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Ахмет Байтурсынов
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Maïline Beïmbete «Le mollah Zakirjan»

25.11.2013 1338

Maïline Beïmbete «Le mollah Zakirjan»

Язык оригинала: «Le mollah Zakirjan»

Автор оригинала: Maïline Beïmbete

Автор перевода: not specified

Дата: 25.11.2013

Accompagné de son compagnon de voyage constant le mollah  Zavirgean est allé aux villages «Tort-tubé»-«Quatre  collines» pour recevoir le tribut. Ces villages sont riches. Ils ont même  leur propre  mosquée. Chaque année le mollah Zakirgean vient à ces lieux. Il visite toutes les maisons, sans aucune exception. Après une semaine il revient avec la rançon: il apporte avec lui trente ou quarante bêtes.

Caldibay est en quelque sorte l’acolyte du mollah. Ils ont le même âge et ils sont de viels amis. Mais cela ne les empêche pas de plaisanter l’un sur l’autre quand ils sont seuls et même se quereller de temps en temps. Toutefois leurs  querelles ne sont pas graves. Ils n’éprouvent jamais de ressentiment et de rancune l’un envers l’autre.

Quand ils ne sont pas seuls ils se conduisent tout-à-fait différemment.  Le mollah a une apparence  pieuse. Sa tête est recouverte d’un turban, les épaules d’un chapan blanc, les paupières sont humblement abaissée, on a l’impression que le mollah somnole, plongé dans  ses pensées intègres. Caldibay marche à côté de lui sans faire de bruit. «Maître, lui dit-il doucement, il est temps de faire la prière, voulez-vous faire l’ablution?»

Et Caldibay donne la lanceur au mollah, déroule le tapis de prière, allonge les chapelets. Zacirgean s’agenouille  d’un air rigoureux,  impénétrable, ouvre le livre noir et commence à grommeler. De temps en temps il prononce distinctement.

Et chaque fois quand Zacirgean fait des exclamations Caldabay sursaute pieusement…

Dans les villages «Tort-tubé» tout le monde respecte Zacirgean et Caldabay.

«Bien qu’il soit jeune il s’est entièrement consacré au service de Dieu», admire-t-on Zacirgean.

«Bien qu’il ne distingue pas le blanc et le noir, il a  trouvé un homme fidèle», dit-on au sujet de Caldabay.

Quand le mollah Zacargean vient aux villages  les vieillards estimables et les riches puissants se réunissent autour de lui. Ils l’accompagnent dans les villages et les yourtes, regardent dans sa bouche et se conduisent en porcs soumis.

Zacirgean raconte aux villageois avec inspiration  des fables morales de Bible, il parle des justes qui sont au paradis et des pécheurs qui sont à l’enfer, des actes des apôtres, des instructions de Mohammed. Et quand Mollah commence à parler de la punition de Dieu et du rapprochement de la fin du monde, les yeux des viellards se remplissent de larmes et leus mâchoires tremblent.

«Маître , quel  est le sens des sacrifices, demande Caldibay respectueusement.

-          Les sacrifices adoucissent la colère de Dieu, ouvre la porte au ciel, repond le mollah.

-          Que notre mollah est tout-puissant et charitable, dit quelqu’un d’eux.»

Ensuite en revenant avec une rançon riche des villages «Tort-tubé», le mollah Zacirgean et Caldibay se querellent tout le chemin.

«Le jument est le  mien, insiste le mouride.

-          Le bétail n’est pas le tien, il est le mien. C’est moi qui l’ai béni.»

Le nez long du mollah pâlit. La moustache de Caldibay se gonfle nerveusement, les yeux se révulsent.

«Laisse le bétail, il est le mien, gronde-t-il.

-          Pourquoi ?

-          Ne  me réduit pas au silence avec ta bénédiction. A quoi sert ce délire ? Si tes prières étaient utiles les gens apporteraient leurs bétails à ta maison. Mais ce sont nous qui courons, nous les procurons à la sueur de nos fronts. Cela signifie que  nos parts sont égaux. Je dirais même que j’ai plus de mérite.»

Le visage du mollah Zacirgean se couvre de taches, les lèvres tremblent et il commence à s’еssouffler de colère. A ce moment-là il déteste Caldibay. Il ne fallait pas se lier avec lui et le traîner partout.

«Tu es imbécile ou quoi ? J’ai reçu la jument pour le service de commémoration dе la décédée Oulbolsine. J’ai lu le Coran ! J’ai lu les prières pour les morts !

Caldibay ne l’écoute pas. Il sait bien ce que Zacirgean veut dire. En frappant le cheval avec les talons il rassemble le bétail. Ensuite ils vont en silence. Soudain le visage de Caldibay s’éclaircit comme le soleil  sorti des nuages.

«Tu n’as pas de pitié, Zacirgean. Pourquoi tu dénigre ma besogne. Rappelle-toi cette nuit !»

Caldibay plisse les yeux en pensant aux moments agréables.

«Оh, abruti», rit Zacirgean flatté.

Les deux se transforme en un instant, pressent hardiment le bétail, rient content l’un de l’autre.

«Cette fois-là tu t’es distingué», admire Caldibay.

Les nuages de l’aversion récente se diffusent sans laisser de traces.

«Et tu m’as bien aidé», dit généreusement le mollah noble.

* * *

La cabine d’Alimbay se trouve près d’Archala.  Au printemps les habitants du village migrent aux montagnes et la cabine devient vide, se couvre d’herbes sauvage. C’est seulement le pauvre Conca qui guette et il vit sur une vielle habitude près de la route solitaire de steppe.

Sa seule vache dont la corne est cassée, pait sans cesse près de sa cabane noire. L’épouse de Conca, Calampir chasse la vache à la steppe, en la grondant et maudissant par monts et par vaux.

«Toute la journée tu te vadrouille près de la maison, dit-elle, merdes de créature ! Tu ne laisse pas le veau au pâturage. Et si tu te laisse, il suce tout le lait, pour que tu crève.»

Conca se couchant sur la litière, dit paresseusement :« Qu’est-ce que nous allons faire si elle crève, mauvaise femme ?» 

La fille de Conca Canich s’ennuie à l’ombre en triant le fils .Ses pensées sont loin. Elle s’ennuie de voisins, de ses amies, du village, de la vie bruyante, joyeuse, du village populeux pendant l’hiver qui durait trois mois.  Pendant l’hiver on peut s’amuser avec les amis.

Canich n’aimait pas l’été avec sa végétation, ses nuits fatiguantes. Si ses amis étaient là ! Mais maintenant elle s’assied à l’ombre jusqu’au soir et pense, pense …

Le maître aussi s’est fatigué de sa cabane misérable. La vie dans les montagnes  l’attire. La nuit il voit dans son rêve les lacs, les herbes douces. Son âme souffle et bientôt il ne peut plus surmonter sa langueur et alors il prend son bâton et va au pâturage d’été. Calampir gronde :«Tu ne pense qu’à toi Qu’est-ce que je vais faire là avec notre fille. Tu veux que nous crevons. Qu’on nous égorge ?!»

L’épouse grommelle mais quand Conca disparaît derrière  le col, elle commence à s’inquiéter. Il souffrira de soif, s’épuisera de fatigue, pense-t-elle.

Il y avait  déja cinq jours que Conka était parti pour Djaylaou.  Pendant toute la nuit Canich et Calampir ne ferment pas d'œil à cause de l'inquiétude et de la peur. Elle imagine les épouvantails sinistres, les djinns et les Peris des contes. Il lui semble que les diables se demènent près du lieu d'hivernage abandonné, ils rient abominablement et jettent à la tête la pluie de la flamme dans les broussailles de mauvaises herbes.  Calamir marmotte les fragments de prières de telle façon que sa fille ne l'entend pas. Elle tremble mais elle cache sa peur pour ne pas faire peur à Canich.

Canich ne dort pas aussi  mais ce n’est pas à cause de la peur. Elle pense de sa vie, de différentes aventures, de son ami, de ses parents dans la maison de Satpaya. Elle s’est souvenue du soir inoubliable. Les filles et les djigits de tout le village se sont réunis. Il y a eu beaucoup de personnes et il était impossible de marcher. Il s’est fait très chaud , étouffant. La lampe a trembloté faiblement en menaçant de s'éteindre. Tout en sueur la jeunesse s'est essuyée par la serviette et n’a pas lancé le jeu.

-Eh, ma sœurette, tend ton empaumure,- boute-en-train Akhmetbek se met en mouvement vers Canich.  Il a eu le filet tressé à la main. Il a levé la main largement de telle façon comme s’il a eu l’initiation de fouetter la paume de toutes ses forces .Avec cela il sourit

Canich a ri avec enjouement

-Ayez pitié, je vous prie…..

Puis quelqu'un a continué:

- Commençons un nouveau jeu

-Quel jeu?

- Une chanson de manège

La dombra a commencé à passer de main en main, et à la fin de fin Akhmetbek l'a prise. Il essayait de le prendre plus commodément et gracieusement. Il a tortillé les fendages, a accordé  les cordes. Il s'est éclairci la gorge . La voix a sonné enroué. Les jeunes parlaient, plaisantins. Kanish a été  blessée par leur indifférence. Elle se pâmait quand elle entendait:

            Les auls prennent le gallop vers le lac de steppe

            Près du lac de steppe les amoureux pensaient de l’amour

            Quand toi, mon amour, tu as donné un rendez-vous

            Des nuages de tristesse ont chassé de mon cœur

 

Et maintenant quand elle pense d’Akhmetbek, elle entend sa voix et cette chanson. Il  semble à Cadich que les deux dernières phrases sont destinées à elle.

 

Le feu s’est éteint dans le poêle de terre. Le ciel est couvert par la couverture noire. Les myriades des étoiles sont enflammées dans le ciel.

Bientôt les sabots de chevaux ont frappé dans le chemin . On a entendu une conversation étouffée. Calampir et Canich écoutent.

-Alirmay, est-ce-que c’est un voyageur ?

- Si au moins ils restent coucher chez nous,- Canish a murmuré avec effarement

Jaldiyak commence à aboyer. Les voyageurs se sont approchés. Il était difficile de voir les visages de deux cavaliers à cause des barreaux. L’un parmi eux a crié:

-Il  y a quelqu’un dans la maison?

-Oui ! Nous sommes dans la maison,- Canish a répondu joyeusement.

Les cavaliers ont cordé les brides des chevaux et ils sont entrés dans la masure. Après avoir salué Calampir a demandé

- Qui êtes-vous?

-Est-ce-que vous avez entendu parler sur moula Zacirgean, c'est lui,- a répondu l'un

Calamir a causé de la joie. Elle a voulu préparer du repas, allumer le feu dans le poêle mais les hôtes ont refusé la régalade en disant qu'ils sont très fatigués et ils veulent seulement se coucher.

On a allumé le copeau, la propriétaire a étendu  un tapis dans la place d’honneur, mais  elle n’a pas eu de coussins et de couverture donc Calampir a présenté ses excuses aux hôtes

-Ne vous inquiétez pas ! nous sommes contents ,- a dit Caldibay et il s’est allongé sur le tapis mais il s’est tourné vers Calampir.

La masure était très petite pour les quatre personnes.

-Nous nous couchons tout près, si pendant la nuit je m'oublie, ne m'en veuillez pas, - a plaisanté Caldibay.

Tourmentées  par les nuits blanches la mère et sa fille se sont endormies immédiatement. Caldibay a poussé du coude de Zacirgean

-Eh

-Quoi

-Rampe à quatre pattes!

-Mais elle commencera à crier et réveillera sa mère …

- Ne redoute pas, à l’aide de Dieu je viendrai à bout de sa mère…

Le mollah Zacirgeaa a baissé la tête comme pendant la prière et rampe à quatre pattes.

-eh, qui-est que c’est, Mama !!!!!! , - a crié Canych saisit de frayeur

Calampir s’est réveillée mais elle n’a pas encore compris ce qui se passait. En l’empoignant  Caldibay l’a traîné de la masure.

-Tais-toi la femme, il y a une conversation

A peine il commençait à faire jour, Zacirgena et Caldibay se sont mis en route. Déshonorées et ayant chaud aux fesses Calampir et Canysh pleuraient  toutes les larmes de leurs corps dans la masure.

 

 

 

 

*******

***

Caldibay et Zacirgean se sont assis dans le cité de bière. Il y a beaucoup de bouteilles sur la table. Les amis  sont déja  rouges. Il est clair qu’il y avait déja longtemps qu’il festoyait.

-Eh bien? encore un peu?,-  Caldibay cligne de l'œil

-Eh, je ne sais pas,- le mollah sourit,- nous devons  aller à l’aul.

-N’aie pas peur. Dormons tout notre  soûl après le voyage. Après une nuit pareille cela nous ne dérangera pas…..

Kaldibay ricane.Le  mollah avance le petit verre :

-Eh imbecile ! Bien ! Aujourd’hui je suis content de toi. Remplis encore une fois !

Le mollah met la main dans la poche pour sortir le foulard pour essuyer la sueur, mais à la place de foulard il sort un chapelet long comme la grêle et laisse le tomber dans le verre avec l'eau-de-vie. ''Astapirallah!'' –Mollah murmure et fourre  le chapelet dans sa poche. Les amis boivent et partage l'information sur les aventures de nuit d'hier.

Avec le coucher du soleil le bétail revient de pâturage, les cochons se traînent, grognent. Près de la maison, sous le toit rouge, au milieu du village  les moutons, les vaches, les chèvres  s’écartent peut-être à cause de la peur ou bien du dégoût. Là, dans les deux pas de la brasserie l’honorable mollah et son ’’ Myurid’’  sont tombés dans la boue. A la différence de l’autre  bétail les cochons ne se jettent pas de côté des amis  couchés dans  les poussières. Ils enfoncent par ses groins le mollah Zacirgean qui est insensible, puis elles plissent d’un air dégoûté et filent leurs nœuds. C’est seulement le chien roux  qui s’approche des bouches sacrées du mollah.