Tarkhan l'intendant de son émir Omari-i-Taban. Les habitants de la ville ont accueilli le protégé de Timur le Boiteux pas avec plaisir, mais ils n'ont pas osé ne pas désobéir, parce que leur khan, qui était en fuite après la défaite, ne pouvait les aider nullement. Maintenant à Khadji-Tarkhan comme si il y avait deux patrons : Omari-i-Taban et l'adjudant-chef Mukhmmadi. 
Comme Timur avait décidé de faire justice de la ville lui-même, alors c'était lui, qui conduisait la campagne des armées sur la ville. L'adjudant-chef Mukhmmadi, en repassant sa haine contre le khan et comprenant très bien, que la ville ne pourrait résister longtemps contre les armées, est sorti à la rencontre de Timur, pour lui demander de ne pas détruire la ville et d'avoir pitié des habitants. L'émir n'a pas entamé des négociations, tout simplement il a ordonné de tuer tous ceux qui accompagnaient Mukhmmadi, en les transmettant à Pir-Mukhammed, Djenanchakh et à ses autres commandants, qui avaient pris la direction de Saray-Berké, et de noyer l'adjudant-chef dans le trou de la glace quand ils passeront par l'Itil. On a accompli l'ordre de Timur tout de suite. 
Quand les habitants de la ville ont su la justice sommaire de leur adjudant-chef, ont perdu courage et ils ont ouvert la porte cochère devant Timur sans lutte. D'abord l'émir était généreux, et il a ordonné aux habitants de payer les tributs, pour qu'il ne les ait pas privés de vie. Quand ils avaient déjà accompli toutes les demandes de Timur le Boiteux, il a commandé de détruire la ville, de chasser tous les habitants, et comme en Azaké, ici aussi il a séparé les musulmans et il a ordonné de passer tous les autres à la mort. Après cela, on a brûlé Khadji-Tarkhan. Pendant deux jours et deux nuits les reflets de l'incendie faisaient rouge la steppe connue par ses neiges profondes, et les lambeaux noirs de le cendre, enlevés par le vent chaud, tournait dans le ciel enfumé comme des oiseaux sinistres. 
La capitale de la Horde d'Or, Saray-Berké n'a même pas tâché de se défendre. Et la même chose, qui s'était déjà passé à Khadji-Tarkhan, s'y est répétée : et le brigandage, et l'incendie. Timur le Boiteux laissait partout des tas de destructions, en ainsi accomplissant son plan. Sont mortes non seulement ces deux les plus grandes villes de la Horde d'Or. Emir détruisait toutes les colonies par où il ne passât. Jamais les armées de Maverannakhra n'ont pas emmené tant de butin, que cette fois-ci. 
Timur le Boiteux avait très bien calculé. Dès ce moment la Grande Route de la Soie n'est pas née de nouveau. Le fil, qui liait l'Europe et la Chine, passant par Khoresm, par les inférieurs de l'Itil et de l'Asaku, et par la Crimée, s'était coupé, et il n'y avait plus de force pour le refaire et pour donner une nouvelle vie à cette route ancienne. 
Mais les gens ne peuvent pas vivre sans se communiquer, et voilà ils ont commencé à chercher de nouveaux chemins et ils en ont trouvé d'autres. Maintenant les marchandises arrivaient de l'Europe à l'Extrême Orient par la Syrie, ensuite les plus désespérés et les plus entreprenants ont mis leurs caravelles par les mers de midi. 
***
Tokhmatich a arrêté son cheval et il a longtemps regardé devant lui par un regard inerte. Saray-Berké n'existait plus. La capitale de la Horde en Or s'était transformée en ruines. Les villes réduites, dévastées ne faisaient jamais naître en khan le sentiment de la pitié, et c'étaient les villes d'autrui, lesquelles il détruisait lui-même. Ici tout se faisait voir autrement. 
Tokhmatich soudain a été surpris par l'idée inattendue. Les ruines de Saray-Berké lui ont rappelé que la même chose c'était passé avec ses idées.  Pendant combien d'année le khan a ramassé la Horde détruite après la défaite de Mamaia essuyée de la part des princes russes, il désirait de la faire encore plus forte et puissante comme aux temps de Batu-khan, mais pour le résultat il avait seulement des ruines, et la poussière des espoirs non réalisés faisait flotter dans tous les coins du monde le vent de la steppe. 
La vie n'est pas juste. Elle a donné beaucoup de choses et elle a repris encore de plus. Il n'y a plus la santé d'autrefois, la croyance et la chance d'autrefois et l'avenir est caché derrière le nuage noir sinistre. Il y avait le temps – quand lui aussi, il était fort. Aucune malchance ne pouvait faire tomber Tokhmatich de la selle, et sa croyance ne pouvait ébranler même la tempête la plus sévère. Maintenant aussi il ne penchait pas sa tête, mais de jour en jour il devenait de plus en plus difficile de vivre et de plus en plus souvent la fatigue et l'anxiété reprenaient le corps et l'esprit. Pourquoi on a vécu la vie ? Il était déjà fatigué, et le peuple qu'il menait derrière lui aussi était fatigué. La guerre sans victoire – un fardeau pour chacun qui y participe. 
Il a eu une idée folle – jeter tout, oublier tout, refuser la lutte pour le pouvoir, mais tout de suite Tokhmatich a compris qu'il ne pourrait jamais le faire, parce qu'il n'y avait d'autre chemin de retour pour lui. Il s'était déjà habitué d'ordonner, d'être le khan, et il était déjà impossible de se changer et de devenir une autre personne. On donne le coup de grâce au cheval tombé, ensuite jusqu'à la fin de la vie il faut tenir l'arcade de la selle bien fortement et ne pas laisser la bride, par laquelle il gouverne le peuple. 
Timur le Boiteux s'était retiré dans sa contrée. Il ne lui fallait plus le pâturage Decht-i-Kipchak, parce qu'il s'était déjà habitué de vivre sur les terres, où il y avait beaucoup de grandes et riches villes, où le peuple dépendant de lui s'occupait de son métier ou de l'agriculture, mais pas de l'élevage. Maintenant l'ennemi principal de Tokhmatich était Ēdigué. Il voulait gouverner la Horde d'Or, son désir était fort et sérieux, ses actions étaient bien calculées et orientées. Ēdigué marchait vers son but sans se dépêcher, mais fermement. De l'an par an il devenait plus connu dans le peuple, et par ses actions, et par ses mots il tâchait de se montrer comme sage, pour que tout le monde ait compris : il peut conduire les tribus qui errent sur les terres répandues de l'ouest d'Itil jusqu'à la Crimée.         
Chacun qui devenait le khan de la Horde d'Or, proposait au peuple ses lois, parfois même les mots prononcés par le régent se faisaient passer comme une loi, et devenaient obligatoires pour tous. 
Le but de la vie de Tokhmatich était la guerre. Voilà pourquoi il en parlait souvent, tâchant d'ainsi faire apprécier la valeur du guerrier, qui était prêt de mourir par le premier mot de son commandant. 
« Le guerrier ne doit pas le premier saluer quelqu'un sans arme, même si celui-ci est plus âgé ». « Si le guerrier est resté sans son cheval, alors l'homme simple doit lui donner le sien ». « Si le guerrier se met en campagne, alors tout le peuple doit prendre soin de lui ».
Tous ces mots plaisaient à tous ceux qui suivaient le khan.  Mais Tokhmatich n'oubliait pas ceux qui faisaient pâtre le troupeau, et aussi ceux qui donnaient leurs fils à l'armée de khan. 
« Pour le sang il faut payer par le sang, et pour l'âme – par l'âme ». « Pour un homme assassiné il faut donner cent chameaux ou cent chevaux. S'il n'y en a pas, alors mille moutons – un prix suffisant pour sa vie. Pour la vie de la femme on donne juste la moitié du prix de la vie de l'homme ». « Pour le cheval gris et le chameau hurlant il faut donner juste la moitié du prix ». 
En regardant les ruines de la Horde d'Or, Tokhmatich a pensé avec amertume, que les gens répètent de plus en plus rarement ses paroles, et il est possible d'entendre plus souvent les mots d' Ēdigué. 
« Le régent doit penser aux besoins du peuple, et la loi juste doit être son soutien ». « Le juge doit juger justement, et son tribunal doit être honnête et sévère ». « Pour que la terre sur laquelle nous vivons, soit toujours fleurissante et vaste ». « Pour que le mari, qui défend son peuple soit toujours courageux, et le peuple hardi devienne son appui ». « Qu'il soit toujours un grand nombre de bestiaux sur notre terre, et que notre peuple ait l'âme généreux ». « Qu'il ne soit pas parmi nous des gens malhonnêtes, et si un traître apparaisse entre nous, qu'il soit percé par la première flèche… »
Ce sont les mots d'Ēdigué. Est-ce qu'ils sont plus justes, que ceux prononcés par Tokhmatich ? Si non, alors pourquoi les émirs, les intendants du volost et les héros regardent vers la Crimée ? Tokhmatich savait très bien comment était formée la vie dans la steppe. Lui, qui était déjà privé du pouvoir et de l'armée forte, devraient quitter absolument aussi ceux qui étaient son appui encore hier. Mais on ne l'a pas trahi même quand il a essuyé la défaite de la part de Timur, pourquoi ce temps était-il arrivé maintenant, quand il était possible de tout recommencer ? Et le khan comprenait : à ce temps-là il n'était pas encore quelqu'un. Maintenant il se montrait comme un homme sage, prêt aux actions décisives, et tout le monde voulait croire qu' Ēdigué serait plus chanceux que Tokhmatich. 
Mais non, il faut devenir plus fort, avant que le premier émir s'enfuie du quartier général. Si cela arrive, alors on ne retiendra pas les autres. Voilà pourquoi Tokhmatich a dirigé son armée vers la direction de Crimée, voulant la rendre sous l'influence de la Horde. 
Comme si ne voulant pas déranger le khan pour l'accomplissement de son idée, Ēdigué s'est retiré et il a emmené loin de Crimée aussi les tribus asservies. 
Ce fait a réjoui Tokhmatich et en même temps il s'est mis sur ses gardes. Dans la conduite d'Ēdigué il y avait quelque mystère. Mais il n'y avait pas assez de temps pour réfléchir. Les armées de khan ont passé par la Crimée comme un torrent et ils ont assiégé Kafu. 
Le dix-sept mars à l'an du lièvre (1396) on a commencé l'assaut de la ville. Malgré la résistance furieuse des Génois bien armée, en uniformes en fer, Kafu est tombé. 
En pillant la ville, plein de nouveaux espoirs, Tokhmatich ne s'y est pas retenu pour longtemps, il a fait nommer son fils cadet le khan de la Crimée et il s'est hâté vers les steppes kipchakes. Il croyait de nouveau à sa chance et il espérait que dès ce moment tout passera autrement. 
Tokhmatich a stimulé son cheval et il est allé lentement vers les ruines de Saray-Berké. Le vent chaud venu de la steppe gagnait des tourbillons poussiéreux dans les petites rues étroites, on sentait l'odeur aiguë de l'incendie, et les pluies avaient déjà lavé les ruines des murs en terre battue, elles avaient aplani les coins et ceux-ci paraissaient déjà aux bosses des chameaux bruns.
L'espoir aux gens, et que Dieu agisse. Il est vrai, que tout est dans ses mains : et notre chance et notre vie. Encore les souvenirs l'envahissent, et Tokhmatich se refrogne. 
Trois mois ont passé à peine dès le moment, quand il a pris Kafu, mais Ēdigué était déjà en Crimée, et faisait justice des gens de Tokhmatich. Kadirberdi s'est sauvé à peine, en s'enfuyant de la ville avec un petit détachement des guerriers dévoués à lui-même. 
La guerre s'approchait. Et au lieu de recruter et de faire apprendre les armées, il fallait avoir un discours contre Ēdigué et lui casser l'épine dorsale, avant de reprendre ses forces. 
Et ici aussi est arrivé ce dont Tokhmatich avait peur dès le jour quand il a essuyé la première défaite de la part de Timur, - on l'on trahi…
Le khan a tressailli. Le cheval s'est soudain arrêté on ne sait pas pourquoi. Tokhmatich a levé sa tête et il a examiné avec inquiétude. Autour on voyait seulement les ruines mortes de la ville. Entre les restes des murs en terre battue déjà les armoises s'étaient élevées. Voilà pourquoi le cheval s'est arrêté. Selon l'habitude, il a conduit son patron là, où se terminait son chemin. 
Avec la peur superstitieuse Tokhmatich regardait ce qui était resté de la construction magnifique d'autrefois. C'était le khan Berké qui l'avait construit - l'homme qui a réussi de retenir la charpente de la Horde d'Or célèbre. Quand c'était lui qui gouvernait, alors elle était forte et puissante, et paraissait éternelle, comme la terre et le ciel.  
Ensuite plusieurs khans l'on suivi – chanceux et non, ceux, qui ont gouverné longtemps, ou bien tout simplement quelques jours. On a donné tant de force, on a versé tant de sang, pour que la Horde d'Or puisse gouverner le monde ! Mais voilà déjà tout est fini. Du jour où les équipes Russes ont vaincu Mamaia, la nuit est tombée de nouveau sur la Horde d'Or et le soleil qui l'éclairait toujours, s'est approché au bord de la terre. Tokhmatich savait qu'il n'était pas possible de l'arrêter, il n'y a pas au monde des forces capables de forcer le soleil de tourner en arrière. 
Soudain il a compris définitivement : la Horde d'Or n'existe plus, comme n'existe plus le palais où ont vécu depuis longtemps ses seigneurs – les khans célèbres et terribles. Le monde ne tremblera plus jamais à la vue de l'épée mongole levée vers le ciel. 
L'effroi a pris Tokhmatich. Est-ce que c'est lui qui a tué l'empire construit par son célèbre ancêtre Batu-khan ? Le khan cherchait des causes en soi, mais il ne les trouvait pas. Comme ses prédécesseurs, lui aussi menait la guerre et pensait seulement à la puissance de la Horde. Pourquoi elle n'existe plus, pourquoi elle est en ruines – misérable, pauvre, sans force. 
Mais Tokhmatich ne pouvait pas ouvrir, déchiffrer ce mystère, parce qu'il cherchait les causes seulement en lui-même. 
Il fallait partir de la ville morte, mais le khan ne se dépêchait pas. Le sang a commencé à bouillonner dans ses veines, quand il s'est souvenu de la trahison. Hier Issabek et encore quelques émirs puissants ont couru chez Ēdigué. Ils ont emmené avec eux leurs légions et les peuples des tribus subordonnées. 
Tokhmatich était plein de confiance surtout envers Issabek, parce que même aux moments les plus dangereux il ne le quittait pas, mais il supportait toutes les difficultés et les privations parvenues aux seigneurs de la Horde d'Or. 
Maintenant il sera dans le camp de l'ennemi. Il n'est pas seulement un fugitif, mais il est aussi un traître. 
Une grande vipère est sortie des ruines et sans peur, formant un cercle, il s'est installé sur le fragment coulé du mur, en posant son corps brillant aux rayons du soleil. 
Tokhmatich a serré fortement la poignée du fouet et il a fouetté son cheval. Il ne voulait pas se soumettre au destin et il croyait encore qu'il pouvait tout changer. Le soleil a passé le zénith et il s'est mis à se coucher. 

***
Celui, qui ne se courbe pas des coups du destin, il sera récompensé. Beaucoup de beys, d'émirs, de juges, de héros courageux ont quitté le khan, mais Tokhmatich ne s'affaiblissait pas. Et comme pour cette conduite il a reçu une récompense. Du camp d'Ēdigué un homme est venu en cachette. C'était la fille de Tokhmatich, maintenant la femme aimée d'Ēdigué – Janikée, qui l'avait envoyé. 
Quand quelques ans avant le héros courageux a quitté le khan, avec lui elle aussi s'est enfuie. Janikée a eu un fils pour son mari et pour cela son amour envers elle s'est agrandi. 
Le peuple dit juste que des graines de l'absinthe accroît une vraie absinthe. Janikée était vaniteuse comme son père, emportée et persistante pour aboutir à ses objectifs. Elle pouvait apercevoir tout ce qui se passait autour d'elle, et elle a tout de suite compris que son père et son mari auront un duel mortel pour verser le sang l'un à l'autre. De l'absinthe repousse absolument l'absinthe… Voilà pourquoi il a envoyé chez Tokhmatich sa personne en lui ordonnant de dire au khan les mots suivants : « Que mon père n'ait pas peur d'Ēdigué. Je ferai tout mon possible pour qu'il se calme et envoie des ambassadeurs pour demander la paix. S'il ne fait pas cela, alors qu'il se blâme. Mon poignard aigu mettra fin à sa vie ».
Le cœur de Tokhmatich s'est enorgueilli pour sa fille. Dans sa conduite il y avait l'espoir, il y avait un issu. Si Janikée décapite le dragon, alors qu'est-ce que pourra faire son corps ? Il n'y pas maintenant dans la steppe un homme capable de remplacer Ēdigué ou bien se comparer par sa sagesse. Les races se disperseront de nouveau, les émirs, les juges, les beys et les héros courageux se querelleront de nouveau pour le droit d'être le premier. 
Et en pensant à tout cela, Tokhmatich a cru vraiment que tout cela se passera juste ainsi. Ensuite il a eu des idées inquiétantes. Selon les lois de la steppe, la femme ayant levé la main sur son mari sera maudite, et les gens prononceront son nom avec mépris. Si Tokhmatich approuve que sa fille tue son mari, alors cela signifiera tremper les mains de sa fille dans le sang. Pour un instant Tokhmatich a voulu dire « Non ». Mais quand il a pensé qu'avec la mort d'Ēdigué disparaîtront tous les obstacles et rien ne lui défendra de s'élever de nouveau, le khan s'est repassé. Pour faire revivre la Horde d'Or et la gouverner de nouveau, il est prêt aux sacrifices. Que soit maudite non seulement Janikée, mais aussi toute la race de Tokhmatich, seulement qu'Ēdigué soit mort, et qu'il ne dérange pas !



Non, Janikée ne s'est pas tout de suite décidé à assassiner son mari, parce qu'elle avait lié sa vie avec celle de son mari par l'amour, par l'ordre de son cœur. Et voilà pourquoi son fils est né ressemblant à Ēdigué comme deux gouttes de l'eau. On l'appelé Sultan-Mohammed. Plusieurs fois elle a prié à Ēdigué de se réconcilier avec son père, elle le conjurait par son fils, mais Ēdigué était inflexible. Et voilà elle, décisive et impertinente, comme son père, a pensé : « Si mon mari meurt – je trouverai un autre, si l'enfant n'existe plus, alors j'accoucherai un autre. Mais si mon père tombe, qui me le remplacera. Si mon père cesse d'être le khan, cela est égal à sa mort. Grâce à sa force et à sa puissance tout le monde me salue. Il y beaucoup de belles femmes au monde, et si je cesse d'être la fille du khan, alors mes ennemies – les autres femmes d'Ēdigué – me montreront du doigt et se moqueront de moi. Elles convaincront à Ēdigué de me laisser. Alors est-ce qu'il ne vaut mieux de garder mon père et de sacrifier mon mari ?»
Et comme à dessein, pour approfondir la confiance de Janikée que sa décision est juste, Ēdigué a pris une autre femme - la fille d'un émir connu. Par son esprit elle comprenait très bien que son mari avait ainsi agi pour attirer à son côté de nouvelles tribus, pour remplir ses armées par de nouvelles forces. Mais quand même c'était une précaution terrible. Qu'est-ce qui se passera demain, si son père meurt, et Ēdigué cesse de l'aimer ?
La jalousie a pris entièrement le cœur de Janikée, et de la jalousie jusqu'à la vengeance il n'y a qu'un seul pas. Et elle a pris une décision dure. 
Janikée a appelé un djiguite voué à elle et elle a dit :
- Prépare les deux chevaux les plus vites. Nous nous enfuirons d'ici.
- Quand est-ce qu'il faut faire cela, ma maîtresse ?, - a – t - il dit sans rien demander.
- Je te ferai savoir l'heure désignée…
Le djigite s'est penché et il est sorti de la yourte. 
Comme si Ēdigué avait oublié l'existence de Janikée et il jouissait les plaisirs de l'amour avec sa jeune femme. Tout cela a fait geler le cœur toujours chaud de la femme. Maintenant elle savait fermement qu'elle tuerait son mari. Plus souvent, mentalement, Janikée voyait comment elle le ferait, comment elle passait la dernière nuit avec lui. L'attrait de la vengeance proche avait allumé dans ses yeux la lumière mystérieuse et ébranlante. Et elle a attendu son heure. 



***
La nuit était chaude. Le rideau qui fermait d'habitude l'entré, était rejeté, et le vent calme amenait dans la yourte l'odeur de l'absinthe et d'autres fleurs, mêlée à l'odeur saumâtre de la mer lointaine. La lumière de la lune qui entrait par le trou de la voûte de la yourte, paraissait argentée et transparente.  
Ēdigué et Janikée s'étaient couchés fatigués, ayant déjà reconnu l'amour et ils se taisaient. Par le mur de feutre de la yourte on pouvait entendre comment chantaient les cigales, comment rarement courait aux alentours la gerboise et les petites pierres sonnaient sous ses doigts. 
Le héros courageux a mis sa main forte sur la poitrine de sa femme. Le cœur de Janikée battait trop fréquemment, et il lui semblait qu'elle venait de s'arrêter après une course longue. 
Il y déjà longtemps qu' Ēdigué ne s'est pas senti si bien avec sa femme. Pour un instant il lui a paru que les premiers jours quand ils se sont enfuis de Tokhmatich, sont revenus. Elle savait absolument qu'il était l'ennemi de son père, mais tout de même elle continuait de l'aimer fidèlement et avec dévouement, et ses caresses étaient chaudes et désirées. 
Janikée s'est approché silencieusement à son mari, et a mis son visage sur sa poitrine.
- Je veux boire, - a – t – il dit.
Janikée s'est levée vite du lit. Sous la lumière misérable ébranlante de la lune son corps paraissait comme fait en marbre. Ēdigué a admiré sa femme involontairement. Il regardait comment elle agitait le koumis dans le sac en cuir – sabé, comment elle la versait dans une grande piala en argent, et il ne pouvait pas retirer son regard de ses seins solides, de ses cuisses grosses, et de sa taille flexible fine. Il lui a même paru qu'elle n'avait jamais accouché, parce que sa vue était celle de la jeune fille. 
Ēdigué s'est senti mal à l'aise d'avoir oublié pour ces derniers temps sa Janikée. Est-ce qu'il y a quelqu'une plus belle qu'elle, pareille à un péri venu du paradis ?! C'est magnifique, quand il est possible de voir la femme nue, mais n'ayant pas honte de sa nudité. 
Par ses deux mains le héros courageux a pris la piala plein de koumis des mains de sa femme, et en l'approchant de ses lèvres, sans s'arrêter il l'a bu entièrement. 
Quand il a étanché sa soif, il s'est jeté sur le lit. Janikée s'est couchée près de son mari et elle s'est mise à caresser la poitrine de son mari. 
- Il y a longtemps que tu n'as pas été ainsi…, - a dit Ēdigué à voix calme. - Qu'est-ce qui se passe ?
Janikée a tardé sa réponse, ensuite elle a répondu :
- Moi aussi je ne me reconnais pas. Il me semble que cette nuit est la dernière… 
- Ma chère nous aurons encore beaucoup de nuits pareilles…
Janikée a fortement embrassé son mari et elle n'a rien répondu. Ēdigué aussi se taisait, il regardait le petit morceau du ciel qui se faisait voir par le dôme de la yourte, les étoiles qui brillaient silencieusement, et soudain il a dit :
- Comme la vie est bonne !
- Il ne faut pas la guerre, - soudain a dit Janikée fortement. – Et le monde sera toujours ainsi.
- Ce n'est pas possible…
La femme a réfléchi un peu, ensuite elle a demandé :
- Pourquoi ?
Même dans l'obscurité elle a senti comment Ēdigué a froncé les sourcils, et à ce moment-là elle s'est penchée vers lui et elle lui a baisé sur les lèvres. 
Ni par l'amour, ni par les mots il n'était pas possible d'arrêter cet homme, de lui obliger de refuser ce qu'il avait projeté. Alors il fallait faire ce qu'elle avait décidé. 
Janikée a fait glisser sa main sous son oreiller, sa paume a serré la poignée en os du poignard.
Soudain Ēdigué a tressailli par tout son corps et il s'est assis dans le lit :
- Il m'a paru qu'un serpent a glissé dans la yourte.
Par ses lèvres devenues sèches de la peur, Janikée a répondu :
- D'où est-ce qu'il peut venir ? L'aul est ici depuis longtemps, et tout est vérifié.  
Elle s'est serrée plus fortement à Ēdigué et elle lui a obligé de se coucher. Ses lèvres ont de nouveau touché celles de son mari. Et c'était déjà le baiser d'adieu. 
- Oh, Allah !, - a dit Janikée avec tristesse. Pourquoi la vie est si courte et pourquoi il y a si peu de joie dans la vie. Est-ce qu'il n'est pas possible de tout changer et de faire l'homme immortel ? 
Ēdigué s'est tourné sur le flanc, et les doigts de sa femme se sont serrés, ils ont laissé le poignard. Il n'était pas possible de donner le coup. 
- Est-ce que tu n'as jamais entendu que devant le saint Korkout il y avait toujours un tombeau, où est-ce qu'il ne se trouve pas ?
 Chacun avait entendu à Decht-i-Kipchek cette légende. Korkout a vécu plus de cent ans et il a fait beaucoup de bonnes choses pour les gens. Mais le plus grand désir de Korkout c'était de vaincre la mort. Et quand il est devenu déjà vieux, le tout-puissant lui a envoyé l'ange de la mort Azraïl. Le saint n'a pas voulu accepter la volonté de tout-puissant avec résignation, et en s'asseyant sur sa chamelle Djelmay, vite comme le vent, il s'est mis à s'enfuir de la mort. Pendant plusieurs jours il est allé vers le Sud, et quand il est arrivé jusqu'au bord du monde, il a vu des gens qui creusait un fossé. Korkout leur a demandé : « Qu'est-ce que vous faites ?» - « Nous creusons le tombeau de Korkout »,- ont-ils répondu. Le vieillard effrayé a pris la direction du Nord, mais ici aussi la même chose s'est répétée. Et ainsi la même chose partout, par quelle direction qu'il ne dirige pas sa chamelle. Mais cette fois aussi le Korkout entêté ne s'est pas soumis. Il s'est caché dans une coupe de la forêt, où ne vivaient mêmes les animaux, mais ici aussi il a vu les traces de la mort – autour de lui il y avait beaucoup de troncs pourris des arbres tombés par le vent. Mais comme il a vu, ici aussi il n'y avait pas d'éternité. Alors Korkout a pris la direction du sommet de la montagne Kapp, où seulement un nuage s'était arrêté pour passer la nuit, mais le pied humain n'y avait jamais apparu. Le malheur du saint a été trop grand quand ici aussi il a vu les traces de la cendre – les pierres se détruisaient de l'eau et du vent et se transformaient en poussière. Korkout s'est convaincu que dans le monde sublunaire il n'y a pas d'éternité, il n'y a rien qui puisse résister à la mort. Et voilà il a décidé de le mentir. Le saint a posé son tapis magique, qui ne se noyait pas sur la vague de l'océan immense, a préparé d'un arbre spécial un instrument pas encore connu – le kobiz ovale – et il a commencé à jouer la mélodie célèbre de « Kyu-Korkout». Le saint croyait que si l'homme fait quelque chose, et s'il se trouve dans un endroit si séparé, comme l'océan, alors la mort ne l'attrapera pas. Il jouait sans cesse un jour, l'autre jour, un mois, un an, mais une fois il s'est endormi. Et tout de suite le serpent d'eau est sorti du fond de l'océan et il l'a mordu. Ainsi le célèbre Korkout est mort. Les gens ont trouvé son cadavre et ils l'ont enterré au bord de Séikhoun-Dari, pas trop loin de l'étendue Karmantchi. Et maintenant son tombeau est là.
- On appelait le saint Korkout, c’est-à-dire peureux, parce qu'il avait peur de la mort ?,- a demandé Janikée à voix basse. 
- Peut-être… Mais est-ce qu'il y a quelqu'un qui n'a pas peur de la mort ?
- Mais est-ce que tu en as peur ?
- Oui, j'ai peur. Immortelle est seulement la force impure… Il est impossible de le tuer. 
- Si nous étions immortels, alors nous aussi, nous deviendrions probablement des forces impures… Des sorcières, des diables…
- Cela je ne sais pas… Je sais seulement une chose, l'homme est mortel. 
Quelque part dans la steppe le lièvre a glapi lamentablement… 
Janikée a glissé encore une fois sa main sous son oreiller et elle a serré la poignée du poignard. Comme si voulant l'aider pour accomplir son intention, il a dressé son cou. Et soudain il a parlé de nouveau :
- Le sens de la vie n'est pas dans sa durée, mais c'est que comment tu as vécu le délai qu'Allah t'a prescrit. 
« On apprécie la moindre chose deux fois de plus »,- a- t – elle répété en elle-même. Alors pourquoi interrompre cette nuit excellente, pareille à la première nuit de leur amour. Il restait assez peu de temps. La nuit d'été est courte et elle va se terminer. Et voilà à sa fin il faudra tuer Ēdigué. 
Elle a oublié le poignard et elle a embrassé son mari chaudement et avec passion. Par son corps un frisson délicieux a passé. « Que soit un seul moment, même un seul… », - est-elle arrivée à penser. 
Le corps d'Ēdigué a répliqué aux caresses de sa femme, et le monde a disparu- les étoiles, qui venaient de regarder la yourte par le trou de la fente, se sont éteintes, les sons sont morts. 
En embrassant le corps de Janikée, la main d'Ēdigué s'est heurtée soudain contre quelque chose froide. La main du guerrier a tout de suite reconnu le poignard, mais n'ayant pas tant de force pour interrompre le moment du délice, le héros l'a jeté tout simplement loin du lit et il a continué de jouir l'amour. 
Et seulement ensuite, couché près de sa femme, dévasté et fatigué, Ēdigué soudain a compris, pourquoi aujourd'hui ils ont eu une nuit extraordinaire. Janikée faisait ses adieux. Et il a dit :
- Il me semble que vraiment c'est notre dernière nuit…
Dans la voix de son mari il y avait quelque chose effrayante et inconnue, et Janikée a vite tendu sa main vers le lieu, où se trouvait le poignard. Il n'y était plus… 
Elle n'avait pas peur. Au lieu de la peur dans son âme était née une insolence bizarre, inconnue jusqu'à ce moment. 
- Tu as vécu la grande moitié de ta vie, - a dit Ēdigué. – Pour la nuit d'aujourd'hui tu étais prête de donner l'autre moitié… 
Elle pensait qu'Ēdigué s'enragerait, mais il a demandé tranquillement :
- Qu'est-ce qui t'a dérangé pour accomplir ce que tu avais décidé. 
- Est-ce que tu n'as pas compris. L'amour…
- Mais peut-être ce n'est pas l'amour, mais la jouissance qui t'a fait oublier la prudence ?
- Non, - a répondu Janikée délibérément. Non, l'amour né de nouveau m'a privée de raison…
Ēdigué se taisait depuis longtemps, et elle attendait humblement son destin. Enfin il a dit :
- Je ne suis plus jeune… J'ai déjà cinquante ans… Mais la nuit d'aujourd'hui… Si tu peux te pardonner pour ce que tu voulais faire avec moi, alors je te pardonne…
Le spasme serrait la gorge de Janikée. Elle voulait pleurer, mais elle n'avait pas de larmes. 
- Merci beaucoup, tu es généreux comme le khan…
Ēdigué n'a rien répondu à ces mots-là.
Les crépuscules lavés de l'aube glissaient lentement dans la yourte.
- Prépare l'eau pour le lavage, - a – t – il dit. – Le matin est bien proche… 

*** 

La steppe n'était pas tranquille. Il paraissait que tout était comme en avant – les tribus continuaient d'errer, les gens prenaient garde pour les bestiaux, on se réjouissait pour la naissance des enfants, on s'attristait quand la mort venait, mais déjà dans le peuple naissait d'une manière latente le mécontentement, les querelles chaudes devenaient de plus en plus fréquentes et on prononçait les mots méchants de plus en plus souvent. Tout cela signifiait que les gens s'étaient déjà fatigués des guerres intestines, des altercations quotidiennes et des assassinats. 
La steppe a aidé Ēdigué à vaincre. On avait la confiance que le nouveau khan, qui n'était pas Gengis, penserait plus au peuple, et enfin viendrait la paix si attendue. Au commencement tout était juste ainsi. Mais, comme on voit, ce n'est pas en vain que l'on dit si le cheval ambleur est obligé de trop courir, alors tôt ou tard il passera au pas ordinaire et alors il sera difficile de le distinguer du cheval simple. 
Ēdigué était un cavalier aventureux et il n'aimait pas s'arrêter. Par chaque année il voulait plus de gloire et plus de pouvoir, et à mesure que son nom devenait plus connu, il devenait plus impatient et téméraire.     
C'est la guerre qui fait glorieux l'habitant de la steppe, et Ēdigué le savait très bien. Sa vanité était trop grande. Il s'élevait sur toutes les tribus, qui erraient à Decht-i-Kiptchak, sa tribu manguite, et on avait commencé à parler du khan avec méfiance en disant qu'il n'est plus le chef de tout le peuple, mais tout simplement le de sa tribu. 
L'éminence de quelqu'un et l'humiliation d'un autre fait naître l'injustice. La même chose est arrivée aussi. Mais qui aurais le courage de le dire à haute voix, qui oserait prendre parole contre le khan tout-puissant ?! Et si un nœud pareil se lie, c'est seulement le hasard qui pourrait le trancher. 
Et voilà ce hasard est arrivé. Comme toujours il était inattendu, mais la steppe comme si l'attendait. 
La nouvelle affreuse a parcouru par Decht-i-Kiptchak. Par l'ordre d'Ēdigué on avait coupé entièrement l'un des auls altchiens pour la désobéissance. Les guerriers du khan n'ont pas eu pitié pour personne. Pendant cette nuit leurs épées courbées ont fait tomber presque tous les habitants de l'aul. Pas de pitié même pour les vieillards et les enfants. 
L'affreuse a passé par toute la steppe comme un oiseau noir, les voisins des altchiens – les guerriers de la tribu kénéguesse - se sont levés premièrement. Comme une rivière pendant les inondations, Decht-i-Kiptchak a bouillonné. La haie accumulée pendant des années a rejailli. Les mains des gens ont pris leurs armes. 
L'armée composée des gens mécontents dirigeait le chef de la tribu kénéguesse – l'intendant du volost Aktaylak. Il était vieux, mais sage, voilà pourquoi les gens ont entendu sa voix. Aktaylak disait :
- Le pouvoir du khan, c'est le dragon à six têtes. Il avalera les gens jusqu'au moment que n'apparaissent pas les héros coupables de découper ses têtes. Cinq doigts serrés – cela forme déjà le poing. Les races et les tribus liées forment déjà le peuple. Si nous sommes tous ensemble, alors qu'est-ce que pourra faire le khan avec nous ?
Et la steppe Decht-i-Kiptchak s'est agitée :
- Le vieillard sage tout dit juste !
- Toutes les races et les tribus de la steppe doivent se rassembler !
- L'important c'est de commencer !
- Que galopent les messagers !
Les représentants de toutes les races et de toutes les tribus sont allés à l'aul de l'intendant Aktaylak pour y avoir une grande réunion. Et tous avaient le même désir de parler contre Ēdigué. 
Le jeune djiguite Togan, le fils du héros Alaü a demandé la parole :
- Je suis manguit, mais ma mère est venue de votre race kénéguesse, voilà pourquoi je veux être avec vous. 
Les présents ont fait du bruit comme signe de l'approbation :
- Bravo, notre neveu…
- On voit tout de suite que c'est un aigle de notre nid…
L'intendant Aktaylak a passé sa main par sa barbe grise :
- Ecoutez notre décision, - a- t – il dit à voix basse, mais décisivement. – Que tous les hommes de la race kénéguesse se rassemblent après trois jours à l'étendue de Kzilchi. J'attaque avec mes djiguites aujourd'hui le soir. 
Mais la steppe c'est la steppe. Ici il est impossible de garder le secret, comme il est impossible de garder de l'eau dans l'outre trouée. Quand les kénéguessiens révoltés sont arrivés après deux jours à l'étendue de Kzilchi, ils y ont rencontré les armées du khan. Le commandant de l'armée était le héros Karassour. 
Le désespoir des kénéguessiens n'avait pas de limite. Chacun ayant des yeux pouvait voir clairement qu'il était impossible de vaincre les armées de la Horde d'Or, parce que les forces importantes des révoltés étaient encore loin et il pourrait arriver au lieu de la bataille seulement après quelques jours. 
En souriant malicieusement, le héros Karassour lui-même est sorti à la rencontre des kénéguessiens sur l'étalon de bai. Il était immense et terrible. Dans la steppe on connaissait très bien le héros Karassour. Il était mongol de la race barine. Il n'y a que trois ans qu'il est venu passer son service chez Ēdigué, mais il était déjà bien connu dans la steppe Decht-i-Kiptchak par sa cruauté et par sa férocité. Il était aussi célèbre par sa force inhumaine et affreuse. Sa massue garnie de tenons aigus en fer frappait l'ennemi sans manquer et carrément. 
En échauffant son étalon de bai, il le faisait cabrer, et il a crié :
- Eh, vous, la populace stupide ! Celui, qui vous a convaincu de sortir contre le fameux khan Ēdigué, qu'il se présente pour le duel avec moi ! 
Aktaylak avait déjà quatre-vingt ans, mais son cœur était chaud comme en avant et il aimait son peuple. 
Quand il a regardé autour de soi, il a vu les visages pâles et mornes de ses guerriers. Le vieillard sage savait très bien qu'est-ce qui leur attendait au moment le plus proche – une bataille vite chaude et la mort. Et tâchant que tout le monde l'écoute, le vieillard a crié :
- Les hommes, je vous ai appelés et je vous ai menés avec moi ici ! Voilà pourquoi j'accepte votre appel !
Des rangs des guerriers Togan est sorti soudain sur son coursier noir-velouté bien chaud. Il avait levé sur sa tête sa main serré en poing :
- Non, mon grand-père !, - a – t - il crié. Est-ce qu'il n'y a parmi nous aucun héros, pour ne pas envoyer au duel des vieillards sages comme toi ?! Et sans attendre la réponse de l'intendant Aktaylak, il s'est jeté en avant. Comme une foudre noire, Karassour s'est jeté à sa rencontre. Tout cela s'est passé si vite, que personne n'est pas arrivé à crier à Togan des mots d'approbation. 
Les cavaliers se sont approchés. La massue lourde du Mongol a apparu en air. Et il est arrivé quelque chose, qui n'avait jamais passé : l'arme terrible, irrésistible n'a pas touché le jeune guerrier. L'immense étalon de bai de Karassour a passé près de lui lourdement. Togan a tourné son coursier facilement, et il est parti vite à la suite du Mongol. Le Mongol s'est assis difficilement et il est tombé lentement de la selle. 
Les kénéguessiens ont poussé des cris de joie :
- Karassour est jeté !
- Dieu a eu pitié pour nous !
- En avant !
- Que l'ennemi sache notre force !
Du battement des onglons la terre a tressailli. Inspiré par la victoire de Togan, les guerriers- kénéguessiens se sont jetés en avant en avalanche. 
Mais la bataille n'a pas bouilli longtemps. Les forces étaient bien inégales. Les guerriers de la Horde d'Or étaient nombreuses et bine armées. L'intendant Aktaylak est tombé du chameau blanc, percé par la flèche, l'épée aiguë de quelqu’un a blessé Togan. Mais le plus affreux est arrivé ensuite. Ne sachant pas qu'est-ce qui c'était passé à l'étendue de Kzilchi, les nouveaux détachements venaient de la steppe. Et les armées de la Horde d'Or les anéantissaient facilement. Le vent faisait passer par la grande steppe de Decht-i-Kiptchak l'odeur de brûlé et de sang. 
La steppe était calme et inquiète en même temps. Une fois un guerrier, composant des vers, a visité le tombeau de Togan. Il n'était plus jeune, et le premier cheveu blanc faisait son temple argenté. Et cette fois aussi le destin lui avait offert la vie. Avec le guerrier était venu aussi le petit fils de Togan…
La lune haute claire éclairait le champ de la bataille récente. Le visage du guerrier était sévère, et ses lèvres balbutiaient :
 


- J'ai vu de nouveau le peuple, dont les yeux sont pleins de larmes ensanglantées.
J'ai vu de nouveau les oiseaux charogneux, ayant soif du sang.
Mon peuple n'a pas eu de victoire, 
Il a laissé seulement des tombeaux aux étendues de sa steppe natale.
Et maintenant aussi mon peuple est dans la grande tristesse,
Il cherche un issu, mais il ne le trouve pas. 
Et les larmes chaudes couvrent mes yeux
Les oiseaux charogneux apportent du malheur à mon cœur
Que soit maudite cette vie !
Que soient maudits le ciel et le terre !
L'heure de la justice n'est pas venue encore !
Mais que les épées ne s'enrouillent pas, que les flèches ne s'émoussent pas.



Quand Ēdigué a su que les révoltés ont essuyé une défaite, il a dit avec mépris :
- Chacun qui osera lever sa main sur la Horde d'Or, aura le même destin. 
  D'où est-ce que pouvait savoir le khan, que le jour de cette bataille est devenu le commencement de sa fin. Il passera un peu de temps, et il aura besoin de l'aide de son peuple, mais les guerriers itils-jaïkes se sont détournés d'Ēdigué, et pour sauver sa vie, il gagnera son cheval fatigué vers les frontières du nord-est de la Horde, mais là aussi il ne trouvera pas de pitié. Et sa vie ressemblera à l'herbe sèche du panicaut. 
-
***

Ēdigué n'avait pas l'intention de refuser la lutte contre Tokhmatich pour son amour envers Janikée. La seule chose qu'il avait promise à sa femme c'était de ne pas assassiner son père, et ne pas souiller ses mains par le sang de son parent. Le destin de Tokhmatich devrait résoudre la bataille et aussi la volonté d'Allah. 
Janikée lui a cru. Voilà pourquoi à la demande de son père, envoyée par un messager secret, de tuer Ēdigué le plus vite possible, elle a répondu : « Il est le père de mon fils unique, résolvez vos problèmes entre vous».
Tokhmatich s'est enragé en le sachant. Il avait grand espoir que tout cela se résoudrait le plus vite possible, à son profit. Mais son plan s'est détruit. Maintenant il n'avait que le suspense et la lutte. 
Dès ce moment-là toutes les idées de Tokhmatich étaient occupées par la lutte contre Ēdigué. Premièrement le khan a envoyé ses ambassadeurs de demander l'aide nécessaire des Bulgares et du seigneur de Riazan. Mais comme si sentant la faiblesse de Tokhmatich, les vieux alliés ont donné une réponse évasive. Ils attendaient. 
Les armées de Tokhmatich et d'Ēdigué se sont rencontrées aux inférieurs de Tana, en automne profond, à l'an du léopard (1938). Le jour était gris. Sur le champ immense, choisi pour la bataille, nageaient des tas de nuages, et de temps en temps il bruinait. 
Les guerriers aussi étaient en humeur sombre, nébuleuse.  On ne remarquait pas la vivacité habituelle, qui prenait les gens la veille de la bataille. Personne ne voulait battre, parce que maintenant aussi, comme à l'époque de Mamaia, il fallait tuer les gens proches. Si l'on se met en campagne contre les étrangers, contre les hétérodoxes, alors c'est toute à fait une autre chose. Encore hier l'habitant de la Horde épousait une jeune fille de Crimée, mais maintenant, après un seul instant son épée devrait se croisait avec celle de son père. 
Mais qu'est-ce que pourraient faire les guerriers, si c'étaient les émirs, les intendants du volost et les héros qui voulaient cette bataille. Le chien courant lâché contre le renard ne l'attrapera jamais : les djiguites gagnés à la bataille contre leur volonté, ne montreront jamais le courage et la vraie vaillance. 
C'était seulement le héros Kenjanbay, qui attendait cette bataille avec impatience. Dans le monde entier, c'était surtout lui, qui voulait croiser son épée avec celle d'Ēdigué. Pour cela il avait sa cause. Kenjanbay croyait son ami d'enfance coupable pour la guerre fratricide. A peine les armées ennemies se sont approchées, quand Kenjanbay s'est jeté en avant sur son coursier chaud et il a crié :
- Ēdigué, je t'invite pour le duel ! Tu te mènes avec ton peuple bien lâchement, et tu ne devras pas vivre !
Deux murs vivants, s'étant hérissés par les lances, se sont figés, en attendant la réponse d''Ēdigué. Et quand enfin celui-ci est sorti et a apparu en tête de son armée, Kenjanbay, tout pourpre de rage, s'est adressé à lui :
- Ecoute-moi, Ēdigué ! Tu brillais toujours et par ton esprit, et par ta sagesse. Un malheur pareil s'est répandu sur les étendus immenses d'Itil et de Jaïka. Et maintenant courant après ta Perfidie, tu as fait devenir des Ennemis les gens proches. Moi, Kenjanbay, je dis cela devant toi. Par les talons de tes bottes Tu m'as blessé le corps. Par la flèche durcie je te tuerai, Pour que les gens insolents ne meurent pas. Défends-toi le plus vite possible ! Je suis prêt à la bataille !  Le destin nous jugera…
Sur le visage bronzé d'Ēdigué les taches rouges sont apparues, ses prunelles se sont serrées, ses paupières lourdes tombées sur ses yeux les ont faits devenir pareils aux fentes. – Ton épée, Kenjanbay, est dans le sang. Nous nous sommes grandis ensembles. Dès ton enfance tu étais lambin. Et les années n'ont pas éclairci ton esprit. Depuis longtemps Tokhmatich gouverne ta Horde : quels résultats a - t -  il eus ? Quelle affaire a – t – il accomplie ? Sur la grande steppe kiptchak on a Attaqué pas une seule fois. Les rivières du sang coulaient. Et le peuple languissait des blessures. Tu es malheureux Kenjanbay, si tu ne vois pas la vraie cause. Pourquoi on hurle et se jette sur moi. Il serait mieux d'Aboyer sur ton propre khan. Si ta tête est en fer et si tu ne sais pas par où la battre, et si tu ne peux pas savoir qui est ton ami, et qui est ton ennemi, alors Je suis prêt de me battre contre toi…
Les chevaux se sont cabrés sous les héros sentant le sang proche, et ils ont couru à la rencontre l'un à l'autre, en balayant par le vent les crinières denses…
Kenjanbay était arguin de la race kénéguesse. Malgré le fait que les kénéguessiens n'étaient pas nombreux, ils se distinguaient par l'indépendance de leurs mœurs, par la franchise de la parole et ils pouvaient garder la parole. A cause de ces qualités ils tombaient parfois dans les situations compliquées. Ce n'était pas en vain que l'on disait dans la steppe : où il y a des kénéguessiens, là il y a toujours des querelles. Mais les gens notaient encore une autre qualité. L'homme de cette race ne trahi jamais son ami, et il reste toujours un vrai camarade. Kenjanbay lui-aussi était un vrai kénéguessien. Courageux, décisif, ayant une langue bien affilée, et sa gloire du meilleur archer retentissait par tout Decht-i-Kiptchak. 
Kenjanbay menait une vie inquiète. L'hostilité des émirs, des intendants du volost et des héros lui semblait contre nature. La Horde n'en avait aucun profit, et les difficultés tombaient sur les épaules du simple peuple. Voilà pourquoi pendant toute sa vie il cherchait un souverain juste, qui pourrait mettre fin aux guerres intestines et qui penserait enfin à son peuple. Voilà pourquoi une fois il s'est trouvé au côté de Mamaia.    
Ici par les caprices du sort il a rencontré Akmanbet de la race mongole appelée Barine. Ils allaient en campagnes ensemble, ils luttaient ensemble. Et ce n'était pas une seule fois que l'épée de l'un a sauvé la vie de l'autre. Personne n'oserait dire un mauvais mot à l'adresse d'Akmanbet en présence de Kenjanbay. Akmanbet, lui aussi ne permettait de parler mal de son ami. Leur amitié était sans aucun profit, basée sur l'honnêteté réciproque. 
Mais une fois il est arrivé une chose que personne ne pourrait jamais se présenter. Ni Dieu, ni le destin, c'était le khan Mamaia qui s'est mêlé à leur amitié. 
Après sa défaite essuyée des régiments russes sur le champ Koulikovo, indigné de la manière dont le khan gouverne le peuple et de la manière dont il dispose les vies humaines, il a décidé de l'assassiner de concert avec les émirs des races barine et chirine. A ce temps Kenjanbay se trouvait aux inférieurs de l'Itil et il ne savait rien sur cette entente. A l'autre cas il serait absolument près de son ami. 
Quelqu'un a fait apprendre à Mamaia cette entente, et il a ordonné de prendre les coupables et de les décapiter. Selon les mœurs de la steppe le même sort attendait aussi aux familles des conspirateurs. Les hommes fidèles ont coupé les femmes et les enfants des émirs rebelles, et c'était seulement la famille d'Akmanbet qui a eu de la chance – la veille sa femme était allée aux contreforts du Caucase, pour rendre visite à ses parents. 
Avant sa mort Akmanbet a chuchoté à l'un de ses guerriers : « Dis à Kenjanbay qu'il sauve mon fils». Dans la steppe on avait peur toujours de la vengeance : le fils de l'assassiné, devenant djiguite, pourrait tuer son ennemi de sang. 
Kenjanbay a su la nouvelle de la mort de son ami sur le chemin de la Horde. Il comprenait très bien qu'il ne vengerait le khan, et même sa propre vie se trouvait maintenant dans le danger : Mamaia savait très bien qu'ils étaient amis avec Akmanbet, et il pourrait faire la même chose qu'il avait déjà faite avec les autres conspirateurs, ayant peur de la vengeance. Voilà pourquoi avant de revenir à la Horde, Kenjanbay est allé chez le héros d'araguin Karakhodja, pour le consulter sur ses actions à accomplir.
On a décidé de sortir sans aucun bruit des places dont on avait pris l'habitude et d'aller à Decht-i-Kiptchak, là, où le khan n'arriverait jamais à les attraper. 
Les gens de Mamaia parcouraient déjà par la steppe cherchant la famille d'Akmanbet, voilà pourquoi Kenjanbay s'est jeté à leur rencontre avec un petit détachement. Les nouvelles se répandent trop vite dans la steppe comme le bruit, et plus vite que le vent, la nouvelle que le fils d'Akmanbet – Tastemir, âgé de trois ans est déjà pris, est arrivée à Mamaia, 
- Je ne peux t'aider nullement, le héros,- a dit le sotnik, qui était le chef de l'escadron. Le khan sait qu'Akmanbet a un fils et il nous a commandé de l'emmener. On doit tuer l'enfant juste devant ses yeux. Le khan a peur qu'avec le temps quelqu'un ne sauve l'enfant.
- Je te donnerai beaucoup d'ors et de bestiaux…,- a dit Kenjanbay. 
Le sotnik a fait un signe de désaccord par sa tête. 
- Pourquoi me faut-il la richesse, se je peux perdre ma vie, en cas de ne pas accomplir l'ordre de khan ?...
Kenjanbay a cru, qu'il serait plus facile de tuer le détachement, de prendre l'enfant par la force que mener ces achats, mais il s'est arrêté tout de suite, et il a refusé la première idée. En réalité la steppe n'était pas vide, tout simplement elle paraissait comme vide. Juste après un jour Mamaia saura tout ce qui se passera ici. Alors il commandera à ses guerriers de couper tous les auls des races arguine et kénéguesse, et personne ne réussira de s'enfuir à Decht-i-Kiptchak. Les Russes ont détruit Mamaia, mais il a encore des forces, qui lui aideront absolument. 
- Je te donnerai beaucoup d'ors et de bestiaux…,- a de nouveau dit Kenjanbay et il a regardé fixement les yeux de sotnik. – Et toi, invente quelque chose… Est-ce que ton esprit est devenu sec et il a cessé d'être adroit ? 
Le sotnik ne s'est pas offensé, il s'est mis à réfléchir :
- Il y a un issu, mais…
- Dis.
- Le khan ne peut pas connaître en personne le fils d'Akmanbet. Si au lieu de lui apparaisse un autre enfant de même âge, alors…
C'était une idée de sauvetage, mais bien affreuse. De qui on pouvait enlever ou bien demander l'enfant, pour pouvoir remplacer le petit Tastemir ? Kenjanbay ne pouvait faire un pas pareil. Mais si Tastemir mort, alors son foyer s'éteindra pour toujours. Le héros s'est soudain souvenu de son ami vivant, de sa voix, de ses gestes, il s'est rappelé combien de fois il l'a sauvé de la mort, et dans ses yeux des larmes ont apparu. 
- Dépêche-toi le héros ! Pense ! Tu as assez peu de temps…, - a dit le sotnik en cachette. 
- Bien. Tu mettras ici un camp de campagne et tu ordonneras tes gens de se reposer. A l'aub je t'amène un garçon, ayant le même âge que Tastemir. 
- Ecoute, le héros. Garde ta parole… N'oublie pas aussi le reste…  
Kenjanbay n'a rien répondu, son cheval courait déjà vers son aul natal. 
Le héros s'était décidé à une affaire affreuse. Dans sa yourte grandissaient ses fils-jumeaux Januzak et Kounouzak. Il avait décidé de donner l'un à la mort, pour le fils de l'autre.
Kenjanbay a accompli son plan cette nuit-même. Cette ainsi que dans sa yourte a apparu Tastemir au lieu de Januzak. Les races arguine et kénéguesse sont allées à Decht-i-Kiptchak à l'aube, quittant pour toujours la Horde de Mamaia.  
Le temps passait, et les deux garçons grandissaient chez le héros, devenant des djiguites solides et forts. Ils savaient déjà l'affreuse vérité du passé, mais ils s'appelaient par le mot « frère», et Kenjanbay – le père. 
Et maintenant sur le champ de bataille ils se tenaient l'un à côté de l'autre et ils regardaient Kenjanbay, qui invitait Ēdigué au duel. Quand il est devenu clair, qu'il ne manquera pas de courage et ne refusera pas de croiser son épée à celle de leur père, les demi-frères sont sautés des chevaux sur la terre, ils ont accroché les ceintures sur leurs cous, sont tombés sur les genoux, et en élevant leurs mains vers le ciel, ont prié de l'aide au tout-puissant.
- Aksarbaz ! Aksarbaz, - criaient-ils en s'étouffant de larmes. Oh Allah, que tu accomplisses notre désir ! Prends nos vies, mais sauve notre père Kenjanbay ! Sauve-le ! 
Les djiguites savaient qu'il n'y avait pas dans la steppe un meilleur archer que leur père, mais dans les luttes sur les chevaux le meilleur était Ēdigué. Mais quand même ils priaient pour un miracle, en oubliant que les miracles n'existent pas. Que pardonne le tout-puissant, mais peut-être il n'avait pas entendu leurs prières ?
Les chevaux sont allés grand train à la rencontre et leurs crinières se sont répandues par le vent… Ēdigué a été plus habile. Son épée a apparu sur la cuisse de Kenjanbay. Le corps du héros a tressailli, il s'est retenu dans la selle, mais il ne sentait plus son pied, sur lequel il avait subi le coup affreux. 
Et encore une fois, comme un ouragan a passé Ēdigué, et Kenjanbay a retardé encore un peu. Le nouveau coup a passé par sa deuxième cuisse et en se serrant contre la selle, il en est tombé difficilement. 
Et maintenant, étant couché sur la terre, Kenjanbay a vu, comment Ēdigué a sauté facilement de son cheval et comment il s'est approché de lui sans se dépêcher. Son cœur s'est serré et il a vu les bottes poussiéreuses de son ennemi par le brouillard qui couvrait ses yeux. Il n'avait pas assez de force pour le rejeter, pour le repousser. Et encore en plus Kenjanbay écoutait comment se frottait les fers, c'était Ēdigué qui faisait sortir son épée pour le battre finalement. 
L'allégement est venu plutôt, et il n'avait plus d'autre avis, sauf l'idée que tout cela finisse le plus vite possible et qu'il ne voie plus les yeux des autres. 
- Le héros ! Le pardon ! Le pardon !,- criaient les guerriers des tribus arguine et kénéguesse. 
Ēdigué a failli de faire passer l'épée par la tête de Kenjanbay, mais soudain il s'est arrêté. 
- Vis le chien !, - a – t – il dit avec méfiance.  Quand même il y a quelque temps que nous grandissions ensemble. 
- Que tu sois maudit !, - en arrachant son corps de la terre, a grommelé Kenjanbay. Il vaut mieux de mourir que revivre une honte pareille !
Et Ēdigué n'entendait plus ses mots. En fouettant son cheval, il courait vers son armée. 
Les djiguites se sont approchés de Kenjanbay blessé, ils ont mis son corps immobile sur la selle et ils l'ont remmené du champ de bataille. Ils ne savaient pas qu'ils le faisaient en vain. Le guerrier qui a survécu une honte pareille, file un mauvais coton. Un an ne s'était pas encore passé que Kenjanbay est mort de la tristesse et du malheur. 
Mais cela se passera plus tard. Maintenant les deux armées se sont rencontrées, le fer méchant a retenti et le premier sang a rejailli sur l'herbe sèche fanée. Les nuages lourds nageaient bas sur la terre, le brouillard tombait par les tas blancs sur les épaules des guerriers, comme si en les couvrant par le suaire. 
Et le chroniquer Russe a écrit sur cette bataille courte, ayant entendu parler les gens qui en savaient quelque chose : « Un tsar – appelé Timur-Kutluk, menait de grandes batailles et était un sabrant méchant. Et ce tsar Timur-Kutluk a vaincu le tsar Tokhmatich, il l'a chassé et il est devenu le tsar de la grande Horde de Volga, et le tsar Tokhmatich s'est enfui vers les pays de Lituanie».
Après avoir vaincu Tokhmatich, Ēdigué a proclamé son vieil ami des campagnes, issu de la tribu de Gengis khan, Timur-Kutluk comme le khan de la Horde d'Or. Il est devenu son émir, qui commandait entièrement l'armée du khan. 
Et Ēdigué et Timur-Kutluk, comme aussi tous les autres gouverneurs de la Horde,   croyaient que par le destin et par la volonté des Dieux, ils peuvent la faire devenir forte et puissante de nouveau. Et ils ont fait la même chose, que leurs antécédents – ils ont fortifié les armées. 
Tokhmatich est parti aux terres de Lituanie avec son aul, ses plusieurs parents, et ses maisonnées. Le prince Vytautas lui-même l'a accueilli à Kiev, comme un ami le plus proche.   
Ce n'étaient pas l'amitié et le désintéressement qui dirigeaient les actions de ceux qui gouvernaient les peuples, mais le profit. Vytautas aussi en pensait. Dans les dernières années le grand-duché de Lituanie était devenu plus fort, il avait agrandi ses forces. En profitant des querelles entre les princes Russes, Vytautas a enlevé l'une partie de leurs terres de l'est, il a envahi la Courlande, la Pologne et maintenant son regard s'était tourné vers la Horde d'Or : essentiellement les mêlées et les morcellements entre les prétendants du trône ne s'apaisaient pas, et le prince de Lituanie a fait deux campagnes. A l'année de la vache (1397) il est arrivé jusqu'à la rivière Don, et l'année suivante il a brûlé et il a piaillé les auls des nomades de la haute Dniepr. Vytautas ici n'a pas senti la résistance sérieuse, voilà pourquoi il croyait qu'il pourrait faire justice de la Horde d'Or facilement. Il avait besoin de Tokhmatich, pour pouvoir accomplir ses projets.   Aidant l'ancien khan, en lui rendant son trône enlevé par ses ennemis, le prince croyait de faire soumettre la Horde et ensuite l'utiliser pour la lutte contre les princes Russes. 
Timur-Kutluk et Ēdigué ont deviné facilement l'intention de Vytautas et ils ont compris quel danger pouvait présenter pour eux Tokhmatich, ayant l'appui du prince de Lituanie. Voilà pourquoi tout de suite des ambassadeurs ont été envoyés à Kiev pour demander de Vytautas de rendre Tokhmatich, comme l'ennemi acharné du nouveau khan. Le message était sévère, formé par des mots durs et cruels. 
Mais cela n'a pas effrayé le prince de Lituanie, et en acceptant les cadeaux envoyés par Timur-Kutluk, et il a répondu au nouveau khan brutalement et avec arrogance. Dans son message il écrivait qu'il ne donnerait jamais son ami Tokhmatich, et avec son armée énorme il attaquerait les terres tatares, et après avoir vaincu le tsar Timur-Kutluk, il prendra toutes ses richesses. «… Et le tsar de la Horde deviendra Tokhmatich, et à Kafu, et en Azov, et en Crimée, et à Horde Zayaitskaya, et dans tout le littoral, et à Kazan, tout sera le nôtre et le tsar aussi ». 
Ēdigué et Timur-Kutluk se sont mis à se préparer à la guerre prochaine en regardant avec inquiétude les principautés russes. Elles se passeront comment, qu'est-ce qu'elles entreprendront. Mais Moscou temporisait. Il ne voulait ne la puissance de Lituanie, ni celle de la Horde, parce que c'étaient ses ennemis. Le Russ était indépendant depuis longtemps, et il n'avait peur de personne. Seulement très rarement il était obligé de verser un peu de sang pour chasser les détachements tatars errants qui cherchaient du bien dans les possessions frontalières.   
La Horde, fatiguée et saignée à blanc par les guerres internes infinies, ne voulait qu'une seule chose, que la Lituanie et le Russ ne s'unissent pas, et qu'ils ne l'attaquent pas par les forces communes.
Ēdigué a pu ramasser une armée apte au combat par un temps court. Maintenant sous le drapeau de nouveau khan de la Horde d'Or Timur-Kutluk il y avait deux cent mille de guerriers- cavaliers. Pour la grandeur ancienne de la Horde, c'était une qualité misérable, mais pour commencer tout de nouveau - c'était suffisant. 
Un fait n'était pas bien : occupée toujours par de querelles, la Horde était sûre, comme toujours, que pour pouvoir vaincre les ennemis, il suffit le courage de ses guerriers. Comme deux cent ans avant, maintenant aussi le cavalier était armé de l'épée, de la lance et de l'arc. En Lituanie et au Russ on utilisait déjà des arquebuses, des canons, et des arbalètes. Dans les télègues ferrées, les gens connaisseurs mis à côté de la nouvelle arme, qui causait plus de dommage à l'ennemi. Pour contenir l'armée, il était nécessaire de prendre de l'argent quelque part, et le nouveau khan a été obligé, comme c'était autrefois, de payer la taille au trésor. Les gens, dévastés par les guerres infinies, seraient obligés de donner le dernier bétail, et pour se nourrir un peu, ils seraient obligés de devenir les guerriers d'Ēdigué.
Le grand prince de Lituanie Vytautas ne s'est pas fait attendre longtemps, et il s'est précipité d'accomplir sa menace. L'année suivante avec une garde armée, dans les rangs de laquelle il y avait aussi le chevalier de l'Ordre Allemagne, il est parti en campagne. C'était Tokhmatich qui conduisait les Lituaniens sur les terres de la Horde. 
      Vytautas et Timur-Koutlouk se sont rencontrés au bord de la rivière Vorskla. Le khan de la Horde d'Or regardait avec la peur et la panique le camp du prince de Lituanie, armé par des canons. Ēdigué n'était pas encore arrivé au champ de bataille, et il n'y avait personne pour fortifier l'esprit de Timur-Kutluk hésitant.
Pendant les nuits il regardait les foyers nombreux du bord opposé avec la défaillance du cœur. Il semblait au khan que les feux rougeâtres flamboyaient par toute la terre, et il lui parvenait l'idée que les guerriers du prince étaient innombrables. 
Timur-Kutluk s'est bien effrayé une fois quand de la part des Lituaniens les canons ont tiré. Le camp de la Horde d'Or est tombé dans la panique. Les chevaux de la steppe, qui ne s'était pas habitué à un tel grondement, se sont cabrés, ils déchiraient les chemins, ils s'emportaient dans l'obscurité, en détruisant sur leur chemin les tentes de camping et en écrasant les gens par leurs sabots. 
Quand le camp s'est enfin mis en ordre, le khan, pour apaiser son cœur tressaillant, buvait du vin longtemps, mais sa peur était si grande que son oubli ne passait nullement. 
Le matin les ambassadeurs du prince Vytautas sont arrivés dans le camp de la Horde d'Or. 
« Dieu m'a soumis toutes les terres, soumets-toi aussi. Je deviendrai comme père pour toi, et tu deviendras mon fils, - avait écrit le prince de Lituanie. – Et encore tu dois me promettre que tu payeras la taille chaque année, et quand tu frapperas la monnaie, tu seras obligé de représenter mes signes. Si tu ne veux pas accomplir mes demandes, alors tu deviendras mon esclave et je pillerai ta Horde ».
Timur-Kutluk a invité dans sa yourte les émirs pour tenir le conseil avec eux pour comprendre comment ils devront agir et qu'est-ce qu'ils devront répondre au message de Vytautas. Beaucoup d'anciens guerriers, en regardant l'armée lituanienne, comprenaient très bien que la bataille prochaine ne serait pas facile, et il était maintenant impossible de prévenir son issu, ensuite ils se décidaient à admettre la proposition de Vytautas. Chacun comprenait qu'en acceptant les demandes proposées, la Horde acceptera ainsi sa dépendance de Lituanie. La Horde d'Or n'a jamais senti une humiliation pareille, mais maintenant les émirs regardaient l'avenir - l'important c'était maintenant de se fortifier, de rassembler ses forces, de gagner au moins un ou deux ans. Il n'est jamais tard de briser la promesse donnée au prince – les régents de la Horde se distinguaient toujours par la perfidie.
Il serait probablement ainsi, mais quand ils avaient déjà décidé d'annoncer aux ambassadeurs du prince que le khan est prêt de se soumettre aux demandes du prince, Ēdigué est arrivé au camp en tête de l'armée composée de cinquante mille guerriers. 
- Qu'est-ce qui se passe ici ?,- a demandé Ēdigué, en descendant du cheval et en voyant que les émirs le rencontraient dirigés par Timur-Kutluk. 
En regardant le khan tristement, il a écouté tout ce que le régent lui a raconté. 
- Et qu'est-ce que vous avez décidé, - dans la voix d'Ēdigué on a senti une raillerie pas bonne. 
- Nous avons décidé d'accepter les demandes du prince, pour gagner un peu de temps,- a dit Timur- Kutluk d'un air coupable. 
Le visage d'Ēdigué est devenu pâle comme celui d'un mort, ses sourcils se sont tellement approchés vers la racine du nez, qu'il semblait que ceux-ci se querellaient.  
- Il vaut mieux d'accepter la mort, que se mettre à genoux, ne tâchant même pas de se défendre ! – Comme si l'émir avait déjà oublié le khan, et en se retournant vers les chefs d'armée, il les regardait maintenant fixement. - Si le prince de Lituanie veut une bataille, alors nous lutterons !
-  Vytautas a plus de guerriers,- a contredit timidement Timur-Kutluk. – Il a des lances de feu, qui font un tonnerre et tuent à la fois beaucoup de guerriers…
Comme si Ēdigué n'a pas entendu qu'est-ce qu'ils ont dit :
- Où sont les ambassadeurs du prince ?
Le vizir principal, qui était debout près du khan, s'est penché devant l'émir :
- Ils attendent notre réponse dans la yourte pour les hôtes…
- Que l'on les amène.
Les guerriers de la garde personnelle du khan ont amené deux Lituaniens de haute taille, qui portaient de longs habits de toile. Les ambassadeurs se sont penchés avec honneur devant Ēdigué, en reconnaissant tout de suite en lui l'homme de qui dépendait l'issu des pourparlers. 
- Vous êtes venus par des demandes audacieuses, - a dit l'émir sévèrement. Est-ce que le prince futile Vytautas peut demander du seigneur de la Horde d'Or de l'obéissance ?  Il faudrait vous couper vos nez et vos oreilles pour nous avoir apporté des mots pareils. Mais nous ne le ferons pas, parce que l'ambassadeur fait passer le message de son seigneur… Allez chez votre prince et lui dites que nous n'acceptons pas ses demandes. S'il veut m'écouter, alors qu'il s'approche de la rivière. J'ai à lui dire…  
Ne montrant ni la peur, ni l'étonnement, les ambassadeurs se sont penchés avec honneur à Ēdigué et ils se sont précipités vers la rivière. 
Le prince Vytautas n'a pas refusé la rencontre. En compagnie des chefs de son armée il est venu vers les hauts bords de la rivière Vorskla. Les armures dorées du prince brillaient sous les rayons du soleil, le cheval blanc avec une crinière longue remuait ses pieds, il ne voulait rester debout à la même place. 
- Ecoute-moi, le prince !,- a crié Ēdigué. Si tu as voulu faire Timur-Kutluk – le khan de la grande Horde – ton fils, et devenir son père, alors ta volonté est louable, parce que tu es plus âgé que notre khan. Mais je suis plus âgé que toi, alors tu me conviens pour le fils. Et si cet ainsi, alors ce ne sont pas nous, c'est la Lituanie qui nous doit payer la taille. Si tu ne le fais pas, alors offense-toi. Les chevaux des guerriers de la Horde d'Or sont très vites, nos épées sont toujours aiguës. Même si tu te caches au bout du monde, mes guerriers te trouveront et t'enlèveront ta vie. Vos filles deviendront nos esclaves, et nous chasserons vos fils aux marchés d'esclave. Avant de se mettre au combat avec mon armée, réfléchis bien, et si tu demandes la paix, alors je te pardonne ta brutalité… 
Pour la réponse à Ēdigué, Vytautas a souri. Au conseil, qui s'est tenu la même nuit, on a décidé de commencer la bataille avec l'armé de la Horde d'Or à l'aube.     
La route de la Soie n’existait plus. Les villes de la Horde à la  Crimée et le long de l’Itil ne valait rien en comparaison avec le Khzarezm qui était gouverné par Timour le Boiteux. Il semblait à Edigé que s’il possède le Khzarezm riche, la Horde d’or se renforcera de nouveau et sa trésorerie deviendra grande. 
Mais le temps de la bataille avec Timour n’était pas encore venu. Il fallait attendre quelques années. 
L’aube a apporté l’inattendu. A peine la rive opposée est-elle devenue visible, les guetteurs ont informé le prince que l’armée de la Horde d’or avait disparu. Là,  où  récemment il y avait des milliers de cavaliers, restait seulement le sol brisé par des sabots de chevaux et le cendre froid des feux.
La joie et le dépit se sont embrouillés dans l’âme de Vitovte.
- Ne vous pressez pas de vous réjouir, prince, l’a arrêté Tokhtamiche.  Tout cela n’est pas en vain. L’ancien Khan connaissait bien tous les  trucs et ruses dont accouraient les habitants de steppe. Que tes hommes regardent bien autour d’eux!  Il peut arriver que Edigé ait transporté la nuit ses tumens  de notre côté et bientôt il nous portera  coup fourré.
La supposition de Tokhtamych se ressemblait à la vérité. Les habitant de la Horde d’or voyait que le prince avait mis tous ses canons, toute son infanterie au  bord de la rivière et il serait imprudent de jeter sur eux les tumens de chevaux. Les éclaireurs arrivés au galop ont rapporté qu’il n’ont rencontré nulle part les troupes ennemies. 
- Edigé a eu peur, a dit fièrement le prince. Mais mon épée le trouvera même dans la vaste steppe et je l'obligerai à plier les genoux devant moi.
Tokhtamych scrutait le loin.
- Les paroles d’Edigé ne correspondent pas à ses actions… il a dit évasivement. Il y a ici quelque ruse...
Vitovte a regardé son allié avec dédain.
- Regarde, prince !.. a crié soudain l'ancien khan. Regarde bien !
Dans le sud, au bord de la terre une toute petite nuage de la poussière avait apparu.
- Je le savais ! Edigé a traversé la rivière loin de l’endroit où tes patrouilles étaient installées ! 
Le visage de Vitovte est devenu ferme, les yeux se sont plissés. Ne perdant pas le courage il a ordonné d’avancer les fantassins et les canons à de nouvelles positions. Le prince  scrutait l’horizon. La nuage de pousssière roulait sur le camp lituanien. Bientôt une fine ligne noire est devenue visible, ensuite elle s’est dépiautée à grains de pavots, et on pouvait déjà voir sans difficulté les coureurs. De loin ils semblaient petits et pas effrayants. 
- Edigé a décidé d’écraser notré armée d’un coup ... a dit Vitovte avec un sourire moqueur.
- Regarde, prince ... soudain a dit Tokhtamiche d’une voix tremblante.
Du sois-bois à l’autre bord de la rivière d’où les Lituaniens n’attendaient plus l’ennemi, sortait d’importantes divisions de cavaliers et en s’essaimant couraient à la rivière.
- Laisser la moitié des canons sur la rive! a ordonné Vitovte.
- Le nombre de soldats qui galopent sur nous, ne dépasse pas cent mille, a dit Tokhtamiche avec inquiétude. Dans son armée il y avait plus de deux cent mille cavaliers.
Et ne quittant pas des yeux l’ennemi attaquant, le prince a dit avec mépris :
- Evidemment Edigé a décidé d’écraser d’abord une partie de son armée et puis l’autre. Commencez !
 La bannière princière s’est élancée au-dessus de la tête de Vitovte et au même instant en brisant le silence du matin d’un tonnerre sans précédent tous les trentes canons ont frappé. Les noyaux s’emboutissaient contre l’avalanche vive  et comme si déchiraient des morceaux. Des chevaux tombaient en poussant des hennissements aigus, les cavaliers tombaient des selles. Les rang d'arrière incapables de garder les chevaux effrayés par le vacarme foulaient, aux pieds les déchus et continuaient à avancer sans le voloir. Et de nouveaux les canons ont frappés.
  Les tumens de la Horde d'or se sont arrêtés, se sont mélangés et en tournant en arrière ce sont écartés. Se trouvant sur la distance où les noyaux n’atteignaient pas, ils ont serré les rangs et ont fait un bond en avant de nouveau. 
-Edigé est inconscient, de cette manière il perdera tous ses soldats...
-Un cavalier a  galopé à la tente du prince sur un cheval couvert d’écume :
-Prince ! Une grande armée vient de l’est ! Elle est tout près !
Vitovte a regardait le côté où le soleil se levait. Les rayons aveuglants n’empêcher pas de voir. Et soudain le soleil a commencé à pâlir, esr devenu rouge. C’était la poussière soulévée par les cavaliers qui couvrait son disque d’or.
-Que les chevaliers allemands et la cavalerie polonaise accueille l’ennemi ! a ordonné le prince.
Les chevaliers allemands hérissés de lances vêtues de fer, avançaient sur les chevaux lourds couverts de cuirasses. Les Polonais impatients dont les protège-poitrines de bronze brillaient, échauffaient leurs chevaux.
       La cavalerie de la Horde d’or les a attaqué comme un tourbillon, et le fer a sonné. Dans un immense tourbillon se démenaient des gens pris de fureur en coupant l’un l’autre avec des épées, des haches, des sabres.
       Le temps passait, mais la  bataille ne se terminait pas et aucune des parties ne pouvait dire qu’elle vainquait l’autre. Toujours les tumens de la Horde d’or se jetaient avec une rage incompréhensible sur les canons et les fantassins  des Lituaniens. Tokhtamiche s’était engagé dans le combat avec ses soldats. Il luttait sur l’autre bord de la rivière. Ni Edigé, ni Vitovte n’avaient de troupes fraîches pour changer le cours de la bataille en les appelant au secours.
       Mais Edigé n’était pas si simple et naïf. Il ne comptait vaincre facilement  le prince Lituanien qui avait une armée  puissante, des canons. Il n’avait pas envoyé  en vain ses soldats contre les monstres de fer crachant du feu. La nuit en s’approchant du camp lituanien  Edigé avait ordonné à guerrier Chora de se cacher près de la rivière avec cinq cent cavaliers et attendre patiemment le moment où les canons se trouveront ouvert d’arrière.
      Le champ de bataille était immense. Et souvent les gens tombait sur la terre pas à cause d’une flèche qui les aurait perçus ou un sabre aigu mais d’une fatigue excessive. A ce moment même des bosquets riverains est apparu  le groupe du guerrier Chora.
     Les djiguites les plus courageux ont galoppé sur les chevaux les plus vite à l’endroit où les canons étaient placés. Edigé savait en envoyans ses soldats qu’ils ne pourront rien faire avec les monstres de fer : on ne peut ni les sabrer,  ni les brûler, et pour cela il avait ordonné de tuer ceux qui tiraient de canons. Le combat était bref est rapide et bientôt aucun artilleur n’était plus vivant.
     L’issue de la bataille était préjugée; bien qu’elle continue encore quelque journées. L’armée lituanienne reculait lentement en laissant les charrettes et les morts.
   La majorité des soldats de Tokhtamiche pendant la première nuit s'est déplacé à côté d'Edigé plus chanceux. 
    Les tumens de Témir- Coutoulc et d'Edigé ont passé sur les villes de Kiev comme une tornade noire en saccageant et brûlant les villages et les petites villes. Les habitants de la Horde d'or ont assiégé Kiev, mais comprenant que de cette façon ils n'arriveront à prendre la ville, ils se sont contenté de rançon des citadins de trois mille roubles d'or ce qui était une somme énorme  en ce temps-là. Les soldats revenait dans leurs steppes natales chargés de butin. Le soleil de la chance a de nouveau brillé au-dessus de la Horde d'or. Edigé voulait beaucoup croire que c'était ainsi. Il a donné la moitié de son butin aux soldats, et pour cela le peuple l'a nommé “généreux et brave”. L'autre moitié Edigé a remis au Khan Témir-Coutlouc pour la maintenance et la consolidation de l'armée et pour cette action le peule l'a nommé “un vrai homme, né pour le peuple”.
    Maintenant après la défaite de l'armée du prince Vitovte, l'allié pincipal de Tokhtamiche, l'ancien khan ne faisait pas peur à Edigé. Les hommes fidèles l'ont informé  que Tokhtamiche avait quitté les terres lituaniennes et s'en est allé à Changuitara [6] lointain avec ses proches.
Chapitre six
Le soldat Couman laissant tomber la bride au cou de son cheval et en levant au-dessus de la tête le drapeau cravaté de crêpe, a crié d'une voi tremblante :
- Emir Edigé ! Ta Horde d'or est restée sans maître ! Aujourd'hui  nuit le khan Témir- Coutlouc a quitté ce monde périssable !
  Les mots du messagers ont choqué Edigé. Il regardait comment les  taches sales de mousse tombaient des flancs des chevaux, il redargait le visage pâle  du cavalier et  il voulait le frapper pour avoir apporté cette nouvelle noire. Comment il a osé de dire que la Horde est resté sans maître ! Après avoir vaincu le prince lituanien sur la Vorskla le vrai maître de la Horde était lui, émir Edigé. Et tout le monde le savait.
Edigé a comprimé sa colère et il a demandé le plus tranquillement possible :
- De quoi le khan est mort?
- Personne ne le sait. Il ne s'est pas réveillé. Sa femme voulait le réveiller quand le temps du namaz de matin est venu mais Témir-Coutlouc était déjà mort.
   Emir a secoué la tête. Il savait ce que le soldat ne savait pas. Le khan comme son père Témir Mélik, aimait le vin. Il buvait tout : le vin de vigne de la Crimée, le tarasun mongol, le vin  fait à partir de blé que lui amenaient des marchands des terres russes. Le khan ne suivait pas l'alliance de Gengis Khan de boire du vin de temps en temps, il buvait souvent et beaucoup.
Le khan sans volonté accommodait Edigé mais l'ivrognerie de Témir- Coutlouc passait toutes les bornes et il l'a averti à plusieurs reprises sur ce compte :
- Tu te fera battre pas par l'armée ennemie mais par le vin. Tu es sûr de boire pour le plaisir mais en réalité tes ennemis te soudent pour te priver de forces.
Les mots influençaient peu le khan, et maintenant le jour du châtiment est venu…
En obligeant Témir-Coutlouc à accomplir sa volonté Edigé l'aimait cependant et il est parti à la Horde faire la cérémonie conclut par ses ancêtres.

* * *
   En jetant la bride du cheval au nuker accouru, Edigé est entré à la yourte immense de khan. Il s'est tenu un certain temps à l'entrée en laissant les yeux s'habituer à l' obscurité. 
   A la parite droite de la yourte  sur  le tapis rouge, couvert à mi-corps d'une couverture verte de soie; était couché Témir-Coutlouc. Son visage était congestionné.
  Regardant de plus près Edigé a vu qu'il y avait beaucoup de monde dans la yourte. Presque toute la noblesse de la Horde d'or était là. Les émirs, les beys, les bies, les  batyrs s'étaient rangés selon la noblesse, la force et la richesse. 
   En remarquant Edigé ils se sont déplacés d'une façon agité en libérant la place d'honneur – tore. Jetant un regard appréciateur et  rapide Edigé a remarqué que la moindre inquiétude a montré un fort djiguite basané avec une belle moustache. C'était le descendant de Toycar-Témir, fils Djuchi. On le nommait grand Muhammad pour sa grandeur. Il était encore jeune mais tout le monde prononçait son nom avec respect. Edigé savait aussi qu'il était le parent éloigné de Tokhtamiche.
   En essayant de ne pas faire de bruit les présents se levaient de leurs places pour saluer l'émir. Le Grand Muhammad s'est approché aussi. Edigé s'est senti comme un chameau âgé d'un an à côté d'un turkoman vieux et puissant.
    Soudain dans les voix calmes d'hommes la voix d'une jeune femme plein de nostalgie et la tristesse s'est tressée : - la surface de l'eau  s'est séchée, la charpente de la yourte est tombée… Comme un lion,  le visage ensoleillé, le peuple a perdu le khan !.. Il est temps de verser des larmes de sang…
   C'était la concubine de Témir-Coutlouc qui pleurait. Il l'avait prise récemment pour  mettre à jour le lit. Même dans le chagrin la femme était jolie : des cheveux noirs et longs tombaient sur ses genoux, dans les grands yeux bruns brillaient les larmes.
  Le regard de la femme s'est rencontré avec le regard d'Edigé et celui-ci a senti une force d'attraction incompréhensible venant de la femme. Pour un instant il a eu l'impression que la voix de la femme avait changé…
  L'émir a dissipé l'obsession et en se souvenant où il se trouvait il a occupé la place d'honneur. Il a eu l'idée qu'il faudrait se rencontrer avec cette femme avant de quitter la Horde. 
     Et Edigé a pensé déjà plus tranquillement que la vie est très étonnant : la joie et le chagrin se succèdent. Quelqu'un meurt, un autre naît … Il arrive que dans l'âme souffrante la joie se réveille, et la souffrance  soudainement déchire  l'âme triomphante…
 La voix plaintive, cassée de quelqu'un a commencé à lire la prière pour les morts, et par cela l'émir a tout de suite oublié la jeune femme. D'autres pensées l'ont remplacée. 
     C'était l'année du dragon (1400). L'hiver précédent était particulièrement rude, et les auls dispersés à travers les terres de la Horde d'Or attendaient les jours chauds.Tout au long de la steppe lavée par la pluie et soufflée par les vents, se vautrait les os blanchis du bétail  mort de dénutrition. Mais apparemment, la Horde d'Or sembler être forte. Elle avait une grande armée toujours prête à rencontrer l'ennemi, ou bien si Edigé l'ordonne, aller en expédition militaire sur les terres étrangères.
Mais l'émir savait que tout n'était pas si simple.
On ne pouvait plus comme autrefois sans peur ni doute aller sur la Rus , la Lituanie, ou la Maurya. L'armée de la Horde d'or  risquait non seulement être  repoussé mais aussi perdre tout. Les états voisins avaient beaucoup changé : leur force grandissait à pas de géant.
Le plus grand danger représentait la Rus. Chaque année, les principautés se groupaient  de plus en plus étroitement autour de Moscou. À travers la grande terre de Rus on  construisait de nouvelles villes, des temples, le commerce et l'artisanat  prospéraient. Les marchands russes sont devenus maîtres d'Itil. L'état de commerce avec d'autres pays proches et lointains se rajustaient également. La Rus n'entreprenait pas de campagnes contre les peuples voisins mais elle pouvait repousser tout ennemi. Elle avait tout pour cela : canons, arquebuses, arbalètes. La Rus dépassait les pays orientaux même par sa culture. Tandis que la Horde d'or se trouvant  dans la zone frontalière entre eux  n'avait pas l'habitude de prendre mais de détacher. Il est impossible de détahcer du fort. Après une campagne de Timour le Boiteux l'état de l'agriculture de la Horde s'est empiré, le commerce était au point mort les villes autrefois riches étaient en ruines, le trésor de khan était épuisé. Et pour maintenir la visibilité de la force il fallait dépouiller son propre peuple par d'impôts et de taxes. Les troubles ne cessaient non plus. 
   En réflechissant souvent sur le destin de la Horde d'or Edigé voyait que ses efforts ne pouvait faire récupérer l'ancien grandeur de la Horde. Un seuil infranchissable s'était levé sur son chemin.  Parfois Edigé avait l'impression que la prospérité apparente d'Edigé se ressemblait au dernier feu du flash mourants. Mais Edigé ne voulait pas croire ses pressentiments. En cachant sa désespérance il faisait tout pour faire revenir les vieux jours. Mais les rivières ne coulent pas en arrière. 
Edigé savait que le prince de Tver Ivan Mikhaïlovitch était, comme avant, en contradiction avec Moscou et rêvait de lui enlever son pouvoir et l’influence sur les autres principautés. Il fallait commençait par là. Mais soudain l’émir s’est effrayé. Et s’il aide les habitants de Tver à lutter contre Mouscou et ceux-ci témoigneront de l’insoumission en se renforçant ? Et comment réagiraient à une lutte pareille les autres princes russes ?
   Après de longues réflexions  Edigé a décidé de commencer de l’autre côté. Il fallait coûte que coûte faire brouiller les principaux ennemis de la Horde - la Rus et la Lituanie. Juste avant sa mort Témir Coutlouc avait envoyé à Moscou son fils Boulat et l’émir Erkiberdi. Ceux-ci devaient connaître la situation et trouver un moyen de brouiller les vieux adversaires. Edigé faisait attention à ce que se passait dans la yaourte mais en même temps ne pouvait pas de débarasser des pensées lourdes.
  Témir-Coutlouc n’est  pas mort à temps. Il était toujours docile et accomplissait sans objection la volonté de l’émir. Maintenant il fallait penser à un nouveau khan. Ce n’était pas une affaire facile. Il fallait deviner parmi les flatteurs celui qui devenant le seigneur de la Horde, n’osera pas s’opposer à la volonté d’Edigé.  Combien de cas connaissait l’émir quand  les personnes perspicaces comme Timour le Boiteux,  commettaient une erreur dans le choix.  Ceux qu’ils offraient au pouvoir devenaient les ennemis les plus violents de  leur bienfaiteur. Prenez au moins le même Tokhtamich.
  Le regard de l’émir s’est arrêté sur le visage de l’émir Alibec. Il est Chingizid. Peut-être cela vaut la peine de lui apporter le bonheur... Mais qui est-il et le peuple le connaît-il ? Non, le rôle de khan n’est pas pour lui. Le nouveau seigneur de la Horde d’or doit combiner deux qualités : obéir dans tout à Edigé et jouir d’une bonne réputation parmi les gens. Peut-être Muhammad le Grand combine-t-il ce qui faut à Edigé ? Lui non plus ne convient pas. Il est parent de Tokhtamych et qui sait comment il se conduira en prenant le pouvoir. Edigé regardait lentement les présents. Voilà les fils du défunt : Témir, Nassir, Jadiger ... Ils sont des Chingizids, ils n’ont pas les qualités nécessaire à un khan.
 A l’entrée de la yourte s’est montré le grand corps de quelqu’un. Edigé a reconnu le parent de Témir-Coutlouc, Chabidec. 
Le cavalier aux yeux bleu a hésité un petit instant à l’entrée, après il s’est immédiatement dirigé vers Edigé. Il a salué premièrement l’émir. Mettant la main sur sa poitrine il a dit respectueusement à Edigé :
-Le khan de la Horde d’or était notre père. Il était votre copain,  toujours prêt à donner sa vie pour votre honneur. Tout le peuple habitant les terres de la Horde d’or s’inclinait devant Témir-Coutlouc, celui-ci inclinait ses genoux devant vous. Je sais que votre chagrin est immense et pour cela  nous tenons à  vous aider et à prendre une partie de la charge sur nos épaules. Témir-Coutlouc est mort, mais nous, ces parents, sommes vivants. Et que votre âme se console, car nous seront toujous à côté de vous et partageront vos douleurs et vos chagrins!
Des acclamations feutrées se sont entendus dans la yourte  .
«Et pourquoi ne devrait-il  être Khan, a pensé Edige. Il est le seul parmi les présents qui a trouvé les mots nécessaire qui s’enfoncent dans l’âme.» En ce moment, bercé par la sorcellerie du discours flatteur, l'émir ne savait pas que les mots Shadibek contenaient du poison. Il faudra un certain temps, et cette personne sera son ennemi juré. En remerçiant faiblement Chadibec, Edigé prétendait d’avoir perdre tout intérêt pour lui. Les pensées lourdes et inquétantes avaient de nouveaux revenues. Non seulement la Rus était dangereuse pour la Horde d’or. Edigé tournait anxieusement son regard vers Timour le Boiteux. Après sa campagne en Decht-i-KipchaK il semblait que l’émir avait oublié la Horde. Etant occupé de ses campagnes il ne redoutait plus le coup fourré car il comprenait : le khan, s’ils étaient sain d'esprit, n'oseraient empiéter Maury a après la défaite de Tokhtamych. Mais combien de temps cela pouvait continuer ? Un jour Timour n’aura-t-il l’idée tourner son cheval à côté des terres de la Horde d’or ? Et que faire alors ? Timour le Boiteux est incontestablement plus fort à ce moment. Et s’il agit ainsi la Horde d’or ne renaîtra plus.
Edigé avait attendu que Timour le Boiteux s’apprêtait à se battre avec les Turcs ottomans. Seulement les Turcs ottomans pouvaient briser sa colonne vertébrale car il étaient dirigé par le guerrier le plus courageux et intelligent, Ildirim Baïasit [7].
  Bien sûr il pouvait arriver qu’en écrasant Timour les Turcs veulent enlever la Crimée à la Horde, mais il était peut probable que cela arrive bientôt et il n’était pas néccessaire d’y penser encore. Maintenant le plus grand danger venait de Timour le Boiteux qui avait six cent mille fantassins et quatre mille cavaliers.
 Les marchands racontaient que Baïasit Foudroyant aurait dit : «Le monde ne vaut pas la peine d’être dirigé par deux personnes». Il est clair que les mots du leader des Turcs n’auraient pas plu à Timour, car il tient à être le seul à diriger le monde. Par conséquent, la rencontre est inévitable. Quelle se passe le plus rapidement possible.
   Baïsit le Foudroyant est devenu sultan des Turcs ottomans dans  l’année du serpent (1389) la même année Timour le Boiteux a accomplit sa prèmière campagne contre la Horde d’or. Son parcours au pouvoir était sanglant. Il a tué son frère  Yacup.
   Allah ne l’a pas puni pour le sang versé et dans toutes les affaires il avait de la chance. Pendant une période courte Baisit a rangé sous sa domination des villes et des peuples  petits et grands, habitant le long des bords des mers Noir et la mer Méditerranée. Ses actions étaient insolents et impétueux et personne ne pouvait résister à sa célèbre cavalerie. Il a épousé la belle Olivère, l’une des filles du roi serbe Lazar, vancu par lui. 
De l’année à l’autre les forces de Baïsit augmentaient. Pendant les onze années de son règne, le sultan n’a pas connu une seule défaite. Un demi-million de cavaliers étaient maintenant dans son armée. Edigé voulait passionément que Timour le Boiteux et  Baïsit croisent les sabres. Dans cela il voyait l’avenir heureux de la Horde d’or. Edigé ne savait pas que son désir se réalisera dans deux années mais il ne lui apportera pas ce qu’il espérait : Baïasit sera vaincu et  finira sa vie dans une cage de fer, empoisonné par un turc compatissant, et Timour le Boiteux ne sera nullement affaibli par cette lutte, mais sortira d’elle encore plus fort.
Voilà comment le monde est fait : ce que nous désirons davantage, nous échappe indispensablement.
En pensant à l’avenir, Edigé réflechissait sur les affaires urgentes. Il comprenait très bien que dans la situation présente il faut reconstruire les villes détruites et attirer les marchands pour rendre la Horde forte.
* * *

Le deuxième jour après l’arrivée d’Edigé l'enterrement du khan a eu lieu. Ils l'ont mis dans un Mazar blanc, surmonté d'un croissant d'or. Le Mazar a été construit pendant deux jours et deux nuits par des esclaves sur une boucle élevée d’Itil. Edigé a ordonné de placer à côté du Mazar une statue lithique d’homme. Elle a été apporté depuis longtemps, pendant le règne de l'Ouzbek khan, de l'Egypte. Mais comme Ouzbec était musulman et cette réligion interdit de représenter des personnes et des animaux, la statue était reposé dans la cave du palais de khan. L’homme lithique a été oublié mais récemment  quelqu'un l'a trouvé dans les ruines de Saraï-Berké. Un grand maître inconnu avait forgé le merveilleux homme lithique. Le matin, au lever du soleil, la statue lithique prenait les traits d’un garçon, à midi, quand le disque  d’or se levait haut dans le ciel, il se ressemblait à un homme mûr, rude et capable de faire de grandes choses ; le soir quand le soleil devenait rouge et était au point de se cacher au bord de la terre, l’homme lithique se transformé en un vieillard, sage et impuissant.
Quelqu’un des proches d’Edigé a essayé de lui contredire timidement, mais l’émir a froncé les sourcils :
- Témir –Coutlouc est-il mort d’une mort digne d’un musulman ? Que cette pierre magique près de sa tombe rappelle à tous que ci-gît un khan qui ne se ressemble pas à l’un de ceux qui ont vécu et gouverné la Horde avant lui. 
 Edigé a fait encore une autre retraite de la coutume. Quand le corp de Témir-Coutlouc a été déjà enterré et les mollahs ont  fini les  prières, l’émir a dit le mot édifiant : rien ne doit changer après la mort du khan ; la Horde d'or doit rester forte et puissante, les émirs doivent être fidèles à celui qui viendra pour remplacer Témir-Coutlouc le peuple doit rester obéissant à ses supérieurs. Puis Edigé a ajouté :

- Si la vie d'une personne ne s’interrompait jamais, elle aurait perdu tout son sens. La vie ne se mesure pas par les années vécues mais par  les actions que l’homme accomplit. Le khan Témir – Coutlouc a vécu une vie courte mais glorieuse. Il est allé là où même le cheval le plus fort et rapide n’atteindra jamais et d’où les gens ne reviennent pas, peu importe comment la famille et les amis soupirent après lui. Puisse-t-il reposer en paix ! Adieu !
  Le trône de khan n’est pas resté longtemps vide. Après sept jours de commémoration Edigé a nomme le mirza Chadibec le nouveau khan de la Horde d’or.
  Edigé ne se dépêchait pas de quitter la yourte de khan. Il s’asseyait longtemps dans la yourte de Chadibec en causant des affaires de la Horde d’or. 
   Les dessein de Timour le Boiteux l’inquiétaient. En règle général Timour dit une chose et fait une autre. Il pouvait ne pas envoyer ces troupes sur les Turcs ottomans mais dans la direction opposée, c’est-à-dire dans la steppe Decht-i-Kipchak.
 Une fois Edigé a dit :
- Il faut envoyer des ambassadeurs chez Timour le Boiteux et lui exprimer nos sentiments amicaux.
Chadibec a consenti.
- Bien pensé, il a dit. Nous enverrons des ambassadeurs de votre et de mon nom. Il faut informer Timour que maintenant je suis le khan de la Horde … 
  Edigé a frissonné des derniers mots de Chabidec. L'émir ne s'apprêtait pas de transmettre à cet homme le pouvoir de la Horde, mais il a décidé de ne pas encore montrer son mécontentement.
 - Que ça soit ainsi, a dit Edigé d'une voix sèche.
Mais pour que Chadibec sente qui est le vrai maître, il devrait lui infliger un coup sévère.
- Que cette nuit on amène à mon lit la jeune femme de Témir Coutlouc, a dit Edigé d'une voix simple et indifférente.
 Le coup était mesuré exactement. Par les anciennes coutumes mongoles cette femme appartenait maintenant à Chadiec et après quarante jours de commémoration du défunt  Témir-Coutlouc, elle devrait devenir la femme de Chadibec.
Le khan est devenu pâle. C'était une terrible humiliation.
- De qui vous parlez?, il a dit d'une voix rauque.
Edigé a répété sans détournant les yeux froids et perçants :
- La jeune… La plus jeune… La belle…
Le khan a baissé les yeux :
- Bien.
La conversation ne pouvait plus continuer, et Edigé s'en est allé de la yourte.
Edigé l'a suivi du regard avec un sourire moqueur.
- Comme il est difficile d'être khan de la Horde d'or…  il a dit à haute voix.
  Quand le soldat a poussé la femme dans sa yourte, au premier moment il ne l'a reconnu pas. Le visage de la femme était rude, les yeux irrités, les sourcils froncés. 
- Fait le lit, a ordonné Edigé.
La femme l'a regardé en face directement et fermement:
 - Pourquoi? Tu sais que je suis chiite et je ne peux pas  coucher avec un homme, s'il n'est pas mon mari.
L'émir a ri : 
 - Tu n'as pas raison.
La femme a reculé d'un pas.
- Ne t'approche pas! Un large couteau ouzbec a brillé dans sa main.
Edigé a froncé les sourcils. Il ne s'était  habitué à se voir refuser quand il voulait quelque chose.
- Pense bien!
- Je n'ai rien à pesner! C'est la volonté de Dieu!
   Soudain l'émir s'est élancé à la femme, a tordu son bras, et le couteau a volé loin. Il l'a  jetée sur le tapis de feutre et l'a prise près de l'entrée.
   Chadibec était agité. Edigé l'a déshonoré par son exigence mais en même temps il ne pouvait pas désobéir à l'émir. Edigé l'a nommé khan quelques jours avant. Toute l'armée, toute la force était dans les mains d'Edigé. Par conséquent il fallait cuver sa honte, faire semblant que rien ne s'était pas passé. 
  Chadibec a convoqué le chef de la garde, un djiguite silencieux etdévoué.
-  A la nuit tombante, dit-il, emmène la jeune femme de Témir-Coutlouc dans la yourte de l'émir … et en pensant un peu a ajouté maussadement : -attends jusqu'à ce qu'elle sorte et  attache-la à la queue d'un cheval indompté! Je ne veux pas que mes yeux aient jamais vu cette femme de nouveau …
   Le Guerrier s'est incliné et silencieusement a quitté  la yourte. Le ressentiment, la colère ne  laissaient pas Chadibec et à cause de cela il n'arrivait pas à s'endormir. Il s'agitait dans son lit essayant de ne pas penser à ce qui se passait. Juste avant l'aube il a entendu le cheval effrayé courir quelque part hors de l'aul.
  Son coeur s'est allégé. Le témoin de sa honte n'existait plus.
  En voyant l'air fatigué du khan Edigé a compris que celui-ci a passé une nuit blance. Il a eu l'idée que ses méthodes de soumission étaient trop rapides et grossières. Cela ne lui empêchera pas de gouverner la Horde à l'avenir? Mais  la raison lui dictait que le nouveau Khan n'aurait pas la sottise de devenir l'ennemi de lui, son patron, à cause d'une femme.
* * *

 La nouvelle que par la volonté d'Edigé Chadibec était devenu khan de la Horde d'or a enragé Timour le Boiteux. Le gouverneur de Movaraunahr se touvait à Hérat mais ici  arrivait des nouvelles que la Horde devienne plus forte et recueille une armée. Timour n'avait pas besoin des steppes désertes de Decht-i-Kipchak mais il ne voulait pas avoir un voisin félin qui n'attendait que le bon moment pour attaquer. L'émir a décidé qu'il est le temps d'avancer ses troupes  sur la Horde d'or pour ne pas la laisser se transformer de nouveau en un ennemi grave. Cette idée s'emparait de  Timour de plus en plus. 
   Mais à ce temps-là les ambassadeurs de la Horde d'or sont arrivés à Hérat. Ils ont offert à l'émir de faucons fines et des mots aimables de la part de  leurs nouveau maître, le khan Chadibek et Edigé. Timour était flatté, mais il n'a pas cru un seul mot. Une chose était très claire : la Horde était encore faible, si elle s'était décidée à un tel acte. Suivant la coutume, l'émir  à son tour a offert à ses hôtes de somptueux cadeaux.
   La campagne contre Decht-i-Cipchac n'était pas si urgent, d'autant plus que Timour était de plus en plus perturbé par les Turcs ottomans et par leur sultan Baïasit foudroyant. Il fallait le retirer de la route en premier lieu. Cette fois Timour s'est montré encore plus foudroyant que Baïasit. Il n'a pas donné à son adversaire la possibilité de ramasser une grande armée et par conséquent l'a écrasé facilement sous Ankara, en prisonnant le sultan. Il est revenu aussi facilement à Samarkand chargé de rançon. 
Et là le vieux rêve de Timour le Boiteux, la conquête de la Chine, s'est ranimé. L'ennemi qui pourrait le frapper dans le dos, était saigné, le chemin à la Chine passait par les steppes de la Horde d'or er par Jetyssou. De cette façon il avait la possibilité d'écraser la Horde sur la voie de son but principal.
  Ne partageant avec personne ses intentions Timour le Boiteux s'est installé à Otrar et a ordonné de resserrer progressivement sur les rives Seyhun Darya son énorme et menaçante armée. Bientôt la vallée, jusqu'à la ville de Turkestan, ressemblait à un camp militaire énorme. On organisait incessament des manoeuvres, des milliers d'arabas transportaient la provision, on amenait des troupeau de chevaux de la steppe.
L'ambassadeur de Tokhtamish a trouvé boiteux Timur ici. L'ancien khan qui se cachait de la vengeance d'Edigé  près de la ville  Shangitara, a envoyé son homme le plus fidèle-Karakhodja. Emir connaissait cet homme et c'était pourquoi il l'a reçu pour connaitre le cause de son visite. Karakhidja est entré dans le yourt de Timur et a penché sa tête. Puis il a dit:
-Timur le Grand, moi le plus malheureux dans le monde veux raconter le malheur de mon maitre Tokhtamiche. Ses paroles, sa douleurs sont dans cette lettre,-et il a donné la lettre à Timur. Il a froncé ses sourcils et a dit:
-je liserai ce que Tokhtamiche a écrit.  Timur a pris la lettre  et a donné vizir de bleu turban. 
-Lis à haute voix,- il a dit,- écoutons ce que écrit une personne qui a perdu son trône, sa force et  son pouvoir.
Il n’était pas très difficile de deviner de quoi écrivait  Tokhtamich. Qu’est que pouvait écrire une personne qui était humiliée et qui cherchait participation et la protection de son ancien ennemi ?
Par la voix de velours et profonde, en traînant ses paroles le vizir a commencé à lire comme les vers le message de l’ancien khan. Il était visible que la lecture lui faisait plaisir spécialement dans les places où il était dit  de la grandeur, de la force et de la sagesse de Timur. 
Emir s’est mis à rire :
-Pourquoi Tokhtamiche m’écrit de cela ? Est-ce que les autres n’ont pas parlé à ma grandeur ? Lis ce qu’il veut
Vesir à fait un signe de tête.
-’’ Pour tout le bien que vous avez fait pour moi, j’ai été remboursé par les mauvaises actions et l'ingratitude. Maintenant Allah me punit et je paye cher mon imprudence. Si vous, le Grand Emir Timur, pourrez pardonner mes fautes et témoigner sa miséricorde royale vous ne aurez pas de personne plus dévoué qui est prêt à exécuter tout ordre et désir jusqu'à  mes derniers jours’’...
Le sourire a touché mes lèvres de Timur et il a il a interrompu le vizir :
- Je dois comprendre cela que Tokhtamiche me demande de le mettre sur le trône de la Horde d'Or? 
Karahodzha s' est incliné encore plus bas.
-Oui,-il a dit,-Il ne peut pas arriver à cela de lui-même. Le frère cadet , obéissant à votre volonté, espère pour votre générosité, le grand émir !
Timur a éclaté de rire à haute voix.
- Le sort peut enseigner tout !,- il  a dit  avec un rire,- il se trouve que Nuker Karakhodja  peut apprendre parler comme bey- obséquieusement et avec une larme dans la voix ?!
- Oui, le grand émir, Quand tu as un grand malheur, les larmes peuvent s'écouler même d'un œil aveugle.
- Bon,-Emir a dit,- tu viendras chez moi le soir. Nous allons parler. 
Karkhodja a venu chez Timur après la prière du soir et ils ont parlé jusqu’à la nuit profonde. Emir questionnait au vieux nuker ce que s’est passé dans l’Horde d’Or  et quel type d’armée a Edigé s'il y aura de guerre.
-Je reviendrai le trône à Tokhtamiche,- Timur a dit d'un air pensif,- mais il doit m’aider 
-Comment ?,- Karakhodja a regardé expectant Emir
- Тres simple. La force générale de Desht-i-Kipchak est dans ses chevaux. Sans eux, le guerrier – nomade ne peut faire rien. Si Tokhtamiche veut gagner ce batail, il doit priver Edigé de ses chevaux. Il peut faire cela par plusieurs  moyens- chasser, empoisonner des sources et des puits, et enfin simplement tuer
Timur  boiteux savait ce qu’il disait. A l’époque le grand Iskandir Bicorne avant d'envoyer ses armées contre le tribu de sax, il a envoyé ses gens chez sax  pour acheter   deux cent mille de chevaux. Les chevaux de steppe étaient excellents. Ils pouvaient rester longtemps sans l'eau, ils s'adaptaient très facilement au steppe et aux montagnes. Notament sur ces chevaux étaient les gens d'Aleksandr en allant contre les sax.
Le nomade qui était privé de cheval, cesse d'être un nomade. Il devenait une proie facile pour chaque personne. Il est facile de poursuivre quelqu’un sur le cheval et en même temps le cheval pouvait sauver la vie. 
Et à ce temps en parlant avec Karakhodja Timur boiteux comprenait si l’armée de l’Horde d’Or  sentirait un manque des chevaux, elle devenait impuissante comme un oiseau sans ails.
Tokhtamiche s’est réjouit de la promesse de Timur l’aider . Il savait qu’emir garderait sa promesse toujours. Mais il était chagriné par son ordre de tuer les chevaux.
-Tu sais, Karakhodja, Emir veut quelque chose impossible. Après la femme le cheval est le premier amis de nomade  et c’est pourquoi le troupeau sont protégé  par les djiguites les plus  audacieux et graves. Nos forces sont très petites pour organiser  cela.
-Est-ce que le trône de l’Horde d’Or ne vaut pas de risque,- nuker a contredit avec obstination,- Tu as attendu très longtemps pour que ton étoile paraisse dans le ciel. Maintenant  sans commencer quelque chose tu exprimes des doutes et ainsi se priver de la force. 
-Bien,-Tokhtamiche a dit, - La valeur de l’ Horde d'Or est si grande que je peux tenter mon sort encore une fois.
****************
Tokhtamish n’ as pas eu de temps pour réaliser l’ordre de Timur Boitaux. Au cours de la nuit de Mars le Khan ancien a reçu une novelle terrible-Timur était mort. Si en plein hiver les éclats de tonnerres  frappaient et il y avait de grands éclairs, Tohktabiche serait moins effrayé et affecté. C’était le dernière étincelle d'espoir de renaitre.
Timur boiteux est mort au cours de l’année de poulet (1405), au dix-huit Février, dans la ville  Otraré. Sa mort était facile- il s'est agenouillé à accomplir la prière, et tout à coup il a tombé face vers le bas dirigé par la tête  vers la sainte Kaaba. Les vizirs et les nuker qui lui s’étaient approchés ont vu qu’il était mort. 
Les gens savaient que chacun des habitants de la terre était mortel, mais quand même la nouvelle de mort de Timur boitaux leur a bouleversé. Une Personne devant laquelle des dizaines de pays tremblaient et pour laquelle la vie d'une autre être humaine était moins cher que celle d’un mouton était morte. Timur rêvait à conquérir le monde comme Gengis Khan et il faisait beaucoup de choses mais le deuxième jours après sa mort  ses fils ont commencé la lutte pour le trône. Après un an les pays qui avaient été conquéri par l’emir ont cessé de reconnaître l'autorité de   Maverannahr.  Apèrs la mort de Timur il a été détruit ce qu’il avait construit au cours des décennies.
Quand même en commençant la lutte pour la puissance les descendants de l’émir se sont agi selon leurs coutumes. Ils ont construit un tombeau majestueux et excellent avec des coupoles bleus-Gur Emir. Ainsi les descendants voulaient non seulement commémorer emir, mais aussi ils voulaient montrer que ses activités sont approuvées et sont servies d’exemples.
La mort d’une telle personne ne pouvait laisser personne indifférente. Des centaines de milliers de personnes étaient heureuses que le très Haut a emmené le gouverneur sanguinaire et cruel, mais le plus heureux était le fils d’Emir car le trône de  Timur lui appartenait. Il y avait des gens aussi dont la nouvelle de mort avait attristé et parmi eux le plus inconsolable était Tokhtamish.
La mort de boiteux Timur dont seulement le nom obligeait à trembler des régents, a changé beaucoup de chose dans l’Orient et a fait naitre beaucoup d'espoirs. Il n’y avait personne de qui il fallait avoir peur. A peine le neige est fondu et la première herbe est apparu dans les steppes de Deshit-i-Kipchak, à la tête de cinquante mille de détachement de cavalerie Edigé est dirigé vers  Khorezma. Il était le temps pour la réalisation de d’une ancienne rêve, -rendre l’oasis fleurissante et  riche à l’Orde.
Edigé allait à la hâte en sachant d’avance que les décentants de Timur qui s’occupaient de la lutte pour le trône,  n’osait pas l’entraver. En cours de route il complétait son armée par les nouveaux nomades. Au debut de l’automne il a laissé ses tentes sur les  bords de Djekhun-Dar.
A cette époque l’emir de principale ville de Khorezma –Urgencha était Mussa de la famille Karatatar. Après la mort de Timur boiteux  il s’était développé une lutte cruelle pour le pouvoir. Après un mois les défenseurs de la ville Ugrencha ont essuyé la défaite. Au mois de janvier de l’année de poulet (1406) Mussa a quitté son armée et a fuit à Mavyerannakhr. Edigé est resté dans Khorezma jusqu’au printemps puis il a nommé un regent et brusquement il s’est dirigé vers Changitara, les terres où Tokhtamiche errait avec ses gens. Maintenant quand le sort était avec lui il avait décidé de tuer son ancien ennemi, le khan ancien d’Orde. Il semblait que c’était une activité inutile. Tokhtamish était devenu vieux et il ne pouvait menacer à personne. Mais Edigé savait ce qu’il faisait. C’étaient les fils de vieux khan qui lui inquiétait. Ils étaient devenus dangereux pour emir et il avait décidé de les supplier.
Les armées de Tokhtamiche et d’Edigé se sont rencontré a côté de la rivière Tara, près de son embouchure dans la grande Irtish. Le temps étais mauvais pour le batail-toute la steppe était couverte par la glace et le chevaux ne pouvait pas gambader mais la nombreuse armée d’emir déterminer l'issue de la bataille- Tokhtamiche était obligé de fuir pour se sauver.
Le khan ancien suivait attentivement au batail. Soudain une pensé mauvaise a serré son cœur- on se savait pourquoi il a pensé que même le cheval le plus vite ne pourrait pas sauver sa vie. Il a pensé que peut-être c’était son dernier batail et donc il fallait essayer de vendre chèrement sa vie. Au cours de tout le batail le khan ancien voyait comment les soldats d’Edigé faisait la chasse à ses fils Zalel Eddine et Kadyrberdi. Et a ce temps la ses fils étaient entourés par l’anneau d’ennemi. Il ne pouvait pas permettre qu’ils mouraient. Tokhtamych pensait qu’il aie été coupable dans la perte de l’Orde d’Or. 
Le vieux cœur de l’ancien khan a commencé a battre fortement et il a tiré la bride de son cheval. Il est sortie tranquillement et majestueusement sur le champ de bataille et a crié par la voix rauque et vielle :
-Ey, Edigé, si tu n’est pas une femme peureuse, sors à duel.
On a vu et on a écouté Tokhtamish.
Brusquement  Edigé est sorti d’un groupe de soldats. L’ancien khan lui a reconnu d’un première coupe  par ses armures qui brillaient sous le soleil. 
-Tu as pensé bien, ce que tu as décidé , le vieux loup !?,-il a crié.
Tokhtamiche n’a pas répondu. Il attendait. Edigé s’est dirigé  vers l’ancien Khan. Le cheval entrainait comme un oiseau et Tokhtamiche savait très bien la suite de ses actions. Après quelque seconds  Edigé serait près de lui et il frapperait. Le coup d’emir irréfutable. Si l’homme n’était pas de pierre il tomberait de la selle. L’ancien khan savait qu’il ne pouvait pas rester debout car son temps était passé et son temps de duel était dans le passé. 
La ruse était toujours l’arme de Tokhtamiche et maintenant peut-être pour la dernière fois dans sa vie il a décidé de l’utiliser. 
En faisant demi-tour il a fait galoper à l’écart du champ de bataille. Les soldats de deux parti avait cessé de battre. Tout le monde observait comment les deux magnifique coursier allaient à fond de train par l’espace ouvert. Le cheval de Tokhtamiche était plus rapide et après quelque temps il s’est éloigné de son persécuteur par une distance considérable. Quelque centaines des soldats d’Edigé ont galopé pour couper le chemin à Tokhtamiche et aider son comandant.
L’anneau qu’entouraient  Zalel Eddine et Kadyrberdi a disparu. Ils ont compris l’idée de son père, ils ont compris qu’il a fait ce sacrifice pour eux. En écrasant des soldats d’Edigé ils ont galopé au côté opposé avec ses soldats . La poursuite continuait. Les cavaliers galopaient la glace leur entravaient. A Bientôt seulement Edigé et Takhtamiche sont resté dans cette poursuite. A ce temps là emir a compris pourquoi l’ancien  khan avait organisé cette poursuite, mais il était déjà tard. Certainement les  fils de Tokhtamiche s’étaient cachés et c’était pourquoi il fallait si au moins tuer la vieille loupe. 
La distance entre des chevaliers s’est réduite et à bientôt Tokhtamiche a compris que le dénouement était très proche. Il a arrêté le cheval, est descendu de cheval et en levant le sabre courbe au-dessus de la tête il a commencé à attendre le rapprochement d’Edigé.
Comme une tempête  emir s’est abattu et sans arrêtant le cheval il a donné un coup à Tokhtamiche. Tokhtamiche a tombé. En perdant la conscience il écoutait comment Edigé s’approchait très proche et il est assis sur sa poitrine. Il était difficile de respirer. Très longtemps assis sur la poitrine de son ancien ennemi Emire attendait, puis tout à coup il a tiré le couteau de son ceinture et a flanqué un coup de couteau.
Le matin tout le monde savait que Edigé a tué Tohktamiche. Quand cette nouvelle a appris la femme d’Edigé qui était en même temps la fille de Tokhtamiche , elle n’a pas pleuré. Seulement  ses lèvres sont devenues pâle et elle a murmuré :
-tu as trahi son serment, Edigé, et tu sera maudis pour cela. Ton fin est très proche. 
Après la mort de Tokhtamiche ses fils Jalaluddin et Kerimberdi sont parti pour la Russe et ils ont demandé la protection d’un knyase de Moscou. Kunchek-Sultan, et Zhaparberdi Kadyrberdi ont commencer à errer avec leurs armées vers Siganka où un jour leurs père est devenu khan. En rendant Khorezm à l’Horde d’Or et en tuant Tokhtamiche Edigé revenait au territoire entre fleuves Itilya et Yanka. Il était sûr qu’il était du temps de réaliser ses rêves . Il planifiait les campagnes longues , les bétails  et l’extraction riche qui doit être enlever des peoples soumis.
Pour la réalisation de ses rêves il fallait avoir une armée très grande et bien armée, la soumission inconditionnelle des emir, des byes, batyres, des anciens de tribu. Il était très cruel avec les mécontents. Edigé a ordonné de prendre les taxes élevés des tribus qui erraient près de la terre de l’Orde sans tenir compte du fait que  ceux-ci s’étaient ruiné  pendant les conflits précédents , et plusieurs tribus entre eux jointaient à peine les deux bouts. Dans les Uluces et les Aymakes ont commencé mes rumeurs. La quantité des adhérents d’emir se réduisait et les personnes qui étaient contre lui s’augmentaient. Il disait qu’emir avait un pouvoir très grand et il devait partir son Ulus de noguailine. Les personnes le plus mécontentes étaient les descendants de grands Gengis Khan.
Emir a passé l’année de cochon dans son ulus . Avec l'avènement du printemps il se préparait d’organiser une campagne ver la Russe.  En sachant qu’il avait beaucoup d’ennemis Edigé observait attentivement ce que s’est passé dans l’Orde et spécialement dans l’entourage de Shadibek. Et quand celui-ci a essayé de sortir de l’influence d’emir, Edigé a brusquement attaqué et a écrasé son armée. Shadibek a fuit avec sa famille chez emir de Derbent Sheykh Ibrahim qui était son beau-frère. Edigé a nommé un autre khan à sa place. Il était Bulat-le fils de Temir Kutluk.
Il semblait que la paix et le repos était en plein dans l’Orde , mais à l’année du lapin Bulat Khan est mort. Timur-le fils de Temir Kutluk –s’est nommé khan sans autorisation d’Edigé.
Edigé était enragé. Il fallait se préparer encore une fois à la bataille, parce que il sentait que le nouveau khan qui était nommé par une autre personne, ne voudrait pas être sous sa soumission inconditionnelle. La lutte infinie était le sens de la ville d’Edigé et c’était pourquoi il est allé contre le nouveau khan sans peur et sans doute. Mais dans ce cas les conditions étaient contre lui et en essayant d’évite des complications et   de gagner du temps, emir a retourné son armée vers Khorezma où sa position était encore forte. 
Mais khan, qui voulait se débarrasser de l'emir pérfide et malin, a poursuit Edigé.  Le bataile a eu lieu près de Khorezma, et pour la première fois il a perdu le  bataile. Avec le reste de son armé et sa famille emir s'est caché dans la principale ville de Khorezma-Urgencha. 
Presque six mois Edigé étaitassiégé par Timur khan et peut être il pourrait le tuer mais en utilisant son absence en la pouvoir a été pris par Jalaluddin.
Et comme toujours les gens qui hier étaient à côté de Timur et Edigé, tout à coupe ont été déjà  à côté le plus fort. Maintenant emir avait deux ennemis. Ils étaient en guerre l’un avec l’autre, mais tous les deux rêvaient la mort d'Edigé.
Le fils de Tokhtamiche Jalaluddin a envoyé son homme chez khan Timur avec des mots ''Pendant que khan de l'Orde était Timur, vous vous étiez  battu a côté de lui. Mailntenant le khan est moi et vous devez me servir. Mais avant de cela attrapez notre ennemi Edigé’’.
Trois personne en même temps pensaient qu’ils étaient le souveraine de l’Orde d’Or, de ses terraines et de sa peuple. Il était impossible de continuer comme ça. Et voila un des emir de khan a ordonné de tuer khan qui n’attendait pas de trahison et il s’est tourné vers le côté plus forte- Jalaluddin. Après cela Jalaluddin a ordonné d’attaquer et de tuer Edigé.  
L’or a déchaîné les langues plus rapides que la torture et à bientôt emir savait tous sur l’armée de Kadzhulay-Bahadur. En comprenant que la quantité de l’armée de son ennemi était très grande Edigé a décidé de faire mallin. En sortant à la rencontre de Kadzhulay-Bahadur il a separé son armée en deux partis. La première devrait engager le bataile, l'autre serait caché  dans l'embouscade. Ce moyen était antique comme le monde. Très vite ses soldats sont fuit en montrant qu'il ont perdu le bataile et Kajdulay a cru qu'il la victoire était très proche et à commencé à poursuivre l'enemi en oubliant de la prudence. Quand son armé a perdu la formation militaire et s'est rependu dans la steppe, les régiments d'Edigé sont sortis de leur embuscade . Cela  a décidé l'issue de la bataille. Kadzhulay-Bahadur est décedé. En prenant beaucoup de captifs et de riche production emir est revenu à Khorezm. La tête de  Kadjulay a été  mis sur une lance aigue et a été exposé sur la place principale de Urgencha.
C'était une victoire mais Emir n'était pas heureux car il comprenait que ce bataile ne décidait rien. Les pensées que ses enemis sont très forts enducissaient de plus en plus chaque jour .Il tuait beaucoup et ses ordres cessaient d'être raisonable. Edigé ordonnait d' enchainer en fer les prisionners et les habitants de la ville devaient les garder. Pour chaque prisonnier fuit non seulement devait payer par sa vie le gardien, mais aussi sa famille. 
Pour s'affermir dans Khorezma, Edigé a nommé son fils Muberekshakha en qualité d’emir de Urgencha et Bikeshek-bey en qualité de juge à Sadirsheykha. En tourmentant par les exactions et les pilages, en ayant peur tout le temps pour leurs vies, les gens ont commencé à se plaindre.
La querelle pour le pouvoirs a été finie parmi les fils de boiteux Timur et le fils ainé a devenu le souveraine. Il a emmené avec lui son fils ainé  et lui a donné le pouvoir à Maverannakhrom. Puis chez Shakhurkhu ils ont été arrivés de l’Orde d’Or et en sachant que Edigé était au pinacle il a reçu les hôtes avec honneur. En donant l'un à l'autre des cadeaux toutes les deux parties ont été content. Mais maintenant la position d'Edigé  n'était pas si fort, et Shakhrukh a décidé d'enlever Khorezm. 
La première campagne n'avait pas de succès. Urgench a résisté. Alors il a envoyé une nouvelle armée à la tête de Shakh-Melik. C'était un combattant audacieux, sage et malin.  Il a utilisé les mécontentements de la population il a persuadé les gens notables de la ville d'ouvrir les portes. 
Avec son fils Edigé était obligé de fuir  et il rêvait d'une vengeance rapide des habitants de ville qui lui avait trahi. Mais c'était la dernière fois qu'il était dans ces terraines.
En devenant khan, chacun pensait que c'était lui qui devrait rendre la puissance de la passé de l'Orde mais le temps passait et ils commençaient à comprendre qu'ils pouvaient seulement prolonger et éloigner la perte de l'Etat fondé par Batu-khan.
Pendant que Jalaluddin  espérait quelque chose son frère a décidé de devenir  le khan. Pendant le bataille il a tiré l'arc et a tué son frère. Les gens ont toujours été en concurrence avec le temps et ce qu ne pouvait pas détruire   le temps, détruisaient les gens. Les  khans, emirs et beys dépeçaient les terraines de l’Orde d’Or. Edigé était déjà  vieux. Maintenant il voulait seulement venger pour son fin sans gloire.
Après les longues réflexions avec ses femmes et ses enfants et en accompagnant  d'un attachement des combattants, en quittant Krim qui avait donné l'abri après Khorezm, est parti pour Desht-i-Kipchak. Il voulait parvenir à ses frontières orientales où il avait vu pour la première fois le soleil et là-bas, à  Kumenté vivre ses derniers jours dans la paix et le silence.  Mais Edigé a parvenu les bord de Seykhun –Dari, quand le fils cadet de Tokhtamish Kadyrberdi a barré le chemin à Edigé. Le bataille était court mais très cruel et chaud. Tout en couvert des blessures Edigé a pu échapper de poursuite. 
Les jours de l’errance ont commencé. Un jours, en couchant sur un vieux feutre  et en regardant les étoiles il a compris qu'il mourait. Le cause dece sentiment n'était pas ses blessures ou la douleur, tout simplement s'est senti que sa vie n'avait plus de sens.
Il a appelé par la voix faible et rauque :
-Okas…
Son petit fils s'est penché vers son grand-père.
-Ecoute moi, Okas, un bon chien ne meurt jamais dans le seuil de sa maison.......... Il part pour que personne ne voit pas sa cadavre. Demain tu prendra le dix combattant le plus fidèle et nour partirons pour les montagnes Ulutau. Je veux mourir là bas.
Okas n'a pas répondu .
Le chemin était très long. Edigé était sur les civières. La personne qui était le souveraine de tout l'Orde d'Or, elevait et destituait des khans , secretement partait pour une place où il a décidé de mourir. Ce n'était pas le caprise d'Edigé d'aller près de Ultau, là-bas,  dans la steppe de Desht-i-Kipchak a été fondé le grand Orde d'Or il y avait déjà  deux cents. Ici courageaux Batu khan a élévé son drapeau, ici il avait ramassé  son armée héroïque avec lesquelles il a soumis plusieurs pays et peuple.
Après quelque jours le petit détachement a atteint son but.
-Je veux que vous m’emmenez sur le sommet d’Ulutau,-Edigé a dit a son petit fils,-c’est ma dernière demande.
-les gens sont fatigué,-Okas a contredit timidement.
-Je veux, j'ordonne!!!!,-emir a dit durement
Les soldats ont monté le civière et ils ont mis en route sans rien dire. Devant eux était  le sommet de grand montagne. Les soldats savaient qu'ils étaient fatigué et ils ne pouvaient pas vaincre les pentes abruptes de montagne, et c'était pourquoi  il ont pris le chemin du montagne qui était le plus proche. Le nom de celui-ci était Kshitau-petit montagne. A pein, après une longue montrée ils sont montés sur son sommet et ont descendu les civières sur la terre.
Edigé a appelé par le main son petit fils
-Laisses aller les combattants à ses auls. Seulement deux personnes doivent rester avec toi pour que après ma mort il y aie quelqu'un qui m’enterrera.
Okas était d'accord.
-Je ferai ce que tu dis. Permet nous de faire la chasse  car nos ressources sont en traine de terminer.
Edigé a fermé ses yeux. 
Les combattants sont partis. Il y avait la silence.
En rassemblant toutes ses forces il s'est levé et il a regardé autour de lui. Une vaste étendu était ouvert devant lui. Il lui semblait qu'il voyait même les places qui étaient caché par l'océan. A l'ouest était Itil, près de lui y avait Don et Dnepr, plus loin il  y avait Krim avec la mer tendre et bleu. Il se souvenait les steppes 
au pied de la Caucase et Khorezm, les jardins fleurissants. A l'époque tout cela appartenait à l'Orde d'Or.
Emir a fermé ses yeux pour un moment. Son corps voulait se coucher mais  il voulait voir l’orient pour la première fois. Il y avait les steppes des mongoles, Karakorum-la patrie des ancêtres  qu’il n’avait jamais vu. Le soleille  se penchait vers le couche et la nuit renaissait. Edigé s'est couché. Il a vu encore un fois les rivières, les terraines, et les villes qu'il avait vu au cours de sa vie.  Il se souvenait aussi les batailles. Mais tout cela était dans le passé et emir ne s’inquiétait pas de cela.
L’Orde d’or. Récemment il était le souveraine de ce pays et les gens n'osaient pas même de regarder son visage. Pourquoi le destin était si injuste. Il faisait tout pour lui rendre sa puissance et un moment il lui semblait qu'il avait atteint son but.  Peut-être il lui semblait seulement? Apres la victoire de knyaz de Moscou Dmitri a brisé Mamaya dans la steppe de Kulikovl l'Orde d'Or a commencé à trébucher et à tomber comme un cheval blessé. Personne ne pouvait rendre sa puissance et aucun khan ne mourait par sa propre mort. Il gagnait des batails, il était encore dangereux, de temps en temps horrible mais on lui résistait, on ne voulait pas soumettre. Et puis Timur-grand et terrible. Il finissait ce qui a été commencé dans la steppe de Kulikov.
Tout à coup il lui semblait que l'Orde d'Or était un vieux combattant qui était agenouillé et il n'avait pas de force pour se lever. Voila ce qui est resté de l’ancien brillant et la gloire. Est-ce que il est possible de se lever? L'Orde était fort quand il pouvait prendre, mais quand cela est devenu inaccessible, la puissance  s'est terminée. Les autres peuples ont appris de se défendre.
Edigé qui était né dans la steppe et s'était agrandi sur la selle ne pouvait pas comprendre et se soumettre que le nom d'Orde d'or ne faisait pas peur. Au cours de ces secondes il ne savait pas qu'il était le dernière souveraine qui avait pu même pour une courte période rendre l'ancienne puissance d'Orde.
En regardant le ciel bleu Emir sentait comment sa dernière force le quittait. Aussi il a pensé qu'il serait mieux de mourir pendant le bataille mais ces pensées lui ont quitté. Tout à coup il a attendu quelque bruit. A peine il a tourné sa tête en pensant que c'était son petit fils Okas, mais il a vu des lances aigues, puis le visage jeun avec des yeux méchants. C'était l'un des fils de Tokhtamiche Jegala  . Edigé a compris que c'était la mort qui était arrivée et il n'a pas eu peur.
-C'est à dire vous me surveillez?, il a dit doucement.
-Oui
-Tu dois me tuer?
Le fils de Tokhtamiche a ri:
-La personne qui dérangeait l'Orde d'Or  doit mourir. Tu faisais comme ça.
Les yeux d'emir ont agrandi.
-Oui je faisais comme ça parce que pensait comme toi
Jegal a répondu par la voix rauque et détaché.
-Tu ne verras pas comment montera l'Orde d'Or et comment les peuples de 10 Etats tomberont à genoux.
-Cela ne arrivera pas,-Edigé a contredit tristement.
-Pourquoi?
-Car il n'y a longtemps que l'Orde d'Or n'existait pas,- la voix d'emir faiblissait – il y a des ulus, tatar, qui gouverne.
-Il parle trop!- Jigal a cri  a ses soldats,- Faites ce que vous devez!
Tout d'un coup quelque  lances ont piqué Edigé. Les soldats  ont monté très facilement le corps de l'ancien souverain de l'Orde d'Or et ils l'ont jeté du sommet de la montagne.
-Peut-être il fallait l'enterrer?-quelqu'un parmi les soldats a proposé 
-Pourquoi?-a répondu avec mépris Jegal-il devait devenir la proie des animaux sauvage. Nous avons fait ce que nous devions faire. Partons.
Les soldats sont descendus du montagne. Le soleil rouge était dans le ciel. Il était resté seulement quelque minute de la nuit de l’Orde d’Or.