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Ахмет Байтұрсынұлы
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Maïline Beïmbete «L'amblier louvet»

25.11.2013 1149

Maïline Beïmbete «L'amblier louvet»

Негізгі тіл: «L'amblier louvet»

Бастапқы авторы: Maïline Beïmbete

Аударма авторы: not specified

Дата: 25.11.2013

- Les blancs sont venus! Les soldats!

En hurlant, les petits effrayés ont accouru en toute hâte de la rue.

Ergali, s'étant adossé au four, réparait les chaussures avec des trous de sa mère. Sa femme, Dametken, tournait comme d'habitude le rouet-toton et parlait de quelque chose avec Jamakom, le beau-frère cadet. Ayant entendu ces cris, tous ont pâli. Ergali a laissé sur les chaussures, Dametken a laisseé le fil et Jamak sa conversation. A la vue des étrangers le chien a aboyé et s'est mis à râler.

- Mon Dieu, ne nous laisse pas! Quelle terrible qui soit cette année! Il y a des bandits dans les forêts. Quand ils font irruption dans l'aul, font sonner les sabres, mon coeur s'arrête de la peur... a prononcé en chuchotant Dametken.

-  Tu n`est pas seule qui a peur. Nos jours nous vivons dans la peur, - a remarqué Jamak, s`étant mis à genoux.

Ergali était peureux en nature. Il s'est perdu tout à fait, a écarquillé les yeux et commencé à mettre un morceau de cuire sous le feutre ou au coffret. On pouvait penser, qu`il craignait le plus que les soldats prennent notamment la pièce en cuir. Il s'est rappelé le soldat qui avait fait irruption chez eux que le jour avant. Il était du détachement des bolcheviks blancs attrapant les russes dans le bourg voisin. Il avait sur la tête un chapeau fourré des nouvelles bottes en maroquin avec les évasements et c'est pourquoi Ergali l'a pris d'abord pour un Kazakh. Mais quand celui-là, s`est jeté sur lui en baragouinant et en arrosant du tord-boyaux, a sifflé: «Tiens, un bolchevik est dans ta maison?!», Ergali était tout à fait stupéfié.

Il savait que pour le pouvoir présent,  les bolcheviks sont les ennemis principaux, et a eu peur le plus que ce bandit le prenne par mégarde pour le bolchevik. De la peur il a invité le soldat à la maison, et celui-là, ayant vu une selle riche et inscrustée s'y est jeté, comme sur la chasse. Si Ergali pouvait objecter? Et il a pris la selle et s'est éloigné au galop de la maison, comme épouvantail, en se balançant sur le cheval. Se mordant le doigt, regardait Ergali; et après lui sa femme - quand l'écorcheur est parti déjà loin - elle a éclaté des malédictions: «Que tu échoues à travers la terre! Que le chardon augmente sur ta tombe!» Et qu'est – ce qu`ils pouvaient faire avec ce bandit ?.

Maintenant tous pensaient: cette fois, qu`est - ce qu`ils vont prendre, les soldats? Le regard d`Ergali est tombé sur la pelisse rayée, le cadeau des parents de la femme.

- Cache la pelisse, malheureuse! Ils la prendront...

- Peut-être, celui – ci, d'hier ? - a supposé Dametken.

Ce moment chien a abboyé encore plus. Quelqu`un a tiré la porte. Sur le seuil le sabre a tinté, et Dametken s'est arrêtée. Deux hommes ont fait irruption avec les fusils dans les mains.

- Salem aleikum! - ils ont salué à l'unisson. Ergali a fait l`air, comme il s'est réjoui terriblement de l'arrivée des visiteurs, longtemps attendus, s'est agité, s`est mis à courir, étandait les carpettes.

Alik salem! Les chers, passez, assoyez -  vous...

Les visiteurs ont tous salué. Le chef s'est adressé à Dametken, qui était frappée:

- Comment allez - vous?

- Vous etes Kazakhs, non?

- Les Kazakhs. Ne ayez pas peur.

- En effet, les Kazakhs, - a confirmé, se remettant peu à peu, Ergali. - Et les visages sont meilleurs, que celui d'hier.

Jamak s'est intéressé, qui ils sont, d'où ils sont...

- Nous sommes les délégués d`"Alach-horde". Nous nous dépêchons à la région Souly. Nous avons besoin des chevaux. Ordonnez plutôt à propos du camion, - à la fois le djiguite au visage gris a tout expliqué.

Il était assis, en crânant évidemment et ayant rejeté le col du touloupe de loup. Il semblait qu`il avait hérité le touloupe de son père:  il se montrait très fier dans ce touloupe. Quand il l'a ouvert, tous ont vu sous lui la forme militaire. En parlant, le djiguite touchait l'étui sur la ceinture, en faisant allusion quoi que: «Tu vois cette chose? Ne me plaisante pas!» Le deuxième était haut et aux chevaux clairs. Avec le capote, le bonnet de mouton, les bottes grossières de soldat. Il s'est assis, ayant mis sous lui-même les pieds et le sabre, comme un petit enfant, il  l`a mis sur les genoux.

Dametken, ayant examiné les deux des pieds à la tête, s'est étonnée :

- Mon Dieu! Il y a  déjà parmi les Kazakhs des soldats?!

- Lève - toi, la femme, et va préparer du thé. Les visiteurs sont transis de froid, - a dit Ergali, étant en train d`aller chercher les chevaux.

Celui - сш, au visage gris, s'est renfrogné sévèrement :

- Personne n`a demandé du thé! Bouge, le camion!

Dametken a eu peur:

- Regarde! Ceux - ci sont plus terribles que celui d'hier!

Ergali et Jamak ont mis à courir sur la pointe des pieds. Tout aul s'est alarmé. Quelqu`un enduisait les roues, quelqu`un réparait les traits les autres ne s'agitaient qu`autour du char - tout le monde avait une seule chose sur l'esprit: qui tout se passe bien, pourvu qu`ils puissent se délivrer de ces visiteurs mal venus et non invités.

Enfin le camion était prêt. Ils ont attelé une paire des chevaux - gris et bai au char avec une boite, tressé de saule, ils ont mis un cocher barbu sur l'avant-train dans une grosse pelisse. Il tenait les rênes avec intensité.

Les voyageurs sont sortis de la maison, se sont dirigés vers le char, et à ce temps celui, aux cheveux clairs a bougonné quelque chose à celui au visage gris. Les deux ont regardé les bottines de Jamak. Elles étaient nouvelles, chaudes, garnies du  feutre. Ayant senti quelque chose de mal, Jamak s'est caché précipitamment derrière un dos de quelqu'un, mais celui - là qui était dans le touloupe, a rugi :

- La barbe noire! A quoi tu te caches? Eh bien, approche - toi!

Piteux, effrayé, Jamak est sorti en avant. Ses lèvres tremblaient.

- Enlève les bottines!

- Mes chers, moi, je suis... Je ne peux pas... Sans bottines... Je reserai tout nu. Où  est – ce que j'obtiendrai encore des autres?

- Ferme la gueule! Je te dis: enlève les bottines! On va envoyer l'argent nous par la poste.

Celui – ci, aux cheveux clairs s'est rechaussé aux bottines chaudes, avec les bas de feutre et a montré les dents. Il lui a semblé qu'il a mis les pieds au fourneau chaud...

A côté de la maison Jamantyk il y avait dix personnes qui causaient. Ils parlaient des choses différentes. Ils se rappelaient avec la tristesse les anciens jours de paix.

- On pensait qu`avec "Alach-horde" la paix arriverait et il est devenu encore plus mal qu`auparavant, - les uns soupiraient.

- On n`attend le bien de personne. Tout le monde ne sait que voler et violer, - le vieillard roussâtre aux yeux à fleur de tête lui faisait écho.

L'homme trapu noir crachait furieusement du tabac.

- Attends encore! Les bolcheviks vont arriver...

Et tous ont pensé avec anxiété:

«Oui, qu'est – ce qui se passera encore?»

- J'ai rencontré le fils d`Akhmet, le fils du professeur. Il s'abonne aux journaux.

On dit qu` à Petrbor, à Maskeou, le pillage est partout. Et les bolcheviks veulent que "mien", "tien" n`existent plus, - a dit quelqu`un.

- Donc ils veulent que "tien" soit "le mien" et "mien" soit "tien"?

- C`est la fin des Kazakhs, s'ils viennent.

Un homme au nez crochu qui taisait jusqu` à ce moment à part, a dit soudain:

- J'étais chez Gavrila hier. Nous sommes assis, donc nous prenions du thé et Efim est venu. Eh bien, ils se sont querellés du premier moment. Efim louait les bolcheviks et Gavrila les grondait.

- Dans ce village ton Efim est la dernière personne, - a remarqué quelqu'un.

Tu le dis en vain! - l'autre a objecté à la fois. - Efim est le meilleur. N`importe quoi tu demandes - il ne refusera jamais. Même quand ils nous ont pris les vaches de l`aul, il a intercédé, et toutes nos vaches étaient libres.

- Oui eh bien... Si Efim était bon, il ne louerait pas les bolcheviks.

- Qui il doit louer encore?! Peut-être il n`a pas encore oublié vingt cinq coups chauds, versés par les punisseurs.

- Apyrmaї, eh bien, ils étaient en colère, eux, dans ce bourg! Quatre-vingts personnes ont été fessés en plein jour sur la place. Je les plaignais.

Jamantyk a levé la tête, a fait la conclusion de toute cette conversation:

- Quoique qu`ils disent, moi,  je pense que les bolcheviks ne sont pas mauvais gens. Quand on lutte pour le pouvoir, on dit beaucoup de choses. Les régents actuels n`ont qu` une chose sur l'esprit, c`est le pillage. Si bolcheviks étaient voleurs, ils s`uniraient simplement avec eux. En fait ils sont contre.  Les bocheviks sont contre le pillage et la violence...

- Fasse le ciel qu`il soit ainsi, - tous ensemble se sont mis à parler à la fois.

Du côté du lac, en soulevant la poussière, le char roule. Tout le monde, avec curiosité, a fixé les yeux là-bas. Le voyageur a roulé du grand-route, a dirigé les chevaux vers l'aul. Là où il y avait des visiteurs récents d`Ergali.

- On voit que ce ne sont pas des cavaliers simples. Ils sont trop pressés, a dit Jamantyk. - Peut-être, quelques soldats молдаты. Dispersez - vous.

Tous sont allés chez eux. Certains ont glissé rapidement dans l'étable.

La hutte du vieux pauvre Kourabaї se trouvait près du sentier à l'aul. Ayant vu des voyageurs inconnus, il a trottiné , ayant enfoncé la tête aux épaules, marchant entre des tas du fumier, mais le djiguite dans le touloupe l'a vu encore de loin et a crié:

- Le bonnet déchiré, où vas - tu? Viens ici!

Kourabaї a tressailli de ce cri. Mais ayant compris que les voyageurs sont Kazakhs,  il s`est enhardi un peu et s'est empressé au trot vers le char.

- Eh bien, vite, vite! Pourquoi tu te traînes avec peine?!

Kourbaї s'est essoufflé en courant.

- De qui tu cours ?

- Je ne cours pas, monsieur-taksyr... Je suis seulement pressé pour le namaz de midi.

- Quel pieux! - a souri un homme au visage gris. Il respire à peine mais il pense du namaz...Jamantуk est chez lui?

- Chez lui, monsieur-taksyr...

- Son amblier est où?

- Dans l'étable, taksyr...

Kourabaї s'est mis à courir docilement par le petit trot en avant, ayant ammené les voyageurs vers la maison de Jamantyk.

- Vas - y, appelle Jamantyk!

Le maître s'est montré bientôt. Avec le bâton dans la main il s`est approché au char:

- Bonjour, les gars!

- Où est l'amblier louvet?

- Quel amblier?

- Quel! L`amblier louvet de Jamantyk. Toi, tu es en effet, Jamantyk? Donne l'amblier!

- Pour quelle raison, taksyr?

- Et il demande encore? Je te dit, fais! Amène et attache au brancard. Si non je te tuerai à la place!

Jamantyk est devenu gris.Il s'est mis à trembler. Mais il n'a pas osé à objecter et docilement il s`est traîné vers l'étable. Il a ordonné au fils, rangenat la cour d` ammener l'amblier. Il a l    `a ammené et a attaché vers le trait.

- Ta volonté, taksyr. Tu as ordonné, moi,  j'ai fait. Dis seulement: à qui j'ai rendu le cheval? A toi ou quelqu'un  d'autre?

- Tu peux penser que "Alach-horde" l`a pris.

- Est – ce que j'ai commis une faute devant "Alach-horde" ?

- Tu es contre. Tu as nommé Alihan et d'autres bons gens avec le mot vilain!

- Mon Dieu, bonhomme! Prends l'amblier, seulement de grâce ne me calomnie pas.

- Tais - toi! L'amblier, tu ne le verras plus. As - tu compris?!

- Oui, prends, prends...! Peut-être, les juments poulineront, je vais survivre. Il est fâcheux que m`accuses!

Le djiguite dans le touloupe de loup a écarquillé avec colère les yeux. Il semblait, il a percé entièrement avec le regard Jamantyk, qui était perdu. «On va!» - a crié le djiguite enfin au cocher. L'amblier louvet a regardé en arrière avec embarras le maître, l'étable et s'est mis à courir docilement avec une paire, attelée au char.

Le fils de Jamantyk a regardé à la poursuite , a pleuré et a couru à la maison.

Jamantyk a monté sur le foin et de là avec les yeux flambant,  a longtemps regardé  la grand-route jusqu`à ce que "les intercesseurs" du peuple kazakhe aient disparu derrière la brume froide de l`hiver qui venait. La colère l'a embrassé.

- Eh bien, attendez! Les bocheviks viendront et pour vous contrarier je m'inscrirai le premier. On vous serrerez la vis!

1926

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