Әдебиеттi ешкiм мақтаныш үшiн жазбайды, ол мiнезден туады, ұлтының қажетiн өтейдi сөйтiп...
Ахмет Байтұрсынұлы

23.11.2013 1952

Aouezov Moukhtar «Execution»

Негізгі тіл: «Execution»

Бастапқы авторы: Aouezov Moukhtar

Аударма авторы: not specified

Дата: 23.11.2013

1

Maintenant le massif Akouzek était sur toutes les lèvres. Tout le volost Karaadyr faisait du bruit : les habitants d’Akouzek auront fait  la récolte la plus riche, les habitants d’Akouzek battirent tous les records.

Trois ans avant une trentaine de familles pauvres s’installèrent dans le massif Akouzek. Ils y vinrent  de différents aouls et ont commencèrent à cultiver la terre. Et voilà la récompense : les semences promirent une bonne récolte.

Le soir frais après une dure journée d’été les gens aimaient s’asseoir et buvant du koumys discuter des nouvelles. Ces derniers temps-là on parlait de plus en plus de la terre. Il se trouvait que non seulement le bétail, mais aussi la terre pouvait enrichir. Voilà et les habitants d’Akouzek auront pu faire leur chemin. Il était seulement entendu : Akouzek ! Tout en Akouzek respirait la prospérité, on attendait une récolte exceptionnelle. Le blé poussa – chaque brin de paille était comme ta pique. Et le seigle était haut que le cheval pouvait se cacher avec sa tête. Voilà Dieu envoya aux habitants d’Akouzek ! Après avoir parlé du blé on passait - mot pour mot - à discuter les gens qui semèrent ce blé. Qui étaient-ils ? Où s'installaient-ils pour l'hivernage ? Est-ce qu’ils avaient assez de bétail - moutons, chameaux, vaches ? Est-ce qu’il y avait beaucoup de femmes dans l’aoul ? Et les jeunes filles ? On était entendu parler que une femme quitta son homme. Qui emmena, le sien ou l’étranger ? L’autre jour quelqu’un se querella avec quelqu’un, l’autre se battit. Tout était intéressant, il fallait savoir du tout. Après ces paroles les nouvelles s’étendaient dans tous les aouls, c’étaient les vieillards oiseux qui les répandaient. Il y avait longtemps qu’on avait l’usage : visiter les autres, se régaler de la viande, boire du koumys. Et si  les vieillards prenaient l’affaire, ils atteindaient le fonds et le tréfonds, plus détaillé que dans un questionnaire officiel.

Akouzek devint une légende. La gloire atteignit les aouls lointains. Mais là on ne se nourrissait que des vagues rumeurs. Mais les aouls les plus voisins savaient exactement : qui combien aura récolté, qui aura attendu la meilleure récolte. Tous étaient d’accord concernant une chose :

« C’est Jaksylyk qui va faire la récolte la plus riche dans tout le volost ».  

Jaksylyk était des pauvres, un bûcheur. Il n’avait pas beaucoup de bovins – une vingtaine de bovins et trente ou quarante moutons. Il n’était pas facile de nourrir une grande famille. En hiver et en été il travaillait sans relâche. Il prit ses bovins depuis peu, quand il se mit à la terre. Les premiers temps il sema deux mesures de blé, et il récolta tant qu’il était assez pour nourrir la famille en hiver et pour laisser les graines. Eh bien, il en fut ainsi, d’année en année.

Il faisait l’éloge de sa nouvelle entreprise. « Combien de temps nous avions travaillé en sueur vainement. Mais la richesse se trouvait sous mes pieds, dans la terre. Il ne faut pas ménager ses forces et la terre récompense abondamment. Maintenant, je suis agriculteur, je compte seulement sur la terre ».

Les gens louaient de ses champs et l’enviaient. « Ce que je mets ce que je prends, – répondit Jaksylyk. – Laboure la terre plus profondément, herse mieux, et tu aura ton pain ».

Le blé était comme un mur, l’épi venait à maturité. Jaksylyk priait Dieu pour la pluie, que la pluie ait mouillé même encore une fois la terre. Et la pluie tomba sur les champs. Jaksylyk ne pouvait pas rester à la maison, chaque jour il contournait les champs. Voici le blé tardif, il était toujours blanc et tirait en haut. Le blé précoce commença déjà à venir à maturité en couleur jaunâtre. Le maître examinait soigneusement ses épis – si les moineaux ne les becquetèrent pas, si les souris n’ atteignirent pas, s’il n’y avait pas d’autres parasites des champs. Tout allait bien. Le pain venait bien. Jaksylyk priant jour et nuit. Il restait un peu, que la malheur ait passé  nos champs.

Il était le temps de récolter le blé. Maintenant Jaksylyk n’avait peur ni oiseaux ni rongeurs. Il avait d’autres préoccupations à son cœur. Qu’un homme méchant n’ait pas apporté de malheur.

Il n’y avait pas longtemps Jaksylyk eut dépendu du bey,  il n’eut pas été libre de faire ce qu’il eut voulu. Ce temps-là il n’eut pas fait paître son bétail mais celui du bey. Bey Abiche était riche, puissant. Sa volonté était comme l’appel du destin. Les aouls voisins  n’avaient pas osé désobéir à Abiche. Le bey dirigeait tout. Il déterminait tout : changer du territoire de campement, s’installer pour l’hiver. Il indiquait l’endroit où tondre le foin ainsi que le temps. S’il fallait aller à la ville, d’abord il fallait aller faire des courbettes devant Abiche : aura-t-il permis ? Parfois, l’aoul riche venait dans le massif qui eut été donné au pauvre pour le foin. Mais le bey ne défendait jamais.  Et les pauvres restaient sans foin. Si un pauvre avait l'intention de partir pour la ville pour gagner un peu d’argent, le bey trouvait toujours une raison pour le garder. Jaksylyk se sentait particulièrement serré : il n’appartenait pas au tribu de l’aoul, il n’était qu’un consus, l’étranger des autres lieux. Il n’eut eu ni bétail, ni terre. Et le bey eut fait courir Jaksylyk comme il eut voulu. S’il eut voulu il l’eut pris avec lui pour l’hivernage, s’il n’eut pas voulu il l’eut envoyé avec d’autres pauvres hères à une place inconfortable, difficile pour l’hivernage.

Jaksylyk eut toléré beaucoup jusqu’à l’âge mûr. Ces jours-là, à Karaadyr personne n’eut pensé à l’agriculture. Ni Abiche, ni ses parents ne savaient quelle richesse la terre d’Akouzek cachait. Le massif devint impropre à l’hivernage. En hiver il était enneigé. Et il y avait peu d’eau, et celle qui restait était un peu salée. Ce territoire de campement était impropre pour Abiche. S’il faisait une courte visite là en automne, il était pressé de migrer vers un autre endroit. Jaksylyk eu un rêve : s’installer, se fixer quelque part. Abiche entendit en parler et jeta un os inutile ! Il proposa le territoire d’Akouzek ! Installe-toi là-bas, occupe-toi de l’agriculture. Abiche n’était pas un seul propriétaire du territoire d’Akouzek. Quelques familles pauvres s’installèrent déjà là. Ils eurent obtenu le consentement de leurs plus tôt que Jaksylyk. Jaksylyk se joignit à eux. Il bâtit sa maison et la cour sur le terrain que Abiche lui eut donné.

Cinq ans passèrent et Jaksylyk monta, devint maître, comme les autres. Et il ne monta pas seul à ses pieds, - il commença encoure à aider les pauvres voisins. Il vivait en amitié avec tous les habitant d’Akouzek.

Abiche eut donné le terrain, mais il en regretta très vite. Il ne s’attendait pas que Jaksylyk eut pu se libérer si vite du maître.  Et le bey commença avec ses parents à déranger l’agriculteur. Il aura eu besoin d’un cheval alors ou d’un harnais.

Et les autres temps vinrent. Jaksylyk entendit dire que le nouveau gouvernement soviétique défendait les pauvres, leurs droits et leurs intérêts. Les pensées commencèrent à venir à l’esprit : « Combien de temps je dois souffrir du bey ? il est assez, assez de commander, nous ne le permettrons plus ! »

Abiche suivait son ancien employé vivement. Jaksylyk leva son sourcil, le bey le savait déjà. Le bey flaira quelles pensées l’agriculteur avait dans sa tête, pourquoi il ressemblait à un loup.

Ce temps-là on attendait les élections dans le volost de Karaadyr. Les aouls se divisèrent en deux parties. Jaksylyk avec tous les travailleurs d’Akouzek était dans le camp des adversaires d’Abiche . Il arriva juste avant de lever l’hivernage. En été les élections eurent place en djaylyaou. On célébra la victoire dans le camp d’Abiche, le bey remporta la victoire.

2

L’été passa, Jaksylyk ne rencontra jamais Abiche. Et allors il apprit  - l’aoul d’Abiche avec les aouls de quelques beys migrèrent aux pâturages d’automne.

Jaksylyk avait de sombres pensées, il savait les habitudes des aouls riches, et ils pouvaient montrer la force. Qu’ils n’aient pas causé du mal aux champs.

Les aouls n’eurent pas été installés chaque année au campement près d’Akouzek. Abiche vint là quand il était mécontent de Jaksylyk, il faisait une courte visite seul seulement avec son aoul. Cette fois-là, il était accompagné de son jeune frère Kourman et deux autres aouls des pauvres. Ils s’installèrent les yourtes comme d’habitude, dans les collines Donkiyak, tout près d’Akouzek. Auparavant, il n’y eut eu aucun cas quand le bey eut empoisonné les semences ou le foin. Cela n’eut jamais arrivé. Jaksylyk tremblait – le bey était déjà satisfait, il ne demandait plus. « Le devoir d’un voisin », « la miséricorde de Dieu », que le bey eut rendu, restèrent en travers de la gorge du travailleur. Qu’est-ce que le bey médita cette fois-là ? Quelle offense pouvions-nous attendre de lui ?

La cour de Jaksylyk était dernière de l’aoul, elle était à deux pas de Donkiyak. Les yourtes blanches du bey pouvaient être vu de la cour. Les champs de Jaksylyk se trouvaient de l’autre côté du massif. Les territoires de campement étaient loin de là, le bétail ne pouvait y aller à moins que Abiche n’ait envoyé de colère. Jaksylyk regardait attentivement, son cœur sentait la colère du bey.

Deux jours passèrent tranquillement. Jaksylyk était pressé de finir avec la fenaison. Il était temps de faire la moisson. Il y avait peu d’aides dans sa famille. Il faisait presque tout lui-même. C’était pourquoi il ne visita pas encore Abiche, il ne fit pas des courbettes devant lui. Le troisième jour, il se mit vers l’aoul du bey à cheval.

Les champs n’étaient pas sur son chemin, mais il avait le coeur serré qui l’appelait de la route. Il ne se retint pas et tourna. Le peuple disai : « Afin de récolter et de faucher le foin – ne détache pas les yeux des champs et des prairies ».  Quand il monta la colline, il fut glacé.

Il attendait tout du bey mais pas une telle abomination ... Pas sous le couvert de la nuit, mais en plein jour, un grand troupeau foulait sans obstacle le champ de blé. Les épis arrachés craquaient. Les chevaux s'ébrouaient sans lever les têtes, grignotant tranquillement du blé. La récolte arrosée de sueur et de sang disparaissait sous les yeux, les espoirs et les rêves de la grande famille périssaient. Et comment les enfants de Jaksylyk eurent été heureux, eurent observé, chaque jour couraient regarder le pain monter en sève. La main du bey ne frémit pas, le travail du pauvre ne signifiait rien pour le bey.

Jaksylyk cria désespérément. Il maudit l’hypocrite. Les larmes remplirent ses yeux. « Comment vivre avec une telle infraction, il serait mieux que je meure ! Si je reste en vie – je ne pardonnerai pas cela ! » - pensa-t-il amèrement, fendant à brûle-pourpoint dans le troupeau. Avec un cri et une malédiction il le conduisit vers l’aoul d’Abiche. Il se souvint de toutes soixante dix sept générations d’ancêtres de cette famille orgueilleuse. Il les maudit et pleura à chaudes larmes.

Il revint à soi près de l’aoul. Il prit deux chevaux soignés et tourna vers sa maison. Il ne vola pas des chevaux, seulement pour la justice il les prit comme un gage. Le bey devait répondre pour le dégât.

Le troupeau alarmé fit irruption dans l’aoul avec fracas. Il se trouva que c’était le troupeau de Kourman. Le gardien de cheveux,  effronté, content, rencontra les chevaux. Bien sûr, il savait tout perfectement, mais il ne sourcilla pas. Il commença à compter, si tous les chevaux étaient sur place. Oui, il manquait deux cheveux. Les meilleurs uns que Kourman eut gardé pour chasser. Le gardien monta rapidement le monticule. Il était clair : là un cavalier se hâtait, conduisant deux chevaux en laisse. « C’est Jaksylyk, qui d’autre », - décida-t-il, et alla rapporter au maître. « Le troupeau était crevé de sueur, et il vola Savrasyi et Kozyguer. Et pourquoi ? Est-ce que le troupeau s’est trouvé dans ses champs ? Oui ou non - Dieu seul le sait », - dit-t-il.

Kourman se mit en colère d’une telle impertinence. Il maudit et Jaksylyk, et son père et son grand-père. Il promit de ne pas lui laisser un coin sur la terre ! Qu’il mène à la baguette et cherche où trouver un abri ! Kourman aura brûlé sa cour, aura chassé son bétail, et l’aura écrasé comme un moucheron.

Et Abiche l’apprit. Le bey se faisait les dents en attendant avec impatience quand ce Jaksylyk sera apparu. Jaksylyk remporta les chevaux chez lui, découvrit qui était maître du troupeau, et se rendit à Kourman. La colère bouillait en lui brûlant son âme.

Jaksylyk fit irruption dans la yourte. Il grogna quelque chose au lieu d’une salutation. Abiche  et Kourman étaient assis côte à côte, quand ils virent Jaksylyk, ils devinrent verts de colère, en le dévorant du regard. Il suffit de penser, qu’un consus, garçon de ferme nul, éleva sa voix ! Mais qui était-il ? Abiche maîtrisa tout le volost, vainquit dans la lutte électorale, et voilà un moucheron. Il n’aura pas été Abiche , s’il ne faisait pas mourir ce présomptueux !

Sans saluer l’invité Kourman poussa immédiatement des jourons :

- Hé, toi ! Tu es esclave faible, traîné à mes pieds, tu as oublié ton dieu trop vite ! Tu as pris cinq têtes de bétail et t’es imaginé un homme. Je vais en être réduit à la besace, mais encore comment – tu vas recueillir les coléoptères pour nourrir tes va-nu-pieds. Voilà un gros bonnet, un saint ! Les troupeaux ont été crevés de sueur, le bétail a été volé ! Je vais te montrer un barymta !

Jaksylyk n’avait pas peur. De quoi avait-il peur ? Il n’y avait pas de sa faute. Et ceux-ci devaient répondre à tout.

- Si je suis coupable de quelque chose, je serai réduit à la besace, je vais recueillir des coléoptères. Et si non, vous ne me pourrez rien faire, tirez votre aiguillon combien vous voulez. C’est assez, j’avais été assez en votre servitude. Est-ce que j’ai crevé ton troupeau ? Et vous? J’ai honnêtement travaillé...

Kourman ne donna pas finir, saisit le fouet préparé en avance - et se jeta sur Jaksylyk qui était assis. Le fouet brûlait les épaules, la tête et le visage. Mais les mots blessants brûlaient plus que les coups, ils le humiliaient et blessaient son âme.

Jaksylyk essaya sauter sur ses pieds, commença à repousser. Mais les invités intervinrent – il y avait trois, - ils lièrent les mains et écrasèrent à terre. Alors, Kourman pouvait faire avec Jaksylyk tout ce qu’il voulait. Et il le battit jusqu’à ce que la poignée se soit cassée.

La colère de Kourman se rassasia et il se calma, puis, enfin, Abiche  jugea nécessaire d’intervenir.

- Arrête-toi, arrête ça, c’est assez ! – exhorta-t-Il au frère refroidi.

Abiche  était satisfait. Tout arriva comme il avait prévu. Il prit doublement sa revanche devant le garçon de ferme pour sa désobéissance par les mains du frère sans se compromettre.

L’habitude était connue. Abiche aimait à faire tirer les marrons du feu par quelqu’un. Jaksylyk se sera rappelé la science. Et alors il aura eu peur de réfléchir sur les droits, sur la liberté !  Abiche avait des mots chauds et des caresses, mais pas pour tels pauvres sans défense comme Jaksylyk. Pour eux – des coups. Depuis le début de l’été les frères avaient préparé un cataplasme pour ce rebelle. Il fallait le refroidir légèrement. Cela aura été utile.

Que pouvait-t-il faire Jaksylyk ? Qui pouvait le défendre ? Pendant des siècles, les gens allaient au bey en espérant en sa force et sa puissance. Non, Jaksylyk ne sera pas tombé aux pieds d’Abiche. Il se précipita hors de la yourte avec un hurlement, monta à cheval et courut sans but.

Il ne savait pas combien de temps il avait galopé. Il ne se souvenait pas comment il rentra chez lui. Sa femme courut à sa rencontre. Elle maudissait Kourman en pleurant amèrement. Le gardien était venu et avait prit les chevaux qui avaient été ligotés et encore il l’avait battue.

- Tu dois aller aux autorités pour plaindre. Tu peux mourir, mais ne pardonne pas, venge ! -  gémit-t-elle.

Comme si les paroles de sa femme réveillèrent Jaksylyk, versant du baume sur l’âme blessée.

Jaksylyk se précipita. Il ne demanda plus rien. Il ne lava même pas son visage ensanglanté. Il monta à bai et galopa de nouveau.

Il avait entendu dire qu’il y avait en Aktas, une quarantaine de miles de là, les autorités. Alors il galopait là. Il voulait parler du tout, de toutes ses offenses.

Il vint en Aktas quand de longues ombres des maisons se projetèrent et le mollah appela à la prière du soir. Le chef de la milice, un jeune kazakh le salua poliment. Son visage était doux et agréable. Du premier coup Jaksylyk commença à pleurer exposant ses offenses, se frottant le sang sur son visage. Il montra les traces des coups - voilà ce qu’ils avait fait avec lui. Il en avait lourd sur le cœur et il exposa tout ce qu’il avait enduré pendant une longue période étant un pauvre héréditaire. Combien de fois le bey l’avait battu et avait enlevé ce qu’il avait gagné. Et voilà la même chose. Ils détruisirent les champs, le pain, battirent, insultèrent. Et Jaksylyk sanglota encore plus fortement.

- A qui puis-je aller me plaindre ? Je n’espère qu’en vous. Si vous ne me défendez pas – je vais en être réduit à la besace avec mes enfants. Je ne pourrai pas maintenant réussir à Akouzek. Les beys ne me donneront pas une telle possibilité. Ils sont tous les mêmes. Y a-t-il parmi eux même un seul qui va me protéger ? Je vous prie, Conseils : défendez-moi, rendez-moi mes biens, punissez les offenseurs.

Jaksylyk disait longtemps et on pouvait entendre dans son discours la douleur de tous les travailleurs de la steppe. Comme si non seulement lui mais ils tous se plaignaient. Combien encore ils devaient souffrir ? Combien de temps aura-t-il été mauvais et coupable le pauvre ?

Le chef de la milice écoutait, et son visage amical s’assombrit. D’abord, de temps en temps, il avait posé des questions - toute plainte devait être examinée avec prudence. Puis il se tut. Le discours ardent de Jaksylyk le convainquit. Il crut l’homme des steppes.

Il se leva et appela trois miliciens.

- Maintenant galopez à Akouzek, arrêtez et traînez ici Abiche et Kourman! – ordonna-t-il.

L’âme de Jaksylyk s’envola vers les cieux de joie.

Trois miliciens, avec fracas des sabres et des crosses de fusil mirent leurs chevaux au trot.

Pour l’homme offensé ces trois jeunes hommes-là étaient les plus chers et les plus proches. Quels étaient ces gars ! Bien proportionnés, adroits. Et quel aspect redoutable ! Il n’avait jamais vu telles personnes. Il pensa avec tendresse sur leurs parents qui avaient grandi ces aigles !

Les miliciens retournèrent le lendemain. Ils amenèrent les frères. A la grande joie de Jaksylyk le chef de la milice les tança ainsi qu’il les fit suer le burnous. Et puis, encore mieux, il jeta les frères en prison. Jaksylyk étant heureux retourna chez lui.

Même une goutte de pitié ne bougea pas dans son âme. Le pauvre souffrit  tant beaucoup, qu’il était nécessaire aux beys de boire à la coupe. Il était heureux. Enfin il prit sa revanche pour tout.

- Maintenant, s’il vous plaît prenez votre revanche. Je ne vais pas pleurer, je vais boire tout votre poison. J’ai reglé mes comptes avec vous même une fois. Je suis heureux, je suis content de toi, mon pouvoir soviétique! Il serait grand temps de te demander de l’aide ! – s’exclama-t-il cent fois, rentrant à la maison.

3

L’aoul d’Abiche était nombreux. De tous les coins du volost de Karaadyr les richards se réunirent là, la noblesse de steppe, les chicaneurs, les tapageurs, les intrigants, les roublards vinrent là.  Il se placèrent en groupes sur la prairie derrière les yourtes blanches. Caressant ses barbes, ils parlèrent avec animation. Tout le monde était touché dans leurs conversations ! Ils brisèrent les os à uns de mille façons et se moquèrent d’autres méchamment. Un mince sourire se recourbait leurs lèvres. Mais parmi les invités il y avait ceux qui boudèrent, assis maussades, silencieux, blancs de colère. La noblesse de haute naissance de tout le volost prit la défense de leur pouvoir séculier. Le malheur inouï, la honte inouïe ! Abiche était humilié. Abiche lui-même ! Il était soutien et seigneur de toute la région, le chef. Et qui l’avait humilié? Un consus, un étranger nul Jaksylyk. Le dernier des derniers, le fils d’un chien galeux. Il Osa élever sa voix comme sur un pied d'égalité ! Et avait-t-on jamais vu ? Il atteignit son but, il mit les beys en prison, il les punit.

Les temps durs vinrent. Les richards devaient se casser leurs têtes, chercher tous les arcanes, les chemins habilement tressés.

Comment punir Jaksylyk pour couper sa volonté de courir aux autorités ? Comment mettre la bride à l’orgueilleux, le subordonner à la volonté de la noblesse ? Le pauvre ne devait pas oublier Dieu, que, comme auparavant, il devait trembler devant le maître. Une plainte aux autorités n’était pas une nouvelle. Les kazakhs depuis longtemps avaient aimer à courir aux autorités. Cependant, ces plaintes n’avaient jamais porté ni honneur ni victoire.  Donc, il fallait mettre ce Jaksylyk en place.

Abiche et Kourman avaient été en prison dix jours. Et tous ces jours-là la noblesse furent aux chevaux. Ils coururent par ci, par là et enfin ils trouvèrent un moyen de tirer d'embarras des frères. Ils visitèrent tous les ami et copains et les amis vivant dans la ville, et ils présentèrent les pétitions par eux. Ils allèrent eux-mêmes pour demander de libérer les personnes arrêtées sous caution. Ils se mirent au travail tous ensemble parce que cette arrestation en fait déshonora toute la noblesse de Karaadyr - et ils réussirent.

Depuis quelque temps les richards agissaient de concert. Ils oublièrent de vieilles querelles. « Il faut attendre avec eux, - consentirent-t-ils, - ce n’est pas le temps pour cela ». Les élections leur enseignèrent. Ils avaient entendu la vérité des électeurs, et avaient dû trembler pour leur peau. Dans certains endroits, les gens avaient atteint leurs beys. Ils les avaient apporté aux listes noires et ne les avaient pas laisser prendre part aux élections. C’était pourquoi les richards avaient consenti à cesser la guerre parmi les uns avec les autres. « Allons vivre en paix, tranquillement. Soyons silencieux, comportons-nous tranquillement, qui va grimper sur nous ? » Et maintenant, sous le couvert des pacificateurs, ils se mirent conjointement à rétablir l’honneur d’Abiche et  de Kourman. Abiche  était soutien de la noblesse. Son autorité devait être inébranlable. « Nous devons montrer le pouvoir d’Abiche, les pauvres orgueilleux comme  Jaksylyk doivent frémir. Ce n’est pas la loi qui punit, c’est le bey qui le fait ». Mais comment contourner les autorités ? Comment punir Jaksylyk ? Voilà de quoi les beys pensèrent se réunissant dans l’aoul d’Abiche.

Les autorités prirent de Kourman la reconnaissance de dette - il devait rembourser la perte à la victime. Sur Jaksylyk insista sur cela.

Mais Kourman et ne pensait pas à payer pour les dommages. Jaksylyk essaya de donner un indice pour rappeler – mais on le fit taire et il ferma gueule immédiatement.

Les invités étaient en visite dans l’aoul d’Abiche, pinçant leurs barbes ils réfléchissaient. Comment se mettre au travail ? Bien sûr, il ne s’agissait pas du tout du paiement de la dette par Kourman. Là ils pensèrent à l’autre dette. Jaksylyk était dû. Il devait payer aux frères pour l’infraction. Ils demandèrent au public d’aider. Abiche se leva et déclara :

- Jaksylyk, s’appuyant sur les habitants de l’aoul d’Alatay a  douloureusement blessé notre âme.

Pourquoi l’aoul d’Alatay ? Il se trouva que lors de l’élection Jaksylyk était du côté de cet aoul. Possiblement, et maintenant on l’incita. Sinon, d’où cela une telle audace était-il venu au consus ? La réunion des beys s'adressèrent aux invités de l’aoul d’Alatay.

- Il faut répondre, - exigea Abiche . - Et si vous n’êtes pas d’accord avec ce parvenu, vous devez le dire. Puis,  nous comprendrons que faire.

Le loup n’aura déchiré un loup quand il y avait un mouton.  Qu’est-ce que pouvait être attendu des richards ? Qui était Jaksylyk pour eux ? Ils le donnèrent avec les bras et les jambes à Abiche. « Nous ne savions pas, nous n’avons  pas compris ce que cet homme a été en train de faire. C’est lui, qui a tout inventé, et c’est lui qui doit expier. Est-ce que nous ne sommes pas d’accord de vivre en paix ? Nous ne devons pas nous vouer à l'embarras. En vain Abiche rejète tout à l’aoul d’Alatay. L’élection est une autre affaire. Alors, bien sûr, nos relations ont été mauvaises, c’est vrai. Mais nous ne galoperions jamais à laville ».

Donc la question à cause de laquelle la noblesse se réunit là, fut déjà résolue à moitié. Les richards prouvèrent leur unité. Pour cette occasion, ils tuèrent un mouton. Lors du partage des morceaux friands il n’y avait pas de discussion. Ils en finirent avec la viande à l’unanimité. Puis ils se mirent à discuter l’autre côté de la question. Jaksylyk commit un crime, viola les lois de la famille. Et ce crime équivalait au meurtre d’une personne – les juges faux considèrent ainsi la tentative de Jaksylyk de trouver la protection auprès des autorités. Il souleva le repos de la steppe, poussa le peuple à la révolte,  tenta détruire Abiche. La peine la plus sévère aura été pour lui la miséricorde.

On pensa et discuta longtemps. Enfin ils prononcèrent leur verdict suivi par une prière. Jaksylyk devait payer une redevance pour avoir offencé les frères et quitter la terre de la famille. La réunion décida encore de venger Jaksylyk. Il auront vengé en ensemble et individuellement comme il aura été, où que Jaksylyk ait migré. Alors, il ne se sera reposé pas n’importe où ...

Qui pouvait résister à une telle unité puissante ? Depuis longtemps il était connu : «  Si les forces terribles lèvent,  elles inonderont l’abîme».  Mais où la loi ? Les beys avaient leur loi – c’était la force.

Ils cassèrent Jaksylyk. Parce que on ne sera pas allé chaque jour déranger les autorités, s’échapper sous leur aile ...

Jaksylyk se soumit. Il avait rêvé de faire les beys payer pour son offense, mais tout à coup tout il perdit tout : les champs, le bétail acquis. Et il ne put pas aller au chef agréable à nouveau parce que les beys le prirent sous surveillance. Mais le chef lui promit d’aider en disant: « Viens, s’ils se butent, s’ils ne veulent pas payer pour les dégâts ». Les beys volèrent tout à Jaksylyk, mais ce n’était pas assez pour eux. Quand il récolta, on le chassa hors de l’aoul tout à fait.

Pour dire la vérité: « Si le voleur est un homme riche, la victime sera sa victime ». Au début du mois de décembre, Jaksylyk avec ses va-nu-pieds se mit d’Akouzek sans but. Il disparut sans donner aucun signe de vie.

1926

 

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