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Ахмет Байтұрсынұлы
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Kounanbaïev Abaï  «Paroles édifiantes»

23.11.2013 3954

Kounanbaïev Abaï  «Paroles édifiantes»

Негізгі тіл: «Paroles édifiantes»

Бастапқы авторы: Kounanbaïev Abaï

Аударма авторы: not specified

Дата: 23.11.2013

Première parole

Bien ou mal je vivais jusqu’à ce jour, mais je passai par pas mal de choses. J’eus tout en abondance dans cette vie : des disputes et des commérages pénibles, de la lutte et des querelles indignes... Mais alors, quand la fin de ma route est déjà visible, quand je suis affaibli et mon âme est fatiguée, je suis persuadé en inutilité de mes bonnes intentions, en vanité et corruptibilité de la vie humaine.

Et je suis déchiré par une pensée : à quoi devrais-je consacrer le reste de mes jours? De quoi devrais-je m’occuper ?

Essayer de soulager les souffrances du peuple? Impossible. Le peuple n’est pas maniable. Seulement celui à qui sont réservés l’ingratitude des hommes et la malédiction ou la jeunesse dont le coeur est ardent et n’a pas encore connu le goût amer de la défaite, peuvent accepter cela. A moi, qui sait la vérité, que Allah m’en garde de cette tentation!

Peut-être accroître les troupeaux ? Je ne veux pas. Que les enfants, s’il leur faut, élèvent le bétail eux-mêmes. Ce serait un péché d’épuiser les dernières forces pour faciliter l’existence des voleurs, malfaiteurs et mendiants.

Concevoir les sciences et après ? Je n’arrive pas. Il n’y a personne à qui transmettre mes connaissances, de même qu’il n’y a personne chez qui les prendre. A quoi bon être assis dans le désert ayant étalé un tissu cher et tenant dans ses mains une archine ? Quand il n’y a personne avec qui partager ses misères ou ses joies, la science elle-même devient pénible et fait l’homme vieillir.

Ou peut-être se dévouer au Dieu ? Je n’arrive pas. Pour la foi il faut tout d’abord avoir de la paix. D’où la piété viendrait-elle, si ni dans mes sentiments, ni dans ma vie de tous les jours il n’en a pas question de quiétude ? Cette terre ne supporte pas des pèlerins.

S’occuper d’éducation des enfants ? Je ne peux pas. Je les formerais, si je savais comment leur instruire et quoi leur enseigner et si le peuple, que je vois aujourd’hui, avait besoin de cela. Je n’imagine ni le future des enfants, ni un digne emploi de leur éducation et leurs forces. C’est pourquoi je ne conçois pas les voies de leur formation.

Finalement, je décidai de prendre comme des compagnons le papier et l’encre et je commencerai à noter toutes mes réflexions. Peut-être quelqu’un aimerait ma Parole et il la copierait pour lui-même ou tout simplement l’apprendrait par coeur ; si non, mes paroles, comme on dit, resteraient avec moi.

Et avec cela je m’arrêtai, et je n’ai pas une autre occupation que l’écriture.

 

Deuxième parole

 

Dans mon enfance, plusieurs fois j’entendis que les Kazakhs, en voyant les Uzbeks, se moquaient d’eux : «Ah! Vous, les larges pans, avec un babillage inintelligible au lieu d’un discours humain! Vous ne laisserez même pas une brassée du roseau pourri sur le chemin ! Vous, qui prenez un buisson pour un ennemi pendant la nuit, en face vous faites des courbettes, mais derrière le dos vous dénigrer les gens. C’est pourquoi votre nom est «Sarte» ce qui signifie un bruit éclatant ou un craquement».

Les Kazakhs se moquaient aussi des Nogaїs-Tartares. «Holà! Les Tartares, vous avez peur du chameau, vous vous fatiguez en montant à un coursier et vous vous reposez en marchant à pied. Vous avez une habileté d’ours et votre nom n’est pas les Nogaїs, mais les «Nokaїs» c’est-à-dire maladroits. C’est pourquoi, peut-être, on voit toujours tout au tour : un soldat est Tartare, un fugitif est Tartare, un épicier est Tartare».

On se moquait aussi des Russes. «Les roux font tout ce qu’ils mettent en tête. En voyant dans la steppe infinie des yourtes, ils se précipitent vers elles à corps perdu et croient en tout ce qu’on leur dit. Ils demandèrent même de leur montrer «un ouzoune-koulak», mais quand tu essayes de le voir avec tes propres yeux, tout le monde te connaît sur l’autre bout de la steppe...»

   Je riais joyeusement et fièrement, en écoutant tous ces contes. «Oh, Allah, – je pensais avec enthousiasme, - il se trouve que personne peut être comparé avec mon grand peuple».

   Et maintenant, je vois qu’il n’ya pas de plante que Sarte ne cultive pas ; il n’y a pas de fruit qui soit tellement délicieux comme le fruit dans le jardin du Sarte. Il n’y a pas de pays que Sarte n’ait pas visité en faisant le commerce ; tout simplement il n’y a pas de chose que Sarte ne puisse pas confectionner. Dans la ville, faute de temps, ils ne sont pas au courant des affaires d’autrui, c’est pourquoi ils sont plus unis que nous. Avant, ils habillaient les Kazakhs. Même les suaires, nous les prenions chez eux, en leur donnant en échange le bétail pour lequel nous nous tuyions. Quand les Russes vinrent, les Sartes nous dépassèrent de nouveau, en empruntant leur maîtrise. La richesse, la piété, l’adresse et la politesse – les Sartes ont déjà tout cela.

   Je regarde les Tartares. Ils savent supporter le service militaire, ils peuvent endurer la pauvreté, ils survivent dans le chagrin et aiment Dieu. Les Tartares peuvent travailler à la sueur de leur front ; ils savent accumuler une fortune et vivre dans le luxe. Même nos plus remarquables richards sont chassés de la maison : «Notre plancher est si brillant, mais pas pour que toi, le Kazakh, y mette tes bottes sales!»

   Et des Russes, il n’en a rien même parler. Nous ne pouvons nous comparer même avec leurs domestiques.

Où est disparue notre vanterie, la fierté pour nos aїeux, le sentiment de notre supériorité sur nos voisins ? Où est parti mon rire joyeux ?

 

Troisième parole

 

Pourquoi les Kazakhs se regardent-ils de revers ? Pourquoi ils n’ont pas de compassion pour leurs parents et pas de sincérité ? D’où et comment l’oisiveté et la paresse sont-elles entrées dans le sang d’un fier habitant de steppe ?

Les grands sages remarquèrent il y a longtemps : chaque paresseux est trembleur et faible de caractère ; un homme sans volonté est toujours fanfaron ; un fanfaron est trembleur et en plus sot ; et un sot est toujours illettré et malhonnête. Et les gens malhonnêtes deviennent des êtres avides, hargneux et incapables, ils sont inutiles dans ce monde.

La même chose se passa avec nous aussi. La cause de cela est un éloignement de l’agriculture, du commerce, des métiers et de la science. Nous ne cessons pas de songer comment accroître nos troupeaux de bétail et de chevaux, munir du bétail non seulement nous-mêmes, mais aussi nos enfants. Quand nous arrivons à faire cela, les troupeaux sont transmis aux bergers et nous, les nouveaux riches, nous nous gorgeons avec de la viande, nous buvons à satiété du koumis enivrant, nous nous divertissons avec des belles femmes et jouissons des courses. Si les lieux d’hivernage deviennent comblés, nous commençons le marchandage ou la lutte avec nos voisins : on emploie des chicanes, des pots-de-vin et la vendetta. Et la victime, à son tour, opprime son autre voisin.

Et une fois, comme un chant noir naquit une pensée : il faut que le peuple s’appauvrisse de plus en plus, car s’il y a plus de pauvres, leur travail devient mois cher, les pâturages sont plus vastes et les lieux d’hivernage moins protégés. Nous rêvons à l’appauvrissement des adversaires et eux, à leur tour, veulent que nous nous ruinions. Donc, dites-moi si c’est possible de vouloir du bien l’un à l’autre ?

Nous commençâmes à avoir de l’hostilité l’un pour l’autre, à nous battre, nous nous divisâmes en groupes et, pour défendre nos fortunes, nous commençâmes à nous quereller pour le pouvoir. Personne ne fut à l’écart de ce tourbillon. Les gens ne quittaient pas leur pays natal pour apprendre un métier inconnu, ils ne cultivaient pas leurs champs et ils n’essayaient pas de profiter du commerce. Ils ne vendaient qu’eux-mêmes, en adhérant à une ou autre parti.

Les voleurs étaient en abondance – ils étaient indispensables pour les querelles. En revanche, les meilleurs gens étaient diffamés, on intentait des procès criminels à eux et des faux témoins étaient trouvés. Et tout cela était fait pour fermer le chemin aux gens honnêtes vers le pouvoir. Diffamé et humilié, quelqu’un d’entre eux demandait une aide chez les tout puissants et alors, la steppe perdait encore un de ses fils honnêtes. Celui qui était plus fier avait un seul chemin – faire passer son temps dans la geôle.

Les régents des arrondissements obtenaient leur position avec de la ruse et de l’astuce, en apportant un appui à ceux qui ont tort parce qu’il vaut mieux faire l’amitié avec ses semblables, qu’être hostile à eux. La ruse n’a pas de limites – on ne sait jamais qui trompera qui demain.

De nos jours un proverbe est populaire : «On ne juge pas les gens de leurs actions, mais de leurs intentions». Il paraît que les gens croient qu’on ne peut rien obtenir en travaillant honnêtement, mais on peut avoir tout avec de la fraude.

Où est la vraie cause de ce malheur ?

Un régent d’arrondissement est élu pour trois ans. La première année passe accompagnée par les offenses légères des gens qui l’avaient élu, par des reproches mutuels et des avances. La deuxième année est consacré à la lutte du régent avec le candidat à son poste : il faut essayer de le vaincre dans les lointains approches aux élections. La troisième année se déroule avec des promesses, car chacun espère rester au poste du régent l’année prochaine aussi.

Je vois comment mon peuple dégénère chaque année dans toute cette bousculade et devient de plus en plus déréglé.

Il est difficile de le regarder.

Pourquoi, par exemple, ne pas élire un régent parmi les gens qui avaient reçu leur éducation en langue russe ? S’il n’y a pas de tels candidats, il faut que le régent soit nommé par le chef de district ou même par le gouverneur militaire. Il y aurait moins de turbulence. Il serait bien de ne pas élire les juges non plus, mais les nommer, pour qu’ils ne regardent chaque fois en arrière sur les brasseurs d’affaires de steppe. Il y aurait moins de calomnies.

Les beys – juges de steppe – apportent du mal parce qu’ils avaient complètement perdu de bonnes traditions des aїeux. Pas un bey se souvient de ce qui est «connu de vielle date» et est légué par Esimekhan, ou «les sept corps de lois», rédigés par le sage Tauket. Il faut aussi savoir ce qui est dans leurs lois et règles d’anachronique, ce que ne correspond pas à l’esprit du temps ou empêche une nouvelle vie. Où pouvons-nous trouver des beys sages ? Il n’y en a presque pas.

Nos grands-pères avaient raison de dire : «Là, où se rencontrent les deux beys, naissent quatre disputes». Le sens de ces mots consiste en ce qu’une quantité paire des beys jamais arriverait à un avis commun. Je pense qu’il est mieux d’élire trois beys de chaque arrondissement. Il faut élire les plus dignes et à un terme constant. Dans ce cas, le remplacement de n’importe qui parmi eux serait un événement important et un avertissement pour les autres. Mais les beys ne doivent pas juger des litiges directement eux-mêmes. Je raisonne d’une manière suivante. Les parties du litige choisissent chacune un défenseur, un intermédiaire se rejoint à eux et ces trois plaident un cas concret. Dans le cas quand le litige n’est pas résolu, un des beys vient à leur aide qui, disons, peut être élu au sort.

Plusieurs conflits de notre vie, ne pourraient-ils pas être résolus de cette manière ?

 

Quatrième parole

 

On a remarqué il y a longtemps que le rire est semblable à l’ivresse. Un rire stupide est un signe d’insouciance et nous avons mal à la tête de ce rire, de même que du bavardage d’un ivrogne. L’insouciance mène à la ruine, déclin d’esprit et aux actions inconvenantes. Je pense que les gens, qui s’adonnent à un rire stupide, sont malheureux dans ce bas monde ainsi que là-haut.

La raison et la concentration mènent à l’aisance et les gens qui possèdent ces qualités sont, généralement, d’une trempe particulière. Cela, bien sûr, tout à fait ne signifie pas qu’il faut toujours être triste, s’adonner aux pensées amères ou se tourmenter vivement pour chaque échec. Un tel poids est au-dessus des forces de l’homme. Il faut tout simplement s’étourdir dans un travail sensé et pas dans un rire futile. Les gens sont différents – et pour ceux qui se renferment dans leur malheur, se battent sous l’emprise de leur tristesse – le travail est aussi une seule voie pour se sauver.

   Ne vous réjouissez pas des mauvaises actions des gens. Vous avez vu le malheur et que votre rire soit amer. Un rire amer est toujours bref.

   Réjouissez-vous quand l’homme a fait quelque chose de bien, car vous avez vu un bon exemple. L’essence de ce que cet homme avait fait déterminera elle-même la durée de votre rire.

   Mais il y a un rire dont je veux vous tous avertir. Il n’est pas né dans votre poitrine, il ne vient pas de votre coeur, mais il ne change que votre visage. Il peut être beau et sonore, ce rire forcé, ainsi qu’avoir plusieurs visages. Chassez-le, vous, les gens!

   L’homme entre dans cette vie en pleurant et meurt se mettant en colère. Ne sachant pas où est un vrai bonheur, les gens humilient leur vie avec des occupations vaines. Ils persécutent l’un à l’autre, s'enorgueillissent l’un devant l’autre, accumulent la fortune et, à l’arrivée la dernière heure, ils sont prêts à donner tous ce qu’ils ont gagné pour un jour de vie. Pourquoi cette clairvoyance vient-elle si tard ?

   Pourquoi dès le commencement ne pas croire à son destin et ne pas s’occuper du travail ? Dans ce cas, même la plus maigre terre nous gratifierait de ces fruits car c’est sa prédestination.

  

Cinquième parole

 

   Quand le coeur est plein de tristesse, l’homme ne se domine pas. Et il ne domine pas son discours non plus.

   Je vis des Kazakhs qui suppliaient : «Oh, Allah! Fais que nous soyons insouciants comme des bébés!» Pourquoi l’âge adulte est devenu pour les Kazakhs si pénible ? Quel souci les a-t-il brisé ?

   On peut reconnaître leur malheur dans quelques proverbes. Les voilà : «S’il te reste de vivre la moitié du jour, approvisionne-toi de la nourriture pour une journée entière», «Pour le pauvre, même son père est un fardeau», «Pour l’homme le bétail est plus cher que la vie», «L’image d’un aisé est lucide, celle d’un mendiant est sombre», «Le brave et le loup se nourrissent en route», «Un homme généreux n’a pas d’ennemis», «La main qui prend, s’habitue à redonner», «Celui qui possède la proie, a raison», «Celui qui ne vénère pas le riche, se détournera aussi de Dieu», «Si tu as faim, galope-toi à la maison où on donne un repas funéraire», «Ne vis pas près du lac où il n’y a pas de poisson, ne vis pas dans un aul où on ne connaît pas la miséricorde».

   Est-ce que dans ces proverbes il s’agit de la paix, la science, les connaissances ou de la justice ?

   Qui peut être sûr qu’à cause du bétail des gens pareils ne dépouilleraient pas leurs propres pères ?

   Est-ce que l’adulte est plus sage que le bébé ? Où est la différence ?

   L’enfant a peur du feu, mais l’adulte, il paraît, n’a pas peur même de la punition divine. Les enfants, quand ils sont honteux, sont prêts à être enfoncés sous terre et les adultes, en revanche, d’après ce que je sais, pendant des minutes pareilles ne cachent même pas leurs yeux. Ils sont prêts à renoncer à toi, si tu diffères d’eux. Et tout cela est mon peuple, peuple que j’aime et j’essaye de trouver un sentier vers son coeur...

  

Sixième parole

 

   Les Kazakhs ont un proverbe : «Le commencement de l’art est dans l’harmonie, le début de l’aisance est dans la vie».

   Mais qu’est-ce que c’est l’harmonie et quand un accord naît-il ?

Les Kazakhs pensent que l’unité c’est le nom, la nourriture, les habits et la fortune communs. Mais si c’est ainsi, où est le profit de cette fortune et où est le mal de la pauvreté ? Si tu es aisé, non seulement tes parents, mais aussi des étrangers, des hétérodoxes, voudraient s’unir volontiers avec toi. Les gens cesseraient de chercher leur pain ailleurs. En revanche, ils commenceraient à rivaliser avec toi en sentant ton premier échec, souligner leurs mérites et droits et puis, duper l’un à l’autre. Est-ce que c’est l’unité ? Non, peut être unité d’esprit, mais pas une unité de la fortune.

«Le début de l’aisance est dans la vie...» Précisons, quelle est cette vie ? Charnelle ? Celle qui s’appelle la vie du corps et est conditionnée par l’alimentation et le processus d’assimilation de la nourriture ? Mais une telle vie transforme l’homme en un glouton, en le faisant avoir une peur extrême de la mort. Pour sauver sa vie, il est prêt à s’enfuir de l’ennemi, recevant une réputation du traître, et en évitant le travail, devenir un paresseux.

Il y a des vers :

                          Seuls fainéants et insolents,

                          Du pain gratuit sont très contents,

                          Ils semblent habiles - ordures à l’intérieur,

                          Habitués à vivre sans labeur.

Il vaut mieux mourir, que vivoter d’une telle manière!

Les qualités spirituelles, voilà ce qui est essentiel dans la vie humaine. Une âme vivante et un coeur compatissant doivent guider l’homme et dans ce cas, son travail et son aisance deviennent sensés.

 

Septième parole

 

Dès la naissance, la vie de l’enfant est constituée des deux inclinations différentes.

Une c’est le besoin de manger, boire et dormir ; sans cela le corps de l’enfant ne pourrait pas devenir un abri pour son âme, ne grandirait pas et ne deviendrait pas fort.

L’autre c’est un désir de savoir. Le bébé aspire à tout ce que ses yeux voient et ses oreilles entendent : il tend ses bras vers un objet brillant, il le touche et goûte, il tend à s’approcher de la dombra ou du chalumeau, en entendant leur ton extraordinaire. Ayant grandi, il s’intéresse absolument à tout : s’il entend un aboiement du chien ou les bruits d’aoul du soir, le rire ou les pleurs des gens. «Qu’est-ce que c’est ?», «Pourquoi tout se passe comme ça ?» et «Pourquoi on fait ça ?». Les adultes perdent leur quiétude devant les questions d’un enfant.

L’homme se confirme dans la terre en saisissant les mystères des phénomènes naturels ou en faisant certaines déductions. C’est par cela qu’il se diffère d’un animal ; c’est une manifestation de son âme ; cela démontre une présence d’esprit et de volonté.

Mais pourquoi, en grandissant, nous perdons cette haute aspiration de concevoir le monde ? Pourquoi nous n’oublions pas la nourriture et le sommeil, exactement comme pendant notre enfance, quand nous nous intéressons à quelque chose d’inconnu ? Pourquoi nous ne suivons pas ceux qui fondent la science ou découvrent l’inconnu ?

Nous devons élargir notre horizon, accroître les trésors accumulés si péniblement les premiers temps dans la vie. Nous étions débordés de la soif des connaissances et il fallait aussi soumettre tout aux hauts élans de l’âme. Mais nous ne pûmes pas le faire. Nous fîmes du bruit et nous braillâmes comme une bande de corbeaux, mais nous n’allâmes pas plus loin que les querelles d’aoul. Nous forçâmes à atterrir nos âmes, nous cessâmes de croire en nos sentiments, nous nous contentâmes d’une contemplation sans prêter attention à l’essence des phénomènes. Nous nous justifiâmes par le fait qu’aux autres, qui eurent vécu comme nous, il n’arriva rien d’affreux. Avec le temps, nous eûmes des arguments préparés contre des reproches raisonnables. «Ton esprit est à toi et le mien est à moi», «Il vaut mieux vivre de son pauvre esprit, qu’être riche de l’esprit d’autrui », «A chacun le sien»...

La chaleur disparut de notre âme, de même que la foi de notre coeur.

Et maintenant des lointains jours d’enfance nous paraissent encore plus beaux. C’était le matin et nous tendions à concevoir le monde environnant. Maintenant nous sommes adultes. Mais est-ce que nous sommes mieux que les animaux qui regardent le monde, mais ne le comprennent pas ? Nous non plus, nous ne savons rien, cependant, nous tenons à notre ignorance et nous défendons avec ardeur notre droit de rester ignorants.

 

Huitième parole

 

Qui parmi nous est capable de suivre un conseil sage ? Qui est prêt à écouter un sermon ?

Le bey et le régent d’arrondissement sont sourds.

Ils n’aspireraient pas au pouvoir, s’ils appréciaient la sagesse et voulaient devenir plus raisonnables. Mais non, ils se croient pleins de perfection et sont sûrs qu’ils ont le droit de faire un sermon aux gens. Et, certainement, le bey et le régent profitent de leur pouvoir. Ayant devenu tout puissants, maintenant ils croient qu’il leur reste de faire puissants leur peuple. Est-ce qu’ils peuvent se permettre écouter des conseils des autres et comment peuvent-ils trouver le temps pour le faire ?

Noblesse les oblige de ne pas faire une gaffe devant leurs supérieurs , ne pas aggraver les relations avec des semeurs de discorde d’aul et ne pas autoriser le trouble parmi les gens. Et il faut toujours patronner, sauver quelqu’un, mais aussi tenir la bride haute à quelqu’un. Est-ce que c’est facile ?

Non, les élus par le peuple sont trop occupés.

Les richards se croient des seigneurs de la moitié du monde, au moins. Leur regards ne sont pas baissés vers la terre, leurs pensées sont encore plus loin. D’après eux, on peut acheter tout en échange du bétail. Même Dieu peut être tenté avec des cadeaux. L’honneur, le déshonneur, l’esprit, la science, la foi et le peuple sont pour eux pas plus cher que le bétail. Est-ce que des gens pareils écoutent de bons conseils ?

Il faut faire paître et boire des troupeaux, les protéger contre les malfaiteurs, les loups et le mauvais temps. Et pour cela il faut avoir des honnêtes et consciencieux bergers, mais on ne peut pas les trouver nulle part.

Non, les riches n’ont pas de temps eux non plus.

Et sûrement, les voleurs, les malfaiteurs et les escrocs n’écouteraient pas tes conseils.

Restent seulement les pauvres qui à peine joignent les deux bouts. Comment peux-tu les ennuyer avec une nécessité d’acquérir des connaissances quand ils voient un exemple d‘une grande stupidité des régents, des beys et des richards ? Car aux pauvres, ils leurs suffit outre mesure de la peine et du malheur, lesquels ne sont pas connus à ces coquins, les riches.

 

La neuvième parole

 

   Je suis bizarrement disposé envers mon peuple. Je ne peux pas comprendre si j’éprouve une hostilité envers lui ou je l’aime ?

   Si je l’aimais, j’approuverais, sans aucun doute, ses moeurs et parmi tous ces traits je trouverais au moins un, qui soit digne d’être vanté. Mon affection ne laisserait pas éteindre la foi en ce que mes compatriotes possédaient des qualités propres à un grand peuple. Mais je n’ai pas de telle foi.

   Et si je ne l’aimais pas, je ne parlerais pas avec mes compatriotes, je ne les demanderais pas de conseils et je ne les confierais pas mes pensées secrètes. Tout simplement, je ne pourrais pas communiquer avec eux et il me serait égal ce qui se passerait avec eux. J’errerais ailleurs pour ne les voir plus. Mais je ne pus pas faire même cela.

   Je me crois, peut être, en vain, un habitant terrestre. Il me semble, qu’ayant un corps sain, je me sens mort et je ne sais pas quelle est la cause de cette dévastation dans mon âme : soit un dépit que je ressens envers mon peuple, soit une déception de moi-même ou quelque chose d’autre. Mon moral est mort. Je me fâche, mais la colère ne naît pas dans ma poitrine ; je ris, mais mon coeur n’étouffe pas du bonheur ; je parle et les mots semblent étrangers.

   Pendant ma jeunesse je ne songeais même pas à quitter mon peuple et partir quelque part : je l’aimais et je croyais en lui. Maintenant, je connais les Kazakhs à perfection et je ne vois pas une lueur d’espoir dans l’avenir. Il se trouve que je n’ai plus de forces pour partir à l’étranger et commencer une nouvelle vie. A quoi bon, au reste, cette tentative ?

   Peut-être, il est mieux quand le passé n’évoque même pas la tristesse: on peut vivre les derniers jours en espérant en future et s'attendant à un miracle.

 

Dixième parole

 

   Les gens implorent Allah des enfants. Ils veulent que les enfants leur supportent dans la vieillesse, les implorent Allah et ne laissent pas s’éteindre leur âtre. Est-ce que ces désirs sont justes ?

   Ne pas laisser s’éteindre l’âtre...

   Mais, peut-être, les gens ont peur pour le destin des biens accumulés par eux? Une pensée qu’il resterait sans héritier et sa propriété – sans maître, aurait torturé, peut-être, assez de gens. Mais à quoi bon se préoccuper de cela ? A quoi bon couvrir ses yeux du brouillard d’avidité ? Le peuple dit : «Un bon enfant est une joie, un mauvais enfant est un malheur». Est-ce que l’homme sait quel enfant lui sera envoyé par le très Haut ? Et il demande Dieu de mettre sur les épaules de son fils, qui ne sont pas encore assez vigoureux, ses peines et ses rêves inaccomplis. Est-ce que son fils supporterait un tel poids ?

   Et les prières du fils, sont-elles tellement nécessaires ?

   Si, pendant ta vie, tu faisais bu bien aux gens, il y aura, même sans ton fils, assez de gens attristés par ta mort ; mais si tu avais fait beaucoup du mal, les prières de ton fils seront vaines. Les gens meurent en se fâchant, c’est-à-dire, ils vouent leurs enfants à des choses au-dessus de leurs forces. Dans cette terre il n’a pas eu un seul cas quand un père indigne élève son fils et fait de lui un grand homme.

   Ce sont des bêtises quand on dit que le fils soutiendra ses parents pendant leur vieillesse.

   Premièrement, il faut savoir vivre jusqu’à la vieillesse et cela dépend seulement de toi-même. Deuxièmement, il faut avoir une certitude que ton fils respectera les bonnes traditions des habitants de steppe. Troisièmement, qui refusera de te soigner, si ta cour est pleine du bétail ?

   Même un fils affectueux ne pourra pas avoir son père à sa charge, s’il est dans la misère lui-même ; mais il y a encore une différence entre les enfants qui savent gagner leur pain et les enfants qui sont capables de partager un dernier morceau avec ses parents. Merci Allah, si ton fils a beaucoup de zèle pour les déshérités et les misérables, et s’il n’en a pas ? Est-ce que tu prendras encore le péché de ton fils, qui, en priant jour et nuit, tu implora le très Haut ?

   Les vains efforts des gens sont ridicules.

   D’abord, ils trompent leur enfant, en lui promettant tantôt un jouet, tantôt une friandise et se réjouissent eux-mêmes quand ils arrivent à amuser l’enfant avec cela. Puis, ils le forcent à dénigrer ses voisins – car des ennemis deviennent plutôt ceux qui sont plus proches – et se réjouissent de nouveau. Le temps passe et les gens cherchent un mollah - un mentor – qui ne prend pas beaucoup pour ses leçons : il leur semble suffisant, si leur fils apprend seulement à lire et à écrire. Et avec cela, ils inculquent dans la tête du garçon que les autres enfants lui veulent seulement du mal et inventent des calomnies. Je voudrais voir quel bien fera ce garçon aux gens. N’oubliez pas : on l’implora Allah.

   Les gens sont avides de richesse.

   Quoiqu’ils ne l’implorent pas le Seigneur, car ils savent : le Seigneur leur donna de la force pour qu’ils travaillent et de l’intelligence pour qu’ils apprennent la science. Mais cette force n’est pas toujours appliquée pour travailler honnêtement et l’intelligence est souvent dépensée en vain. Il suffit d’être raisonnable, savoir chercher et travailler sans paresse pour que l’aisance ne s’épuise jamais dans ta maison. Mais les gens veulent de la richesse et recourent aux menaces, à l’astuce et à la mendicité.

   Et voilà, l’honneur et la dignité de l’homme sont déposés, et la fortune désirée est obtenue. Utilisez-la pour acquérir des connaissances. Si vous n’êtes pas capables de le faire vous-mêmes, que vos fils fassent cela, car sans science il n’y a pas de la vie ni là-haut, ni dans ce monde. Sans elle vos prières, votre jeûne et votre pèlerinage ne valent rien.

   Cependant, je n’ai pas encore rencontré pas un homme qui, ayant devenu riche par lâcheté, puisse utiliser sa fortune avec dignité. L’aisance, obtenue malhonnêtement, laisse derrière elle seulement les tortures, l’amertume et la haine.

   Je connaissais des richards qui se vantaient d’une bourse bien remplie, et puis, je les voyais ruinés. Ils n’oubliaient pas leur aisance passée, mais ils n’avaient pas de honte de tendre la main.


Onzième parole

 

La steppe est bondée du vol et de provocation.

   Le voleur essaye de s’enrichir du vol de bétail et le richard, en qualité d’une victime, cherche à récupérer ses biens et bien au-delà. Les serviteurs de la justice, bien entendu, écorchent le demandeur, en lui promettant d’indemniser ses pertes, aussi bien que le voleur, en lui promettant de rendre la liberté. Les autres roublards, eux aussi, ne veulent pas laisser échapper leur morceau. Ils ont un grand choix : on peut, par exemple, dénoncer le voleur, on peut lui aider à s’enfuir, on peut aussi accaparer pour rien des objets volés.

   Le vol prospère sur le champ de provocation. Les intrigants se glissent comme des couleuvres dans les maisons et incitent les gens aux litiges. Ils soufflent à l’oreille des uns comment devenir un souverain, aux autres – comment se venger des ennemis et aux tiers – comment bourrer les poches. Ils n’éprouvent pas ni honte, ni calme et s’assemblent là où ça sent l’arbitraire.

   Pareils aux perturbateurs de la paix sont les grands de ce monde. Il leur est tout à fait facile d’exciter les gens les uns contre les autres et, comme des vampires, boire leur sang. Et ils font cela sans aucun scrupule.

   Les gens simples souffrent de cette bacchanale. Ils défendent avec acharnement un parent offensé, se lèvent un aoul contre autre aoul, ils saignent, après, ils cherchent des alliés, parfois ils agissent d’une manière malhonnête, vendent leur honneur, leurs femmes et leurs parents. Avec le temps, on ne peut pas comprendre contre quoi eurent-ils lutté et avec quoi eurent-ils payé pour cela.

   Tout le monde fut entortillé d’une gluante toile d’araignée de provocation et entravé dans le vol, on oublia un travaille honnête. Les baïs[1] ont perdu l’habitude de paître le bétail et les pauvres sont affamés. Les notions du serment, de l’amitié, de l’honnêteté et de la conscience devinrent nulles.

   Quand finira tout cela ? On pourrait arrêter les voleurs, mais comment apaiser les riches qui patronnent les semeurs de discorde ?

 

Douzième parole

 

   Nous ne pouvons pas oser blâmer un homme qui agisse d’une telle ou autre manière en restant pieux. Nous sommes séduits par sa pure et bonne intention et nous regrettons seulement que cet homme ne possède pas encore des connaissances. Oui, il ne suffit pas d’être tout simplement dévot, il faut que les gens se rappellent les deux conditions nécessaires, dont la première est la persuasion en puissance de la foi et la deuxième – l’aspiration à comprendre son sens.

   Si quelqu’un croit qu’il conçut le sens de la religion et de la vie et cessa d’apprendre, qu’il sache que sa piété est fausse. Les gens qui mettent le turban et appellent eux-mêmes des adhérents du jeûne et de la prière, croyant que c’est l’essentiel dans l’office divin, méritent déjà être blâmés, car ils ne pensent pas à l’élévation de l’âme, mais cherchent de la satisfaction et de la paix.

   Il n’y a pas de vraie foi sans zèle et abstinence de ses serviteurs et sans lutte pour sa pureté et hauteur.

  


Treizième parole

 

   Etre croyant signifie croire en toute-puissance et irréprochabilité d’Allah et accepter Al-Îmâne comme une doctrine du prophète sur l’unité d’Allah et d’être sur la Terre.

   Il y a deux types de service à Allah.

   Le premier type, c’est quand on accepte Al-Îmâne, sachant comment le défendre et consolider avec des arguments raisonnables. C’est une foi consciente et ceux qui l’exercent peuvent être nommés les confesseurs de foi.

   Le deuxième type, c’est quand les gens deviennent religieux en écoutant le mollah ou en lisant des livres sacrés. C’est une foi aveugle et la grande majorité constitue ceux qui la professent.

   Mais il faut reconnaître que des vrais croyants, certainement, sont ceux, les convictions desquels ne peuvent pas être ébranlées ni par le danger mortel, ni par des milliers d’arguments sophistiqués des milliers de gens. Ce n’est pas difficile à deviner que ces gens doivent avoir un coeur courageux, un esprit indomptable et des articulations qui ne faiblissent pas.

   Et comment appeler les croyants qui ne sont pas initiés aux secrets de la science pour prêcher Al-Îmâne et leur esprit n’est pas assez fort pour suivre aveuglement la foi ? Et ceux qui disent que le noir est blanc et au contraire et qui ne savent pas le prix du serment ? Que Allah nous préserve de tels gens! Il n’y a pas une autre foi sauf une foi consciente ou aveugle et celui qui altère Al-Îmâne, qu’il sache : il sera puni. La grandeur d’Allah et la bonté du prophète seront manifestées par cela.

   Que soient maudits les gens, la vérité desquels entre dans un proverbe mensonger : «Il n’y a pas de serment qui ne puisse pas être coupé par une épée, il n’y a pas de péché qui ne puisse pas être pardonné par Allah».

  


 Quatorzième parole

 

   Le plus précieux dans l’homme c’est son coeur. Chez les Kazakhs les notions «le courage» et «la poltronnerie» naquirent du mot «le coeur». Le peuple dénomme un batyr[2] par le mot «jourekti» ce qui signifie un djiguite avec un vrai coeur, un poltron est nommé «joureksiz», c’est-à-dire l’homme qui n’a pas de coeur.

   Toutes les meilleures qualités humaines, telles que la bonté, la compassion au malheur d’autrui, ainsi que l’humanisme naissent dans le coeur. Même la hâte vient du coeur. Il n’y a pas de mensonges quand la langue obéit au coeur, mais quand la langue ment, cela signifie que le coeur est tout simplement trompé.

   L’homme qui a un vrai coeur obéit au conseil et tient sa parole, il ne pourra pas, comme un chien, se traîner derrière la caravane, mais, au contraire, il est capable, même dans les conditions les plus dures, de mettre les égarés sur le bon chemin ; il est prêt à se soumettre à la vérité, si dur qu’elle soit, et il ne penchera pas la tête devant l’injustice.

   C’est comme ça qu’on voit un batyr – un homme courageux et ferme, pas avec un coeur de loup, mais avec un coeur palpitant de l’homme.

   Le Kazakh est aussi un enfant humain et il est naturel à lui, comme aux autres gens, de se tromper. Mais il entre dans l’erreur pas à cause de sa stupidité, mais parce qu’il n’a pas assez de fermeté pour entendre raison. Son coeur est coupable.

   Je ne crois pas les gens, quand ils disent, qu’ils avaient fait du mal sans comprendre ce qu’ils faisaient. Plutôt, cela arrive à cause du manque de caractère et d’honneur. Ayant connu le goût du mal, l’homme ne peut pas s’en débarrasser. Pas chacun est capable à un tel exploit.

   Je aussi remarquai que souvent on met les djiguites dans le malheur, en les réchauffant avec des surnoms pompeux : un djiguite ferme, un djiguite courageux, un djiguite adroit...Mais il est absolument clair, que c’est problématique de nommer, non seulement un vrai djiguite, mais tout simplement un homme, celui qui a perdu son honneur et n’a pas de honte, celui qui a perdu la maîtrise de soi et qui commet une lâcheté.

  

Quinzième parole

 

   La différence entre une personne intelligente et une personne stupide me semble comme un certain critère pour comparer des choses contradictoires.

   En effet, un homme intelligent tend à servir les gens ; ses oreilles sont ouvertes aux conseils, sa mémoire est un dépôt d’une tristesse claire. Il cherche constamment des choses étonnantes et extraordinaires dans le monde et les jours de ces recherches, après, lui semblent le plus beau temps de sa vie. Il ne regrette jamais son passé.

   Un homme stupide n’arrive pas à trouver sa place dans la vie. Il se passionne pour n’importe quoi, en remplissant ses jours avec des projets vains et inutiles. La jeunesse n’est pas éternelle, mais un homme stupide n’y pense pas. S’adonnant aux divertissements, il devient insatiable et, un jour, mais trop tard, il s’aperçoit que le temps l’avait courbé. Il résulte que les meilleures années passèrent dans les tracasseries de chiens et la vieillesse est assombrie par un repentir amer.

   La tentation est fatale pour l’homme. Elle enflamme le désir dans le sang et le désir est déjà une maladie, car il enivre l’homme. Un sot qui s’adonna au désir est pareil à un imbécile qui, le nez au vent, va au galop sans bonnet sur un cheval non sellé, en couvrant sa croupe des pans de son surtout.

   Un homme intelligent, pendant ce temps-là, obtient le sien sans grand bruit, sans s’exposer à la risée et sans perdre la tête.

   Celui qui veut se trouver dans un pays des gens raisonnables, doit, une fois par jour, une fois par semaine ou bien une fois par mois, se rendre compte comment il vécut ces jours, s’il fit quelque chose du bien à son peuple et si le repentir ne lui attend pas au future. Et, peut-être, il résulterait qu’il n’y aurait rien à se rappeler.

  

Seizième parole

 

   Le Kazakh ne s’inquiète pas beaucoup de son impeccabilité devant le très Haut.

   Il croit qu’il suffit de faire ce que font les autres. Et voilà il tombe à genoux, en faisant la prière, se relève et il se met à genoux de nouveau. Vous pouvez être persuadés qu’il vénère Dieu.

   Il est intéressant de comparer cela avec ses arguments adressés au marchand qui vient à l’aoul pour reprendre son crédit. «C’est tout ce que j’ai pu trouvé», - dit-il, - «si tu veux, prends ça ; si tu ne le veux pas, il ne faut pas. Je ne peux pas trouver l’impossible juste à cause de ce que je me suis endetté devant toi». Une telle ruse sera, certainement, suffisante pour se débarrasser du marchand, mais tu ne pourras pas tromper Dieu.

   La solution ici est assez simple. L’habitant de steppe ne veut pas se charger des soins inutiles, apprendre et développer son langage. «C’est tout ce que je sais», - se défend-t-il avec acharnement, - «Je ne peux pas réapprendre dans mes vieilles années!» Ou avec un air sincère il prétend : «Pourvu qu’on ne m’accuse de ce que je suis illettré, mais je ne suis pas coupable du fait que je ne sais pas parler sagement. C’est mon langage à moi...».

Et pourtant, il comprend parfaitement que Dieu tout-puissant lui donna une assez bonne langue, exactement la même qu’à tous les autres gens.


Dix-septième parole

 

   La Force, la Raison et le Cœur se sont débattus pour savoir qui est l’un d’entre eux le plus requis par l’homme. Convaincus qu’ils ne peuvent pas être d'accord,  ils ont demandé l'aide de la Science.

   -Ecoutez, Science! -  a dit la Force. – vous savez, que sans un travail dur, l’excellence et la richesse ne peuvent pas être atteint. Seulement je préserve de la fantaisie, la honte     d’être mesquin, les comportements honteux et contre le désir de l'argent facile.

   Je ne leur permets pas tout simplement à perdre courage et de s’écarter du  bon chemin, même si en plein jour ils réussissent à s'en écarter, écoutez Science ! Travaillant sans relâche et sommeil, les gens prennent possession de vous, il semble que vous  me doit aussi. Travaillant sans relâche et sommeil, les gens sont des serviteurs du Seigneur, il semble que la vie humaine me doit. Alors dites-moi, Science, pourquoi ces deux débattent avec moi ? Et alors la Raison a constaté :

- Je distingue entre ce qui est bon et mauvais pour l’être humain dans cette vie comme dans sa vie au-delà de la mort, réellement la vie éternelles est basée sur cela n’est ce pas ? Les gens se comportent sous mes ordres, par conséquent, je connais la valeur de la force humaine et je comprends le langage de la science.

Comment pouvez – vous me contredire, si sans moi les gens ne savent rien, où chercher leur bénéfice, comment se protéger contre le mal, comment comprendre la science ? Le Cœur n’a pas pus s’accrocher :

Je suis le roi de la vie ! Cri –t- il. - Je conduis le sang dans les veines, l'âme demeure en moi, donc y a pas de vie sans moi! Je perturbe le sommeil de bien nourris, soulageant sur un lit confortable dans une maison chaleureuse, en leur obligeant à souffrir pour les pauvres, les affamés et les sans-abri. Je tiens le respect aux âgés et la complaisance aux jeunes.- je suis la justice, la satisfaction, la conscience, la gratitude et la compassion. Qu’est ce que c’est la force et la raison sans moi ? Seulement les gens ne sont pas capable de me garder comme je suis, c’est pour ça deviennent différents.- Mais je suis le roi de la vie ! Et Ma nomination est un défi impossible!

Après avoir écouté tous les trois, la Science se mit à parler:

- Tiens, Force, tous ce qui tu as dit c’est vrai. Maintenant tu n’as pas mentionné tous tes avantages, Cela exprime aussi ta force. Sans toi la vie est inimaginable. Mais parfois tes capacités se transforment violemment aux autres. Ton câlin est solide

Et quand tu es le partisan de l’injustice, la catastrophe se produit. Beaucoup de bien en toi mais parfois beaucoup de mal.

   Ecoute Raison et toi aussi tu as dit la vérité. Pas de gain sans raison. C’est à toi de montrer pour les gens le secret de la nature, la vie, l’âme, exactement, même grâce à toi le gens peuvent connaître leurs créateurs. Tu possèdes les secrets de ces deux mondes, mais cela ne te satisfais pas et t’as commencé de fournir la ruse et la fourberie. Tu sais le chemin vers le trésor de ces deux mondes, donc les bons et les méchants ont commencés de compter sur toi. Le problème c’est que t’es prêt à  accomplir les désirs de chacun.

   Vous m’avez demandés de déterminer qui a  parmi vous  la grande valeur pour l’être humain. Mais je ne veux pas que vous vous opposiez l’un à l'autre. Soit disant que le Cœur est le maître de tout. Et toi, Raison est divers et multi facettes, mais le Cœur ne suivra  pas toutes tes décisions. Il approuve les bonnes œuvres et les soumettre avec une grande joie. Il n’acceptera pas les mauvais actions plutôt il te désavoua.

   Et toi Force, tu es puissante et escarpée, mais le cœur ne te donnera pas la volonté. Il ne te plaindra pas pour les bonnes œuvres et contre les mauvaises actions il te protègera. Unissez vas-y tous ensemble. Et, comme j’ai déjà dis, laissez le cœur vous dirige ! Si cela arrive et vous serrez unis dans une seule personne qui deviendra à la suite un homme juste et la poussière de semelles de ses pieds va guérir l'aveugle.

   C’est ça, l'harmonie et la pureté de la vie, ce sont le sens de l’existence de ce grand monde. Si vous ne pouvez pas vous unir, je préfère choisir alors le cœur –c’est lui est le roi de la vie.

   C’est comme ça la Science a résolu le débat.

 

Dix-huitième parole

 

   L’homme, lui vont bien, des bons vêtements à la mode et propres. Ce n’est pas bien lorsqu’il ne s’occupe pas de lui-même, et ses vêtements sont sales et cabossés, et le plus grave c’est lorsque l’homme est passionné de s’habiller en dépassant ses moyens et il se glorifie de sa tenue. Il y a deux types d’hommes dandy:

   Les uns s’occupent de leur apparence : visage soigné, sourcils redessinés et moustache corrigé, barbe bien étalonnée et comme une amourette ils jouent avec les yeux.

   Et les autres rétablissent  de l’élégance avec un certain avantage. Pour eux, une belle robe et un bon cheval un moyen de subsistance. Par conséquent, dans les sorties et les fêtes ces élégants sont toujours aux yeux. Ils sont habitués à l’éloge de personnes âgées et le dérangement de camarades et ils se réjouissent lorsque les jeunes le regardent avec envie.

   Tout cela est honteux et stupide.

   L’homme ne doit pas être impliqué dans l’élégance si non  il succombe à la tentation, une fois il ne sera pas capable de la surmonter, et donc il perdra sa forme. C’est l’intelligence qui rend l’homme jolie et fort ainsi que l'éducation, l'honneur et le charme. Rien de plus. Et la personne qui veut s’élever d’une autre manière est stupide.


Dix-neuvième parole

 

   L’homme n’est pas raisonnable à la naissance, il obtient ça en écoutant les gens, regardant leurs actions et il commence lentement à distinguer le bon grain de l'ivraie et s’il va encore vivre sûrement il va encore beaucoup apprendre.

   L’homme collecte l’intelligence, en se souvenant des paroles de sage, Mais n’importe quelle conversation, si elle n’était pas instructive, par elle-même, elle ne donnera rien. De ce qu'il a entendu, c’est nécessaire de mettre en évidence la vérité que l'on puisse utiliser à bon escient, de même façon qu’on distingue le bon grain de l'ivraie. C’est comme ça la raison de l’être humain est broyé. Mais il y a un autre aspect à ce processus.

   Si l’homme est arrogant il ne demandera pas au sage de lui explique ce qu’il ne comprend pas, ou bien  s’il est indifférent, il oubliera ce qui a écouté en quittant le lieu,  alors c’est inutile, a t- il écouté la discussion ou non ? Il était imprudent et stupide qui ne sait pas évaluer l’intelligence. Sûrement à ce type de gens le sage a dit : « Pourquoi enseignez vous quelqu’un qui ne comprend pas les mots, il est mieux de s’occuper d’un cochon qui vous reconnaît ».

 

Vingtième parole

 

   Le destin, vous savez, c’est impossible de changer. Et le destin, généralement, ce qui aide l’homme à survivre la satiété. Ce sentiment est envahissant, une fois vous l’avez essayé, vous ne pourrez pas vous débarrasser. Vous pouvez l’éliminé en rassemblant toutes forces mais en fin de compte ce dernier vous retournera et vous le survivrez à nouveau. Il n’y a pas de chose qu’en n’a pas marre sauf l’intelligence, mais peu de sages. Tous sont ennuyeux ; la nourriture, les jeux, les plaisantins, les compliments, les vêtements, les amis et même les femmes. Tôt ou tard, après la découverte de la vanité et la méchanceté de tout cela, l’homme devenira désenchanté et indifférent. Le monde est instable, la force de l’homme est peu fiable, la vie est  mensongère. Y a pas aucun être vivant qui possède la permanence. Après cela, comment pouvons nous accuser l’homme dans l’inconstance?

   Le plus souvent, on rencontre la satiété chez les gens intelligents qui ont survécus  du près plusieurs bonnes et mauvaises situations dans leur vie, pratiquement ils savaient tous. Je pense que les gens sont fatigués de la fugacité du bonheur. Et dans ces moments, je pense surtout que le destin de gens stupides et insouciant est similaire à la fortune.

 

Vingt-et-unième parole

 

   On ne peut pas être à labri de compliments.

   Certains sont respectés car ils ne se complimentent pas eux-mêmes, on peut dire qu’ils possèdent déjà un grand nom. Ils ne cherchent pas les compliments. Le plus important, c’est qu’ils ne doivent pas être considérés comme des stupides, étourdis, sans vergogne, veules et inutiles. Ils ont peur d’être considérés comme des arnaqueurs, monteurs et des potins. Ils n’ont pas besoin de porter ces qualités de gens vils et bien sûre ils sont plus hauts que ça. C’est le critère des hommes intelligents et consciencieux. Pour eux, être complimenté, ce n’est pas important mais l’essentiel qu'ils n'attribueront pas à la classe inférieure.

   Par contre les autres font tous pour que les gens parlent en bien d’eux, ils sont heureux lorsqu’on les tapote sur les dos en les nommant : les riches et les nobles.     Et c’est bizarre qu’ils ne veuillent pas écouter les critiques des autres, ils préfèrent rester  sourdes. Et on a aussi les vrais fanfarons qui sont généralement de trois types :

   Le premier type cherche ce genre de compliments qui assèneront les autres. Le représentant de ce genre de comportements est bien sûr un imbécile mais au même temps c’est un homme.

Le deuxième type demande du compliment pour se glorifier dans son entourage. Nous sommes face à un imbécile parfait ou bien un homme incomplet.

   Le troisième est comme un radin, il arrache un compliment pour être apprécié au moins dans propre maison, c’est sans toute, il s’agit de la race idiote.

   Mais le plus intéressant est celui qui veut être remarquable aux yeux de ses ennemies. En protégeant son peuple, il convoite la louange des membres de leur tribu. Et il se glorifie entre ses voisins en levant le nez au ciel.

 

 

Vingt-deuxième parole

 

            Qui est parmi les kazakhs aujourd’hui mérite d’être aimé et respecté ?

            Je veux respecter les Baïs, mais ils n'existent pas maintenant. Un vrai Baï doit être indépendant,  et ceux que nous voyons aujourd’hui ne peuvent pas librement maîtriser même sa propre volonté et sa richesse. Comme protection contre ses concurrents, ce riche embauche une centaine de jeunes djiguites pour le protéger, et leur paye par le bétail. En faisant cette bêtise il croie qu’il fait ça de son gré. Mais non ce n’est pas une preuve de générosité ou un remerciement pour le service, La nature de riches est celle qu’elle mène au troubles et aux conflits, engendre des bandits et des voleurs, et en fin de compte, il viendra le moment de payer: ce riche devient lui-même leur victime et il donne humblement ses biens à gauche et à droite.

            Il n’existe maintenant et aucun Mirza[3] – des grands seigneurs héréditaires. Les gens comprennent le mot «mirza» comme «généreux» Et maintenant il n’y a pas des hommes généreux, mais où vous allez, vous trouverez un tel mirza qui sait seulement prendre ou donner de pots-de-vin. Il s'agit véritablement du fait que «la main prenante s'habitue et donner ..."

            Actuellement y’a pas de Mirza qui mérite le respect.

            On peut respecter les Beys[4] et les chefs des districts mais ils n’ont pas reçus leur pouvoirs de Dieu, ils ont acheté ou demandé ce pouvoir, comment pouvez vous respecter ces gens?

            On a envie de respecter les gens intelligents, mais il n'y a pas dans la steppe des gens généreux et scrupuleuses, mais toujours il y a ceux qui peuvent faire de ruse et de l’astuce. Est-ce qu’ils méritent de l’attention des autres?

            J'aurais respecté les mendiants misérables, qui ne sont pas intéressés même de monter sur un chameau, mais s’ils auront cette occasion, même avant que le chameau sera debout ils seront capables d’ôter n’importe quoi.

            Restent les rusés et les filous et ils ne vous laisseront jamais tranquille tant que vous êtes en vie. Ils n’ont pas besoin de vous.

            Et qui allons-nous aimer et pour qui allons-nous prier?

            Alors il reste que les simples gens qui vivent tranquillement en suivant le dicton : « L’homme qui veut être heureux évite les difficultés». Ils endurent une dégradation inexprimable de la part de voleurs, des coquins, mais ils sont mauvais même lorsqu’ils donnent son bien gagné à la sueur de son front. Le destin leur a appris de donner docilement une moitié de leur bien pour sauver l’autre. Dans ce monde il n’y a pas des gens plus modestes, et peut-être il vaut la peine de leur souhaiter néanmoins du bien-être!..

 

Vingt-troisième parole

 

L’homme possède une joie spéciale et une consolation, malheureusement ça ne lui offre pas de l’honneur.

            Cette joie est la suivante: il trouvera parmi les gens, une mauvaise personne entrain de faire quelque bêtise qu’il n’aurait jamais commis, et il se sent qu’il est dans le troisième dessus. Il dit avec plaisir: « Oh, Allah-Dieu préservez moi de faire comme celui là.- et il pense qu’il est mieux que celui là. Est-ce que je ne suis mieux en comparaison avec lui?.. Est-ce que je ne suis rayonnant?»

            Mais est ce qu’Allah lui a dit qu’il est suffisant de être mieux qu’un homme méchant? Qui lui a dit le fait qu’il est un excellent homme du seul fait qu’il existe des hommes mauvais et idiots?

            Lors d’une course, il est logique de se demander combien de coureurs sont toujours en avance de vous, mais pas combien de chevaux vous avez dépassé. Le perdant est-il heureux s'il y avait cinq ou dix chevaux derrière lui?

            Est-ce qu’on détermine la valeur d’un homme en le comparant avec les mauvais ou bien avec les meilleurs parmi les excellents?

            Souvent, un homme trouve une consolation au fait qu’il vit, soi-disant, comme les autres. Il se dit: «C’est ne pas grave de faire comme tout le monde, et que je ne suis pas le seul comme çà, grâce au Dieu pour apaisement».

            Est ce que c’est une garantie solide qu’une foule ne soit pas punie au jour du jugement ? Est ce que Allah a dit qu’il est suffisant d’être comme tout le monde?

            Qui peut répondre : tout le monde peut-il atteindre la connaissance ou bien, c’est un exclusive pour des certains particuliers?

            Une groupe rétive n’a t elle pas besoin juste d’un seul clairvoyant?

            Préférez-vous avoir toute la famille infectée par une maladie ou bien avoir une moitié de famille en bonne santé?

            Qu’est-ce que vaut mieux: lorsque tous les chevaux sont fatigués ou lorsque une moitié d'entre eux n’est pas capable de continuer le chemin?

            Est-il mieux quand à cause du jute[5] s’est ruiné tout le peuple, ou une partie de celui-ci?

            Alors pourquoi un imbécile doit se consoler par le fait de l’existence des idiots à cerveau vide?

            Est-ce que le fiancé pourra convaincre la fiancée qu'il a une mauvaise haleine en raison que dans sa famille tous ont à une mauvaise haleine?

            Il est peu probable que la fiancée sera satisfaite et lui dira: «Sois comme tout le mode dans ta famille, ne te distingue pas entre eux».

 

Vingt-quatrième parole

 

            Aujourd’hui, il y a deux milliard de personnes vivants sur la globe terrestre, et les Kazakhs font environ deux millions[6].

            Les Kazakhs ne ressemblent pas au reste du monde dans leur désir d’être riches et dans l’apprentissage d’un métier et des connaissances, dans l'expression de leur amitié et leur hostilité, dans sa vantardise et sa force.

            Les Kazakhs ont des caractéristiques spéciales qui les rendent différents d’autres: ils épient les uns les autres, ils sont toujours en mauvais termes les uns avec les autre, ils se volent.

            Mais il existe au monde des villes avec une population de plus de trois millions de personnes, y on peut trouver beaucoup de personnes qui ont fait trois fois le tour du monde.

            Pourquoi nous ne sommes pas intéressés à la vie d’autres peuples?

            Jusqu’à quand nous allons continuer à être à couteaux tirés les uns avec les autres? Est-ce que ça nous plait d’être la risée du monde entier? Ou bien peut être arrivera le jour où les Kazakhs s’arrêtent de voler, de mentir, d’être en mauvais termes les uns avec les autres, et lorsqu’ils apprendront comment vivre honnêtement et étudieront les arts et les métiers d’autres peuples, lorsqu’ils possèderont des connaissances?

            Je ne peux pas le croire,  quand je vois comme deux cents de personnes convoitent une centaine de têtes de bétail, et tu sais qu’ils ne se reposeront pas jusqu'à ce qu'ils se détruisent complètement.

 

Vingt-cinqième parole

 

            C’est bien d’enseigner les enfants, mais de manière qu’ils puissent servir à leur peuple il faut qu’ils apprennent leur langue maternelle. Chez nous ça est devient presque impossible. Aujourd’hui les hommes essayent tout d’abord s’enrichir et puis ils dirigent leurs enfants vers une éducation arabe et persane.

            Mais ceux qui ont faim ils ne peuvent pas garder l’esprit clair, faire soin de l'honneur et montrer l’appétit de savoir. La pauvreté et, en conséquence, l'inimitié avec les parents conduisent souvent l’homme en difficulté: il recourt au vol, à la violence et la tromperie, il s'habitue à la ruse. Seulement à condition de la liberté d’une besogne alimentaire l’homme lui-même sent le besoin des connaissances et de la culture et cultivent l’appétit de savoir aux leurs enfants.

            Il est nécessaire de maîtriser la langue russe. Les russes ont l’intelligence, la richesse, une haute culture et une science avancée. Si nous voulons éviter les vices des russes et adopter leurs meilleures qualités, nous devrions apprendre leur langue, étudier leurs écoles et apprendre leur science parce que ce peuple a devancé dans la conception des mystères de la nature. C'est-à-dire la langue russe va ouvrir nos yeux au monde.

            La connaissance de la langue et de la culture d’autre nation comme résultat fait l’homme équivalent à cette nation, il se sent libre et participe dans le destin de cette nation.

            Mais il y a beaucoup de jeans qui essayent d’atteindre la satisfaction de gens forts et instruits, en se mettant à plat ventre devant eux et en léchant leurs bottes. Ces ignares sont capables de vendre son père et sa mère, ses voisins et son peuple ainsi que la croyance et l'honneur, s’ils seront tapés bienveillant sur le ventre. Pour qu’un commandant[7] sourie tout ignare est prêt de faire n’importe quoi. C’est la nature de l’ignare.

            L’étude de la langue et la culture russe nous permet d’avoir le monde dans la main. Elle nous facilitera la vie. Par exemple, nous allons connaître plusieurs moyens honnêtes pour gagner la vie de nos familles, et ça sera aussi utile pour nos enfants: nous pourrions protéger nos aouls contre l’injustice des lois tsaristes et nous pouvons gagner un statut égal pour notre peuple face aux autres grandes nations du monde.

            Ça me fait mal que les Kazakhs, qui dont les enfants ont appris la langue russe, s’efforcent de profiter de cette connaissance contre leurs propres compatriotes analphabètes. Les parents, avec leurs familles et leurs proches gâtent les enfants. Et pourtant, ces enfants sont de loin supérieurs aux enfants analphabètes, leurs possibilités sont extrêmement élevées. Les forcer à travailler correctement, de sorte qu'ils soient utiles, je crois n’es pas difficile.

            Les gens aisés envoient rarement leurs enfants à l'école : c'est pourquoi nous ne voyons pas aujourd'hui parmi les plus éduqués aucune personne remarquable. Parfois les parents disputent entre eux dites : «Qui peut supporter tes insultes? C’est mieux d’envoyer mon fils au service militaires, et laisser pousser mes cheveux et de cesser de se raser ma barbe ». Et à cause de ce sentiment de vengeance ils imposent à leur enfant une démarche spécifique et même des traditions d’autres nations. Où les enfants deviendront des cadres supérieurs, même s'ils ont appris en russe ?

            Je n’ai pas encore rencontré des enfants qui étudient durement et parfaitement. Chez nous tout est fait superficiellement, par échappées, en marchant. Certains Kazakhs, par exemple, s’engagent difficilement à envoyer leurs enfants aux écoles même si les frais de scolarité sont portés par la communauté.

            La voie que je propose, il exclut l'amour de la richesse. Ne vous dépêchez pas pour séparer votre fils de votre famille et le marier mais envoyez-le d’abord étudier dans une école russe. Donnez tout votre bien que vous avez si c’est nécessaire pour l'étude. Vous ne devriez rien épargner pour que votre fils devienne un homme excellent. Vous ne serrez pas tranquille si votre fils reste ignare, lui-même il ne sera pas heureux et il ne sera pas utile pour le peuple. La crainte perpétuelle devant le créateur et l’honte éternelle devant les gens vous auriez pour un tel fils.

 

Vingt-sixième parole

 

Le Kazakh est ravi sans mesure si son cheval gagne une course, si un lutteur de sa nation gagne une rencontre, si le faucon élevé par lui chasse bien un oiseau ou si son chien courant poursuive bien un animal. Je suis sure c’est la plus grande joie dans sa vie.

            Mais peut-il y avoir une grande joie causée par l'avantage d'un animal à l'autre, ou de la supériorité de l'homme sur son concurrent? Ce n'est pas l'homme lui-même, pas même son fils qui a gagné la rencontre des lutteurs ou la course! Ce fait emporte des pensées tristes. Alors les Kazakhs n'ont aucun autre concurrent, que des Kazakhs eux-mêmes et par leurs victoires ils dépitent l’un l’autre. Quel confort au Kazakh de remuer la méchanceté des autres personnes? Souhaiter du mal à l’autre c’est agir contre la loi de Charia, ainsi que faire du mal à sa  ferme et aux fermes d’autres jeans, agir contre sa raison.

            Des bons chevaux n’existent pas seulement parmi les Kazakhs. Chaque peut avoir des faucons et des chiens courants; et des djiguites fortes peuvent se naître dans n’importe quel aoul. La chance aujourd’hui est avec un lutteur et demain il sera avec quelqu’un autre. Pourquoi alors avoir honte de la défaite? Et j'ai rencontré des gens qui sont prêts à s'enfoncer dans le sol plutôt que voir la défaite de son village natal dans une compétition.

            D'où je conclus que les gens ignorants se réjouissent de ce qu’ils ne devraient pas être heureux. Un Kazakh jouit de bonheur comme s’il a perdu la tète, comme un aviné qui parle mais il ne comprends pas le sens de ses mots. Mais il a honte de ce qui ne doit absolument pas avoir honte, et baisse les yeux quand, au contraire, il faut lever fièrement la tête. Tout cela est le résultat de l'ignorance et de la stupidité. Et lorsque vous parlez avec ces gens de leur malheur, ils sont d’accord avec vous « vous avez raison, c’est tout à fait vrai ».

            Je ne les crois pas, car je sais que demain ils reprendront ses vielles habitudes. Il est impossible de prouver à ces gens qu’il ne faut pas se comporter comme ça, même quand vous arriver à les convaincre, ils ne seront pas en mesure de se changer. Ils sont comme des animaux, ils ne changent jamais leurs habitudes.

            Seulement une forte crainte ou la mort qui soulage les faibles de la honte. Par exemple, je n'ai jamais rencontré quelqu’un qui a retourné à une vie raisonnable, en rejetant facilement ses mauvaises habitudes, quelqu’un qui a reconnaît véritablement sa faute et volontairement a suivi la raison.

 

Vingt-septième parole

(selon Socrate)

 

Un jour le grand philosophe Socrate a commencé une discussion avec son élève Aristodime à propos du ministère des peuples au Dieu. Aristodime refusait l’existence de Dieu et se moquait de hommes qui s’inclinèrent devant la volonté du Dieu.

            - Aristodime, est ce que il existent des hommes qui te fassent les admirer par leurs créations? – a demandé Socrate son élève.

            - Il y en a beaucoup, mon professeur, - a répondu l’élève.

            - Nommes-moi même une personne de ces gens.

            - J'admire la grandeur de la poésie d'Homère, les tragédies de Sophocle, notamment son art de se transformer et de comprendre l'état d'esprit des autres, j’aime la peinture de Zeuxis.

            Il a nommé encore quelques personnes douées qui avaient une grande réputation dans cette période.

            Alors le Socrate l’a demandé:

            - Si c’est vrai, alors qui mérite d’être admirer le plus, le Tout Puissant Dieu qui a créé l'être humain, en le faisant le point culminant de toute la vie et raisonnable, ou l'artiste qui peut créer quoique avec grande maîtrise, mais tout de même des objets inanimés non pas comme un être humain?

            - Le Tout Puissant Dieu, - a répondu Aristodime -, Mais ce n'est vrai que par rapport aux créatures raisonnables et ce n’est pas correct pour ses créatures aléatoires.

            - Mais beaucoup de gens savent des choses utiles dans la vie, et dans la nature il y a des situations différentes, existent aussi des phénomènes inexplicables, - a répliqué Socrate - Qu’est ce qui est plus étonnant, Aristodime: ces choses,  situations et événements, dont le sens et la valeur n’est pas encore découverte ou contrairement?

            - Je pense qu'il n'est raisonnable seulement ce qu’a été créé pour le bénéfice de l'homme - a dit Aristodime.

            - Bien. Tu seras d’accord, bien sur que la plus grande création du Dieu c’est l’être humain. Le Créateur lui a donné les cinq organes sensoriels, et Il était entièrement sûr dans leur nécessité pour l’homme, n’est-ce pas? Est-il possible de trouver chez l’homme un organe injuste et aléatoire?

            Par exemple, nous avons des yeux pour voir. Si elles n'étaient pas, comment pouvons-nous profiter de la beauté du monde? Les yeux sont doux afin qu’on puisse les maintenir pour toujours, ils s’ouvrent et se ferment selon les besoins. Les cils protègent des yeux du vent et des granules, les sourcils emportent la sueur coulant en bas du front.

            Si n’existaient pas les oreilles, on n’a pas pus entendre aucun bruit, profiter de chanson et le son de mélodies.

            Sans le nez, nous serions incapables de distinguer les odeurs, On ne pourrait pas être attiré par les parfums sucrés et repoussé par les odeurs dégoûtantes.

            Enfin, si quelqu’un n’avait pas du palais et une langue, il ne pouvait jamais goûter la douceur ou l'amertume de la nourriture. Tout ça n'a-t-il pas d’utilité pour l’homme ?

            Les yeux et le nez se trouvent à proximité de la bouche pour nous permettre de voir et sentir ce que nous mangeons. Les autres orifices essentiels, mais répugnants se situent loin des organes nobles que l'on trouve sur la tête. Est-il possible de dire que tout cela est une démonstration aléatoire de la raison du Créateur?

            Aristodime s’est perdu dans ses pensées. Il a reconnu que le Créateur de cet univers possède la raison supérieure. Aucun doute n’a resté pour Aristodime que le Tout Puissant Dieu a crée l’être humain avec l’amour.

            - Penses, Aristodime – continuait Socrate – Tous les êtres vivants aiment leurs enfants, ne les laissent pas à leurs destins, les protègent et les grandissent. Tous les êtres vivants sont créés pour le but de la vie et la continuation jusqu’à la mort. Ces aspirations des êtres vivants ne disent pas que Dieu a créé leur amour ? L’amour aussi comme vous voyez est également un don de dieu ?

            Aristodime, comment peux-tu croire que l’intelligence est seulement ta propriété? Réellement le corps humain est comme un grain de sable de la terre sur laquelle il marche, n’est-ce pas? Est-ce que la sueur, qui est sorte du corps humain est différente des gouttes d'eau de la Terre? Alors d’où vient ton intelligence particulière? Je sais que tu vas me répondre : « Tout d’abord c’était l’âme et à la suite, la raison est apparu ». Et là, tu as une âme et de la raison. Et quoi? Tu as vu le monde, tu t’es assuré que tout est mis convenablement en place et tout se tient et obéit à des certaines lois. Mais tu n'es pas capable de saisir par ta raison l'immensité du monde. Tu es stupéfié par la grandeur et l'inaccessibilité de la vérité, tout simplement, parce que ta raison est petite. C'est pourquoi tu essayes de le savoir. Comment a apparu-t-il ? Quelle est sa source? L’atome ou une raison si illimité comme sa création? On peut exclure la raison. Alors ce monde inaccessible, immesurable,           inaccessible pour le calculer, il n’apparaissait pas spontanément mais justement comme un mouvement naturel de la vie, pas lui-même, mais avec la possibilité d'une vie en lui. Et toutes les relations réciproques dans le monde, devraient être soumises à la loi inconcevable de parfaits.

            - Tout ce que vous avez dis, c’est vrai, - a dit l’élève – je répète, je suis d’accord que le Dieu - Créateur – c’est le porteur d'une intelligence supérieure. Je n’ai pas envie de remettre en question sa grandeur, mais pourquoi lui, le Tout Puissant Dieu, a besoin de mes services, de mes prières?

            - Tu as tort, Aristodime, Dieu n’a pas besoin de tes prières, mais tu es lui obligé puisque il prend soin de toi.

            - Et comment peux-je connaître que Dieu prend soin de moi?

            - Regardes tous les animaux et regardes toi-même! – a dit Socrate – La vie est accordée a tous. Mais est ce que tous les vivants ont la même âme ? L’homme assume l’avenir, essaye de concevoir les jours présents de sa vie et il repense au passé. Alors que l’animal ne comprend ni le passé, ni le présent et ni l’avenir. Regardes la constitution du corps humain et regardes l’animal, sont – ils identiques? L'homme marche sur deux jambes et grandit vers le haut : il peut voir ce monde, le comprendre et il peut aussi utiliser et commander les animaux. Et l’animal n’est pas capable d'utiliser consciemment la puissance d'autres créatures : Certains animaux comptent sur leurs pieds rapides, d'autres - sur les ailes puissantes. Ça marchait pas si l’homme avait le corps d’un autre être vivant, et c’est la même aussi si l’animal avait l’intelligence de l’homme. Avec un corps d’animal qui ne correspond pas à l’organisation physique de la manifestation spirituelle de la raison, qui ne réagit pas comme prévu, par exemple : Un bœuf qui construit une grande ville, prépare les outils et il forge des armes de guerre. Comme peut-il réaliser tout ça? Même si il aura une intelligence particulière, où le bœuf aura l'habileté et la dextérité nécessaire?

            Seulement l’homme a une force exceptionnelle, une raison, un corps bien fait et cette combinaison détermine sa polyvalence et son grand talent. L’homme n’est – il le roi de tous les êtres vivants sur terre ? Et s’il est supérieur aux toutes les créatures de Dieu, cela ne signifie pas ce que l'homme a été daigné de son amour? L’homme, même s’il serait même le plus grand savant du monde et la race humaine doit être reconnaissante au Créateur et se considérer lui obligé éternellement – a fini la conversation Socrate.


Vingt-huitième parole

 

Eh, les musulmans! Pourquoi la vie est constituée de cette manière que certains sont riches, les autres sont pauvres, certains sont malades, les autres sont en bon santé, certains sont intelligents, les autres sont stupides, certains sont prédisposés aux bon œuvres, d'autre, au contraire, susceptible aux mauvaises actions?

            Face à cette question vous sagement répondez que c’est la volonté du Tout Puissant Dieu.

            Mais en effet nous avons accepté aussi cette religion, nous avons devenu dévots, en croyant en justice, l'infaillibilité et la perfection d’Allah! N’est ce pas ?

            Parfois il arrive qu’Allah donne du bétail à un parjure et donne de la de la pauvreté à un travailleur, assidu à la prière, jamais lui offrait la joie de voir le fruit de son travail et la possibilité de nourrir sa famille.

            Certain voleur ou escroc ont une bonne santé, et l’innocent souffre de maladie grave. Deux enfants de même parents Allah a crée le premier intelligent et l’autre – stupide. Il a suggéré un seul bon chemin, il a demandé de toute l’humanité d’être honnête et équitable comme il faut : il a promit l’honnête de vivre aux Paradies et d’envoyer le malhonnête  à l’enfer. Mais seul Allah commande l'âme de l'homme, Et donc il définit certains pour les bons œuvres et il pousse les autres vers un péché. Est-ce que cela parle de l'infaillibilité, la miséricorde et la justice du Tout-Puissant?

Les gens et leurs propriétés sont tous dans les mains d'Allah. Que fait-il?

            Il gère ses propriétés comme il veut. Qu’est ce que peut faire l’homme lui-même ? Donc, celui qui fait le mal, et ceux qui font le bien sera reporté également à la volonté d'Allah. Le créateur estime qu’il est nécessaire que tous les êtres humains doivent être pieux, qui accomplissent volontairement les exigences de la religion. Essayons de donner la volonté à la raison: après tout, aucune correcte affaire ne devra pas craindre les tests. Si la liberté n'est pas accordé sur la raison, alors où allons –nous de ses mots : « il me connaîtra celui qui possède la raison ». Quand il y a une croyance dans l'irréalité, alors comment faites-vous pour ne pas penser à ce sujet?

            Cela signifie que la religion a surgi où se dressait autrefois la raison! Et, par conséquent, l'obéissance aveugle ne mènera à rien, jusqu'à ce que nous allions finir l’iman au moins à la similitude de la perfection. Mais cette perfection est très loin, donc il nous reste que croire au Dieu qui a crée le Bien et le mal mais il ne force pas les gens pour faire les bien ou le mal. C’est vous Allah qu’il a crée les maladies mais ce n’est pas vous qui rend les gens souffrir. Allah qui a crée la richesse et la misère mais ce n’est pas lui qui transforme les gens en riches ou  pauvres.

            Autrement il est impossible de comprendre le Dieu.

 

 

Vingt-neuvième parole

 

Les kazakhs ont beaucoup de citations et de proverbes individuels, clairs et explicatifs, mais il existe certains proverbes qui ne maintiennent ni l'appréciation de Dieu, ni l’appréciation des êtres humains.

Disant : « Soyez pauvres mais ne perdez pas l’honneur ». C’est  bien dit, car il suffit que l’homme perd l’honneur il sera condamné à une existence misérable. Il n'y a rien de plus humiliant si vous êtes obligés de travailler durement mais honnêtement. Peu qui sont courageux et peu qui répondent à l’appel. Les méritants prennent le chemin de la lutte, et les ordinaires choisissent l'oisiveté et la mendicité.

Un autre proverbe : « Un compétent peut même brûler la neige ». « Soyez habiles, vous aurez tous ce que vous demandez ». Ces proverbes méritent le châtiment de Dieu, n'est-il pas préférable d'obtenir les richesses de la terre à la sueur de ton front plutôt que de compter sur la ruse et mendier des miettes de la table d'un autre homme?

Il y a une citation : « si vous êtes inconnus, alors mettez le feu aux champs ». Mais quel besoin avez-vous de la popularité en faisant un crime?

Il y a aussi ce proverbe : «Mieux vaut vivre un jour une aventure avec un lion que cent jour promener des mouton.» Mais quelle est l'utilité d'une folle passion d'une journée qui Peut vous apporter du mal ?

Ils disent : « L’or incite même l’envie des anges ». Est-ce que les anges ont besoin d'or ? En disant ça ces gens essayent tout simplement de justifier leur avarice.

«La richesse est plus douce que votre père et votre mère, mais la vie est plus chère qu’une maison pleine d'or». Est ce que le coquin qu’a dit ça peut-il apprécier sa vie ? Bien sûr que non. Mais quelle méchanceté ! – Echanger ses parents pour la richesse! Les parents travaillent jour et nuit pour nourrir leurs enfants, et ce coquin vend ses parents par la richesse, c’est un grand crime devant Dieu lui-même.

            Il faut que nous soyons extrêmement prudents avec les proverbes, nés par l'ignorance des hommes.

 

 

Trentième parole

 

Les Kazakhs disent : « Avec une quarantaine des haridelles vous ne surmonterez même pas une colline ». Aussi de la vantardise, vous ne pouvez pas aller loin. Et pourquoi les gens se vantent ? À quoi ça sert ?

            Les videurs n’ont pas de conscience, de confiance en soi et de la haute pensée. Chez eux,  vous ne trouverez pas des techniques d’un lutteur, du courage d’un Batyr, de l’humanité. 

            «Laissez-moi! - ils s’écartent des conseils - Pourquoi me dites-vous des autres ? On va voir qui est le mieux. Peut être que je dois à quelqu’un ? Peut-être que quelqu'un mettra la viande dans ma marmite ou bien il me donnera des vaches laitières ? ». Ou bien il peut s'exprimer fortement avec une volonté insouciante : «Pourquoi dois-je me sauver la vie? Est-ce que ma vie vraiment vaut bien? Je suis prêt à mourir pour une noble cause! Après tout on va mourir une seule fois». Personnellement, je n’ai pas vu un Kazakh qui est capable de se sacrifier à la mort,  aussi quelqu’un qui admis qu’il est incapable de mourir dans la dignité : tout simplement il met le doigt sur sa gorge en menaçant : « Je vais me suicider ! » Si quelqu’un a réalisé cette menace alors les gens seraient surpris de cette décision stupide. Mais qu’est ce que peut-on dire à propos de gens qui ne savent pas où il faut se cacher en cas de catastrophe ? Qui espèrent-ils convaincre les autres avec un cri d’angoisse ?

            O Allah ! Est-ce que la richesse spirituelle de l’homme n’est pas visible ? Même s’il possède un serment de fidélité, la générosité et d'autres qualités?

            N’écoutez pas des gens malhonnêtes desquels on parle: « Un cynique possède des mâchoires infatigables ».

 

Trente unième parole

Pour retenir en mémoire et suivre les conseils il faut respecter quatre conditions: Premièrement, vous devez être assez fort pour réprimer la fierté, quand ils vous donnent des conseils. Deuxièmement, vous devez écouter attentivement  les sages conseils, avec un cœur ouvert, ayant le désir de saisir la signification de ce qu’est dit. Troisièmement, il faut répéter à haute voix ces conseils pour les fixer dans la mémoire. Quatrièmement, il est nécessaire de s’écarter des choses qui usent l'esprit humain et lui font perdre ses précieuses propriétés.

            D'ailleurs, ces choses-là sont aussi quatre : l’inconscience, le manque d’enthousiasme, le badinage, la mélancolie ou  la dépendance à un vice.

 

Trente-deuxième parole

 

Nous savons que celui qui possède la science est celui qui demande de savoir et de connaître sans arrêt. Mais parfois seul le désir est insuffisant. Même le processus d’apprentissage aussi doit être régi par un système spécifique, sinon, la recherche et l'excellent travail de la personne qui a été consacré à l'acquisition de la science peuvent être en vain.

            D’abord vous devez comprendre exactement, pourquoi avez-vous besoin de la science ?

Si non pas pour atteindre la richesse, ou bien pour l’avantage de science qui vous apportera une bonne position dans la société et si vous êtes très passionnés, alors vous aurez la richesse dans chaque nouvelle découverte, votre richesse sera l’élimination des lacunes dans vos connaissances. Quel pourrait être plus précieux qu’une telle acquisition? Ya-il une plaisir plus grande que ça? Vous avez trouvez un amour insatiable, alors c'est-à-dire vous allez à nouveau travailler et faire de recherches. Cet amour, autrement dit, c’est l’envie de connaissance. Il vous aide à retenir ce qui est entendu, l’assimiler et le fixer clairement dans votre mémoire.

            Si votre âme vise des choses particulières que l’étude, alors vous pouvez les atteindre mais votre attitude envers la science est comme un beau-fils de sa belle-mère. Cet amour doit être comme l’amour d’une mère envers ses enfants, et par la suite la science va vous échanger cet amour, elle sera plus facile.

            L’éducation ne doit pas être un but elle même. Cela conduit les gens à rivaliser les uns avec les autres, crée une vantardise stupide et inutile. Tous ça amène les délits à la science et à la société aussi. Même si les discussions sont intéressants et aident à développer l’intelligence, quand même la dévotion excessive ruinera la personne, car il commence à discuter pas pour la recherche - du vrai mais juste pour gagner le débat, Puisqu’il commence à plaider, non pas, pour expliquer la vérité, mais pour vaincre l'adversaire. En laissant les sciences à coté, et il essaye de faire confondre l’autre et de remporter une victoire grâce à des fausses arguments. L’homme ramené dans une dispute avec une centaine de personnes ne vaut pas le petit doigt de ce qui a apporté au bon chemin un erroné.

            Le débat scientifique est nécessaire, mais régulièrement il crée la jalousie, la possibilité de mentir, la médisance et même l’assassinat.

            Ayant atteint la vérité, ne l’abandonnes pas même face à la mort. Cette vérité est vraie que vous capte complètement et vous oblige de rester debout pour elle jusqu’à la mort. Sinon, vous ne pouvez pas convaincre les autres. Quelle est l'utilité de votre vérité, si vous ne croyez pas en elle? Les gens ne la comprendront pas.

            Ne soyez pas jaloux, vindicatif et frivole, ou bien vous n’allez pas bénéficier de vos études.

            La dix-neuvième parole raconte de l'indifférence, la négligence et la façon dont ces défauts empêchent les gens à devenir raisonnable. Retenez : là, où ils règnent, il n’ya ni Dieu, ni peuple, nu économie ni l’honneur –toutes les choses pour lesquels la science existe.

            La dernière chose que je voulais dire est la suivante: afin que les gens puissent maintenir leurs connaissances et leur compréhension il faut avoir du caractère. Un caractère fort, semblable à un navire qui stocke l'humidité précieuse. Vraiment, pourquoi faut-il avoir des connaissances, si vous n'avez pas de place pour les stocker? Donc, vous devez être persistants, vous devriez toujours garder le courage.

            Un caractère fort est impensable sans volonté qui aide l’homme obtenir ce qu'il cherche, et qui ne lui laisse pas même un moment de faiblesse. Ainsi le courage et la volonté – c’est la base d’un vrai caractère. Laissez-les servir à la raison et à l'honneur humain.

 

Trente-troisième parole

 

            Pour vivre en abondance, il est nécessaire d’apprendre un métier. Le bétail meure de jute et le métier ne dépend pas de catastrophes naturelles. L’artisan qui travaille durement et vend ce qu’il fait avec ses mains, on peut le considérer le meilleur de Kazakhs. Mais parmi un modeste nombre d’artisans comme une maladie incurables il existe toujours les vices.

            Premièrement, ces hommes ne cherchent pas à maîtriser un nouveau métier. Ils ne cherchent pas des autres artisans professionnels, ils ne veulent pas travailler ensemble pour ne pas montrer ce qu’ils savent faire, comme si le monde entier ne tient que sur cela.

            Deuxièmement, ils ne savent pas comment travailler durement. En gagnant quelques têtes de bovins, ils commencent à s'imaginer riches et pensent avec fierté : "N'ai-je pas assez de bétail? Mais ces pensées apparaissent assez de sorte que l’un d’eux devient inactif, négligent et fanfaron.

            Troisièmement, ces gens ne se méfient pas des flatteurs et ils ne manqueront pas de faire appel à l'artisan une demande rusée: « vous êtes libre, mon jolie,  vous êtes un artisan professionnel, qui y en a pas beaucoup dans cette région !» alors ou bien : « Aga! Satisfassiez ma demande! Il suffit de cracher une fois et je serais enchanté!». Pas tout le monde ne peut supporter ces paroles douces. Et si l’artisan a cédé la tentation, et il s’est considéré comme un maître irremplaçable alors à partir de ce moment-là, qu’il a perdu le contrôle sur lui-même. Il va passer tout son temps à effectuer des ménages qui ne nécessitent pas de compétences particulières.

            Quatrièmement, l'artisan Kazakh aime faire des amis. En faisant beaucoup des amis, parmi lesquels souvent on trouve de malhonnêtes et des tricheurs qui lui offres n’importe quelque chose sans valeurs en lui promettant de la fortune ou sa protection en cas de besoin, c’est qui rend l’artisan heureux d’avoir des tels amis assez généreux. Ce pauvre essaye de faire tout ce qu’il peut pour faire satisfaire ces amis, mais il ne constate pas qu’ils le trompent. Ainsi les jours passent, les dettes augmentent et il arrive le jour où il est obligé d’emprunter de l’argent à un pour donner à l’autre. Maintenant, le pauvre artisan est obligé de travailler durement, jour et nuit, pour joindre les deux bouts. Mais les commandes des amis qui n’ont pas encore terminé lui apportent la pauvreté, la dépendance complète des richards.

            Pourquoi tout se passe comme ça? Qui sait?

            Il est bizarre que les Kazakhs qui sont capables de tromper n’importe qui, si facilement se trompent eux-mêmes.

 

Trente-quatrième parole

 

Tous les gens savent qu'ils sont mortels, que la mort n'est pas toujours dans leur vieillesse, et qu'après la mort ne ressuscitera personne. Les Kazakhs savent aussi cela ainsi qu’ils croient qu’il existe le Tout Puissant Dieu, Allah le Créateur de ce monde, et qu’au jour du jugement Allah pénalisera pour les péchés et récompensera pour les bons œuvres et que la punition et la récompense, ils ne seront pas semblables à celles de la vie terrestre. Suivant leurs représentations Allah peut punir violement un homme d’une manière imaginable et de l’élever très haut.

            Alors pourquoi les Kazakhs ne font pas ce qui est bon? Pourquoi ils sont mal à l’aise et agités dans cette vie ?

            La raison réside dans leur fausse foi qu’ils possèdent seulement parce qu’ils sont comme tous les peuples, reconnaissent la vie de l’au-delà.

            Mais si les kazakhs ont des doutes à propos de leur foi, comment peut-on les appeler des croyants ? Et qui peut les mettre sur le bon chemin ?

            Celui qui veut éviter ces supplices, il doit savoir que dans une âme il n'existe pas deux joies, deux préoccupations et deux peines. C'est un phénomène impossible, parce que, pour un vrai musulman, les soucis et les joies terrestres ne peuvent pas être significatives et préférables que ceux qui l’attendent après la mort.

            Mais quand le Kazakh fait face à un choix entre deux choses, dont l'une est désespérément nécessaire à la vie terrestre, l'autre - est nécessaire pour l'au-delà -, sans aucun doute, il va choisir la vie terrestre. Il fait ça, en sachant que tout est passager dans cette vie, il ne faut jamais rater une occasion. Il compte sur la grâce de dieu et que Allah va lui pardonner. Il pense que la chance va lui donner une autre occasion là où il va choisir ce qui est indispensable pour la vie d’au-delà.

            Comment alors peut-il prouver qu’il n’a pas échangé Allah sur la vie terrestre? C’est exactement ce musulman, qui représente chacun d’entre nous.

            L'homme – c’est un enfant de l’humanité. Parce que votre naissance et votre maturation, votre aspiration à la richesse ou la sensation de faim, votre tristesse, la façon de vivre et de construire, finalement, votre mort – ne différent pas de la nature et le destin de toute autre personne. Vous, comme tout le monde, entrerez dans la tombe et pourrirez, vous savez aussi qu’est ce que vous attendra, le jour du jugement, votre peur en pensant de tous ce que vous avez fait dans votre vie. Et pensez-vous que la vie est plus longue que les cinq jours? Tous les gens sont des invités les uns des autres, l'homme lui-même est un invité dans cette vie. Si cela est vrai alors Pourquoi pensez-vous efforcez de révéler ce qu'il sait de l'autre, et ce qu'il ne connaît pas? Pourquoi avez-vous envie de la richesse et le bonheur des autres ? Pourquoi gênez-vous les autres ?

            Pourquoi ne demandez-vous pas qu'Allah vous bénisse pour le travail honnête, mais vous le priez de vous donner la richesse des autres? Pourquoi Allah devrait-il abaisser une autre personne pour vous?

            Pourquoi essayez-vous de prouver votre innocence, si vous n’êtes pas sure, qu'elle ne se transforme pas en mensonge? Pourquoi devriez-vous plastronner si vous n’êtes pas capables de dire un mot? Comment Allah  pourra-t-il t’aider?

            Laissons la foi coté, nous n’allons pas parler de quel musulman vous êtes, mais êtes-vous un vrai être humain ?

 

Trente-cinquième parole

 

On dit que quand le monde finira, le jour de jugement, toutes les doctrines : les mollahs, les soufis, les chiites, les justes et les généreux vont se présenter devant Allah. Dans les écritures musulmans, ils disent que les généreux, sont comme les clergés, aussi, ils iront au paradis.

            Mais au grand jour de jugement les gens qui sont devenus des mollahs, les soufis, les chiites, ou bien les généreux seulement pour avoir l’honneur et le respect de autres, ils vont êtres séparés de ceux qui se sont manifesté sans être inspiré par aucun intérêt juste ils ont fait ça  pour l’amour de Dieu, ils ont consacré leurs vie seulement à la dévotion.

Et le Créateur dira le premier : «Vous eûtes devenus des hadjas, des mollahs, des soufis, des chiites et des généreux sur terre, pour que les autres gens vous admirent, en vous appelant «respectable hadji», «honorable mollah», «soufis vénéré», «inoubliable chiite» ou «infiniment généreux». Cela demanda beaucoup d’habilité de vous. Mais vous perdirent tout cela. Le monde, que vous eûtes crée à l’aide des efforts communs, s’écroula et avec lui votre pouvoir finit. Ici c’est un autre monde. N’attendez pas une estime habituelle, rendez compte! Je vous donnai la vie. Comment l’eûtes-vous passée ? Je vous donnai de la richesse. Comment l’eûtes-vous utilisée ? Vous ne vous fatiguiez pas de parler de la justice divine, mais vous faisiez toujours l’hypocrite ; vous prêchiez la foi, mais toujours sans zèle. Vous trompiez des gens. Voilà comment vous passâtes votre vie et utilisâtes votre richesse!»

Et le Créateur s’adressera à ceux qui lui vouèrent leur vie : «Vous sacrifiâtes tout pour devenir mes véritables serviteurs et gagner ma gratitude. Je suis content de vous. Entrez dans ma demeure, elle est ouverte pour vous. Vos amis, quoiqu’ils ne puissent devenir mes serviteurs, mais qui vous traitaient avec compassion et sympathie, aussi méritent la miséricorde. Montrez-les moi, s’ils sont présents dans ce Jugement!»

Voilà, comme on dit, ce qui attend les gens le jour du Jugement dernier.

 

Trente-sixième parole

 

Dans le hadith, un livre sacré, les suivantes paroles du prophète Mohammed sont inscrites : «Celui qui n’a pas de honte, n’a pas de foi».

Un proverbe kazakh dit : «Celui qui peut avoir honte, sait être fidèle».

Ces mots démontrent d’une façon claire que la honte est un des sentiments sacrés. Alors, qu’est-ce que c’est que la honte ?

Il y a une honte, conditionnée par l’ignorance des gens. Elle est pareille à la confusion d’un garçon qui n’ose pas dire pas un seul mot devant un adulte, ou à la timidité d’un adulte qui ne peut pas se décider à une rencontre avec un notable juste comme ça, sans avoir une affaire concrète pour lui. Des gens pareils ne sont pas coupables ni devant Dieu, ni devant leur conscience, mais ils ne peuvent pas libérer leur volonté de l’ignorance ; ils compliquent tout eux-mêmes et ont honte de ce qu’ils ne doivent pas en avoir une.

Une vraie honte c’est une honte provoquée par des actions contradictoires à la foi ou à la raison, ou bien noircissant un bon nom de quelqu’un. Il y a deux types de cette honte.

Le premier type c’est une honte pour la faute d’autrui, pas pour soi-même, mais pour les actions d’une autre personne. Elle est provoquée par quelque chose pareil à la pitié envers cet homme. Une sensation de l’étonnement et du dépit pour son action te fait te tourmenter. «Pourquoi agisse-t-il de cette manière? - te tourmentes-tu pour lui. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il va devenir ?...» Tes pensées sont mues par la compassion.

Le deuxième type c’est une honte pour ta propre action, pour ce que tu eus fait par mégarde ou en t’adonnant à quelque chose outre mesure. Et, peut-être, il n’y avait personne près de toi alors, mais tu compris que ton action humilia ta dignité ou décrier une bonne réputation de quelqu’un, - et tu est plongé dans les remords. Tu te blâmes, toi-même, tu te fais des scrupules, tu perds ta quiétude et tu n’oses pas regarder en face les gens. Des gens sensibles, en pareilles circonstances, perdent leur sommeil et cessent de manger. Il paraît que l’honte retourne l’homme à l’envers et détermine la mesure de son humanisme et lâcheté. Comment peut-on trouver des mots justes pour se calmer ? Il arrive qu’on n’a pas de temps pour essuyer des larmes et pour se moucher. L’homme devient pareil à un chien traqué. Il ne voit rien, il n’entend rien. Parfois, il finit par se suicider. Seul un méchant ou celui qui avait été très offensé par lui ne pardonnerait ce pauvre diable! Celui qui n’eut pitié de lui, qui lui ajouta des souffrances, ayant décidé de lui faire encore honte, n’a pas honte, lui non plus.

Mais les gens que je vois aujourd’hui n’ont seulement pas honte, mais il ne savent pas rougir en accomplissant leurs actions malhonnêtes. Encore, quand on les harangue, ils se vexent. «Mais j’ai déjà dit que je suis confus, qu’est-ce que vous voulez encore ?», - restent-ils perplexes. Ou bien ils montrent les dents : «D’accord, d’accord. Bon, j’ai honte. Et toi, n’aurais-tu fait pas une gaffe à ma place ?» Il y a aussi ceux qui ne sont pas enragés de rien. Leur raison est de se ficher de tout. «Mais personne est mort de pareilles fautes!, - exclament-ils. - De tels ou tels gens, voilà ce qu’ils avaient fait, mais rien– ils continuent à vivre comme rien ne s’était passé. Est-ce qu’on peut comparer les fautes commises par moi avec leur crime ? En plus, j’avais un motif...»

Comment peut-on caractériser ces gens-là? Est-ce qu’il y a ou non de la honte dans leurs paroles? Si une chose pareille peut être nommée la honte, que doit-on faire avec l’Ecriture sainte et les paroles des sages ? La vérité, est-elle dans les dernières ou dans les mots de ces gens-là? Croient-ils en Allah après tout?

 

Trente-septième parole

 

1. La dignité de l’homme est déterminée par la voie qu’il choisit pour aller vers son but, mais pas par le fait s’il l’avait atteint.

2. Les plus belles pensées pâlissent quand elles sont prononcées avec les lèvres de l’homme.

3. Il n’y a pas de certitude si un ignorant égoïste percevrait une parole sage comme il faut.

4. Aide un homme raisonnable! Prêter assistance à un homme ingrat, c’est déchoir toi-même.

5. Un fils qui respecte seulement son père est un ennemi du peuple, le fils du peuple est aussi ton ami.

6. Bien qu’un homme fort désire beaucoup, il se contente de peu ; un homme nul demande peu, mais il n’est pas satisfait, même quand il reçoit davantage.

7. Celui qui ne travaille que pour lui-même ressemble à une bête qui ne se soucie que de son ventre. Dieu tout-puissant aime celui qui travaille pour le bien-être du genre humain.

8. Qui empoisonna Socrate, brûla Jeanne d’Arc, crucifia le Christ et enterra Mohammed parmi les restes du chameau ? La foule. Cela signifie que la foule n’a pas d’esprit. Essaye de la remettre sur le droit chemin.

9. L’homme est un enfant de son temps. S’il est mauvais, ce sont ses contemporains qui sont coupables de cela.

10. Si j’avais le pouvoir, je couperais la langue à celui qui affirme que l’homme est incorrigible.

11. La solitude est désastreuse pour l’homme. Tous les malheurs tombent sur sa tête. Cependant, le monde est plein non seulement des malheurs, mais aussi des divertissements. Qui sait supporter les premiers ? Et qui ne périt pas devant les deuxièmes ?

12. A tous, il leur arriva le malheur dans le temps! Le sort des faibles est de perdre l’espoir. Est-ce qu’après un sévère hiver de neige ne vient-il pas l’été avec ses lacs étincelants et ses herbes épaisses ?

13. Celui qui crie de colère est inoffensif. Aie peur de celui qui garde le silence se mettant en colère!

14. Les gens perdent leur tête de la joie et du bonheur. Un heureux mortel du millier réussit à garder son esprit pour ne pas se présenter tout nu devant le public.

15. Tout s’arrange avec l’adresse.

16. La gloire est un haut rocher. Un serpent endurant le gravit en rampant, le faucon s’élance vers sa cime en coup de vent. Un peule désuni fait éloge de celui qui ne l’atteignit pas. Et un homme borné croie en ce mensonge.

17. Le monde est un immense océan. Le temps est le vent qui ne cesse jamais de souffler. Les générations sont pareilles à des ondes, se précipitant l’une après l’autre et leur alternance conditionne une vie éternelle.

18. Un mendiant, qui se rendit célèbre par son esprit, est plus haut qu’un roi heureux. Un jeune homme, qui vend le fruit de son travail, est plus digne qu’un vieillard qui vend sa barbe.

19. La ruse fait de l’homme un mendiant. L’hypocrisie fait d’un soufis un fainéant.

20. Un mauvais ami est pareil à une ombre. Quand le soleil brille, tu ne pourras pas se débarrasser de lui ; quand les nuages couvrent le ciel, tu ne le trouveras pas.

21. Ne te fie pas à celui qui est fermé, mais te lie-toi d’amitié avec celui qui est sociable. Te méfie-toi d’un homme insouciant, mais sois un appui pour un homme attristé.

22. La colère sans forces est une veuve ; un savant sans adeptes est un veuf ; l’amour sans fidélité est aussi un veuf.

24. Quand tu es malheureux, tout le monde te veut du bien. Mais si le destin t’élève, c’est toi qui reste ton seul bienfaiteur.

 

Trente-huitième parole

 

            O, les enfants, consolation de mon coeur! Tout ce que j’avais écrit sur la nature humaine et sur la vie, je vous le laisse comme un souvenir. Lisez ces lignes sans indifférence et vous vous sentirez pris de l’amour envers moi. L’aspiration à la vérité et le désir de la concevoir sont nés d’une conscience développée ; la conscience est déterminée par l’humanisme, l’esprit et l’intérêt envers la science. L’apparition de ces qualités est conditionnée par la pureté des pensées et la robustesse du corps lesquelles sont données à l’homme dès sa naissance et leur développement ne dépend que des amis honnêtes ou des mentors sages.

            Mais les enfants ne vont pas à l’école eux-mêmes et ils n’obtiennent pas des connaissances de bonne grâce: les premiers temps, il faut les attirer à cela avec de la ruse. Et si les enfants, s’étant graduellement habitués aux études, leur aspirent volontiers et si la soif des connaissance apparaît parmi eux, - seulement dans ce cas on peut dire qu’ils sont devenus de vrais gens. A présent, on peut espérer qu’ils assimileront la science et l’utiliseront pour le bien-être des gens ; ils apprendront à distinguer le bien du mal, les choses authentiques des choses douteuses ; et ils concevront Allah, eux-mêmes et le monde.

            Pourtant, dans la plupart des cas les enfants restent demi savants ou même des ignorants complets. La cause de tout cela est la contrainte de la part des parents et des mollahs, ce qui tue la sincérité chez les enfants. Cette perte devient un désastre pénible. Il n’en résulte rien de bon des études de tous ces gens, car tout est faux chez eux : leur aspiration à la science, leur attitude envers les mentors, même la foi en doctrine sacrée – l’Iman. Il est presque impossible de les élever comme de vrais gens, car Allah c’est «le chemin de vérité» et la vérité n’est pas compatible avec la violence. Est-ce que ton ami viendrait te voir, si tu lui remettais l’invitation avec son ennemi ? Si dans l’âme de l’homme il n’y a pas d’amour envers Allah, il n’y a pas de confiance en lui.

            Pourtant, l’humanité vit en espérant en futur; elle compte sur ses meilleurs fils, mais pas sur les malfaiteurs ; sur les hommes de science, mais pas sur les ignorants.

            Quelles sont les voies de concevoir la vérité ?

            L’homme conçoit la science et acquiert les connaissances quand il tend, avec tout son être, à la vérité ; il essaye de comprendre l’essence des phénomènes. L’esprit et la foi le meuvent, car la vérité vient de la terre et il va vers elle avec son esprit ; la vérité vient d’Allah et il l’accepte sans preuves.

            Depuis des temps immémoriaux il existe une notion de la science. La science ne paraît pas aux gens quelque chose d’exceptionnel et abstrait, mais quelque chose qui existe pour le bien-être du genre humain. Pas pour Allah, mais pour soi-même. C’est pourquoi la science[8] est comprise par chaque homme comme une science à part, unique en son genre, qui l’attire. Quelque part ici naît la pureté de l’attitude de l’homme envers la science, qui, en même temps, exprime aussi son attitude envers Allah, car la science est une des manifestations de la puissance du Dieu, une de ses propriétés.

            L’homme qui s’occupe de la science à cause de la richesse, la renommée et les honneurs, ne comprendra jamais son essence. En plus, quand l’homme est âpre au gain, il perd son apparence humaine. Et au contraire, l’homme devient plus fort, quand la richesse, la renommée et la reconnaissance viennent elles-mêmes, comme un résultat du travail obstiné.

            Je répète, mes paroles sont adressées à ceux qui tiennent à l’honneur, qui aiment la vérité et veulent la concevoir.

            Les adeptes de l’islam doivent reconnaître la vérité absolue de leur foi. C’est le degré supérieur de la foi et il ne peut pas être atteint en prononçant simplement une prière à Allah. Toi, comme tous les autres musulmans, tu peux croire qu’Allah est seul et que nul n’est égal à Lui, et que le Coran consiste dans ses sermons sacrés et que le prophète Mohammed est son messager – tout cela ne te donnera rien, car les origines de la vérité pure sont ailleurs. Pour comprendre où sont-elles, il faut saisir pourquoi ta foi existe. Tu crois en Allah à cause de Lui-même ou pour ta propre quiétude ? Rien n’arrivera à Allah, il ne sera moins majestueux, si tu, disons, cesses de prier, mais toi aussi, tu ne seras pas tranquille, si tu vénère Dieu juste parce qu’il est tout-puissant. Tu dois voir dans ta foi ton propre salut ; seulement dans ce cas, elle t’apportera du bien.

            Et bien, tu crois en Allah et tu t’inclines devant Lui. Mais il est multiface, et toi, par conséquent, tu t’inclines devant tous ses noms, ainsi que devant toutes les manifestations de son originalité. Les noms d’Allah sont l’essence de ses faits miraculeux, il faut savoir cela. Puis, il faut concevoir ce que signifient ses huit propriétés divines. Si tu te nomma croyant et tu te crois le serviteur du Dieu Tout-Puissant, si tu est sûr de ta fidélité à lui, alors essaye d’être pareil à lui dans toutes tes intentions, projets et actions. Ne perds pas courage, en croyant, à cause de ton ignorance , que c’est impossible, car une exacte reproduction de ses faits est vraiment inconcevable. Est-ce que l’homme peut savoir tout, être Quelqu’un qui est tout-puissant, être la Vie même, la Vigilance même, le Tact même, la Volonté même, le Discours même et le Créateur lui-même ? Et tout cela sont les manifestations d’Allah, ce sont ses noms. Il paraît qu’il serait suffisant de juste l’imiter.

            Le Créateur donna l’homme huit propriétés pareilles aux siennes, quoique moins fortes. Et si nous utilisons ce grand don pas comme il nous l’avait dit, nous ne pourrons pas être nommés les musulmans. Mais quelles sont les voies d’une vraie imitation d’Allah et de ses grands faits ?

            La nature d’Allah est telle qu’elle n’a pas besoin d’être décrite par moi ; j’écris, tout de même, parce que notre esprit doit concevoir huit propriétés nommées ci-dessus. Nous concevons Allah à mesure de ses manifestations ; il est impossible de le concevoir directement. Même le mystère de la création du monde est inaccessible aux gens les plus savants, sans parler de la nature d’Allah. Allah est infini, l’esprit humain est limité. Est-ce qu’on peut mesurer l’infini avec quelque chose qui est limité ?

            Nous disons : «Allah est seul et il est partout». Il nous semble que dans ces mots se cache un grand mystère, nous y entendons une importance sublime ; pourtant, il est absolument clair que le mot «seul» n’exprime nullement une nature élevée du très Haut. Peut-être, jadis ce mot fut une limite des possibilités de notre esprit, ses bornes. A propos, les hommes de science, de nos jours aussi, définirent la forme d’existence de n’importe quel corps dans toutes ses variations possibles à l’aide du mot «seul».

            Nous existons dans l’univers, l’univers existe dans Allah, et Allah, comme écrivit Mohammed dans un livre sacré – le hadith, est perceptible dans ses huit principales manifestations et quatre-vingt-dix-neuf propriétés. Dans le hadith le prophète Mohammed ne précise pas les spécificités des certains sermons d’Allah et de nos jours, les gens les comprennent différemment. Dans mes paroles je veux expliquer certaines propriétés du très Haut et la connexion entre elles et la vie humaine ou, plutôt, les bornes entre Allah et les gens.

            Puisque la vie, elle-même, est une vérité absolue, cela veut dire qu’il existe une force qui mène l’homme vers l’objectif déterminé, choisi par lui-même. L’homme est pressé d’accomplir quelque chose dans sa vie, il tâche d’atteindre quelque chose, en remportant une victoire de chaque son ambition. Peut-on trouver un homme qui désirait la défaite ou la mort à lui-même ? Non. Par conséquent, l’homme est mené par la volonté dans la vie. La volonté qui ressemble un peu à la Volonté, comme une des manifestations d’Allah. La volonté, qui ressemble un peu à la Volonté d’un homme, car nous parlons des gens qui vénèrent Allah. Et si la Volonté, de même que la science, est une des manifestations d’Allah, autrement dit, si la volonté, ainsi que la science sont des propriétés du même grand Créateur, et si toutes les huit propriétés divines sont offertes aux gens, pourrait-t-on parler de l’homme, dans lequel ses deux, n’importe quelles, propriétés peuvent être manifestées simultanément, en dominant absolument les autres ? Peut-on affirmer, qu’en partant de la condition acceptée par nous, la volonté et la science peuvent être unies dans n’importe quel homme ? Et si c’est vrai, est-ce que cela ne démontre pas la puissance de l’homme, plutôt, la force de ses connaissances ? Nous connaissons déjà qu’il y a des hommes de science et des penseurs. Pas chaque homme de science peut atteindre le niveau du penseur, mais chaque penseur est un homme de science. Donc, on peut parler d’un penseur ayant de profondes connaissances dans le domaine des plusieurs sciences. Et, cela veut dire qu’on peut affirmer qu’Allah sait tout, si sa sagesse, comme nous avons déjà noté, reste inaccessible même aux plus sages parmi les gens. Et je peux me permettre de remarquer que les vulgaires mortels sont capables d’obtenir une force des connaissances, mais seul Allah possède une force de savoir tout. Voilà où est sa grandeur et elle est, quoique insuffisamment, mais quand même exactement, exprimée par nos aїeux – Allah est seul et il est partout. Ces mots sont évidents pour l’homme de science, ainsi que pour l’ignorant.

            La science va au peuple par la parole et la parole devienne claire par des sons et des signes. Sur cela se basent les trois propriétés suivantes d'Allah: la Parole, la Vigilance et la Délicatesse.

            Peut-on croire que le Dieu a vraiment bésoin de se exprimer par la Parole, la Vigilance et la Délicatesse? Je crois que non. Et si l’homme a une langue, pour communiquer avec les autres, des yeux pour voir le monde, des oreilles pour entendre les sons, c'est aussi ne signifie pas qu’ils sont identiques à la Parole, la Vigilance et la Délicatesse. Je n’entends pas des échelles. Je constate seulement: Allah est l’entendeur, qui écoute et qui regarde, qui voit, mais aucun de ses créatures y compris l'homme ne peuvent pas concevoir ce fait. Il dit les paroles, mais il n'a pas un organe, similaire au organe de la parole humain. Il n'a pas créé la parole, il l'a prononcé, et ce mot parvint aux oreilles des hommes. Allah voit et entend d’une manière complètement différante que celle de l'homme. Il est simplement “Omniscient par ses connaissances.” Il est une vertu et il obtient que les hommes l’imitent. Comme ne rappler pas ici la limitation de l'espris human et l'infinité d'Allah? Il n'est pas difficile de deviner que ces trois qualités sont données à mortels pour l’accumulation de la raison, parce que la raison est la base de la chose la plus importante sur la terre - la création.

            Quelle est la deuxième grande propriété d'Allah - la toute – puissance?

            On ecrit dans le Coran: “Allah est éternel… Il est seul dans son genre, il n'a pas rien autour de lui, il existe en dehors de l'espace et il a créé tous par sa puissance... » 

            Hadith sacré définit la création comme l'une des huit manifestations principales d'Allah. De cette affirmation il resulte que nous considerons la création aussi vielle que Allah ainsi qu’éternelle, car il ne disparaîtra pas. Mais si le Tout – Puissant ne peut pas se débarasser de cela, on va dire que c'est un manque de volonté et la nature d' Allah est incompatible avec un tel phènomène.

            On peut jujer du createur par le monde créé par lui.

            Il a créé le monde très ordonée, où tous les corps vivants ou pas vivants sont reliés l’un avec l'autre, où un mouvement fait venir un mouvement en réponse. Nous voyons ce monde et nous l'admirons, en le prenant par toute son coeur et dans son existance et organisation nous reconnaissons la sagesse omnisciente et la force d' Allah omnipotent.

            Сes deux propriété d'Allah – l'omnipotence et l'omniscience, par conséquent, doivent aussi être égaux. Il est impossible que l'une de ces propriétés d'Allah serait principal, sinon tous les huit propriétés d'Allah, se raccordants les unes avec les autres dans n'importe quel quantité et combinaison d'entraîner le monde dans le chaos. La créativité est absolument l'une des forces qui composent la puissance d'Allah. Probablement c’est la raison pourquoi la grandeur d'Allah et illimité et ses connaissances sont infaillibles et le pouvoir est invulnérable. Mais cela découle de notre hypothèse que la création est dirigée par le pouvoir et qu’elle est lui subordonnée.

            Ainsi s'épuise ma preuve que Allah est omniscient par ses connaissances et omnipotent par ses forces et les restes ses six propriétés complémentaires à ces deux.

            Mais ce n'est pas la chose principale qui m'a fait écrire d'Allah.  J'ai commencé cette parole par la phrase: «O, les enfants, consolation de mon coeur!...» Je veux écrire du monde des hommes.

            Quand tu vois l’homme dans ce monde créé par le Dieu, où l’homme repose sur l'esprit et sur ​​la force de son corps, quand tu vois sa lutte pour la vie, son agitation, tu penses au Dieu comme d’un être semblable à l'homme, qui en donnant aux gens huit qualités divines, regarde calmement comme dans son  règne les hommes cherchent de la vérité différemment et comprennent les bièn terrestres, pas avec la même ferveur ils prient et cherchent les voies du salut.

            Pourquoi découpent-t-on les gens qui comme s’ils savent tout ce qui est connu et ce qui est prepare pour eux, et dans l’autre monde et dans ce monde? Pourquoi y a- t il plus de se sorte de jeans, et nous voyons déjà les foules?

            Peut-être c’est un péché de dire, en sachant que la homme a seulement une volonté, et le créateur n'est pas disponible à sa raison. En sachant que l’homme par sa volonté apprend la science et elle est comme une goutte dans l'océan de la connaissance, qui est la propriété d'Allah. Et cela en sachant que Dieu est non seulement omnipotent et omniscient, mais aussi charitable. Bien que la charité du Createur n'est pas mentionné parmi ses huit grandes propriétés, mais il est très clairement exprimée dans ces épithètes utilisées pour lui, comme le Tout Charitable, Compatissant, Pardonnant, Aimant, Protégeant, Patronnant, Bienfaisant, Donnant, Indiquant, Infaillible.

            On peut dire que le sens de la définition s’exprime en faveur de mon argument. Mais ce serait une preuve traditionnelle et la charité d'Allah, comme je pense, nécessite une argumentation logique.

            Le monde est merveilleux. Le corps sans vie ne sent pas la douleur, et les animaux aident les êtres doués de raison – les hommes. Les animaux ne tiendront pas la réponse sur le jugement dernier, et les hommes devraont être responsables pour ses actions.

            Le Créateur a posé l'homme sur deux jambes, qu'il soit haut, qu’il tiendra la tête sur les épaules, pour qu'il pourra voir loin, lui a donné deux mains pour travailler. L'homme ne s'incline pas comme un  animal pour se nourrir, il apporte la nourriture à sa bouche par sa main. Le nez lui est donné pour sentir l’odeur de la nourriture, des yeux pour voir la pureté de la nourriture. Les yeux sont gardés de la poussière par les paurières, les paurières sont éloinées par des cils, mais ils sont impuissants contre la sueur coulait de son front, et a donc l’homme a des sourcils. Le visage de l'homme est beau. Allah a appelé les hommes au travaille commun, et donc Il a donné à l’un de l’esprit, à l’autre de l’éloquence, et d'autres - la volonté.

            Est-ce que ne se sent pas dans tous cela l’amour du Créateur pour l’homme? Et n'est-il pas l’homme obligé à répondre à cet amour en son tour?

            Regardez avec attention et réfléchissez.



            Le soleil réchauffe la terre, fait fumantes rivières, mers et océans, les évaporations forment des nuages
​​et les retourent sur la terre en vue d’une pluie bénie. La terre est couverte de verdure et des fleurs qui réjouissent la vue. La canne à sucre se remplit par le jus, les fruits mûrissent, les arbres poussent en abritatnt des oiseaux et des animaux.
Les nouvelles clés nées, se forment des nouveaux fleuves ou bien se débordent les vielles; et l'eau s'écoule dans les lacs, les mers et les océans. L'eau apaise la soif de tous les êtres vivants, à la profondeur de l’eau se reproduit le poisson. Le soleil réchauffe la terre ...

            Et tout ce monde est pour les hommes. La Terre leur apporte du pain, des fruits, du coton, du apocyn et autres richesses, les oiseaux  leur donnent de la plumette, de la viande et des œufs, les animaux – de la viande, de la laine, de la peau et de la force; les bassins donnent du poisson et du caviar. Même les abeilles travaillent pour les hommes, en recueillant du miel et de la cire, les vers filéent de la soie. Les fleurs pacifient les gens par leur odeur.

            Aucun de ces richesses ne serve pas à Allah, car il est le Seigneur du monde et n’à pas besoin de rien.

            Millions des machines et milliers des usines sont aussi crées pour l’homme.

            Est- ce qu’on ne peut pas voir dans tout cela l’amour d'Allah aux hommes? Et n'est-il pas l'homme obligé de répondre à cet amour en son tour?

            Allah n'a pas permis aux gens de détruire par sa insatiabilité tous les animaux et de porter préjudice aux futures générations. Il a fait en sorte que les gens protégent leurs animaux par sa cupidité, et Il a donna aux oiseaux et aux animaux de la force pour se sauver, des pieds  rapides et des ailes. Et maintenant, certains animaux vivent dans les falaises inaccessibles, d'autres vivent dans les profondeurs sombres des  eaux, d'autres dans le fourré dense de la forêt. Et ils ont tous la tendance à se reproduire et un instinct indéracinable pour protéger leurs enfants. Non, Dieu n’a pas fais les hommes des maîtres absolus sur la terre, Il a pris soin que leur nourriture me se finesse pas, et que la vie ne pourra pas s’arrêter. Dans toutes ces réalisations étonnantes du Dieu est une grande justice.

            Ainsi, le Tout-Puissant Allah est omniscient, juste et charitable.

            Et nous, les croyants, dans tout suivant Allah, devons avoir les mêmes trois forces: des connaissances, de l'intégrité et de la compassion. Autrement dit, nous étions obligés de se donner pour objectif d’étuidier des sciences, de penser constamment à la dignité humaine et de faire du bien aux gens, d’efforcer d'être de vrais musulmans.

            Mais si nos actions sont toujours justes et clairs? Non. Nous avons oublié ces qualités divines de notre foi. Chaque  veut que les autres soient justes envers lui et lui font du bien, mais il ne fait pas cela. C’est une moquerie de la foi n'est-ce pas?

            Les gens ont perdu leur chemin, indiqué par le Dieu. Les mots sacrés du prophète: «Pensez à la grandeur d'Allah» et «Allah aime les gens justes» - ne sont pas compris avec une raison sincére et une bonne connaissance.

            Les versets ayas du Coran - sont pleins de la piété, mais les gens oublient ce fait. Voici ce que dit le Coran: «Faites de bonnes actions et encouragez les autres à cela, car Allah aime les gens enclinés à la bienfaisance.» Et encore si-après: «Il ya des gens qui croient en Allah et font des bonnes affaires. Ils auront vivre éternellement au paradis».

            Les exigences du Coran sont vraies n'est-pas? Parce que Allah t’a créés avec amour et le monde autour de toi et ton amour pour Allah doit être actif. Tu dois être honnête.

            L’aya suivant dit: «Mais il y a des gens qui croient en Allah et ils font de bonnes affaires tout simplement parce qu'ils savent que Allah ne pardonne pas les méchants».

            Il est clair que les actions de ces musulmans contredisent l’essence du bienfait, bien qu'ils seront appelés bons. Ces gens n’ont pas la conscience. Le Grand Prophète Muhammad, qu'Allah l’a récompensé plein de sagesse, écrivait: «Ceux qui n’ont pas conscience, en fait il n’ont pas de la foi». Et ici, nous sommes encore une fois convaincus que cette la vraie foi ne s'obtient pas simplement par la prière. Épuiser le corps par la prière et le jeûne, peut-être est nécessaire, mais les origines de la vraie foi, bien sûr, sont la conscience, l'honnêteté et la compassion.

            Un petit exemple. Si un homme ne se sépare pas du peuple, souhaite pour son peuple de l’amitié avec d’autres peuples, il est déjà un homme conscient et honnête. Ses pensées sont le début du bienfait, n'est-ce pas? Cet homme est pur devant Dieu parce qu’il veut du bien aux gens, n'est-ce pas?  Et l'intention pure - c'est la base de la foi, et il faut l’apprécier. Comme disait le soufis Allayar, il existe une seule vérité particulière que vous devez mettre au dessus d’une centaine d'autres. Ainsi et la foi doit être pour les hommes au-dessus de tout.

            Nous sommes arrivés à la conclusion qu’un vrai croyant doit posséder trois qualités: la connaissance, l’honnête et la compassion.  La foi l'appelle à s’unir avec Allah, et ​​il est  résolu à l'omniscience, la justice et la miséricorde. Ou menent ces trois forces? Quelle est la perfection du développement humain? Sous quelle forme apparaîtra la perfection? C'est la base de l’incommensurable et du supérieur,  c’est- la vérité, la raison et le bon.

            Sont-ils  réalisables? Oui. Toutes les trois forces qui y mènent, sont données par Allah à chaque personne. À des degrés divers, bien sûr. Mais le développement de ces  forces ou des propriétés dépend de la personne. La perfection de chacune des propriétés et leur combinaison harmonieuse s’atteint par leur diligence et leur dévouement. Par le dévouement à la science, à la foi et à la vie.

            Les proprietaires des trois forces divines étaient et sont principalement des prophètes, puis les Aoulies – les justes saints, puis les théologiens et après eux des vrais musulmans.

            Les justes sont les premiers après des prophètes qui se sont pénétrés de l'amour pour le Tout-Puissant, et ils ont cultivés ce sens aix gens.

            Mais les prophètes et les justes ont renoncé les biens de ce monde et ils ne pensaient que sur l'au-delà.  Ils ne pensaient même aux biens materiels ou à son pain quotidien. Ils croyaient que seulement de cette voie conduit les gens à la perfection spirituelle.

            Les scientifiques, au contraire, à tout moment prenaient soin des biens terrestres, car sans la religion, la science et  le métier, pensaient-ils, il est impossible de parvenir à l'harmonie dans la vie.

            On peut dire que les prophètes et les scientifiques cherchaient la même voie, mais de manières différentes. Il me semble que ces deux  groupes, suivants ses idéaux  se sont sacrifiés dans une certaine mesure.

            Premièrement, si l'humanité avait été sur le chemin de la foi et avait renoncé les biens de ce monde, alors le monde serait venu à une misère extrême.

            Qui aurait  alors mener paître le betail, coudre des vêtements et semer les grains? Qui aurait combattre les hétérodoxe? Qui aurait chercher et maîtriser des minéraux de la terre?

            Le réfus des biens terrestres ainsi que les péchés et inconduites inacceptables par Allah seraient déraisonnables et repréhensibles car le Tout-Puissant a créé juste pour le bonheur des hommes. Une telle décision aurait probablement été criminelle envers la vie.

            Deuxièmement, les disciples des prophètes risqueraient complètement disparaître de la surface de la terre. Sous le joug des hétérodoxes (ils auraient été probablement conquérits) les plus impatients seraient détruits, et ceux patients seraient transformés en esclaves obéissants.  Où serait donc la perfection spirituelle?

            Peut-être que ce n'est pas la voie pour tous les musulmans? Mais de laquelle vérité on peut parler alors? Si la vérité n'est pas pour tout le monde, mais pour une certaine partie de la nation, ce n'est pas la vérité de Dieu. Une nation qui n'a pas un grand but ou une vérité générale spirituellement est morte. Et là où il n’ y a pas de vie, perfection ne peut pas exister.

            Mais pas tous des saints ont renoncé les biens de ce monde. Trois saints de ceux qui ont accompagné le Prophète - Gabdurahman ibn Hauff, Saghid ibn Abudkas et Hazret ibn Gusman - étaient des célèbres riches. De quoi est-il question? La raison de l'ascétisme des saints, il me semble, était le défaitisme qui a surgi de la crainte que la douceur de la vie pourrait affaiblir leur foi. Mais ce pourrait être une sorte d’un moyen, avec l’aide de laquel les saints voulaient étouffer le désir de richesse dans les gens. Les Saints par austérité sans précédent se tourmentaient et probablement ils croyaient que leur sacrifice servira un exemple pour les masses. Bien que leur tentative d'attirer les efforts et les pensées des musulmans à des concepts tels que la justice, la bonté et la dévotion à Allah, était motivée par un grand amour pour les gens, ils en ont venus à des extrémités, et cette voie s’est montrée comme fragile. Seulement les gens qui se sont consciemment condamnés à une vie douloureuse sont capables d'atteindre la perfection. L'histoire a montré que peu de gens ont osé de faire cela. On a besoin de gens obsédés, forts en esprit et en corps, ainsi que fanatiquement loyaux à Allah, possedants une persévérance des scientifiques, aimants en toute abnégation les hommes. Il est presque  impossible que toutes ces qualités appartenaient à une personne, et pourtant, quand un tel homme apparait, il c’etait un prophète, un génie, un méchant.

 

            La personne qui croit qu'il aime Allah et comprend donc toute la vérité de la foi est amorale.

            Premièrement, on ne peut pas comparer l’amour humain avec l’affection d’un animal.

            Deuxièmement, même si vous êtes un sage ou un théologien érudit, cela ne signifie pas que vous avez connu Allah.

            Entre l’érudition et les vraies connaissances, à mon avis, il existe la même différence qu’entre la science et ses caractéristiques externes, quand l'éloquence semble à la sagesse et les hommes énergiques à la pensée rapide se donnent pour savants.

            Allah n'a créé rien sans raison, et si les gens veulent connaître l'essence du monde, ce désir est également défini par le Dieu. Après la connaissance du monde, les gens se tournent vers la compréhension de la nature de Dieu, et peut-être l'amour pour le Dieu est né ici, parce que les gens clarifient que Dieu les a créé en son amour et la compassion pour eux. C'est un péché, ne comprendre pas tout cela et assurer les hommes dans son amour pour Allah.

            Un homme peut se nommes un sage ou un philosophe s’il avec ses capacités, pensées et expérimenté a atteint la conscience des pouvoirs spirituels supérieurs et assume en soi l'amour et la vérité.

            Sans tels personnes le monde se transformerait en chaos.  Pour la mise en place du vrai et du faux, pour déterminer la cause des phénomènes, en voie angoissante de recherche du bien pour l'humanité, les penseurs oublient pas seulement s’amuser, mais aussi tous les conforts de la vie. Les meilleures créations humaines sont les fruits de leurs esprits. Leurs actes de la terre, mais seulement leur travail forme les bases de la vie dans l'au-delà. Et si les sciences de la théologie et occultes naissent une foi aveugle, la raison des penseurs sème une vraie foi, une foi consciente.

            Mais pas tous les sages sont musulmans. La plupart d'entre eux, connaissant la nature et le caractère humain, n’ont pas compris la vérité de la foi. Certains de ces sages ne reconnaissent pas Allah, d'autres n'acceptent pas les conditions de l'iman, d'autres doutent le début divin des huit qualités fondamentales de l’homme. Cependant, les plus énergiques d'entre eux ont decouvert l’électricité et les voies de son application, ont appris comment attraper la foudre, de rester en contact  à une distance éloignée. Ils ont soumis son esprit à la puissance du feu et de l’eau, les forçant à travailler pour l'homme. Et le plus important - ils sont capables de diriger l'esprit de centaines de personnes à un travail utile. Et c’est ppoirquoi que nous leur sommes obligés.

            Le Grand Prophète Muhammad, soit que Allah lui accorde ses faveurs, écrivait dans le livre saint: «Un homme bon est celui est untile pour les gens». Les sages, à mon avis sont de telles personnes. Aujourd'hui ces sages sont appelés  savants, mais il convient de les distinguer de théologiens.

            Les mollahs d'aujourd'hui n’aiment pas les scientifiques. Cela trahit l'ignorance des clergés, leur propension aux  choses bas. En effet, la plupart des mollahs,  ayant appris les langues arabes et persans commencent à concourir les uns avec les autres et, motivé par l'orgueil, ne rêvent que s’élever. Pour atteindre leur but, ils emploient tous les moyens. Ils confusent les gens par le déception et de la vanité. Donc pensez vous-mêmes à quoi servent-ils aux gens? Non, les mollahs se sont transformés en malveillants de son peuple.

            Les mollahs s'ils veulent faire quelque chose utile pour le peuple, devront suivre les paroles de la vérité. Pour faire cela, nous devons d'abord comprendre que la persécution de la vérité est une honte. Et ce n'est pas seulement la honte, mais aussi un crime, car la vérité est nommée aussi comme le vrai, et le vrai - c'est Allah. Et avant que se mettre à lutter contre les scientifiques il faille tenter de  comprendre, contre qui tu te rebelles.

            L'amour de soi, ainsi que toute autre manifestation de l'égoïsme, a tué dans ce monde beaucoup de gens. Il n’est pas suffisant donc être un mollah il faut tacher d'être homme.

            Grande Muhammad, puisse Allah accorder ses faveurs à lui, a dit: «Quand le monde finira, un jour à la gravité semblent personnes toute l'année».

            Mourides penser à ses mots. Et ils ont demandé au Prophète: «Du lever au coucher du soleil, les fidèles prient cinq fois. Priez pour leur salut. Combien de fois devons prier ce jour-là, dont vous parlez?»

            Le prophète Mohammed a répondu: «Il sera connue aux théologiens de l'époque».

            Il en résulte qu'un prophète n'a pas considéré des cérémonies comme permanents, et reconnaissait leur rénovation. Est-ce que les mollahs connaissent ce fait? Cependant, quel sens? Après tout, nos madrasas enseignent exactement de même manière que dans l'antiquité. Les connaissances qui y sont obtenus ne répondent pas à l'esprit du temps et ne peuvent être appliqué dans la vie. C’est pourquoi les mollahs passent toute leur vie dans des discussions inutiles et les querelles mesquines, chassent les uns les autres. Et cela au moment où, par exemple, en Turquie fonctionnent depuis  longtemps des écoles ouvertes où les garçons sont enseignés aux diverses sciences, sont construites de nombreuses écoles spéciales militaires et d’autres écoles.

            Laissons de côté les mollahs. Il y a des prêtres, qui ont plus de puissance que les mollahs. Ce sont les Ichans[9] qui dirigent le travail des mollahs d'un district, ou même d’une province. Tous les ichans sans exception ont obtenu leur diplôme de madrasa, leur philosophie est scolastique, et donc ils font du tort plus les mollahs ignorants. Les ichan se croient des vrais prédicateurs de la foi, même si ils sont désespérément derrière le temps; ils se croient les guérisseurs spirituels des gens, mais il est clair que ce n'est pas leur travail. Ce sont les gens faux et trompeurs qui sont bien conscients de toute la précarité de leur situation et n’avandonnent jamais le chapelet et le turban. Ils sont toujours entourés de gens ignorants croyants aveuglément en Allah.

            Nous avons vu que la foi est sans limite, et aucun mortel ne peut pas le comprentre jusqu'à la fin. Et celui qui décisivement et avec la pleine conscience a pris ce cours, peut être appelé un vrai musulman. Dès maintenant il est obligé de faire du bien pour ceux qui sont auprès de lui, par conseil ou par des biens matériels. Et s'il consacrera au bien toute sa vie, alors nous pouvons espérer qu'il deviendrait plus proche d'Allah. Faire du bien – c’est le devoir de chaque personne.

            Mais  il y a des gens dont les pensées et les actions sont destinées à vivre dans la prospérité et bien habillés. Ils  se démanchent pour s'exposer comme sur un marché et d’obtenir un éloge pour soi, ou causer de jaloux de quelqu'un. Mais quelle raison si quelqu'un est jaloux de leurs vêtements? Seulements les hommes avec esprit étroit ne poursuivent dans la vie que ses avantages personnels. Pas un grand esprit, L'homme qui veut avoir tous les biens du monde. La dignité de l'homme n'est pas déterminée par son vue et ses revenus. Allah va juger un homme par son cœur et son esprit. Et les gens qui ont choisi la voie impie, ainsi que les gens qui sont jaloux d'eux, ne seraient vraisemblablement jamais des hommesavec esprit. Ils peuvent devenir raisonnables probablement seulement avec l'aide de personnes incroyablement bonnes.

            Est-ce que la poursuite de la richesse est désapprouvée toujours? Non. La dispensation de la vie dégage l'esprit de l'homme, et la richesse crée les conditions de son développement. Le misère parfois transforme un homme en une bête, tous les efforts duquel sont dirigées pour se nourrir, ne pas mourir de faim. N'ayant pas la possibilité de connaître le sens de la vie, il reste ignorant, et ce fait défait le but de l'homme. Le Coran désapprouve l'ignorance,  la considérant comme une moquerie de l’être humain. Il faut aspirer la richesse comme un moyen, qui d'une part lui permet d’assurer une aide permanente à ses frères, et d'autre part, ne se laisser pas entrer dans la dépendance destructrice des autres. Ces deux moyens montrent que la richesse est nécessaire pour assurer la liberté des hommes et creer de bonnes conditions pour leur développement spirituel.

            On apprend la science pas pour s’enrichir. Au contraire, la richesse doit servir pour le développement de la science.

            Les connaissances et l'métier – c’est le trésor réél.

            Le processus de la maîtrise de connaissances ou d'un métier - est le plus grand bien.

            Mais afin que les connaissances et les compétences seraient utiles aux gens, ils devraient être soumis à la foi, parce que c’est la foi qui oblige les gens de faure du bien.

            Dieu a créé le monde selon les lois de la beauté, et les hommes - avec la noble poursuite de l'excellence et de la continuité de l'espèce. L'une des conditions préalables importantes de la perfection, c'est l'amitié. C’est une des obligations des hommes. Mais cette obligation n’est réalisable que lorsque l’homme est encliné à l’attitude amicale. Si votre emplacement à quelqu'un a provoqué un sentiment réciproque, et si votre amitié basée sur l'amour et le respect mutuel s'est développé en un attachement l’un à l’autre, cette amitié peut être considérée comme une véritable. C’est parfait, quand une telle amitié réunit un grand cercle des gens.

            Une amitié pure et désintéressée exclut tout sentiment d'hostilité, de l'égoïsme, ou de l'effort de homme de «gagner» une réputation dans les yeux des autres, par exemple, par une langue acérée ou par une action extraordinaire.

            Il y  a deux  façons de se démarquer, d'attirer l'attention des gens.

            La première réside en ce que les gens, lorsqu'ils sont confrontés à mal ou à l'injustice, ne s'abaisse pas au niveau de ceux qui a commis le mal, et toutes mais avec toutes ses forces s'opposent à eux. C'est un homme avec un cœur léger. Sa durabilité susciter le respect.

            La seconde réside en ce que l’homme choisisse le mal en tant que son arme. Il fait des ennuis aux hommes et les humilie, s'il a dans ses mains le pouvoir et il insulté s’il est faible. C'est un homme avec une âme sombre. Son comportement se transforme pour lui dans une hostilité de la part des gens.

            Le désir de se distinguer dans tout ce que est né de l'égoïsme, ce qui est une caractéristique des personnes qui ne sont pas capable d'amitié. L'égoïsme fait l’homme envieux, l’envie irrite les autres personnes lui semblables, et ainsi les gens perdent leur tranquillité, et deviennent des ennemis.

            Il y a trois choses qui diminuent un homme. Cette l’ignorance, la paresse et le crime.

            L'ignorance c’est le manque de connaissances, et sans connaissances rien n'est pas gagné dans ce monde. Su un homme ne cherche pas des connaissances il s’égale à un animal.

            La paresse c’est l'ennemi de l'humanité. Elle entraîne l'inertie, l'impudeur et la pauvreté.

            Le crime est inhumain. Celui qui essaie toujours de faire du mal aux gens, perd son humanité et devient une bête.

            Les gens devraient avoir de la raison au moins assez pour résister à ces trois vices, et de devenir conscient d'être dans une vie énergique et juste.  Nous devons toujours avoir  devant lui un exemple de la puissance miraculeuse de Dieu et espérer la possibilité de ses mains et ses pensées aussi comme un miracle, croire que l'une de tes affaires sera utile pour ta nation. Sans cette espérance et sans foi  - tu es zéro. Tu  ne dureras pas longtemps. Si tu n’es pas l'esclave d'Allah – tu n’es pas le serviteur ta nation.

           

            Oui, Dieu n'a rien créé en vain. Tout créé par lui est logique, a un bon sens et est raisonnablement unis avec de ses autres créations.

            Des sciences, par exemple, représentent  le développement des hommes, le developpement des nations, la voie de connaissance par les gens d'Allah, de la nature et de nous-mêmes.

            L’obligation est essentiellement comprise comme une catégorie élevée morale, comme l’obligation de l’homme pour faire du bien.

            Quand on dit: «action» -  on entend qu'une personne doit agir légitime, raisonnable, en toute conscience.

            Quand on dit: «aspiration» - on croit qu’elle sera orienté aux affaires bonnes, au sublime, au magnifique.
            Le Prophète Muhammad, soit que Allah lui accorde ses faveurs, écrivait dans un hadith: «Sans désir  qu'il n'existe aucune bonne affaire». Est-ce-que cela signifie que, pour comprendre Allah doivent être respectés toutes les cérémonies exigées par les mollahs? Après tout, le prophète lui-même, comme nous avons découvert, ne considérait pas les cérémonies comme une chose inchangé. Il est possible que nous allons par une voie incorrecte?

            Eh bien, si vous faites les ablutions et vous prier, gardez le jeûne, vous voulez éviter les plaisirs mondains ou sensuels, mais est-ce vraiment tout ce qu'il vous donne  consolation? Extérieurement, vous êtes calme, imperturbable même, mais il est calme  votre âme?

            Cérémonies  commis alors vous êtes sincère et plein de sens  quand vous reconnaissez tous  être la vérité de Dieu. Et ablutions et prières - la prière, le jeûne et ne devraient être que la manifestation extérieure de la foi, mais si vous n'êtes pas  pénétré de foi sans borne en Allah,  alors ne tournent pas  à ces cérémonies dans la plus grande expression  de l'hypocrisie humaine?

            Cérémonies commis alors vous êtes sincère et plein de sens quand vous reconnaissez tous être la vérité de Dieu. Et ablutions et prières -sont la prière, le jeûne et ne devraient être que la manifestation extérieure de la foi, mais si vous n'êtes pas pénétré de foi sans borne en Allah, alors ne tournent pas à ces cérémonies dans la plus grande expression de l'hypocrisie humaine?

            Peut-être qu'ils ont raison appris théologiens qui disent qu'il y a une seule foi, c'est vrai, et il n'est pas divisé en conscient et aveugle. Et les rituels, à leur avis, sont le visage de la foi, le décorer, et seulement parce que nécessaire.
            Je suis sûr que ce sont peu de gens s'intéressent au vrai but de l'adoration. Auparavant, ils servaient à préserver la pureté de la foi. Qu'est - ce qu'ils servent aujourd'hui? Peut-être, c'est sottement quand les gens à l'insistance des mollahs, et prieent pour des raisons de non-croyants ne semblent pas.

            Mais quelle est l'essence de la prière?

            Le croyant d'abord libère le corps dans les fèces et fait ses ablutions. Misent sur un tapis de prière, il tient sa main trempée dans l'eau sur les chaussettes et la montée de Ichigo, montrant à tous qu'il est propre et baigné. Ensuite, il suffit tenant ses mains sur son visage et le cou, mimant le lavage. Il convient de noter que tous les mouvements des mains descendent ainsi que la course vers le plan d'eau, s'il baignait. Maintenant effectue mahométane prière il est prêt à communiquer avec Allah.

            Il touche par ses doigts ses oreilles, et il est aussi un signe. Cest'un signe qu'il reconnaît sa propre insignifiance devant Allah, et ​​n'osant pas lever des mains à lui, car Allah est partout et nulle part, tout s'est arrêté, comme si l'audition. Les appels pour son aide à Allah l'ont empêché de la tentation, parce qu'il est pris dans les péchés du monde. Puis il met consciencieusement ses mains en face de lui, se tenirant debout d'esclave devant le souverain tout-puissant et lui assure silencieusement de sa soumission. Il se tourne vers la Mecque, parce qu'il est né d'une grande foi, et il espere que ses prières seront répondues par Allah.

            Il dit une prière, en commencant par sa sourate Fatiha - louant le Tout-Puissant. Clarifier la sourate -c'est une longue histoire, et j'ai pris commenter seulement sur le côté extérieur du rite.

            La prière finisse. Les mains pressées sur ses genoux et on se place le premier arc. Ils aiment à dire que la prière est directement portée devant Allah. On S'agenouille et touche son front contre le sol, en répétant arc et rectifie. Une grande expression de la pensée que lui, un homme est sorti du terrain et va dans le pays qu'il va continuer à vivre dans l'autre monde, et finalement portée devant le tribunal du Tout-Puissant effrayant. La prière touche à sa fin ... Dernière génuflexion - est autre salutation, une autre expression de notre gratitude à Allah, une demande plus à Allah accordé ses faveurs sur le prophète qui doit venir du peuple.

            La prière est terminée. Le Créateur a reçu à la repentance, l'amour, la gratitude, son serviteur et lui demanda pour l'avenir de tous les musulmans.

            C'est ainsi qu'une personne exprime sa foi.

            Mais ce qui rend la manifestation la plus extérieure de la foi et les gens? Qui peut m'expliquer cela?

Trente-neuvième parole

 

Nos pères et nos grands-pères par rapport à la génération d'aujourd'hui, bien sûr, ont moins de connaissances. Ils étaient brusques dans ses manières, moins cultivés que nous sommes maintenant. Mais nos grands-pères avaient deux qualités que nous n’avons pas maintenant pour se vanter. Ce sont le désir d'unité et le souci de l'honneur.

            Nous avons procuré beaucoup, nous sommes devenus plus instruits: une vie sans retenue va de l'avant. Mais, sans reprendre ces deux qualités humaines édifiantes, nous ne pourrons pas nous mettre côte à côte des grandes nations. En outre, toutes nos réalisations et recherches ne sont nous utiles, ils nous font du mal.

            Dans les temps anciens, les gens étaient capables de vénérer les meilleurs hommes. Les plus sages et honnêtes d'entre avaient des pouvoirs spéciaux et étaient appelés «el-basy» - le chef de la nation et «top-basy» - le chef de la communauté. Ces élus jugeaient les litiges et dirigeaient la vie du pays, et tout le reste de la nation devait obéir à leur volonté et s’occupaient des affaires économiques grandes ou petites. Les gens disaient: «Prenez le baton à la main et, s’il est bon fais une batte de lui» - et ils ajoutaient: «Quand chaque se considère comme le bey, les hommes ont peu de place sur la terre, et si le peuple est unis à son chef, il ne brûle pas et en feu».

            Oui, les gens debout derrière un mur de leurs dirigeants en leur donnant un coup de main les rênent et de les aident en tout. Il n'a pas remarqué les lacunes de leurs idoles, louant leur vision. Et en les honorant comme une divinité, il est devenu mieux moi-même. Les chefs doivent se soucier de bien-être et l'élévation de son pays où la richesse du peuple était leur richesse, et les gens étaient leurs frères?

            Dans la steppe existait un proverbe: «Celui qui ne valorise pas son honneur, sera blessé de quelqu'un d'autre». Et encore une fois, les gens avertisaient l’un l'autre: «Qui veux vengeancer pour une insulte personnelle nuit la cause commune».
            On disaitrent encore: «Six intrigants manquerènt ce qu'ils tiennent déjà dans leurs mains et quatre personnes amiables prendront même ce qui est caché dans le ciel», « Qui aime la route trouvera le trésor et qui aime la controverse, subira une catastrophe», « Un parent peut perdre la vue humaine mais il ne perd jamais ses liens de sang».

            Oui, quand dans les aouls on mentionnait les noms de leurs ancêtres et ont appelait à leurs spirits, les parents arrêtaient les querelles et oubliaient leur ressentiment. Ils tous protégaient l'offensé.

            Où sont ces deux grandes qualités? Eux aussi ont été les fruits de la dignité et du courage, et en perdant ces qualités de nos glorieux ancêtres, nous perdrons tout.

            Maintenant, n'on se fait pas des amis. L’amitié est remplacée par la tromperie. Et maintenant les hommes ne peuvent pas être en mauvais termes l'un avec l'autre. La colère est remplacée par l'envie et des zizanies.

 

 Quarantième parole


Qui peut répondre à mes questions?

            Pourquoi chez nous, les Kazakhs, on loue des morts, mais on parle mal des vivants?

            Pourquoi les vieux hommes faibles s'entendent avec les jeunes, et parmi eux, bien que tous les jours et perdent un entre eux ils ne peuvent pas vivre en harmonie?

            Nous nous faisons du souci pour un parent éloigné et l'aimons comme un frère quand il vit dans l’étranger.
            Mais s’il rentre chez lui, après un certain temps nous la considerons un ennemi. Pourquoi c’est comme ça?

            Quand nous voyons un homme digne de respect, nous l’admirons, le portons aux nues, le nommons rayonnant, lumineux ... Mais pourquoi nous ne appelons pas nos concitoyens, même qu'ils surpasser de toute la tête les étrangers?

            Pourquoi quand l’homme vient dans un pays étranger lointain, il mente sans scrupule, et en retournant chez lui il mente de nouveau en louant la terre d’étranger?

            Pourquoi le Kazakh aime son enfant quand il est petit, et perd rapidement l'intérêt pour lui quand il a grandi?

            Pourquoi il est impossible d’appler certains parents sur une fête joyeuse ou des funérailles graves, mais quand il s'agit d'attaques et de vols ils seraient là?

            Comment peut-on comprendre le parent, qui n'a pas fait rien pour que ton cheval arriverait premier mais il se soit offensé quand tu ne lui as pas donné une partie de ton prix gagné?

            Dans les temps anciens les gens jusqu’à la mort se souvenaient des services leurs rendus. «Cet homme, soit que Dieu lui donnera du bonheur, m'a aidé d’arriver au logis quand mon cheval était complètement épuisée», - se souviennent-ils avec gratitude. Pourquoi de nos jours les gens oublient immédiatement qu’ils ont reçus ton aide?

            Pourquoi le fils d’un bai appauvri, n'a pas honte de voler et mais pense qu’il est honteux pour lui de servir l'autre bai?

            Deux bonnes gens ne peuvent pas s'entendre dans le même village, et les deux scélérats
 convergent si étroitement qu’ils sont comme cul et chemise. Comment est-ce possible?

            Pourquoi quelqu'un que tu considérais comme un ami et que tu as mis sur un cheval, s’est détourné de toi, en obtenant un cheval de ton ennemi?

            Pourquoi les gens parfois ne se contentent pas par la conversation habituelle avec un homme intelligent, et désire fortement d'entendre la parole d'un ennemi?

            Pourquoi les gens ne veulent pas souhaiter du bonheur à un ami? Et pourquoi, si l'ami en quelques sortes s’est élevé, cet homme devient pour lui un ennemi implacable?

            Il y a des gens qui ne peuvent pas trouver un conseiller. Mais pourquoi ils évitent ceux qui sont en mesure de les voir clairement?

            Certaines personnes étant en visite se comportent comme si ont emmenés ici tout le bétail. Mais pourquoi ils mettent leur bétail plus loin de la maison, quand ils ont des invités?

            Pourquoi les gens toujours aspirent à la paix, s'ils bientôt les fatigué?

            Pourquoi les gens animés et inspirants sont pauvres, même quand ils gouvernent le peuple?

            Pourquoi tokal - les plus jeunes femmes sont toujours rétives?

            Pourquoi les gens immorals sont toujours résolus?

            Pourquoi les entêtés stupides agissent au contraire de la raison?

            Pourquoi les gens sobres, menant une vie modérée sont considérés comme des faibles, et les libertins et les videurs qui partout engagent des scandales ont une réputation des hardis?

            On ne peut pas surprendre les Kazakhs par une parole de la vérité. Ils ne l'écoutent pas, le congédier comme si ils seraient trop occupés à s'engager dans une conversation vide. Mais si apparaîtrait une mensonge, ils arrivent autour l’elle comme le lait, dans laquel on a jetté le levain lactique, et ne passerriont pas jusqu'à ce que ils entendrions complètement tous les mots. Pourquoi les Kazakhs sont si sensibles au mensonge?


Quarante et unième parole

 

            L’homme qui est vraiment préoccupé du future des Kazakhs et qui a l’intention de non seulement donner des conseils, mais aussi de les réaliser dans la vie, doit correspondre à une des deux exigences.

            La première condition : tout le pouvoir de diriger le peuple doit être concentré dans ses mains. Seulement dans ce cas il pourra envoyer étiduer d’autorité. Les enfants doivent être mis à différentes médersas, car il y a une très grande quantité des sciences et il faut les apprendre toutes. Il faut initier les filles aux études aussi ; il faut qu’elles aprennent des sciences religieuses, s’il est impossible d’apprendre les autres. Il faut solliciter le peuple qu’il donne des ressources nécessaires pour les études des enfants et leur entretien. Et ensuite, quand les jeunes hommes et les jeunes filles s’enrichissent des connaissances et leurs pères vieillés auront déjà cessé de commander la steppe, alors, peut-être, les Kazakhs corrigeraient leur situation peu enviable.

            La deuxième condition : cet homme doit posséder des richesses innombrables. Seulement dans ce cas il sera capable de faire des cadeaux à tous les Kazakhs, chez lesquels il prendra les enfants pour les envoyer aux études.

            Mais aujourd’hui il n’y a pas d’un tel pouvoir qui serait suffisamment fort pour qu’il puisse faire obéir le peuple. On ne peut pas trouver un tel richard dans la steppe qui soit capable d’amadouer des millions des gens. Les mots n’ont pas de prise sur le Kazakh : il n’a pas peur des menaces et on ne peut pas lui faire honte avec des reproches. Ils héritèrent leur ignorance de leurs pères, avec du lait maternel elle entra dans leur sang et leur chair et tua en eux l’aspiration au beau. Ils ne pensent pas qu’il existe au monde des choses plus intéressantes qu’un rire stupide, la chuchoterie, les disputes et les querelles. Même si une telle pensée vient à leurs têtes, elle n’y reste pas pour longtemps. Tu peux vainement prouver cela au Kazakh : tes paroles entreront dans une de ses oreilles et sorteront d’ une autre. Qui sommes-nous au bout du compte – un peuple ou une foule incontrôlable ? Et qu’est-ce que nous devons entreprendre pour devenir un peuple cultivé ?

 

            Quarante-deuxième parole

 

            Le penchant du Kazakh pour des choses vilaines s’explique par le désoeuvrement. S’il cultivait la terre ou s’occupait de la commerce, il n’aurait point du temps libre pour des stupidités. Mais le Kazakh n’est pas habitué à cultiver la terre ou faire le commerce.

            C’est désoeuvrement qui fit du Kazakh un vagabond. Ayant demandé quelqu’un de lui prêter un cheval, il erre d’un aul à l’autre pour vivre aux frais des autres, il recueille des cancans, cherchant à entraîner les gens dans les intrigues et les faire se quereller, ou, lui-même avec ses pareils, ils montent des cabales contre les autres. Un travailleur honnête considerait une telle vie comme une existence de chien. Si difficile que c’était le travail, il ne l’échangerait jamais pour le vagabondage.

            Il semble aux richards qu’il est ennuyant de vivre en s’occupant de l’élevage du bétail. Ils confient leurs troupeaux aux soins des bergers ou à leurs enfants en bas âge et quittent leurs foyers. Les riches supportent quand leurs troupeaux deviennent le butin des voleurs ou la proie des carnassiers, quand ils meurent du froid ou de la manque du fourrage, mais ils ne peuvent pas supporter de rester à l’écart des conspirations, des chamailleries et des zizanies. Ils doivent obligatoirement circuler par les auls, se mêler de tous les disputes et létiges et, puis, s’étendant devant les dastarkhans des autres gens, s’amuser en faisant des cancans sur les malheurs d’autrui.

            Cela est devenu une habitude du peuple, car des mauvaises choses deviennent vite l’apanage de la foule.

            Dans la steppe on n’apprécie plus les gens qui savent diriger leur ménage, faire paître et élever le bétail ; en revanche, on vénère des intrigants et des cancaniers. Pas mal de bons Kazakhs laissèrent leurs petites ou grandes exploitations et vagabondent maintenant dans la steppe. Ils dénichent des cancans, cherchent des querelles et se nourissent devant les dastarkhans des autres gens. Ils se fichent de ce que leurs ménages, gérés par leurs connaissances ou voisins, périclitent et leurs familles souffrent de la pauvreté.

            De nos jours les gens ne se vantent pas de leur richesse, mais d’une habileté à duper des hommes honnêtes ; ils ne sont pas fiers de leur esprit et l’honneur, mais d’un art de rédiger les dénonciations de leurs ennemis. Même un pauvre, qui n’a qu’un cheval et qui ne tint jamais un kamtcha dans ses mains, ayant connu ces deux «arts», extroque à un bey un bon cheval, mange un besbarmak gras et s’assoit sur une place d’honneur chez lui.

            Ces gens-là connaissent sur le bout des doigts les riches qui ont un faible pour la flatterie. D’abord, ils gagnent leurs bonnes grâces à l’aide de «bons conseils» et ensuite ils les soumettent. «Je suis à vos ordres, - un pareil «conseilleur» fait-il des courbettes. – Je me prodiguerais pour vous. Je me jetterais dans le feu...» Quelque temps après, il gère déjà les biens de sa personne en tutelle comme s’ils étaient les siens et il devient un homme respectable dans l’aul. Le pauvre richard, entre-temps, ne comprend pas que dorénavant il a perdu à jamais son indépendance et sa quiétude. Il ne voit pas qu’il se fend en pure perte. Avec le temps, il s’habitue à demander l’avis à n’importe quel sujet à l’aventurier qui se montre servile devant lui pour ne pas perdre sa position. «O, mon maître! Est-ce que vous ne le connaissez pas? – souffle-t-il à l’oreille du bey concernant un honnête homme. Mais c’est un intrigant fameux! Nous devons répondre à cette ruse comme ça et à une autre – d’une telle manière». Il crée une situation quand le bey commence à prendre des airs et dire des mots peu convenables à un brave homme. Et ce brave homme, mécontent de la conversation avec lui, tourne le dos au bey et le conseilleur attend juste cela. «Vous voyez, maintenant, qui est-il ? – conclut-il. – C’est bien que vous avez suivi mon conseil. Il faisait le malin, en effet! Est-ce qu’un bienfaiteur agirait comme ça ?...». Le bey n’a plus de volonté et il ne peut pas faire un seul pas sans son conseilleur. Il ne croit plus les gens, et les gens, à leur tour, ne lui croient non plus.

            Voilà, quelles sont les pensées de l’habitant de steppe de nos jours et son mode de vie.

 

Quarante-troisième parole


            L'âme et le corps sont donnés à l'homme par la nature. Mais ses propriétés sont de diverse origine. Les unes sont involontaires et ils sont nés avec l’homme, d'autres sont acquises à la suite de son travail. Le besoin de manger et de boire est inné. Le besoin de dormir aussi. Le désir de voir le monde et de le connaître c’est un besoin involontaire. Seul l'esprit et les connaissances sont les fruits du travail de l’homme.

            L'homme connaît le monde en regardant par ses yeux, en écoutant des sons avec ses oreilles, en touchant avec ses mains les objets, en inhalant les odeurs avec son nez, en définirant le goût avec sa langue. Tout son sentiments ceux agréables et ceux désagréables - il se rappelait comment certaines images. Assimilants par ces cinq sens, ils sont stockés en mémoire dans un rapport spécifique, en créant un système d'images. L'imagerie d'un certain événement ou d'un objet, la force de la fixer dans la mémoire dépende directement de la force de l'impression produite par cet objet ou un phénomène. L'impression d'une partie du nouveau phénomène a déclenché une série d'images de déjà appris, et certains d'entre eux sont encore plus vives, tandis que d'autres disparaissent. Donc, nous n'avons pas affaire à un système de certaines images figées, la perception dominante de l'original, mais avec la forme en évolution constante des connaissances sur le monde. L'esprit humain gagne peu à peu la force de ces acquisitions - les joies et leurs expériences. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi le pouvoir de l'esprit est faible au premier abord: c'est dans cette période dépend principalement de la quantité ou de la quantité de connaissances. Autrement dit, les plus accablés par le souvenir, le plus renforce l'esprit humain, sa volonté. Man esprit critique, sujettes à l'analyse, capable de séparer le nécessaire du superflu, en règle générale, a un esprit fort. Et celui qui ne tient pas compte de ce qu'ils ont vu et entendu, non seulement ne pas acquérir de nouvelles, mais vieux et perd connaissance. L'esprit de son slabnet. Personne, pour le comprendre, je pense, peut être appelé à puce.

            Mais il y a une autre catégorie de personnes. «Que puis-je faire, si Dieu ne m'a pas donné de l'esprit? – écartent-ils ses bras. - Il nous a créés differents, vous êtes intelligent, et moi, non ... » Ces gens calomnie Dieu pour blanchir leur ignorance et leur paresse. Est-ce que le Dieu leur a dit: «Ne regardes pas, n'écoutes pas, ou ne penses pas à ce que tu vois et entends, ou ne mémorises pas quoi que ce soit?» Est-ce que c’est le Dieu qui l’a obligé par exemple, de donner libre cours au plaisir débridé, de menger trop des friandises, de dormir trop ou de se vanter? Non, ce n’est pas le Dieu qui  est responsable pour le fait que cet homme a perdu ses valeurs spirituelles et s’est transformé en un animal.

            En général, il existe beaucoup de gens étranges dans le monde. Il y a ceux qui sont d'accord que l'esprit se développe dans le cadre du travail, et le désir - est un sentiment involontaire, à l'origine promis à l'homme. Argumenter ici n'est pas nécessaire, parce que le désir d'apprendre peut être vu dans chaque enfant. Mais alors, ces gens disent: qui avait plus d'envie, ceux, bien sûr, étaient intelligents, et qui désirent être inférieure, ce ne sont pas en mesure de réaliser que ce soit. Déclaration erronée. Nous avons déjà dit: la puissance de l'esprit, dans les premiers stades de la vie humaine est négligeable, et si vous ne développez pas un désir de connaissance, il est facile de perdre encore le peu qu'ils ont. La maîtrise de l'homme, son art de developpe par les exercices. L'inactivité tends au fait que la maîtrise commence progressivement à se dégrader, puis la maîtrise cesse d'exister. L’homme peut même n’apercevoir qu’il est devenu autre. Après tout, les compétences ou connaissances préviennent pas ici, disent-ils, je pars ... Juste il faut toujours se rappeler combien il était difficile de grandir et connaître le monde. Ayant perdu leurs connaissances une fois est incroyablement difficile de les maîtriser de nouveau, peut-être pas assez de courage.

            On peut écrire sans cesse de la force de l'esprit, ou, comme on dit, de force mentale, parce que les raisonnements à ce sujet me semblent commencer une science indépendante. Et toute la science est sans limites ...

            Mais il y a trois propriétés, je pense, qui sont à la base de la nature humaine.

            La première – c’est a vivacité de perception. Peu importe ce que tu as vu et entendu rien de ce qui ne connaîtraient pas, tu ne devras pas établir rapidement que l'essence de la nouvelle, mais aussi pour savoir ce qu'il tu donneras dans l'avenir. Cela est nécessaire pour déterminer dans ce cas deux extrêmes possibles, ce qui en bénéficieront et quel type de dommages. Sans la mobilité de l'esprit, qui, dans un court laps de temps trouve un nouveau niveau de valeur, ne peut pas être suffisamment utile, même l'étude la plus minutieuse et longue. L'homme doit apprendre à penser de la situation dans le temps, à temps pour prendre une décision et sa mise en œuvre, en bref, il faut juste dire le mot. Sinon, sa vie va hanter remords. « Oh, quel dommage, pensera-t-il - je aurait dû agir autrement. J'ai raté le temps...»

            Le deuxième – c’est propriété est expliqué par la force d'attraction d'un uniforme. Cette force est la capacité de comparer les nouvelles choses que les gens ont appris de lui les vérités déjà connues. Sont-ils complètement uniformes? Ou, disons, seulement quelques propriétés similaires? Le désir d'établir un lien entre l'ancien et le nouveau rend les gens posent des questions sur incompréhensibles autres à apprendre à partir de livres, de méditer.

            Le troisième – c’est le cœur impressionnable. Il peut être maintenue que si pour protéger le coeur de l'ostentation, la cupidité, la légèreté et l'insouciance. Puis, comme dans un miroir clair, sera reflétée dans le cœur de chaque image, et il susceptibilité de Metsä tout de l'être humain et on se souviendra longtemps. Si vous ne parvenez pas à garder votre propre cœur, le monde déformé reflète en elle: elle semble terne et mal. Quelle est la personne point pour une telle familiarité avec la nouvelle? On voit par lui sous un faux jour, et elle sûrement conduira à des erreurs.

            Par la force de ses mains homme obtient du bien matériel: il porte le bénéfice de la vie, mais il y a assez de dégâts. Une personne doit connaître tout cela, sinon il ne garder pas son bien.

            Par la puissance de l'esprit et de la volonté l’homme comprend la science. Mais la science a ses propres forces et faiblesses. Ils doivent aussi connaître la personne, alors il sera clair comment développer une science, puis extraire le maximum d'avantages pour le bien du peuple.

            Mais toutes les bonnes choses dans le monde ont leur mesure, et c’est une grande affaire de les savoir. Vous ne pouvez pas, par exemple, agir comme un homme qui en travaillant fanatiquement a perdu la santé mentale. Tout ce qui est au-delà de la mesure c’est le mal. Dans la nourriture et des boissons dans le rire et la joie, dans les bras et l'embrasse, dans un effort pour accumuler des richesses, de l'agilité et de ruse, de vêtements - tous doivent être en mesure.

            Les anciens sages ont dit: «Ce que t’apporte de la joie un jour t’apporteras de la douleur». Ainsi ce n’est pas un mystère que la perception de la vivacité de perception et la capacité de comparer des choses se sont deux forces qui, ensemble, fournissent touts les ressources nécessaires à l’homme. Là se sont cachés et bien et le mal. Et le carriérisme et la vantardise et de la méchanceté et le mensonge, et tous les autres vices naissent avec eux.

            Si l’homme sait distinguer le bon du mauvais il peut résister aux passions destructrices. Mais il est impossible de résister avec la seule raison. L'esprit doit être unie à la volonté, et alors nous pouvons freiner la passion. Quiconque possède ces deux qualités peut contrôler la vivacité de la perception et le pouvoir d'attraction d'un uniforme homogène comme le meilleur ambleur qui savent où de confier les rênes.

            Mais si ton esprit et ta volonté sont faibles ou tu posséde une seule de ces qualités - tu as perdu le contrôle des deux qualités de l'esprit. Tu te trouveras dans la position du cavalier, qui était assis sur le cheval sauvage émeute risque de briser sur les rochers de tomber sur des rochers ou tombant dans l'eau. Dieu sait où et quand cela se produira. Vous n'avez pas d'autre choix que d'attendre des ennuis. En agitant ses vetements et en dirigeant ses yeux vers le ciel, ta propre impuissance te hantera jusqu'à la dernière minute.

 

Quarante-quatrième parole


            L'homme le plus pathétique - c'est une personne sans aspirations. Mais le désirs sont différent, et les gens sont différents les uns des autres: à bien des égards vont au but. Je dois dire, ce qui en soi est un établissement assure la cohérence et enrichit l'esprit.

            Peu importe si une personne a un désir, ou n'a pas, il est heureux que quand quelqu'un loue.

            Son âme est attirée par cet homme et plus souvent il ne pense pas même que ce soit mérité ou immérité louange.

            Une personne partage habituellement ses pensées avec les proches eux-mêmes, et en attendant l'approbation de son action ou de reconnaissance, puis il attend d'eux. Éloge de l'environnement des autres, il n'a pas tellement envie.

            L'homme étrange vient à la célébrité.

            La plupart des gens se sont engagés pour le bien-être. Et c'est compréhensible.

            Il est triste quand tu vois les gens qui luttent pour le pouvoir ou la richesse.Comme ils disent, pour ces derniers, pour atteindre son objectif de tout bien. La cupidité et la ruse, ils accumulent de la richesse, parce qu'ils savent: les gens vont blâmeront sacs d'argent, l'a transformé en un chien bien. La nation e fait ces proverbes: « Qui est riche, il a du raison», «Le visage riche est lumineux, le visage du mendiant est sombre»? Et les gens croient que seulement la richesse apporte l'honneur et la gloire, et ils ont raison, si tu regardes le monde à travers les yeux des habitants de la steppe. Mais du point de vue universel – c’est stupide et faux.

            Et tant pour la richesse et la louange, les gens veulent se faire passer pour courageux, des experts, des escrocs, la ruse, les hommes saints - Hodge et des mollahs ... En outre, chacun pense aux nécessités d'un homme du peuple. Ils font leur choix, le pouls de Kazakh et déterminer laquelle de ces «vertus» sont désormais plus dans le prix, et vont leur apporter des avantages. Ce n'est pas la sélection, la nécessité pour lequel les gens apprennent dans les livres.

            Les peuple qui s'intéressées aux livres, savent qu'il faut d'abord prendre soin de la pureté spirituelle, et ensuite se consacrer au service de Dieu et le peuple.

            Est - ce que maintenant les Kazakhs pensent à la pureté de l'âme? Au contraire, ils croient, que dans le but d'atteindre un grand objectif, il faut essayer d'être insensible, grossier.

            Est - ce que voyez-vous maintenant, que les Kazakhs étudait et c'est leur désir?

 

Quarante-cinqième parole


La preuve la plus convaincante de l'existence d'Allah, c'est que des milliers de personnes dans différentes langues sont parlées par environ une et même chose: la grande et infaillible Dieu. Peu importe combien de sortes de religions existe, ils parlent le Dieu c’est la justice et l'amour.

            Le monde n'a pas été créé par des gens - ils apprennent déjà le monde créé par Allah. Les gens aspirent à la plus exactitude et l'amour, et la sagesse est celui qui croyait vraiment et comprendre la grandeur d'Allah. Il est sincèrement cru, et ne tient pas à croire en elle.

            L'essence de l'homme est l'amour, la justice et la sincérité. Les gens ne peuvent pas se passer de ces principes. Tout dans la vie il n'y a pas de cas où ils ne seraient pas participer et de ne pas préjuger de tel ou tel destin humain. Ainsi, le Tout-Puissant a créé ce monde.

            Même quand l'étalon couvre une jument, il montre de l'amour.

            Le savant et le penseur -ce sont la fierté de l'humanité. Ce sont eux qui ont le plus de sens et l'esprit. Nous n'avons pas inventé la science, elle apparaît comme le résultat de nos expériences, nos observations et nos réflexions sur la du monde autour de nous créé et préparé pour nous.

 



[1]  Baï - grand propriétaire terrien (ou du bétail) en Asie centrale

[2] Batyr – un brave soldat, héros (note du traducteur).

 

[3] Mirza - le titre utilisé par les Turcs et les Mongols ainsi que d’autres cultures musulmanes. Un nom musulman signifiant que la personne descend directement d’un roi en persan s’il vient après le nom, noble savant de haute classe sociale travaillant avec le roi s’il est placé avant.

[4] Bey c’est un titre turc désignant à l'origine un « chef de clan ».

[5] Jute - une perte massive de bétail causée par le givrage des pâturages.

[6] Apparemment Abaï entend ici seulement nombre de Kazakhs vivant sur l’ancienne Kraï de Steppe qui comprenait les territoires des régions actuels de Semipalatinsk, de Pavlodar,  de Kazakhstan du Nord et certains raïons de la région d'Omsk

[7] S'entend un fonctionnaire militaire du roi.

[8] Abay parle de l’ensemble des sciences à l’étape de leur syncrétisme, - une notion distinctive pour la pensée publique de l’Orient jusqu’à la fin du XIX siècle (Rem. du traducteur).

[9] Ichan - chef spirituel dans l’Islam

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