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Ахмет Байтұрсынұлы
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Maïline Beïmbete « La pelisse rousse rayée»

23.11.2013 1412

Maïline Beïmbete « La pelisse rousse rayée»

Негізгі тіл: « La pelisse rousse rayée»

Бастапқы авторы: Maïline Beïmbete

Аударма авторы: not specified

Дата: 23.11.2013

Le jour s'est renfrogné, s'est renfrogné, tout autour s'est cabré... La steppe a pâli, les herbes se sont fanées, ont séché. Soit le brouillard, soit les nuages ont surplombé bas la terre et à travers cet obscurité triste tout semblait terne et vacillant - la foule innombrable et le lointain immense. Qu'est-ce que c'est? Le troupeau? Ou sont les gens? La foule s'est balancée comme si s`est répandue. Il l`arrive quand le jambage des hongres rétifs se sépare. «Apyrmaї que cela peut être?» - a pensé Chermek et en fouettant le cheval, il est allé vers le côté de la butte - Kenjebaї.

... Il a tonné. La terre a tressailli. L`éclair a étincelé. La foule s`est balancée et a hurlé. Le grondement, en s'accroissant, s'est précipité, est monté au ciel, et il sonnait intolérablement dans les oreilles du cliquetis, il semblait que les membranes allaient être rompues à l'instant. Chermek a tendu les brides en retenant le cheval. Le coeur se battait vite, la peur vague l`a saise. Il lui a semblé que le ciel allait s'écrouler еt l'écraser. Il voulait crier mais il n`y avait pas la voix... Le cheval a prêté l'oreille sous lui et ensuite a fait un écart avec frayeur et a galopé et le cavalier, ayant dressé maladroitement les mains, ayant affaibli les brides, est tombé avec un plouf par terre avec la selle...

- Saisis - le! Tiens!

Ayant tressailli du hurlement répugnant, il a levé la tête. La brume noire a couvert le monde entier... Chermek s'étouffait, le coeur a sursauté vers la gorge, tout le corps tremblait. Les griffes en fer de quelqu'un se sont accrochées à demeure à la main droite, un peu plus bas que le coude. Tu n'échapperas pas, même si on te coupe la main...

Il y avait la colère, la fureur, la haine, la méchanceté autour...

- Mon Dieu! Les gens... Regrettez, ménagez!

- N'attends pas la grâce! La vengeance, la vengeance! des voix grondaient, méchantes et triomphantes.

On ne sait d'où - soit de loin, soit de dessous des pieds de la foule devenant enragée - un faible gémissement est arrivé. Il a percé Chermek et a flanqué douloureusement le coeur. Il a reconnu la voix du père et l`a vu en cher et en os. Par la terre, près des pieds humains, il y avait Seїpen, se détachait avec son ventre comme le coteau sur une tombe fraiche.

- Chermekjan, je ne suis plus personne! Tu vois: on a décousu ma ventre...

Ayant recueilli les dernières forces, Chermek s'est jeté au père, mais en ce moment - là le sabre a brillé  d'une manière rapace devant ses yeux. Chermek, ayant été saisi d'effroi, a recoulé brusquement en arrière, s'est heurté contre quelque chose de ferme avec le nuque et a rugi de douleur.

- Oh-a-aïe!.

II

... Il a repris connaissance de son propre cri. Le coussin était froissé, il s'est heurté avec la tête contre le dos en fer du lit et maintenant la tête bourdonnait et il piquait dans les tempes.

Il y avait de l`obscurité. On pouvait distinguer à peine les fenêtres. Chermek était sur le lit dans la chambre. Il était tout dans la sueur et se sentait cassé. Il voulait se tourner sur un autre côté, mais le lit sous lui a balancé, a grincé avec acharnement et le coeur qui s`est calmé à peine, s'est tapi de nouveau  au tremblement.

Il était dans le lit encore un certain temps, plongé dans la somnolence, sans sentir presque rien, sans penser de rien. Ensuite, quand même, il s'est réveillé et a commencé à se rappeler le rêve. Les événements des derniers jours flottaient devant lui en file. Plus qu`il se rappelait et pensait  mieux qu`il se sentait: les étaux se rétrécissent implacablement et les nuages noirs tombent sur sa tête tout plus bas. Chermek n`a jamais supposé qu`il pouvait se trouver dans telles circonstances, qu`il pouvait se trouver soudain au carrefour, quand  il pouvait se battre contre le mur avec la tête. Il était toujours veinard, chanceux et trouvait - et non sans raison, - qu`il était la personne la plus heureuse dans le monde...

Encore quelques jours en arrière cette chambre confortable avec deux fenêtres et le lit semblait à Chermek le paradis terrestre. Quand il était au lit il pensait de la vie passée, il est venu alors à la conclusion que dans les années vécues - à vrai dire qu`il n`en avait pas beaucoup - il n'y avait aucun jour qu`il se rappelerait avec le dépit ou avec le regret. Etant sorti à peine du ventre de la mère, il s'est trouvé dans le monde, où  il n`y avait ni soins, ni chagrin, à ce monde gai quand on dit que de toutes quatre parties il est soutenu avec la chance. Il était le fils de la famille aisée, le fils du propriétaire foncier, le propriétaire de haras connu. Il faisait ses études aux écoles russes, portait les vêtements étroits et élégants avec les boutons brillants. Et ensuite tout a changé. Mais aussi alors le bonheur n'a pas quitté Chermek, au contraire, il y avait plus de bonheur: il est devenu nationaliste passionné et visible. On le respectait partout, personne n'osait lui objecter... Plus tard, quand le pouvoir Soviétique s'est affermi, la rumeur a passé dans les auls que c`était la fin de Chermek, qu`il ne pouvait plus se montrer. Ils se sont trompés, les prophètes frustes. Le potin s'est éteint et il a commencé le travail soviétique, a eu des amis, avec leur aide a pénétré au parti... Et jusqu'à ce moment tout était doucement et paisiblement. Il était adroit, leste et changéant comme le vent. Il faisait tout très adroitement. Quelques amis même l`enviaient: "Il est gaillard, notre Chermek" - ils disaient - Aucun diable puisse le prendre"

Et aujourd`hui Chermek ressemblait au diable qui était quitté soudin par ses ombres fidèles.

Comme si quelqu'un l`a envoûté et l`a frigorifié et a pris le bonheur qui l`élevait vers les nuages. Hier sa chambre, telle bonne et décorée, lui semblait le coin isolé de paradis et aujourd'hui elle bâillait, comme le pharynx du dragon, préparant à l'à avaler vivant. Même la belle femme souple aux yeux noirs, sa joie, le miel et l'aube de ses délices de nuit, s'est ternie comme la poupée et est devenue inanimée et impitoyable. Son coeur, toujours tranquille, se battait convulsivement et douloureusement. Une boule étouffante roulait sous la gorge.

«Apyrmaї, que faire? Comment sauver le père?» - Chermek se demandait de nouveau et de nouveau. Il était au lit, en se mordant les lèvres, sans pouvoir se concentrer et se rassambler, sans connaître que faire. Il fallait faire quelque chose. Les temps crânes approchaient. Il fallait négliger les lois, l'honneur, la conscience et sortir des parents du malheur. Si non cela - la ruine...

Seulement maintenant, quand il a pris cette décision, l'affolement dans la tête s'est couché. Il a sauté à bas du lit et a allumé la lampe de bureau. L'idée de la nécessité d'agir lui donnait des coups de fouet d'urgence, remplissait tout l'essentiel de la fureur inconnue. Il clignait ses yeux avec colère, les pommettes sont devenues aiguisées, les coins de la bouche tremblaient nerveusement. Ensuite la colère a changé par l'offense, il s'est gonflé. Les mots et les idées bouillonnaient, comme l'eau aux crue. Il s'est assis au bureau et a pris le stylo. «Le père!» - il a écrit dans le haut coin de la feuille, a souligné l'appel, et ensuite vraiment s'est mis à écrire à la hâte,  sans enlever presque la plume du papier...

... Au midi de la colline de Tasybaї trois cavaliers descendaient. Dans la dépression, sur le bord de la rivière, l'aul s'est installé. Les yourtes se trouvaient dans un rang droit; la fumée bleue ruisselait obliquement au dessus. L'aul était aisé: il y avait beaucoup de gens et de bétail.

Oui, il y avait vraiment trop de bétail sur les pâturages! Il y avait un troupeau de vaches du flanc de coteau vers l'abreuvoir; des troupeaux de brebis marchaient ici et là; un troupeau de chevaux galopait de la rivière vers le pays d'amont; la poussière tourbillonnait de dessous des sabots et par le nuage s'élevait; les poulains jouaient, comme les enfants folâtrés. Deux gardiens de chevaux, en traînant de côté les kourouks de bouleau (une longue perche avec le noeud à la fin, l'équipement pour la chasse des chevaux non dressés), galopaient côte à côte, criaient strictement sur des poulains non dressés, sur les juments de trois ans désobéissantes, ne faisaient pas se disperser, se casser du troupeau aux jeunes hongres...

- On dira ce qu'on voudra mais c`est très bien les steppes et le bétail! Voici l'aul d'Alimbaї, quand il était encore dans la force et la gloire, on pouvait le regarder avec plaisir. Et maintenant? Le bétail est perdu et il n`a plus aucun aspect... La pauvreté et la misère...

Et un des cavaliers, descendant de la colline - il était au visage noir, avec la barbiche coupée, - a hoché la tête tristement et a soupiré.

Il s`appellait Kojan et il falait encore checher un tel roublard,  fouinard et péroreur, qui, dès de jeunes années, était parmi les propriétaires foncier. Au milieu, sur l'amblier roux foncé, le propriétaire foncier allait, Seїpen, il était vieillard avec des cheveux clairs, un peu roussâtre, avec une grande bedaine ce sont ses yourtes qui étincelaient et luisaient sous le soleil. Ce sont ses troupeaux innombrables qui pâturaient sur les pâturages sans immenses.

Seїpen se taisait, comme d`habitude en fouttant l'amblier. Auparavant il ne remarquait pas sa richesse immense,  il ne faisait pas attention. Et aujourd'hui il n'a pas pu détacher les yeux de tous ces biens et plus qu`il regardait, il en avait plus lourd sur le coeur. L'alarme inconnue et incompréhensible l'embrassait, aiguisait et rongeait l'âme. Il a soupiré difficilement.

- Eh, Kojan, Kojan... Le temps vague est venu.

Il a chancelé dans la selle et l'amblier sous le poids de ce corps immense s'est ébranlé et s'est égaré avec la marche. Seїpen était mécontent a tiraillé les brides et a tendu le cheval par le fouet.

- Vous avez raison: le mauvais temps est venu, - Kojan a saisi les mots du propriétaire foncier - on a abîmé le peuple. Chacun cherche faire des vilenies. Il n`y a ni respect aux aînés, ni respect aux ancêtres. Et qu`est - ce qu`on peut attendre, si le fils de Daoukar, un récent garçon de ferme, il est maintenant parmi les chefs actuels, il gouverne?! S'il arrive quelque chose - il ouvre la bouche, quel gredin. Voici votre Chermek aussi en effet, de parti. Quand il vient à l'aul, il ne touche personne,  ne chicane pas, il plaisante, rit, comme il est égal...

Il a dit et s`est attristé, s'est rappelé, probablement, comme la paix est partie des auls, comme  les va-nu-pieds unis, aux yeux, sans être confus font du bruit, l'appellent le larbin du propriétaire foncier, le parasite. Et particulièrement le fils de Daoukar - Sultan a un dent contre lui. Il ne lui laisse pas en paix. Jusqu'à maintenant, cependant, Kojan s'est tenu. Le vieillard aux cheveux clairs est le support sûr. Désormais, peut-être, il ne laissera pas l'ami dans le malheur. L'année passée Sultan avec des bons à rien a essayé le mettre au prison pour la corruption, mais le viellard est allé une fois à la ville comme l`affaire s'est éteinte. Kojan a regardé maintenant le bienfaiteur Seїpen avec la reconnaissance et a pensé: que tu vives encore beaucoup d'années, le vieillard. Seїpen, ayant enfoncé sur le front le bonnet de feutre, se taisait. Les mots le manquaient. Il pensait.

Ils allaient sur les pentes de la butte, et devant eux le troupeau a passé en coup de vent. Par une longue chaîne il a traîné sur la steppe. Seїpen a appelé le gardien de chevaux.

- Cher bonhomme, sois attentif, - il a dit. - On dit qu`il y a des loups et des voleurs ici. Ouvre l'oeil et le bon dans la nuit. Tu vas dormir à ton aise pendant la journée.

- C`est comment ne pas dormir dans la nuit? - un jeune gardien de chevaux sévère a indigné. -  On peut crever bientôt.

Il a frappé le cheval de deux côtés avec les talons et est parti devant.

- Regarde ce fils de chienne! - a indigné Kojan, en le regardant galoper.

- Que tu feras? - a remarqué docilement Seїpen a lancé le cheval à l'écart de l'aul. - Il y a la volonté de Dieu pour tout...

Quand le propriétaire foncier est entré dans la yourte, la femme principale, Jam, fusionnait le lait de jument de la traite du soir dans l'outre immense luisant et leur travailleur Toutk se préparait à mélanger du koumis du frais levain avec un brassoir.

- Il y a la lettre de Chermekjan, - a dit la femme et l`a sortie de la poche - "Le bavard" a apporté de la ville et a ordonné de te donner... Tiens, lis...

Ayant lu à peine les premières lignes, Seїpen a froncé et a pâli. Аyant lu jusqu`au milieu, a laissé tomber la lettre, il a eu un tic aux joues et il a pleuré.

... Il était sombre dans la yourte immense. Du seuil à la place honorable il y avait les ballots, les coffres aux  dessins, des tapis roulés et de différents bijoux. Dans le milieu sur le tapis laineux chevelu mis au - dessus du feutre, le fils du propriétaire foncier Seїpen était assis, ayant allongé les jambes, en s'appuyant à deux mains, perdu, tué par la nouvelle. Sa tête est tombée sur la poitrine, les larmes coulaient sur la barbe, à ce moment il ne comprenait rien, ne comprenait pas, où il était et ce qui se passait avec lui. Il sentait seulement le feu sinistre qui a éclaté soudain dédans et le dévore...

- Mon Dieu! Qu'est - ce que tu as?! - la femme était saisie d'effroi.

- Ne demande pas, la femme! C`est la fin pour nous... - a dit à travers les sanglots Seїpen.

ІІІ

Vers le déjeuner la nouvelle a volé autour de tout l'aul. On la racontait l'un à l'autre, transmettait de bouche en bouche et elle retrouvait de plus en plus les contours fantasques.

- On dit que les détachements vont venir dans les auls...

- On dit que tout le bétail sera pris...

- Et encore, dit-on, les filles seront imposées...

- Toursoun raconte: il passe chez le propriétaire foncier et sa femme est assise éplorée. «Buvez, dit - elle, le koumis, tant que vous voulez. En tout cas, dit-on, l'ennemi l`aura...»

- Laisse - le... que sa femme devienne généreuse - je ne peux pas le croire.

- Jamal crèvera en embrasant l'outre...

Les rumeurs - fausses étaient partout, près de chaque maison, elles grandissaient. Les femmes adroites près des puits, les vieillards et les vieilles près des foyers les interprétaient de différentes manières. Mais toutes les interprétations étaient superficielles, personne ne pouvait pénétrer profondément dans l'essentiel de la nouvelle inattendue et des autres jugements et se trouvaient du tout loin à côté du cercle des événements prochains.

Dans tout l'aul il y avait la personne tout à fait indifférent aux rumeurs, il s`appelait Kouandyk. Il était assis d'habitude, ayant croisé les pieds, sur un tapis semi - porrie près de l`entrée à la yourte, fabriquait quelque chose, coupait quelque chose en bois et la pelisse calleuse courtaude se gonflait d'habitude sur lui. Aujourd'hui il était évidemment excité. Ayant mis la hache derrière beldeu - le lasso chevelu entourant la yourte, - il s`est bandé par-dessus la pelisse avec un bout de la ficelle, comme s' il allait quelque part et avait des affaires urgentes. Nulle part, cependant, il n'est pas allé il seulement baladait autour la yourte, regardait de tous les côtés, appelait des passants et demandait avec impatience: "Quoi de neuf?"

Ayant mis sur le coude la touffe de la laine usée, en tournant cependant le rouet - toton, la vosine Batima est sortie de la maison, Kouandyk s'est réjoui.

- Eh, Batima! Approche - toi ici!

La femme de Kouandyk râclait une marmite. Ayant entendu la voix du mari, s'est montrée sur l'instant de la porte, toute défaite, sale, lui a donné un coup d`oeil fâché et avec ardeur a continué à râclait.

Batima avait une quarantaine d`années, mais elle restait une femme affectée et enjouée. Et maintenant, comme jeune, elle s'est tournée coquettement, a levé les sourcils et s'est exclamée avec enjouement:

- Pourquoi tu as besoin de moi soudin?

Et Kouandyk  a rusé. Il a demandé paisiblement et respectueusement:

- Mais quoi, la belle femme? Est - ce qu`il y avait un jour quand je n`avait pas besoin de toi?

- Ah bon... Tu ne peux que bavarder.

- Ecoute, toi en effet, tu es allé chez le propriétaire foncier? Qu`est - ce que sa femme dit?

- Elle hurle. Les yeux sont enflés des larmes... Je suis venue, donc, elle ne s'est pas recroquevillée, comme autrefois, ne s'est pas serrée, elle a secoué une ou deux fois l'outre et a soutiré l'abondance du koumis pour moi.

-  On ne parle pas de koumis! Dis donc ce qu'elle dit...

Kouandyk s'est avancée encore plus près vers la voisine.

-  Elle ne dit rien. Elle garde le silence... Eh bien, je ne peux pas l`interroger. J'ai bu du koumis et elle saisit l'outre de nouveau. Laisse - moi te verser encore. Moi, comme un fait exprès, fondais le matin l'huile, je l`ai trop mangés et je sentais mal...J`avais mal au coeur du barbotage ignoble. Près du four de terre j`ai vu Nesibel, la femme du gardien de chevaux. «Qu`est - ce que c`est - je demande, - elle pleure?»

- «Аh - dit - elle, - le malheur, doit être venue.

Depuis hier tout le monde est devenu fou. Dans la nuit on a invité des doyens d'âge des auls voisins et jusqu'au matin ils ont discuté quelque chose. Ce qu`ils disaient - je n'entendais pas». Si c`est la vérité ou si c`est le bobard - qui sait? Seulement, à mon avis, quelque chose s`est passé arrivé.

- Donc tu dis que les doyens d'âge sont invités?

- Oui.

- Alors? Ensuite?

- Eh bien,с`est tout...

- Echoue, toi! Si tu a commencé à parler, il fallait tout apprendre.

- Pourquoi? Les potins ne m'inquiètent pas. Ce sont vous, les moujiks qui veulent savoir tout.

Kouandyk n`a appris rien d`intéressant de Batima, il a au plus de  curiosité seulement. Il est resté debout, s'est balancé et a renoncé catégoriquement:

- Bien. Je vois, tu es inutile maintenant. J'irai chez Arystan.

En trébuchant sur chaque motte, en se fourrant le bâton de bouleau, il s'est empressé chez Arystan. Il y avait beaucoup d`habitants d`aul dans sa maison. Tous ont fixé leurs yeux sur le maître et il se pâmait même de son éloquence.

- L'affaire est si voulez savoir ainsi - Kouandyk a entendu, ayant franchi à peine le seuil, -  Le bétail sera recuilli de tous les propriétaires foncier et eux - mêmes, ils seront envoyés plus loin possible  .

- Apyrmaї, quelle horreur!

Un petit bonhomme bronzé au visage rond a même sursauté de la surprise.

- C'est donc ça! Ce n`est pas la coïncidence que Jamal se consume de chagrin ainsi, se griffe le visage...

- Eh, eh, dites, pourquoi le bétail sera pris des propriétaires foncier?!

Encore un, mou, gonflé, comme le crapaud, a écarquillé  les yeux.

- Toi, tu demandes! Parce qu`ils nous filoutaient, parce que c`est grâce à nous qu`ils obtenaient le bétail.

- He, qu`est - ce que tu as dit! - s'est indigné un homme aux yeux à fleur de tête. - Qui de vous travaillait plus pour Seїpen? Et qui de nous il obligeait à travailler?

- Laissez  - le! - Kouandyk s'est frayé un chemin chez Arystan et est assis côté de lui. - toi, réponds - moi: qu`est - ce que tu vas faire avec le bétail qui sera pris des propriétaires foncier?

- Tu penses, on va te le rendre? - quelqu'un a souri. - Tout ira au trésor.

- Mais non, - a remarqué considérablement Arystan. - le bétail sera passé à l'artel et  sera divisé entre les pauvres.

- Peu probablement? Je doute!

- Mais c`est sans doute, pourquoi le bien gratuit peut apartenir à personne?

- N`ouvrez pas les bouches  - soudain a dit Chaoupkel qui était à nez busqué. - Seїpen, en effet, a aussi son idée derrière la tête. Dans la nuit il a appelé les doyens d'âge et s'est mis d'accord pour leur donner tout le bétail pour la conservation. Le jambage de l'étalon ont déjà amené aujourd'hui au troupeau de Tanatar. C`est le gardien de chevaux qui me l'a dit. Le président du conseil d`aul a fait le papier où il est écrit que la partie du bétail appartient au fils qui le président a récemment séparé. Chermek fait tout dans la ville. Ce n`est pas par hasard que le père a reçu la lettre avec les conseils.

Ayant dit cela, Chaoupkel a jeté un coup d'oeil considérablement sur Arystan. Sa nouvelle a été écoutée, en retenant le souffle.

- Oui, c'est justement cela ce qui se passe - les uns ont acquiescé avec désarroi.

- Sans doute, on ne peut trouver nulle part le chef avec qui Chermek a une affaire – les uns ont soutenu les autres.

- Dans la ville, Chermek doit avoir un adjoint et dans les auls Seїpen, lui-même, il est le chef principal. Il offrira aux doyens d`d'âge les chevaux et ceux - là signeront pirguёur (un jugement). On dit, Seїpen est bon, ne l'offensez pas.

- Cela est la vérité! Rouler les habitants, c'est simple comme bonjour. Si on donne une pièce de papier avec le sceau, eux, ils ne vont que se gratter les nuques et viendront en arrière.

Koundyk est devenu soudain furieux:

- Qui donnera un jugement? Moi, non?!

Arystan s'est mis en colère aussi.

- Eh bien, vous etes bavards! Si vous entendrez quelque chose - vous le dites et gonflez la tristesse noire. Ce sont des bêtises! Comment peut le propriétaire foncier cacher le bétail? Comment le président du conseil d`aul mettra le sceau? Et nous, nous sommes stupides, aveugles et muets? Nous ne pouvons pas le dire aux institutions convenantes, si le propriétaire foncier vole le bétail et fait le papier faux? Nous ne pourrons pas rapporter, où il faut? Est-ce qu'il ne se déshonorera pas  si nous prouvons et si nous le dénonçons et ensemble que le propriétaire foncier est voleur et escroc?!

- Il faut que tous les pauvres soient ensemble!

- Et qu`est - ce qui empêche de s'unir? Pendant les élections passées, si ce ne sont pas nous qui a fait échouer Seїpen avec  tous les larbins? De nos jours, si ce ne sont pas nous quand on divisait la terre qui les ont renversés, ayant pris tous les pâturages? Qu`est - ce que cela, à ton avis, non l'unité?!

- Bien, bien, unissez - vous, prenez, mon affaire est la partie, - a dit Chaoupkel et s'est détourné.

- Arystan dit correctement! - a donné la voix Kouandyk. - toi, Chaoupkel, est toujours mécontent.

- Eh, Kouandyk, où inteviens - tu? - Iskak corpulent qui est exactement comme une butte, dominait dans le coin. - A quoi bon avoir les commérages humains? Notre affaire est réparer les chars gagner nos vies.

- Pourquoi pas intervenir? Si le bétail est pris de Seїpen, je ne resterai pas à part, ma parole d`honneur! Il s`est peu servi de de mon travail? Je le prendrai au collet! Qu' il essaie seulement cacher le bétail!

- Ah, Koueké, quel gaillard! Quand on divisait la terre, tu as beaucoup tâché et maintenant prouve - leur, à quoi tu es capable...

- Arystan a cacardé gaiement.

Koundyk, content de l'éloge, s'est secoué, tout s'est éclairé.

- Cher Arystan, dis honnêtement: si c`est vrai que le bétail sera pris du propriétaire foncier?

L'escogriffe noir à la barbe épaisse s`avancé vers Arystan et tous se sont écartés, ayant décidé que rien ne peux passer sans lui. L'escogriffe a gardé le silence, a caressé d'un air pensif la barbe et seulement ensuite s'est mis à parler:

- Eh bien, si le pouvoir se met à cette affaire, Seїpen va avoir des problèmes. Il tombera les quatre fers en l'air. Peu probablement qu`il y ait encore quelqu`un qui a travaillé autant que moi... Vous savez ce qu j`ai souffert et survit?! J`ai travaillé dès l'enfance chez lui. J`ai reçu beaucoup de coups. Dire la vérité, et jusqu'à aujourd'hui je ne m'en suis pas encore débarassé de lui, toujours fais tout pour lui. Est-ce que je peux parler de tous  mes tourments? Eh bien, à la vingtième année j'ai imaginé vivre indépendamment.  Je suis parti, donc, de Seїpen. Il était trop furieux. Et l`année suivante - la famine qu`on n`ai jamais vu. On ne plaisant pas avec la famine. Je me suis traîné donc chez Seїpen, je suis tombé à ses pieds. Aide, je lui dis, aide avec des produits, si je suis vivant - je ne demeurerai pas en reste, je récupérerai entièrement. Et lui, l'âme de chien, est sur les couvertures, sur les tapis, plié quatre fois, comme il ne me voit pas et ne m'entend pas... On dit, son fils, Chermek, maintenant est communiste, est des grands chefs. Si le pouvoir appartient aux pauvres de nos jours, je ne peux pas comprendre quelle relation Chermek a à ce pouvoir.

Je n'ai rien obtenu de Seїpen alors. Chermek lisait un livre, s'étant appuyé contre le four. Eh bien, je pense, j'essaierai apitoyer le fils du propriétaire foncier. Que pensez - vous? Chermek a souri, a murmuré entre les dents: «Tu mourras et tu n`auras plus de dettes! Il y a un faveur pour les innocents dans dans l'autre monde...»

- Tel père, tel fils

- Je m'étonne, comment ce Chermek est devenu communiste?!

- Il a pénétré, donc, en cachette. Il pouvait faire l`air de pauvre. C`est rien, on va le parvenir. Près du peuple de travail maintenant. La conscience du peuple de travail grandit, les yeux s'ouvrent tout plus largement. Il peut distinguer déjà l'ennemi de l'ami. Cette confiscation a commencé à temps. Beaucoup d`eux arracheront les masques, la cour de pauvre les secouera plusieurs.

Arystan s'est égayé. Les yeux de Kouandyk brillaient avec émotion, les joues ont rougi, il tout était en proie à l'émotion, la montée noble chaleureuse.

- Oui, oui! Il faut le faire avec eux! Au moins vengez pour nous à tous ces propriétaires foncier! A qui on doit compter que pas sur les communistes de pauvres?!

- Pour venger aux propriétaires foncier et les expulser de notre milieu, nous, les pauvres, on doit ferme ferme. Vous êtes d'accord? - a demandé Arystan.

- D'accord!

- Si nous sommes ensemble, nous serons adjoints fidèles du parti et du pouvoir, nous porrons tout. Mémorisez - le!

IV

Bientôt le mandataire de la région est venu. Beaucoup de gens ont attendu pour la première fois un mot terrible - «kanpeske». Maintenant ce mot était partout.

Pour la plupart des habitants d`aul il sonnait agréablement, comme quelque chose de natal, de proche. Même les petits nu - pieds le répétaient avec plaisir: «Kanpeske, kanpeske». Et son sens est devenu clair pour tout le monde. Dans quelques heures un nouveau mot a pris la place solide dans le discours ordinaire des habitants d`aul. Après le mandataire il y avait partout la foule. Ceux qui restaient à la maison, apprenaient instantanément toutes les nouvelles à l`aide des intermédiaires.

- O-ho-ho... Les mauvais temps sont venus, - soupirait  l`ancien viellard, tout courbé sous le poids des années, en s'adossant au mur. - On peut entendre tout.

Le chien mâle roux teigneux s'est assis sur les pattes derrières près de l'accotement du chemin, a levé la gueule, a hurlé  tristement. Le vieillard - bossu a dit sévèrement au chien:

- Toi ici encore! А eh bien, tais - toi. N'attire pas le malheur!.

Quelqu'un a éclaté de rire âcrement :

- S`il attire, qu'elle s'acharne à Seїpen.

Et en effet, après le hurlement du chien mâle roux les pleurs amers perçants ont émérgé dans l`aul. Les gens ont tressailli, ont écouté.

- Oou, qu'est-ce que c'est?

- Qui est-ce ?

- Il semble, c`est la femme du propriétaire foncier - a remarqué, en souriant, Kouandyk. - C`est pour longtemps maintenant qu`elle va hurler...

Tous ont échangé des coups d'oeil. L'embarras évident était sur les visages des certains: « Si on doit se réjouindre ou être désolé?»

...Trois yourtes blanches élégantesses sont alignées côte à côte . Il y a un peu non loin encore une - petite, trouée, fumée. Derrière elle, le visage vers l'ouest - à l'écart du refuge sacré du prophète - Seїpen, avec une bedaine exactement comme un cuveau, il est assis. Sa tête est tristement baissée sur la poitrine... Les yeux et le visage sont enflés.  Sur la barbe fin il y a une larme solitaire et brillante.

La femme du propriétaire foncier est débout, le dos appuyée contre une pauvre petite yourte, la femme est grande comme un toursouk fourré (la vaisselle en paux de brebis, d'habitude pour le koumis). Son visage molle est tailladée, égratignée. Elle a toute noirci de la méchanceté et du chagrin. Les yeux sont inondés avec du sang. Il semble qu`elle voit tout autour seulement vaguement, comme dans le brouillard. On voit qu`elle doit se rappeler, la femme du propriétaire foncier, que sa prospérité  l`a quittée soudain que le bonheur s'est envolé, écroulé comme la pierre noire du ciel, le chagrin, qui l'a assourdi, comme le poisson aux grandes crues. La femme soupire, tant difficilement, avec tant d`amer, comme si sa poitrine va se déchirer de plus.

- Le vieillard, est - ce qu`il a des nouvelles de Chermekjan, non? Lui, il a beaucoup étudié, il a fait son chemin, est - ce qu`il ne peut pas nous aider dans la situation difficile?

- Toi, la vieille! De quel aide tu parles quand  il lui-même, est  poursuit maintenant. «Le fils du proprétaire foncier», - on dit. La lettre qu'il m'a écrit pour la dernière fois, et celle - ci qui s'est trouvée dans les mains de ces gredins. Ils l`ont mis em jugement... A quoi bon être désolé maintenant? Prie pour le fils, vieille. On n`a pas un autre support...

De l'offense et la méchanceté Seїpan s'est mis à trembler et a pleuré.

- Est-ce que je prie peu? Il s'est détourné en effet, de nous, ce vieux birbe au ciel!  Il n'entend pas nos supplication! - a poussé un cri dans l'irritation la femme et a pleuré à chaudes larmes aussi. Il semblait qu`elle déchirerait en morceaux le créateur maintenant s`il est dans ses mains.

A côté des yourtes blanches le peuple fourmille, comme sur le marché. Les uns passent, les autres sortent; tous sont ranimés; ils parlent hautement, en racontant des plaisenteries et en riant.

- Eh bien, Arystan, dis!

- Que dire?  On a trouvé le bétail et les objets - tout est à la place.

- Donc Toutkych a dit tout correctement?

- Tout comme il est.

- Quelle gaillard que tu es, Toutkych! Je vais écrire au région sur toi. Qu`ils sachent! - le mandataire a tapé Toutkych sur l'épaule. Celui - là flatté, a souri, s'est épanoui.

- Eh, où  est Nesibel?

- Je suis moi.

- Eh bien, assois - toi près de l'outre, agite et mélange le koumis avec une louche, couvert de peinture! Ne sois pas timide, quand le pouvoir est dans tes mains!

Nesibel s'est assise avec hésitation près de l'outre et a saisi le moulinet. Elle se sentait, cependant, gênée, on pouvait voir qu`elle ne comprenait pas comment on pouvait boire le koumis des propriétaires foncier sans permission de sa femme.

Quand assez de gens sont venus, alors on a décidé d'ouvrir tous les coffres et recalculer tous les bijoux. Dans la main de Nesibel il y avait une grande liasse des clés. On a dénoué adroitement des cordes, bien tendues, dont les coffres inscrustés étaient serrés, on a ouvert les cadenas, ont commencé à tirer au milieu de la chambres les choses rares et chères. Dans un des coffres Nesibel  a trouvé pelisse rousse rayée, qu'autrefois le père de Seїpena, le propriétaire foncier célèbre Jantaї avait reçue à la récompense du père-roi. La femme du gardien de chevaux tenait la pelisse luxueuse pour le col à bras tendus devant elle-même, comme s'étant pétrifié d`étonnement.

Regardez: La pelisse rousse rayée!

Dans la yourte le grondement s`est levé. Tutkich a sauté, s'est jeté vers Nesibel, a pris prudemment de ses mains la pelisse, l'a tourné ça et là et soudain a fixé les yeux sur le mandataire, a souri.

- Que? Tu veux dire quelque chose?

- Non! Moi, je voudrais... me promener dans cette pelisse une fois... dans l'aul.

- Fais - le, Toutkych, pavane - toi!

- Prends la pelisse royale. Que les fonds du proprétaire brûlent de l'envie et la méchanceté, - se sont égayés tous dans la yourte.

Tutkich a mis la pelisse, a accroché la médaille d'or. Ses yeux rayonnaient, les lèvres se sont répandues dans le sourire heureux. De - sous de la pelisses, les bottines se montraient aux trous et usées, sur la tête, il y avait un vielle ouchanka déchirée. En marchant considérablement et largement, il a passé devant le propriétaire foncier et sa femme qui étaient assis solitairement près la yourte fumée. Seїpen a donné un coup d'oeil rapide et a baissé ici les yeux. Le visage de sa femme est devenue gris, elle a jeté un coup d'oeil sur Toutkych comme voulait le brûler en cendre. Tutkich s'est tourné et a demandé poliment :

- Pourquoi tu regardes ainsi, la femme?

- Je regarde quel dandy que tu es!

- Quoi? Tu penses que cela vous va et à moi - non?

- Parade, parade! Les gueux ont la fête. - le visage de la femme s`est crispé et elle s'est détourné.

Toutkych allait à pas mesurés solennellement dans l'aul dans la pelisse rousse rayée, une foule curieuse des femmes et les enfants passait après lui.

- Mon Dieu! Quelle pelisse! - s'est exclamée la femme âgée roussâtre. - notre propriétaire foncier l`a reçue du roi!

- Ma belle - fille, ça fait déjà vingt ans qu`on m'a envoyé à cet aul. On m`a dit beaucoup de fois de cettee pelisse, mais seulement aujourd'hui, enfin, je la vois. La femme du proprétaire foncier, il arrivait qu`elle ne permettait pas de s`approcher  elle s`ebrouait comme un cheval... Il ne suffit pas pour elle!

La femme hommasse, à nez busqué sale, mettait  les tresses de cheveux sales sous le foulard, en se balançant, s'est frayée un chemin à la foule des gamins...

- On disait, la pelisse  est ensorcelée, - a remarqué une jeune femme. - N`importe qui la touche, les esprits le puniront. Pourquoi rien ne se passe avec Toutkych?

- Attends, quelque chose va se passer encore. Et porquoi lui, le sot, a mis cette pelisse?

- C`est l'absurde, cela! La pelisse - elle est la pelisse! C'est nous, des imbéciles, ont peur: "ensorcelée", «les ombres, les esprits...» En fait, il n`y a rien.

- Sans doute, c`est le bavardage! Autrement il serait le temps de se faire voir!

La femme aux yeux à fleur de tête noire s'est jetée catégoriquement vers Toutkych, s'est accrochée au col pompeux de la pelisse.

- Attends, toi, le bavard! Laisse - moi l`examiner bien.

- Eh bien, regarde! Combien tu veux - regarde. Je ne te cacherai rien, - d'une manière saccadée, Toutkych a éclaté de rire.

- Voilà! Et moi, j`ai pensé ce qui brille qu'est-ce que c'est ? C`est l'or!

- Qu'est - ce qui est dessiné ici?

- La tête royale, - a expliqué Toutkych.

- Que dis  - tu?! Laisse nous regarder, quel elle est, la tête du tsar, - les femmes ont attaqué de tous les côtés.

La nouvelle sur la pelisse rousse rayée a agité instantanément tout l'aul, et tous se sont réunis bientôt à côté de Toutkych: du plus petit au plus grand.

La vieille ridée; tournant à côté de la yourte pauvre grise le rouet - toton, a regardé la procession extraordinaire, a pleuré et a commencé précipitamment à essuyer avec une large manche de la robe de la larme.

- Pourquoi pleures - tu, la mère? - Kouandyk a demandé avec intérêt.

- Hé, mon cher, ce n`est pas bien, ce n`est pas bien... La pelisse est sacrée, en effet, non simple. Je crains qu`on nous punisse, oh, les esprits des ancêtres, pour nos péchés...

Et Kouandyk a éclaté de rire.

On parlait ce jour dans l'aul tout et partout de la pelisse rousse rayée, la médaille d'or avec la tête royale, le bétail du propriétaire foncier et de sa femme qui se lamentait exactement on pleure pendant l`enterrement.

... La brume nocturne est venue, l'aul s'est immergé au rêve serein. Et seulement Jamal, en pleurant inconsolablement, est restée toute la nuit au seuil de la yourte  qui était percée de troues, s'étant entouré pour les flanc ronds.

V

- Tu vas partir?

-  Je suis déjà prêt!

En attelant un cheval bai paresseux à l'araba,  il a mis les hardes simples, Seїpen se préparait avec la famille au départ. D'habitude dans tels cas on organise des cérémonies pompeuses, tous les voisins se réunissent, ils disent de bons mots d'adieu, s'agitent, les djiguites adroits aident à charger les objets. Aujourd'hui il n`y avait rien. Tous se sont détournés de Seїpen, comme ils ont oublié qu'il quittait l`aul pour toujours. Eh bien, se préparait  peut-être ils n'ont pas oublié, mais ne donnaient pas à cet événement aucune signification.

En s'appuyant la poitrine sur le bâton blanc, Seїpen a été longtemps assis à côté de l'araba, plongé aux pensées tristes. Le futur se trouvait dans l'obscurité. Où on va l'envoyer? Qui sont ces gens? S'ils rencontrent Seїpen comme un visiteur, avec la cordialité véritable kazakhe? Ou ils se détourneront aussi, au dos, comme les habitants ingrats de l`aul? Seїpan pensait - pensait et a pleuré:

- Hé! Ces jours, tu ne les rendras pas déjà. Ici les parents - les parents proches t`expulsent et dans le pays étranger, en plus, personne n`a besoin de toi. Tout, tout est perdu.

La femme, destituée et triste, s'est roulée sur les ballots. Le fils s'est approché, en chancelant. L'aspect piteux, les épaules sont bordées de fourrure.

- Eh bien quoi?

- Je n'irai pas, dit - il.

- Et la femme cadette?

- Elle aussi...

La femme a sauté. La méchanceté violente s`est réveillée de nouveau.

- Eh bien, la femme cadette, c`est clair, elle est  ennemi. Mais Marjan est en effet, ma fille natale! Mon sang! Est-ce que ce n`est pas moi qui l'ai nourrie et grandie ? Est-ce que n`est pas moi qui l`habillait à la soie et au velours? Il me suffit du chagrin, et elle, la vaurienne, me mettre à bas tout à fait veut?! C`est mieux que je crève, que avoir et voir une telle honte!

Et la femme a commencé à se battre par le poing au front.

- Laisse, malchanceuse, calme - toi, - a dit Seїpen et s'est levé lentement, en s'appuyant sur le bâton. -  Tu ne vas pas crever jusqu`à ce que tu connaisses tous les tourments. Allez, assoyez - vous!

Le cheval bai est allé à contre - coeur. Un vieux carrosse s'est balancé, a grincé. Ils sont allés sur l'impraticabilité. Seїpen a regardé en arrière, est a prononcé sourdement:

- Adieu, le pays natal... Adieu, les gens...

Il a étouffé des larmes, n'a pas fini, a été plié, comme s`il était cassé.

- Ne hurle pas, - a dit Kouandyk. - "Le Pays natal" t'attend en avant. Roule...

L'araba solitaire, en criquant, s'éloignait et elle a disparu après le col, les habitants d`aul qui étaient près des yourtes, la regardaient. Les vieillards, les vieilles soupiraient:

- Eh bien... Ils sont partis!.

... S'étant redressé dans une riche selle du régent de volost, en se balançant négligemment, Toutkych a dirigé l'amblier roux foncé à l'écart du pâturage.

- Eh, Toutkych, où vas - tu?

- J'amènerai le bétail du pâturage, on va le diviser!

Il a fouetté le roux foncé sur la croupe, et de dessous des sabots de l'amblier la poussière épaisse a tourbillonné.

1928

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