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Ахмет Байтұрсынұлы
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Maïline Beïmbete  «Les aventures de Courumbay»

23.11.2013 1435

Maïline Beïmbete  «Les aventures de Courumbay»

Негізгі тіл: «Les aventures de Courumbay»

Бастапқы авторы: Maïline Beïmbete

Аударма авторы: not specified

Дата: 23.11.2013

Un soir d’automne sombre.

Le vent féroce s’est calmé soudain vers le soir, et il semblait que le monde entier était  glacé, s’était figé, s’était enfoncé dans un silence sinistre qui faisait bourdonner les oreilles. Chez l’horizon le soleil se couchait. Les rayons rouges se dispersaient en éventail.  Les buttes et les collines brunissaient en se couvrant de l’obscurité. La brume épaisse s’avançait implacablement du sud en menaçant de couvrir d’un voile foncé la steppe déserte et sans limite. 

La steppe est triste, déserte. L’herbe s’est fanée. Ces paysages affligés font le cœur se serrer en un tas. Comme s’il s’attendait à un miracle. Là, où maintenant une mare sale scintillait faiblement deux ou trois mois avant il y avait un pré embaumé.  Il est difficile de croire qu’il n’y a pas longtemps la verdure à mi-corps s’agitait là et clapotait près du lac.

Avant le coucher du soleil le cheval maigri, plutôt la rosse attelée à la  télégue  a finalement grimpé sur le col Risbay.  Deux personnes était assises sur la télégue.  De temps en temps quand on la fouettait avec la verge la rosse aspirait en avant, essayait de galoper mais dans quelques instants continuait de pas habituel.  Elle allait même de côté en  louchant la verge odieuse.  A peine  levait-elle que le cheval accélérait le pas.  

Sur l’avant-train était assis un homme noir à face ronde, aux yeux étroits, trapu avec une petite moustache à peine visible. La lèvre inférieure avançait. Il  se taisait et regardait au loin en tiraillant les guides et brandissant la verge. Comme s’il pensait à quelque chose. C’était le président du cinquième conseil de l’aul, Cebecbay alerte et adroit.

Derrière lui était assis un jeune djiguite gentil, rose. Il portait une capote dénigrée,  une casquette et avait de l’arme. L’arme, le sabre était couché sur ses genoux. Il était le milicien du volost. Il s’appelait Curumbay. Dans dans le volost  Caїn on préférait de l’appeler respectueusement, «Curéké».

Quand les voyageurs se sont montés sur le sommet du col, les rayons ont pâli étant épuisés et le soleil a plongé derrière l’horizon. L’obscurité sourde peu à peu prenait son vol. Derrière le col, sur la vallée, se trouvait l’aul. Sur les maisonnaittes flottait la fumée légère, les chien aboyaient, les vaches mugissaient. Du côté de l’aul on a entendu soudain une chanson :

Qui dans ce monde ne s’exténue de l’amour ?

Quand tu ne viens pas au rendez-vous,

Mon cœur saigne de  chagrin.

La chanson du soir, la tristesse douce du djiguite amoureux remuait l’âme de Curumbay. Les souvenirs secrets serraient sa poitrine en l’excitant et l’harcelant : «Te souviens-tu ?..»

En ce temps-là Columbay était encore jouvenceau. A part cela il était un fainéant de l’aul ordinaire, médiocre qui ne se distinguait en rien. Il semblait que personne ne le prenait pas au sérieux. Il est vrai que cela ne l’inquiétait pas. Mais le fait que la femme de Baybubec s’est entêtée le piquait au vif.  Cette petite femme sale non seulement s’était détournée de lui mais a grogné quelque chose dans le genre : «Voyez-vous ça, qu’est-ce qu’il a voulu !»  Il serait intéressant de la rencontrer maintenant, comment elle parlerait ?

Dès ce temps-là chaque minute libre il pensait aux femmes. Et il avait des visions tellement douces qu’il lui arrivait de passer des nuits blanches et de se tourner et se détourner sur le lit. Selon Curumbay les femmes sont les êtres les plus chères et les plus essentielles. Qui possède une femme, celui possède tout. C’était l’avis de Curumbay. Quand Jouman de l’aul voisin pleurait en se plaignant de pauvreté et de nécessité Curumbay riait en pensant à part soi : «Dans sa maison il y une femme, on peut coucher avec elle. Qu’est-ce qu’il veut de plus ?..»

En devenant agent de la milice il espérait en cachette de réaliser ses désirs. Les femmes qui jusqu’ici ne le remarquaient pas probablement feront preuve de bienveillance envers lui, et il peut ne pas se raccrocher à la première rencontrée mais choisir à son goût. Il y avait déjà cinq mois qu’il avait mis la forme de milicien. Dans le volost Caїn il a visité tous les auls sans aucune exception.  Dans les maisons où il y avait une belle jeune fille il restait coucher avec intention. Mais il n’avait pas de chance. Quelque chose lui empêchait tout le temps. Dans un cas c’était la mère qui ne fermait pas les yeux toute la nuit, dans un autre la tante emmenait la nièce chez les voisins. Bref, il y avait toujours des obstacles pour Curumbay…

Curumbay pensait avec tristesse à sa malchance et soudain il a levé la tête, a regardé tout autour.

-         Tu disais que nous arriverons avant le coucher du soleil, a remarqué-t-il  en s’étirant et en bâillant.

Il a rajusté la capote trop ample.

-         Ce n’est pas loin, mais tu vois comme cette rosse se traîne avec peine. ?! Et Cebecbay a frappé douloureusement  la rosse sur les cuisses maigres. – La pauvreté  a poussé à bout. Avant  je ne regarderai même pas un tel cheval. J’avais un cheval quinquennal. Il rongeait les freins, arrachait les rênes des mains !

-         L’aulnay a sorti le chewing-gum brun de sa bouche et a souri à Curumbay en crachant.

-         Ne vous dépêchez pas. Nous arriverons. Il me semble que la chance nous accompagne aujourd’hui.

                                           II

-         Verse, Culyanjan. Je n’arrive pas à étancher ma soif.

Nurjan a poussé la chope à sa fille. Il s’est fatigué, s’est essoufflé en travaillant dans l’étable. Maintenant il était en nage à cause du thé chaude, l’odeur forte et âpre de la sueur flottait dans la chambre. Le front ridé, le nez long, pointu se sont couverts de buée. Les filets sombres coulaient sur la moustache et les tempes.

C’était Culach qui versait le thé. Méruerte, l’épouse du maître était assise entre le mari et la fille et buvait une gorgée de la tasse bigarrée, aux bord en cuivre. Elle voulait montrer comment elle se soucie de son mari et comment elle s’afflige à cause de sa lassitude. Elle s’est mise à  parler.

-         Pourquoi tu te déchires, pauvre ?! Il ne fallait pas éviter les dépenses. Il fallait engager des hommes, ils t’aideraient.

Quand Nurjan était de mauvaise humeur les paroles de sa femme l’énervait. Il a crié :

-         Tu ne comprends rien, femme malheureuse ! Pourquoi je devais engager des hommes ? Trois vaches, un cheval, deux ou trois moutons : c’est toute notre richesse. Nous avons des dettes au-dessus de la tête. Nous avons pris de la banque cinquante roubles, il est temps de les rendre. Vous êtes assis là nues et déchaussées…

Méruerte s’est apaisée tout de suite. Maintenant elle ne voulait que disperser la mauvaise humeur et l’irritation de son mari. Elle s’est mise à répéter obséquieusement les paroles de son mari.

-         Qu’est-ce qu’on peut faire chéri. Tu penses je ne connais pas l’état de nos affaires ? Je te dis tout cela parce que je te plaigne. Tu as plus de cinquante ans déjà. Quel travailleur tu es maintenant ? Le Seigneur ne nous a pas donné de fils. Je disais à cette fille vaurienne, va, aide ton père à nettoyer l’étable, elle montre les dents, elle ne bouge pas. Qu’est-ce qu’il y de honteux dans le travail ? Si tu te maries tu ne resteras pas sans occupation. Tu seras obligé de courir après le bois, emporter la cendre.

Culach était leur seul fille et les parents la choyaient, la chérissait, prenait un soin excessif d’elle. Ainsi elle a grandi et ne voulait pas salir ses mains. Culyach plaignait son père, dans son âme elle voulait l’aider mais elle redoutait les commérages de femmes. L’amour-propre, la fierté ne lui permettait pas de s’en prendre pour le travail d’homme. Elle craignait qu’on ne dise : «La fille du  Nurjan pauvre fouille dans les boues.» Et quand même voyant que son père était à bout de forces elle dompté son orgueil, se persuadait qu’elle redoute en vain la rumeur, mais elle ne pouvait pas réaliser ces bonnes intentions. C’était au-dessus de ses forces. En revanche elle savait consoler ses parents, les amuser et faire rire. Il arrivait que la mère riait aux éclat de ses tours et disait : «D’accord, ma prunelle, ne travaille pas . Pourvu que tu sois saine et sauf !»

Joldiak s’est mis à aboyer dans le cagibi. On a entendu un léger bruit derrière la porte. Quelqu’un a gratté le mur. Dans  la maison  on a dressé l’oreille. Pour un instant on a oublié le thé. Curumbay en traînant le sabre long et le fusil, en soufflant comme un cachalot est entré dans la maisonnette et avec lui Cebecbay trapu comme une souche.

-         Que votre soir soit clair !

Les maîtres se sont inquiétaient en voyant le sabre et le fusil. Méruerte s’est particulièrement effrayée. Elle avait entendu récemment qu’on avait ainsi saisi et emporté avec le milicien la file de Cilkim. Est-ce que cela leur attend ?!

La lampe scintillait à peine dans l’obscurité, et il était impossible de discerner les hôtes. On pouvait deviner vaguement que l’un d’eux était l’intendant du conseil de l’aul.

Les hôtes  sont allés au siège de complaisance, se sont assis sérieusement et  civilement comme les marieurs qui sont arrivés pour chercher une fiancée.

-Aulnay? Est-ce que vous êtes en bonne santé?

- Dieu merci

- Qui est ce djiguite?

-Milicien de volost

- Bon voyage ! D’où vous êtes allés ?

- De l’aul de Berek. Volispolko, nous a envoyés. Il a dit que dans les listes la quantité de bétail est minimisée. Il nous a envoyés avec le Milicien  pour vérifier tout encore une fois.

Tant qu’il a franchi le seuil, Kurumbay ne pouvait pas détacher le regard de Kulyash. Au début ses yeux sont tombés sur la toque brodée rouge  sur le faîte. Puis il a vu une raie unie et blanche. Les cheveux étaient coiffés en bandeaux avec une raie. Après cela il était saisi d’admiration devant son front propre et large, devant ses yeux noirs, devant son nez, devant sa bouche et son menton. Il était ravi notamment de ses yeux. Il semblait que ses yeux souriaient. Pendante toute sa vie Kurumbay n'avait pas vu des yeux pareils. Mais peut-être il les avait vu? Il se rappellait comment la fille de Jupak servait du the, quand il passait la nuit chez Jupak. Peut-être elle avait les yeux pareills? Oh, Non! Ses yeux étaient incolores, figés comme  chez un poisson crevé. Est-ce qu'il était possible de les comparer avec les yeux de ce chamois.

Il était impossible pour Kurumbay de détacher son regard de cette fille. Au début Kulyach aussi jetait  imperceptiblement un coup d'œil avec intérêt. Mais en rencontrant son regard sans gêne et avide , elle est devenue confuse et même elle a voulu se détourner, mais elle a continué à verser du thé en faisant semblant de ne pas même le remarquer.

Quand il était venu du temps de faire le lit, Méruerte s’est excusé devant les hôtes :

- Notre maître est vieux. Il n’y a personne pour travailler dans la maison. Nous avons abattu des agneaux et des chevreaux en été. En automne il n’y a déjà rien pour offrir aux hôtes chers.

-Tout est compréhensible, tout est juste,- le président irrité du conseil de l’aul à peine a remué les lèvres.

III

- Laisse-moi tranquille ! qu'avez-vous donc?,- il était entendu le chuchotement indigné de Kulyach.

Dans la maisonette il faisait sombre. La fenêtre, par laquelle la lumière faible pénétrait à peine dans la chambre, semblait une tache fanée. Tout le monde s'était couché profondément. Nurjan et Méruerte ronflaient en retournant et en repoussant des puces. Dans le coin, au chevet de ses parents Kulyash s'était couchée. Il semblait qu'elle aussi était plongée dans le sommeil, mais elle s'était réveillée immédiatement. Il lui semblait que quelqu'un a passé la main sur sa poitrine. Elle a perdu contenance et elle a ramené la couverture à soi.

-Je vous prie, Laissez-moi tranquille 

Côte à côte Kurumbay s'était assis et tremblait comme dans la fièvre. Il s'est appuyé sur le plancher par la main droite et il a touché la fille avec prudence comme s'il avait peur de la griffonner. Mais chaque fois quand sa main touchait à peine la couverture, Kulyach se serrait et le repoussait.

-C'était assez…

Kurumbay a eu le cœur dans les chaussettes. il tremblait comme dans la fièvre. Il y avait obscurité dans une isba. Les étoiles regardaient par la fenêtre. Un moment le feu du poêle est remonté dans l'obscurité sous la lumière des étoiles. En se couchant à côté du poêle  le chat bigarré s'est reveillé, s'est mis à ronronner langoureusement et s'est traîné vers Kurumbay. En frôlant par la queue le visage de djiguite confus le chat a essayé de se glisser rapidement sous la couverture de la fille mais elle l'a rejeté. Le chat s'est étalé mollement chez les pieds de Kurumbay. Le djiguite a souri malicieusement: '' Il s'en faut de beaucoup? Elle ne laisse  pas même de s'approcher d'elle''. Mais le chat était plus exigeant que Kurumbay malchanceux. Il s'est jeté encore une fois sur lit de la fille et il a réussi car à la fin de fin il a pu passer sous la couverture. Kurumbay a pensé jalousement: '' Apirmay, est-ce que je suis mauvais? Est-ce qu' elle pense que cette créature est mieux que moi?'' A cause de ces pensées Kurumbay s'est senti mal.

Kurumbay se sentait offenser dans ses meilleurs sentiments. ''Qu'est que s'est passé?,- il a pensé,- je suis milicien. On peut dire que tout le volost me respecte. Même les hommes n'osent pas me contredire. Les plus insoumis et tout-puissants tremblent devant moi. Voilà par exemple  Bikiria qui était de volost Kain était le roi et le Dieu là-bas mais quand il s'est mêlait dans le vol, c'était moi qui ai arrêté et l'ai ajusté comme un bouc usé. Il me loue de mon honnêteté et de ma sincérité, de mon exactitude et de l'observation de toutes les lois ; n'est-ce pas? Le commandement est content de mon service n'est-ce pas? donc… donc pourquoi cette…'' Kurumbay voulait donner libre cours à son indignation mais quelque chose le contenait. ''il est impossible d'obtenir quelque chose avec la colère et le rage. Pense! Il faut la persuader et apitoyer ''

Il s'est couché, a touché par la tête de son coussin et il a rougi, s'est figé: il lui même a semblé qu'il fondait comme la glace sous les rayons du soleil. '' Mon Dieu,-il a pensé,- comme je serais heureux si je pouvais serrer dans mes bras cette jolie femme frêle, l'embrasser, la caresser, presser sur mon cœur dans cette chambre noire''. Ces pensées  sont saisies sa substance,   sont paralysé sa volonté.

En essayant de calmer les battements du cœur; en réprimant sa respiration il a chuchoté.

-Peut-être vous ne m'avez pas reconnu à cause de l'obscurité? Je suis,,,

-Pourquoi? je vous ai reconnu!

-Mais nous sommes presque de même âge. Nous..

- Eh alors? Il n' y a rien de se vanter!

-Je ne me vante pas… Je seulement dis que nous somme de même âge et on peut un peu s’amuser comme les jeunes..

-Mais si je ne veux pas?

-Non, vous ne me comprenez pas. Vous pensez que je suis un ignorant commun d'aul, n'est-ce pas? Vous vous trompez. Je me trouve dans une poste très responsable. Je ne suis pas contre  l'égalité des femmes et des hommes. Au contraire, je lutte pour cela.. pour cette égalité. Je veux dire… je veux dire…,- Kurumbay a commencé à chercher des mots. Il ne pouvait pas se rappeller de quoi il parlait. D'ailleurs il comprenait même difficilement de quoi il parlait en général.

-Allez chez vous et dormez! Vous vous trouvez dans une poste responsable, il faut que vous dormiez tout votre soûl,-Kulyach a dit et s'est retournée vers le mur.

Est-ce qu'elle riait? '' Vous vous trouvez dans une poste responsable'' Bien sûr elle riait. Et si elle plaisentait, donc il ne faut pas avoir peur, il faut agir. En ne rien disant il a voulu la serrer dans ses bras, mais en comprenant ses intentions Kulyach a levé brusquement la main. Kulumbay a tiré la tête comme un cheval non dressé: le coup était exactement sur le front. Il s'est refroidi instantément comme si quelqu'un l'a avait jailli par l'eau glacé, puis il s'est assis et en tremblant; confus et humble, il s'est traîné en arrière.

Aulnay n'était pas dormi.

-Et?,- il a demandé,- tout est bien?

Kurumbay a répondu avec une voix blanche en se couvrant par la couverture:

-Non, ça n'a pas mordu.

 

IV

-Dis, Nurèke, combien de bétails as-tu?

Dans la petite maisonette il y a eu une dizaine de personnes. Parmi eux il y a eu aussi le bay local Karim et ex-juge Daut.

Nurjan lambinait sa réponse. Méruerte qui prêtait l'oreille à la conversation, n'a pas pu se tenir et a voulu aider son mari en disant:

- Pourquoi tu fais peur à notre maître? Tu  sais que nous avons un-deux vaches et un hongre. Qu'est-ce que tu cherches à savoir?

-Je ne cherche rien à savoir et je ne sais rien. je n'ai pas aussi d’envie de marcher dans les cour pour les bétails. J'écrirai ce que vous me dites. Si vous trompez, donc vous en prendrez à vous-même. Il y aura une vérification, la tromperie serra éclaircie et le bétail caché serra saisi en faveur du fisc.

-Vous avez certainement raison. Mais je ne cache rien. Tu a saisi ce que j'ai. Pourquoi tu me harcèles, il serra mieux que tu questionneras  Karim,  Daut

-Bay-bay, Nurjan, tu piques sournoisement,-le ex-juge se sent offenser,-Pourquoi tu parles des autres? Tu dis la quantité de ton bétail.

-Mais mon beau – frère,- Meruert a interrompu encore une fois,- nous n'avons rien caché

-Rien? Et les moutons? Peut-être tu les gardes pour ton repas de funèbre? Qui es-tu pour cacher ton bétail au fisc?

-Et qui est tu? ou bien tu n'as pas de moutons?.

-Je sais qu'est que je dois dire et à qui !

-Et nous aussi nous savons!

-Cessez la conversation et écrivez que  Nurajan a deux moutons et une  chèvre

-Donc écrivez aussi que bey Daut a quinz moutons ! Prémierement ecrvez cela!-a dit Meruert

Le ex-juge a écarquillé les yeux avec colère.

Aulnay a saisi les deux moutons et une chèvre de Nurjan. Il a oublié de saisir les queinze moutons de Daut. D'ailleurs il les a saisi  ou non Meruert et Nurjan ne pouvaient pas savoir exactement. Il n'ont pas même lui demander car Daut les perçait par son regard noir. Ils avaient peur que quelque malheur  pût se passer…

 

V

Quand en finissant ses affaires Kurumbay était sur son retour, il a rencontré Kulyach près de la maisonnette. On ne sait pas pourquoi elle a souri. Et lui aussi , il a souri quoiqu'il était en colère et irrité à cause de l'echec nocturne.

-Peut-être vous étes offensé?

-Non, bien sûr non.

-Donc pourquoi vous vengez?

- Comment je venge?

-Vous ne remarquez pas la centaine de moutons de bay mais vous remarquez tout d'un coup notre deux. Est-ce que c'est juste? Est-ce que cela fait honneur à un djiguite? je ne parle pas de votre responsabilité de service….

Kurumbay est devenu confus. Il a rougi. Seulemenet à ce moment il a compris une faute de quel type il a commis.

En sortant de l'aul Kurumbay s'est retourné. Avec deux seaux et une palanche Kulyash allait à la fontaine.

- Une fille parfaite! C'est dommage qu'elle n'a pas d'éducation,- Kurumbay a remarqué en regardant Kulyash.

***

Quand la liste des impôts était envoyée, il l'a trouvé aussi le nom d'ex-juge Daut. Quelqu'un a écrit devant son nom '' quinze moutons''. Nurjan a souri malicieusement :

- Peu vous importe! tu payeras avec tous…

En versant du thé Kulyach s'est rappelé. Elle s'est rappelé comment il était rougi jusque derrière les oreilles devant son départ n'a  pu rien répondre. La fille a souri et a murmuré :

-Et pourtant il était djiguite! Bravo!

 

 

 

 

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